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The world is cold without you - Aubrey

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The world is cold without you - Aubrey
Mar 5 Mai - 0:24
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Aubrey & Orlando




The world is cold without you


Au terme de ces deux semaines passées en Argentine, Orlando se sent pas forcément plus léger, débarrassé de toutes les problèmes qu’il aurait préféré laisser là-bas et qu’il ramène malgré lui ici. Il se rend compte qu’il s’est contenté de postposer ses emmerdes à plus tard, et il a pas été foutu de la boucler face à Aubrey. Il aurait pu ne pas lui envoyer ce foutu sms qui a tout gâché entre eux, qui lui a fait passer des vacances de merde à l’autre bout du continent, comme si Orlando s’était soudainement rendu compte qu’il était doté d’une conscience, d’un besoin viscéral de dire la vérité à chaque fois que l’opportunité se présentait. Quelle foutaise… Et pourtant, alors qu’il est revenu dans son appartement presque vide avec pour seule compagne sa valise, il ne peut s’empêcher de se répéter qu’il a vraiment fait ce qu’il fallait. Il n’aurait pas pu mentir une fois de plus à Aubrey. Il sait que si elle l’avait appris par la suite, si elle avait découvert à retardement que toute leur relation reposait sur un mensonge, elle n’aurait jamais pu le lui pardonner. Mais voilà, le dernier sms qu’elle lui a envoyé était tout simplement déchirant. Il lui a littéralement brisé le coeur. Il ne pensait pas qu’elle réagirait aussi mal - mais que s’était-il imaginé au juste ? -, il ne pensait pas que sa réaction lui ferait tant de peine,... En fait, il pense jamais Orlando. Il réfléchit jamais aux conséquences de ses actes, puis il pleure quand il constate l’ampleur de celles-ci.

C’est en faisant ce constat déplorable qu’il s’est finalement décidé à quitter Rebecca. Il lui en aura fallu du temps et de longs moments de réflexion pour enfin se lancer mais il y est quand même parvenu. C’était pas simple, loin de là. Parce qu’il avait pas simplement l’impression de larguer une fille quelconque, Orlando. Non. Il avait le sentiment de devoir renoncer définitivement à sa meilleure amie, à cette fille géniale aux côtés de laquelle il a grandi, avec qui il a vécu tous les moments forts de son existence, parce que c’est évident qu’ils pourront plus jamais entretenir des rapports cordiaux après une rupture aussi désastreuse que celle-là. Orlando, il s’est pas contenté de quitter Becca, il l’a trahie - même si elle en sait encore rien -, il lui a arraché le coeur, l’a jeté sur le sol et l’a piétiné, jusqu’à ce qu’il le pulvérise entièrement. Comment pourrait-elle lui pardonner après ça ? Comment pourrait-elle passer l’éponge alors qu’il l’a abandonnée quand elle, elle s’était entêtée à rester, malgré les tempêtes, malgré les naufrages ? À l’heure actuelle, il ne voyait vraiment pas comment Becca pourrait lui pardonner un tel affront mais peut-être que demain, quand elle sera à nouveau heureuse, elle le remerciera de l’avoir libérée.

Pour l’instant, Orlando a d’autres choses à régler. Des aspects de son être qui vont rythmer les prochaines semaines de son existence, sans qu’il n’en connaisse encore l’issue. Mais il a besoin de voir Aubrey, de lui dire qu’il a enfin pris son courage à deux mains, qu’il a pris la décision à laquelle il avait renoncé avant l’Argentine. Peut-être que cette fois, ce sera vraiment la fois de trop. Peut-être que cette fois, Orlando a véritablement gaspillé toutes ses chances. Mais il peut pas la laisser filer comme ça. Il peut pas ne pas tenter une dernière fois. Il préfère se prendre un mur plutôt que de ne pas essayer. Dans le pire des cas, si Aubrey l’envoie chier, il aura vraiment tout perdu : ses biens, son appartement, la femme qu’il aime. Franchement, un peu plus ou un peu moins, il a déjà touché le fond.

Il en est tellement convaincu qu’il parvient même pas à stresser à l’idée de l’affronter à nouveau. Il s’imagine déjà la pluie battante d’insultes qu’il devra affronter mais c’est pas grave. Il la cherche partout, partout où elle pourrait être, jusqu’à ce que ses pas le conduisent à nouveau sur le campus, là où il l’a laissée la dernière fois. Et comme si tout était calculé, elle est là, à nouveau. Peut-être que c’est un signe du destin qui lui offre une seconde chance ? Mais cette fois, elle est mal en point, Aubrey. Elle a passé son bras autour des épaules d’un type qu’Orlando connaît même pas, et y a un de ses pieds qu’elle parvient pas à poser sur le sol. Il fond sur elle et sans lui laisser le temps de réagir quand elle l’aperçoit, et il commence déjà : « Tu t’es blessée ? Ca vient d’arriver ? Comment t’as fait ? » Il espère qu’elle va se contenir face à ce type qu’il connaît ni d’Ève ni d’Adam, qu’elle va laver son linge sale en famille, mais c’est peut-être un peu trop demander. « J’vais prendre le relai, t’inquiètes, merci ! » qu’il lance en dégageant déjà ce type qui n’a rien demandé, qui voulait peut-être simplement rendre service. Orlando prend sa place et il sait qu’Aubrey va protester, râler, peut-être même l’incendier sur place mais comme son précédent sauveur est déjà en train de se tailler sans demander son reste, elle risque de pas avoir d’autres choix que de se farcir Orlando jusqu’à l’infirmerie.   

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The world is cold without you - Aubrey
Mar 5 Mai - 16:35

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Déjà deux semaines qu’Aubrey tente de se vider l’esprit, sans grand succès. Elle a été sotte de croire qu’elle pouvait s’approcher du soleil, tendre la main pour l’effleurer, ressentir sa chaleur sans se blesser. Il n’y a pas que ses ailes qui ont brûlé. C’est son être entier qui est meurtri. Pourtant, la brune a tout fait comme il fallait. Comme les fans les plus assidus de Disney, elle a retenu la leçon de Megara : J'avais pourtant appris la leçon, Mon coeur connaissait la chanson. Mais tout vacille, accroche-toi ma fille ! T'as le coeur trop fragile, Évite les idylles ! Des mots, des paroles de chanson qui résonnent comme un mantra. Ça a fonctionné, pendant un temps. Mais la brune a baissé la garde, elle lui a permis d’approcher d’elle, de faire fondre la glace de son coeur. Un moment d’égarement, où Orlando a pu s’emparer de son coeur. Les promesses d’en prendre soin, de le choyer, pour finalement le jeter sur le sol, et le piétiner jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Le bonheur n’a tenu que quelques jours, jusqu’à recevoir le sms déchirant. Les promesses balayées. L’espoir envolé. Et le coeur brisé. Elle a été sotte de croire qu’il pouvait être sincère avec elle. Bêtement aveuglée par l’amour, elle l’a cru sans se protéger, et désormais, elle doit soigner ses blessures toute seule. Le dernier message était clair : va te faire foutre. Elle aurait pu ajouter pas avec elle mais ça lui semblait assez explicite pour l’écrire. Oh, l’argentin a bien essayé de la recontacter, sans succès. Le téléphone de la brune est hors service. Dommage collatéral d’une effusion de colère, elle qui faisait tant de progrès.

Un pas en avant, trois en arrière. Les progrès des derniers mois ne sont plus qu’un lointain souvenir. Le docteur Smith, son térapeuthe, est devenu son meilleur ami. Ainsi que le sac de sable. Entre les séances pour parler, et celles pour se défouler, Aubrey fait de son mieux pour ne pas perdre pied. Elle a bien essayé la technique de sa colocataire, à savoir se goinfrer de truc pas diététiques et boire jusqu’à oublier, mais l’effet ne dure pas. Il s’estompe le lendemain matin, remplacé par une migraine à se taper la tête contre le mur. Donc depuis cette soirée, Aubrey préfère se tourner vers les techniques qui fonctionnent, même si ça lui en coûte de reconnaître qu’elle a fichu en l’air tous ses progrès. La vie semblait enfin lui sourire. Et elle lui souriait en retour. Désormais, il n’y a plus que tristesse, colère et frustration. Même les cours ne la passionnent plus. Heureusement que la fin de l’année approche, et que les vacances vont lui permettre de souffler un peu. Peut-être de prendre du recul. Il faudrait qu’elle songe à partir. S’éloigner de la ville pour changer de paysage.

