You belong with me | Tsuyeon

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Mer 19 Jan - 21:19

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Te regardant une dernière fois dans le miroir de ta salle de bain, tu mets une dernière touche de rouge à lèvre. Il est bientôt l'heure de rejoindre Tsuyu, cette jeune femme sur laquelle tu crush depuis que tu l'a rencontré. Elle t'a invité pour la soirée, là où tu n'es jamais allé. Bar, restaurant et karaoké au planning. Tu le sens, tu le sais, tu vas t'amuser comme une petite folle avec elle. Tu es toute excitée rien qu'à cette idée. Tellement que tu pars en avance pour être sûre de ne pas louper l'heure du rendez-vous. Tu attrapes ton portable et met ton GPS une fois installée dans ta voiture. Tu démarres, ajuste ton rétroviseur et appuie sur la pédale d'accélérateur. Une fois sur la route, tu y vas doucement pour éviter les accidents. Cette soirée tu l'a attendu avec impatience. Tu n'arrivais presque plus à dormir et tu as failli par moment rater les tatouages de tes clients. Franchement... Bien qu'au départ, tu pensais que ce serait un simple crush. Là tu as l'impression que cette demoiselle est la perle de ta vie. Celle pour laquelle tu te battrais comme une lionne pour l'avoir et la garder auprès de toi. Celle dont tu as envie de prendre soin, de la chérir au mieux. Et c'est sur ces jolies pensées que tu arrives au lieu-dit. The Planet. Un bar spécialement conçue pour les lesbiennes. Tu as déjà entendu ce nom dans des conversations, mais tu n'y es jamais allé. Ça te fera l'occasion de voir si tu pourrais y retourner un de ces jours. Observant les alentours et faisant attention aux autres conducteurs, tu trouves enfin une place et vient te garer plutôt rapidement. Détachant ta ceinture, tu sors de l'automobile et attrape ton sac à main avant de la verrouiller et attendre au côté du bâtiment. Dix-huit heures moins dix. Te mordillant doucement la lèvre, tu jettes un œil à gauche puis à droite. Jusqu'à ce que des petits miaulements se fassent entendre. Tu te retournes immédiatement et fait face à un chat blanc aux yeux vairons. Au vu de sa tête et de sa morphologie, tu pourrais parier sur un Angora turc. Souriant comme une idiote, tu t'accroupis sans faire attention à ta tenue. Tes doigts plonge dans le pelage doux du félin, et tu ris doucement quand il vient se frotter contre tes jambes. « Eh bien alors ? Tu es perdu ? Non... Tu as un joli petit collier. Snow ? Tu es un petit bonhomme alors. »

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Dim 6 Fév - 14:10

@Go Seyeon & Satou Tsuyu

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Elle était complètement survoltée. Il était tout simplement impossible de la maintenir en place. Personne n’essayait de le faire de toute façon, car tout le monde dans la maison savait que c’était comme se battre contre lion. Tsuyu avait un rendez-vous ! Oui, un rendez-vous ! Et d’après les recherches qu’elle avait faites à ce sujet, cela ressemblait beaucoup à un date. Ce qui ne lui était jamais arrivé de toute sa vie. N’aimant pas beaucoup les jeunes hommes que lui présentaient ses parents, elle n’avait ainsi jamais renvoyé quoique ce soit à ces messieurs pourtant courtois. Et au lycée, c’était tout simplement impossible de s’imaginer avec qui que ce soit. Les garçons étaient tous idiots et elle n’appréciait guère certaines de leur manière. Seulement… Ce n’était pas une personne du genre masculin qu’elle allait retrouver. Mais bien une femme, plus âgée qu’elle en plus, mais jolie comme un champ de fleur au printemps.

