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Eddy Snow
Eddy Snow
as cold as the ice
Eddy Snow
• âge : 26
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
• avatar : Lee Taeyong
• crédits : chaoticrow (ava), hanatsuki (crackship), solosands (signa), doom days (icons)
• messages : 132
• date de naissance : 25/12/1997
Eddy Snow
blue ((zéphyr))
Lun 22 Nov - 12:30
dive in the blue
Son corps bascula sur le trottoir. Les jambes épuisées, les joues en larmes et la nuit encore longue, Eddy soupira. Il avait, au creux de la main, l’enveloppe remplie qu’il ne pourra pas savourer. Son rouge à lèvres dépassait sur sa joue, alors que ses yeux maquillés laissaient voir l'agonie des pleurs de dégoût. Il en avait marre. Marre d’y retourner, toujours et encore, même s’il déteste ça. Marre de ne pas avoir le choix. Marre de vivre dans la peur constante de la mort. Il n’était pas seul, il ne pouvait pas se permettre de se laisser aller. Toute sa vie, il s’était battu pour être heureux, pour avoir ce que tous les autres ont. Si on jugeait réellement en mérite, et non à l’argent, il serait dans les premiers. Mais le premier de quoi ? Ses yeux se baissèrent sur le papier blanc, froissé, puis sur ses genoux, recouvert d’un collant noir sous son jean troué. Il avait pris beaucoup de temps à se laver et à s’habiller. Mais aucun pour arranger son visage. C’était impossible de se regarder dans la glace. Il n’y arrivait jamais. L’ombre de la nuit se posait sur ses épaules, sans l’effrayer. C’était une bonne amie, la nuit. Une camarade, une compagne, une habituée.

Un tremblement lui saisit les mains. Il cacha son argent dans le revers de sa veste, alors qu’il se recroquevillait sur lui-même. Il n’était pas si petit, mais maigre, et ainsi il ne fit qu’un squelette de plus sur le bitume de Los Angeles, tentant de calmer les vibrations constantes de ses doigts. Il avait eu si pour tout à l’heure. Tellement qu’il avait cru y passer. Mais non. S’il y avait une attention à son égard de là-haut, il serait peut-être sous sa bonne étoile. Était-ce un supplice de mourir ainsi ? Ou plutôt, était-ce un martyr de vivre avec ça ? Sa peau sentait l’odeur des savons de l’hôtel, presque médical par leur fausse douceur médicalisée. C’était pour plaire à tout le monde. Mais personne n’aimait. Il retint un sanglot. Son corps était faible mais pas son esprit. Il ne voulait pas pleurer. Il ne voulait être telle une sainte, priant les cieux d’achever la violence de ce monde. Douceur bleuet sur les poignets, boucles d’oreilles azure, regard charbon. Les genoux contre le torse, les talons sur le rebord du trottoir, il observait alors sa solitude à cette heure de la nuit. Il ne savait pas, d’ailleurs, s’il était minuit ou non.

L’air se déforma. Il tourna la tête, observant une silhouette, que la pénombre et la fatigue empêchèrent de reconnaître. Ami ou agresseur ? Inconnu ? Il ne pourrait protéger son butin, même s’il mordait et sortait les crocs, montrant sa propre rage dans un élan de courage et de ras-le-bol. Pourtant, il ne bougea pas. Et ses yeux s'accommodèrent. Il ne put même pas sourire, ne faisant qu’un signe de tête cordiale, avant de se retourner vers le vide. Il devait avoir l’air d’un mort, zombie sur le béton, enfant des rues, recraché par l’une de ses bouches pour l’abandonner encore un instant, avant de le digérer un peu plus la prochaine fois. Sa voix n’existait plus. S’il tentait de lui parler peut-être fonderait-il en un sac de tristesse et de désespoir, épuisé de ne plus avoir la main prise sur son corps. Il n’avait pas besoin de bras forts, d’esprit intelligent, d’argent sur le compte en banque. Mais de deux yeux tendres et d’une main qui l’aiderait toujours à se relever, même lorsque tout le poids du monde le mettait à terre. Il ne pouvait pas dire bonsoir à Zéphyr, mais il apprécia le coup de vent qui ébouriffa ses cheveux, entraînant au loin les souvenirs de la nuit.
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Zéphyr Ucello
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https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t9264-on-ne-peut-pas-inviter-le-vent-mais-on-doit-laisser-la-fenetre-ouverte-zephyr
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• âge : 33
• pronom : Il
• côté ♥ : Perdu entre un coeur auquel il se sait déjà attaché et un coeur qui va lui falloir apprivoiser.
• orientation : Il aime les hommes comme les femmes, l'essentiel c'est le plaisir éprouvé et donné. Bi sexuel assumé.
• occupation : Strett artist mais pour vivre obligé de faire plein de petits boulots
• quartier : Pas de domicile fixe, dort à la belle étoile quand le temps le permet. Ne supportant pas d'être enfermé.
• avatar : Ho-seok Lee (Wonho)
• crédits : thepsthings (avatar) vmicorum. (sign)
• messages : 329
• date de naissance : 15/12/1990
Zéphyr Ucello
blue ((zéphyr))
Mer 24 Nov - 11:21
ft Eddy
quand tout s'effondre, surtout ton monde.
Bombes en main.
Tu passes ta rage contre ce mur innocent.
Tu déposes ta colère. Celle contenue ces derniers jours.

Sur ton visage encore apparentes les marques de la bagarre. Celle ou ton corps malmené aurait pu rester sur la butine et jamais ne s'en relever. Et cela augmente ta rage, parce que c'est à LUI que tu dois d'être en vie aujourd'hui. Sur le coup tu as vu un sauveur. Même quand il t'a donné les premiers soins en respectant tes demandes. Mais après .. Après tout est parti en vrille quand ton Iago est arrivé. Quand tu as compris que celui qui t'avait sauvé été le détenteur de l'autre parti du cœur de ton amant. Et l'envie de mourir sur l'instant a couru dans tes veines comme un poison apaisant.
Et il y a eu ces jours.
Ces jours ou tu es resté à l'appartement. Regardant leur vie à deux. Alors que vous étiez trois et si ton Iago n'a jamais fait de faux pas, te protégeant de tes propres démons. Ton regard c'est fait souvent sombre sous les émotions que pour LUI tu as ressenti. Alessandro. Il n'était qu'un prénom avant et à présent il a un visage. Et surtout il est à L.A. Et la rage se fait plus vorace et tes traits sur le mur innocent plus dur.
Adieu la douceur de tes dessins.
Il n'y a que de la place pour la complexité de tout ce que tu ressens. Balayé comme une simple feuille tu subis la tempête que ton cœur déclenche. Toi le vent tu es bousculé par ce que tu ne veux pas avouer à ton Iago. Ce qui s'écrit avec force dans ton palpitant et que l'arrivé de Alessandro a mis à nu sans que tu t'y attendes.
Et tu fais quoi de tout ça à présent ?
A présent qu'il est là.

Car tu as vu l'amour entre les deux. Tu ne peux nier ce fait. Cette vérité douloureuse. Iago l'aime autant qu'il t'aime. Et l'autre a eu le courage de tout quitter pour le rejoindre. Il a eu le courage de dire à haute voix ce que son cœur renfermait. Alors que toi l'âme éprise de liberté n'ose même pas souffler à son oreille le chant qui tambourine ton cœur sans ménagement depuis ce jour funeste.
Bombes en main.
Tu passes ta rage contre ce mur innocent.
Tu déposes ta colère. Celle contenue depuis trop longtemps.


Mais les bombes ne sont pas éternelles.
Et une fois vides, tu te retrouves comme un idiot face au mur coloré. Barbouillage qui ressemble à ce que tu éprouves. Folie des sentiments réprimés. Par peur de perdre ce que tu as de plus cher. Ton Iago. Pourtant tu le sais qu'il saura se partager entre LUI et toi. Tu le sais parce que son cœur est pur et qu'il a toujours dit la vérité. Mais elle te fait flipper cette vérité. Et Alessandro dans tout ça. Toi. Toi tu ne l'aimes pas.
Pourrais tu l'aimer ?
Même qu'un peu ? Un jour ?