Comme souvent depuis les derniers jours, c’est dans la salle de boxe située sur le campus qu’Aubrey se trouve. Elle n’est pas toute seule, il y a tous les membres du club qui s'entraînent. Les coups pleuvent sur les sacs ou sur le ring. Ce lieu est un parfait défouloir. Le seul hic, c’est qu’à force de repousser ses limites, Aubrey s’en retrouve affaiblie. Le manque de sommeil des deux dernières semaines n’aide pas. Ainsi, à cause d’un manque d’inattention d’à peine deux secondes, elle fait une erreur. Un déséquilibre à peine visible. Ça semble innocent. Et pourtant. C’est suffisant pour qu’un craquement se fasse ressentir dans sa cheville, suivie d’une douleur inqualifiable, qui la fait chuter à terre. Ce n’est pas la première fois qu’elle se blesse lors d’une séance de boxe, mais là, son instinct lui souffle que c’est pas bénin. Alors, quand quelqu’un lui propose de la conduire à l’infirmerie, la Scott ne rechigne pas. Elle passe son bras autour des épaules d’un des gars du club, et tente tant bien que mal de suivre le rythme, car avec un seul pied, c’est pas évident. De ce fait, ils ont fait à peine quelques pas dans le couloir qui longe le club que la dernière personne qu’Aubrey souhaitait voir apparaît. Il y a bien une multitude de phrases qu’elle voudrait lui dire, et aucune ne sont agréables à entendre, mais elle se retient. Déjà, car ce n’est pas le lieu pour faire une scène, mais aussi car la douleur est telle qu’elle n’arrive pas à se concentrer sur autre chose. C’est sûrement cet état de faiblesse qui sauve le jeune homme, et qui lui permet par la même occasion de prendre la place du gars, sans qu’elle ne puisse dire quoique ce soit. Elle a bien envie de refuser son aide, mais le gars s’en retourne déjà, après lui avoir adressé un signe de la main. Génial pense t-elle, son bras autour des épaules de l’argentin. Mais n’ayant pas d’autre choix, elle accepte de faire un effort, et reprend la course vers l’infirmerie. Seulement, au bout d’à peine deux mètres, Aubrey s’immobilise. « Stop Orlando, si je fais un pas de plus, je vais hurler. » Pas à cause de lui, mais à cause de la douleur qui traverse sa cheville. Elle est obligée de retirer son bras de ses épaules, afin de se rapprocher comme elle le peut du mur le plus proche pour y prendre appui. L’envie de se laisser glisser sur le sol est présente, mais Aubrey sait que si elle cède, jamais elle ne pourra se relever. Or, la perspective de passer la nuit sur le sol glissant du campus n’est pas réjouissante. Alors, elle se laisse juste aller contre le mur, son pied blessé ne touchant pas le sol. Elle a envie de pleurer, mais elle se retient. À la place, elle préfère s’insulter de tous les noms, se maudire d’avoir été aussi stupide. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu ne devrais pas être… je sais même pas où tu devrais être, mais certainement pas ici. Le terrain de soccer, c’est pas ici. » Le terrain de soccer. Le bâtiment qui abrite ses cours. Ou même l’endroit du campus où doit se trouver Rebecca. Les exemples sont nombreux, mais ça ne change pas le fait qu’il n’a aucune raison d’être là où Aubrey se trouve.
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The world is cold without you - Aubrey
Lun 11 Mai - 3:06
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Aubrey & Orlando




The world is cold without you


Elle est plutôt mal en point, Aubrey, quand Orlando la déniche enfin dans les couloirs labyrinthiques du campus. Il était presque certain de la trouver ici, à proximité de la salle de boxe ou non loin, et son instinct lui a été d’une grande utilité, une fois de plus. Sauf qu’elle est pas seule, la brune. Un grand type l’accompagne et la maintient contre lui, la soulevant un peu à l’aide de ses épaules musculeuses, alors qu’elle ne semble pas être en mesure de poser le pied par terre. Il lui suffit de croiser son regard pour comprendre que si elle le pouvait, elle l’incendierait sur place, s’époumonnerait sans doute, mais quelque chose la retient. La présence de ce gars ? La douleur ? Peu importe. Orlando est plutôt soulagé de pas s’en prendre plein la tête dès son arrivée. Mais ça va sûrement pas tarder, parce qu’il a la ferme intention d’avoir une discussion avec Aubrey, qu’elle le veuille ou non Et pour ce faire, il va d’abord devoir se débarrasser du bon samaritain qui a pour mission de la conduire jusqu’à l’infirmerie, visiblement. Il lui suffit de quelques mots pour que l’inconnu obtempère et accepte de s’en aller, laissant l’argentin gérer la suite de la situation. Il prend sa place sous le bras d’Aubrey, qui se laisse faire, malgré elle. Elle est pas vraiment en position de pouvoir protester, se débattre pour se défaire de son emprise. Elle doit endurer le contact physique même si ça lui brûle la peau et la met hors d’elle. Mais à peine ont-ils repris leur folle course jusqu’à l’infirmerie que la jeune femme réclame une pause. Elle n’en peut plus. La douleur est insupportable, selon ses dires. Il la laisse s’éloigner, rejoindre le mur clopin-clopant pour s’y appuyer. Elle a vraiment l’air d’être au bout de sa vie, à deux doigts de se mettre à pleurer au milieu des couloirs. Il la regarde sans rien dire, les bras croisés sur le torse en attendant qu’elle reprenne ses esprits. « Ca tombe bien, je cherchais pas le terrain de soccer. » qu’il rétorque du tac au tac. De toute façon, ça fait un moment qu’il ne va plus aux entraînements, parce qu’il a complètement décroché, comme pour les cours. « Je te cherchais toi, comme tu répondais pas à mes sms. Je t’ai laissé une dizaine de messages. Tu les as lu au moins ? Ou même pas ? » L’un des derniers sms de l’argentin est plutôt fondamental pourtant, parce qu’à l’intérieur, il explique à la jeune femme qu’il a enfin rompu avec Becca, qu’il a osé prendre la décision qu’il a été incapable de prendre juste avant de partir en Argentine. Mais peut-être qu’elle a bien lu les texto, Aubrey, mais qu’elle en a plus rien à faire de lui maintenant. Plus les secondes s’égrainent, et plus il constate qu’elle a de plus en plus de mal à lutter contre la douleur. Il en peut plus de la voir souffrir comme ça, alors il fait deux pas vers elle pour réduire la distance. « Écoute, j’ai pas l’intention de passer ma journée ici à te regarder agoniser contre le mur. On sera plus vite à l’infirmerie si j’te porte alors laisse-moi faire, d’accord ? » Il ose pas anticiper le moindre geste pour la prendre dans ses bras, et risquer de se prendre la gifle de sa vie parce qu’il l’aurait touchée sans son consentement, et qu’elle pourrait interpréter le moindre contact de la pire des manières au vu de son état. Mais il espère qu’elle va pas faire sa tête de mule, Aubrey, parce que c’est la seule qu’elle punit, là, en étant pas capable de ravaler sa fierté.   

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The world is cold without you - Aubrey
Mar 12 Mai - 15:30

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Elle se déteste. Pire, elle se hait. Il n’y a que des émotions négatives qui passent dans l’esprit d’Aubrey à cet instant, et malgré la présence de l’argentin, les pensées sont toutes tournées vers elle. Pourtant, elle ne peut pas avoir la certitude d’être responsable de son état. Elle a de gros doutes, car son hygiène de vie n’est pas forcément très recommandé. Les repas sont assez aléatoires, elle ne doit pas s’hydrater suffisamment et son temps de sommeil ressemble à celui d’un étudiant en droit qui tient grâce à une heure par nuit. Toutes les conditions pour que le corps lâche sont réunies. Aubrey peut crier bingo et récolter ses gains. Mince, c’est déjà le cas, et c’est douloureux. Trop pour continuer d’avancer aux côtés d’Orlando. Ce n’est pas son genre d’être faible, de montrer qu’elle l’est, mais l’effort est trop intense pour l’énergie qu’elle a. En fait, les nerfs sont seulement en train de lâcher, après plusieurs jours de résistance. Elle s’éloigne de l’étudiant, rejoint le mur le plus proche pour y prendre appui, et ainsi pouvoir recommencer à se maudire intérieurement. Un exercice difficile à cause de la présence d’Orlando, dont le regard ne la lâche pas. Il la toise, ce qui la met mal à l’aise, et la pousse à montrer les crocs. C’est bien connu que la meilleure des défenses, c’est l’attaque. La réponse de l’argentin lui passe au dessus de la tête. En fait, Aubrey se moque de son emploi du temps, de ce qu’il avait prévu de faire. Elle voudrait juste qu’il la laisse tranquille, lui donne de l’espace pour qu’elle puisse panser ses blessures, et espérer se relever de cette tragédie. Car oui, quand on offre son coeur à quelqu’un, et que celui-ci l’accepte pour mieux le piétiner ensuite, c’est une tragédie. Mais ça, la brune ne veut plus y penser. Elle voudrait juste pouvoir effacer cette scène de sa mémoire et avancer. Plus facile à dire qu’à faire, encore. Surtout quand il s’acharne, lui dit que c’est elle qu’il cherchait. Une information minime, qui s’apparente à du baume sur son coeur meurtri. Une sensation agréable, mais qu’elle ne devrait pas ressentir. Plus maintenant.