Après des heures de préparations pour donner l’impression qu’elle était la plus coquette de tout Los Angeles, elle monta enfin dans la voiture de son chauffeur. Il était le seul de tous les employés de la famille qui gardait ses secrets, alors elle ne se fit pas prier pour lui raconter ce qu’elle allait faire en cette fin d’après-midi. Il ne fit que sourire, ravi en un sens, que la plus jeune ait enfin trouvé de quoi s’amuser un peu pour un week-end. Car il était rare qu’elle ne sorte lorsque sa mère n’avait pas donné son accord. Seulement, après avoir joué de ses beaux yeux et de ses douces promesses - qu’elle ne comptait pas tenir - elle avait pu s’échapper. Et puis, il le savait, qu’elle allait bientôt vivre avec son grand frère. Car, évidemment, elle lui avait dit. Une raison de plus pour qu’il ne lui renvoie un sourire tout aussi lumineux. Durant tout le trajet, elle fredonna quelques unes des chansons qui passaient à la radio, avant de lui parler de quelques petits évènements, ou de ce qu’elle avait appris en discutant avec deux des filles de maison. Enfin, arrivés à destination, le chauffeur gara la voiture en aval du bar, pour que la principale concernée ne voit pas la petite japonaise sortir du véhicule. Tsuyu n’était pas fan de l’explosante richesse de son père, et encore moins de la dévoiler.

Remontant la rue sur ses talons à petits pas, elle s’arrêta à la vitre d’un coiffeur pour voir si elle était toujours aussi impeccable, avant de continuer son chemin. Alors qu’elle voyait l’enseigne du Planet, elle observa les alentours un instant, se demandant si elle était en avance. D’après la fine montre à son poignet, elle était pile à l’heure. Ainsi, impossible que Seyeon ne soit pas déjà arrivée. Ses yeux tombèrent alors sur la jeune femme, qui, accroupis sur le trottoir, caressait un chat. Clignant plusieurs fois des paupières, Tsuyu se retint fermement de la prendre en photo, ne voulant pas paraître creepy dès leur premier rendez-vous. En plus, avec sa chance, elle aurait très bien pu oublier de retirer le son et que le bruit de la prise en image aurait attiré l’attention de Seyeon et ainsi créer un moment de pur gêne pour la petite demoiselle. Alors, elle préféra se rapprocher, se penchant en avant très légèrement, les deux mains accrochées à son sac à main.

« Bonjour Seyeon ! dit-elle avec une petite joie non dissimulée. Tu m’as attendu longtemps ? »

Ses yeux pétillaient tant elle était contente de la revoir et de pouvoir passer du temps avec elle. La regarder lui rappelait cette après-midi où elle n’avait pas hésité à lui venir en aide. Tsuyu s’était senti tellement heureuse, qu’elle en avait presque oublié tout le reste, hypnotisé par la femme en face d’elle. Et aujourd’hui, c’était reparti pour un tour. Elle voulait apprendre à la connaître, savoir pourquoi elle l’avait aidé et pourquoi elle était restée avec elle. Elle avait tellement de choses à lui dire. Tellement qu’elle avait l’impression que le bout de ses doigts pouvaient créer de l’électricité à cause de son excitation.

« On y va ? » demanda-t-elle en se dirigeant déjà vers l’entrée du bar.

Une fois la porte poussée, elle se détendit aussitôt. Même si elle n’était jamais venue, elle savait que cet endroit était sans doute le plus calme et le plus safe de toute la ville. Il n’y avait que des femmes à la gestion et le règlement était strict sur la présence d’hommes dans l’espace uniquement dédié au genre féminin. Par de rares occasions, ils pouvaient venir se présenter et profiter d’une soirée. Mais tout était principalement dédié à la gente féminine ou à toutes personnes qui fuyaient les stigmates du patriarcat. Et Tsuyu se sentait complètement concernée. Ainsi, arrivant au bar, elle demanda un cocktail sans alcool, n’ayant pas vingt-et-un ans, et donc pas le droit de boire. Puis elle inspecta l’endroit, ce disant qu’une petite table à deux était sympathique. Et donc, elle entraîne Seyeon à sa suite, une fois les boissons récupérées. Elle ne tenait réellement pas en place.