Alors tu remballes ton matériel, te vengeant sur les graviers qui se trouvent à ta porté, à coup de pieds tu les envoies valser.
« Fais chier. »
La nuit est sombre. Le ciel à peine étoilé. Et même si le fond de l'air est frais. Toi tu n'as pas froid. Tu as rarement froid. Alors avec ton blouson sous le bras, ton sac à dos sur les épaules, tu quittes cet endroit marqué de tes états d'âme. Tu soupires, frustrer de ne plus avoir de couleur pour mettre un peu de douceur dans cet enfer que tu as créé. Un peu de douceur pour ton Iago. Et tu avances comme si tu portais sur tes épaules le poids du monde. Tu avances. Tu n'as pas envie de rentrer dans cet endroit qui te sert de maison, de refuge quand tu es fatigué. Et pas question d'aller à l'appartement où ils sont tous les deux. Même si comme le dit ton Iago c'est aussi chez toi.
Et cette pensée donne naissance à une larme.
Que d'un revers de main tu tues sans remord.


Et tu avances, dépité et blasé.
Fatigué aussi.

Tu avances dans la pénombre. Ton ombre comme amie silencieuse. Quand tu vois un peu plus loin une masse. Elle se confond avec les ombres. Mais elle semble vivante. Même si tu n'es sûr de rien. Tu hésites et puis tu accélères le pas. Et plus tu avances et plus la masse sombre prend forme humaine. Et plus cette forme humaine trouve un visage. Et si la rage t'habitait déjà, elle se fait plus violente quand tu reconnais Eddy. Et tu te penches posant un regard doux sur lui. Parce que de le voir tu en as oublié ta colère. Ta main vient embrouiller tendrement sa tignasse.
« Eddy je suis là .. ça va aller maintenant. »
Tu poses dans un geste délicat ton blouson sur ses épaules courbées. Tu ne lui en veux pas de son silence. Vu son état tu le comprends. Et tu te prends à ressentir de la haine .
Pour ceux qui ont fait couler son maquillage.
Pour ceux qui l'ont mis dans cet état.

Toi qui a été une victime de la connerie et de la violence humaine il y a quelques jours à peine. D'ailleurs en te penchant tu sens encore ces douleurs causées dans tout ton corps. Tes blessures ne sont pas tout à fait guérir et tu le sais. Mais tu as choisi d'accepter de les laisser te faire souffrir pour ne pas oublier.
Mais ce n'est pas le moment de penser à toi.
Eddy est mal en point. Alors doucement tu passes ta main sur son visage. Effaçant un peu les traits du maquillage qui a coulé. Avant de chercher dans tes poches de quoi l'essuyer mieux, ce que tu fais.
« Est ce que tu te sens de te relever ? Un geste de la tête suffira si tu n'arrives pas à parler. »
Parce que tu sais que la voix peut être coupée dans ces moments de perdition. Dans ces moments de détresse. Et tu as juste besoin d'un oui de la tête pour l'aider s'il l'accepte.
S'il est prêt.

vmicorum.
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Eddy Snow
Eddy Snow
as cold as the ice
Eddy Snow
• âge : 26
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
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• date de naissance : 25/12/1997
Eddy Snow
blue ((zéphyr))
Lun 29 Nov - 15:12
dive in the blue
Il a perdu sa voix. Comme la sirène si célèbre, elle fut échangée contre des jambes et un corps d’humain. Le rêve se transformant en cauchemar lorsqu’elle découvrit que chaque pas la fera souffrir jusqu’à sa mort. Une longue et lente descente en enfer, qui ne s’arrêtera qu’au relâchement du dernier souffle. Ses cordes vocales ne produirent aucun son, même lorsque la chaleur se déposa sur ses épaules, odeur de peinture sur le col qui lui rappela qu’il y avait un monde extérieur. La nuit était le terrain vague des coureurs d’étoiles, ceux qui vrillent et chavirent, fond ce que les yeux du soleil ne peuvent pas supporter, dans les pénombres offertes par le vide. Cette main sur son visage, comme une caresse, qui le soigne et lui retire de la crasse. Il a honte. Honte que Zéphyr le trouve ainsi, si fébrile, alors qu’il fait partie des démons et diables qui parcourent les rues en guerres des quartiers mal famés de la ville des anges. Et lorsque l’on traîne ici, la moindre trace de peur revient à signer pour une corde au cou.

Doucement, il hoche la tête. Ce n’était que pas honneur qu’il tenta de le faire tout seul. Mais ses genoux, comme vissés, l'empêchèrent d’atteindre la position verticale. Alors, de ses yeux emplis d’alarmes, il s’aida des muscles de Zéphyrs pour se redresser. Emmitouflé dans le blouson, l’une de ses mains retenait le pan pour éviter qu’il ne dérive de ses épaules. Les mots ne lui venaient pas. Il n’arrivait pas à dire ce qu’il voulait, alors qu’il se tenait à côté de son ami. Aucune barrière ne l’empêchait d’exprimer cette peur, celle qui l’avait retourné et détruite, sortant de son corps organes et courage, pour l'humilier, avant de les remettre en les entassant, comme s’il n’était qu’un vulgaire jouet. Combien de femmes et d’hommes avaient subi ces mêmes atrocités, dans le but de survivre à un rêve trop grand pour eux ? Alors, sans un mot, il posa son front contre l’épaule si accueillante de l’autre homme, larmes de cristales s’échouant en diamants sur le vêtement. Les tremblements reprirent et cette fois, ce fut son corps entier qu’il pressa contre le sien, voulant une chaleur qui n’était pas une main sauvage, marquant sa peau comme on le ferait sur un animal. Il en demandait sans doute trop.

Trop. Comme ses jambes qui fléchirent, chevilles en première position, ne pouvant même pas le retenir alors qu’il sombrait. Des mots lui revinrent à l’esprit, alors qu’il n’arrivait tout simplement pas à stopper l’hémorragie de ses yeux. « Je ne suis pas en position de juger. Vous êtes humain. » Humain ? Oui, humain, lorsque ses larmes coulaient, sans retenue. Pendant si longtemps, il avait cru être invincible, que rien ne pouvait l’atteindre, tant qu’il restait loin de la réalité. Seulement, du bout des doigts, il avait goûté au miel de la tendresse, de ce qui se rapproche le plus à de la vraie affection, d’un homme qui le regardait comme s’il était fabuleux, qu’il valait autant que tout l’or du monde, dans son simple sourire. Ici et maintenant, il n’était qu’un enfant, se séchant à la paume de ses mains, les joues couvertes d’éclaboussures de ses propres erreurs. Ses yeux emplis de perles s’ouvrirent sur le vent, espérant qu’il les séche pour lui, lorsque ses mains n’étaient pas en état de le faire. Puis enfin, revenue d’entre les morts, tremblante et chevrotante, étranglée de sanglots, sa voix.

« Zé-Zéphyr… J’ai eu… te-tellement peur… Je… Ça ne m’est jamais arrivé et… et j’étais perdu. Je-Je ne savais pas quoi faire. T-Tout… Il continuait et je… Je voulais pas mais… Il... Il… »

Avoir découvert l’affection l’avait rendu perméable à son malheur, à la violence qu’il subissait au quotidien. Il n’était plus l’enchanteur fallacieux, celui qui se mordait la lèvre inférieure en sifflant avec audace le travail de Zéphyr sur les murs. Il n’était plus l’inquisiteur, qui répondait agressivement à toute forme d’autorité, comme si on voulait le coffrer. Son cœur avait dégelé progressivement, libérant le réel Eddy, le jeune garçon aux allures douces et au regard toujours posé, qui trouvait de la beauté par la moindre apostrophe. Eddy, de son armure d’une identité qui n’était pas la sienne, retrouvant la mélancolie de ses gestes, celle de sa musique. A pleurer dans les bras d’un vagabond qui a cœur aussi gros que cela soit possible par ici. N’y avait-il pas pire injustice, que de devoir sécher les larmes d’un autre alors qu’on se noie déjà dans sa souffrance ?
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Zéphyr Ucello
Zéphyr Ucello
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Zéphyr Ucello
blue ((zéphyr))
Mar 7 Déc - 10:36
ft Eddy
quand tout s'effondre, surtout ton monde.
Le silence pour réponse.
Silence qui te serre le cœur.

Tu te doutes vu l'état de Eddy qu'il y a eu un dérapage. Que des malotrus ont blessé son corps et que cette noirceur a rejailli sur son âme. Fragile papillon qui vole parfois trop prêt de la lumière. Tu sais mieux que personne combien l'enfer peut frapper à la porte des laissés pour compte comme vous. Et encore toi tu as Iago.
Une ancre dans ton océan de tempête.
Une étoile dans ta nuit noire.  
Un havre de paix pour te poser quand tous tes repères explosent.

