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really, you ignore me ? crédit/ tumblr ✶ alaver {#}4{/#}
Nous sommes dans une impasse. Et qu'elle m'avoue ses sentiments empirent malheureusement les choses. Je n'y suis pas indifférente, ça, c'est une certitude, mais ça ne fait que remuer le couteau dans la plaie. Parce que je commence aussi à ressentir des choses pour elle. Des trucs inhabituels, des sentiments que je n'ai encore jamais connu. L'inconnu m'a toujours fait peur. Et je suis terrifiée. Parce que je déteste ne pas avoir le contrôle de la situation. Avec Alaïs, c'est exactement ce qui se passe. Ni elle ni moi n'avons les cartes en main et c'est justement ça le problème. Il n'y a pas de solution miracle. Ce n'est pas comme si c'était possible de faire machine arrière, ou de claquer des doigts pour ne plus rien ressentir. Ça serait trop beau pour être vrai. Le souffle court, le coeur battant, rien que de sentir ma belle-mère aussi proche de moi me fait vriller le cerveau. Mais je ne peux pas rester insensible à sa détresse. La mienne, j'arrive plus facilement à la dissimuler. Garder la face et sauver les apparences, c'est ce que j'ai toujours fait de mieux. Mais dans mon coeur, à l'intérieur, c'est un véritable chantier. Je lui propose de me retirer de l'équation, de m'éloigner d'elle en déménageant ailleurs. C'est peut-être l'occasion rêvée pour que je prenne mon indépendance finalement ? Jouer les princesses et les petites filles pourries gâtées, ce n'est plus de mon âge. Quoique... j'ai toujours adoré ce privilège. Faut bien que ça ait un avantage d'être une Walker. « Pour moi aussi c’est vraiment dur tout ça. » Les choses seraient plus simples si nous prenions toutes les deux nos distances. « Je te remercie River de proposer de quitter la maison. Mais c’est chez toi ici, autant que chez moi. Il faut qu’on trouve une autre solution. » Et laquelle au juste ? Là, comme ça, je n'en vois aucune. Et j'ai beau retourner le problème dans tous les sens, on en revient toujours au même point. « Je... je sais pas si c'est possible. » Il y a des chances que ça ne le soit pas. « Je vais aller chez une copine quelques jours, pour voir comment ça se passe déjà. » Je ne déménage pas définitivement non plus. C'est juste un moyen de prendre un peu de distance, de lui laisser de l'espace aussi. « Et... on avisera après. » Peut-être qu'elle se rendra compte que sa vie est plus facile sans moi. Que la raison reprendra ses droits comme par enchantement. Ma belle-mère n'a pas l'air très convaincue par faire autrement. « Tu veux bien me rouvrir la maison maintenant ? » Un petit sourire discret se dessine au coin de mes lèvres. « Ou alors tu veux peut-être que je reste encore ta prisonnière pour un moment ? » Elle plonge son regard dans le mien, et c'est le drame. Si ça continue, je vais vouloir faire une connerie. « Me regarde pas comme ça... » Peut-être que c'est ce qu'elle cherche justement ? Elle se rapproche encore un peu plus, nos corps se frôlant dangereusement. Un frisson incontrôlé vient se loger dans le creux de mon dos, alors que je suis incapable de lui résister. Je commence à réduire la distance qui nous sépare, rapprochant mon visage du sien au point de sentir son souffle se heurter à mes lèvres. Je suis à deux doigts - ou deux millimètres - de lâchement abandonner mes promesses de tout à l'heure. Mais je retrouve un semblant de lucidité, in extrémis, en poussant la jeune femme dans la piscine dans un rire non dissimulé. « C'était trop tentant. » Même si elle est encore plus belle dans l'eau.
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Laurel se plaît à avoir le dernier mot depuis qu’elle est divorcée. Elle aime mordre à pleine dent dans la pomme de l’indépendance. Mais avec Jamie, elle sait qu’elle n’aura pas toujours ce dernier mot. Parfois, elle va devoir s’avouer vaincue, comme à cet instant où les lèvres de l’homme d’affaires effleurent la peau de son cou. Un geste raffiné, presque trop furtif au goût de Laurel, qui n’est pourtant pas en position d’exiger quoique ce soit. Ce n’est ni le lieu, ni le moment. Il est temps de rejoindre cet appareil si sophistiqué qu’il permet de voler dans les airs, et de parcourir le globe d’un bout à l’autre sans aucun effort, et - presque - sans danger. Installés en première classe, aussi confortablement qu’il est possible de l’être, le jeu des questions visant à connaître l’autre reprend. C’est une partie débutée le soir de leur rencontre, qui n’a jamais cessé, et qui n’est pas prête de prendre fin. En tout cas, ce n’est pas dans les intentions de l’opératrice, qui prend à coeur de connaître le moindre petit détail au sujet de celui qui a réussi à atteindre son coeur, alors qu’elle pensait cet organe hors d’usage après le passage de son ex-mari. « Antibes. » Oh qu’elle aime réussir à l’avoir, sans même chercher à le faire. Un sourire amusé ne tarde pas à s’emparer de ses lèvres, avant qu’elle ne partage les impressions qu’elle a ressenti pour cet autre pays. Un avis positif, c’est certain. Très vite, elle enchaîne sur une destination qu’elle aimerait découvrir un jour, si l’occasion lui était permise. Une perche tendue, très vite saisie par Jamie. « J’aurai bien une idée pour pimenter ce deal, mais je crains qu’il n’y ait des oreilles indiscrètes ici pour le dire à haute voix. » Joueuse, elle lui a prouvé plus d’une fois. Et s’il a la mémoire courte, Laurel se fait un plaisir la lui rafraîchir grâce à ses propos si mystérieux et aguicheurs. Il n’aura qu’à la relancer sur le sujet, quand ils seront seuls, si le coeur lui en dit. Pour l’instant, elle resserre sa main dans la sienne, leurs doigts entrelacés, et lui demande confirmation sur une intuition. Laurel a visé juste, et même si elle ne l’a pas exprimé à haute voix, elle pouvait se douter que la majorité des déplacements de Jamie sont liés à son travail, et non pour découvrir le monde en solitaire avec un sac sur le dos.