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Jeu 10 Mar - 22:07

Go Seyeon & @Satou Tsuyu

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Ah, les chats. Ton animal préféré ? Non. Loin de là... On pourrait le croire vu comment tu gagatise devant ce chat blanc, mais c'est rare que tu craques devant un petit félin. Celui-ci est juste un petit chanceux. Tout seul dans ce froid, il te fait un peu de peine. Il est fort possible qu'il soit juste en balade, mais tu stresse un peu de savoir qu'il est peut-être perdu ou abandonné. Ton empathie pour les animaux est bien plus énorme que celle pour les humains. Les horreurs que tu as vu étant petite dans ton pays natal t'ont aidé à ne pas être à l'aise avec les Hommes. Enfin... Évidemment il y a des exceptions et ce n'est pas comme si ça t'empêchait de vivre. Au contraire. Tu es sur le point de passer une soirée avec Tsuyu. Cette petite femme qui te fiche des papillons dans le ventre depuis votre première rencontre. Vous vous êtes revu quelques fois mais ce soir, tu as l'impression qu'il peut se passer quelque chose. Quelque chose qui vous conduira vers la porte du bonheur. Et quand tu entends la voix de Tsuyu s'élever derrière toi, tu tressautes et te retourne vivement, un peu gênée. « Non, non ! Je viens à peine d'arriver. » Tu frottés doucement l'arrière de ton crâne et te rapproche délicatement d'elle, l'observant de haut en bas. Elle et sa jolie robe blanche. Il ne manque plus que de belles ailes à son dos et un anneau doré au-dessus de sa tête pour la prendre pour une ange tombé du ciel. Tu souris tendrement et viens attraper l'une de ses mains, une douce chaleur émanant de sa peau claire. « On y va, oui. » Tu la suis jusqu'à la porte d'entrée, toute excitée comme une puce en plus d'avoir un peu d'appréhension. Aller dans les bars, ce n'est pas dans tes habitudes. Tu préfère clairement les petites soirées pépouze au lit, devant une bonne série américaine et des mets sucrés à ta portée. Cependant pour faire plaisir à ton aimée, tu as choisi de casser ce train train habituel et tu sors de ta zone de confort. Par amour. Si ce n'est pas magnifique ça ? Tes yeux scrute chaque petit recoins alors que la plus jeune t'emmène vers le comptoir. Tu restes silencieuses, étant impressionnée par la beauté et l'élégance de ce lieu réservée aux femmes. Et uniquement aux femmes. Sauf rares exceptions de ce que tu as compris. Tu t'arrêtes à ces côtés le temps qu'on vous serve les boissons, toi prenant un mojito. Tu ne souhaites pas prendre trop d'alcool, il faut que tu limites tes consommations. Et de toute manière le mojito est ta meilleure boisson. Quand Tsuyu vous trouve un endroit au calme, petite table à deux, tu t'installes avec grâce et serre légèrement tes mains autour de ton verre. La douce musique qui te parviens aux oreilles te détend quelque peu. Une musique plutôt douce, qui ne tardera sûrement pas à laisser place à un morceau déjanté qui permettra aux clientes de se défouler sur la piste. Buvant une gorgée de ta boisson bien fraîche, tu fixes ta belle et vient attraper encore une fois l'une de ses mains. Comme si ne plus pouvoir la toucher te laisse un manque dans ta poitrine. « Alors, ta journée...? Raconte-moi tout. Si ça peut me permettre d'oublier ma journée pourrie que j'ai passé. Je sens que je vais bien m'amuser avec toi ~ » Et tu espères que ce sera le cas pour elle. C'est le plus important à tes yeux, qu'elle se sente à l'aise et qu'elle profite de ce petit moment. Cette jolie parenthèse enchantée.