Elle laisse échapper un soupir las, avant de relever les yeux dans sa direction. « Je n’ai pas lu tes sms Orlando. Plus depuis le dernier que je t’ai envoyé en tout cas. D’une part car je n’ai pas envie de lire tes critiques à mon sujet, et d’autre part car je n’ai plus de téléphone, et que je n’ai pas eu le temps d’aller en acheter un autre. » Elle lève les yeux au ciel, avant de détourner le regard. C’est la vérité, Aubrey n’a pas eu le temps. Son emploi du temps est trop chargé pour lui laisser un instant de libre. Entre les heures au bar, les séances chez son psy, les entraînements de boxe, et aussi pas mal de révision à cause des examens qui approchent, Aubrey n’a pas su où donner de la tête. Un planning chargé qui tombe à pic. Elle n’a pas le temps de réfléchir comme ça, ses pensées sont toujours orientées vers quelque chose, elles n’ont pas le temps de flirter avec ses sentiments, ou sa peine. Autrement dit, la situation est idéale. Bien que cet incident risque de mettre à mal ses efforts. S’il s’avère que la blessure est grave, Aubrey peut dire adieu aux entraînements, et devra sûrement se mettre en arrêt maladie au Planet, le temps de pouvoir marcher correctement, et surtout tenir debout sans ressentir l’envie de hurler de douleur. Une envie qui doit se lire sur le visage de la Scott, car malgré l’absence de mots, Orlando semble lire en elle comme sur les pages d’un livre ouvert. Il fait un pas vers elle, et lui propose de la porter pour arriver à l’infirmerie plus rapidement. Cette idée ne l’enchante pas. Elle est sur le point de refuser, de répondre au tac au tac, mais elle se retient. Pourquoi ? Car dans cette histoire, elle doit penser à sa santé au lieu de placer sa fierté au premier plan. Alors, après de longues secondes de silence, à se batailler avec sa petite voix intérieure, elle abdique. Elle ne dit rien, se contente d’hocher de la tête pour lui donner son accord, et le laisser s’approcher d’elle.

Une fois la distance effacée, Aubrey enroule ses bras autour de la nuque d’Orlando, sans faire la moindre protestation. Effectivement, cette position rend la douleur plus soutenable, et ils pourront arriver plus vite à l’infirmerie, qui n’est à quelques mètres. La jeune femme ne dit rien, se surprend à apprécier cette proximité. Elle voudrait pouvoir ressentir tout l’inverse, du dégoût, l’envie de s’éloigner mais ce serait se voiler la face. Elle doit se rendre à l’évidence : son rythme cardiaque s’est légèrement accéléré. Elle fait de son mieux pour ne pas y penser, et c’est pour cela qu’elle garde le silence jusqu’à ce qu’ils arrivent à bon port, là où elle peut se détacher de ses bras. « Mademoiselle Scott. Encore vous. » Une réflexion qui parvient à faire arracher un rire, quoiqu’un peu crispé, à la principale intéressée. C’est vrai que ce n’est pas la première fois qu’elle vient ici. À cause de la boxe, elle est abonnée aux lieux. Il n’est pas rare de se fouler le poignet si le geste n’est pas maîtrisé, ou de ressentir une douleur passagère à cause d’un coup mal contré. « Je vous promet d’essayer l’aquarelle ou le coloriage d’ici les vacances d’été. » dit-elle sans grandes convictions. Aubrey s’installe sur l’un des lits prévus pour les élèves souffrants, et peut ainsi étendre sa jambe. Débarrassée de sa chaussure, elle laisse l'infirmière examiner sa cheville, non sans grimacer à cause de la douleur. Au bout de quelques palpations, et mouvements de sa cheville, le verdict tombe. Elle ne devrait pas avoir besoin d’aller aux urgences, c’est seulement foulé. Après quelques jours de repos intensif, tout devrait revenir dans l’ordre. Mais avant, elle a tout intérêt à rester un peu à l’infirmerie, une bonne vingtaine de minutes, avec la poche de glace que la dame vient de placer sur sa cheville. Ça devrait éviter le gonflement, et lui permettre de rentrer chez elle plus sereinement. Une fois “seule”, Aubrey se tourne vers Orlando, qui à sa grande surprise, n’est pas parti. « Tu n’es pas obligé de rester, si tu as autre chose à faire. Je pourrais… appeler mon père ou même Becca pour que l’un vienne me chercher. » C’est pas forcément un choix qui l’enchante, mais même avec une bonne dose d'optimisme, elle ne pourra clairement pas reprendre sa voiture pour retourner à l’appartement.
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The world is cold without you - Aubrey
Sam 16 Mai - 23:31
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Aubrey & Orlando




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Il se demande si ses efforts pour tenter de reconquérir Aubrey seront bien utiles. Quand elle s’éloigne de lui pour aller se coller contre le mur, c’est comme si elle lui échappait un peu plus, une fois de plus. Et il ne parvient plus à capter son attention. S’il en était encore capable, elle aurait répondu à ses sms. Par la haine, par les insultes, mais elle aurait au moins répondu. Là, il n’a eu droit qu’à du silence, de l’indifférence, et c’est presque plus douloureux que le dernier va te faire foutre qu’elle lui a adressé. Pour couronner le tout, elle lui balance qu’elle n’a même pas lu ses sms, et c’est peut-être pire que tout. Lui, il n’aurait jamais trouvé la force de rompre tout contact avec elle, au point de ne même plus daigner ouvrir leur conversation. Son cerveau qui cherche d’ailleurs à fuir cette évidence, l’évidence de l’avoir peut-être perdue pour de bon, en se cramponnant au détail insignifiant qu’elle lui communique concernant son téléphone, perdu. « T’as plus de téléphone ? Comment ça se fait ? » Il ignore volontairement sa remarque précédente, pour amoindrir sa douleur, la rendre moins tenace. Il préfère se concentrer sur la souffrance physique d’Aubrey, qui se matérialise dans un pied qui ne touche pas le sol, volonté de ménager cette cheville qui enfle à vue d’oeil. Orlando qui ne supporte pas de la voir dans cet état, peu importe à quel point ils se sont déchirés auparavant. Pas d’humeur à commettre des bassesses sans nom, il lui propose de la porter jusqu’à l’infirmerie. Il est presque certain qu’elle va refuser mais c’est finalement dans un silence étouffé qu’elle accepte la proposition. Elle se laisse approcher, avec la méfiance d’un animal blessé, et sans la moindre difficulté, il la soulève doucement du sol. Ce rapprochement physique lui met un peu de baume de coeur, même s’il est complètement temporaire et superficiel.

Les pieds qui foulent le sol de l’infirmerie, une femme les accueille et elle semble très bien connaître Aubrey, comme si elle était une habituée des lieux, une abonnée en quelque sorte. Orlando la lâche enfin pour la laisser rejoindre un lit, sur lequel elle étend sa jambe. Débarrassée de sa chaussure, l’infirmière l’examine. La boxeuse pourrait très bien l’envoyer bouler, le congédier, mais en présence de cette femme en blouse blanche, elle n’en fera rien et il le sait. Alors il reste, prenant son silence pour une autorisation tacite. L’infirmière lui explique qu’elle a eu de la chance, que sa cheville est simplement foulée et que si elle prend la peine de se reposer quelques jours, tout devrait aller pour le mieux. Une poche de glace déposée sur la cheville, et l’infirmière s’en va, les laissant seuls dans la salle d’auscultation. Aubrey qui lui adresse à nouveau la parole, mais pas pour lui hurler dessus, simplement pour lui faire savoir qu’il n’est pas obligé de rester, qu’il peut très bien partir et l’abandonner là. L’abandonner comme il l’a fait juste avant de partir en Argentine, le pacte rompu par manque de courage. « Je me sens pas obligé de rester et je peux très bien te ramener chez toi, ça me dérange pas. Au moins, j’ai encore une voiture alors autant en profiter. » Une voiture, et un appartement qu’il devra bientôt quitter, pour aller loger quelque part ailleurs, il ne sait pas encore où. Peut-être dans un vulgaire carton, dans une ruelle infâme, tel un malheureux SDF, qui sait ? Après tout le mal qu’il a fait autour de lui, personne ne voudra probablement lui venir en aide et l’héberger. « Mais du coup, tu veux dire que tu n’as absolument pas lu mes derniers sms ? » qu’il demande d’une voix suppliante en se concentrant à nouveau sur elle, sur elle et ce qu’elle peut bien penser de lui, alors qu’elle semble encore croire qu’il est toujours prisonnier de sa relation avec Rebecca, dont il n’a pas l’air de vouloir se défaire.   

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The world is cold without you - Aubrey
Mar 19 Mai - 17:47

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Elle se contente de lui adresser un simple haussement d’épaules, car Aubrey ne désire pas répondre à la question du brun. La réponse est évidente. La jeune femme a eu une énième crise colérique. Car elle est bizarre. Car elle ne sait pas se contrôler. Car tous les efforts des derniers mois se sont envolés à cause d’un putain de sms. C’est fou ce que les mots peuvent faire comme dégâts. Ils sont parfois plus dangereux que les armes, que les humains, ou les catastrophes naturelles. Oui, les mots sont plus dévastateurs que tout le reste. Et ce sont les mots d’Orlando qui ont forcé la Scott à faire machine arrière dans les progrès de sa personnalité. Volontairement, elle a voulu baisser ses barrières, le laisser pénétrer dans son antre personnel, son jardin secret. Mise à nue au sens imagé, révélant les émotions les plus intimes que son coeur renferme. Une confiance aveugle qu’elle paye cher aujourd’hui. Elle n’aura pas dû croire sans preuve. S’emballer comme un cheval de courses. Si on se précipite, il y a de forts risques qu’on trébuche. Et qu’est-ce qu’il s’est passé ? Aubrey s’est ramassée, lamentablement, sans une once de grâce.