La suite du voyage se passe un peu plus calmement. Laurel a certainement due s’endormir quelques heures contre Jamie, en raison des longues heures de trajet. Près de quinze heures pour quitter la Californie, et arriver en Europe, dans le ciel italien. La jeune femme n’est pas peu satisfaite quand l’avion entame sa descente, et qu’ils peuvent enfin sortir de l’engin. Même s’il est possible de bouger un peu, les déplacements sont limités. Une fois à l’aéroport, les valises sont récupérées, rangées dans le coffre d’un taxi, avant de s'engouffrer à l’intérieur. Sur la banquette, Laurel se love contre Jamie, tandis que le véhicule s’engage dans la circulation pour rejoindre l’hôtel. « Si ça ne te dérange pas. » Malgré les heures de sommeil grapilées dans l’avion, la fatigue est bien présente. L’agitation, le temps qui se rallonge. On ne peut pas dire qu’un voyage d’un aéroport à un autre soit très reposant. « Je préfère un peu de calme et d’intimité pour débuter. » Laurel ne doute pas que les attentions de Jamie seront merveilleuses, mais elle préfère être honnête, reconnaître son état plutôt que se forcer et ne profiter qu’à moitié des choses. Doucement, elle relève la tête pour croiser son regard. « J’ai hâte que tu me fasses découvrir la Sicile, mais pour l’instant, je n’ai aucune idée de quelle heure il est, ni du fuseau horaire où se trouve mon corps en fait. Alors si tu veux bien me laisser la fin de la journée pour me remettre en phase, je te promet d’aller dans tous les restaurants que tu auras à me proposer, et tous les endroits que tu voudras me faire visiter. Deal ? » Et puis, dans cette proposition, Laurel ne dit pas qu’elle sera une loque durant les prochaines heures. Seulement qu’elle préfère profiter de sa simple présence, à l’hôtel, plutôt que de courir à droite et à gauche sans prendre le temps de récupérer un minimum du voyage. Nuance.
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really, you ignore me ? crédit/ tumblr ✶ alaver {#}4{/#}
Contre toute attente, je suis doucement en train de faire tomber le masque. Je ne suis plus aussi froide et distante qu'auparavant, et même pire, je me sens devenir vulnérable. C'est une sensation qui me fait peur, même si je suis incapable de passer outre. Elle est là, bien ancrée au plus profond de moi. Comme les sentiments que je commence à développer pour ma belle-mère. "Fuis moi je te suis." C'est exactement ce que je ressens depuis qu'Alaïs s'efforce de me fuir justement. Ça me fait vriller la tête et me fout le coeur totalement en vrac. Non, c'est plus possible. Je lui avoue indirectement que je ne regrette pas ce qu'il s'est passé entre nous. En réalité, même si je le voulais, je n'y arriverais pas. Parce que j'ai aimé l'embrasser et être dangereusement aussi proche d'elle. Bien plus que je n'aurais pu l'imaginer. Depuis cette fameuse soirée, les images de notre moment d'intimité repasse en boucle dans mon esprit. Mais un semblant de raison me pousse quand même à reprendre pied. Mon père, leur mariage. Toutes ces raisons qui font que notre idylle naissante ne peut exister. Comme le fait que je ne suis pas quelqu'un de bien pour elle aussi. Elle s'excuse de m'avoir blessée, mais ce n'est pas à elle de s'excuser. Ça devrait être à moi de le faire... parce que c'est de ma faute tout ça. C'est moi qui suis allée l'embrasser à cette soirée. Si je ne l'avais pas fait, on en serait sans doute pas là. « La vérité c’est que je me sens coincée. Je respecte ton père, je ne veux pas le faire souffrir. Mais je suis en même temps en train de développer des sentiments pour toi. » Mon coeur rate un battement, alors que j'évite à tout prix de croiser son regard. Ça me fait du bien de l'entendre, mais en même temps ça me fait encore un peu plus de mal. Parce qu'on en revient toujours au même point ; c'est impossible. Elle ne devrait pas avoir des sentiments pour moi. Et moi non plus. « Je suis dans une situation impossible. Je sais pas quoi faire River… » Je secoue la tête, retenant mon émotion. « Il n'y a rien à faire... » Non, il n'y a pas de solution miracle. Malheureusement. « Je suis perdue... Et tu me manques trop… » Elle pleure et ça me fend littéralement le coeur. Je ne peux pas la laisser comme ça... « Alaïs... » A l'aide de mon pouce, je viens relever sa tête pour la forcer à me regarder avant de caresser tendrement sa joue. Mon autre main vient se lier à la sienne, entremêlant mes doigts dans les siens. J'ai tellement envie de la réconforter, de lui dire que tout ira bien. Mais j'en suis incapable. Ça serait lui mentir que de le faire. « Je suis désolée, pour tout. Je crois que tout ça serait beaucoup plus simple si je n'étais pas là... » Dans la même villa en tout cas. « Je vais chercher un appartement, déménager ailleurs. Il le faut, ça serait mieux pour tout le monde. » Pour mon père en tout cas, et pour elle aussi. Quant à moi, ce que je peux ressentir, ça n'a pas d'importance. « Je ne peux pas supporter de te voir comme ça tous les jours. » Sans pouvoir l'embrasser, et la retrouver comme je rêve à chaque fois de le faire. C'est trop dur à supporter.