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Ven 8 Avr - 13:58

@Go Seyeon & Satou Tsuyu

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Sa boisson formait un joli dégradé du bleu clair au violet. Essayant de ne pas trop la secouer dans ses mains tremblantes dû à l’excitation de revoir Seyeon, Tsuyu réussit tout de même à l’emmener jusqu’à la table qu’elle avait repérée. N’importe qui aurait rigolé en la voyant dans cet état. Car, il fallait dire, elle ressentait quelque chose de nouveau. Ce n’était pas habituel pour elle de se retrouver dans ce genre de situation, de vivre ce que ses amies lui avaient tant de fois raconté. Seulement pour la plupart, les rendez-vous qu’elles avaient eus s’étaient produits avec un jeune homme. Tsuyu se retrouvait devant une très belle femme, qui, en plus de donnait d’étrange sensation dans sa cage thoracique, la chamboulait totalement. Des questions sur sa sexualité, elle n’en avait jamais eu, car elle ne s’y était jamais trop intéressée. Sans pour autant s’être toujours définie hétérosexuelle, elle n’avait pas non plus été cherchée plus loin que ce qu’on lui avait toujours appris comme la norme. Hors, son demi-frère avait été le premier à lui faire comprendre qu’il n’existait pas ce genre de concept. Qu’est-ce que c’est d’être normal ? Se marier avec un homme que l’on aime pas, juste pour faire plaisir à ses parents ? Non, cela ne semblait pas être très juste en effet. Peut-être aurait-elle dû avoir la puce à l’oreille à partir du moment où aucun homme n’avait jamais attiré son attention.

Main dans la main, une couleur rose monta sur les pommettes de la plus jeune, qui, pourtant, ne regarda pas autour d’elle pour savoir si on les regardait. Tout le monde connaissait la réputation de ce bar ; personne ne devait y être choqué de voir deux femmes se tenir la main. Mais Tsuyu, ô petite Tsuyu, elle avait l’impression de faire quelque chose d’interdit, qu’à n’importe quel moment, le contact allait la brûler pour lui faire comprendre que ce n’était pas ça un “vrai” rendez-vous. C’était sans doute le résultat de son éducation conservatrice, tournée essentiellement vers le fait qu’elle allait épouser un riche homme influent et faire prospérer les affaires familiales. De son autre main, elle se saisit de sa boisson, entourant de ses lèvres la paille violette avant de prendre deux petites gorgées. La goût de la grenadine à la myrtille lui redonna les idées claires l’espace d’un instant, diminuant un tantinet le rouge de ses joues.

« Vraiment, tu as passé une mauvaise journée ? demanda-t-elle, soudainement soucieuse, les sourcils froncés. Tu ne veux pas m’en parler ? Parfois ça fait du bien… »

Mais ce n’est pas elle qui allait refuser une prise de parole. La jeune fille avait toujours eu la fâcheuse habitude de trop parler, voire même de dériver dans ses monologues, car tant d’idées lui arrivaient qu’elle ne pouvait même pas les maintenir en elle. Sa mère lui avait toujours dit qu’une fille respectable savait autant faire la conversation qu’elle savait se taire. Tsuyu ne savait faire ni l’un, ni l’autre. Était-ce un si gros problème ? Après tout, elle ne cherchait plus à plaire aux hommes. Elle n’avait plus besoin de faire la poupée. Ce n’était pas qui elle était de toute façon. Tsuyu valait mieux que tous ces fils de riches qui venaient lui demander son annulaire avec des promesses qui n'avaient rien de l’amour. Non, Tsuyu, elle voulait quelque chose de plus.

