-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Mirage • le come-back

 :: A little break :: archives :: rps terminés
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Mar 22 Jan - 18:03

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
The Comeback
ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Cela faisait maintenant quelques jours que tu avais pris cette folle décision de tout plaquer. De quitter Orlando. Changer d'air. Tu avais besoin de t'éloigner, t'envoler, oublier ... Ou presque. Car ton départ avait du être signalé et préparé. Un minimum. On avait du transférer ton dossier de suivi et t'assigner un conseiller de réinsertion. Tu avais dit oui amen à presque tout sans vraiment réfléchir. Tu voulais juste accélérer le mouvement et partir ... Oui partir et vite ! D'ailleurs, au début, tu ne savais pas vraiment où aller. Tu te revois, assise sur la chaise en plastique de ton orienteur, le regard fixé sur son pot de stylos colorés. Incapable de visualiser quelconque parcours futur. Il te parle. Tu entends sans vraiment écouter. Tu hoches la tête. Peu de mots sortent de ta bouche. Tu sais qu'il tente de faire de son mieux mais tu sais aussi n'être qu'un numéro sur une liste. Alors à quoi bon ? ... - Mademoiselle Green, vous m'entendez ? Je ne vous conseille pas vraiment ce départ. Ce serait vous éloigner un peu plus de ce qui pourrait vous être familier. Vous avez besoin de structure pour espérer récupérer une vie normale. "Normale", tu avais toujours détesté ce mot. Il ne représentait rien pour toi. Mais tu comprenais ce qu'il désirait te faire comprendre. Tu hausses les épaules. - Je n'ai plus rien ici. Rien du tout. Je dois partir. Alors faites moi signer tous les papiers que vous voudrez, accrochez moi une puce de traque s'il le faut mais ... laissez moi quitter Orlando ... Une demande qui résonne presque comme un supplice. Une demande à l'aide. Un besoin vital. Il a du le sentir, le comprendre ... - Et pour aller où mademoiselle Green ? Ton visage se redresse enfin depuis depuis de longue minutes. Ton regard croise le sien et dans une assurance qui t'étonne toi-même, tu annonces comme un réflexe : - Los Angeles. C'était sorti tout seul. Tu ne l'avais pas sérieusement envisagé avant cette seconde mais tout d'un coup, la ville était ta seule évidence. La ville et ... Pia.

Tu vivais entre quelques murs dans un petit appartement d'un des quartiers les plus malfamés de la ville. Tu ne pouvais clairement pas t'offrir mieux pour l'instant. Tu vivais du reste de tes économies, récoltées avant ton incarcération. Mais autant dire que, depuis les frais de procès, il s'était clairement amaigri. Cela dit, c'était toujours mieux que ta cellule. Tu avais une petite chambre à part, un coin cuisine et même une vieille baignoire dans une minuscule salle de bain. Tu n'avais pas encore l'énergie de vraiment t'installer. Alors tout était encore presque vide. A peine quelques boites contenant quelques rares effets personnels. Le peu que tu avais pu récupérer de chez ton ex-femme. Elle avait presque tout vendu, tout donné. A ta sortie, elle fut la première prévenue. Sans vraiment que tu ne le demandes, ce fut la procédure. Elle s'arrangea pour t'envoyer les quelques caisses à une tierce adresse. Il était hors de question qu'elle te voit. Tu avais senti ton coeur se retourner une fois de plus lorsqu'elle t'avais refuser de voir les jumeaux. Alors oui, tout ça, tu voulais l'oublier et faire l'autruche.

Depuis ton arrivée à LA, tu n'avais pas fait grand chose. Ni même contacté ton nouveau conseiller qui, lui, ne cessait de te laisser des messages vocaux. Ta seule obsession était (et n'avais jamais été que) Pia. Ton esprit bataillait si fort entre cette envie viscérale d'aller la voir et celle plus rationnelle, de la laisser en paix. Au final, tu avais fini par opter pour une espèce d'entre deux. Tu avais été acheter quelques nouveaux habits corrects et peu chers au supermarché le plus proche, tu avais même fait des folies en t'achetant un mascara pourtant low cost et tu avais soigneusement lissé tes cheveux, aujourd'hui beaucoup plus long qu'à l'époque. Tu avais tenté de ressembler à quelque chose d'autre que cette image cadavérique que te renvoyait sans cesse les miroirs. Tu avais toujours beaucoup de mal avec ton reflet mais tu savais que tu avais réussi à faire "mieux". Ce mieux, tu le faisais traverser la ville quotidiennement depuis une petite semaine pour te rendre au Mirage. L'endroit de tous les dangers. L'endroit de tous les espoirs. Tu entrais, tu commandais une eau pétillante et tu t'installais dans un coin du casino le plus reculé. Là où les plus gros joueurs peuvent se reposer. Là où il n'y a jamais beaucoup de monde. Là où l'intérêt ne se trouve pas vraiment. Tu y avais pourtant trouvé ta petite table. Tu t'y installais. Toujours la même. Buvais ton eau et griffonnais quelques lignes sur des feuilles de papiers. Ton regard était également et surtout en alerte, dans le seul but de peut-être croiser le visage de Pia. Jusqu'ici, aucun signe de la belle. Enfin, si ! Une fois ... en coup de vent. Elle était passée si vite et t'avait semblé si changée que ce n'est qu'après coup que tu l'avais reconnue. Ces images floues et rapides tournaient en boucle dans ton esprit. Sa démarche, son sourire, et ce doux parfum qui avait suivi, ... Il t'en fallait plus. La revoir. Encore une fois. Ou deux. T'assurer qu'elle allait bien, la voir heureuse dans sa nouvelle vie. Venir ici c'était un peu comme un drogué venant chercher son fixe pour assurer la journée. La voir, sentir ton coeur battre un peu plus fort, et peut-être un jour, récolter assez de force pour aller te la reconstruire ta nouvelle vie ... En attendant, tu étais là. Juste là. A espérer croiser une silhouette trop pressée ...



Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Ven 25 Jan - 18:24
Mirage - come back
with raven & Pia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Tout était toujours surveillé. Caméras, analystes, personne ne pouvait, ou du moins, ne devait, tromper Mirage. Personne n’avait le droit de tricher, et quiconque tentait, finissait bien souvent par manger à l’aide d’une paille. Peu avaient essayés, d’ailleurs. Tout le monde avait compris qu’au sein de Mirage, la Reine était toute puissante, omnisciente, et que personne ne pourrait se relever d’une trahison ou d’un complot à son encontre. Non. Mirage, c’était un endroit à la fois oppressant, et magnifique. L’on pouvait soit sentir l’appât du gain, pour finir perdant, soit sentir ce que Pia exprimait, par son attitude, et vouloir partir. Après tout, elle était de glace, et bien que Mirage était là pour assouvir tout besoin, tout désir, il existait certaines personnes s’y sentant mal, comme à l’étroit. Un genre de personne qu’elle ne voulait pour rien au monde entre ses murs. Aussi, lorsqu’elle la vit, cette silhouette encore méconnaissable, toujours pointant le bout de son nez pour se terrer au fin fond de la salle, Pia comprit qu’il fallait s’en débarrasser, ou l’inciter à jouer. Elle – visiblement, vu les cheveux, c’était un « elle » – allait finir par foutre le bourdon à quiconque jetterait un œil dans sa direction.
Mais la Reine ne pouvait pas tout simplement la jeter ou la forcer à jouer. Non, pas d’éclat, pas de scandale, il fallait ruser, et c’était son domaine. Un simple échange, un simple regard, et un jeu de séduction suffirait, elle l’espérait, à faire partir cette étrangère, venue profiter un peu trop des avantages du casino, sans vouloir déverser sa paie.