Mais Eddy tu as remarqué que c'est plus la solitude qui lui sert de compagne qu'une main secourable. Alors toi tu lui donnes ce que tu peux lui offrir. Ce n'est peut être pas grand chose. Cela n'empêchera pas la terre de tourner et la détresse de le noyer. Mais au moins tes gestes et tes mots sont sincères. Vrais. Il n'y a pas de piège quand ton blouson tâché de peinture recouvre ses épaules. Pas de prix à payer quand tu l'aides à se relever. C'est juste ton cœur qui parle. Et ton cœur il est grand dans ces moments là. Bien sur il a pris des bûches, des coups, mais il résister aux épreuves.
Et tes bras se font soutien.
Ton blouson source de chaleur.


Tu deviens le protecteur, acceptant d'accueillir ses maux pour qu'il se sente un peu mieux. Sachant qu'il faut toujours du temps pour panser les plaies. Sachant que certaines restent ouvertes à jamais. La rue c'est l'enfer. Et pour ces pauvres âmes égarées comme vous, la vie peut aussi le devenir. Combien de fois tu t'es dis que le repos tu ne le trouverais que dans la mort. Et une nouvelle fois tes pensées vont vers ton Iago conscient que sans lui, tu ne serais qu'un déchet. Voir qu'une ombre abandonnée dans une rue sombre. Même si maintenant tout est devenu plus compliqué.
Enfin pour toi.
Car à présent vous êtes trois. Et que ce chiffre déséquilibre la seule stabilité de ta vie de pauvre courant d'air. Mais tu n'es pas là pour que ton esprit pense et repense à cette réalité. A ta réalité. Là ta priorité c'est Eddy. Et une fois relever, ce qu'il fait avec peine, son corps le trahissant. Et découvrant un peu plus la largeur de l'impact de cette soirée. Tu le récupères contre toi, augmentant la puissance de ton soutien.
Tes bras se font étaux.
Et ton corps rempart.

Tu lui montres au travers de tes gestes qu'il peut compter sur toi. Que tu ne le lâcheras pas. Que même si sa nuit a été violence, à présent il n'aura droit qu'à de la douceur. Celle que tu distilles dans ton regard, celle qui s'éparpille dans tes mains qui se font coupes pour réceptionner toute sa misère, sa tristesse. Et le silence vous enveloppe encore. Alors que tes pupilles se déposent dans les siennes l'assurance sans faille de ta présence. Tu lui laisses le temps.
Le temps de sécher ses larmes.
Le temps d'apaiser ses peurs.
Le temps de se dire qu'il peut flancher s'il le désire.
Tu seras là quoi qu'il arrive.


Et sa voix fait écho au silence imposé par la situation. Tu l'écoutes, te retenant de serrer les poings. Te retenant de faire passer dans tes yeux la colère qui se déverse dans tout ton être. Comment ont-ils osé  le malmener ? Et ça te fout en l'air de voir combien il est facile de vous abattre. Vous les seuls au monde. Tu en as été victime de cette sauvagerie il y a quelques temps. Pour un peu de fric ils t'auraient laissé mort. La chance t'avait souri ce soir là. Même si depuis ton âme et ton cœur sont en vrac. Cherchant des réponses là où il y en a pas. Pour accepter Alessandro tu sais que tu devrais rester chez Iago. Pour les voir vivre tous les deux et te lier sachant que tu ne seras pas rejeter par ton amant.
Mais voilà c'est au dessus de tes forces pour le moment.
Alors tu erres.
Et ce soir tu ne erreras pas seul.

« Chut chut c'est fini Eddy. »
Et avec tendresse tu caresses ses cheveux. Tu laisses même tes lèvres se poser sur son front. Comme un grand frère le ferait pour apaiser son petit frère après un cauchemar. Tu le serres un peu plus contre toi.
« Je vais m'occuper de toi. »
Si tu les trouves tu les butes.
« Tout va aller maintenant ne parle plus de ça. »
Même si tu sais qu'oublier sera compliqué et que la peur va se faire plus présente.
« Je vais t'emmener à mon repère. J'ai de quoi te soigner. Tu pourras t'y reposer en toute tranquillité. Personne ne viendra t'y chercher. »
Et tu le serres un peu plus Faisant preuve de tendresse et de douceur. Ton cœur est écorché de voir à quoi il est réduit.
« Est ce que ça va aller pour marcher ? Dis moi si tu as besoin de pause. Et j'ai de l'eau dans mon sac si tu en veux. »
Et tu te cales sur le rythme des pas de Eddy. Chaque nouveau vous rapproche de ce lieu ou tu te sens en sécurité. De ce lieu ou tu vas mettre ton ami en sécurité. Au moins pour le reste de la nuit. Pour demain peut être. Car tu sais que la vie vous rattrape toujours. Et qu'elle se montre rarement clémente avec les gosses comme vous.
« Tu saurais le reconnaître ? Parce que si tu me le montres je lui passerais l'envie de s'en prendre à toi. »
Tu n'as pas oublié les visages de ceux qui t'ont frappé la dernière fois, volant ton argent et ton téléphone. Tu ne les as pas encore revu, mais tu ne leurs feras pas de cadeaux. Alors ajouter à ta liste quelques visages de plus ce n'est pas ce qui te fait flipper.
Tes poings tu sais t'en servir.
Et tant pis s'ils se brisent.
Il y a des causes qui en valent la peine.
Eddy en vaut la peine.


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Eddy Snow
Eddy Snow
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Eddy Snow
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• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
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Eddy Snow
blue ((zéphyr))
Lun 27 Déc - 0:25
dive in the blue
Était-ce réellement terminé ? Peut-être déformait-il ces mots, voulant bien plus qu’ils ne pouvaient donner. Que tout soit fini, comme un doux rêve, un tranquille mensonge, une belle mort. Ce n’était que la fragile vie qui avait besoin de lui qui le retenait de tout lâcher. Pourquoi ? Pourquoi devait-il toujours faire partie de ceux qui souffrent ? Son histoire n’était que pure malheur, enfermée dans une bouteille, telle la larme du dernier homme heureux. Eddy avait vu et vécu. N’était-il pas temps pour cette misérable vie d’en voir la fin ? L’échappatoire était la porte facile. Seulement… Oui, seulement, il avait une habitude de ne jamais prendre le chemin tranquille. Encore une fois, s’il partait maintenant, tout n’aurait été que vain. Quelle horreur de se dire qu’on a gâché autant d’oxygène pour ne pas donner un point final à tout cela. Lui aussi méritait qu’une plume signe son dernier souffle. Pourtant, si son esprit était détermination, son corps ne suivait plus. Ce soir, il ne pouvait plus supporter ce monde. Alors il se reposait sur le torse d’un autre. Shinji était retourné au Japon, Miles en Corée. Seul Alan, peut-être, pouvait, encore une fois, prouver qu’il n’était pas un humain comme les autres en le couvrant de sa gentillesse parfois déroutante. Mais pourquoi serait-il ici ? Eddy n’était qu’un autre de ces prostitués. Son visage était plus attirant que les autres, sans doute. Mais il ne fallait jamais trop rêver du prince charmant lorsque l’on ressemble au fantôme de la lune.

Ses yeux noyés de larmes qui ne coulaient pas, il regarda Zéphyr, tentant de se déplacer sans trébucher. Déjà, la fermeté de ses bras le retenant lui manquait. Pouvait-il seulement en profiter un peu plus longtemps ? Il ne voulait qu’une étreinte douce, une tendresse pour lui rappeler qu’il n’y avait pas que des monstres grouillant sur terre. C’est si long. Il aimerait aller plus vite, mais s’il le fait, Eddy n’était pas sûr que ses genoux tiennent le coup. Impossible de savoir s’il n’avait rien de cassé également. La douleur était générale, pulsant sous sa peau, enflammant jusqu’à ses organes. Il vit flou l’espace de quelques instants, arrêtant la progression alors que l’envie de vider son estomac déjà serré de rien le prit. Il inspira, contrôlant l’étourdissement, pour ne pas redevenir une poupée de chiffon. Il était plus fort que tout cela. Ou, le danger soit-il, c’est ce qu’il pensait. Pour tenir le coup, il fallait se convaincre de n’importe quoi. S’il se serrait un peu plus dans la veste de Zéphyr, plus rien ne pourra l’atteindre. Alors, c’est ce qu’il fit, s’entourant des lourds tissus pour se protéger d’un mal universel qui ne résidait qu’en lui-même. Sa voix rauque lui arrachait des brides d’énergie qu’il brûlait également dans le parcours. Tout semblait si difficile. Tout semblait lui dire qu’il ne lui manquait qu’une petite main dans le dos pour tout laisser derrière soi et profiter de l’éternité. Mais voilà, Eddy Snow n’abandonne pas.

