five hundred twenty-five thousand six hundred minutes. (samantha)

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five hundred twenty-five thousand six hundred minutes. (samantha)
Dim 29 Juil - 9:41
Je crois que je peux compter sur les doigts d’une seule main les personnes qui comptent dans ma vie : il y a avant tout mes petites sœurs, la prunelle de mes yeux et vient ensuite Einar, mon partenaire, celui à qui je dois certainement la vie aujourd’hui. Je n’inclus pas mes parents, pour la simple et bonne raison que j’ai beau les aimer et les respecter au plus haut point, je ne me sentais pas véritablement proche d’eux. J’avais autrefois espéré qu’en vieillissant, je les comprendrais mieux mais ce n’était pas vraiment le cas – pas autant qu’ils l’auraient probablement voulu, en tout cas. Il y avait bien eu ce meilleur ami, là-bas en Afrique, mais tout était terminé désormais. Notre relation était morte dans la douleur et les regrets ; elle me laissait même un drôle de goût amer au fond de la gorge. Et depuis l’Autre, j’avais beaucoup de mal à aller vers les gens, à me lier à eux. J’étais comme enfermé dans mon propre corps, prisonnier de mes propres chaînes. Et quelque part, aussi étrange que cela puisse paraître, cette situation me rassurait. Comme si je me sentais en sécurité, éloigné du genre humain. Comme si les tenir tous à distance me permettait de mieux respirer. Ne pas les accepter dans mon espace vital signifiait ne pas avoir à souffrir à cause d’eux. Et même si ça rendait parfois – souvent – le quotidien très solitaire, je savais que c’était mieux ainsi. Je savais que j’étais mieux ainsi.

Et puis, dans tout ce vide, il y avait Samantha. Au départ, je n’avais fait que rentrer dans sa boutique de fleurs pour acheter mon habituelle marguerite à Imelda. Et puis j’étais revenu, juste pour acheter des fleurs que je laissais sur la vieille table de mon salon. Je m’étais découvert une affinité particulière pour les tournesols – ils égayaient la pièce à vivre triste à mourir de ce qui était devenu mon foyer. Et Samantha a engagé la conversation, le sourire commercial et figé. Petit à petit, nous avons commencé à nous apprivoiser. Il m’a fallu beaucoup de temps avant de me sentir détendu à sa proximité. Mais ce qui était rassurant, c’était qu’elle semblait ressentir ce même besoin que moi de toujours garder une certaine distance. Comme une distance de sécurité. Alors ça m’allait très bien. Désormais, cela faisait un an que l’on se côtoyait, elle et moi. Un an. Et c’était la toute première fois depuis que l’on se connaissait qu’elle m’invitait chez elle. Je n’avais jamais vu où elle habitait, je crois même que j’ignorais tout simplement dans quel quartier de Los Angeles elle résidait. Aussi, lorsque j’arrive devant l’immense bâtisse, je reste un instant figé. Je regarde une ou deux fois le morceau de papier où j’ai griffonné maladroitement l’adresse comme pour être sûr que je ne me suis pas trompé. Non, c’était bien là que Samantha habitait. Une fleuriste qui vivait dans un manoir. Je me sens alors comme un chien dans un jeu de quilles avec mon vieux jean et ma bouteille de vin achetée au supermarché. Pendant trois secondes, je m’imagine tournant les talons et rentrant chez moi, inventant une fausse excuse pour la prévenir que je ne viendrai pas. Puis, dans un froncement de sourcils, je sonne et attends. Quand son visage dessiné comme dans le marbre apparaît, je me surprends à sourire un peu, moins gêné. « Bonjour, je la salue un peu maladroitement avant de tendre la bouteille. J’ai pensé que tu apprécierais plus que des fleurs. » Je lâche un léger rire, coincé.