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D’aussi loin que sa mémoire lui permet, Laurel ne se souvient plus quand elle a eu une telle surprise pour son anniversaire. D’autant qu’elle n’a pas encore connaissance de l’intégralité de celle-ci. Il y en a eu, que ce soit par ses collègues de travail avec qui elle s’est toujours bien entendue, par ses amis également, des membres de sa famille. Mais là, c’est différent. Car Laurel partage une relation avec cet homme, qui est entré dans sa vie il n’y a pas si longtemps en fin de compte. Un laps de temps si court, et pourtant, elle a l’impression de le connaître un peu plus chaque jour, comme si ça faisait des années qu’ils se cotoyaient. Joseph, ça fait bien des années qu’il ne faisait plus tellement d’effort pour la surprendre. Tantôt un bouquet envoyé par son assistante, tantôt un écrin de bijou qu’il n’avait même pas choisi. Dans le genre cadeau impersonnel, il était un spécialiste. Au moins, avec Jamie, Laurel a le sentiment que ça vient de lui, et qu’il s’occupe des choses personnellement, en grande partie. C’est pour cela que la trentenaire est à l’aéroport, confiante, et même excitée de connaître la suite des évènements. Elle a le goût de l’aventure, de l’inconnu. Et elle se surprend à apprécier le goût des surprises permanentes, où elle doit fermer les yeux et se laisser guider. Très certainement car ça fait du bien de relâcher la pression, de se faire servir, chouchouter. Être au coeur des attentions, au premier plan.
Valise tirée derrière elle, la jeune femme arrive à bon port, à l’heure où elle était attendue. Un sourire se forme sur ses lèvres dès lors que son regard se pose sur Jamie. Merde. Encore un peu, et on tombe dans le cliché de l’adolescente face à son crush. Un peu de retenue miss Fawkes. Heureusement, sa répartie légendaire n’est pas bien loin, histoire de préserver sa réputation. Sourire qui ne cesse de s’étirer, dès la première réponse de l’homme d’affaire. Bon point. Ça ne serait pas lui de proposer un simple verre en terrasse pour profiter du début de l’été. Un voyage surprise, sans connaître la destination, c’est le strict minimum. Toutefois, Laurel préfère lui couper l’herbe sous le pied quant à la prochaine surprise. Non pas qu’elle n’apprécie pas les intentions, mais elle ne voudrait pas mettre la charrue avant les boeufs. Un petit coup de frein ne serait pas de trop. Une fois certaine qu’ils soient sur la même longueur d’onde, la blonde se décide à prendre les devants pour l’embrasser, le saluer comme il se doit, comme sa nouvelle situation le lui permet. Cette formalité réglée, elle se tente à obtenir des réponses, concernant la destination. Sa main capturée dans celle de Jamie, sa valise récupérée pour ne plus devoir s’en occuper, elle apprend que le vol est sous peu, en direction de Palerme, la capitale de la Sicile, en Italie. D’accord, son coeur loupe un battement, et il faut bien qu’elle se retrouve serrer contre Jamie pour pouvoir rester sur ses deux jambes. D’ailleurs, elle peine à retenir ce sourire déjà comblé. « L’usage serait de sortir le baratin habituel comme quoi tu n’aurais pas dû mais honnêtement je ne peux pas le dire. J’ai toujours voulu aller en Italie, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le faire. » La joie qu’elle ressent se traduit par ce flot de paroles, mais celui-ci est stoppé par un baiser qu’aucune jeune femme ne peut refuser. Il est suffisant pour calmer ses ardeurs, faire redescendre la pression pour simplement profiter et, encore une fois, se laisser guider. L’Europe. Le voyage qui les attend est bien assez long pour faire regretter Jamie de son choix. Il ne le sait peut-être pas encore, mais une Laurel passionnée peut beaucoup parler. Souhaitons lui d’avoir un moyen de la faire taire. Après un petit merci murmuré pour contrôler ses émotions, Laurel se laisse une nouvelle fois guider par lui. Sans voir le temps passer, ils se retrouvent assez vite à l’intérieur de l’avion, installés sur des sièges confortables, en première classe. Rien d’étonnant jusque là. « Le sud de la France. » Destination pour son voyage de noces. Un détail qu’elle préfère placer sous silence, afin de ne pas jeter un froid. Après tout, c’est un détail insignifiant. « J’ai beaucoup aimé les paysages, et l’ambiance générale assez détendue je dois dire. C’était très reposant, et la gastronomie est assez raffinée. » Très différente des Etats-Unis, c’est certain. La comparaison est même inenvisageable. « J’aimerai découvrir la Grèce un jour. C’est un pays qui m’attire beaucoup. Comme beaucoup d’autres en fait. » C’est étrange, mais maintenant que Laurel n’est plus “prisonnière” de son mariage, c’est comme si elle voyait le monde différemment. Elle se rend compte que maintenant qu’elle a placé ses rêves et ses envies au second plan, pour remplir son rôle d’épouse à temps complet. Or, désormais, plus rien de l’empêche de visiter le monde, voir ce qui l’attire pour ne pas finir sa vie avec des remords. « Et toi ? J’ai le sentiment que tu as visité bien plus de pays que moi, je me trompe ? » Son domaine d’activité doit fortement jouer, mais pas que.