« Peut-être, parvint-il à dire. Il… Il avait des yeux gris et… sur son cou un tatouage de carte de jeu. (Ses sourcils se froncèrent légèrement. La brutalité remontait mais il ne se concentra pas sur les cris.) Il devait avoir… trente… trente ans. Un peu plus… Et… Un accent. Mais je… »

Trou noir. Il ne pouvait l’identifier. Alors qu’il n’avait pu fuir la réalité, ne pouvant s’échapper autant physiquement que psychologiquement, offrant le désespoir que l’autre cherchait, le voilà impossible à ressortir les souvenirs. Ce trois de trèfle flottait pourtant devant ses pupilles, teintant amèrement le chemin. Il aurait dû mourir ce soir, c’était un fait. Alors pourquoi était-il toujours debout, à mi-distance d’un havre de paix ? Et si son jeu n’était pas terminé ? Et si ce n’était que le début ? La frayeur paralysa soudainement tous ses muscles, faisant plier ses os. S'agrippant de nouveau à Zéphyr pour ne pas rencontrer le bitume, il jeta des regards paniqués autour d’eux, questionnant jusqu’à la solitude elle-même, sûr et certain qu’il ne pourra plus jamais être en sécurité. Tout le monde le savait : les putes meurent jeunes. Si ce soir aurait dû être sa fin, alors par quelle magie n’était-il pas déjà mort ? Il allait le retrouver… Impossible qu’il le laisse s’échapper ainsi. Eddy avait ses empreintes sur lui, mais c’était également l’inverse. La panique irraisonnée le poussa à de nouveau chercher forteresse contre Zéphyr. Tout tremblait comme un enfant nu dans la neige, attendant le dernier coup de couteau. Il lui en faisait sans doute trop subir. Mais impossible de ne pas imaginer le pire, surtout lorsqu’on a goûté à l’horreur. S’il avait le recul, il se rendrait compte qu’il ne risquait rien, que son cerveau avait monté l’idée que tout cela était encore plus horrible encore, pour appuyer, encore et toujours, sur la blessure déjà infectée.

« Me-Me lâche pas… S-S’il te plait… S’il te plait… S’il-S’il me t-trouve, je suis-uis mort… »
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Zéphyr Ucello
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• âge : 33
• pronom : Il
• côté ♥ : Perdu entre un coeur auquel il se sait déjà attaché et un coeur qui va lui falloir apprivoiser.
• orientation : Il aime les hommes comme les femmes, l'essentiel c'est le plaisir éprouvé et donné. Bi sexuel assumé.
• occupation : Strett artist mais pour vivre obligé de faire plein de petits boulots
• quartier : Pas de domicile fixe, dort à la belle étoile quand le temps le permet. Ne supportant pas d'être enfermé.
• avatar : Ho-seok Lee (Wonho)
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Zéphyr Ucello
blue ((zéphyr))
Dim 9 Jan - 7:37
ft Eddy
quand tout s'effondre, surtout ton monde.
Rassurer encore.
Rassurer pour ne pas voir Eddy couler.

Effacer ou du moins essayer, la douleur et la peur inscrites dans ses traits.
Tu sais combien la vie peut être chienne. Combien elle aime mettre à mal ceux qui pourtant demande peu. Voir rien. Tu sais tous les combats qu'il faut mener pour rester debout. Pour se relever quand on est tombé. Tout ne tient qu'à un fil parfois. Et il plus fragile que fort ce fil quand on est des gosses comme Eddy et toi.
Des malmenés de l'existence.
Des mal aimés de naissance.

Le chemin est dur et complexe, et les mains tendues sont rares parce qu'en retour la plus part du temps vous montrez la rage plutôt que l'amour. Parce que l'amour ça fait mal, ça arrache le palpitant. Pourtant il y a par moment une belle histoire, une histoire qui rend le chemin plus doux et qui donne envie de se battre même pour un bout d'asile pourri. Tu le sais parce que toi tu as ton Iago dans ta vie. Et même si parfois tu fuis, tu t'envoles, courant d'air libre que tu es. Tu sais que toujours sa fenêtre te sera ouverte et qu'entrer ne te sera jamais refusé. Alors tu espères à des jours meilleurs. A cette vie que l'on voit s'étaler dans les jolis livres, sur les affiches, dans les pubs. Et Eddy il y a droit aussi, à ce coin de paradis, aussi infime soit-il. Il n'a pas que droit aux coups, aux brimades, à la haine que les autres déversent sur sa pauvre carcasse. Et ce soir tu veux être sa terre d'asile, son havre de paix, son oasis.
Ce soir tu veux faire de son mirage, une réalité.
Et puis tu trouves injuste qu'on s’acharne sur lui. Si les gens le regardaient vraiment, il ne verrait que de la douceur dans ses pupilles. Un brin d'espoir quand l'occasion se présente avant que souvent on lui fasse perdre. Mais Eddy il en vaut le coup. Il vaut toute ta colère contre ceux qui ont osé. Contre celui qui a osé. Et tu pourrais démonter des montagnes juste pour venger cet outrage pas mérité.
Mais avant …

Avant tu dois le réchauffer, le réconforter, le soigner. Lui montrer qu'il est important pour toi. Et certainement quelque part pour un autre. Un qui saura prendre sa main pour ne plus la lâcher. Un qui lui montrera que la vie vaut vraiment la peine. Qu'un souffle peut faire naître des merveilles. Alors les multiplier à l'infini c'est créer un paradis. Tu l'entoures de ta tendresse, de celle que tu déverses avec peu de personne. Et ça tu fais du bien, parce que toi aussi tu es bousillé en dedans. Depuis que tu as le visage de l'autre. De celui qui est aussi dans le cœur de ton Iago. Depuis que tu as vu leur amour celui que tu partages. L'équation était imparfaite depuis longtemps entre ton amant et toi, mais à présent elle s'était inscrite avec plus de force sur le tableau de ta vie.
Et c'est dur à avaler.
Et il devient dur d'avancer.

Mais tu le dois, car fuir ne serait pas la solution. Vivre loin de ton Iago tu en crèverais. Mais vivre à ses côtés, sachant Alessandro là reste très compliqué. Il te faut du temps. Du temps pour accepter ce que tu avais déjà accepté sans connaître cet autre. Mais tu oublies tes petites peines pour te concentrer sur Eddy. Tu l'entoures de ton blouson pour réchauffer son être abîmé. Tu l'enroules dans ta tendresse, celle sans limite pour ceux qui comptent. Tu le tiens pour qu'il ne coule plus. Tu le soulèves pour qu'il ne tombe plus. Tout en essayant d'en apprendre plus sur cette soirée. Sur ceux ou celui qui a osé.
Comment peut-on user de temps de violence ?
Et le corps d'Eddy collé contre le tien, vous avancez. Tu l'amènes à l'abri. Ce ne sera pas le grand luxe, mais il sera au chaud et surtout loin des chacals qui ne feraient que le malmener d'avantage. Tu renforces ton soutien quand il te décrit celui qui lui a fait du mal. Tu serres les dents notant tous les détails, prêt à écumer toutes les rues de la ville pour trouver ce salop aux yeux gris et au tatouage de carte de jeu dans le cou.
« Ne force pas. C'est déjà un bon début. Peut être que d'autres souvenirs viendront plus tard. »
Dans des cauchemars. Tu sais que ça arrive parce que tu l'a vécu. La rue n'est pas facile et elle ne fait pas de cadeau. Chacun marque son territoire et pas mal le marque sur les corps. Les coups pleuvent, souvent. Trop souvent. Tu as fini par devenir fort, mais tu en as pris. Et tu as appris à voir les visages bien après l'avalanche des coups. Quand la nuit se fait noire. Et le silence étourdissant. Ils viennent dans tes songes te hanter. Délivrant des détails te permettant de les identifier. Tu sais que pour Eddy c'est certainement ce qui va lui arriver.
Ce qui fera naître sa peur.
Mais aussi lui donnera la force pour lutter.