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Mar 31 Juil - 19:36
Son regard ne quittait pas le miroir. Elle se scrutait. Franchement. C’était la première fois qu’elle invitait quelqu’un chez elle. Et pourtant c’était dans la logique des choses, non ? Après s’être côtoyés mainte et mainte fois en dehors que dans sa boutique. C’était logique d’inviter un ami après un an chez elle. Elle se disait que les gens faisaient ça. Peut-être même qu’il ferait une fête, aussi. Sauf qu’elle n’avait qu’un seul ami. Enfin c’était déjà bien. Sam avait le sourire adorable lorsqu’on la voyait dans sa boutique. Douce et bienveillante face à ses clients. Toujours là si jamais ils étaient perdus. Cela faisait cinq ans qu’elle arborait ce masque de fleuriste qui lui collait furieusement sur l’épiderme. Et parfois elle se regardait là dans le miroir et elle se demandait si elle ne s’y perdait pas à force dans sa mascarade. Qui était Samantha ? Cette question elle se le posait sans cesse. Même lorsqu’elle arborait ce sourire de fleuriste aux yeux de tous. C’était ce qu’elle faisait aussi avec Armenio. Il fallait se lier avec une personne. Dans quel but, elle ne savait pas encore mais elle allait continuer à s’accrocher à l’espoir de comprendre le sens à tout ça. Arès, lui, était assis à ses pieds, contemplant son reflet sur le miroir, basculant légèrement sa tête sur le côté. Se demandant peut-être ce que faisait sa maîtresse devant le miroir. Sûrement même. Elle n’était pas nerveuse. Elle savait gérer ce genre de chose. Pourtant, ça la rendait étrange de savoir que Armenio allait s’immiscer dans sa vie privée. Son iris se glissa sur le reflet de Arès qui la scrutait toujours. « Il ne faut pas que je fasse de gaffes. » lui dit-elle calmement et son chien avait l’air compréhensif. C’était une affirmation. Elle n’allait pas faire d’erreurs. Armenio travaillait dans la LAPD, ce n’était pas le moment de faire une gaffe. De toute façon, son attitude amicale paraissait naturelle. C’était son rôle dans la vie de tout les jours. La seule chose qu’elle avait trouvé pour pouvoir être tranquille et se fondre dans la masse. Elle savait parfaitement comment le jouer. Arès tourna sa tête soudainement vers la porte avant de la rejoindre, la queue pivotant de gauche à droite. Il y avait quelqu’un qui s’approchait de la demeure. Ça devait être Armenio. Sam se regarda encore une fois dans le miroir. Il fallait jouer Samantha. Une inspiration puis elle alla ouvrir la porte une fois que Armenio ait sonné. Un grand sourire sur le visage, elle était vêtue d’un simple débardeur et d’un jean. Plutôt simple alors qu’elle habitait un manoir, mais ça, elle allait pouvoir l’expliquer. Elle avait déjà tout calculé dans sa tête si jamais il lui posait la question. Et puis de toute façon, Sam ne paraissait pas superficielle lorsqu’elle se montrait à tout le monde. « Salut ! - prenant la bouteille, la regardant avant de poser ses yeux sur lui – tu as bien fait ! J’ai assez de fleurs chez moi. » elle rit à son tour et l’invita à rentrer. Arès vint alors saluer comme il le fallait Armenio qu’il voyait aussi souvent que Sam, cette dernière ne se séparant presque jamais de lui. Ce dernier avait l’air de l’apprécier. « J’espère que ça n’a pas été trop difficile à trouver. » dit-elle tandis qu’elle emboîta le pas pour aller dans le grand salon décoré dans un style scandinave mélangé avec le bois. Ses pas se dirigèrent vers la cuisine ouverte afin d'aller chercher les verres et ouvrir cette bouteille. « Ça me fait plaisir que tu sois là ! Je n'ai pas vraiment l'habitude d'avoir du monde à la maison. » pour être crédible fallait tout de même que ce qu'elle disait portait une once de vérité.
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Mer 1 Aoû - 21:34
Je me sens stupidement soulagé que la bouteille soit un cadeau qui plaise. J’hésite à lui dire que je ne suis pas sûr qu’il sera bon, mais je n’en fais rien et lui emboîte le pas lorsqu’elle m’invite à entrer dans sa demeure. Je suis un peu étonné de voir dans quel endroit elle habite. Sa villa me semble immense – mais c’était peut-être inconsciemment en comparaison avec mon propre appartement qui était minuscule – et l’intérieur est décoré avec beaucoup de goût et des objets qui paraissent coûter une fortune. Comment est-ce qu’une simple fleuriste, célibataire à ma connaissance, pouvait-elle se permettre de vivre dans un tel endroit ? La question me brûle les lèvres et j’ai une sorte de réflexe policier qui me court sur la peau tel un frisson. Je n’ai cependant pas le temps d’y penser plus puisque le chien de Samantha vient me saluer joyeusement, la queue frétillante et l’œil brillant. « Salut toi, je lâche en lui caressant le haut de la tête, juste derrière ses oreilles. Oui, moi aussi je suis content de te voir, Arès. » Je me surprends à rire, étonnamment à l’aise en compagnie de l’animal. Je crois que j’avais moins peur des contacts animaliers que ceux humains. Peut-être parce que je savais que les animaux ne trichaient jamais dans leur affection ; peut-être parce qu’ils ne nous blessaient jamais. « Non, ça a été, je la rassure avec un sourire. Et puis j’ai mis le GPS, histoire de ne pas me perdre. » Je détestais perdre mon temps inutilement. Et quoi de plus inutile que de se rendre à une adresse pour la première fois sans s’aider d’un GPS, au risque de se perdre ? C’était comme demander son chemin – ça ne me dérangeait jamais et je ne me sentais pas moins viril d’avoir demandé ma direction.

