J'ai le coeur random ★ Chaque fois que je tombe croque love
elle fait les cent pas devant sa voiture, ellie. elle attend tranquillement que son petit voisin sorte de chez lui mais elle n'est pas pressée. elle lui a promit de le déposer au bal de son lycée et elle compte bien tenir parole. de toute manière elle n'a rien de mieux à faire de sa soirée, ellie. alors autant rendre service puisqu'elle passe sa vie à ça, rendre service. un sourire commence à s'étaler sur ses lèvres en le voyant franchir la porte de sa maison vêtu d'un costard parfaitement taillé à sa morphologie. elle l'aime bien son petit voisin, il est du genre rat de bibliothèque et elle sait qu'il n'a pas beaucoup de copains à l'école mais elle apprécie quand même sa compagnie. pour un adolescent il a de bonnes conversations - puis elle n'est pas si vieille par rapport à lui. elle grimpe dans la voiture, commence à discuter. de tout, de rien. beaucoup de rien. elle le dépose devant la salle et sort à son tour de la voiture pour fumer. elle ne fume pas souvent ellie. c'est un truc de petite rebelle ça, en tout cas c'est ce qu'elle s'est toujours dit. et comme elle n'a rien d'une rebelle il est très rare qu'elle fume ou qu'elle boive. elle adresse un signe de la main à son petit voisin. passe ses mains sur sa longue robe en velours.
ça lui rappelle des souvenirs. le lycée, le bal. tout le reste. elle a l'impression d'être jetée plusieurs années dans le passé. elle s'était retrouvée plantée là elle aussi un jour. un léger rire s'échappe de sa gorge. elle tire sur sa cigarette, regarde les tenues d'un œil distrait. puis finalement braque son regard sur une jolie brune qu'elle connaît bien. qu'elle connaissait bien. elles se sont perdues de vue après le lycée mais ellie est quand même capable de placer un prénom sur son visage.
hey coco ! ça fait longtemps, ça me fait plaisir de te voir.
coco avait été son pilier fut un temps. quand ellie avait débarqué comme petite nouvelle dans leur école. elle trouve dommage, ellie, de l'avoir perdu de vue en quittant le lycée. elle ne sait même pas ce que fait la jolie brune dans la vie. peut-être - sûrement ? - qu'elle est allée l'université et qu'elle y est toujours.
Elle aurait pu faire mille et une autres choses, Coco, plutôt que de tourner comme un lion dans une cage dans le hall de la maison Fitz, laissant alors sa langue claquer contre son palais toutes les cinq secondes, preuve évidente de son agacement face au retard de sa sœur. Dans sa tête les derniers évènements tournaient en boucle inlassablement – à savoir ; le souvenir de sa sœur ainée lui déposant un bébé dans les bras – et c'était tout ce à quoi Coco semblait capable de penser depuis des jours. A ce bébé qui réclamait sa mère, pas une tante incapable de s'occuper de lui. C'était comme si deux mains se resserraient lentement autour de son cou tant la pression et la fatigue étaient devenues chroniques. Son neveu ne lui laissait aucun répit, elle l'avait alors déposé chez son père et avait accepté de conduire sa petite sœur à son bal de fin d'année. N'importe quoi plutôt que de passer une soirée de plus à jouer la maman et enfiler une jolie robe au décolleté scandaleux, des chaussures hors de prix l'avait presque apaisé. Un sourire vint tordre ses lèvres en découvrant sa petite sœur dans sa robe rose et ensemble elles s'éclipsèrent jusqu'à la voiture pour prendre la direction de son ancien lycée. Lorsqu'elle s'arrêta enfin, le gymnase du lycée s'élevait devant ses yeux bruns, imposant mais rassurant, lui rappelant une autre époque, une autre vie dans laquelle son frère ainé était encore en vie. Elle observa le bâtiment un moment, hésitant et hypnotisée par les lettres de l'établissement qui effaçaient alors la lueur des étoiles et de la lune. Puis elle entreprit de sortir de la voiture à son tour, ses talons claquant sur le sol, elle lissa même sa robe noire par réflexe et se dirigea vers l'entrée avant d'être interpelée. La fraicheur de la nuit lui frappa les joues et ses jambes découvertes, Coco s'arrêta, sans réellement savoir ce qui la poussait à ça, peut-être la surprise de découvrir qui venait de l'appeler. « Ellie. » Rien qu'entendre sa voix la ramenait quelques années en arrière ; Ellie s'était pointée un beau matin dans sa classe, un sourire accroché à ses lèvres, sa chevelure blonde retombant sur ses épaules et son accent texan dans la voix, comme un véritable ange tombé du ciel. Un ange avec une clope à la main, ce soir. Elle l'observa une seconde, un large sourire sur les lèvres. « En général les babysitter sont au moins payées pour ça, là je le fais gratuitement. Ma bonté me perdra. » Un éclat de rire s'échappa de ses lèvres. « Toi aussi tu fais la babysitter ou tu attends un rencard ? »
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elle glisse sa main libre dans sa longue chevelure blonde pour en ramener une masse sur le côté. un soupir franchit la barrière de ses lèvres, elle ferme les yeux quelques secondes pour se concentrer sur la fumée de sa cigarette et l'air délicat de la nuit. il apaise son visage en feu à cause de la chaleur. elle regrette presque de ne pas avoir embarqué l'éventail que son père lui avait tendu dans la soirée. ça fait ringard qu'elle avait répondu. sauf que maintenant elle a chaud et que sa clope rajoute encore un peu plus de chaleur. elle la coince entre ses lèvres quelques secondes à peine d'ailleurs. juste le temps d'attacher ses cheveux en queue. le léger vent caresse sa nuque; sa cigarette glisse à nouveau entre ses doigts, la fumée s'arrache à ses lèvres. elle entend quelques bribes de conversations de jeunes lycéens. de jeunes lycéennes plutôt, conversant au sujet de leur cavalier. d'ailleurs son voisin semble avoir trouvé la sienne de cavalière alors elle lui adresse un signe de la main.