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Le principe d’une surprise est de n’être au courant de rien. De se laisser guider. De se laisser porter par le moment. De savourer l’instant sans lever le petit doigt. C’est un peu l’impression qu’à Laurel quand elle passe du temps avec Jamie. Oublier son mode de fonctionnement pour se caler à celui de l’homme d’affaires. Ne rien prévoir, juste profiter des attentions qu’il lui témoigne. Étrangement, c’est un exercice qui est dans ses cordes. Oui, c’est étrange, car il y a encore pas si longtemps, Laurel aurait rigolé au nez de la personne lui réclamant une confiance totale et aveugle. Après Joseph et ses fausses promesses, comment ne pas rester sur ses gardes, et avoir un parachute pour se secourir soi-même ? Et pourtant. Il est arrivé avec ses grands airs, ses costumes bien taillés, et en un claquement de doigts, il a su la charmer. Comment ? Elle l’ignore elle-même. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a accepté d’écouter ses envies, sans penser aux préjugés, et de voir où ça pourrait les amener de faire un bout de chemin ensemble. Un chemin où les surprises seront nombreuses. Laurel a déjà eu un aperçu de ce comportement chez Jamie. Toutefois, elle ne s’attendait pas à en expérimenter une si rapidement, et surtout pas le jour de son anniversaire. La journée se passait normalement, comme chaque année depuis qu’elle vit dans la même ville que sa soeur. Une matinée tranquille, puis un déjeuner sur la plage en mode pique-nique avec Norah, agrémenté par les derniers potins, tout en se dorant la pilule au soleil. La nouveauté cette année, ça a été de recevoir un bouquet de fleurs apporté par un coursier, délivré en main propre, avec un message à la fois touchant et énigmatique. Une sorte d’avant-goût pour la suite des événements, sans en révéler le programme. Tout ce que Laurel savait, c’est qu’elle devait préparer des bagages et être à une heure précise à l’aéroport international de Los Angeles. C’est le genre de surprises qu’apprécie la jeune femme. De celle qui fait faire un sursaut au coeur, donne des picotements dans l’estomac, tout en faisant naître une légère angoisse face à l’inconnu. Légère, pas assez importante pour en tenir compte. Après tout, contrairement aux chats, l’homme n’a qu’une vie, et il faut la vivre à fond pour ne pas mourir avec des remords.
Dire que ce ne fut pas une course contre la montre serait un mensonge. Avez-vous déjà fait des valises sans connaître la destination ? Si ce n’est pas le cas, n expérimentez pas. Cela en revient à fermer les yeux et prendre les premiers vêtements qui passent sous les mains. Mais ce n’est qu’un détail logistique. Il en faudra plus pour déstabiliser la jeune femme, rongée par la curiosité et l’excitation de l’aventure. C’est un peu en avance qu’elle arrive à l’aéroport, ainsi qu’au point de rendez-vous. Un court moment qui lui permet d’observer avec attention le gigantesque panneau des départs, dans l’espoir de trouver un indice concernant la destination. Malheureusement, il y a beaucoup trop de nom de ville pour repérer celui qui sera le bon. Laurel est toujours dans le flou quand elle est rejointe par son partenaire de voyage (et partenaire tout court, non ?). « C’est moi, ou tu augmentes l’intensité de tes surprises à chacun des rendez-vous ? » demande t-elle, tout en s’approchant de Jamie. C’est seulement une fois qu’elle est près de lui qu’elle termine d’énoncer le fond de sa pensée. « Organiser un repas à la dernière minute à domicile. Passer une journée loin de la ville pour assister à une course de chevaux. Et maintenant prendre un avion pour un destination qui m’est inconnue. Je vais finir par croire que pour le suivant, tu me donneras rendez-vous devant l’autel sans passer par la case demande en mariage. » Elle laisse un rire s’échapper de ses lèvres, assez amusée par cette hypothèse excentrique. « Mais ne va pas croire que c’est une bonne idée. » Un conseil qui sonne plus comme un refus catégorique d’être dans une telle situation, murmuré à demi-mot avant de venir le saluer comme il se doit, par ses lèvres trouvant celles de Jamie pour y déposer un baiser. « Où allons-nous ? » se risque t-elle à demander, avec l’espoir que ce maigre baiser lui garantisse une réponse plus claire que la carte qui accompagnait le bouquet de fleurs.
{@=984}Jamie Ukhar{/@} [Vous devez être [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour voir cette image]
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really, you ignore me ? crédit/ tumblr ✶ alaver {#}4{/#}
Mon petit manège n'a pas l'air de lui plaire, mais elle a raison sur une chose ; j'ai gagné. Elle n'a pas d'autre choix que de m'écouter maintenant. Il faut bien qu'on en parle, pour crever l’abcès. Je ne sais pas si c'est la meilleure idée qui soit mais en même temps je ne peux pas supporter cette situation plus longtemps. « Une connerie tu dis... » Quoi d'autre ? Je ne peux pas vraiment dire autrement. Parce que dire le contraire, ça serait avouer implicitement que ce petit moment d'égarement m'a fortement plu. Et ça, c'est impossible. Totalement interdit. Non seulement parce que c'est ma belle-mère, mais aussi parce que je suis comme ça. C'est plus facile de jouer le coeur de pierre que rien ne peut atteindre. Les sentiments c'est pour les faibles. L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur. « Je pense que tu y vas un peu fort. On est quand même toutes les deux adultes, libres de leurs choix. » Je secoue un peu la tête en soupirant. Est-elle vraiment libre de ses choix ? Ce n'est pourtant pas ce que son alliance signifie. « Les choses ne sont pas simples. Je suis d’accord, mais je ne regrette pas ce qui s’est passé. » Ah. Merde. Je ne regrette pas non plus, et pourtant il le faudrait. C'était peut-être plus facile quand elle me détestait finalement. « Même si toi apparemment tu voudrais tout effacer, et ne plus jamais y penser. Pour moi c’est impossible. Je ne pense pas être capable de tout oublier pour le moment. » Ses mots ne me laissent pas indifférentes. Et pourtant, je ne comprends pas pourquoi elle s'efforce de me fuir depuis cette soirée. Y'a un truc qui cloche, c'est pas crédible. « Alors pourquoi tu agis comme si je n'existais pas depuis des jours ? J'sais pas à quoi tu joues franchement, mais c'est en train de me rendre dingue... » Le jeu du chat et la souris. Avant c'était moi qui la fuyais, maintenant c'est elle. A croire qu'on va pas y arriver... en même temps qu'est-ce qui pourrait bien se passer s'il en était autrement ? C'est bien ça le problème, je ne suis pas sûre d'être capable de continuer à résister à la tentation longtemps. Et de toute évidence la tentation dans cette maison pour moi, c'est elle. Mais c'est pas comme si je pouvais lui avouer. « Pour ton information, je n'ai jamais dit que je regrettais... » J'ai juste dit que c'était une connerie et que nous n'aurions pas dû... parce que dans la théorie, c'est comme ça que ça devrait être. Mais on sait tous que la théorie et la réalité sont deux choses bien différentes. « Je ne t'aurais pas embrassé si je n'en avais pas eu envie. C'est juste que... » Je cherche mes mots, avalant difficilement ma salive. « Tu n'es pas libre Alaïs. Et je ne suis pas une fille pour toi. » Je suis toxique pour elle, comme pour n'importe qui d'autre d'ailleurs. Je ne crois pas en l'amour et à ces conneries. Elle est heureuse avec mon père, et c'est le plus important. « C'est impossible. » Il faut se rendre à l'évidence, notre relation est impossible. Et c'est peut-être mieux comme ça finalement. Elle ne mérite pas de souffrir.