« Je suis content que tu m’aies invité chez toi, je rétorque presque mécaniquement parce que c’était probablement la réponse socialement acceptable à donner. Je n’ai pas non plus l’habitude de voir du monde en dehors de mes sœurs et du travail. » Je passe une main dans mes mèches châtains et ris un peu, gêné. Samantha et moi nous ressemblions beaucoup sur certains points. Nous étions tous les deux comme des animaux sauvages lâchés en pleine humanité. Parfois, j’avais l’impression de ne pas être fait pareil que tous ces gens qui m’entouraient. Parfois, j’avais l’impression de venir d’ailleurs. Et Samantha me donnait le sentiment de ressentir la même chose que moi. C’était sûrement pour cette raison que je l’avais laissée entrer dans mon univers, malgré toutes mes résistances et mes peurs. « Tu as vraiment une très belle maison, je la complimente tandis que je la suis jusqu’à sa cuisine. Et très grande aussi. Il ne t’arrive pas de te perdre entre ces murs ? » Je ris un peu, malgré toutes les questions qui me venaient à l’esprit. Des questions que je n’ose pas encore formuler parce que c’est la toute première fois qu’elle m’invitait et je ne voulais pas risquer de la froisser. « Il faut que je te prévienne, cependant, je n’y connais rien en bouteille de vin alors je suis désolé par avance s’il est absolument infect. Ce sera probablement le cas, d’ailleurs… » Une grimace embarrassée déforme la courbe de mes lèvres. J’aurais peut-être dû apporter des pâtisseries. Tout le monde aimait les pâtisseries.
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Lun 6 Aoû - 23:10
Voyant Arès se comporter ainsi avec Armenio faisait sourire Sam. Au moins, Armenio n’était pas un tordu. Elle avait une confiance aveugle en son animal. La quadragénaire savait pertinemment qu’il n’agirait pas ainsi avec une personne qu’il ne sentait pas. Et son instinct ne le trompait jamais. Comme avec Armenio. Même si Sam savait qu’il travaillait dans la police, elle n’avait pas pu se résoudre à le fuir. Il semblerait que lui aussi avait un démon tapi au plus profond de lui. Sam en était certaine. Il y avait de la douleur dans son regard. Tout comme elle parfois. Même si elle ne le montrait que très rarement. Samantha était une fleuriste qui avait le sourire facile. Il ne fallait pas trop dévier sur un autre rôle. Mais au fond, elle avait envie de devenir cette Samantha. Peut-être. En tout cas, elle n’avait plus envie de cauchemarder sur sa vie passée. Elle n’avait plus envie de se demander qui elle était réellement devant la glace. Elle avait juste envie de connaître la paix. Sans jouer de rôle. Pourtant, elle ne pouvait pas non plus dire qui elle avait été à son ami qui était présent avec elle depuis un an. Alors comment pouvait-elle savoir qui se cachait vraiment derrière ces pupilles transparentes si même les personnes avec qui elle se liait ne pouvait la voir clairement ? Ce genre de questionnement subsistait toujours dans ses pensées. L’enrôlant dans un tourbillon sans fin empli de doutes. Et pourtant, elle ne le faisait pas paraître face à Armenio. Elle se comportait toujours comme si la vie était si simple malgré qu’inconsciemment elle mettait de la distance avec les autres à cause de toutes ses incertitudes. Sûrement même. Ça la rendait mystérieuse en soi. Il avait eu raison de se servir de son GPS, Sam sourit, Armenio n’était pas un homme qui voulait perdre son temps on dirait. Elle ouvrit la bouteille de vin qu’il avait apporté. « Ah bah au moins on est deux. On était fait pour s’entendre en faite ! » elle accompagna son rire. C’était vrai qu’elle avait l’impression qu’il la comprenait vraiment parfois. Même si elle ne lui avait rien dit. Elle sortit des verres à pied et commença à servir. « Merci, oui c’est vrai qu’elle est grande mais je t’avouerai que j’ai besoin d’espace. » être étriquée pour elle, il en était hors de question. Il fallait qu’elle puisse se sentir en liberté dans sa propre maison. Oui, c’était étrange peut-être à comprendre mais elle n’avait pas envie d’étouffer chez elle. Elle avait l’habitude de voyager aux quatre coins du monde avant. Maintenant qu’elle était posée dans une ville, sa demeure se devait d’être grande. « Je travaillais dans une grosse boîte de marketing avant, du coup je voyageais pas mal alors il me fallait un grand espace maintenant que je suis