« Je n’en peux plus de ma mère, tu ne peux pas savoir, commença-t-elle alors. En une journée, elle m’a appelé trois fois pour que savoir si j’étais sûre de vouloir annuler le repas de ce soir avec la famille Horasson. C’est un groupe qui travaille dans la vente de pièces de bateaux de luxe. Une vraie plaie ! Le seul sujet de conversation qu'a leur fils est le nombre de boutons sur une chemise et combien de secondes il faut, en fonction du type de bouton, pour la retirer ! J’ai cru devenir folle quand il m’avait demandé s’il pouvait essayer sur ma robe… »

Tout cela s’était passé à un premier repas. Evidemment, Tsuyu avait refusé à l’époque, et elle le fera encore. Cela avait été tellement indécent… Et voilà que le moulin à paroles était lancé. Elle dériva alors sur le fait que son père était partie en “voyage”, alors qu’elle savait très bien que c’était faux. Puis elle passa sur le sujet de la fac, racontant comment sa coach avait réussi à leur obtenir une place dans un tournoi départemental de qualification national. Pour faire cours, il s’agissait d’une compétition qui permettra de désigner la meilleure équipe féminine de baseball des universités californienne pour représenter la Californie au niveau des Etats-Unis dans une autre compétition, de beaucoup plus grande envergure. En résumé, elles avaient une porte d’entrée dans la cour des grands. Et Tsuyu voulait plus que jamais en découdre avec l’ennemi. C’était son moment. Elle allait briller.

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Lun 25 Avr - 16:25

Go Seyeon & @Satou Tsuyu

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Tu la vois prendre des couleurs au niveau de ses joues, et ça te fait doucement sourire. Fière de voir qu'au final, tu lui fais un minimum d'effet. Tu pourrais être mal à l'aise avec ce simple geste, mais en regardant autour de toi, certaines en sont à plus que ça alors... Non. Tu profites de cet endroit pour au moins ce geste affectif et mignon qui te plaît tant. Outre les bisous et autres marques d'amour, se tenir la main est pour toi bien plus important. Tu l'as toujours fait avec tes défunts parents, tes amis, quand tu te trouvais encore dans ton pays natal. Comme si les lâcher étaient synonymes de les abandonner ou de les perdre. Et c'est ce qui est arrivé ce fameux jour où tu as dû quitter ta bande de potes pour fuir avec tes parents. Et quand ces derniers t'ont lâché la main pour te sauver la vie au péril de les leurs. Voilà pourquoi tu ne comptes pas la relâcher de sitôt, celle de Tsuyu. Il est rare de tomber sur la bonne personne. Et quand ça arrive, il ne faut rien lâcher. Tu joues délicatement avec les doigts de la plus jeune en continuant de sourire comme une idiote. « Oh... Juste des clients emmerdant, ou alors d'autres qui se tatouent juste à cause de défis à la noix. Ils ne savent pas qu'un tatouage, c'est plus que ça. Ça doit venir de là. » dis-tu en tapant doucement ta poitrine côté cœur. Enfin, la plupart viennent à peine d'atteindre la majorité donc ils ne sont pas encore si mature que ça. A cet âge-là, peut-être que tu aurais aussi pu demander à ce qu'on te tatoue un dessin débile du style un peace & love ou un petit chat. Bref... « Ne t'inquiète pas plus pour moi. Et évidemment que je te parlerais si ça n'allait pas. Je déteste cacher des choses, ou juste garder le négatif en moi... Je ne le fais plus depuis un moment du moins. » C’est surtout que tu n’aimes pas parler de ta vie. Elle n’est pas si folichonne que ça, pas si intéressante. Plutôt dramatique. Et ce qu’il s’est passé, tu n’as pas envie de le partager. Car au pire des cas, on te prendrait en simple pitié, et tu ne le souhaites pas. Tes oreilles sont donc toutes ouvertes pour écouter la petite tirade de Tsuyu.