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really, you ignore me ? crédit/ tumblr ✶ alaver {#}4{/#}
C'est peut-être immature de ma part de la coincer comme je suis en train de le faire, mais elle l'a bien cherché aussi. Si elle ne s'efforçait pas de tout faire pour m'éviter, on en serait sans doute pas là. Je suis bien consciente que les choses seraient différentes aussi si elle ne me fuyait pas. Parce que c'est justement ça qui me rend dingue. Ce n'est pas dans mes habitudes de ne pas avoir le contrôle de la situation. Et pour le coup, les rôles se sont inversés et ça m'énerve ! Alors oui, je provoque la chance pour que nous ayons quelques minutes rien que toutes les deux pour discuter. Crever l'abcès et arrêter de faire comme si de rien n'était. On avait bu à cette soirée, elle comme moi, mais pas suffisamment pour se la jouer black out. A d'autres. « Non je ne t’évite pas du tout, je suis juste complètement débordée en ce moment. » Laissez-moi rire. C'est sur qu'en se prélassant dans la piscine, elle a l'air d'être débordée. Non mais franchement c'est ridicule. Va-t-elle continuer de jouer encore longtemps ? Elle attrape son téléphone pour tenter de trouver une excuse pour s'enfuir. « Oula, j’ai pas vu le temps passer. J’ai un rendez-vous dans trente minutes. » Bah voyons, comme c'est bizarre. Je ne préfère rien dire, elle verra bien par elle-même qu'elle ne peut pas s'enfuir. Un petit sourire narquois se dessine sur mes lèvres lorsque je l'entends essayer d'ouvrir la porte. C'est con hein ? « River ! » Elle est en colère, et le ton de sa voix me le laisse entendre. « Où tu as mis la clé de la maison ? » Je laisse échapper un petit rire incontrôlé d'entre mes lèvres avant de jouer les innocentes. « De quoi est-ce que tu parles ? » Je hausse les épaules comme si de rien n'était, mais je suis pas crédible. En vérité je ne cherche même pas à l'être. Elle a très bien compris que c'était moi, et je n'ai même pas envie de m'en cacher. « Je dois vraiment aller m'habiller pour partir à mon rendez-vous. » La blague. « Ah oui, ton rendez-vous fictif. » Je ris un peu avant d’enchaîner. « Tu crois pas qu'il faudrait qu'on parle ? » Elle n'a pas l'air de vouloir parler, mais je ne vais pas lui laisser le choix. « Ça sert à rien, tu peux pas t'échapper Alaïs. Faut que t'arrêtes de me fuir comme ça. » J'emploie les grands moyens mais tant pis. « Ok, il s'est passé ce qu'il s'est passé. C'était une connerie, on aurait pas dû, mais on va pas rester bloqué sur ça pendant quinze ans non plus... c'est débile. » Ouais bon... ça c'est plus facile à dire qu'à faire. Et en réalité c'est pas tout à fait ce qui se passe dans ma tête. Parce que depuis, je n'arrive pas à penser à autre chose. Je rêve à nouveau du goût de ses lèvres, de la douceur de ses mains sur mon corps...
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[Vous devez être [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour voir cette image] ≈ ≈ ≈ {The world is cold without you} crédit/ tumblr ✰ Orlando & Aubrey {#}4{/#}
Les sentiments qu’Aubrey ressent pour l’argentin la pousse à agir de façon différente. Avant, elle n’aurait pas pris le temps de poser des questions. Car ce n’est pas dans leurs habitudes. Aucun n’a besoin d’entrer en profondeur dans la vie de l’autre, d’aller dans des détails que l’on dirait à un ami. Car ils ne sont pas amis. Ils ne l’ont jamais été. Mais les sentiments sont arrivés, et même si Aubrey espère qu’ils disparaissent d’eux-même avec le temps, pour l’instant, elle fait des efforts. Elle est curieuse, elle voudrait des réponses. Or, ça ne fonctionne pas. Peu importe l’attitude adoptée, en face, d’elle, il y a toujours la même chose. Ce même garçon qui trouve les bons mots pour la blesser, pour la faire se sentir inférieure à son rang, comme si c’était lui qui dictait la vie de chacun. Elle ignore si c’est volontaire où s’il ne le fait pas exprès, mais le résultat est le même : la discussion est impossible. Elle voudrait lui dire d’arrêter de parler, qu’il use sa salive pour rien, mais non. Aubrey se met dans le fond du canapé, et laisse parler Orlando - dans le vide. Si ça peut le soulager de dire ce qu’il pense, elle devrait pouvoir jouer les bouc émissaire pendant quelques minutes.