puis elle se retourne. une silhouette qu'elle connaît entre dans son champ de vision. un sourire barre ses lèvres alors qu'elle l'appelle. heureusement la belle brune semble la reconnaître aussitôt. elle lâche un rire à sa remarque.
je fais la babysitter non payée moi aussi.
un rencard, qu'elle drôle d'idée ! elle n'accepte plus vraiment les rencards ellie parce qu'elle n'a pas vraiment le temps. son boulot constitue la moitié de son temps. et le reste - son temps libre - elle le consacre aussi à son boulot en fait.
t'es venue déposer ta sœur ? elle a beaucoup grandit depuis la dernière fois. ça te fait pas bizarre de revenir là ?
parce qu'à elle, ça lui fait bizarre. elle lâche un petit rire.
tu te souviens quand billy est tombé sur les marches et s'est accroché à la robe de liz ? la pauvre s'est retrouvée presque nue devant tout le monde c'était tellement amusant. enfin, pas pour elle évidemment !
Elle avait garé la voiture sur le parking du gymnase, pas très loin d'un lampadaire en se disant que c'était l'endroit idéal pour la retrouver avec facilité plus tard dans la soirée. Ce gymnase dont elle n'avait plus foulé le sol depuis des années, elle revenait ici avec une pointe de nostalgie, très vite effacée par la silhouette radieuse et fine de Ellie Moriarty. C'est là qu'elle l'aperçu, adossée à sa voiture, une clope entre les doigts, vêtue d'une jolie robe en velours, la même allure que Sandy attendant Danny Zuko dans Grease. Elle faillit faire un pas vers son amie d'enfance, puis se ravisa, s'imaginant que leur échange serait bref, banal et expéditif. Elles s'étaient perdues de vue et n'avaient sans doute plus rien en commun ou à se dire. « Alors entre babysitter, on devrait se soutenir et se tenir compagnie. » Elle s'approcha pourtant, Coco, se positionna naturellement à côté de Ellie et s'appuya contre la voiture, les bras croisés, le cœur battant mais apaisé par cette chaude soirée d'été et les retrouvailles qui s'annonçaient avec une vieille amie. « Non pas bizarre, je l'accompagne souvent. Mais ce soir, j'ai l'impression d'avoir vieilli de cinquante ans. Tu es venue pour qui toi ? » Elle n'avait pas souvenir que Ellie lui ait un jour dit avoir une sœur ou un frère, mais peut-être que ses pères avaient adopté un autre enfant depuis la dernière fois qu'elles s'étaient adressées la parole. C'était à la fois drôle et totalement déroutant la manière qu'elle avait pu perdre contact avec Ellie, si on lui demandait, Coco n'en avait gardé que peu de souvenir, seulement que leurs chemins s'étaient naturellement éloignés l'un de l'autre. Mais elle avait encore en tête de nombreux souvenirs de lycéenne, la solidité de leur amitié, à l'époque et d'autres choses. Elle releva les yeux vers Ellie, et un sourire complice se dessina sur les lèvres de la jeune femme qui haussa les sourcils avant qu'un grand éclat de rire ne s'échappe de sa gorge. « Tu sais qu'ils vont se marier ? Qui l'aurait cru, hein. Mais c'est le genre d'anecdote qu'il faudrait raconter pendant la réception ça, histoire de mettre un peu d'ambiance. » Elle avait reçu l'invitation avec surprise, avait même hésité à répondre qu'elle ne viendrait pas, l'idée de célébrer l'amour l'écœurait mais pour des amis, elle pourrait bien faire un effort. Et peut-être que Ellie avait aussi reçu l'invitation, peut-être même qu'elles s'y retrouveraient réellement là-bas pour colporter toutes les anecdotes honteuses qu'elles détenaient sur les mariés. « Tu vas attendre dehors toute la soirée ? On pourrait faire un tour dans le lycée sinon. » Elle demanda avec douceur, croisant et décroisant les bras.