Habillée d’une élégante robe dorée, ouverte dans le dos, et laissant ses bras libres, portant bracelets en tout genre, et colliers magnifiques, un chignon élégant et épais trônant sur le dessus de sa tête, et des escarpins luxueux à ses pieds, Mirage fit son entrée. Il n’en fallait pas plus pour laisser les regards se détourner, et pour laisser les croupiers tricher, en faveur du casino. Tout pour le gain. Ils étaient véreux, et engagés pour ça. Ils se pliaient à la Reine, et la Reine les récompensait grassement. Un bon moyen d’avoir toujours des mains dans son établissement, et de pouvoir jouer à son jeu, truqué d’avance. La reine des jeux n’avait pas besoin de risquer et de miser, tout ce qu’elle avait à faire, c’était changer certaines règles, pour gagner le gros lot.

Passant au travers de la salle principale, dont le sol était tapissé d’un velours rouge, se dirigeant vers la partie repos, où les joueurs, les vrais, avaient le droit de fanfaronner, un alcool dans leur main, un cigare dans l’autre, déboursant toujours, sans compter, pour la Reine, Pia obligeait tout le monde à s’écarter. La plupart voulaient juste l’éviter, d’autant qu’elle ne se donnait pas si souvent que cela en spectacle. Elle était dans son royaume, mais elle ne voulait pas qu’ils perdent la folie du jeu, non. Alors cette apparition… Les autres qui ouvraient leurs mirettes de temps à autres, s’écartaient par respect, politesse, ou peur. Après tout, un Roi dans son château avait tous les droits, et Pia aussi.

Arrivée au devant de la table de cette inconnue venue profiter, Pia s’apprêtait à partir dans son jeu de séduction, pour tenter de la manipuler. Mais elle ne le put pas, son cœur ratant un battement, alors qu’elle faisait craquer son masque de glace, pour afficher des larmes qu’elle n’avait pourtant plu revues depuis bien des années. Ses lèvres tremblantes, et son regard tout d’un coup attentionné, elle porta sa main à son cœur, ne pouvant supporter ce déluge d’émotions et de souvenirs. Et quand le regard de l’inconnue se porta sur le sien, et que ses yeux s’affichèrent dans l’esprit de Pia, ce fut la fin. Elle la revoyait, des années auparavant, pleurant, ayant tout perdu. Elle la revoyait, alors qu’elle tentait de s’excuser, qu’elle voulait la combler. Elle la revoyait, alors que leur nuit ensemble devenait la plus belle de toutes. Elle la revoyait, ce fruit défendu, enfermé derrière les barreaux. Elle la revoyait, derrière la vitre, ou devant la table, lorsqu’elle lui rendait visite. Elle se revoyait, lui écrivant, encore et encore, toujours là pour l’aider, un support émotionnel pour qu’elle ne périsse pas en prison. Elle la revoyait, et ne put bouger, manquant presque de s’effondrer. Seuls quelques mots parvinrent à percer le silence. Ra…ven ? Raven ? Son nom, répété. Alors que l’intéressée se rapprochait. Des larmes dans les yeux, Pia n’était plus la Reine, ni Mirage, mais la jeune femme tombée amoureuse. La jeune femme ne supportant pas que cette vie soit à jamais détruite. Cette femme qui aurait tant voulu que sa jeune sœur défende la prof de sport.
Elle n’était plus elle-même. Ou peut-être était-elle enfin elle-même, alors qu’elle se jetait finalement dans les bras de son aimée. Raven ne savait pas que Pia l’aimait, mais cette embrassade n’était pas qu’amoureuse. C’était un soulagement. Sans doute le plus grand soulagement dans sa vie… Raven… Raven était là. Libre. Enfin. Tu es là… lui souffla-t-elle dans le creux de l’oreille, toujours accrochée à elle, toujours dans ses bras, ne s’en lassant pas. EN prison, il n’était pas possible de s’enlacer, sauf en de rares occasions, et seulement quelques secondes. Pour la première fois depuis neuf ans, Pia pouvait enfin la garder dans ses bras, la serrer contre elle. Oublier tout le mal que son petit cœur avait subi, oublier tout ce qu’elle avait fait, tout ce qui s’était passé. Pour la première fois depuis si longtemps, Pia était heureuse.
Véritablement heureuse.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Jeu 31 Jan - 17:10

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
The Comeback
ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Le stylo danse sur le papier. Tu te laisses absorber quelques minutes par tes écrits. Tu ne remarques pas de suite la silhouette qui s’approche et s’arrête à hauteur de ta table. Ton visage reste baissé jusqu’à ce que tu ne ressentes comme une pression t’englobant. Une présence. Un regard sur toi. Lorsqu’enfin tu décides de redresser le visage, ton regard balaye le corps se présentant à toi, commençant par de fines et élégantes chevilles, de longues jambes à moitié couvertes par un tissu fluide et doré, une taille de guêpe, un cou bien dessiné et enfin le visage … ce visage ! Ton coeur s’arrête avant de se remettre à battre la chamade cette fois. Tu as la respiration coupée, le ventre soudainement noué. Tes yeux se noient dans ceux de Pia dont tu ne peux te défaire. Tu es à découvert. Complètement. Entièrement. Elle débout, toi assise. Tu ressens le besoin de réduire cet écart vous séparant. Cette distance pourtant si mince comparé aux années d’éloignement. Bon sang qu’il est bon de la voir, là devant toi. Tu te redresses, laisses en plan tout le reste et sembles oublier toute résolution qui t’aurais poussé à garder tes distances. Pas maintenant, pas de suite. Maintenant debout, tu sens pourtant ton corps amaigri légèrement trembler sous l’émotion. La peur aussi peut-être. - “Ra…ven ? Raven ?” Sa voix … Tu ne l’avais pas oubliée mais de l’entendre en live, cela t’en aurait presque donné le tournis. Tu n’oses pas faire le premier pas. Tu en meures pourtant d’envie. Qu’à cela ne tienne, c’est Pia qui s’en charge. Sans que tu ne t’y attendes vraiment, la jeune femme t’entoure de ses bras et vient se loger tout contre toi. Ses membres te serrent. Tu peux sentir tout son corps pressé contre le tien. Ton coeur va lâcher … c’est certain. Si seulement la jeune femme savait l’effet qu’elle te procurait. Le bonheur qu’elle t’apportait. Tu te laisses enfin aller à cette étreinte dont tu avais tant rêvé. Tu fermes les yeux, enfouis ton visage délicatement dans sa nuque et humes le doux parfum émanant de ses cheveux. Tu pourrais tout donner pour que cet instant ne s’arrête jamais. Tu avais l’impression de flotter hors du temps. C’était trop beau pour être vrai. - “Tu es là …” Souffle-t-elle dans ton oreille. Un frisson parcourt ton échine. Tu aurais pu lui dire pareil. Tu aurais pu lui dire combien elle t’avait manqué et à quel point elle avait compté pour toi en ces sombres années. Si tu écoutais le cri de ton âme et ton coeur, tu aurais même été jusqu’à lui dire à quel point tu l’aimais. Mais ça … cela t’était interdit. Ou du moins tu ne pouvais décemment te l’autoriser. Alors tu gardais ce cri du coeur enfoui et profitais juste de cette étreinte au parfait gout de liberté. 

