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oh, the misery... ☆ minhet

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Phet McCoy
Phet McCoy
the faded flower
Phet McCoy
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t4517-a-flower-that-was-definitely-wilted-phet-mccoy
• âge : 22
• pronom : He/Them
• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
• avatar : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
• crédits : WILD HEART. (ava), solosands (signa), StrangeHell (icons), Hanatsuki (crackship)
• messages : 508
• date de naissance : 01/12/2001
Phet McCoy
oh, the misery... ☆ minhet
Sam 18 Déc - 20:27


oh, the misery...

tell you you're the greatest, but once you turn, they hate us

◊ ◊ ◊

Son père était en prison. Dans les histoires, ça aurait été la fin. Tout le monde est heureux, le méchant est évincé, il ne reste plus qu’une petite scène post-générique pour montrer qu’ils commencent à se reconstruire une vie. Evidemment, ce n’est pas possible. Le procès n’avait pas duré très longtemps. Il était impossible de ne pas voir les séquelles sur le corps du premier enfant McCoy, tout comme lorsque le plus jeune frère, lorsqu’il avait expliqué les colères de son paternel contre lui. Seule la sœur n’avait pas pu se prononcer, n’ayant en aucun cas subi le moindre outrage. Contre toute attente, leur mère n’avait pas menti. Sans Minhyuk, Phet n’aurait pas tenu deux minutes devant le juge. La proximité de son père l’avait presque rendu incapable de parler. Cette panique n’avait été qu’une preuve de plus pour inculper le coupable. Seulement, ce n’était pas assez. Cinq ans. Cinq années en prison, pour toute une vie de misère à son fils. Vu qu’il ne pouvait pas payer l’amende, il était évident qu’il allait sans doute devoir faire de travail d’intérêt général en échange. Mais pour Phet, c’était injuste. Il avait vécu de ses cinq ans à ses dix-sept ans, dans un enfer. Et son père, celui-là même qu’il lui avait introduit ses propres démons, ne verrait que cinq ans de sa vie emprisonné. Ce n’était pas juste. Seulement, Phet devrait le savoir maintenant : la vie est injuste.

Sa mère fuyait son regard. Assis autour de la table ronde de réunion du bureau de la justice familiale, il y planait un silence de mort entre le fils et la mère. Les jumeaux s’amusaient avec des jouets dans un coin de la pièce. Minhyuk, toujours et encore, était avec eux. La main de Phet s'agrippait un peu trop aux doigts de son renard, cherchant dans cette atmosphère si froide, un brin de chaleur. S’ils étaient là, c’était pour désigner un tuteur légal pour Phya et Pharm. Au cours du procès, une analyse psychologique avait été prononcée sur l’état de leur mère. Sans grande surprise, elle avait été dénoncée inapte à s’occuper de ses enfants. Et pour cause… Elle n’agissait en mère que de surface. Elle sera toujours là pour s’occuper de faire à manger lorsque Phet est interdit de table pour sa sexualité. Elle viendra toujours le soigner, la nuit, sans un bruit, parce que son père a laminé son gosse en gueulant qu’il n’est pas sien. Lorsqu’il était jeune, elle était son héroïne : une femme forte qui subissait cette situation, tout comme lui. Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’elle n’était pas du tout victime. Elle ne se faisait pas frapper, elle ne recevait pas de haine. Non, elle était aimée de lui. Alors elle n’allait rien faire pour empêcher le sang.

« Excusez-moi pour mon retard ! Il faut dire que votre dossier est quelque peu complexe… »

Arrivant sur ses hauts talons, la juge s’installa tranquillement, déposant café et paperasses devant elle. Elle devait avoir autour de la quarantaine, et son visage était marqué par toutes les histoires qu’elle avait dû voir passer. Ce n’était pas elle qui avait condamné le père de famille. Pourtant, elle sera celle qui décidera si oui, ou non, les jumeaux seront sous la tutelle de Phet. Avec calme, elle jeta un coup d'œil tout autour de la table. Son regard s’attarda sur les jumeaux, qui déconstruisaient un petit train, avant de remonter sur le visage du Minhyuk. Il était le seul à ne pas avoir les mêmes traits de famille. Pas de cheveux noirs d’encre, pas de prunelles acérées. Il n’était pourtant pas inconnu. D’un coup de main, elle ouvrit son classeur.

« Très bien ! commença-t-elle en joignant les mains. Nous sommes donc rassemblés pour désigner un nouveau tuteur aux enfants, Phya et Pharm McCoy. Étant le membre le plus proche en capacité d’une telle charge, vous, Phet McCoy, êtes désigné pour cette tâche. Seulement, dans le cadre d’un tel changement, il faut un vote de la famille et du juge, moi, chargé du dossier. La quasi-totalité de votre famille vivant à l’extérieur du pays, nous ne pouvons pas les convoquer à cette réunion... »

Un raclement de gorge interrompit le monologue. Toute l’attention se tourna vers la mère McCoy, dont les yeux fuyaient chaque interaction avec son premier enfant. D’une voix quelque peu tremblante, elle prit la parole, même sous le regard inquisiteur de la juge.