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n'empêche que ça lui fait plaisir de revoir de vieilles connaissances. elle aime bien coco, ou plutôt elle se souvient de l'avoir beaucoup apprécié par le passé. la simplicité de leur discussion lui donne l'impression que la jolie brune n'a pas changé d'ailleurs. ce qui n'est pas plus mal d'ailleurs sans ça la discussion serait gênante. un sourire s'empare des lèvres de la blonde. elle tire une dernière fois sur sa cigarette avant de l'écraser et la jeter. immédiatement elle enfourne un chewing-gum dans sa bouche pour camoufler l'odeur de la clope. elle braque à nouveau son regard sur le visage de son ancienne amie. elle est devenue encore plus belle qu'avant. elle sent le rouge lui monter aux joues à cette pensée et détourne la tête pour fixer le gymnase. c'est bien plus sûr, elle ne risque pas de piquer un fard en fixant un bâtiment.
ce n'est pas qu'une impression, tu as des rides sur le front.
petit sourire en coin accompagné d'un éclat de rire. elle n'a pas changé sur ce point, elle aime toujours autant taquiner les gens. mais c'est pas pour être méchante, au contraire.
je suis venue déposer mon voisin. le pauvre petit est tellement stressé.
alors elle espère que les choses vont bien se passer pour lui. que personne ne va lui faire du mal, l'harceler ou une connerie du genre. parce que même si elle a quitté le lycée elle se doute bien qu'il y a encore des histoires d'harcèlement. son voisin est plus du genre victime que bourreau. elle hoche la tête de haut en bas à la remarque de la jeune femme. ouais, l'invitation traîne accrochée à la porte de son frigo. elle trouve ça marrant quand même ce mariage. elle se souvient qu'ils passaient leur temps à se chamailler et voilà qu'ils sont heureux ensemble. tant mieux.
tu vas y aller à leur mariage, toi ?
ellie elle en sait rien, ça dépendra de si elle a du travail certainement. mais elle espère quand même pouvoir s'y rendre. elle glisse sa main sur son avant-bras droit pour le masser légèrement. il a encore quelques traces jaunâtres d'hématomes à cause d'une légère morsure. certains chiens sont plus compliqués que d'autres.
ouais, t'as raison. allons marcher dans le lycée !
redécouvrir les couloirs par exemple. un sourire perce ses lèvres. arrivées en haut des marches elle ouvre la lourde porte pour laisser passer coco en première. aussitôt un long couloir avec les casiers.
c'était le numéro combien, le tiens ?
ils étaient pas très loin l'un de l'autre les leurs si elle se souvenait bien. elle plante ses dents dans sa lippe, son regard se pose partout avec émotion.
« Fais gaffe à ce que tu dis, je vois déjà des cheveux gris sur ta tête. Là... » Dans un doux mouvement sa main s'éleva, elle effleura une mèche du bout des doigts, la ramena devant le regard de Ellie pour que la jeune femme y jette aussi un œil. Aussi blonde que les blés, pas de blanc, pas de gris, juste de l'or. Un sourire impertinent, à peine perceptible, vint effleurer ses lèvres. Coco trouvait toujours de quoi répliquer et se moquer, embêter les autres et peut-être que ce soir, sa douce victime serait Ellie, son ancienne amie d'adolescence. Un large sourire trônait désormais sur les lèvres de la californienne, elle se sentait comme un poisson dans l'eau lorsqu'elle devait taquiner le monde. « Tu étais venue avec qui au bal de fin d'année ? » Elle chercha quelques secondes les yeux de Ellie cependant celle-ci s'évertuait à garder son regard vissé au loin, sur le gymnase sans aucun doute inquiète pour son voisin et Coco osa la fixer un moment, son visage s'imprimait indubitablement dans son esprit, se superposant aux souvenirs qu'elle conservait encore de la texane. Son regard suivit presque naturellement le sien, plongea directement dans l'observation de ce bâtiment banal et sans intérêt et elle se mit à sourire, de ce sourire qui irritait parfois certains, cet air un peu mutin. « C'est pas trop mon truc les mariages, mais j'ai promis que je viendrai. Et toi ? Tu devrais, je connaitrais au moins quelqu'un comme ça. » Sauf si d'autres anciens camarades de classe avaient été eux aussi invités, mais elle n'en savait rien. Elle posa presque par réflexe ses yeux bruns sur les mains de Ellie que la jeune femme faisait glisser sur sa peau victime d'un ancien hématome devina-t-elle. Coco détourna le regard aussi vite, malgré sa curiosité, elle préféra s'avancer vers le lycée, suivre son ancienne amie à l'intérieur du bâtiment désert et eut cet étrange pincement au cœur en redécouvrant une longue rangée de casiers. « Le 206. Le tien était pas très loin je crois. Le mien refusait à chaque fois de s'ouvrir, je t'ai toujours soupçonné de connaître mon code pour le changer ensuite. » Elle releva un sourcil suspicieux avant de subitement éclater de rire, invitant la jeune femme à la suivre vers le couloir où étaient leurs casiers. La présence de Ellie en ces murs, avec elle, faisait glisser sur sa peau un frisson agréable qui lui griffait la nuque parce qu'elle avait la sensation de replonger des années en arrière et de retrouver son amie. « Essaie de deviner et j'essaie de deviner pour toi. Allez, t'as trois chances. » Elle marqua une pause. « T'es encore à l'université ? »
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un éclat de rire s'échappe de sa gorge, elle louche sur la mèche tendue par son ancienne amie. pas de cheveux blancs en vue et elle le sait parfaitement ellie parce qu'elle prend particulièrement soin de sa chevelure de blé. elle secoue la tête pour que sa mèche s'échappe de la prise de coco. sa langue claque contre son palais, la brune est aussi vive et taquine qu'elle-même.