stable. Ce besoin de liberté est toujours ancré en moi je dois dire. » elle avait peut-être anticipé ses questionnements. Elle n’oubliait pas qu’Armenio était flic. Et de vivre dans un manoir pour une fleuriste, ça pouvait paraître étrange. En tout cas, elle connaissait la curiosité des flics à vouloir connaître toujours ce qui se cachait au fond des choses. Elle était recherchée par la police du monde entier même si maintenant elle ne savait pas si son dossier était toujours ouvert. Sûrement. Mais Target était un vrai fantôme, encore plus aujourd’hui que ça faisait dix années qu’elle n’avait plus agis. Elle prit les deux verres et en tendit un à Armenio. « Je pense qu’il va être excellent. Et puis s’il est écœurant, j’en sortirais un autre ! » elle lui fit un clin d’œil amical en faisant cliqueter leur verre ensemble. « Je vais te faire la visite, enfin si tu n’as pas peur de te perdre. » lança-t-elle, plaisantant et passa à ses côtés l'invitant à la suivre, commençant à arpenter l'immense couloir. Arès lui, était toujours à ses pieds.
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Sam 15 Sep - 11:34
Il y avait quelque chose d’inhabituel et d’étrange mais d’aussi agréable à me trouver là, chez Samantha. Elle était certainement la relation la plus proche de ce que le monde entier appelait une amitié. Avec le temps, après une année à la découvrir petit à petit, à me laisse découvrir aussi, je pouvais enfin dire qu’elle prenait une place certaine dans ma vie, au même titre que Einar par exemple. La brune n’était sûrement pas aussi importante que mon coéquipier mais je n’envisageais plus mon quotidien sans sa présence comme une ombre réconfortante. Alors peut-être que je pourrai m’habituer un jour à me rendre chez elle, à passer du temps chez elle. C’était comme une nouvelle étape dans notre relation – une étape que je ne m’étais pas imaginé passer un jour. « Il faut croire, oui, je commente doucement, un peu gêné de l’admettre à voix haute. » Mais c’était pourtant le sentiment que j’avais : Samantha et moi nous ressemblions sur certains points qu’il était une évidence que nous ayons accroché de cette façon. Et c’était plaisant, plaisant de sentir la solitude s’apaiser, s’atténuer. De sentir le vide se combler – même un peu. Il y avait beaucoup de choses à découvrir au sujet de Samantha ; il y avait encore beaucoup de secrets enfouis très loin dans ma mémoire, mais nous étions amis elle et moi. Tout du moins, je l’espérais. « Tu as raison, avoir de l’espace est toujours un plus, j’acquiesce. Je dois avouer que mon petit appartement me semble étriqué certains soirs. » Je ris, doucement. Je n’avais pas l’habitude de rire vraiment, l’éclat de rire était presque devenu un son étranger pour moi après toutes ces années.

Je redécouvrais un peu cette sensation de légèreté aux côtés de la brune même s’il restait encore comme des liens qui m’entravaient. J’avais bon espoir de me débarrasser un jour de mes démons ou au moins de ne plus les laisser guider ma vie et Samantha rendait cette pensée plus réelle. Plus tangible. J’attrape le verre à moitié rempli de vin, le cogne doucement contre celui de mon amie avant de sourire en hochant la tête. « Je veux bien que tu me fasses visiter, oui. Je ne risque pas de me perdre puisque j’ai la maîtresse de maison avec moi ! » J’étais de curieux de connaître un peu plus son univers. J’étais curieux de découvrir un peu de son monde privé. Ça me donnait la sensation d’être un peu plus proche d’elle encore. « Et comment tu vis le fait d’avoir une vie plus stable maintenant ? je demande, avec curiosité alors que je la suis de près. Est-ce que ça ne te manque pas, certains jours, de ne plus autant voyager ? Tu n’as jamais pensé à repartir ? » Je m’étais toujours imaginé que si l’on avait l’habitude de parcourir le monde, alors il était difficile de se poser de façon définitive. C’était en tout cas ce que je ressentirais, je crois. Il devait rester, au fond de soi, l’envie indéniable de repartir sur les routes à n’importe quelle occasion donnée. « J’avais l’habitude de repartir en Afrique l’été, avec mes parents, quand j’étais plus jeune. J’aurais voulu pouvoir découvrir d’autres paysages que celui de mon enfance, je commente et je me sens bête d’avoir amené ce sujet entre Samantha et moi. » Un sujet si délicat. Un sujet si douloureux aussi.