La question évitée, il lui propose d’abréger ses souffrances, non pas pour arriver à une fin tragique, mais pour réduire la distance entre elle et l’infirmerie. Une proposition qui ne lui plaît guère, mais la brune doit se résoudre à l’accepter. Le chemin à parcourir est court, pourtant suffisamment étendu pour ressentir une douce chaleur dans ce coeur brisé, gelé par les récents évènements. L’arrivée à l’infirmerie sonne comme une délivrance, le signal pour s’éloigner d’Orlando avec une bonne raison de le faire, sans que ça ne paraisse suspect. L’échange avec l'infirmière est rapide, efficace. Le diagnostic est simple, c’est une cheville foulée, qui ira mieux après plusieurs jours de repos. La jambe étendue, et une pochette glacée sur sa cheville, Aubrey remarque la présence de l’argentin. Il est toujours là, malgré l’hostilité qui émane de la Scott. Un acharnement qui la pousse à faire des efforts, à mettre les formes pour paraître moins agressive, même si c’est pourtant le mode de communication qui fonctionne le mieux entre elle et lui. Il suffit de voir les derniers sms qu’ils ont échangé pour le comprendre. « Comme tu veux. » souffle t-elle, sans plus de précisions. Elle n’est pas d’humeur à poser des questions, à se montrer curieuse. Elle n’a jamais eu ce droit, et si elle a pensé l’obtenir il y a deux semaines à peine, elle s’est trompée. Alors autant reprendre les bonnes vieilles habitudes. Chacun à sa place.  

Aubrey se replace tant bien que mal sur la table d’auscultation, pour trouver une position un peu plus confortable. Il faut dire que ce n’est pas l’endroit idéal pour rester plusieurs heures allongé(e). Heureusement que c’est une question de minutes, une vingtaine, précisément. Après, elle pourra récupérer ses affaires et rentrer chez elle, prendre le repos qu’elle mérite. De toute façon, elle n’a pas le choix. Ce n’est pas dans cet état qu’elle pourra reprendre les entraînements de boxe, ni même qu’elle pourra assurer un service au Planet. Orlando lui demande alors une confirmation, au sujet des derniers sms qu’il lui a envoyé. La brune ne comprend pas cet intérêt, pourquoi c’est si important pour elle de les avoir lu (ou non). Ce ne sont que des sms, et s’ils sont dans le même genre que ceux qu’elle a eu le temps de lire, Aubrey n’est pas certaine de vouloir en connaître le contenu. L’échange n’était pas très cordial, et la maturité ne volait pas bien haut. Mais comme cette information semble tenir à Orlando, la jeune femme se tortille comme elle peut pour saisir la lanière de son sac. Elle le rapproche d’elle, et commence à farfouiller dedans pour mettre la main sur son téléphone portable, ou ce qu’il en reste, pour le poser à côté d’elle. « Juge par toi-même, Orlando. » Doucement, elle fait glisser l’appareil, pour qu’il puisse voir de ses propres yeux. Le téléphone n’a pas bonne mine. L’écran est brisé de partout, inutilisable. Oh il peut s’allumer, mais avant de pouvoir l’utiliser, Aubrey a tout intérêt à faire changer l’écran, voir changer de téléphone tout court. C’est prévu, sûrement dans la semaine, ou le week-end prochain. Ça pourrait être plus rapide, elle n’a qu’un mot à dire à son père pour voir le modèle de son choix arriver à son appartement, mais même si la relation avec ce dernier s’améliore -très- légèrement, la Scott n’a pas changé d’avis à propos d’acheter ses affaires avec son propre argent, gagné par ses soins. « Qu’est-ce qu’il y a de si important, dans tes derniers sms, que j’ignore ? » Car ça doit être ça l’histoire. Il doit y avoir une information, ou un détail que l’argentin juge primordiale, que la Scott doit absolument savoir.
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The world is cold without you - Aubrey
Dim 24 Mai - 21:59
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Aubrey & Orlando




The world is cold without you


L'ambiance est insoutenable au sein de l'infirmerie. Complètement glaciale, même. Si glaciale qu'on pourrait presque se croire au pôle Nord. Pour tenter de briser la glace, l'argentin propose à la jeune femme de la ramener chez elle. Proposition qui semble lui faire ni chaud ni froid, l'indifférence la plus totale qui fige les traits de son visage. Ses prunelles mordorées ne cessent de faire des allers et retours entre le regard fermé d'Aubrey et sa cheville enflée, alors qu'il se demande ce qu'il pourrait bien dire pour susciter son attention, pour qu'elle tourne enfin la tête vers lui. Il finit par remettre les SMS sur le tapis : les a-t-elle simplement ignorés ou ne les a-t-elle vraiment pas vus ? Elle se penche pour enfoncer sa main dans son sac, fouille le fond de celui-ci pendant quelques secondes avant d'en sortir un objet qu'elle pose sur le lit, fait glisser dans sa direction. Il s'avance un peu et constate qu'il s'agit de son téléphone, l'écran complètement fissuré, qui ne doit plus afficher grand chose, tant est que l'appareil fonctionne encore. L'argentin en conclut qu'il est parvenu à la mettre hors d'elle au point qu'elle ressente le besoin de passer ses nerfs sur son malheureux téléphone, qui n'avait rien demandé. Il ne répond rien, ne commente pas, ne voit pas trop ce qu'il pourrait dire de plus. Il doit se rendre à l'évidence : il a tout gâché avec Aubrey. C'est ce dont il est convaincu jusqu'à ce qu'elle lui pose une question qui semble témoigner d'un semblant d'intérêt, pour la première fois depuis qu'il l'a retrouvée entre les murs du campus. Quelques mots qu'elle lui adresse à contre coeur pour savoir ce qu'elle a pu louper de si important dans les SMS qu'elle n'a pas eu l'occasion de lire. Orlando déglutit, se demandant si elle estimera que l'information est suffisamment digne d'intérêt. « J'ai quitté Rebecca. » lâche-t-il dans un souffle, sans rien ajouter de plus. La rupture qu'il n'était pas parvenu à envisager avant son séjour en Argentine, et qu'il a finalement imposé à Rebecca sans lui demander son avis, lui infligeant un moment des plus douloureux juste avant l'une de ses représentations. Il se souvient encore de l'expression désœuvrée sur son visage, et il s'en est voulu de lui infliger un supplice pareil, mais il n'avait pas le choix s'il voulait être au clair avec lui-même et arrêter de lui mentir. Au bout d'une année à la mener en bateau, il lui devait bien un peu d'honnêteté. Évidemment, il aurait pu se montrer moins cruel, mais il était convaincu que, s'il avait fait preuve d'humanité en prenant cette décision qui allait s'avérer douloureuse quoi qu'il arrive, Rebecca serait encore une fois parvenue à le convaincre de ne pas la quitter, parce que leur amour ne pouvait pas s'éteindre de cette façon, froidement, dans les coulisses d'un théâtre. « Je vais aller voir s'ils ont pas des béquilles. » Il baisse les yeux et fait le tour du lit sans plus la regarder, se dirigeant vers le coeur de l'infirmerie, où il finit par retomber sur la femme qui a ausculté Aubrey un instant plus tôt. Il lui adresse quelques brèves paroles, lui demande si elle serait en mesure de lui fournir de quoi aider la boxeuse trop pugnace à faire le chemin jusqu'à sa voiture, et à se déplacer jusqu'à ce que la douleur finisse par passer. Elle répond par l'affirmative et un instant plus tard, elle lui rapporte une paire de béquilles. Évidemment, puisque rien n'est gratuit, elle lui demande une caution, qu'elle lui rendra une fois que les béquilles seront rapportées à l'infirmerie. Orlando paye sans réfléchir puis revient dans la salle d'auscultation. Comme il s'en doutait, Aubrey est toujours là, elle n'a pas bougé d'un poil. Si sa cheville n'était pas blessée, elle aurait sûrement pris la poudre d'escampette depuis longtemps mais son entorse la maintient prisonnière de cette situation inconfortable. L'argentin dépose les béquilles contre les montants du lit avant de replonger ses mains dans les poches de son pantalon en toile. Dans le fond de l'une d'elle, il attrape les clefs de sa voiture et se dirige déjà vers la porte, qu'il ouvre. « Viens, j'te ramène. » Le ton est monocorde, le regard est couvert d'un voile de tristesse alors qu'il patiente debout, à côté de l'encadrement de la porte, jusqu'à ce qu'Aubrey se décide à descendre de son lit et le rejoigne pour entamer ce trajet qui s'annonce interminable jusqu'au parking où est garée la poubelle qui lui sert de toute nouvelle voiture, maintenant qu'il n'est plus en mesure de payer la luxueuse bagnole offerte par ses parents à son arrivée à Los Angeles.   

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The world is cold without you - Aubrey
Dim 31 Mai - 22:30

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Aubrey ressent de l’intérêt pour ce que pourrait lui dire Orlando, car ses sentiments ne se sont pas envolés comme une nuée d’oiseaux effrayés dans le ciel. Ils sont encore là, à enserrer son coeur si fort qu’elle ressent une violente douleur dans sa poitrine, en permanence. Une sensation qui lui coupe la respiration, l’empêche de déglutir convenablement. Elle voudrait pouvoir claquer des doigts, effacer ce qu’elle ressent, revenir à une version antérieure de sa personne. La Aubrey d’il y a sept ans, qui venait de perdre sa mère, qui haïssait tout le monde sans raison, en particulier le petit ami de cette demi-soeur qu’elle ne voulait ni connaître ni supporter. Tout était beaucoup plus simple à cette période. À peine âgée de quinze ans, les sentiments étaient la dernière de ses préoccupations. Or, c’est impossible. Tout ce que la jeune femme peut faire, c’est feinter l’indifférence, répondre sans émotion, pour lui faire croire que plus rien ne peut l’atteindre. Elle espère que ce petit jeu devienne réalité, d’ici quelques semaines, quelques mois. Après tout, à force de faire semblant d’être en couple avec son meilleur ami, le jeu est devenu réalité, alors pourquoi ça ne pourrait pas fonctionner ici également.