Les minutes passent avant que finalement tu ne redresses lentement la tête. Pour mieux la voir. L’observer. Ton sourire s’élargit tant la vision est belle. Tu approches l’une de tes mains de son visage et viens l’effleurer pour dégager ce dernier d’une mèche de cheveux blonds, lui balayant le regard. - Tu es magnifique. Elle était, il est vrai, tellement belle. Tellement femme. Elle avait beaucoup changé. Elle avait mûri et respirait la maturité. Quelque chose d’extrêmement sexy se dégageait de sa nouvelle personne. Pourtant, derrière cette assurance, tu pouvais toujours deviner l’innocence et la gentillesse de la charmante Pia qui avait été la seule épaule sur laquelle tu avais pu te reposer un peu lorsque plus personne n’était là pour toi. Cette jeune femme était jour là. Tu le voyais dans son regard, dans l’attention qu’elle te portait. Le tout se mêlait en un parfait mélange de personnalité qui ne te donnait qu’envie de la connaitre mieux encore. Sa nouvelle vie, sa nouvelle elle ! Pouvais-tu seulement te le permettre … Surement pas ! Et cela te hantait, d’autant plus maintenant que tu la voyais devant toi et la serrais dans tes bras. - Comment vas-tu ? Ta voix fébrile continue : - Ça me fait tellement du bien de te voir … Je … je suis désolée. Je ne voulais pas venir perturber ta journée, je … En fait, tu ne sais pas. Comment lui parler, ni quoi lui dire. Dans ta tête, tu avais déjà répété 500 fois un petit million de sujet à aborder avec elle. Mais en vrai, tu étais juste perdue. Comme dans un entre deux : soit pas du tout à ta place, soit exactement là où le destin t’avait poussé.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Mer 13 Fév - 6:02
Mirage - come back
with raven & Pia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Son doux parfum l’envahissait complètement, tandis qu’elle la serrait contre elle. Mirage n’était plus, en cet instant. Seule restait Pia, la femme amoureuse. La femme qui se cachait sous les strass et les paillettes. La femme qui était blessée, vexée, détruite de savoir son aimée emprisonnée. La femme qui ne pensait qu’à une chose : la retrouver.
Alors cette étreinte, c’était une promesse. Une promesse faite à elle-même, une promesse faite à Raven. Celle de ne plus jamais la quitter, de ne plus jamais souffrir. Une promesse bien trop belle, bien trop grande, bien trop importante. Mais une promesse qui réveillait l’amour qu’elle avait gardé enfoui en elle. Une promesse qu’elle se plaisait à penser, à garder pour elle-même, dans cette étreinte, cette embrassade, dont elle ne voulait pas sortir. Gardant cette femme tout près de son cœur, sentant ce dernier battre si vite, elle laissait ses rêves reprendre vie, tandis qu’elle se disait qu’il n’y avait aucun autre endroit au monde où elle aurait voulu être.
Là. Dans les bras de Raven. C’était son paradis. Son paradis à elle. Et jamais elle ne pourrait s’en lasser.
Jamais.
Même après tant d’années, c’était le même amour, la même tendresse qui émanait de la Reine. Bon sang, combien de fois avait-elle rêvé de ce moment, de ce moment divin où enfin elle retrouverait la femme de sa vie ? Elle ne faisait plus les comptes. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait presque été capable de la faire s’évader. Seules les conséquences désastreuses qu’aurait eu une telle escapade sur la vie de son oiseau du bonheur l’avait empêchée de mettre ce plan à terme.
Parce que mettre encore plus en miettes la vie de la seule femme qu’elle aimait véritablement lui était impossible. Elle avait beau avoir ce petit brin d’égoïsme en elle, elle ne pourrait jamais penser à elle avant Raven.
Parce que Raven faisait battre son cœur.
Parce que Raven était tout pour elle.
Parce qu’elle la tenait, là, dans ses bras.

Et lorsqu’enfin elle put revoir ce visage, ce visage qui lui avait tant manqué, les larmes dans ses yeux, larmes de joie, ne purent que couler, tandis que son sourire s’élargissait. Et les premières paroles de sa moitié ne purent que la combler de joie, tandis qu’elle découvrait qu’elle était magnifique à ses yeux. C’était peut-être un simple compliment, mais pour une Pia amoureuse, c’était un rêve qui doucement se réalisait. Elle lui souffla alors doucement Merci… Mais toi aussi… Je t’ai toujours trouvée magnifique… Elle ne pouvait s’en empêcher. Certes, Raven n’avait pas eu la vie qu’elle aurait dû avoir, et certes, la prison ne devait pas lui avoir permis de trouver tout ce dont son corps avait besoin. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’était pas splendide, et reine du cœur de Pia. Et Pia la trouvait réellement splendide. En toute occasion. Même avec la la mâchoire brisée, elle l’aurait trouvée aussi belle.
Parce que ce que Pia voyait, c’était son rêve, devant elle.
Et les mots… Raven et sa voix lui avaient tant manqués. Elle l’écoutait, buvait chacune de ses paroles. Elle laissait un petit hochement de tête venir appuyer sa réponse. Maintenant que tu es là ? Merveilleusement bien. Et toi ? Parce que c’était la vérité. Et alors que Raven continuait, cette fois ci, le hochement de tête fut négatif. Tu plaisantes ? Perturber ma journée ? Mais, Raven… Elle passa une main sur la joue de sa belle, la caressant tendrement. Tu l’as embellie. Elle lui sourit. Un grand sourire. Tandis qu’elle retrouvait l’épaule de la femme qui détenait son cœur, pour l’enlacer plus encore. Pour la serrer si fort… Comme pour l’empêcher de disparaître. Comme si elle avait peur qu’elle ne soit plus près d’elle…
Je te promets que je ne les laisserais plus t’embarquer… lui chuchota-t-elle tendrement, avant de retrouver sa place au devant de son visage, et de la regarder. La regarder dans les yeux. La regarder et sourire. Et doucement regarder ses lippes. Qu’est-ce qu’elle avait envie de l’embrasser. Mais comment le faire ? Comment, alors que Raven n’avait peut-être pas les mêmes sentiments qu’elle ? Pia avait peur. Peur de la faire fuir, si elle se rapprochait davantage de ses lèvres, si elle venait y coller les siennes. Pia avait peur de la perdre. D’autant plus maintenant qu’elle l’avait retrouvée. Raconte moi… Depuis quand es-tu à Los Angeles ? Où habites-tu ? As-tu besoin de quoique ce soit ? Tu sais… ici, je peux t’avoir une suite rien que pour toi… elle laissa échapper un petit gloussement. Après tout, elle était bien la Reine de ce lieu. Elle pouvait lui réserver tout l’hôtel, et gratuitement, si l’envie lui en prenait.
Et elle restait contre elle. Elle était si bien, là. Elle ne voulait, pour rien au monde, se trouver ailleurs que dans ses bras.
Elle ne voulait, pour rien au monde, se retrouver séparée d’elle.
Plus jamais.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Jeu 21 Fév - 16:25