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Mer 19 Sep - 22:35
Oui ils étaient peut-être faits pour s’entendre. Sam se sentait tout de même proche de lui sans vraiment mettre de mots sur ce lien qui les unissait. Elle savait que c’était une amitié. Ça y ressemblait fortement. Pourtant ça lui échappait encore cette conception. Vu comment elle lui cachait tout de même une grande partie de sa vie. Elle lui racontait juste sa vie de fleuriste qu’elle s’était elle-même imaginée. Fleuriste ayant été une business woman auparavant et qui avait décidé de tout plaquer parce qu’elle voulait se poser. Pour connaître une vie stable. Dans le fond, il y avait une part de vérité dans ses mensonges. Sauf qu’elle ne disait juste pas qu’elle avait plus de fantômes derrière elle que dans les cimetières. Mais en même temps, comment pouvait-elle réellement savoir si cette amitié était sincère si elle ne disait pas tout ? Elle savait que Armenio lui, contrairement à elle, était honnête. En tout cas, elle espérait. C’était vraiment le bordel dans sa tête en fait. Mais il fallait qu’elle se contienne. Qu’elle cache encore ce passé difficile à sortir. Elle se sentait seule tout le temps à vrai dire malgré les sourires qu’elle lui offrait. Qu’elle montrait à tout le monde. Oui, elle était seule. Il n’y avait que Arès qui savait. Son fidèle animal la voyait dans ses tourments et dans ses vulnérabilités. Mais ça ne comblait pas pour autant le vide qu’elle ressentait au fond d’elle. Qu’elle n’arrivait pas à remplir. Elle ne savait pas comment faire ça. Parfois elle pensait que si, avec Armenio ça lui arrivait d’être contente. D’apprécier des moments comme là. Mais lorsqu’il partait, à nouveau ce vide l’enveloppait. La rendant parfois dingue à se demander qui elle était réellement. Si un jour, elle pourrait connaître la paix. Elle était envieuse de voir les autres tellement heureux. Elle voulait connaître ça aussi. Le monde autours d’elle était incompréhensible mais en même temps, elle avait tellement envie de pouvoir enfin se dire que là, elle était comme eux. Enfin, Armenio était tout de même le moins heureux. Elle le savait, elle se retrouvait dans son regard parfois. Cependant, lui avait des liens. Elle aimerait bien se confier à son ami et pourtant, ses lèvres restaient scellées. Elle le regarda rire un petit peu, elle lui semblait qu’il ne montrait pas trop ce côté là. Et ce son était agréable à l’oreille. « Et bien qu’est-ce qui t’empêche de vivre dans un espace plus grand ? » demanda-t-elle. C’était vrai, s’il le voulait, il pouvait. A moins qu’il n’ait pas le fond nécessaire.