Tu le sens plus tremblant. Plus paniqué. Eddy réalise que cette nuit aurait pu être la dernière. Tu as vécu cette horrible sensation il y a peu de temps. Sans Alessandro tu sais que tu ne respirerais plus. Et tu sens tout son désarroi dans ses mots alors qu'il s'agrippe à toi comme à une bouée de sauvetage. Tu resserres l'étreinte et le regard avec douceur.
« Je ne te lâcherais pas Eddy. Jamais. »
Serment sincère. Mieux qu'un juré craché. Tu t'arrêtes et tu lui fais face, entourant sa taille de tes bras pour qu'il ne chute pas. Tu le regardes mettant tout ton courage dans tes pupilles pour lui en donner un peu. Pour lui donner tout si il en a besoin.
« Il ne te trouvera pas. Je t'en fais la promesse. » Je le tuerais avant.
Mais tu évites de prononcer ces derniers mots.
« Tu vas rester le temps qu'il faut dans mon repère. Personne ne le connaît à part Iago. Mais il ne dira rien. »
Et puis pas sûr qu'il y vienne en ayant Alessandro chez lui. Il a de quoi s'occuper. Tu passeras peut être au second plan, cette idée te fait mal. Et tu sais aussi que c'est idiot de penser ainsi. Mais tu ne peux t'en empêcher, vorace jalousie qui te terrasse pire que des coups portés sur ta silhouette.
« Et je vais t'apprendre à riposter. Tu dois savoir te servir de tes poings et ne pas avoir peur de t'en servir au besoin. »
Tu n'es pas un violent, tu évites plutôt les bagarres que tu ne les cherches. Mais parfois tu uses de violence quand ta peau se retrouve en danger. Les coups ont peut savoir les encaisser en sachant les rendre.
« Aller encore un petit effort et tu pourras te poser. »
Tu sais que tu lui demandes beaucoup mais vous ne pouvez rester là. Pas alors qu'Eddy est si fragile. Alors tu le soutiens un peu plus, en faisant attention de ne pas éveiller des douleurs et vous reprenez la marche.
Chaque pas.
Et un pas vers ton coin de liberté et de paix.


vmicorum.
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Eddy Snow
Eddy Snow
as cold as the ice
Eddy Snow
• âge : 26
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
• avatar : Lee Taeyong
• crédits : chaoticrow (ava), hanatsuki (crackship), solosands (signa), doom days (icons)
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• date de naissance : 25/12/1997
Eddy Snow
blue ((zéphyr))
Jeu 13 Jan - 17:29
dive in the blue
Il est étrange de se dire que les cauchemars restent toujours en tête. Un rêve peut s’éluder si rapidement, alors que la peur ressentie lorsque l’horreur se présente et fait la révérence reste graver. Oublier cette soirée semble aussi illusoire que de se souvenir du plus beau des songes. Eddy comprend les mots de Zéphyr, sait qu’au plus profond de lui, ce n’est pas terminé. Impossible qu’il n’ai pas vu autre chose, qu’il n'ait pas photographié le visage de celui qui a failli lui ôter la vie. La vie… Sa vie. Celle à laquelle il tient plus que tout, alors que tout semble s’effondrer autour de lui. Elle n’a jamais été agréable, toujours plus difficile à supporter, lui rappelant sans cesse que son corps, cette enveloppe de chair avec un prénom, n’est pas à lui. S’il sait qui il est, il devient de plus en plus compliqué de ne pas devenir le fantôme que les autres ont toujours fait de lui. Déjà, enfant, il n’était que le spectre des couloirs, mutisme, blanc de neige, les yeux empis des nuages de sa naissance sans parents. Toutes ses familles qui voulaient l’aider, jusqu’à celle qui essaya de faire sortir le démon de son corps. Avaient-ils seulement essayer de comprendre ?

Zéphyr comprenait. Aussi étrange que cela puisse paraître, deux gabarits totalement opposés, des parcours d’existence différents, se retrouvent collés l’un à l’autre, alors qu’Eddy ne peut même plus tenir sur ses pieds. Il se retient à lui, sentant aussi tendre que qu’une couverture, les bras qui l’entourent en retour. Sa voix dans son oreille lui fait se dénouer ses muscles, les tremblements se transformant à frissons à peine perceptible. Un sourire à l’évocation de ce prénom, cet homme, qui comptait tellement pour son chevalier de ce soir. Eddy savait, rien à son intonation, qu’il était plus pour Zéphyr que n’importe quel autre humain sur cette Terre. C’était presque à en être envieux, qu’il se dit que ces bras avaient quelqu’un qu’ils souhaitaient serrer. Un jour, peut-être, pourra-t-il demander une chose similaire, ressentir le plaisir si simple d’être accompagné de celui qui le voit lui. Hochant finalement, la tête, il se remet à marcher à côté de lui. Ils allaient tellement lentement, cela en était presque frustrant. Mais impossible pour lui de se détacher, ne serait-ce que pour reprendre son souffle, de celui qui, aujourd’hui, est son héros.

« Je… Je ne veux pas me battre… dit-il enfin. J’en ai marre… marre de me battre. »

Se battre pour se lever le matin, sortir de son lit, aller en cours, faire les beaux yeux pour les professeurs, jouer, répéter, encore et encore, jusqu’à ne plus sentir ses doigts. Puis la nuit, se changer, sortir, attendre avant de se faire rejoindre par quelqu’un, se laisser manipuler sous des doigts avides, se laver, rentrer, se coucher seul dans le silence. Avant que le cycle ne recommence, épuisant toujours plus son corps jusqu’au point de rupture. Il ne voulait pas avoir à se battre. Et pourtant, il se poussait, tous les jours, un peu plus. Certains diront qu’il a un mental d’acier. Eddy sait que chaque journée lui fait perdre une partie de sa personne. Aussi minuscule soit-elle, il finira vide, ne laissant qu’un squelette de peur et de confusion. Si seulement il pouvait aussi se rendre compte que chaque petite touche d’affection, d’attention, de tendresse, qui le touchait, recollait un morceau perdu. Et ainsi, même s’il était en train de dépérir sur un glacier, les allumettes fébriles qui lui tombaient du ciel le maintenaient en vie. Il attendait le soleil, pour chasser la tempête. Seulement, même accroché à quelqu’un, ce soleil se faisait attendre.

Finalement, malgré sa lenteur incroyable, qui le détruisait car se rendant compte à quel point il était affaibli, ils atteignirent la planque du coup de vent. Ce n’était pas tous les jours qu’il pouvait s’y introduire de cette manière. Mais il aurait préféré une autre atmosphère. Là, tout lui faisait mal, jusqu’au simple fait de s’asseoir. Avec attention, il tenta de faire un compte rendu des dégâts. En palpant ses côtés, ce fut presque une surprise de savoir que rien ne semblait abimer de ce côté-là. La joie fut pourtant de courte durée, en se rendant compte que ses poignets étaient gonflés, marqués et d’une couleur anormale. Il retira la veste de Zéphyr, frissonnant lorsque sa chaleur s’en alla avec. Une inspiration, il souleva son haut, révélant les marques sur ses hanches et le bas de son ventre. Des fleurs violettes prenant leur envol dans la neige. La poésie ne le consolait pas. Sans prévenir, un haut-le-cœur le saisit, l’obligeant à cacher de nouveau ses blessures. Le dos de la main contre sa bouche, il évita le regard de l’autre homme. Il avait honte, se sentant humilié d’avoir perdu ainsi. Les larmes contenues se dispersèrent sur ses cils, flottant au-dessus de ses pommettes avant de tomber, écrasantes.