Elle s’intéresse donc en apparence par politesse, mais à l’intérieur car elle crève d’envie de savoir. La nouvelle est si grande que la brune doit redoubler d’efforts pour ne rien laisser paraître. Il a quitté Rebecca, sa demi-soeur. Pour de bon cette fois. Ça ne devrait pas, mais elle est ravie de cette nouvelle. Toutefois, elle arrive trop tard. Ça devait être déjà le cas deux semaines plus tôt, au moment de la promesse faite. Désormais, quelque chose est brisée. Quelque chose que l’on appelle la confiance. Comment la Scott peut-elle encore avoir confiance en l’argentin, s’il n’est pas capable de tenir une promesse aussi importante ? Elle lui a offert son coeur, s’est montrée vulnérable, authentique, sans le moindre filtre. Elle a espéré, a pour une fois écouté son coeur plutôt que la raison, et en retour, elle n’a eu qu’illusion, fausse promesse, et le coeur brisé. Elle peine à s’en remettre, à sortir des ténèbres. Ce n’est pas pour y retourner à la première occasion. Alors elle déglutit, assez difficilement, sans rien ajouter. Elle récupère son téléphone (ou ce qu’il en reste) pour le ranger dans son sac, tandis qu’Orlando s’éloigne du lit d’appoint pour partir en quête d’une paire de béquilles. Cet instant de solitude est le bienvenue pour la jeune étudiante, qui se laisse tomber contre le lit. Il se passe un tas de choses à l’intérieur d’elle. Dans sa tête. Dans son coeur. La douleur de sa peine se réveille, à cause de la présence de son désormais ex beau-frère. La douleur dans sa cheville la fait grimacer. Et puis, il y a cette sorte de satisfaction à savoir qu’il a quitté Becca. Trop tard, certes, mais mieux vaut tard que jamais. Attention, ça ne signifie pas qu’Aubrey va lui tomber dans les bras. Plutôt mourir que de s’abaisser à ça. Elle a été bien trop faible face à lui, c’est terminé cette version en midinette amoureuse. Il y a d’autres priorités : les examens, les compétitions sportives, et la guérison de ses plaies enfouies.

Le temps passe sans vraiment le constater. L’argentin revient dans la pièce, avec une paire de béquilles dans les mains. Objet qu’il dépose contre le lit, avant de faire quelques pas en arrière, comme s’il ne pouvait se trouver trop proche de la jeune femme. Il annonce sans émotion qu’il va la ramener chez elle, sans s’étendre davantage. Une partie d’Aubrey est triste d’en arriver là, mais c’est nécessaire. Seul le temps pourra guérir les blessures, arranger la situation. Elle se redresse, retire le sac de glace de sa cheville, avant de faire basculer ses jambes vers le côté où sont placées les béquilles. Il faut quelques efforts à la Scott pour se mettre sur un pied, et du temps supplémentaire pour apprivoiser les cannes. C’est la première fois qu’elle doit se servir de telles choses, et évidemment, il n’y a pas de manuel avec pour savoir comment faire. Elle doit se débrouiller avec les moyens du bord, ce qui donne quelque chose d’assez désordonné, mais après quelques mètres, la brune semble avoir choppé le coup d’main. Ils finissent par arriver sur le parking, là où se trouve la nouvelle voiture d’Orlando. La surprise est énorme, passe brièvement sur la visage d’Aubrey, qui s’abstient de faire un commentaire. Plusieurs questions passent dans son esprit, mais c’est le silence qui prime. Silence primordial pour se concentrer, et réussir à entrer dans la voiture, avec ses affaires et les béquilles.

Le trajet jusqu’à l’appartement est à la fois court en distance, mais long à cause du silence pesant qui règne dans l’habitacle. La brune n’est pas mécontente de voir apparaître la résidence où elle loge, depuis quelques mois, avec sa colocataire et son enfant en bas âge. Une fois le véhicule immobilisé, il faut en ressortir. Un exercice tout aussi périlleux que sur le parking du campus, et une fois à l’extérieur, Aubrey n’est pas peu satisfaite. « Tu peux m’aider à monter mes affaires ? » Il souhaite certainement déguerpir le plus vite possible, mais un peu d’aide serait quand même pas de trop. Il manque un pied à la jeune femme, et n’est pas capable de se servir de ses mains à cause des béquilles. Un sourire de remerciement passe sur ses traits, quand il accède à sa demande. Le trajet jusqu’au bon port est tout aussi mortel. Entre le silence qui s’installe, ou le passage dans l’ascenseur que la Scott déteste à cause de la phobie qu’elle a, c’est une fin de journée à chier. Devant la porte d’entrée, elle lui demande encore son aide. À force, il va croire qu’elle profite de lui, alors que c’est loin d’être son intention. Elle voudrait pouvoir lui rendre sa liberté, lui laisser faire ce qu’il désire, car elle n’a pas fait exprès de se blesser quelques minutes avant qu’il ne décide de lui parler. C’est une pure coïncidence. À l’intérieur, Aubrey se dirige directement dans le salon, afin de s’asseoir au plus vite sur le canapé pour soulager sa cheville, et ne pas avoir à s’occuper des béquilles infernales. La convalescence va être longue, c’est certain. Doucement, son regard se relève, cherche à capter celui d’Orlando. Elle devrait lui dire qu’il peut partir, après l’avoir remercié, mais c’est autre chose qui sort de ses lèvres : « J’ai plusieurs questions à te poser. Libre à toi d’y répondre ou non. » Car ils ne sont rien l’un pour l’autre. Il ne lui doit absolument rien. Il peut décider de claquer la porte, et s’en aller, aussi vite qu’il est venu la trouver. Mais comme ça ne semble pas être son intention première, la brune se lance. « Pourquoi tu as quitté Becca maintenant, alors que tu n’as pas pu le faire le moment venu ? Qu’est-ce qui a changé ? » Il a bien dû se passer quelque chose dans l’esprit du jeune homme pour sauter le pas. Quelque chose qu’Aubrey n’a pas su lui donner, ce qui est un peu vexant, en fin de compte. « Et puis, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu sais que j’aime pas les commérages, alors j’avoue que je suis perdue quant à ta situation. » Elle aurait pu le savoir, si elle posait des questions à sa demi-soeur, ou même à son père, mais ce n’est pas le genre d’Aubrey. Aubrey, elle préfère s’occuper de ses fesses plutôt que de celles des autres. De ce fait, elle est totalement ignorante de la situation de l’argentin. Il ignore tout, que ce soit l’histoire avec son père, que les soucis qui lui sont tombés sur les épaules, ces dernières semaines.
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The world is cold without you - Aubrey
Dim 7 Juin - 0:19
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Aubrey & Orlando