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
The Comeback
ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Cet instant était encore plus divin que dans ton imagination. L’avoir là, tout contre toi. La sentir, l’entendre, la serrer. Tu te demandes combien de temps tu pourrais rester de la sorte, plantée là, debout avec la jeune blonde blottie contre toi. Probablement une éternité. Mais l’air de rien, un malaise subsiste. Une peur. Peur de tout reperdre. Peur d’être reconnue, accusée, pointée du doigt. Ton esprit sait qu’il n’y a aujourd’hui aucune raison pour que cela arrive, mais tes tripes te hurlent le contraire. Elles te supplient de te protéger, de te faire discrète. Une petite voix dans ta tête vient même à te souffler dans l’oreille que tu n’as rien à faire là. Ni dans cette ville ni dans cet établissement et encore moins dans ses bras. Ton coeur se serre jusqu’à ce que tu n’entendes le compliment de Pia à ton égard : Elle t’a toujours trouvée magnifique. Si tu avais été une jeune première - ou il y a 9 ans encore - peut-être aurais-tu légèrement rougit, charmée par ton interlocutrice. Aujourd’hui, pas de rose sur tes joues mais un certain mal à la croire. Tu avais été belle, oui. A l’heure actuelle, il t’était beaucoup plus rude d’imaginer qu’il te reste la moindre onde de charme. Tu te trouvais vidée, exténuée, épuisée par la vie. La force de ta jeunesse t’avais été dérobée bien trop tôt et tu ne semblais plus qu’être l’ombre de toi-même. Alors tu hausses simplement et doucement les épaules. Une petite moue traverse ton visage et tes yeux indiquent le doute qui les hante. “C’est gentil mais …” Tu ne termines pas ta phrase. Incapable d’à nouveau trouver les bons mots. Bon sang, comme tu pouvais te trouver pathétique. Quelle pâle spectre tu devais faire là, devant cette femme aujourd’hui accomplie qu’était Pia. 
Tu te sens en décalage. Décalage complet. Et pourtant, ses mots qu’elle te prononce, ont sur toi l’impact des plus profonds “Maintenant que tu es là ? Merveilleusement bien.” Si seulement la belle savait à quel point elle te touchait. A quel point chaque mot et chaque onde positive qu’elle t’envoyait te réchauffait petit à petit ce coeur brisé et frigorifié que tu avais au fond de la poitrine. Bon sang, quelque chose ne devait pas tourner rond chez toi, si ? “Et toi ?” Aïe. La question qui fâche. Celle à laquelle tu t’attendais bien devoir répondre un jour. Celle à laquelle tu n’avais pourtant toujours pas trouvé de bonnes réponses. “Heureuse d’être dehors. Pour le reste … 'on fait aller', comme on dit.” Nouveau petit haussement d’épaules et jeune sourire aux coins des lèvres. Car en réalité : tout était rude, tout était neuf, changé. Sans compter toutes ces foutues angoisses que tu trimballais maintenant quotidiennement sur tes épaules. Mais comment lui expliquer ? A elle ou à quiconque d’ailleurs ? Comment tenter d’expliquer l’inexplicable ? Tu avais vécu l’enfer. Et l’enfer, ça ne se raconte pas vraiment … Ça se traverse. C’est tout. Une expérience que tu ne souhaitais à personne pour rien au monde.
Pia face à toi te sort de tes pensées, elle t’assure que tu lui as embelli sa journée et dans un élan qui ne peut que te ravire, vient loger sa tête contre ton épaule et se serrer plus encore à toi. Ton coeur bat de plus en plus fort. Tes membres pourraient trembler. Tu ne t’attendais pas à un tel accueil. Ou peut-être est-ce toi qui décode mal ? Qui prend, dans cette accolade, plus de plaisir que la normale … Tu ne sais plus trop, plus rien. Voilà 9 ans que tes repères ont été foutu en l’air. Tu ignores comment pouvoir renouer avec le monde et les relations interpersonnelles.
A nouveau, dans ton oreille, la voix de Pia venant te glisser tout bas ces quelques mots : “Je te promets que je ne les laisserais plus t’embarquer…” Un long frisson parcourt ton échine et un mélange d’émotions diverses viennent à faire monter les larmes dans ton regard embué. Autant de positif que de souvenirs douloureux. Tu sens tes bras se resserrer à leur tour autour de la silhouette de Pia. Son corps comme une bouée de sauvetage. Tu te hâtes cependant de tenter de ravaler tes larmes avant qu’elles ne roulent sur tes joues. Pas maintenant. Pas comme ça. Pia redresse d’ailleurs soudainement le visage et vient planter ses iris dans les tiennes. Dieu qu’elle est belle … Tu as du mal à gérer l’attirance, cette envie de l’embrasser qui te ronge. Tu te mords légèrement la lèvre inférieure. Tu t’interdis de craquer. Et surtout car le rejet de Pia serait pour toi fatal. Alors tu préfères te contrôler et continuer de te bercer d’illusions surement veines.
“Raconte moi… Depuis quand es-tu à Los Angeles ? Où habites-tu ? As-tu besoin de quoique ce soit ? Tu sais… ici, je peux t’avoir une suite rien que pour toi… “ Les questions fusent, son sourire illumine son visage et par de là même : le tien. Pia est une jeune femme énergique et joyeuse. Pleine de vie. Une vision à laquelle tu n’avais plus droit depuis longtemps. Tu n’avais plus l’habitude. Son enjouement arrive à t’étirer le sourire. Plus encore. Tu te délectes de l’observer, de l’écouter. A tel point que tu en oublerais presque de lui répondre. “ Je ne suis là que depuis quelques jours. Un peu plus d’une semaine maintenant. C’est tout. Et … c’est gentil mais je ne suis pas là pour te demander quoi que ce soit. Tu en as déjà bien assez fait … Mon petit appartement de Crenshaw me suffit pour l’instant. Même les fuites à répétition sont plus supportables que … “ Pas besoin de finir. Tout le monde sait de quoi tu parles. Pia aura très bien compris.
Tu lâches un nouveau sourire en coin avant de venir glisser ta main dans celle de Pia. Un geste des plus banal, au toucher pourtant si doux et envoutant. Tu l’attires doucement vers ta petite table et prends position assise sur l'une des chaise non loin, l’invitant à faire de même. “En fait, je voulais te remercier.” Ta gorge se serre quelque peu sous l’émotion qui te submerge à nouveau sans crier gare “Merci pour ta présence et la gentillesse dont tu as fait preuve à mon égard durant tant de temps.” Tu lâches enfin sa main que tu avais gardée dans la tienne sans t’en rendre compte avant de finir, presque un peu honteuse : “Jamais je ne pourrais te rendre une telle pareille …