il paraît que l'argenté est à la mode, je suis dans l'air du temps.
comme une enfant elle lui tire la langue et retrousse son petit nez en trompette. elle est quand même heureuse de retrouver son amie d'enfance. c'est un peu bizarre forcément parce qu'elles se sont perdues de vue depuis le temps mais ça fait plaisir. elle a envie de lui poser mille et une questions. mais elle se retient en mordant dans sa lippe, en fixant le gymnase. à la question de son interlocutrice elle glisse sa main derrière sa nuque et incline légèrement la tête sur le côté. elle le revoit distinctement son cavalier. fichu cavalier.
avec james, j'étais avec lui à l'époque. et toi, t'étais venue avec qui ? t'avais pas un petit faible pour peter ?
elle hausse plusieurs fois les sourcils pour la taquiner un petit peu. elle agrippe un pan de sa robe de velours pour le triturer entre ses doigts.
j'essaierai de me libérer, parfois j'ai des clients un peu pénibles.
qui voulaient que l'éducation de leur chien se fasse en deux jours ce qui était impossible même pour césar millan alors pour une pauvre tête blonde comme elle ... elle accélère le pas, glissant sa main sur la porte de son ancien casier. 214 pas très loin de celui de la brune effectivement. elle lâche un petit rire à sa remarque, elle se souvient très bien des galères de casier de coco. mais elle peut assurer que ce n'était pas de sa faute. elle secoue la tête.
j'étais une élève modèle, je ne me serais pas amusée à ça. mais il se pourrait que je sache qui est le responsable par contre.
et elle revoit même distinctement son regard espiègle et son sourire joueur à ce cher peter. le fauteur de troubles, toujours présent pour balancer une petite blague. il sera peut-être au mariage lui aussi. elle plisse les yeux, passe sa langue sur ses lèvres.
t'es en médecine ?
première tentative. sûrement loupée mais elle n'a aucune idée de ce que fait la jeune femme dans sa vie. elle secoue la tête négativement.
perdu, je n'ai jamais mis les pieds à l'université. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Tout prenait un nouveau sens ce soir, ce retour en arrière l'envahissait d'une tranquillité soudaine. Autour de Coco, tout paraissait simple, plus pétillant, les couleurs, les sensations, les détails et même les odeurs, elle ne savait pas bien si c'était la nostalgie qui provoquait cet effet ou la présence enchanteresse et enfantine de Ellie qui lui tirait la langue à ses côtés. Elle regardait la jeune femme et tout autour, les casiers ou les affiches semblaient disparaître pour n'être plus qu'un vague brouillard, un horizon flou, parce qu'Ellie était bien la seule présence intéressante à regarder. « James ? Je me souviens pas. » Elle fouilla sa mémoire un instant puis abandonna tout aussi vite cette douloureuse recherche inutile de souvenir parce qu'après tout, cela ne la concernait pas, donc ça n'était de toute évidence pas intéressant. « Je voulais juste m'envoyer en l'air avec lui... Si on considère le sexe comme un petit faible alors oui, j'avais un petit faible pour Peter. » affirma Coco avec la liberté qui la caractérisait tant, les épaules détendues, les yeux d'un marron envoutant, les sourcils légèrement haussés, un sourire taquin relevant la commissure de ses lèvres. Elle darda son regard dans celui de Ellie, pour lui montrer qu'elle était tout à fait sérieuse, plus que ça, parler de sexe et de ses conquêtes n'était ni tabou, ni gênant mais aussi simple que de parler du dernier livre lu. Aussi, elle se contenta de simplement hocher la tête en apprenant que la texane ne pourrait sûrement pas venir au mariage, pourtant un soupir lui échappa et elle détourna les yeux vers le bout du couloir, peut-être légèrement déçue, en vérité, parce qu'elle n'aurait pas dit non d'avoir une acolyte pour supporter une telle journée. « L'élève modèle ouais, mais est-ce que tu es toujours une jeune femme modèle ? » Elle mordilla sa lèvre inférieure au souvenir de cette Ellie si gentille, sérieuse, une élève réellement modèle, sans défaut, la fierté de ses pères sans aucun doute, tandis que Coco se contentait d'être une élève turbulente. Pas l'université, donc. « Essaie encore, la médecine, c'est pas du tout mon truc. Toi tu es vétérinaire ou chef cuisinier et tu es... – elle dévisagea une longue seconde la main gauche de Ellie mais aucune bague ne s'y trouvait pour orner ses doigts – en couple ? » Elle claqua des doigts en signe d'évidence, sans se départir de son sourire en coin et s'adossa confortablement contre l'un des casiers, les bras croisés sous sa poitrine pour montrer que pour la déloger d'ici à nouveau ou même la contredire, il en faudrait beaucoup, persuadée d'avoir raison. Se mordant l'intérieur de la joue, Coco parcourut attentivement la silhouette de Ellie comme si son ancienne camarade allait enfin se résoudre à lui avouer être mariée à un homme fortuné, quelque chose dans ce genre. « Et tu vas me dire qui s'amusait à bousiller mon casier alors ? »
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elle a l'impression de connaître les couloirs du lycée encore par cœur. comme si elle ne l'avait quitté que la veille au soir. les souvenirs lui reviennent en mémoire, font briller ses yeux. derrière ses paupières se matérialisent des flash de ses années passées. des bribes de conversations font écho dans son cerveau comme des murmures à ses oreilles. un sourire perce ses lèvres en se remémorant un éclat de rire, une conversation taquine. elle braque son regard sur coco. qui ne se souvient plus de james, ce n'est pas grave. c'était un pauvre con de toute manière. ellie aimerait beaucoup l'oublier également. mais c'est plus compliqué dans son cas, elle est sortie avec lui. a fait sa première fois avec lui. il lui a brisé le cœur.