La brune écoute que d’une oreille, car ce qu’elle entend la touche plus qu’elle ne le voudrait. À la fois blessée et flattée, Aubrey ne sait pas comment Orlando fait pour la mettre dans un tel état, mais il y parvient sans mal. C’est simple, depuis plusieurs mois, il s’est immiscé dans sa tête, et il y a foutu un sacré merdier. Perdue entre raison et sentiment, elle est complètement à l’ouest désormais. Elle voudrait pouvoir remonter le temps, à l’époque où elle se moquait royalement des relations amoureuses, qu’elle n’était qu’une fille froide et inaccessible. C’était bien plus simple. En fait, maintenant, elle se dit qu’elle aurait dû retourner à Boston une fois sa majorité atteinte, au lieu de seulement déménager dans cet appartement avec Ellie. Elle aurait dû s’éloigner de tout et de tout le monde, pour arrêter de les faire chier, car elle a conscience d’être un fardeau, et non une bénédiction. Pour une fois, Aubrey garde tout ça pour elle, et laisse Orlando faire la discussion, sans l’interrompre. Les mots à propos de la rupture, des mots difficiles à entendre et à encaisser. Vient ensuite l’explication à propos de l’Argentine, de ce voyage soudain sorti de nul part. Aubrey n’était au courant de rien, au sujet de la situation de l’argentin. Il faut dire qu’elle n’est pas friande des petits potins. Elle préfère s’occuper de son cul, et laisser celui des autres en paix. Et même si la relation avec Rebecca s’est améliorée depuis le début de l’année, la plus jeune des Scott n’est pas arrivée au point de faire passer un interrogatoire régulier à son aînée, au sujet de son désormais ex petit ami. « Merci de m’avoir répondu, et désolée pour toi. » lui dit-elle, sans relever les yeux. Ce n’est pas dans ses habitudes d’agir de façon aussi neutre, mais que peut-elle faire de plus ? À chaque nouvelle approche, Aubrey se prend un mur, des réflexions, et se sent encore plus mal qu’elle ne l’était. À cause de toutes les épreuves qu’elle a enduré ces dernières années, elle avoue avoir un léger penchant pour le sadisme, pour l'auto sabotage en quelque sorte, mais elle n’est pas encore arrivée au point d’aimer se faire du mal, en asticotant davantage le jeune homme par exemple, pour entendre sa répartie légendaire. Tout ce qu’elle peut faire, c’est être honnête sans montrer d’agressivité. Car il est inutile de mettre de l’huile sur le feu, le feu étant éteint depuis deux bonnes semaines, quand il n’a pas su aller au bout de ses promesses. « Pour le reste, je ne vois pas ce que je peux rajouter de plus. Tu sembles toujours prendre un malin plaisir à me rabaisser, à me faire comprendre que je ne vaux rien à côté de Rebecca. Que ce qu’il s’est passé entre nous relève du miracle, et que c’est plus un regret qu’un bon souvenir. » dit-elle en faisant une légère pause. En s'immisçant dans sa tête, Orlando n’a pas seulement pris une place importante dans la coeur de la jeune femme. Il a aussi fait naître des sentiments. Des sentiments à son égard, mais pas seulement. Des sentiments en général. De l’émotion. De l’empathie. Bref, faire fondre son coeur de glace. Une vraie plaie à son avis, surtout quand elle se retrouve obligée d’essuyer une larme avant qu’elle ne coule sur sa joue. « C’est juste impossible de parler, sans me prendre un reproche. Avant, ça ne m’aurait pas du tout atteint, sauf qu’aujourd’hui, c’est comme recevoir une lame dans le coeur. Et ça, j’en peux plus. Parce que j’ai fait de putain d’effort pour me sortir les pensées suicidaires que j’ai eu pendant longtemps… mais ton comportement… fais chier… » Aubrey n’arrive pas à aller au bout de ses mots. En premier lieu à cause des larmes qui coulent sur ses joues, en second lieu à cause de ses pensées qui sont mélangées, mais aussi par le bruit de la sonnette dans l’entrée. La jeune femme ne sait pas si elle doit prendre ça comme un coup de chance, ou une merde de plus, mais elle se force à se redresser dans le canapé, puis se lever pour aller vers l’entrée. La brune a seulement oublié la raison de sa présence ici aussi tôt, et dès la première tentative de poser son pied sur le sol, elle doit retenir de justesse un cri de douleur. Quelle cruche, pense t-elle, tandis que le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre arrive à ses oreilles, et qu’il faut à peine quelques secondes à la brune pour voir son père apparaître dans la pièce. Elle se presse donc d’effacer les larmes sur ses joues, mais elle n’est pas assez vite. « Aubrey, l’université m’a prévenu. Mais… tu pleures ? » demande le père de famille, en s’approchant de sa fille. Une main sous son menton, il l’incite à relever la tête vers lui, avant de poser son regard sur Orlando, comme s’il prenait seulement conscience de sa présence. « Il m’a ramené, comme je ne peux pas conduire. Mais il allait partir. Et c’est rien, j’ai juste pas encore pris les cachets pour la douleur, et j’ai fait la bêtise de poser mon pied sur le sol. » Aubrey se force à sourire, pour