« Ne regarde pas s’il te plait… Je suis immonde. »

Ce n’était que plus difficile de faire face à quelqu’un alors qu’il pleurait. Il détestait le faire, même en priver. C’était le propulser vers un souvenir enfoui, trop loin dans sa mémoire, qu’il refusait de revoir. Et alors que tout était calme autour de lui, qu’il était enfin en sécurité, tout retombait. La douleur reprit le dessus, suivie de la détresse et de la panique. Ses pensées s’emmêlèrent, rendant impossible de créer la moindre idée claire, dans un cohue de paroles qui se déversaient en torrent. Il ne devait pas se montrer ainsi face à quelqu’un, ni même accepter son aide, c’était totalement hors de propos. Eddy prenait une place qui n’était pas la sienne, il ne devait pas faire ça. Ce n’était pas bien, il dépassait les bornes. Comme tout ce qu’il lui avait été appris, il ne devait pas voler le moment, ce n'était pas le sien. Même s’il souffrait, les flèches dans son dos étaient toujours moins douloureuses que celles des autres. Son dos se courba, il cacha son visage monstrueux de ses larmes entre ses mains. Ce n’était pas une victime. Il l’avait cherché, c’était son métier. Il était responsable de cela. L’homme allait venir le chercher, le dénichant même dans l’endroit le plus caché. Et ainsi… Oh, ainsi… Que se passe-t-il après ? Personne ne connait la fin de l’histoire.
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Zéphyr Ucello
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• âge : 33
• pronom : Il
• côté ♥ : Perdu entre un coeur auquel il se sait déjà attaché et un coeur qui va lui falloir apprivoiser.
• orientation : Il aime les hommes comme les femmes, l'essentiel c'est le plaisir éprouvé et donné. Bi sexuel assumé.
• occupation : Strett artist mais pour vivre obligé de faire plein de petits boulots
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Zéphyr Ucello
blue ((zéphyr))
Jeu 27 Jan - 11:46
ft Eddy
quand tout s'effondre, surtout ton monde.
Les souvenirs souvent se retrouvent voilés.
Quand la violence vient caresser le corps et l'âme.
Quand l'insoutenable se fait vorace.
Et éloigne la lumière de l'existence, même pour quelques secondes.

Tu sais combien ce genre de sensation est vorace et tenace. Toi même tu en as fais l'expérience. Tu en portes encore les stigmates sur la peau. Et il y en a eu d'autres par le passé. Mais tu as appris à vivre avec, avec ces cauchemars récurant qui te hante comme des fantômes. Mais tu n'es pas là pour dire à Eddy que tu as vécu les mêmes expériences. Que tu as cru que ton souffle allait se stopper sous les coups portés. Tu es là pour le soutenir, le maintenir dans cette brèche ou tout semble si froid et si horrible. Tu es là pour l'aider à avancer. Pour le retenir si tu le sens tomber.
Et la rage s'égare dans tes yeux.
Alors que la tendresse pare tes mots.
Voyage entre deux sensations extrêmes.
Avec cette priorité en ligne de conduite.
Protéger Eddy du démon qui l'a blessé.
Des démons qui vont naître de cette peur ancrée.


Et vous avancez. Doucement comme deux âmes ébranlés, comme deux corps malmenés, même si le tien est ce soir bien plus solide de celui de l'ange que tu aides. L'amener dans ton refuge te semble la meilleure idée, là il pourra se reposer, tu pourras le rassurer et t'assurer de ses blessures. Ce n'est pas le grand luxe mais la sécurité tapisse les murs et éloigne les regards des curieux. Seul ton Iago en a les clés, même s'il n'y a pas de réelle porte. Mais tu sais que jamais il ne délivrera le secret de ce lieu. Et quand son prénom roule entre tes lèvres toute la tendresse éprouvée déborde dans ta voix.
L'amour aussi.
Celui que tu as du mal à avouer.
Celui qui a été bousculé.
Par cette nouvelle arrivée.
Même si l'évidence de cette relation n'a jamais été cachée.

Et vous restez là l'un contre l'autre aimanté, forgeant une nouvelle force.
« Parfois il le faut Eddy. Moi non plus je n'aime pas me battre. Mais si je ne l'avais pas fais et bien il ne resterait plus rien de moi. Et je comprends ce sentiment d'en avoir marre de lutter. Il se renforce quand on traverse ce genre de situation mais tu ne dois pas baisser les bras d'accord. »
Tu le regardes avec douceur.
« Tu me le promets. Et tu sais que je serais là si besoin. »
Même si ce soir tu n'es là qu'après la bataille, Là pour ramasser les miettes et faire de ton mieux pour recoller les morceaux, même s'il restera des failles car de ces blessures là on ne se remet pas totalement.

Et au bout de quelques efforts vous arrivez à ton repère. Tu laisses Eddy se poser sur le matelas, arrangeant au mieux l'espace pour que sa nouvelle position n'éveille pas d'autres douleurs. Même si tu sais que ce sera difficile. Et que certains mouvements vont devenir des décharges électriques le temps qu'il trouve une position confortable. Tu le surveilles sans le fixer, ne voulant pas le mettre mal à l'aise. Voulant juste l'entourer de ta présence, d'une main tendue s'il bascule en découvrant son corps marqué de galaxies bleus et violettes. De ces galaxies qui ne font pas voyager dans les étoiles mais qui viennent rendre la réalité plus rude. Et les marques se dévoilent avec pudeur avant de se cacher à nouveau sous le tissu.
Pudeur qui se trace dans le regard.
Pudeur qui se dessine dans les réactions.

« Arrête de dire des conneries d'accord. Tu n'as pas à avoir honte. Et j'ai de quoi soigner tout ça. »
Alessandro avait fait en sorte que tu es de quoi même une fois parti de l'appart de ton Iago de finir de te soigner. Il a même prévu de l'avance au cas où. Il a été prévenant malgré la distance que tu as mis entre vous à cause de cette jalousie ressentie.
« Bouge pas je sors tout et je m'occupe de toi. Faut pas laisser tes blessures sans soin. »
Et tu t'éloignes un peu pour récupérer le sac qui contient toute une pharmacie. Désinfectant, compresses, cicatrisant, pommade pour les coups, tu as même des cachets pour la douleur. Tu poses le sachet sur le matelas et tu t'assois à côté de Eddy.
« Aller montres moi. »
Un sourire d'encouragement se dessine sur tes lèvres. Tu attrapes les cachets et tu lui tends la boite ainsi qu'une bouteille d'eau.
« Prends en un cela va te soulager. »
Puis tu attends qu'il relève son haut pour pouvoir le soigner.
« Promis je vais y aller doucement. »
Tu sais combien le moindre frôlement peut être douloureux dans un cas pareil. Alors tu vas faire que tes doigts ne soient qu'une plume pour ne pas l'abîmer un peu plus.

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Eddy Snow
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• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
• avatar : Lee Taeyong
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Eddy Snow
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Dim 6 Fév - 13:50
dive in the blue
Pour se battre, il aurait dû commencer il y a longtemps. Il aurait dû se battre avec l’enfant qui avait cassé son premier violon par jalousie. Il aurait dû se battre avec le père de cette famille d'accueil religieuse qui voulait faire sortir la mal de son corps. Il aurait dû se battre avec son premier petit-copain lorsqu’il l’a touché sous les draps sans son consentement. Il aurait dû. Mais il ne l’a pas fait. Sauf qu’il n’était plus en vie. Il était en train de mourir, de doucement se consommer dans l’abysse si froide de la peur. Eddy Snow ne s’était jamais battu lorsqu’il en avait le plus besoin. Il avait bloqué le numéro de Miles alors qu’il lui avait offert protection et confort. Il avait dit des mots crus à Alan tandis que celui-ci le sortait de prison pour l’aider. Il n’avait pas essayé de retenir son meilleur ami alors que celui-ci s’envolait pour le Japon. Il ne s’était jamais battu. Il ne savait même pas s’il en était capable. Et pourtant, il voulait déjà abandonner. Comment pouvait-il penser que toutes les tâches quotidiennes qu’il faisait étaient une réelle lutte ? Il ne se battait pas, il se débattait. Se lever le matin n’est pas une victoire. Mais un châtiment. Pourtant, il hocha la tête, les mots coincés dans sa gorge. Il le promettait à Zéphyr. Mais que promettait-il au juste ? Le courage qu’il n’avait pas ? La force qu’il n’avait jamais utilisée ? Dans quel but ?

Lorsqu’il s'affaissa sur le matelas de Zéphyr, toutes les douleurs revinrent en prenant leur place respective. Il n’avait plus à bouger, plus à ignorer le mal être ; il était en plein dedans. Il inspecta, cherchant les possibles blessures qui vaudraient un peu plus d’attention. Mais, fort heureusement, rien ne semblait cassé, et rien n’avait l’air de pouvoir laisser des cicatrices. En repoussant tout de même son haut, ne voulant pas que le courant d’air ne voit l’indélicatesse de sa peau, il finit par le regarder. Comment ne pouvait-il pas avoir honte ? Oh, il savait que, d’un certain côté, ce n’était pas de sa faute. Il ne faisait que son travail et on l’avait agressé. Mais… Mais s’il avait mis plus de barrières, s’il n’avait pas été aussi distrait, s’il n’avait pas soudainement pris conscience de sa condition, tout cela ne serait pas arrivé. Car, c’est bien parce qu’il lui a demandé d’arrêter que l’homme avait continué, voulant satisfaire son égo soudainement heurté par une putain qui n’aimait pas ses manœuvres. L’observant revenir à côté de lui, il se mordit la lèvre, avant de se redresser, retirant délicatement son haut, avant de le laisser tomber à côté de lui. Évitant son regard, il se saisit de la bouteille et du médicament offert, les ingurgitant rapidement. Avant de lever la main, lui demandant un petit instant de pause.