c'est pas important, c'est un pauvre con.
souffle-t-elle les dents serrées par la rancune. elle ne le déteste pas parce qu'elle déteste personne ou alors il faut vraiment lui faire beaucoup de mal. comme tuer l'un de ses proches. mais une tromperie est pardonnable pour ellie. elle pense que ça ne sert à rien d'être trop rancunier. parce qu'au fond on est la seule personne à la nourrir cette rancœur. et donc à en souffrir. hors de question qu'elle souffre pour quelqu'un qu'elle n'apprécie pas. elle rit.
mais nous étions que des ados, comment pouvais-tu penser à ce genre de choses !
elle grimace. pourtant elle a couché elle aussi quand elle était au lycée. c'est pas pareil qu'elle se persuade dans un coin de sa tête. au fond, c'est pareil. elle plisse les yeux et s'adosse contre le casier en face de la belle brune. elle croise ses bras, tend sa jambe devant elle pour faire crisser le bout de sa chaussure sur le sol. elle pense pouvoir affirmer être une femme modèle mais elle hausse les épaules.
je serai prétentieuse d'affirmer être une femme modèle, non ?
hors de question d'être prétentieuse. elle se pince la lèvre en voyant coco lui imaginer une nouvelle vie. elle y est presque avec cette histoire de vétérinaire mais son métier reste quand même différent. elle secoue donc la tête. perdu. perdu. et perdu.
t'as tout faux. t'as épuisé toutes tes chances, à moi... est-ce que tu travailles dans la mode genre comme créatrice ?
parce qu'après tout pourquoi pas ? elle lâche un petit rire à nouveau et pose son index sur ses lèvres pour montrer qu'elle ne compte pas parler.
« Dix-sept ans, ça va... » Était-ce si choquant d'avoir eu envie de coucher avec un garçon à cet âge là ? Peut-être. Peut-être pas. Elle laissa échapper un rire moqueur et secoua la tête en écartant une mèche brune qui ne cessait de retomber devant son visage, lui barrant ainsi la vue. Elles avaient grandi, Ellie sûrement auréolée d'attention par ses deux pères, peut-être qu'on avait dû constamment le lui dire, qu'elle était là une enfant modèle, alors que Coco n'avait jamais entendu ces mots franchir la barrière des lèvres de ses parents. Même proche de son père, elle avait grandi sans recevoir ce genre d'attention ou de complicité, mais rien ne pouvait l'arrêter, tout était une question de volonté et elle avait su apprendre à évoluer ainsi. « Je te le dirai, moi, si t'es une femme modèle. Tu pourras pas dire que c'est prétentieux. » Mais Ellie avait toujours eu cet air de princesse, les yeux d'un bleu royal, des lèvres délicates et fines, une longue chevelure dorée et une peau qui lui semblait royalement douce, sa robe en velours lui donnait alors même l'impression d'être sortie d'une autre époque. Sublime, une vision enchanteresse. Ses doigts pianotaient légèrement sur la peau immaculée, couleur caramel, de son bras, jouant un air silencieux. Devant ses yeux repassaient des souvenirs lointains qui faisaient encore écho dans son cœur et dans sa tête ; leur rencontre, le binôme qu'elles avaient dû former en classe, puis à l'extérieur en devenant réellement amies. Chacune désormais d'un côté du couloir, la représentation parfaite de leur relation aujourd'hui ; des anciennes amies de lycée, évoluant chacune loin l'une de l'autre. « Je m'évanouis quand je vois quelqu'un en sang. Pas dans les films ou les séries mais, si une personne se blesse, je tombe. La médecine, c'est pas pour moi. » Il lui sembla nécessaire de l'expliquer. A l'extérieur, elle était un électron libre, évoluant sans loi ni autorité ; à l'intérieur, elle tournait de l'œil à la moindre goutte de sang. « Créatrice, pas mal mais non, je suis décoratrice d'intérieur. Alors et toi ? Je t'imaginais bien fiancée pourtant, avec une maison, une barrière blanche et un chien, tu sais, le kit complet de la vie parfaite. » Ce n'était pas réellement une critique selon Coco, parce qu'elle trouvait Ellie sans défaut, aussi jolie qu'intéressante, comme avant et elle aimait l'idée que son amie n'ait peut-être pas beaucoup changé. « D'accord, choquée et déçue que tu gardes le nom d'un traitre, je t'imaginais pas comme ça. » Elle croisa les bras, détourna le regard pour donner l'illusion de bouder.
