let's restart

cette histoire commence de la manière la plus banale qui soit. en réalité, on peut difficilement faire plus cliché. un garçon rencontre une jeune femme. il la trouve belle, magnifique, la plus belle fille qu'il n'est jamais vu. il s'empresses donc d'essayer de se l'approprié, désireux de l'avoir pour toujours à ses cotés. la femme, de son coté, restons bien sur dans le cliché, tombe elle aussi immédiatement sous le charme de l'homme, rendant le rapprochement tellement facile que s'en était risible. les deux jeunes fougueux, amoureux, finissent alors mariés, avec bébé... et terminé. décidément, c'est possible de faire plus cliché que ça ? c'est possible de faire plus cucul ? on ce le demandes vraiment et pourtant, c'est précisément comme ça que la rencontre entre tes parents s'est passée. c'est précisément la description de leur rencontre, un coup de foudre comme on en voyait rarement, un coup de foudre comme on en voit seulement dans les films ou les drama, tout bêtement.

ton père, militaire haut gradé, avait rencontré ta mère lors d'une permission exceptionnelle, accordée à tout les hommes plus que méritant de la section où il se trouvait. ayant tous finit dans un bar à profité, il avait croisé le regard de cette femme, cette sublime serveuse, qui l'avait captivé, à peine entré. y'a-t-il réellement besoin d'expliquer la suite après ça ? attirance mutuelle, sourires et regards intéressés échangés, il n'en avait pas fallut plus à ces deux la pour comprendre qu'un coup de foudre venait de les frappés et qu'ils étaient destinés à s'aimer pour l'éternité... alors, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ils s'étaient mariés, et quelques mois après, tu es né. oui toi, l’intéressé même de cette histoire, le petit dae-hyun, petit être né du fruit de l'amour de deux êtres passionnés.

enfant plus que désiré, le début de ta vie fut tellement heureux que, lui aussi, il correspondait à tous les clichés. maman au foyer d'une gentillesse inouïe, douée en cuisine, et en à peut-prêt tout ce qu'on peut imaginer, tu étais choyé, gâté, traiter comme un petit prince, comme un trésor inestimable à qui il fallait tout épargner. son affection était également exacerbée par le fait que ton père n'était que très rarement à la maison, à cause de sa carrière dans l'armée. elle se sentait obligée de pallier à cela en donnant deux fois plus d'amour, l'amour que lui ne pouvait pas te témoigner, bien qu'il l'aurait réellement aimé, l'éloignement avec sa famille étant extrêmement difficile à supporté. à mesure que tu grandissais, tu avais appris à te faire à cette idée. tu ne voyais pas souvent ton papa, mais tu parlais de lui sans arrêt, que ce soit à ta mère ou dans la cours de récré. quand tu le citais, tes yeux brillaient, ils brillaient d'une fierté non dissimulée. pour toi, ce n'était pas important qu'il ne soit pas avec toi. tu ne lui en voulais pas le moins du monde, au contraire, tu passais ton temps à vanter ses mérites. pour toi, c'était ton héro, ton modèle, celui vers qui toutes tes pensées allaient. c'était ton héro, et chaque minute qu'il passait loin de toi, renforçait ton amour pour lui. et cela ne semblait pas prêt de s'arrêter... seulement voilà, comme dans tout bon drama, tout bon cliché, il arrive un moment donné ou justement, un drame survient, un événement tragique, qui vient tout détruire, absolument tout chamboulé, et qui laisse des cicatrices, des traces impossibles à effacer...