« Attends… Je vais m’allonger. Je peux pas rester assis. » expliqua-t-il alors qu’il se permettait de reposer son dos sur la surface molletonnée.

Aucun de ses muscles ne bougeaient et il sentait un confort s’installer. Un soupir lui échappa, son esprit recommençant à bien fonctionner, la fatigue tombant sur ses paupières. S’il avait été chez lui, il se serait tout simplement endormi, laissant à demain le problème de ses blessures qui, bien sûr, ne se seraient pas résorbées en une nuit. Mais, n’étant pas chez lui, il entrouvrit les yeux, tournant alors le visage sur le côté pour regarder Zéphyr. Au contact froid de la crème sur ses bleus, il frissonna, mais ne dit rien, gardant pour lui la lancinante douleur qui lui faisait serrer les dents. Même les doigts légers du dessinateur des rues n’arrivaient pas à l’air assez. Après tout, même un souffle pouvait le faire souffrir à ce niveau-là. Mais, ne se plaignant pas, il accepta ses soins, inspirant et expirant autant que possible pour ne pas coincer sa respiration. Il devait s’affranchir de la tension. Il devait pouvoir passer outre. Cela ne pouvait venir qu’en apprenant à se détendre et à accepter les coups d’électricité qui résonnaient dans ses os. C’est bientôt fini. C’est bientôt fini…

Sa main s’envola vers le poignet de Zéphyr, l’arrêtant dans son mouvement, au pris d’une nouvelle douleur dans son avant-bras. L’état de la jointure entre son bras et sa main n’était pas glorieux, mais par réflexe, il n’avait pas réfléchie à utiliser des mots. Pas ici. Car, les bleus disparaissaient sous son pantalon au niveau de sa hanche et de son pelvis. Seulement, il ne pouvait se faire à l’idée d’également dévoiler le possible état de ses cuisses, surtout à son ami. Être nu n’avait jamais été un problème pour lui ; la pudeur de ses blessures était une autre chanson. Après la rapide interruption, il desserra les doigts doucement, les laissant effleurer la peau offerte. C’était chaud, et tendre. En d’autres circonstances, et dans la même position, sans doute l’aurait-il attiré à lui pour échanger une embrassade. Son corps, cependant, lui rappelait ce qu’il venait de vivre. Impossible de se laisser bercer. Comme Zéphyr lui avait dit « il fallait se battre ».

« Désolé… C’est juste que… J’ai pas envie que tu… »

Mais les mots se perdirent sur sa langue, ses cordes vocales refusant de sortir plus d’idioties, sans doute. Eddy voulait être soigné, mais pas partout. Quel genre d’idée était-ce ? Il avait pourtant dans les yeux une petite lueur de panique, de celle qui ne se contrôle pas, qu’on ne retrouve que lorsque l’on ne sait plus quoi faire pour s’en sortir. Toute sa nuit n’avait été que terreur, et maintenant qu’il était en présence réconfortante, il ne voulait pas être la source de la peur. Il était déjà humilié. Et même si cela ne comptait pas pour Zéphyr, comment être sûr que ses paroles ne concordaient pas avec son esprit ? Le jugement prend différentes formes. Eddy ne voulait pas perdre un ami.
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Zéphyr Ucello
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• âge : 33
• pronom : Il
• côté ♥ : Perdu entre un coeur auquel il se sait déjà attaché et un coeur qui va lui falloir apprivoiser.
• orientation : Il aime les hommes comme les femmes, l'essentiel c'est le plaisir éprouvé et donné. Bi sexuel assumé.
• occupation : Strett artist mais pour vivre obligé de faire plein de petits boulots
• quartier : Pas de domicile fixe, dort à la belle étoile quand le temps le permet. Ne supportant pas d'être enfermé.
• avatar : Ho-seok Lee (Wonho)
• crédits : thepsthings (avatar) vmicorum. (sign)
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• date de naissance : 15/12/1990
Zéphyr Ucello
blue ((zéphyr))
Mar 22 Fév - 11:19
ft Eddy
quand tout s'effondre, surtout ton monde.
La vie combat de tous les instants.
Même si parfois on n'a pas la sensation de se battre.
On lutte à chaque seconde.
Même si au premier abord cela semble insignifiant.

Toi même tu luttes tous les jours. Peut être plus en ce moment. Tu luttes contre cette jalousie vorace. Féroce. Qui met de l'acide dans tes veines à la place de ton sang. Tu luttes pour ne pas fuir et abandonner la partie en laissant ton Iago avec son Alessandro. Tu luttes parce que tu sais que si tu le laisses tu le tueras un peu.
Beaucoup.
Complètement.
Entièrement.

Tu sais que ce n'est pas facile, mais tu épauleras Eddy s'il en éprouve le besoin. Tu ne le forceras pas. Mais tu lui tendras la main. Qu'importe le moment, le but de son combat, même si pour lui il semble minable. Ou perdu d'avance. Tu seras là. Parce que les amis ils servent à ça, ils sont là pour ça. Ils sont là pour donner aux moments les plus horribles, le baume qu'il faut pour apaiser la souffrance. Tu es conscient que ce n'est pas toujours suffisant, mais c'est une façon de ne pas succomber entièrement. Et tu laisses le silence qu'il impose se faire réponse, le rendant juste moins rude d'un sourire qui se veut rassurant et encourageant. Qu'il se veut porteur d'une promesse secrète, d'une promesse partagée.
Tu veilleras à l'aider dans cette lutte.
Même si ce soir tu étais loin. Trop loin.
Vu l'état qu'il dévoile.


Tu laisses à Eddy le temps de se poser. Le temps de souffler. Tu sais combien le corps est dur à bouger quand il a été maltraité. Le tien te fait encore sentir les échos de cette soirée de perdition. Soirée qui a chaque fois que tu y penses déroute ton esprit, blesse ton âme et arrache des plaintes à ton cœur. Tu le couves d'un œil attendrit. Un regard qui ne juge pas. Qui ne condamne pas.
La rue est une pute.
Qui se nourrit du sang des innocents.

Et ce soir elle a fait couler celui du bel Eddy. Essayant de lui voler son souffle de vie. Et tu sens sa honte face à ses constellations bleutées qui parsèment son corps. Marques évidentes de coups non contrôlés ou trop contrôlés. Selon le but recherché. Et tu sais que son monde s'écroule.
Le tien s'est écroulé il y a peu.
Alors que tu étais possesseur de cette vérité.
Qui s'est d'avantage dévoilée.

Tu gardes ton esprit occupé à soigner Eddy. Tu ne veux pas que le duo que forme Iago et Alessandro te fasse perdre de vue ta mission. Et puis cela n'arrangerait les affaires de personne. Tu pars chercher ce dont tu as besoin pour prendre soin de Eddy, affaires qu'il te reste de ta propre déchéance. Affaires offertes par celui que tu vois comme un adversaire et que tu vas devoir tolérer pour ne pas blesser celui que tu aimes.
Pourras tu un jour aimer aussi Alessandro ?
Cette question n'a pas sa place à cet instant et tu la chasses dans une grimace qui déforme tes traits une demi seconde.
« Oui mets toi à ton aise. Vas y doucement. »
Tu arranges même une couverture pour qu'il puisse mieux s'appuyer en faisant comme un coussin. Se doutant que même cette petite attention n'affaiblirait pas les douleurs sournoises. Tu occupes avec lenteur tes doigts sur la peau martyrisée. Tu fais attention au contours, et aux gonflements qui se font apparents. Tu reproduis les gestes que Alessandro a fait sur toi. Peut être que tu y mets plus de tendresse que de professionnalisme. Et tu sens ses frissons sous la pulpe de tes doigts.
« Tu as froid ou je te fais mal ? »
Les deux étant possible. Tu remontes un plaid jusqu'à sa taille et tu y vas encore plus lentement.
« Résiste encore un peu. Je n'en ai plus pour longtemps. »
Tu regardes à n'oublier aucune marque.