Armenio la suivit, arpentant les couloirs de son manoir. Arès suivant leurs pas. « Hm, non ça ne me manque pas. » répondit-elle, d’un air maussade un peu. Rien que de penser à ce passé qui s’accrochait à sa peau comme une sangsue, ça la rendait légèrement ténébreuse sans pour autant qu’elle s’en rende compte. « J’ai quitté cette vie parce qu’elle ne me convenait plus. Le business n’était plus si important pour moi. J’aspirais à autre chose. Rencontrer des gens, me lier avec les personnes… Parce que finalement je ne savais pas ce qu’était réellement de se lier avec quelqu’un. C'est pour ça qu'avant de venir ici, je suis partie pendant cinq ans un peu partout dans le monde pour profiter et découvrir les habitants ainsi que leur culture, pas que pour le travail. » une part de vérité sortie mais qui coïncidait parfaitement avec son histoire de femme d’affaire. Elle ne perdait pas pied dans son scénario. Il ne fallait pas. Pas devant un flic. Elle haussa les épaules, tournant son regard vers son ami. « Alors non, je ne regrette pas de m'être installée ici pour une vie plus stable. » elle sourit en penchant légèrement la tête. Leurs pas les emmenèrent alors devant une grande porte en bois coulissante. Elle l’ouvrit et fit découvrir à Armenio sa salle d’entraînement. Il y avait du matériel de musculation, un punching-ball et un grand tapis de judo. «Oh intéressant, tu as du sang africain qui coule dans les veines ? » c’était sûr qu’elle n’aurait jamais deviné en le regardant comme ça. « L’Afrique est un beau pays je trouve. Les gens là-bas sont tellement simples et sont chaleureux. Enfin bien sûr, ça dépend du coin. » lança-t-elle en riant légèrement. « Voilà ma salle d’entraînement. Je suis quelqu’un qui a besoin de garder la forme. » montrant avec sa main libre la grande salle.
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five hundred twenty-five thousand six hundred minutes. (samantha)
Mer 2 Jan - 14:07
« Ce n’est pas tant une histoire d’argent, au final, je réponds après un petit temps de réflexion. C’est juste que je crois que je serais mal à l’aise dans un grand espace malgré tout. » Même si mon appartement était parfois trop petit pour ma cage thoracique, je sais aussi que trop de place me rappellerait le vide qu’est ma vie. Et je n’étais pas prêt, émotionnellement parlant, à faire face à ça. À faire face à ce gouffre qui m’entourait. « On verra bien un jour si l’occasion se présente, je continue dans un demi-rire, me frottant la nuque. Pour l’instant, c’est comme ça. » Haussant les épaules, je fais comprendre à mon amie que ce n’est pas si important, que ce n’est pas quelque chose qui doit l’inquiéter outre mesure. C’était cependant une jolie sensation que de m’ouvrir un peu plus à la brune, de faire un pas dans sa direction comme j’ai pu en faire vers Einar autrefois. Ça n’empêchait pas les questions et les appréhensions mais la petite voix restait ténue. Elle était juste là pour me rappeler de faire attention. Observant le visage comme gravé dans l’albâtre, je remarque sans trop le vouloir une ombre qui s’installe dans les yeux de Samantha. C’est diffus, c’est presque un éclair. Et si je n’avais pas fait attention, j’aurais pu croire l’avoir rêvé. Mais ses mots me confirment que quelque chose a alourdi soudainement sa poitrine. Ses mots me confirment que son passé n’est pas si passé qu’elle veut bien le laisser entendre ; que son passé, comme le mien, s’accroche encore un peu à ses épaules aujourd’hui.

Je me sens sourire légèrement. « Voyager à travers le monde, c’est une superbe expérience, commenté-je. Tu as dû ramener avec toi beaucoup de souvenirs de tes voyages. » Je n’ai d’ailleurs pas plus le temps de lui poser des questions, curieux et intéressé, car Samantha fait coulisse une grande porte et me fait découvrir une salle d’entraînement superbement aménagée. « Wow. » Je l’écoute à peine, d’ailleurs, trop intéressé par les équipements qui se dressent sous mes yeux. « C’est un pays magnifique et une culture incroyable, mais je n’ai que peu de souvenirs de mon enfance là-bas, je précise comme pour éviter les questions difficiles et dérangeantes. » Bien au contraire, les souvenirs me collaient à la peau, me la rongeant lentement comme un acide. Je passais tant de temps à refouler toutes ces pensées, toutes ces images issues de ces années là-bas, en Afrique. Est-ce qu’elles me laisseraient seulement tranquille un jour ? Je n’en étais pas si certain. Et pourtant j’aurais tout donné pour être enfin libéré. « Elle est très bien équipée, je lâche. Je ne te savais pas si sportive mais je dois avouer que ça ne m’étonne pas de toi. Ça colle à ta personnalité, je trouve. » J’esquisse un sourire, un peu rieur et taquin. Samantha était certainement le genre de femme à avoir du feu dans les veines. Malgré son métier paisible de fleuriste, elle avait les pupilles agitées. Vives. En quête d’aventure. « Si tu cours également, tu pourrais m’accompagner de temps à autre si le cœur t’en dit. » Peut-être que la solitude que je m’imposais n’était pas une fatalité en soi. Peut-être que j’avais le droit à un peu de compagnie, au-delà des remparts de ma forteresse.
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