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Sam 23 Fév - 16:30
Mirage - come back
with raven & Pia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Oui, elle était belle. Magnifique. Cette femme meurtrie par les années passées en prison, au visage fatigué, et à la volonté probablement amochée. Mais qu’à cela ne tienne, Pia la trouvait splendide, en tout temps, en tout lieu. Elle adorait plonger son regard dans les yeux de sa belle, elle adorait passer ses mains sur ses joues, la caresser, se rappelant l’unique fois où leurs corps s’étaient retrouvés aussi proches, à nu. Cette simple et unique nuit qui avait tout changé, dans le cœur de la Reine, qui avait créé un tumulte d’émotions nouvelles. Cette nuit qui avait fait basculer la Wheeler de l’autre côté de la roue, qui s’était alors vengée sur le monde du cruel destin qu’il faisait vivre à Raven.
Cette nuit, qu’elle avait aimée, qu’elle aimait encore, et dont chaque détail était toujours aussi précis dans sa mémoire. La façon qu’elle avait eu de l’embrasser, la façon qu’elle avait eu de la toucher, de la caresser, de venir en son intimité pour lui faire connaître un dernier orgasme avant la taule. Cette nuit, qui éveillait en elle tant de sentiments, tant de sensations, alors que ses doigts se posèrent sur les lèvres de son oiseau, lorsque celle-ci s’apprêtait à rajouter un « mais » après avoir accepté le compliment. Pia sourit, et lui dit Il n’y a pas de « mais ». Mes yeux ne te verront toujours que belle. Magnifique. Splendide. Incroyable. Merveilleuse. TU ne peux pas savoir à quel point. Elle avait le rouge doucement aux joues. Elle allait trop loin. Et si Raven n’acceptait pas ces compliments ? Pire encore, et si elle voyait au travers de son cœur mis à nu, et décidait de la refouler, de la rejeter ? C’était la terreur dans l’esprit de Mirage, qui ne voulait pas perdre une fois de plus celle qui faisait battre son palpitant. Elle n’ajouta rien, se contenta de la regarder, d’imprimer ce visage dans ses pensées.
Elle n’ajouta rien, se contenta de répondre, d’assurer à la belle qu’elle allait bien, surtout depuis qu’elle l’avait devant les yeux. Elle n’ajouta rien, se contenta de renvoyer la question, espérant que le bonheur irradie les pensées et lèvres de son oiseau.
Elle ne put que sourire lorsque Raven lui assura être heureuse d’être enfin dehors. Oui, ça, elle s’en doutait. Un petit sourire en coin, lorsque la fin de la phrase fut prononcée, et elle ne put s’empêcher de dire Courage, je suis sûre que ça ira mieux ensuite. Elle l’espérait. Ferait tout pour. Elle ne pouvait pas laisser sa Raven se morfondre, ou regretter quoique ce soit. Elle savait qu’elle ne pourrait jamais égaler le plaisir que sa belle avait lorsqu’elle était encore avec sa femme, ses enfants. Elle savait qu’elle ne pourrait pas effacer les neuf années qui l’avaient séparées de Raven. Mais elle se faisait la promesse de ne plus jamais la laisser sombrer, d’utiliser les nouvelles ressources qu’elle avait pour la défendre, la protéger, lui assurer que tout se passerait bien. C’était vital pour Pia. Vital de savoir que Raven ne courait plus aucun danger, de savoir qu’elle pourrait enfin se relaxer, refaire sa vie. Et à cette pensée, la Reine ne put que sentir son cœur se serrer. Refaire sa vie. Elle voulait que Raven soit heureuse, mais elle espérait tellement un jour pouvoir être avec elle, que l’idée qu’elle trouve quelqu’un, et qu’elle redevienne heureuse avec une autre lui faisait mal. Elle ne s’opposerait jamais au bonheur de sa belle, mais elle ne pourrait que pleurer à chaudes larmes de la savoir avec une autre, et loin d’elle. C’était une pensée terrifiante. Une pensée qui la poussa à la serrer dans ses bras, lui assurer qu’elle la protégerait, qu’elle ne la laisserait plus jamais tomber, mais surtout, lui assurer qu’elle était là. Etait-ce aussi un moyen de lui montrer subtilement qu’elle la voulait, qu’elle l’aimait, et qu’elle ne voulait plus être écartée ? Etait-ce aussi un moyen de s’assurer que jamais Raven n’oublie que l’amour que lui portait Pia était réel, et si grand ? Peut-être. Elle n’en savait pas la réponse. Elle n’avait pas pu se contrôler. Elle sentit les bras de sa belle la serrer davantage, et elle ne put que soupirer de bonheur. Si les clients commençaient à se demander ce qu’il se passait pour Mirage, pour cette Reine habituellement si dure, Pia n’y prêtait plus aucune attention. Le monde pouvait désormais s’écrouler, tant qu’elle restait aux côtés de l’oiseau qui faisait chavirer son cœur, tout irait bien.
Et alors que le visage de celle qu’elle aimait se retrouvait à nouveau devant elle, elle ne put s’empêcher de remarquer cette lèvre mordue. Bon sang, qu’elle voulait l’embrasser, la lui mordre, passionnée. Son regard avait du mal à lâcher ces lippes qui lui faisait tant envie, dont elle voulait tant se régaler. Mais qu’elle ne pouvait malheureusement pas goûter sans craindre que ce soit la fin. Alors à la place, elle préféra lui poser des questions, lui demander si elle pouvait faire quoique ce soit pour elle, si elle pouvait l’aider d’une quelconque manière. Sa réponse ne lui plut cependant pas. Parce que même si elle appréciait que Raven soit venue à Los Angeles, la savoir dans ce quartier mal famé de Crenshaw, dans un appartement qui visiblement avait quelques fuites, lui faisait peur. Crenshaw ? Oh, ma belle… elle rougit doucement je me doute que c’est mieux que… enfin… mieux qu’avant… Mais… Ce n’est pas un quartier sûr, tu sais… Tu es vraiment sûre que je ne peux pas t’offrir une suite ? Cela me ferait plaisir tu sais… Ou, si tu ne veux pas vivre dans un hôtel, ce que je peux comprendre, même si tu aurais toujours une chambre bien clean, sans que tu n’aies rien à faire, je peux aussi te… te proposer… de venir habiter chez moi ? Cela ne me dérangerait pas, tu sais. Au contraire, elle adorerait. Elle aimerait encore plus la savoir dans le même lit qu’elle. Bon sang, ce qu’elle aimerait se réveiller chaque matin à ses côtés, s’endormir chaque nuit contre elle, et sentir sa chaleur l’envahir pleinement. Mais c’était un rêve qui ne deviendrait jamais réalité, parce qu’elle avait toujours cette appréhension. Parce qu’elle avait peur que plus jamais l’amour pour une Wheeler ne puisse frapper Raven. Parce qu’elle avait du mal à croire en ses rêves, en son rêve, en son merveilleux rêve de l’avoir pour elle.
Alors lorsqu’elle sentit cette main se réfugier dans la sienne, elle sentit aussi son cœur manquer un battement. Cette main, elle la serra doucement, ne voulant plus jamais la lâcher. Et allant s’asseoir près d’elle, elle l’écouta. De rien Raven… lui dit-elle juste après l’avoir entendu lui dire qu’elle voulait la remercier. Mais alors qu’elle l’écoutait plus encore, des larmes montèrent dans ses yeux, sans rouler sur ses joues. Elles ne firent que s’accumuler dans ses mirettes, tandis qu’elle reprenait la main précédemment lâchée par Raven. De rien, c’est normal… Je… Je ne pouvais pas te laisser seule là bas… Si j’avais pu, j’aurais fait plus… Bon sang, je te jure que je voulais faire plus… C’était une sorte de rage qui perlait dans sa voix, alors qu’elle détestait ce système qui avait emprisonné sa belle. Mais sache que tu ne me dois rien, Raven. Je l’ai fait parce que je le voulais. Je l’ai fait parce que tu comptes pour moi… Ta simple présence, aujourd’hui, est une vraie récompense. Je… TU ne peux pas savoir comme je suis heureuse de te voir ici… J’aimerais tellement faire plus… Elle posa sa seconde main sur le dos de celle de Raven, tandis que sa première la gardait serrée contre elle.
Elle avait tellement peur. Tellement peur de la perdre à nouveau. Elle avait tellement envie de lui faire plaisir. Sa proposition de l’inviter chez elle était sérieuse.
Elle voulait son bonheur.
Plus que toute chose, elle voulait son bonheur.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Dim 24 Fév - 17:57

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
The Comeback
ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Tes mains dans les siennes. Les siennes dans les tiennes. Un toucher si pure, si chaste, si innocent et pourtant si délicieux. Si tu le pouvais, tu ne les lâcherais pour rien au monde. Elle était là. Cette fois, aucune vitre, aucune grille ni aucun gardien ne s'érigeait entre vous. Juste la douceur de l'instant et de vos peaux qui se touchent enfin à nouveau. Il ne t'en fallait pas plus pour te rappeler cette nuit que vous aviez partagé avant ton départ. Une seule et unique nuit. Un échange de vibrations, peu de mot mais une danse parfaite de vos deux corps. Un au revoir particulier, tout droit sorti de l'inconnu et qui pourtant t'avait alors semblé si naturel. Tu t'étais sentie craquer, petit à petit pour la jeune Wheeler. Pas de suite, pas comme ça mais au fil du temps. Au fil de sa présence, de ses mots. Elle ne t'avait jamais abandonnée. Et cela n'avait pas de prix. Toi qui étais de manière générale une faible du coeur, amoureuse comme un oiseau de printemps devant toute belle fleur ayant l'âme de t'offrir son éclosion, tu te savais droguée de cette jeune blonde. De son regard sur toi, de ses lèvres pulpeuses que tu t'interdirais pourtant d'embrasser, de sa voix envoutante, de son corps aérien, ... Tu étais foutue. Prise au piège de tes sentiments. Comme une bleue. Crenshaw ? Oh, ma belle… Son regard en dit tellement long. Tu préfères légèrement détourner le tien plutôt que de risquer y croiser une once de pitié de sa part. Car tu n'en voulais pas. Tomber si bas était un prix assez lourd à porter de la sorte. C'était provisoire. Ça devait l'être. Tu ne pourrais pas rester là indéfiniment. Certainement pas.
Sentant peut-être ton malaise face à sa réaction, Pia semble soudainement gênée, rougissante sous la réalisation de sa maladresse. Elle n'en pouvait pourtant rien. Tu ne lui en voulais pas. Comme ses mots prochains l'énonce clairement, elle s'inquiète pour toi. Pour ta sécurité. Crenshaw est malfamé et malgré les années de prison, tu n'as pas la dégaine d'une femme du ghetto. La dégaine, non. Mais le mental, certainement plus qu'à l'époque. Il te fallait bien ça pour tenir le coup. "J'ai eu le temps d'entrainer mon direct du droit. Je suis devenue une vraie teigne." Tu lâches un petit rire forçant un peu d'humour pour détendre la lourde atmosphère. Un mécanisme de défense surement. Et puis ... en soi, ce n'était pas totalement faux. Tu ne rentrerais pas dans les détails pour ne surtout pas risquer de miner Pia, mais tu avais assez de nouvelles expériences à ton compte pour lui prouver que tu avais - à contre coeur - appris à la dure.