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elle lève les yeux au ciel, ellie. et secoue la tête en soupirant. dix-sept ans c'était normal de penser au sexe à cet âge là. mais ellie c'est la femme sage. alors ouais pourtant elle avait couché à cet âge là. maintenant elle le regrette. mais elle ne va quand même pas juger son amie qui a des mœurs plus légères. ou peut-être pas, plus légères. mais en tout cas chez qui le sexe est beaucoup moins tabou. pour ellie c'est plus compliqué. déjà parce qu'avec deux papas elle n'a forcément pas la même vision des choses. c'est plus dur pour deux pères d'expliquer ce genre de choses. alors qu'une mère sait forcément choisir ses mots. elle balaye sa remarque d'un geste las de la main.
tu as toujours été un peu perverse.
petit sourire en coin. encore une nouvelle taquinerie. de toute manière la vie sexuelle de son amie ne la regarde pas, elle fait bien ce qu'elle veut de ses cuisses, de ses fesses, de ses seins et de tout le reste. ellie se pince les lèvres et plisse les yeux.
mais je ne suis pas une femme modèle. arrête un peu, tu vas me faire rougir bientôt.
les compliments la rendent toujours plus ou moins mal à l'aise, ellie. souvent plus que moins d'ailleurs. elle est gênée de recevoir des compliments et surtout de les accepter elle trouve ça hautain. et prétentieux justement. elle croise les bras sur sa poitrine, plante ses dents dans sa lippe. ah, donc elle tombe dans les pommes à la vue du sang ? c'est le cas de beaucoup de personnes, pas celui d'ellie encore heureux.
c'est pour ça que tu détournais le regard pendant les dissections en SVT ? c'était toujours à moi de découper la souris, c'était dégueulasse.
elle grimace à cette pensée. vraiment dégueulasse. qu'elle drôle d'idée de faire subir ça à ses élèves, hein ! mais décoratrice d'intérieur c'est pas mal comme métier, beaucoup plus pour elle que chirurgienne effectivement.
tu pourras venir redécorer ma chambre alors.
elle vit toujours chez ses pères, ellie. et le papier peint et le même depuis son adolescent, un coup de neuf ne ferait certainement pas de mal. un sourire glisse sur ses lèvres.
t'y étais presque tout à l'heure, je suis éducatrice canin. je vis toujours à la maison avec mes pères, j'ai bel et bien le chien mais pas de fiancé.
et pas prête du tout à en avoir d'ailleurs. mais vraiment pas, elle aime l'idée d'être en couple pourtant mais de là à l'être vraiment. pour de vrai ? c'est trop compliqué pour elle. elle secoue la tête, fait un pas en avant.
si tu me paies un mcdo je pourrais consentir à te donner son nom.
« J'adore le sexe, je l'ai jamais caché. » Un sourire mutin caressa ses lèvres alors qu'elle appuyait à peine sur le mot sexe. Elle aimait cet acte charnel, la sensation grisante avant, pendant et après un orgasme et se sentir désirée était un sentiment profondément délicieux dont elle ne se lasserait probablement jamais. Mais Coco avait bien conscience que face à Ellie, elle paraissait être une fille dévergondée, aux mœurs légères et à la manière de penser parfois douteuse, comme sa vie sexuelle, et elle ne devait être qu'une sale gosse aux yeux de beaucoup de monde. Une onde d'amusement gémit dans ses veines, traversées également de ces picotements familiers dans la gorge et dans le ventre avant un grand éclat de rire, parce que la délicatesse de Ellie était agréable, d'une extrême douceur mais ses mots lui donnaient envie de rire. Elle glissa ses mains sur ses hanches, et s'appuya un peu plus nonchalamment contre les casiers, les jambes croisées, observant le manège de son ancienne amie, presque gênée. Et Coco en avait brutalement envie, de ça, de faire rougir Ellie, de la complimenter et de voir alors ses joues se teindre de ce rouge de la timidité. Elle bondit sur l'occasion, comme une lionne sur sa misérable proie, lorsque la texane, sans même le savoir, vint lui offrir cette chance. « Je détournais le regard parce que tu me troublais. » Elle planta ses dents dans sa lèvre, plongeant son regard dans celui de la jeune femme. Ellie avait raison, la simple pensée de découper des souris et d'en étudier, toucher, observer l'intérieur l'avait toujours mise mal à l'aise, jusqu'à la rendre malade. « Je t'ai toujours trouvé parfaite. Pas autant que moi, c'est difficile d'atteindre mon niveau mais quand même un peu. » Même pour la faire rougir, Coco devait se lancer des fleurs. Elle observa Ellie, sa manière de mordre ses lèvres, de croiser ses bras ou de jouer avec le bout de sa chaussure contre sol, laissant échapper ce grincement qui venait alors troubler le silence du couloir. « Deal, je viendrai refaire la déco. » Et si la texane vivait toujours au même endroit, elle retrouverait facilement. « Éducatrice canin, carrément. Et donc t'as des clients exigeants qui peuvent t'empêcher d'assister à un mariage ? » Elle haussa un sourcil, un rire s'échappa de sa gorge en voyant Ellie faire un pas en avant, la soirée débutait à peine, elles avaient largement le temps de manger quelque part puis de revenir. « C'est pas de la corruption ça ? Tu me choques Ellie. On y va maintenant ? Tu m'as donné faim. » Elle agita la main pour l'inviter à avancer la première et elle s'approcha de Ellie, puisqu'elle se trouvait juste dans le chemin pour repartir vers l'extérieur.