The world is cold without you


Il lui balance enfin l’information pour laquelle il a fait le chemin jusqu’ici, espérant la trouver afin de pouvoir lui annoncer qu’il a enfin trouvé le courage de quitter Rebecca. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’accueille à bras ouverts, alors il n’espère pas non plus qu’elle lui saute au cou maintenant qu’il lui a avoué ce pourquoi est venu. Mais ne pas deviner la moindre émotion sur son visage, devenu presque impassible, a presque quelque chose de frustrant. Il aurait aimé ne serait-ce qu’entrapercevoir une lueur de joie dans le fond de ses prunelles, mais il n’y a rien. Tout ce qu’il reçoit, c’est l’indifférence la plus totale et le silence, comme si les mots qu’ils avaient échangé juste avant son départ pour l’Argentine ne voulaient désormais plus rien dire. Les sentiments peuvent-ils réellement s’envoler aussi facilement, grâce à la colère ? Émotion miraculeuse qui suffirait à balayer définitivement les sentiments les plus profonds, que l’on pensait ancrés en nous ? De toute évidence, pour Aubrey, ce tour de passe-passe est possible, et il ne peut même pas s’en plaindre, lui balancer au visage une pique acerbe comme il en avait l’habitude autrefois, car tout est de sa faute. Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, se détester de ne pas avoir eu le courage de quitter Rebecca plus tôt. Ca lui aurait permis de passer de meilleures vacances, et il n’aurait pas perdu Aubrey dans la foulée. Le silence qui s’installe entre eux est insupportable pour l’argentin, qui cherche le moindre prétexte pour échapper au malaise et à la douleur du mutisme auquel elle le confronte. Il s’évade alors de la pièce pour aller demander des béquilles à l’infirmière, histoire de laisser à la jeune femme le luxe de pouvoir se déplacer en toute autonomie, sans devoir compter sur Orlando cette fois, pour la porter jusqu’à la voiture. Il revient dans la pièce avec les deux objets qui aideront la jeune femme à marcher sans qu’elle doive prendre appui sur son pied meurtri. Il les dépose contre le lit et se dirige vers la porte pour la lui tenir, grande ouverte, alors qu’elle sort lentement mais sûrement de la salle d’auscultation. Il se calque sur son rythme, prenant son mal en patience, et devant se faire violence pour ne pas rompre le silence tenace qui se maintient jusqu’à ce qu’ils rejoignent sa nouvelle voiture, qu’il se plaît à surnommer la poubelle roulante. Quand on sait quel genre de bagnole il a pu conduire par le passé, on ne peut décemment pas appeler cette machine une voiture. Ce serait une insulte à l’industrie automobile. Il aide sa belle-soeur à s’installer sur le siège passager, pas d’humeur à s’abaisser aux sales coups qu’il aurait pu lui faire autrefois, avant de prendre place derrière le volant. Pour couvrir le malaise ambiant, Orlando augmente le volume de la radio afin de s’occuper l’esprit jusqu’à ce qu’il arrive enfin en bas de l’immeuble où vit Aubrey. La dernière fois qu’il est venu ici, l’obscurité était totale. Il était complètement saoul et suivait tant bien que mal la jeune femme jusqu’à son appartement. Il avait finalement passé la nuit avec elle dans son lit et le matin, ses lèvres s’étaient égarées sur les siennes. La voix d’Aubrey l’extirpe de ses pensées, alors qu’elle lui demande un coup de main. « Oui, bien sûr. » Il secoue doucement la tête et sort de la voiture pour la rejoindre et s’empare de ses affaires pour la suivre, prêt à lui ouvrir toutes les portes qui pourraient se dresser devant elle. Le parcours jusqu’à son appartement semble interminable. Orlando donnerait tout pour pouvoir fuir d’ici le plus vite possible, mais sa mère l’a trop bien éduqué pour qu’il envisage seulement de la planter là, alors qu’elle est incapable de poser l’un de ses pieds sur le sol. Il la suit telle une ombre, jusqu’à l’intérieur de cet appartement qu’il connaît, désormais. « Ca va si je pose ton sac ici ? » demande-t-il en le posant sur un meuble choisi au hasard, avant de tourner la tête vers elle, prêt à la saluer avant de quitter cet endroit qui lui rappelle des souvenirs devenus désormais douloureux. Mais la voix de la jeune femme le retient, l’invite à rester pour lui faire subir un interrogatoire. Il se demande bien ce qu’elle va pouvoir lui demander, ce qu’elle peut encore trouver à lui dire. C’est le visage neutre qu’il accède à sa requête. « Je t’écoute. » Il ne sait pas vraiment quel genre de questions elle pourrait lui poser et auxquelles il pourrait refuser de répondre, mais il appréhende, malgré tout. Il imagine bien que cette conversation ne sera pas simple du tout. Loin de là, même. Elle formule enfin la fameuse interrogation et Orlando prend quelques secondes pour y répondre, se demandant ce qu’elle attend exactement de lui. Sa réponse conditionnera-t-elle toute la suite de leur relation ? Va-t-elle presser un bouton rouge s’il ne lui fournit pas la réponse qu’elle attend ? « Parce que je me suis rendu compte que je t’avais définitivement perdu en me comportant comme un lâche. » L’avouer, ça ne va pas lui permettre de la récupérer mais après tout, c’est elle qui a posé la question. Alors, elle doit bien être prête à entendre n’importe quelle réponse, même celle qu’elle pourrait considérer comme une tentative désespérée de manipulation. « Ce qu’il s’est passé, c’est-à-dire ? Pour que je revienne sur ma décision de la quitter la première fois ? Ou ce qu’il s’est passé exactement quand j’ai rompu avec elle ? » Car depuis la dernière fois qu’il a vu Aubrey, avant l’Argentine, il s’en est passé des tas de choses, entre les confessions de Baltazar, la rupture, l’avis d’expulsion… Que veut-elle entendre exactement ? Peut-être qu’elle pense que son prénom a été lâché au cours de la fameuse rupture, et qu’elle n’est désormais plus toute blanche dans cette histoire. Mais non, Orlando ne l’a pas mêlée à tout ça. Il a préféré assumer, à lui seul, le poids de cette décision. Puis de toute façon, il n’est plus certain qu’Aubrey fasse partie de l’équation, alors pourquoi l’impliquer ?   

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The world is cold without you - Aubrey
Mar 9 Juin - 14:14

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Elle voudrait pouvoir se débrouiller toute seule, ne pas être dépendante d’une autre personne - en particulier d’Orlando - mais Aubrey n’a pas le choix. Le destin a décidé une fois de plus d’être vache avec elle. Pour changer des drames familiaux, il lui offre une blessure qui l’oblige à compter sur des béquilles pour se déplacer. Ce n’est pas aussi grave que ça en a l’air de l’extérieur. Une histoire de quelques jours à peine. Juste le temps que la cheville dégonfle, que la douleur s’évanouisse, et la brune pourra de nouveau courir comme une gazelle, avec la grâce en moins, évidemment. Une fois à l’intérieur de l’appartement, vide de vie à cause de l’absence d’Ellie et de sa fille, l’ambiance devient étrange. Presque lourde. La dernière fois qu’ils ont été ici en même temps, c’était complètement autre chose. L’alcool pour l’argentin, la fatigue pour l’américaine, mélangé à de la provocation ont donné des scènes invraisemblables. C’était bizarre, mais la Scott ne regrette rien. Car au petit matin, c’est comme si les barrières, les voiles, les mensonges… tout n’existait plus. Pour la première fois depuis… toujours, ils étaient sincères. Un trait de caractère rare, chez l’un comme l’autre. Si elle avait su que ça serait l’une des rares fois, elle en aurait profité. Peut-être aurait-elle ainsi le jeune homme à rester plus longtemps, car quitte à enfreindre une règle, autant le faire bien. Pas qu’un peu. « Ouais, ça ira très bien. » dit-elle, même si elle se moque bien de l’emplacement où il pose son sac de cours. À l’heure actuelle, Aubrey n’a pas la tête à se plonger dans des bouquins, pour apprendre des notions de physique. Quoique. Si elle devenait une parfaite petite geek, asociale, elle n’aurait plus ces soucis. Qui sait. Il faudrait qu’elle envisage de se trouver une paire de lunette, un ordinateur dernier cri, et le tour est joué. Fini les soucis relationnels ! Douce illusion.
Ses fesses qui se posent sur le canapé, ainsi que sa cheville, Aubrey cède à la tentation de la curiosité. Elle ne devrait pas. Elle devrait laisser Orlando s’en aller, ne pas le retenir davantage, mais elle a besoin de savoir. Les sentiments ne peuvent pas s’en aller si facilement. Le claquement de doigts, ça ne fonctionne que dans les films. Ils sont toujours là, dans un coin de son coeur où la chaleur est encore active. Pour sûrement plus longtemps, car le froid prend un petit peu plus de place chaque jour. Il y a tellement de déception autour d’elle, que l’ancienne Aubrey fait son possible pour revenir. Celle sans coeur, sans émotion. L’ironie du sort fait que sa “meilleure” relation du moment se trouve être celle avec Rebecca. Depuis quelques mois, elles font des efforts de comportement et de communication, si bien que les soeurs s’entendent bien, font des activités parfois ensemble. La vie a un sens de l’humour particulier. « On se rend compte de l’importance d’une personne dans notre vie, une fois qu’on l’a perd. » Paroles débitées sans émotion. Citation qu’elle a lu quelque part, sans se souvenir de l’endroit exact. Certainement sur un réseau social, une photographie accompagnée d’une citation. Elle n’a pas pour but d’engendrer une réponse de la part de l’argentin, c’était plutôt un commentaire personnel, qui peut aussi s’appliquer à la brune. Elle aussi, elle a connu des pertes - physiques ou relationnelles - qu’elle regrette maintenant qu’il est trop tard. Doucement, elle secoue la tête pour chasser les idées noires, celles qui donnent envie de chialer comme une fillette. Aubrey ne sait même pas pourquoi elle a posé la question. Qu’est-ce que ça peut changer, de toute façon, de savoir ? C’est trop tard. Qu’il soit ou non encore avec Rebecca ne change rien. Orlando a eu sa chance, il n’a pas su la saisir. Fin. À la place, la brune préfère aiguiller la conversation ailleurs, sur un sujet plus neutre à son égard, car elle n’est pas concernée. Toutefois, elle n’est pas assez précise dans ses mots, ce qui fait qu’Orlando ne comprend pas où elle souhaite en venir. Fichu défaut de ne pas savoir développer ses pensées. Le docteur Smith n’arrête pas de l’inciter à parler, à fouiller dans ce qu’elle ressent au lieu de rester à la surface des choses. « Je pense que tu n’as jamais eu l’intention de la quitter la première fois. Que tes mots ont dépassé ta pensée, que tu as été pris dans l’euphorie du moment. Car je doute que tu t’attendais à une telle réaction de ma part. » Aubrey suppose, mais cela repose sur de la logique. Si elle n’avait pas répondu sur la positive quand il est venu la trouver à la salle de boxe, aurait-il quitter Rebecca pour le plaisir d’être célibataire ? Non, ça n’a aucun sens. C’est donc une décision prise sur l’instant, une conséquence des mots de la Scott. Rien de plus. Mais là n’est pas le sujet. Aubrey ne voulait pas revenir sur ça, et encore moins parler de sa rupture avec la blonde. Cet épisode, elle risque de l’apprendre par la principale intéressée, dans les heures qui vont venir, ou d’ici les prochains jours. « Non, je voulais parler de toi. Qu’est-ce qui se passe ? Ton attitude. La nouvelle voiture. Et dieu sait quoi encore. Tu m’as même jamais dit pourquoi tu partais en Argentine. Il se passe quoi putain ? Ou alors tu vas me dire que j’ai loupé le coche pour devenir ta petite amie, et que donc ça me concerne en rien. » En vrai, Aubrey ne serait pas étonnée de faire face à une telle réaction de la part de l’argentin, car ça serait bien son genre, comme le sien. Elle lui a bien fait comprendre qu’il a merdé en revenant sur sa décision la première fois, alors il pourrait retourner la situation à son avantage, en se servant de ça. Typique des deux zigotos qu’ils sont. Et ce, depuis le premier jour.
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The world is cold without you - Aubrey
Mar 16 Juin - 18:03
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Aubrey & Orlando