Et sans pour autant le montrer, au fil des mots qui passent la barrière de ses lèvres, du dégoût et un semblant de colère bouillonne en toi. Tu pourrais t’arrêter sur le fait que sa famille doit être riche, mais non. Tu as bugué sur ce type qui a osé faire une demande aussi déplacée. Qui est-il pour avoir ce culot ? Tu ne pensais pas que ce genre de personne pouvait exister dans ce monde. Tu soupires légèrement et secoue la tête. « J’espère que le karma se chargera bien de lui. Si ce n’est pas déjà fait… » Si ça avait été toi, pour sûr qu’il aurait fini à l’hôpital avec un talon coincé dans son nez. Tu as horreur de ça. Une des principales raisons de pourquoi ton cœur balance vers les femmes, et non plus vers les hommes. Tu as été bien trop déçue. Mais passons. Buvant une grande gorgée de ton mojito, tu observe les yeux remplis d’étoiles de ta partenaire quand elle passe sur le sujet de la compétition. Au fil du temps, tu as su qu’elle était étudiante en sport, dans une équipe de baseball pour être exact. Ça se voit à des kilomètres à la ronde, que c’est sa passion. Au vu de comment elle y parle avec une telle intensité. Ça te fait fondre comme neige au soleil. Et bien que tu ne comprennes pas tout, ça te donne envie d’une chose. D’une seule : « Je… Est-ce que je pourrais assister à ce match ? » demandes-tu, un peu hésitante. Tu ne sais pas si c’est possible et encore moins si ça lui irait de voir ta petite tête à ce moment-là. « Je ne m’y connais pas du tout en baseball. Mais alors pas du tout ! A vrai dire, je n’ai jamais eu l’occasion de faire du sport dans ma si courte vie encore. Alors… Oui, ça me rend curieuse. »

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Mer 18 Mai - 13:17

@Go Seyeon & Satou Tsuyu

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Ses yeux suivirent sa main voyageant jusqu'à son cœur. Cela semblait logique de ne pas se faire graver une décision aléatoire ou une blague sur la peau. Un tatouage, c'est pour toujours, la quintessence de l'éternité sur une partie de soi qui disparaîtra jamais. Et Seyeon en était l'artiste, celle qui répondait à la demande en permettant à d'heureuses personnes de se voir offrir une partie d'infini souvenir. Même sans en être particulièrement attirée, Tsuyu pouvait comprendre qu'on veuille marquer quelque chose de manière indélébile. Elle n'avait jamais voulu en avoir pourtant, préférant garder une peau immaculée. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle n'appréciait pas observer différents dessins et messages, toujours plus beaux qui ornaient les corps comme des bijoux. C'était fascinant ; elle était admirative de ceux qui supportaient douleur et entretien pour leurs songes. Néanmoins, elle ne put retenir une grimace en se rendant compte que certains n'en avaient rien à faire de s'affubler d'imbécilités pour faire rire la galerie. Oui, la blague dura deux ou trois jours pour un résultat qui lui collera toute sa vie. Mais qui était-elle pour juger ? Chacun faisait ce qu'iels voulaient de son corps. Elle n'était la mère de personne et au bout d'un moment, tout le monde avait le choix. Plus ou moins… car bien sûr, elle parlera avec son statut social riche et sans problème. Elle ne savait pas ce que cela faisait de travailler ou encore de subir. Elle était une princesse après tout, même en refusant tout ce qu'on lui offrait. Tsuyu n'avait pas à émettre de jugement. Elle essayait et s'efforçait de le faire au quotidien. Mais parfois, elle dérapait, son éducation la rattrapant un peu trop vite.

Rassurée de savoir que Seyeon lui parlera de ses problèmes si jamais elle en avait, la plus jeune se lança dans une nouvelle explication de sa vie et principalement de ce qui aurait pu l'empêcher de venir ce soir. Elle n'avait jamais apprécié le fils Horrasson, par son manque de conversation, de tact et de goût pour les chemises. En racontant l'histoire, elle se rendit compte d'à quel point il était problématique. Personne n'agissait de la sorte, sauf s'il y avait le filet de sécurité qu'était l'argent. C'était comme lui donner tous les droits, autant dans sa façon d'agir que de penser. Il était toujours à l'abri de tout. Et c'était terrifiant. Tsuyu ne supportait pas l'idée que si elle se mariait, elle devrait vivre comme un objet au bras d'un homme inconscient de ses privilèges. Et depuis qu'elle avait rencontré Seyeon, l'idée même de finir avec une personne du genre masculin lui paraissait inconfortable. Cela ne lui correspondait pas ; cela ne lui avait jamais correspondu. C'est aussi pour cela qu'elle n'eut aucune mal à lui raconter ces inconvénients, sentant qu'elle la comprenait. Dans la "haute sphère" - comme le disaient les gens de la haute justement - il n'était pas si rare de tomber sur des femmes en accord avec l'idée de l'épouse objet de son mari, elles-mêmes l'étant. Certes, il y avait quelques grandes dames, pdg d'un journal connu ou productrice de film à succès, qui révoquaient cela en se montrant, fières et belles, dans leur indépendance. Tsuyu les admirait. Elle aussi voulait être une femme forte dans sa discipline, pour arriver à être son propre modèle. Ce qui n'était pas une mince affaire.