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elle écarquille les yeux aux propos de son interlocutrice. c'est impensable pour ellie d'évoquer l'acte charnel avec autant de facilité parce que pour elle c'est quelque chose d'intime. si bien que personne n'a besoin de savoir qu'elle s'est envoyée en l'air avec tel homme ou telle femme. ça ne regarde que elle. et son/sa partenaire évidemment. elle n'est pas non plus du genre à se vanter de son nombre de conquêtes. tout simplement parce qu'elle serait ridicule vu qu'elles sont peu nombreuses.
tu vas finir par attraper une maladie.
elle parle sérieusement, plisse les yeux pour accentuer son air sévère. elle ne souhaite pour rien au monde que son amie d'adolescence se chope une saloperie mais autant la mettre en garde. puis même une simple infection urinaire. ça devait faire super mal ces merdes. elle en a jamais eu ellie, s'en porte pas plus mal. ya des trucs qu'elle a pas envie de tester. coco brise à nouveau le silence ce qui pousse ellie à tousser. ouais, elle est prise d'une quinte de toux devant la stupidité des paroles de la brune. elle n'y croit pas une seule seconde, elle sait que son interlocutrice dit ça pour la taquiner. mais ça n'empêche que ça la gêne quand même.
tu étais troublée pour peu de choses alors à l'époque. je suis sûre que même dylan te troublais.
dylan aka le mec boutonneux du fond de la classe. elle mord dans sa lèvre pour empêcher le fou rire de s'arracher à sa gorge. elle cesse de triturer le pan de sa robe pour lier ses doigts entre eux. elle paraît presque d'une grande sagesse. dans sa voix, dans ses propos et maintenant dans ses gestes. sa langue claque encore contre son palais, prête à jouer les rabat-joie à nouveau.
ne sois pas si prétentieuse coco, tu auras un mauvais karma si tu continues.
parce que l’orgueil est un péché capital, être prétentieux c'est pécher. elle n'a vécu que dix ans au texas mais on a eu le temps de lui mettre dans la tête toute la bonne conduite de l'église, de la religion. alors forcément il lui reste des souvenirs. c'est la religion qui a mit ses papas dans l'embarras aussi. en fait, non. ellie pense plutôt que les gens sont cons. dans la bible il n'est pas écrit que deux hommes ou deux femmes ne peuvent pas s'aimer. les homophobes parlent au nom de leur dieu pour justifier leur cruauté, voilà tout.
oui, certains espèrent naïvement que l'éducation de leur chien va se faire en deux jours. mais un chien battu ne peut pas retrouver confiance en trois jours comme un chien violent ne peut pas se transformer en adorable caniche au bout d'une semaine.
elle hausse les épaules, se penche en avant comme pour mettre son amie dans la confidence.
les caniches sont les pires, en vérité. des vrais emmerdeurs.
ils aboient tout le temps pour commencer. montrent les crocs trop souvent. grognent pour des raisons inconnues. ellie aime tous les chiens. mais elle préfère quand même les colley aux caniches, on va pas se mentir. elle s'avance vers son amie pour lui faire une proposition. oui c'est de la corruption, elle l'assume pas du tout.
tu veux ton information, j'ai faim. c'est plutôt un terrain d'entente.
sourire aux lèvres elle se dirige vers la sortie. pousse la porte et retrouve l'air léger de la nuit. les lycéens arrivent en masse vers le gymnase. elle se tourne vers coco.