The world is cold without you


Il lâche le sac dans un coin de la pièce, demande à Aubrey si l’emplacement lui convient et c’est sur un ton détaché qu’elle lui répond. En même temps, ils vont pas extrapoler au sujet d’un stupide sac et à présent que l’argentin a fait sa B.A. de la journée, ils n’ont plus rien à se dire. Plus rien à partager. C’est trop tard pour ça, de toute façon. Orlando est presque impatient de pouvoir quitter cet endroit où l’atmosphère est bien trop lourde, gorgée de malaise et de souvenirs qui ne trouveront plus jamais d’écho dans leur réalité future.

Mais la voix d’Aubrey l’arrête avant qu’il n’arrive à la porte, puisse l’ouvrir pour se faufiler vers l’extérieur, loin d’elle, loin de tout ce qu’elle représente et qui ne lui appartient plus désormais. Il se demande ce qu’elle peut bien lui vouloir - un peu d’aide pour se servir une boisson peut-être ? -, ce qui peut bien l’amener à faire perdurer sa présence dans son appartement. Elle finit par lâcher le morceau, lui poser la question qui doit titiller sa curiosité depuis un moment déjà, celle qu’elle n’a jamais osé lui poser auparavant, ce dont elle a l’occasion à présent. Il pousse un soupir avant de répondre, tente de se montrer le plus concis possible, d’aller droit au but, mais il a le sentiment que cette conversation ne va pas rester cordiale, que l’un d’eux va exploser à un moment donné, parce que l’autre aura trouvé le mot idéal pour blesser, remuer le couteau dans la plaie, comme s’il était tout simplement impossible qu’ils puissent se parler sans se déchirer constamment. Et si Orlando avait trouvé le courage de quitter Rebecca la première fois, est-ce que cette mauvaise habitude se serait maintenue ou aurait disparu instantanément, dès l’instant où leur amour aurait pu se manifester au grand jour ?

Aubrey lui sort une phrase qui semble tout droit sortie de citations.com et Orlando ne trouve rien à lui dire, ignore s’il s’agit d’une pique ou d’un simple constat. Son regard vide et son air ailleurs ne l’aident pas vraiment à trancher. Il ne parvient même pas à déterminer si elle est triste ou tout simplement consternée. Sa question suivante, par contre, est nettement moins claire. Il ne comprend pas ce qu’elle cherche à savoir exactement, ce qu’elle attend de lui, alors il demande des explications, un éclaircissement, et là, il se prend une nouvelle gifle. Aubrey parle à sa place, encore une fois. Elle émet des hypothèses qui n’ont pas lieu d’être, parce qu’elle est capable de lire dans les pensées des autres, c’est bien connu. Elle est l’une des rares personnes qui soit en mesure de lui faire perdre son sang froid en l’espace de quelques phrases, et même s’il est à deux doigts de s’emporter, il pousse un long soupir intérieur, essaye de ne pas perdre le contrôle. Ca ne lui ressemble pas. Mais en même temps, il a le sentiment de ne plus vraiment être lui-même depuis quelques mois.

« C’est vrai, j’avais oublié que tu savais mieux que moi ce qui me passe par la tête... » Il peut pas s’empêcher de lâcher ça, incapable de garder sa langue dans sa poche, de la mettre en veilleuse pour une fois. Il se sent obligé de la ramener alors qu’il devrait plutôt écraser, mais son tempérament de feu reprend toujours le dessus. « Est-ce que tu as envisagé, ne serait-ce qu’une seule seconde, que je puisse quitter Rebecca pour des raisons qui n’ont absolument rien à voir avec toi ? » Parce que ce qu’elle sait pas, Aubrey, c’est qu’il avait pris sa décision bien avant d’aller le voir, et qu’il avait l’intention de se défaire de ses chaînes, peu importe ce qu’elle aurait pu lui répondre. Il voulait juste pouvoir enfin dire ce qu’il avait sur le coeur, sans plus se soucier des conséquences, et advienne que pourra. « Est-ce que tu as conscience que ça fait des mois que ça ne va plus entre Rebecca et moi ? Qu’on se déchire constamment ? Que je suis tout simplement infect avec elle, sans raison, juste parce que j’étais malheureux avec elle ? Coucher avec toi l’été dernier, ça n’a absolument pas aidé à arranger les choses, loin de là même. Mais au moins, ça m’a fait prendre conscience que quelque chose était cassé entre elle et moi. Parce qu’avant toi, je n’aurais jamais posé les yeux sur une autre fille qu’elle. Avant toi, personne ne lui était jamais arrivé à la cheville. Mais tomber amoureux de toi, c’était complètement indépendant de la détérioration de ma relation avec elle. Que tu sois là ou pas, j’aurais dû la quitter, depuis un moment déjà. J’avais juste pas pris conscience à quel point notre relation allait mal auparavant. » Si son amour pour Rebecca avait toujours été intact l’été dernier, il n’aurait jamais posé les yeux sur Aubrey, même ivre mort. Il ne l’aurait jamais embrassée. Il n’aurait jamais posé un tas d’autres gestes qui les ont conduit à froisser les mêmes draps. Orlando est beaucoup de choses, mais quand il est sincèrement amoureux, il se voue corps et âme à sa relation, et n’a d’yeux pour personne d’autres, peu importe ce que peuvent raconter les potins et les rumeurs. Ce dérapage avec Aubrey est arrivé à un moment où le fil était déjà usé, sur le point de rompre. Elle a su s’immiscer dans l’une des failles de son coeur, l’air de rien, et a fini par y prendre toute la place, jusqu’à éclipser Rebecca. Si elle n’avait pas partagé ses sentiments, ça l’aurait tout simplement anéanti - comme il a été anéanti quand elle l’a envoyé chier par sms - mais ça ne lui aurait jamais retiré de la tête qu’il ne devait pas rester par Rebecca pour tenter de sauver les apparences.

« Je veux bien t’accorder que je n’ai pas fait les choses dans l’ordre, et que j’ai complètement sous-estimé la difficulté qu’impliquerait cette rupture. J’ai été naïf de croire qu’on pouvait rompre aussi facilement avec une personne avec qui on est en couple depuis six ans, comme on arrache les pages d’un livre. Mais par contre, je ne t’ai pas menti. Jamais. » Ce n’est pas simple de dire à quelqu’un que l’on veut poursuivre sa route seul, alors qu’on a avancé à deux, main dans la main, jusqu’ici. Les pourquoi ? pleuvent, en même temps que les larmes, et il n’y a pas forcément de réponses à fournir. Parfois, c’est simplement le temps qui a fait son oeuvre, qui a eu raison des sentiments, car l’amour ne sort pas toujours vainqueur de tous les combats. Mais rompre avec Rebecca Scott, c’est encore bien plus difficile, car elle pourrait faire changer d’avis n’importe qui avec ses longs discours dramatiques, dignes des tragédies les plus affligeantes.

« Il se passe trois fois rien… Rien de grave en tout cas. » qu’il soupire en faisant un pas en arrière, son bassin allant heurter l’un des meubles, ses mains qui se cramponnent au bord de celui-ci comme pour l’empêcher de s’effondrer à même le sol, alors qu’Aubrey lui demande ce qu’il se passe dans sa vie pour qu’il semble changer toutes ses habitudes du tout au tout. Les dettes de Joaquín Vélasquez ont fait la une des tabloïds il y a quelques mois, mais la jeune femme ne doit pas être une amatrice de ce genre de lecture, puis Orlando n’est pas du style à étaler ses problèmes, à se plaindre, préférant faire semblant que tout se déroule pour le mieux, car le ciel de sa vie ne pourrait tout simplement pas être assombri par le moindre nuage. Et pourtant, depuis quelques semaines, sa vie a pris une tournure tout à fait différente. Mais en quoi ses problèmes peuvent bien intéresser Aubrey ? Elle doit avoir mieux à gérer, comme ses propres sentiments et émotions par exemple. Les petits tracas d’Orlando doivent être le cadet de ses soucis.