Et tu es stoppé dans ton mouvement par la main de Eddy. Tu lui souris. Tu comprends. La blessure plus profonde, plus marquante. Et puis la pudeur pour les autres. Comment ne pas être saisi par la situation ? Et sentir ta rage se faire plus imposante au creux de ton palpitant.
Si tu le chopes ce salopard. tu le démontes.
Et tant pis si tu y laisses plumes.
Il n'avait pas le droit.
Pas le droit de le brutaliser de la sorte.

« Et pas de souci je comprends. Si tu veux je peux m'éloigner et te laisser faire parce qu'il faut aussi que tu te soignes là. »
Tes mains glissent le long de ses jambes mais sans les frôler, le mouvement se fait juste dans l'air.
« Je dois avoir un pantalon de survet dans un coin, tu seras plus à ton aise. »
Tu te redresses, après avoir remonté la couverture sur Eddy.
« Je vais chercher le pantalon. Prends ton temps. »
Tu lui laisses le nécessaire pour qu'il puisse se soigner et tu t'éloignes à nouveau, tu fouilles dans les sacs dans lequel tu ranges ton linge propre. Et tu sors un pantalon qui fera l'affaire et qui permettra à ton ami de se sentir mieux. Tu reviens et tu le poses prêt de lui.
« Je ne suis pas loin, n'hésite pas si tu as besoin d'un coup de main. Et ne t'en fais pas je comprends. »
Parce que tu l'as vu le trouble dans ses yeux. La panique que ses réactions te blessent. Tu sais juste que dans ce genre de moment on veut être seul même si on a besoin d'aide.
Que se montrer c'est avouer sa faiblesse.
C'est sentir sa honte ronger un peu plus ses entrailles.

Alors tu fais quelques pas, pour mettre la distance dont Eddy a besoin à ce moment là. Tu restes dos à lui pour que tes yeux ne voient pas ce qu'il va découvrir.
Ces marques qu'il veut garder secrètes.
Et qui déjà te serre le cœur.


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Eddy Snow
Eddy Snow
as cold as the ice
Eddy Snow
• âge : 26
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Une attirance. Entre lui et cet individu qui le traite comme son égal. Pourtant, il en a peur. Son cœur se décongèle doucement, à petit feu d'allumettes qui lui brûlent les doigts. Son corps ne lui appartient même pas. Alors comment pourrait-il offrir quoi que soit en retour ?
• orientation : L'amour n'a pas de visage, mais le plaisir oui. Il ne regarde pas les genres lorsqu'il ressent. Panromantique donc. Mais lorsqu'il cherche à tenter les cieux, il ne peut se résoudre à ne choisir qu'un seul type de corps. Celui des hommes. Alors homosexuel aussi. Un double titre qu'il défend bec et ongles.
• occupation : Abandonné à lui-même, n'ayant pas la même chance que les autres, il doit bien subvenir à ses besoins comme il le peut. Il vend son corps, pour pouvoir se payer les études qu'il veut. Il ne mange pas toujours à sa faim mais c'est déjà mieux que rien. Après tout, il n'a jamais eu de chance. Et ce n'est pas maintenant que cela va commencer.
• quartier : Un studio miteux, un matelas qui fait canapé, lit et salle à manger, une cuisine à peine équipé et une grande pièce principale plus salle d'eau. On peut dire que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez lui. Avec son gros chien, il se tient chaud les nuits où lui, a froid. Willowbrook, ce n'est pas le pire. Mais ce n'est pas le meilleur non plus.
• avatar : Lee Taeyong
• crédits : chaoticrow (ava), hanatsuki (crackship), solosands (signa), doom days (icons)
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• date de naissance : 25/12/1997
Eddy Snow
blue ((zéphyr))
Mar 5 Avr - 16:28
dive in the blue
A quoi s’était-il attendu ? À une crème magique qui apaiserait instantanément ses blessures, calmerait la tornade de son esprit, lui ferait oublier tous ses maux de cœur. Evidemment, ce n’était que froid contre sa peau, lui donnant envie de s’enfoncer un peu plus dans le noir. Eddy sentait son corps souffrir, se martyrisant presque lui-même. Car chaque zone était douloureuse, même si elle ne montrait aucune trace. Le florilège de bleuets sur son torse déjà, qui décidait jusqu’à ses cuisses, était bien la preuve de sa nuit de cauchemar. Personne ne voulait cela. Personne ne voulait terminer comme lui. Mais si ce n’était pas lui, qui d’autre ? Car il en aura toujours. Toujours plus. Le jeune homme retint ses larmes, observant Zéphyr le soigner. Il secoua la tête ; ce n’était pas que le froid et le mal qui le faisait réagir. Tout l'ensevelissait doucement, sournoisement, ajoutant une nouvelle pierre sur la pile de briques qui l’emprisonnait déjà. Enterré vivant alors qu’il pouvait encore respirer. Ce n’était pas comme la dernière fois. Il allait bien. Il pourra se relever. Parce qu’il n’était plus tout seul. Ses yeux suivirent les lignes que formait Zéphyr de ses mains. Eddy pourra toujours compter sur lui. Après ce soir, il en était sûr.

Néanmoins, il y avait une barrière qu’il ne pouvait pas encore totalement laisser tomber. C’était tout simplement trop pour lui. Même s’il devait comprendre que ce n’était pas de sa faute, comment ne pas se sentir coupable ? Si Eddy avait eu le courage et la réactivité de se défendre, de repousser ses mains, sa bouche, ses bras, ils n’en seraient pas là. Il avait été tétanisé, revoyant en boucle des images qu’il n’arrivait pas à oublier. Son regard se fit triste, mais reconnaissant lorsque l’autre homme se décala, le laissant faire. Il y avait même plus que de la simple reconnaissance. Eddy voulait réellement le remercier pour tout ce qu’il lui offrait. Son confort, ses soins, ses vêtements. Sa présence, sa gentillesse, son attention. S’il pouvait juste… rester ici. Fermer les yeux, pour que la dernière chose qu’il ressente soit le réconfort autour de son corps meurtri. Seulement, il y avait un chien qui l’attendait chez lui. Il y avait un rêve qu’il devait accomplir. Il y avait une vie qu’il voulait vivre. Il attendit d’avoir les vêtements, avant de commencer à défaire un peu plus les siens. Voir les dégâts lui fit crisser des dents. Pouvait-il encore plus se dégoûter ? Était-ce seulement possible ? D’une inspiration qui se voulait calme, il commença à se soigner. Malheureusement, même en connaissant la force à appliquer, il n'avait pas la même dextérité que Zéphyr. Cela prit plus de temps que prévu. Se penchant en avant, un tiraillement dans le dos le fit gémir, mais aussitôt, il se reprit.

« Tout va bien ! s'exclama-t-il, pour rassurer son ami. C’est juste une courbature… »

Même si son souffle était contrarié par la douleur, il respira. Il ne pouvait pas craquer maintenant, il avait plus urgent à faire. Une fois sûr que tout était en train de se soigner, il se redressa. Le vêtement était trop grand pour lui, lui tombant sur les hanches. N’ayant pas le courage de remettre son t-shirt, son torse resta à découvert. Mais il se rassit, calant son corps comme il pouvait. Avant de soupirer. Cela avait été beaucoup d'efforts pour peu de choses. Il n’était pas sûr de pouvoir sortir et marcher pour le moment. La nuit était avancée, même s’il devait encore rester quelques heures. Seulement quelques heures avant qu’il ne doive retourner affronter le monde extérieur et ses horreurs. Des larmes brûlantes débordèrent sur ses paupières, mais ne coulèrent pas sur ses joues, ne faisant que s’arrêter à la barrière.

« Zéphyr, appela-t-il doucement. Promets-moi que tu ne feras rien… »

Cela ne ferait que l’achever un peu plus si son ami se retrouvait en danger par sa faute. Ce type de mecs, ils ne sont pas seuls. Ils ont des gens autour d’eux, qui leur ressemblent la plupart du temps. Oh, Eddy s’en voudrait à vie si le courant d’air se faisait écorcher par sa faute. Surtout pour quelque chose comme ça. « C’est ton travail, non ? Assume. » « Tu l’as cherché aussi… » « T’as vu ta tête ? Qui ne voudrait pas te sauter ? » Cette fois, les larmes coulèrent et il appela de nouveau son ami, voulant qu’il le prenne dans ses bras. Il ne voulait pas être seul. Pas alors qu’il avait l’impression que le monde se refermait sur lui, que les crampes lui remontaient de l’estomac et surtout… pas lorsqu’il pleurait.
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