Le regard sombre de la californienne erra quelques secondes sur le décor sous ses yeux qui s'offrait à elle : cette interminable rangée de casiers, les affiches scotchées au mur pour annoncer le bal de promo et du coin de l'œil elle apercevait distinctement la silhouette de Ellie qui se détachait parfaitement de ce décor scolaire, dans sa jolie robe de princesse, quelle idée de s'habiller aussi bien pour rester sur un parking ou dans un couloir. Elle souffla bruyamment, Coco, sa poitrine se gonflant naturellement sous l'effet de l'air qui pénétrait ses poumons, puis elle expira par le nez, signe évident de son agacement. Elle avait oublié l'esprit moralisateur de Ellie, la sagesse dans ses mots et même dans ses gestes, l'attitude de la femme qui a des valeurs et de grands principes, résultat d'une jolie éducation. Coco ferma les paupières et baissa la tête avec un soupir avant de la relever pour braquer son regard chocolat sur le visage de son ancienne amie. « Petit 1, je fais attention de me protéger. Petit 2, Dylan avait un faible pour toi, tu le savais pas ? Et petit 3, c'est moi le karma. » énuméra-t-elle avec douceur, levant à chaque numéro un doigt, son pouce, son index et son majeur à la suite comme pour faire une liste avec sa main. Elle esquissa un sourire, avait prononcé ces mots d'un air taquin, comme si elle exprimait une évidence totale qui n'invitait plus à débattre, mais à changer de sujet. « C'est pas trop difficile comme métier ? Enfin... les gens sont souvent plus pénibles que les animaux finalement. » Un éclat de rire s'échappa de sa gorge face à la confidence de Ellie, amusée par ses mots mais aussi pour la simplicité qui se dégageait d'elle, cette aura à la fois bienveillante et enfantine. Elle commença à prendre la direction vers l'extérieur du lycée, songea que la soirée prenait un tournant inattendu mais tellement plaisant qu'elle aurait accepté n'importe quoi venant de Ellie. « Un burger suffit à te corrompre. Je ne te pensais pas aussi faible, Moriarty. Mais j'en prends note. » Peut-être qu'elle pourrait, plus tard, la corrompre pour tout un tas de choses. Elle observa la rue quelques secondes, un groupe de lycéens pénétrant le gymnase et sa langue claqua contre son palais. « Ta voiture. La mienne c'est un tas de ferraille, on risquerait de tomber en panne avant même de démarrer. » Elle suivit Ellie jusqu'à sa voiture, s'arrêta à côté, tourna son visage dans sa direction. « Au fait, et les labradors, un avis sur eux ? J'ai toujours rêvé d'en adopter un. » Elle retrouva son sérieux, réellement intéressée par la réponse de la texane, parce que c'était bien Ellie l'experte des animaux et surtout des chiens, son avis comptait.
J'ai le coeur random ★ Chaque fois que je tombe croque love
ellie voit bien que son comportement énerve son interlocutrice. non pas que ça l'énerve mais que ça l'agace un peu plutôt. ses propos moralisateurs énervent souvent les gens mais elle s'estime simplement sérieuse. puis ça lui évite bien des problèmes. ellie le rayon de soleil n'a pas besoin de boire, se droguer ou s'envoyer en l'air pour s'amuser c'est tout. et elle ne comprend pas les gens qui passent par là pour se vider la tête ou simplement par pur plaisir de la débauche. elle préfère encore manger une glace devant un dessin animé ou une série. c'est beaucoup plus instructif, elle ne risque pas de black out comme avec l'alcool ou la drogue et comme elle a vu tous les disney et tous les ghibli elle ne risque pas d'être déçue comme elle pourrait l'être au lit avec une nouvelle conquête ce qui se résume par un gain de temps non négligeable. elle hausse les épaules aux propos de son ancienne amie.
si tu le dis.
inutile de tergiverser plus là-dessus, elles ne sont pas d'accord. elles n'ont pas le même mode de vie, n'ont pas reçu la même éducation. quand on est fille d'homosexuels au texas il faut au minimum bien se tenir pour ne pas être regardée de travers, elle en a encore des souvenirs. la petite blonde glisse sa main dans sa tignasse et braque son regard sur la porte de sortie. ça ne peut pas lui faire de mal de renouer avec la jeune femme, elle est de bonne compagnie.
c'est épuisant comme métier. mais c'est un plaisir, une passion. un peu moins quand un berger allemand te croque le bras mais on s'y fait à force.
elle glisse d'ailleurs ses doigts sur son bras encore teinté de l'hématome, vestige d'une terrible morsure. heureusement qu'elle travaille avec des protections mais ça ne change pas que ça fait mal. et pour le peu que le chien a une mâchoire puissante c'est catastrophique. mais pour l'instant elle n'a jamais eu affaire à des chiens trop récalcitrants, elle est toujours parvenue au bout de leur éducation. au fond le plus dur ce ne sont pas les chiens violents mais les joueurs un peu foufou.
et toi, la décoration intérieure ? j'espère que tu peint pas les murs couleur taupe c'est dégueulasse.
elle lâche un petit rire. farfouille dans son sac pour regarder quelques secondes son téléphone portable et s'aperçoit qu'elle a reçu quelques messages auxquels elle compte répondre plus tard. elle le range, attrape les clés de sa voiture et relève la tête vers son amie d'enfance.
et tu n'as jamais pensé à changer de voiture ? ça ne sert à rien de garder un " tas de ferraille "
pour reprendre ses mots. elle déverrouille les portières de sa voiture et se stoppe à la question de la jolie brune. un éclat de rire s'échappe de sa gorge.
c'est un bon chien familial mais comme tout chien il s'éduque. même un pit bull peut être adorable si il est bien éduqué comme un labrador peut t'attaquer si il a été battu toute sa vie.
il existe beaucoup trop de clichés infondés sur certaines races de chiens. au fond ce n'est pas la race le problème c'est qu'elle est trop privilégiée par des maîtres violents et les gens finissent par faire des généralités. ellie démarre sa voiture, roule un peu plus vite que la moyenne. pour ça, pas de moral. elle a toujours du mal à respecter les limitations de vitesse. pas par volonté ou goût du danger mais parce qu'elle est tête en l'air. elles arrivent finalement au mcdo.
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