"Tu es vraiment sûre que je ne peux pas t’offrir une suite ? Cela me ferait plaisir tu sais… Ou, si tu ne veux pas vivre dans un hôtel, ce que je peux comprendre, même si tu aurais toujours une chambre bien clean, sans que tu n’aies rien à faire, je peux aussi te… te proposer… de venir habiter chez moi ? Cela ne me dérangerait pas, tu sais." Ton sourire s'élargit. Cette proposition est tellement belle, presque trop belle pour être vrai. Pia est adorable. Une jeune femme philanthrope. Une vraie. Car même si tu aimerais y voir là la demande d'une amoureuse cachée, tu penches plutôt à croire que la gérante des lieux a tout bonnement gardé son goût pour l'aide aux causes désespérées. Tu lui offrais là tout ce qu'il fallait. Et à vrai dire, s'il n'y avait pas tout ce passé entre vous deux, vos deux familles, tu aurais probablement sauté sur l'occasion. D'ailleurs, en refusant, Pia ferait peut-être un autre heureux dans le besoin. Qui sait ... ? Mais ce n'était pas pour toi. Tu ne pouvais pas. Et tu t'en retournais l'estomac de devoir dire non. Littéralement. Car tout ton corps n'avait envie que d'une chose : lui dire oui. Quitter cette pièce encore trop bruyante et animée pour toi, la suivre chez elle et te laisser aller à tes envies les plus folles dont celle de l'avoir au plus proche de toi.

Ta main libre vient doucement effleurer sa joue sans que tu ne puisses te retenir. Ma douce Pia. Tu n'as donc pas changé. Tu as le coeur sur la main et c'est une merveilleuse qualité. L'une de celle qui m'a beaucoup aidé à tenir. Mais ça ira. Je vais devoir me débrouiller. Et puis ... Je le voudrais même que ... Je ne pourrais pas accepter.". Le regard interloqué de ton interlocutrice, te pousse à continuer : "Je suis sous contrôle judiciaire pendant un moment encore. Fichée. Et m'installer chez une Wheeler pourrait me causer beaucoup de soucis je pense ... Loin de toi l'envie de reparler du passé ou de la mettre mal à l'aise mais la réalité était belle et bien présente. Collée à ton dos comme une sangsue. Ta priorité devait être d'accumuler les bons entretiens, les bons contrôles et prouver une bonne fois pour toute à ce foutu système judiciaire, que personne n'avait rien avoir à craindre de toi ... Si quiconque venait à te dénoncer, tu passerais - une fois de plus - pour une folle obsédée. Cette seule idée te donne envie de pleurer. Mais tu n'en montres rien. En réalité, c'est Pia qui a plus de mal à cacher son malaise et la montée de ses larmes pourtant retenues dans ses grands yeux. Cette vision te brise le coeur. Tu t'approches et viens la reprendre dans tes bras quelques secondes, sans rien dire, rien ajouter.

Lorsque finalement tu lâches ta belle, celle-ci reprend la parole, plus affirmée que jamais. Presque rageuse. Elle t'avoue avoir voulu faire plus et ça te touche.
"Je l’ai fait parce que tu comptes pour moi. [...] Tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse de te voir ici" Vos mains se serrent de plus belle et tu dois te faire violence pour ne pas te faire des illusions hâtives. Pour ne pas lire dans tout ça, qu'elle aussi pourrait t'aimer ! Car comment le pourrait-elle ?! C'était impossible. Oui, impossible. Tu entrouvres alors les lèvres pour t'exprimer mais ton vieux téléphone portable, toujours posé sur la table, se met à sonner. Tu sursautes. Comme un rappel à l'ordre, un retour brut à la réalité. Tu t'excuses, tend la main vers l'engin bruyant et décroches. "Allo ?" A l'autre bout de l'appareil, une voix t'explique que la petite fuite de ton appartement s'est aggravée. Le vieux gardien un peu louche de l'immeuble t'énonce qu'une vieille canalisation de l'immeuble a lâché et que tu n'es pas la seule touchée. "Il y a des dégâts ? Je peux être de retour d'ici 20 minutes s'il le faut" Pas la peine. L'accès à l'immeuble est fermé jusqu'à nouvel ordre. Consigne des pompiers.

Lorsque tu raccroches, ta mine est déconfite. Tu redresses le regard vers celui de Pia qui ne t'a pas quitté des yeux. Tu lui expliques vite fait la situation. Sans trop de détails. Cela ne sert à rien. De toute façon, tout est pourri dans cet immeuble. Tu souffles lourdement et te passes une main dans les cheveux avant de te redresser et de tendre le bras pour attraper ton verre, oublié depuis l'arrivée de Pia. Tu en bois une gorgée, re-déposes ton verre et te mets à faire quelques pas autour de la table comme un lion en cage, mais surtout en quête d'une solution. Tu mourais d'envie de reconsidérer la proposition de Pia ... Mais tu ne pouvais vraiment pas. N'est-ce pas ? Pourtant, en cette seconde, il suffirait probablement de très peu pour que tu ne finisses par craquer ...

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Mer 27 Fév - 16:55
Mirage - come back
with raven & Pia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Qu’est-ce que c’était dur, de la savoir dans cet endroit, dans ce quartier mal famé. Oh, Pia avait tellement envie de la prendre près d’elle, de lui offrir la moitié de ses placards, et de son lit. Elle voulait la sentir près d’elle, s’endormir près d’elle, et passer ses mains le long de son corps, retrouver la douceur de sa peau, et la chaleur de son entrejambe. Elle la désirait, la voulait, et ce, depuis près d’une décennie. Quasiment une décennie à attendre qu’enfin elle puisse approcher son oiseau sans qu’une vitre, qu’un garde, ou que des menottes les bloquent. Quasiment une décennie, à sentir son petit cœur battre encore et encore envers cette femme, dont le seul crime était d’avoir osé aimer. C’était si difficile, si douloureux, de savoir Raven dans de tels endroits. La prison, bien entendu, mais, désormais qu’elle était libre, Crenshaw. Pourquoi ne pouvait-elle pas goûter au luxe, après tant d’années dans la misère ? Pourquoi le destin était-il si cruel ? La Reine voulait terriblement lui offrir son royaume, mais jamais elle ne forcerait sa belle à faire quoique ce soit, et si elle décidait de rester dans l’endroit du crime, alors Pia se ferait une promesse de rénover son appartement, de la protéger avec ses ressources.

Lorsqu’elle entendit Raven lui parler de son direct du droit, un sourire vint doucement illuminer son visage, tandis qu’en arrière plan, elle imaginait malheureusement le pire. Elle ne voulait pas poser la question, elle ne voulait pas forcer l’Australienne à se souvenir de ce qu’elle avait dû subir pour devenir forte, pour être capable d’affronter un monde malsain. Elle avait changé. C’était certain. Pia aussi. Pourtant, l’amour qu’elle ressentait à son égard n’avait jamais faibli, jamais failli, et en ce jour où elle pouvait enfin la toucher, la serrer dans ses bras, il ne faisait que grandir. Elle voulait la connaître, cette nouvelle Raven, cette femme si forte, qu’elle avait devant elle. Si forte, et pourtant brisée. Elle voulait la réparer, l’aimer comme jamais. Elle voulait lui montrer qu’en ce monde cruel, il y avait toujours de l’espoir. QU’il y avait, et qu’il y aurait toujours des personnes, comme elle, pour la soutenir, l’aimer, la chérir.
Je suis sûre que tu pourras te défendre… finit-elle par dire, tout en lui rajoutant Mais hors de question que je te laisse seule. D’ailleurs, pour marquer le coup, pour montrer qu’elle le pensait véritablement, qu’elle était sérieuse, elle redemanda. Elle lui fit cette proposition qui la faisait rougir. Elle lui demanda si elle ne pouvait pas l’inviter chez elle.