« Pour te la faire courte, j’ai perdu mon héritage donc la vie de château, c’est fini pour moi. Je sais que je n’ai perdu que des bien matériels mais ça implique quand même un changement radical alors… J’avais besoin de changer d’air avant de prendre mes problèmes à bras le corps, d’où les vacances en Argentine. Les dernières avant un long moment. » Tout va changer dans la vie d’Orlando prochainement : plus d’appartement luxueux aux frais de ses darons, plus de vacances cinq fois par an, plus de vêtements hors de prix, plus de restaurants gastronomiques,... La vie de prince est terminée, pour de bon, et même si l’argentin essaye de relativiser en essayant de se convaincre qu’il y a bien pire dans une existence, il a quand même la nette impression qu’il est en train de tout perdre. « Enfin, j’imagine que ça doit être le karma. » qu’il déclare avec un sourire amer, attendant simplement qu’Aubrey l’approuve. Après tout le mal qu’il a fait autour de lui, ce n’est jamais qu’un juste retour des choses, la preuve qu’une justice céleste existe malgré tout, prête à frapper ceux qui causent trop de torts autour d’eux.   

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The world is cold without you - Aubrey
Lun 22 Juin - 16:37

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{The world is cold without you}
crédit/ tumblr Orlando & Aubrey [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Les sentiments qu’Aubrey ressent pour l’argentin la pousse à agir de façon différente. Avant, elle n’aurait pas pris le temps de poser des questions. Car ce n’est pas dans leurs habitudes. Aucun n’a besoin d’entrer en profondeur dans la vie de l’autre, d’aller dans des détails que l’on dirait à un ami. Car ils ne sont pas amis. Ils ne l’ont jamais été. Mais les sentiments sont arrivés, et même si Aubrey espère qu’ils disparaissent d’eux-même avec le temps, pour l’instant, elle fait des efforts. Elle est curieuse, elle voudrait des réponses. Or, ça ne fonctionne pas. Peu importe l’attitude adoptée, en face, d’elle, il y a toujours la même chose. Ce même garçon qui trouve les bons mots pour la blesser, pour la faire se sentir inférieure à son rang, comme si c’était lui qui dictait la vie de chacun. Elle ignore si c’est volontaire où s’il ne le fait pas exprès, mais le résultat est le même : la discussion est impossible. Elle voudrait lui dire d’arrêter de parler, qu’il use sa salive pour rien, mais non. Aubrey se met dans le fond du canapé, et laisse parler Orlando - dans le vide. Si ça peut le soulager de dire ce qu’il pense, elle devrait pouvoir jouer les bouc émissaire pendant quelques minutes.

La brune écoute que d’une oreille, car ce qu’elle entend la touche plus qu’elle ne le voudrait. À la fois blessée et flattée, Aubrey ne sait pas comment Orlando fait pour la mettre dans un tel état, mais il y parvient sans mal. C’est simple, depuis plusieurs mois, il s’est immiscé dans sa tête, et il y a foutu un sacré merdier. Perdue entre raison et sentiment, elle est complètement à l’ouest désormais. Elle voudrait pouvoir remonter le temps, à l’époque où elle se moquait royalement des relations amoureuses, qu’elle n’était qu’une fille froide et inaccessible. C’était bien plus simple. En fait, maintenant, elle se dit qu’elle aurait dû retourner à Boston une fois sa majorité atteinte, au lieu de seulement déménager dans cet appartement avec Ellie. Elle aurait dû s’éloigner de tout et de tout le monde, pour arrêter de les faire chier, car elle a conscience d’être un fardeau, et non une bénédiction. Pour une fois, Aubrey garde tout ça pour elle, et laisse Orlando faire la discussion, sans l’interrompre. Les mots à propos de la rupture, des mots difficiles à entendre et à encaisser. Vient ensuite l’explication à propos de l’Argentine, de ce voyage soudain sorti de nul part. Aubrey n’était au courant de rien, au sujet de la situation de l’argentin. Il faut dire qu’elle n’est pas friande des petits potins. Elle préfère s’occuper de son cul, et laisser celui des autres en paix. Et même si la relation avec Rebecca s’est améliorée depuis le début de l’année, la plus jeune des Scott n’est pas arrivée au point de faire passer un interrogatoire régulier à son aînée, au sujet de son désormais ex petit ami. « Merci de m’avoir répondu, et désolée pour toi. » lui dit-elle, sans relever les yeux. Ce n’est pas dans ses habitudes d’agir de façon aussi neutre, mais que peut-elle faire de plus ? À chaque nouvelle approche, Aubrey se prend un mur, des réflexions, et se sent encore plus mal qu’elle ne l’était. À cause de toutes les épreuves qu’elle a enduré ces dernières années, elle avoue avoir un léger penchant pour le sadisme, pour l'auto sabotage en quelque sorte, mais elle n’est pas encore arrivée au point d’aimer se faire du mal, en asticotant davantage le jeune homme par exemple, pour entendre sa répartie légendaire. Tout ce qu’elle peut faire, c’est être honnête sans montrer d’agressivité. Car il est inutile de mettre de l’huile sur le feu, le feu étant éteint depuis deux bonnes semaines, quand il n’a pas su aller au bout de ses promesses. « Pour le reste, je ne vois pas ce que je peux rajouter de plus. Tu sembles toujours prendre un malin plaisir à me rabaisser, à me faire comprendre que je ne vaux rien à côté de Rebecca. Que ce qu’il s’est passé entre nous relève du miracle, et que c’est plus un regret qu’un bon souvenir. » dit-elle en faisant une légère pause. En s'immisçant dans sa tête, Orlando n’a pas seulement pris une place importante dans la coeur de la jeune femme. Il a aussi fait naître des sentiments. Des sentiments à son égard, mais pas seulement. Des sentiments en général. De l’émotion. De l’empathie. Bref, faire fondre son coeur de glace. Une vraie plaie à son avis, surtout quand elle se retrouve obligée d’essuyer une larme avant qu’elle ne coule sur sa joue. « C’est juste impossible de parler, sans me prendre un reproche. Avant, ça ne m’aurait pas du tout atteint, sauf qu’aujourd’hui, c’est comme recevoir une lame dans le coeur. Et ça, j’en peux plus. Parce que j’ai fait de putain d’effort pour me sortir les pensées suicidaires que j’ai eu pendant longtemps… mais ton comportement… fais chier… » Aubrey n’arrive pas à aller au bout de ses mots. En premier lieu à cause des larmes qui coulent sur ses joues, en second lieu à cause de ses pensées qui sont mélangées, mais aussi par le bruit de la sonnette dans l’entrée. La jeune femme ne sait pas si elle doit prendre ça comme un coup de chance, ou une merde de plus, mais elle se force à se redresser dans le canapé, puis se lever pour aller vers l’entrée. La brune a seulement oublié la raison de sa présence ici aussi tôt, et dès la première tentative de poser son pied sur le sol, elle doit retenir de justesse un cri de douleur. Quelle cruche, pense t-elle, tandis que le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvre arrive à ses oreilles, et qu’il faut à peine quelques secondes à la brune pour voir son père apparaître dans la pièce. Elle se presse donc d’effacer les larmes sur ses joues, mais elle n’est pas assez vite. « Aubrey, l’université m’a prévenu. Mais… tu pleures ? » demande le père de famille, en s’approchant de sa fille. Une main sous son menton, il l’incite à relever la tête vers lui, avant de poser son regard sur Orlando, comme s’il prenait seulement conscience de sa présence. « Il m’a ramené, comme je ne peux pas conduire. Mais il allait partir. Et c’est rien, j’ai juste pas encore pris les cachets pour la douleur, et j’ai fait la bêtise de poser mon pied sur le sol. » Aubrey se force à sourire, pour rassurer son père, mais si à l’intérieur, elle a l’impression de sentir son coeur se briser une deuxième fois. « Ah. Dans ce cas, merci Orlando d’avoir raccompagné Aubrey. » Les paroles de Lawrence sont forcées, sont là pour les apparences, et il ne faut pas être un sage pour le deviner. D’ailleurs, il reporte vite son attention à sa fille, peu désireux d’entamer une vraie discussion avec son ex beau fils. « Je vais te conduire à l’hôpital, pour que tu puisses passer une radio. Et après ça, tu vas passer quelques jours à la maison, pour que tu puisses te reposer. Et c’est non négociable. » Aubrey l’avait bien compris. Les derniers mots n’étaient pas utiles. Quand son père dit quelque chose, la brune peut faire sa tête de mule, elle sort que très rarement victorieuse du combat. C’est pour ça qu’elle ne rétorque rien, et qu’elle s'exécute. Cette fois, elle ne fait pas la même bêtise, elle récupère les béquilles au passage pour se rendre dans sa chambre. « Et je t’ai acheté un nouveau téléphone. » s’exclame son père, alors qu’elle est à mi chemin. « Merci papa. » dit-elle, en se retournant dans sa direction. Elle pourrait se plaindre, lui rappeler qu’elle veut faire les choses par elle-même, mais elle a promis de faire des efforts, comme Lawrence en fait. À ce moment, Aubrey se risque à jeter un coup d’oeil à Orlando. Elle ignore s’ils pourront un jour communiquer. Elle l’espère, pour arrêter de souffrir perpétuellement. Mais ça ne sera pas aujourd’hui. Les esprits sont trop échaudés pour arriver à quelque chose de positif. Il va falloir laisser au temps de faire son travail. Pour l’heure, la brune n’a plus qu’à faire un sac de voyage pour aller passer quelques jours dans la villa de son père. L’idée ne l’enchante pas des masses, mais c’est pas une si mauvaise chose. Ça pourra lui laisser l’occasion de réfléchir à tout ce qu’elle vient d’apprendre, prendre du recul, et essayer de tirer leçon de ses erreurs. Demain est un autre jour.

THE END.
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