le dit événement, c'est passé quand tu avais seulement 14 ans. à ce moment là, tu rentrais tout juste de l'école. tu avais entendu des pleurs venir de la cuisine, des pleurs violents, des pleurs qui t'on glacé le sang. tu t'y étais précipité, abandonnant ton sac à l'entrée, et finalement, tu l'as trouvée... elle était là, effondrée sur le sol, le téléphone encore dans les mains, tellement secouée par ses pleurs qu'elle en avait du mal à respiré. t'avais été tellement choqué, tellement désemparé, que la seule chose que t'avais pus faire, c'était la prendre dans tes bras, et tenter de comprendre ce qui lui arrivait. à forces de patience, t'avais finis pas comprendre, et le résultat fut aussi simple que l'on pourrait l'imaginer. tu t'étais juste mis à pleurer, à pleurer avec elle, enlacés sur le sol de cette cuisine glacée... il était partit. ton héro s'en était allé. il était mort, tué lors d'une mission, en voulant sauvé un de ses équipiers... il était allé rejoindre les autres étoiles, là ou une place lui était destiner, bien trop tôt, bien trop rapidement... et il n'y avait rien, absolument rien que tu puisses faire pour le ramener... cette fois, c'était terminé. tu ne le reverrait plus jamais.

totalement bouleversés par cette perte inestimable, ta mère et toi avez dû malgré tout continuer. tant bien que mal, malgré le chagrin, vous aviez tenté d'avancer. tout en luttant contre la dépression, ta mère avait dût, du jour au lendemain, tout assumé. de mère au foyer, elle était passée à caissière, femme de ménage, serveuse dans un café... sans que tu ne puisses rien faire pour l'aider. elle enchaînait les petits boulots, boulots qui ne payaient pas bien entendu, et rapidement, la situation devint extrêmement compliquée. obligés de déménager à de nombreuses reprises, le loyer devenant toujours trop cher pour vous à un moment donné, tu ne comptais plus les fois ou tu voyais ta mère ce privé de manger pour que toi, tu puisses te restaurer. t'avais toujours refusé d'être le seul à manger, mais elle insistait, elle te forçais, et t'avais pas la force de lui tenir tête. plus ça allait plus son état te préoccupais. de plus en plus amaigrie et affaiblit, tu avais tous les jours un peut plus peur de la perdre, elle aussi, et ça, c'était quelque chose que tu ne pouvais pas accepter. bientôt, toi aussi, tu serais capable de faire quelque chose pour l'aider. un peu de patience, encore un peu, et tu ferais ce qu'elle c'était tuée à faire pour toi pendant des années.

et ce jour à fini par arriver. il a pointé le bout de son nez et tu l'as attrapé, le serrant fort pour qu'il ne puisse pas s'envoler. à l'âge de 18 ans, tu as fini par pouvoir te bouger. enfin, tu allais pouvoir te rendre utile, pouvoir aider enfin celle qui était tout ce que tu avais dans la vie, tout en rendant hommage à ton héro disparut bien trop tôt. t'es parti. juste partis. tu t'es engagé dans l'armée, contre la volonté de ta mère, qui t'avais supplié de rester, parce-qu'elle ne supporterait pas de te perdre comme ce fut le cas avec son bien-aimé... tu l'avais rassurée autant que tu avais pu, lui assurant que tout irait bien, que tu serais prudent, et que tu lui enverrais de quoi vivre, sans qu'elle n'est plus besoin de ce fatiguée à faire ces boulots dégradants et sans intérêts. obligée d'accepter, elle t'avais laissé partir, non sans pleurer, te laissant t'envoler vers une destination inconnue, vers l'endroit à cause duquel, un jour, toute ta vie avait basculé.

sept ans dans de ta vie. c'est ce que l'armée t'a pris. enfin, elle ne te les a pas pris, puisque tu les lui à données de ton plein gré. soldat irréprochable, montant en grade à une vitesse incroyable, il t'avais pourtant fallu tout arrêter, tout stopper, du jour au lendemain, sans possibilité d'y échapper. un jour, alors que t'étais en plein entraînement, t'avais reçus un coup de téléphone de chez toi. ce foutu coup de téléphone t'avais complètement désemparé, à tel point que t'avais dûs aller t'isoler. ta mère... on t'avais appelé, enfin, l'hôpital t'avais appelé, car tu étais la seule famille qu'elle avait. ils t'on tout expliqué, tout, dans les moindres détails. elle était malade, gravement malade, et il fallait que tu reviennes t'occuper d'elle, notamment, car elle n'avait absolument rien pour payer ses frais d'hospitalisations, qui coûtaient une somme hallucinante. complètement flingué par cette nouvelle, et extrêmement inquiet pour elle, t'as pas hésité, et t'as tout plaqué. t'as laisser tomber l'armée et t'es rentré chez toi, te précipitant au chevet de ta mère. tu lui promis de tout faire pour elle, tu l'aiderais, quoi qu'il puisse t'en coûté.