A cette pensée, il y eut l’imagination. Quel bonheur ce serait, de se réveiller avec la bonne odeur d’un petit déjeuner, de le prendre avec sa belle. Quel paradis ce serait, de se faufiler sous la douche à ses côtés, et de lui faire sentir les caresses. Quelle joie ce serait, de pouvoir lui tenir la main, de pouvoir la regarder dans les yeux, et de pouvoir lui organiser une soirée romantique. Quel plaisir ce serait, de pouvoir se blottir contre elle, entre ses bras, dans un lit commun, et de laisser Morphée la caresser alors que Raven la tiendrait, la protégerait.
A cette pensée, il y eut un sourire, un vrai sourire. Parce que c’était peut-être une vision idyllique, un rêve éveillé, mais elle voulait y croire. Naïve ? Ou juste aveuglée par l’amour ? Pia était tout simplement différente en face de Raven. Il y avait cet amour qui se nichait en son cœur, et grandissait au fur et à mesure qu’elle sentait son regard la détailler avec tant de gentillesse.
Et alors qu’elle refusait cette offre, serrant un peu le cœur de Mirage, sa main vint se poser sur la joue de la dorée, qui ne put que poser sa main sur le dos de sa jumelle, pour la tenir, pour être sûre qu’elle ne l’enlève pas. Et elle l’écoutait. Elle l’écoutait, et comprenait. Elle sourit faiblement, tout en refusant de lui dire qu’elle n’était pas si généreuse, qu’elle n’avait pas réellement le cœur sur la main. Tout en refusant de lui dire que seule elle, seul son oiseau du bonheur, pouvait la rendre aussi bonne, aussi gentille. Elle ne voulait pas lui dire que sans elle, elle avait décidé de se venger sur le monde. Elle ne voulait pas ternir l’image que Raven, avait d’elle. Et finalement, elle se décida à lui tendre quelques mots. Je comprends… Sache que je serais toujours là pour t’aider en tout cas. Des yeux mouillés. C’était ce que Raven pouvait voir, alors que Pia réalisait que son rêve d’être avec sa chérie ne pourrait peut-être jamais se réaliser sans mettre cette femme qu’elle aimait tant dans des ennuis plus grands encore. Sans doute ces larmes naissantes affolèrent-elles Raven, puisqu’elle se décida à la prendre dans ses bras, à lui offrir une étreinte qui ne put qu’être agréable, et calmer les nerfs de la Reine.
Et une fois dans ses bras, elle s’attela une fois de plus à respirer son parfum, son odeur qui lui plaisait tant. Elle s’attela à la garder contre elle, à ressentir ses bras autour d’elle, ses cheveux caressant son nez. Elle ne pouvait pas s’en empêcher, Pia. Elle l’aimait tellement que chaque contact devenait plus addictif encore que les précédents. Elle n’aurait pas eu peur du rejet de Raven, qu’elle aurait sans doute commencé à la déshabiller, à l’embrasser dans le cou, à lui souffler combien elle l’aimait dans l’oreille. Mais elle ne le pouvait pas, et se faisait souffrance pour ne pas céder. Pour retrouver son visage face au sien, alors qu’elle lui affirmait combien elle aurait voulu faire plus. Alors qu’elle lui disait encore une fois que c’était parce qu’elle le voulait, qu’elle avait toujours été là. Alors qu’elle lui assurait avoir eu envie de l’aider, encore et encore. Ce n’était pas un devoir. Ce n’était pas une rédemption par rapport à Avalon. Non. Cela avait peut-être commencé ainsi, Pia voulait s’excuser pour sa cadette en retrouvant la prof déchue et lui offrant une nuit d’amour. Mais désormais, et depuis des années, ce n’était plus la raison de sa présence. Non, la véritable raison se résumait en trois petits mots si forts qu’elle ne pouvait les dire sans craindre un non. « Je t’aime ». Elle l’avait sur le bout de la langue, cette phrase. Elle l’avait sur le bout de la langue, et tout ce dont elle rêvait était d’entendre « Moi aussi ». Sauf que comment aurait-elle pu l’aimer ? Elle qui avait déjà craqué et pour une Wheeler, et en avait payé le prix cher… Comment aurait-elle pu l’aimer ? Cette pensée était le poison que s’infligeait Pia.

Soudain, elle fut tirée de ses pensées par la sonnerie de ce téléphone. En le regardant, elle se fit la promesse d’acheter à Raven tout ce qu’il lui faudrait, y compris le dernier iPhone. Ou Samsung. Ou… Bref, le dernier smartphone. Parce qu’elle refusait de savoir Raven bloquée, ralentie, dans sa remontée des enfers, par manque de matériel. Mais alors qu’elle listait dans sa tête les objets qu’elle allait lui offrir, et dont elle n’accepterait aucun refus, elle put entendre de la panique dans la voix de sa belle. Ce qui lui fit lui demander ce qu’il se passait, et alors que Raven lui expliquait, le visage de Pia se serra. C’est pas vrai ! Tu… Tu as perdu des affaires ? Dis moi ce que je peux faire… Tu as besoin de vêtements ? D’un ordinateur ? Je peux tout racheter, ne t’en fais pas. Et… Voyant son oiseau faire les cent pas, elle se leva afin de l’approcher, et attrapa sa main, pour finalement glisser son doigt sur le menton de Raven, la forçant à la regarder. Je t’en prie, accepte mon offre. La suite ou vivre avec moi, ce que tu veux. Mais laisse moi faire plus. Laisse moi t’aider à vivre comme une Reine… Tu mérites d’avoir ce que tu veux, ma belle… Sa main glissa sur sa joue, tandis qu’elle laissait son pouce caresser les lèvres de la brune. Et dans un sourire sincère, Pia rajouta En plus, tu auras une vue superbe, et l’on pourra se voir tout le temps…
Qu’est-ce qu’elle avait envie qu’elle accepte. Qu’elle décide de s’installer avec elle, ou qu’elle décide de prendre la suite. Bien évidemment, ce qu’elle voulait le plus était d’habiter avec elle. Mais Raven avait peut-être besoin de vivre et de dormir à l’écart de la Wheeler. Elle avait aussi, peut-être, malheureusement, envie de rencontrer d’autres femmes. Et se l’empêcherait sûrement en vivant chez Pia, alors que la suite pourrait accepter toutes les invitées qu’elle voudrait. C’était douloureux, de penser à cela. De penser que l’élue de son cœur pourrait en vouloir une autre. Mais jamais elle ne lui dirait. Jamais elle ne s’interposerait entre elle et son bonheur. Raven comptait trop, pour ça.
S’il te plait… accepte… Laisse moi t’aider… finit-elle par demander.
Elle voulait l’aider.
Elle voulait la rendre heureuse.
Elle l’aimait.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Mer 13 Mar - 15:34

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
The Comeback
ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Tu ne t’arrêtes pas de bouger, même en expliquant vite fait la situation à Pia. Tu fais les cent pas, tu analyses, réfléchis. Tu te doutais que les choses ne seraient pas simples à ta sortie mais la réalité te frappant de plein fouet est épuisante. Tu n’as plus la force. Lutter te semble insurmontable. Plus maintenant. Pas dehors, pas comme ça. Alors que tu n’observes autour de toi que des gens “normaux” à qui la vie sourit. Tu te ne souviens même plus de ce qu’était se plaindre pour des broutilles. Tu ne pensais d’ailleurs plus pouvoir les supporter venant d’autrui. Enfin bref. 

Tu entends la douce voix de Pia, concernée, t’interpeller. - “C’est pas vrai ! Tu… Tu as perdu des affaires ? Dis moi ce que je peux faire… Tu as besoin de vêtements ? D’un ordinateur ? Je peux tout racheter, ne t’en fais pas. Et…” Tu entends ces mots mais comme au travers de coton. Tu as juste envie de baisser les bras. Ce n’est pourtant qu’une simple fuite. Juste une fuite … En soi, tu n’avais plus grand chose, alors plus grand chose à perdre non plus. Tu n’avais même pas encore entièrement déballé les quelques pauvres cartons qu’il te restait … Alors même si Pia avait le coeur sur la main, tu n’aurais pas su par quoi commencer. Des vêtements ? Au pire ils sécheraient … . Un ordinateur ? Tu ne savais même plus à quoi ressemblait un appareil digne de ce nom. Ceux de la prison dataient du début des années 2000 et la connexion internet semblait toujours fonctionner à l’ADSL. 