rassurer son père, mais si à l’intérieur, elle a l’impression de sentir son coeur se briser une deuxième fois. « Ah. Dans ce cas, merci Orlando d’avoir raccompagné Aubrey. » Les paroles de Lawrence sont forcées, sont là pour les apparences, et il ne faut pas être un sage pour le deviner. D’ailleurs, il reporte vite son attention à sa fille, peu désireux d’entamer une vraie discussion avec son ex beau fils. « Je vais te conduire à l’hôpital, pour que tu puisses passer une radio. Et après ça, tu vas passer quelques jours à la maison, pour que tu puisses te reposer. Et c’est non négociable. » Aubrey l’avait bien compris. Les derniers mots n’étaient pas utiles. Quand son père dit quelque chose, la brune peut faire sa tête de mule, elle sort que très rarement victorieuse du combat. C’est pour ça qu’elle ne rétorque rien, et qu’elle s'exécute. Cette fois, elle ne fait pas la même bêtise, elle récupère les béquilles au passage pour se rendre dans sa chambre. « Et je t’ai acheté un nouveau téléphone. » s’exclame son père, alors qu’elle est à mi chemin. « Merci papa. » dit-elle, en se retournant dans sa direction. Elle pourrait se plaindre, lui rappeler qu’elle veut faire les choses par elle-même, mais elle a promis de faire des efforts, comme Lawrence en fait. À ce moment, Aubrey se risque à jeter un coup d’oeil à Orlando. Elle ignore s’ils pourront un jour communiquer. Elle l’espère, pour arrêter de souffrir perpétuellement. Mais ça ne sera pas aujourd’hui. Les esprits sont trop échaudés pour arriver à quelque chose de positif. Il va falloir laisser au temps de faire son travail. Pour l’heure, la brune n’a plus qu’à faire un sac de voyage pour aller passer quelques jours dans la villa de son père. L’idée ne l’enchante pas des masses, mais c’est pas une si mauvaise chose. Ça pourra lui laisser l’occasion de réfléchir à tout ce qu’elle vient d’apprendre, prendre du recul, et essayer de tirer leçon de ses erreurs. Demain est un autre jour.
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really, you ignore me ? crédit/ tumblr ✶ alaver {#}4{/#}
Je n'arrête pas d'y penser. Cette soirée repasse en boucle dans mon esprit, et c'est encore pire quand je la vois. Ce soir-là, on a dérapé. J'ai beau essayer de me dire que c'était à cause de l'alcool, au plus profond de moi-même je sais très bien que c'était plus profond que ça. Et quelque chose me pousse à croire que je ne suis pas la seule à l'avoir ressenti. Le problème ? C'est mon père. Il y a un million de femmes à L.A., et il a fallu que ça tombe sur elle. Ma belle-mère quoi. La femme de mon père qui vit sous le même toit que moi. Mais voilà, depuis l'autre soir Alaïs m'évite. Pire que ça. Elle me fuit comme la peste. J'ai l'impression qu'elle fait tout pour ne jamais me croiser à la villa. Et au boulot, c'est pareil. Et c'est en train de me rendre dingue. Parce que c'est encore pire de ne pas la voir. Mes pensées ne s'arrêtent pas, et je n'ai pas besoin d'une grande concentration pour me remémorer la sensation qui s'est invitée en moi lorsque nous avons échangé ce baiser. Et bien plus encore... s'il n'y avait pas eu ce coup de téléphone de mon père, est-ce que nous aurions été capables de nous arrêter ? Ça, j'en suis moins sûre. Ce que je sais et dont je suis convaincue, c'est que je ne supporte pas qu'elle me ghost comme elle est en train de le faire. Franchement ça m'énerve, et je n'ai honnêtement pas l'habitude que la situation soit dans ce sens-là. C'est ça qui me fait encore plus enrager en fait. Et aujourd'hui je ne suis pas d'humeur à supporter quoi que ce soit. Alaïs s'efforce de faire comme si de rien n'était, et j'en ai marre. J'ai besoin de me confronter à elle. Une bonne fois pour toute pour crever l'abcès. Mon père est en déplacement pour quelques jours. Et j'ai aperçu ma belle-mère en arrivant tout à l'heure qui piquait une tête dans la piscine. Je ne réfléchis pas plus longtemps et enfile mon maillot pour aller la rejoindre. Mais je calcule mon coup et m'arrange au préalable pour fermer discrètement tous les accès extérieurs à la maison. Quelque chose me dit qu'elle serait tout à fait capable de tenter de fuir à nouveau. Mais c'est mal me connaitre, et je préfère être prévoyante. Cette fois-ci elle ne pourra pas m'échapper. Je planque les clefs sous ma serviette, que j'installe sur un transat tout en zieutant quelques regards en sa direction. Elle est dans l'eau, dos à moi et je crois qu'elle ne m'a pas encore entendu. Ou alors elle fait semblant de ne pas me calculer, c'est possible aussi. Dans tous les cas, je profite de cette opportunité pour venir m’asseoir au bord de la piscine, près d'elle, les pieds dans l'eau. A voir sa tête surprise quand elle me voit, elle ne m'avait réellement pas vu arriver. « Tu comptes me fuir encore longtemps ? » Je demande, juste au cas où, plantant mon regard dans le sien. « Et fais pas genre que c'est pas vrai, j'ai bien compris ton petit manège. » Je suis pas conne quand même.