sans avoir fait d'études, difficile de trouver un boulot bien payé pour assumer les frais qui te pendais au nez. difficile, oui, sauf quand on a un mental d'acier et qu'on refuse de laisser tomber. pendant un an, ce fut difficile. tu enchaînais les boulots sans intérêts, passant de l'un à l'autre en ayant à chaque fois juste de quoi vivre et aider a payer les frais de ta mère. commençant un peu à désespérer et las de cette situation précaire, tu as fini par te tourner vers un boulot complètement à l'opposé de ce que tu étais, dont un de tes amis t'avais parlé, plutôt bien rémunérer... un poste de serveur, dans un café à thème. on ne sait comment ni pourquoi, tu as plus au gérant et ce dernier t'as embaucher immédiatement après un simple entretien de quelques minutes. et oui... le gaillard qui avait fait l'armée que tu étais, allait bel et bien se pavaner dans un déguisement ridicule pour servir les gens. si au départ tu était plus que perplexe et tu ne t'attendais à rien, plus les jours défilaient, et plus tu te rendais compte qu'aller là-bas était loin d'être une corvée, bien au contraire. t'aimais l'ambiance là-bas, t'aimais devoir te déguiser en tout et n'importe quoi, t'aimais les gens avec qui tu bossais... alors t'es resté. grâce à ce boulot, tu pouvais mieux vivre et tu avais de l'argent pour ta mère. ce n'était pas la folie furieuse financièrement, mais tu n'hésitais pas à faire des heures supplémentaires, pour compenser un peu. au fur et à mesure du temps, tu t'es rapproché de certains de tes collègues, mais surtout d'une en particulier... la petite nabi. tu adorais cette fille, à la personnalité si douce et si rayonnante. elle avait su te mettre à l'aise dès ton arrivée ici et votre entente mutuelle était devenue si forte que tout le monde c'est rapidement amusé à dire que vous aviez un crush l'un pour l'autre. de nature étonnamment très réservé avec les femmes sentimentalement parlant, il va de soi que ce genre de remarque te gênais beaucoup quand elles étaient formulées et pour noyer le poisson, tu ne trouvais rien de mieux à faire que de râler légèrement... ce qui ne rendait la chose que plus suspecte. comme vous vous en doutez, ces ragots n'étaient pas infondés. il est vrai que la demoiselle te plaisait beaucoup. il est vrai que, lorsqu'elle était près de toi, ton cœur s'accélérait. ceci étant dit... impossible pour toi de le lui avouer. difficile de croire que le garçon confiant et déterminé que tu étais perdais tous ses moyens devant une fille hein ? ridicule oui. et cela t'avait toujours handicapé. bien pour ça que tu n'avais eus qu'une seule copine dans ta vie, et que ça n'avait pas duré. résigné et ne voulant pas gâcher la complicité qui vous liait, tu te contentes de faire comme si de rien était, enfouissant tes sentiments au fond de toi et t'efforçant de les cacher du mieux que tu le pouvais. ta petite comédie aurait sûrement pu continuer un moment comme cela, seulement voilà... dernièrement, un dégât des eaux extrêmement important dans ton appartement miteux t'es tombé dessus, t'envoyant à la rue pour des semaines, sans avoir nulle part ou aller... plutôt contrarié et dans l'incapacité financière de loger à l'hôtel, tu a eus le malheur d'en parler à tes collègues et devines qui c'est proposer de t'héberger ? oui oui, la jolie nabi... la dernière personne chez qui tu voulais te retrouver. obligé d'accepter, car dos au mur, et non-désireux de relancer les rumeurs à votre sujet, tu avais simplement accepté. Et c'est comme cela que commenca votre petite aventure.