Voyant que les mots ne prenaient pas sur toi, Pia prit le parti de se lever, elle aussi, et de venir réduire à néant le vide vous séparant. Elle attrape ta main. Un toucher qui te calme automatiquement. Ton corps s’arrête, comme entièrement happé par l’appel de sa peau. Ses doigts glissent sous ton menton avec une délicatesse sans nom. Tu laisses ton menton accompagner le mouvement, venant enfin retrouver les yeux de la belle. - “Je t’en prie, accepte mon offre. La suite ou vivre avec moi, ce que tu veux. Mais laisse moi faire plus. Laisse moi t’aider à vivre comme une Reine… Tu mérites d’avoir ce que tu veux, ma belle…” Elle te supplierait presque et tu as du mal à comprendre pourquoi la jeune Wheeler tient autant à t’aider. Cela te touche tellement. Mais si seulement celle-ci savait ce que cela provoque chez toi … Des sentiments interdits ! Encore et toujours. Cela serait-il ton destin à jamais ?
Tu finis par lâcher un petit sourire en coin à Pia. Tu as juste envie de la prendre dans tes bras, la prendre fort contre toi, te laisser bercer, embrasser. Tu te laisses aller à serrer sa main un peu plus dans la tienne. Tu avais besoin de ce contact, de ce réconfort. - “Je ne sais pas si je mérite quoi que ce soit … Mais merci, merci Pia. Pour ton offre plus que généreuse et tes propositions d’aide. Ca me touche beaucoup. Je ne veux surtout pas que tu te sentes obligée de … réparer” Le dernier mot est hésitant. Fait clairement référence à Avalon. Un mauvais souvenir. Ou du moins teinté d’énormes ressentiments. Et tu ne voudrais clairement pas que Pia se mette à porter un poids qui ne lui appartient pas.

Ainsi tout te pousse à résister. A tout refuser. D’ailleurs, il est bien clair que tu ne devrait même pas être là. Soudain, tu sens la main de Pia remonter sur ton visage et te caresser la joue. Un geste si simple, si pur et innocent. Tu l’es beaucoup moins. Et tout d’un coup, tes bonnes résolutions semblent lointaine. - “En plus, tu auras une vue superbe, et l’on pourra se voir tout le temps…” Ton sourire s’élargit. Pia t’amuse. Elle possède toute la fraicheur dont tu as besoin et que tu ne pensais plus pouvoir connaitre un jour. Ainsi bercée de douces et parfaites illusions, ne répondant qu’aux pulsions étant tiennes et t’ayant déjà par le passé emmené vers le pire, tu ne peux t’empêcher de craquer : - “ … D’accord ! Je suis peut-être en train de faire une grosse erreur mais : j’accepte. Je pense que j’ai besoin de ce moment de répit … ” Tu finis par inspirer et expirer très profondément. Tu te sens à la fois soulagée et angoissée. Pas encore certaine de prendre la bonne voie. Tu as garder la main de Pia dans la tienne et finis par ponctuer en la serrant un peu plus : - “Mais pas chez toi. Je ne peux vraiment pas. Ce n’est pas prudent, je marche encore sur un fil pour l’instant. En plus, je ne voudrais pas que tu te fasses ennuyer par tout ça” Tu entendais par là, les contrôles auxquels tu devais te plier depuis ta sortie … Hors de question de mêler la jeune Wheeler à ton enfer !

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Mirage • le come-back
Mer 20 Mar - 2:25
Mirage - come back
with raven & Pia
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La bonté, Pia ne connaissait pas. Ou plutôt, elle l’avait oubliée dans le fond d’un placard le jour où Raven avait été emmenée en prison, le jour où la femme de sa vie s’était retrouvée en cage, un oiseau dont on aurait privé les ailes, un oiseau dont on aurait coupé les vivres. C’était un concept qu’elle pensait avoir oublié, cette Reine dans son palais, dans son palace, dans son royaume. Elle n’était plus la bonne Wheeler, elle n’était plus généreuse. Certes, sa famille avait encore le droit de la voir souriante, et de sentir qu’elle faisait des efforts, mais il n’y avait que carnage dans le cœur de Mirage, aussi le fait de se rendre compte qu’avec Raven, tout s’éclaircissait, tout se réparait ne pouvait que lui faire du bien. Elle l’aimait. C’était certain. Mais plus que cela, à force de l’avoir attendue si longtemps, elle avait ce besoin, cette nécessité de la savoir près d’elle, de la savoir en sécurité. Elle voulait la toucher, tout le temps, et ce fut la raison pour laquelle son cœur manqua un battement lorsqu’elle sentit la main de Raven serrer la sienne, lui demandant sûrement intimement de ne pas s’en aller, de rester. Elle sourit, alors qu’elle l’écoutait. QU’elle l’écoutait raconter des conneries, qui ne manquait pas de venir resserrer un peu plus le cœur de la blonde. Parce qu’elle savait, au fond d’elle, que sa belle méritait tout ce qu’elle pouvait lui donner, toute l’aide qu’elle pouvait lui apporter, et même plus encore. Elle savait, en la regardant, que son oiseau avait besoin d’amour, et méritait qu’on s’occupe d’elle, et méritait qu’on s’attarde auprès d’elle pour lui offrir une vie convenable. Luxueuse, même. Mais alors qu’elle voulait rétorquer, qu’elle voulait assurer à sa belle prof déchue que si, elle méritait tout ce que le monde avait à lui offrir, elle tiqua sur ce mot employé, sur ce « réparer ».
Réparer… Réparer les dégâts causés par Avalon. Réparer les dommages faits par sa sœur. Elle se sentit mal, la Reine, en sentant l’hésitation dans ce mot, en se rappelant ces jours difficiles lors du procès, en se rappelant avoir vu la femme qui se tenait fière, droite, devant elle, malgré les douleurs de son passé, se faire descendre en flammes et perdre son auréole. Elle n’aimait pas revoir ces images, dans sa tête. Elle n’aimait pas se rappeler comment cette prof à la vie si heureuse avait pu ainsi se faire détruire. Alors, main sur la joue de Raven, pouce sur ses lèvres, et seconde main serrant celle de sa belle, elle ne put que dire Je ne répare rien. Je n’ai pas ce pouvoir. Non, moi, ce que je fais, c’est que je te donne. Je te donne, parce que je t… Parce que tu comptes pour moi. Elle avait ce rouge aux joues, chose qui ne pouvait arriver qu’auprès de Raven. Elle avait ce rouge aux joues, parce qu’elle avait failli dire « je t’aime », sous le coup de l’émotion. Elle avait ce rouge aux joues, qu’elle chassa par un sourire, avant de lui parler de la vue superbe, avant de lui dire qu’elles se verraient tout le temps. Et en son cœur, il y avait folie. Elle appréhendait la réponse de son oiseau. Elle avait peur qu’elle refuse, peur qu’elle dise non, peur qu’elle s’isole. Elle avait peur de la perdre. Heureusement, ce fut la satisfaction qui s’empara d’elle, et la chaleur d’un bonheur naissant, alors que Raven acceptait. De prendre la suite. Mais c’était déjà un début. C’était déjà un moyen pour elle de vivre le grand luxe, et surtout, c’était pour elles le moyen de se voir, chaque jour. Parce qu’il était hors de question que Pia ne passe une seule autre journée sans venir voir ce petit ange qui avait tant besoin d’aide, qui avait tant besoin d’amour, qui avait tant besoin d’elle.
Non. Maintenant qu’elle l’avait retrouvée, elle la voulait, dans sa vie, tous les jours – toutes les nuits –. Elle la voulait, avec elle. C’était son souhait le plus cher.
D’accord alors va pour la suite. Je vais faire préparer celle avec la plus belle vue, et on ira acheter de nouveaux vêtements, d’accord ? Petite sortie shopping. Elle sourit, un beau sourire, si heureux. Et alors qu’elle finissait par lâcher Raven, à contrecoeur, elle appela rapidement l’un de ses employés pour lui demander d’aller préparer la fameuse suite, tandis qu’elle offrait ensuite à nouveau sa main à Raven. Tu viens ? une invitation qu’elle faisait avec plaisir, tandis qu’elle l’emmenait en voiture, qu’elle l’emmenait avec elle. Qu’elle l’emmenait revivre.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

fin du rp
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Mirage • le come-back
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+