« Oh ? émit-elle, quelque peu surprise. Oui, bien sûr ! Je… Ça me ferait très plaisir si tu venais à vrai dire… »

Se mordillant la lèvre, elle détourna le regard, reprenant quelques couleurs. Le base-ball n'était pas si compliqué que cela à vrai dire. Lorsque l'on comprenait qu'il fallait taper dans une balle et courir, cela ne s'éloignait pas vraiment des autres sports. Peut-être que le jeu de jambes étaient moins extravagant, c'est vrai. Mais il y avait aussi de belles chutes. Et Tsuyu était particulièrement douée pour l'effet de surprise. Elle était petite, mais plus rapide. Une bombe à retardement dans le stade, dû à l'excitation. Si Seyeon venait, elle aura une raison de plus de gagner, pour faire bonne impression. Mais bonne impression de quoi ? Parce qu'elle était Seyeon et que Tsuyu voulait lui plaire peut-être ? Un immense sourire éclaira son visage en entendant qu'elle était curieuse de sur son sport. A part quelques personnes proches - et encore, seulement les plus gentilles - peu voulaient réellement en apprendre plus. Parce que le base-ball, ce n'est pas un sport si excitant que ça. Pas comme le foot ou le basket par exemple. Mais la plus jeune en restait une vraie passionnée, ravie de partager dès qu'elle le pouvait.

« Les règles ne sont vraiment pas difficiles ! Je t'apprendrai avant le match, tu verras, c'est très intéressant ! »

Enfin, de son point de vue. Elle reprit son verre du bout des doigts et en but deux gorgés par la paille. Elle était toujours rouge de ce que venait de dire Seyeon. Il lui en fallait si peu pour se faire totalement bouleverser. Comme lorsque son frère lui avait dit qu'embrasser Iseul n'était pas si incroyable. Peut-être pour lui, mais pas pour elle. Elle se découvrait qu'elle était entourée de femmes magnifiques, splendides, qui méritaient toute son attention. Comment avait-elle pu être aussi aveugle jusqu'ici ? Sûrement parce qu'elle n'avait jamais considéré cela possible pour elle. On ne lui avait pas dit qu'elle pouvait être autre chose. Et maintenant, elle le découvrait, pour son plus grand plaisir.

« Dis hum… commença-t-elle, incertaine. Ça va te paraître gamin mais… j'aime vraiment beaucoup passer du temps avec toi. Je veux dire, toutes nos discussions et tout, quand on se voit aussi. Et… Okay, c'est là que ça va paraître bizarre mais… J'arrête pas de penser à toi. (Elle osa à peine la regarder.) C'est nouveau tout ça pour moi… J'ai jamais eu de rendez-vous avant… »

Et quelqu'un pour qui mon cœur fait des galipettes. Elle ne connaissait pas ces sentiments, ou à peine. Maintenant, elle ne pouvait faire l'impasse dessus. Elles se connaissaient à peine. Mais c'était présent, bien réel et quelque peu effrayant. Mais dans le bon sens du terme. C'était comme une nouvelle étape dans la quête de sa vie. Était-elle prête ? Oui.

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