Autant le dire dès maintenant, il ne fallut que très peu de temps et un piercing à la lèvre, pour que vous finissiez par vous mettre en couple. Il se trouve que contrairement à ce que tu avais penser à la base, la demoiselle avait des sentiments pour toi et ce, depuis un moment. De quoi facilité les choses. Un baiser plus tard, vos étiez officiellement ensemble, et les premières semaines furent les plus heureuses de toute ta vie. Pourquoi juste les premières ? Simplement parce que tu as un jour fait une erreur monumentale. Erreur qui aurait pu te coûter définitivement ta relation avec ta petite amie, mais aussi, lui coûter la vie. Après une grosse dispute au sujet d'une chose, au final, bien stupide, tu as mis fin à votre relation, brisant ce que vous aviez construit jusque-là par pure jalousie et égoïsme. S'en suivit une semaine de grosse dépression, durant laquelle tu ne mangeais ni ne dormais plus, ravagé par le chagrin, et la frustration de ne pouvoir te racheter. Car tu as très vite réalisé que tu ne pourrais jamais vivre sans elle. C'est lors d'une visite à l'hôpital, pour voir ta mère malade, que tout s'est joué. Croisant ton ex petite amie venue la voir également, tu as bien vite essayer, après avoir tourné autour du pot, de lui parler, afin de t'expliquer avec elle. Ce fut pathétique. Tu t'es littéralement jeté à ses pieds. Mais la suite des évènements est beaucoup moins drôle. Elle est même tragique... Puisqu'à bout, Nabi à tenter de se jeter du haut de l'hôpital, dans un accès de colère/douleur. Parvenant à la sauver de justesse, c'est finalement ce qu'il fallut pour que votre relation, encore si forte, puisse repartir. Car tu l'aimait de tout ton cœur. Plus que ta propre vie. Tu ne pouvais pas la perdre. Pas comme ça, pas aussi bêtement. Car elle est la femme de ta vie. Subissant une vague de haine sans précédent de la part de tout l'entourage de la jeune femme et complètement à bout... Vous avez décidé de tout quitter. Simplement tout quitté, définitivement. Terminer la vie à Séoul, terminer les jugements. Terminé le harcèlement. Contrairement à tout ce que ces imbéciles pensaient... Votre amour, bien qu'encore jeune, et encore frais, était plus fort que tout le reste. Alors, vous avez fait vos valises, embarqués ta maman, dont l'état s'était miraculeusement amélioré avec vous, et vous êtes justes partis. Une des sœurs de ta mère possédant un restaurant Coréen assez connut et prisé à L.A, votre destination fut toute trouvée. Et suffisamment éloignée pour vous permettre de tout recommencer. Logeant tous chez elle pour le moment, la cohabitation se passe plutôt bien, étant donné que cette tante n'a ni enfants ni mari, et que par conséquent, vous êtes une compagnie pour elle. Même si t'as hâte d'avoir votre propre appartement rien qu'à vous. Niveau travail, elle t'a embauché, toi et ta petite amie, vu votre expérience précédente, pour travailler dans son restaurant... Et là encore, tout se passe très bien. Tout va bien dans le meilleur des mondes depuis votre arrivée ici, quoi. Enfin, tout pourrait aller bien. Si tu ne te sentais pas coupable, au fond de toi, d'avoir fait lâcher à Nabi l'opportunité qui était la sienne, en Corée... Là encore, par égoïsme. Tu ne montres rien, tu souris. Mais ton cœur est déchiré. Tu sais qu'elle t'a suivi de son plein gré, mais tu ne peux pas t'empêcher de penser à ce que tu lui as fait rater... Et culpabilisé.