[Vous devez être [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour voir cette image] ≈ ≈ ≈ {The world is cold without you} crédit/ tumblr ✰ Orlando & Aubrey {#}4{/#}
Elle voudrait pouvoir se débrouiller toute seule, ne pas être dépendante d’une autre personne - en particulier d’Orlando - mais Aubrey n’a pas le choix. Le destin a décidé une fois de plus d’être vache avec elle. Pour changer des drames familiaux, il lui offre une blessure qui l’oblige à compter sur des béquilles pour se déplacer. Ce n’est pas aussi grave que ça en a l’air de l’extérieur. Une histoire de quelques jours à peine. Juste le temps que la cheville dégonfle, que la douleur s’évanouisse, et la brune pourra de nouveau courir comme une gazelle, avec la grâce en moins, évidemment. Une fois à l’intérieur de l’appartement, vide de vie à cause de l’absence d’Ellie et de sa fille, l’ambiance devient étrange. Presque lourde. La dernière fois qu’ils ont été ici en même temps, c’était complètement autre chose. L’alcool pour l’argentin, la fatigue pour l’américaine, mélangé à de la provocation ont donné des scènes invraisemblables. C’était bizarre, mais la Scott ne regrette rien. Car au petit matin, c’est comme si les barrières, les voiles, les mensonges… tout n’existait plus. Pour la première fois depuis… toujours, ils étaient sincères. Un trait de caractère rare, chez l’un comme l’autre. Si elle avait su que ça serait l’une des rares fois, elle en aurait profité. Peut-être aurait-elle ainsi le jeune homme à rester plus longtemps, car quitte à enfreindre une règle, autant le faire bien. Pas qu’un peu. « Ouais, ça ira très bien. » dit-elle, même si elle se moque bien de l’emplacement où il pose son sac de cours. À l’heure actuelle, Aubrey n’a pas la tête à se plonger dans des bouquins, pour apprendre des notions de physique. Quoique. Si elle devenait une parfaite petite geek, asociale, elle n’aurait plus ces soucis. Qui sait. Il faudrait qu’elle envisage de se trouver une paire de lunette, un ordinateur dernier cri, et le tour est joué. Fini les soucis relationnels ! Douce illusion. Ses fesses qui se posent sur le canapé, ainsi que sa cheville, Aubrey cède à la tentation de la curiosité. Elle ne devrait pas. Elle devrait laisser Orlando s’en aller, ne pas le retenir davantage, mais elle a besoin de savoir. Les sentiments ne peuvent pas s’en aller si facilement. Le claquement de doigts, ça ne fonctionne que dans les films. Ils sont toujours là, dans un coin de son coeur où la chaleur est encore active. Pour sûrement plus longtemps, car le froid prend un petit peu plus de place chaque jour. Il y a tellement de déception autour d’elle, que l’ancienne Aubrey fait son possible pour revenir. Celle sans coeur, sans émotion. L’ironie du sort fait que sa “meilleure” relation du moment se trouve être celle avec Rebecca. Depuis quelques mois, elles font des efforts de comportement et de communication, si bien que les soeurs s’entendent bien, font des activités parfois ensemble. La vie a un sens de l’humour particulier. « On se rend compte de l’importance d’une personne dans notre vie, une fois qu’on l’a perd. » Paroles débitées sans émotion. Citation qu’elle a lu quelque part, sans se souvenir de l’endroit exact. Certainement sur un réseau social, une photographie accompagnée d’une citation. Elle n’a pas pour but d’engendrer une réponse de la part de l’argentin, c’était plutôt un commentaire personnel, qui peut aussi s’appliquer à la brune. Elle aussi, elle a connu des pertes - physiques ou relationnelles - qu’elle regrette maintenant qu’il est trop tard. Doucement, elle secoue la tête pour chasser les idées noires, celles qui donnent envie de chialer comme une fillette. Aubrey ne sait même pas pourquoi elle a posé la question. Qu’est-ce que ça peut changer, de toute façon, de savoir ? C’est trop tard. Qu’il soit ou non encore avec Rebecca ne change rien. Orlando a eu sa chance, il n’a pas su la saisir. Fin. À la place, la brune préfère aiguiller la conversation ailleurs, sur un sujet plus neutre à son égard, car elle n’est pas concernée. Toutefois, elle n’est pas assez précise dans ses mots, ce qui fait qu’Orlando ne comprend pas où elle souhaite en venir. Fichu défaut de ne pas savoir développer ses pensées. Le docteur Smith n’arrête pas de l’inciter à parler, à fouiller dans ce qu’elle ressent au lieu de rester à la surface des choses. « Je pense que tu n’as jamais eu l’intention de la quitter la première fois. Que tes mots ont dépassé ta pensée, que tu as été pris dans l’euphorie du moment. Car je doute que tu t’attendais à une telle réaction de ma part. » Aubrey suppose, mais cela repose sur de la logique. Si elle n’avait pas répondu sur la positive quand il est venu la trouver à la salle de boxe, aurait-il quitter Rebecca pour le plaisir d’être célibataire ? Non, ça n’a aucun sens. C’est donc une décision prise sur l’instant, une conséquence des mots de la Scott. Rien de plus. Mais là n’est pas le sujet. Aubrey ne voulait pas revenir sur ça, et encore moins parler de sa rupture avec la blonde. Cet épisode, elle risque de l’apprendre par la principale intéressée, dans les heures qui vont venir, ou d’ici les prochains jours. « Non, je voulais parler de toi. Qu’est-ce qui se passe ? Ton attitude. La nouvelle voiture. Et dieu sait quoi encore. Tu m’as même jamais dit pourquoi tu partais en Argentine. Il se passe quoi putain ? Ou alors tu vas me dire que j’ai loupé le coche pour devenir ta petite amie, et que donc ça me concerne en rien. » En vrai, Aubrey ne serait pas étonnée de faire face à une telle réaction de la part de l’argentin, car ça serait bien son genre, comme le sien. Elle lui a bien fait comprendre qu’il a merdé en revenant sur sa décision la première fois, alors il pourrait retourner la situation à son avantage, en se servant de ça. Typique des deux zigotos qu’ils sont. Et ce, depuis le premier jour.