« Harold… Harold a des parents qui vivent dans l'État. Nous ne pouvons pas prendre de décisions sans eux. Et… (Ses yeux, du même noir que Phet, arrivèrent enfin à bouger, pour regarder Minhyuk.) Lui, il ne fait pas partie de ma famille. »

Les doigts de Phet se refermèrent autour de ceux de l’autre jeune homme, tout comme les lèvres de la juge se pincèrent en une fine ligne. Oh, que cette journée allait être longue… Cette femme avait dénoncé son mari devant la cours d’assise et maintenant, elle refusait de voir participer à cette cruciale décision la personne avec qui son fils partageait sa vie. Le jeu qu’elle jouait était dangereux. Et Phet décelait à peine ce qu’elle pouvait bien avoir à gagner en se démenant ainsi. Voulait-elle garder ses enfants ? Si c’était réellement son but, peut-être aurait-elle dû s’y prendre plus tôt. Ou alors, Phet n’était pas si important que cela. Phya et Pharm devait avoir plus de valeur à ses yeux que ce chiffon d'homme qu’était son aîné. La juge tourna son regard vers le roux, attendant, sans doute, une défense valable pour ne pas le faire sortir de la pièce. Elle avait toute l’affaire sous les yeux, mais il fallait être diplomate. Ce n’était plus une affaire de bourrinage comme pour l’inculpation du père. Ici se jouait la vie d’enfants, de deux futurs.

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• âge : 23
• pronom : he/his
• côté ♥ : douceur de vie au creux des délicatesses de ses paumes, créature si fragile et pourtant si tenace qui l'en rendrait fou s'il n'était pas si faible pour lui.
• orientation : Bisexuel, corps qui n'ont pour lui que l'importance des touchers, malgré ses yeux attirés par lui et lui seul.
• occupation : les verres d'alcool entre les mains, barman qui prendra bientôt la relève de celui qui l'avait recueilli
• quartier : Crenshaw || n°27, avec la personne qui lui tient le plus au cœur
• avatar : Kang Yu Chan
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• date de naissance : 02/08/2000
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oh, the misery... ☆ minhet
Mar 4 Jan - 20:37


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◊ ◊ ◊

Tragédie entre les doigts, à humer les parfums d'un futur instable, ô Minhyuk ne faisait que suivre, à vouloir en protéger les plus précieux au regard de celui à rendre heureux. C'est qu'il n'y avait jamais pensé, sans doute, à se retrouver de nouveau entre ces murs, à parcourir les allées, retrouver les visages familiers quand il en avait tant fuit les lieux. Mais détresse dépoussiérée, et il en avait sur les épaules les fiertés d'une réussite certaine. A aimer, travailler : comme il n'aurait jamais pu le faire avant. Peur disparue ! quand le plus dur était déjà passé à ses yeux, quand à présent il n'y avait plus qu'à sourire éternellement sans ne plus regarder derrière eux.   Car tout était passé si vite en réalité , à essayer d'en comprendre les nouveaux mondes qui s'en étaient offerts à eux. Trop jeunes sans doute pour avoir à gérer tous ces poids, bien trop matures encore : quand les décisions s'imposaient. Alors il l'avait suivi là, comme évidence merveille, à vouloir faire fleurir les joies dans les regards. Gagner un combat : dont eux n'avaient pas eu la chance d'avoir.

A être sans doute à sa meilleure place à l'instant même, surveiller les regards désobligeant jusqu'à l'arrivée juge bien trop remémorée, bien trop connue, ô Minhyuk n'en perdait plus les visages, lui. Bien trop fier à présent : à avoir tout entre les doigts. Car quand il le voulait, il savait s'en conduire des plus droits, bien plus intelligent qu'il ne pensait, du haut de ses sourires enfantins se dessinant sur son visage pour la moindre petite chose. A sourire, sous ces regards autrefois détestés, quand dans leur dos, joyaux à protéger qui se dessinait sans en comprendre les grandes complexités. Ignorant alors ces retards, observant la situation d'un regard léger, il en avait le dos bien droit, quand bien habillé : il voulait en faire bonne figure, à ses côtés à lui. Soupir vague ! quand les formalités engagées, les regards s'en faisaient dévastés. A serrer tout doucement les doigts du plus petit, à sourire, lui sans ne jamais en perdre les prestances. Car sans doute était-il le mieux placé au final le roux : à s'être élevé seul, à connaître les dangers des rues, l'importance d'une famille aimante, d'un environnement serein. Peut-être qu'au yeux des autres tout ne semblait qu'être rédemption d'un passé criminel : mais lui savait en élever les flammes dans les myocardes mieux que quiconque sans doute encore.

Joue embrassée, à vouloir rassurer Phet, lui dire que tout irait bien, il se retourna poliment, à sourire ((faussement)) à celle qui s'en voulait protectrice de débris enfouis. "Et bien je crois que vous vous trompez. J'ai toute ma place selon moi ici.", à prononcer sans doute bien trop calmement, sans ne jamais s'énerver. A répondre à ces accusations, quand il en savait le mieux ce qu'il était. Amant ; à protéger les cœurs quand les maux s'en déguisaient comme mensonges. "Je sais très bien ce qu'il se passait dans cette maison. Et à ce que je sache, Phet en demande certes la garde, mais je l'accompagne dans cette démarche. Alors c'est aussi à moi de l'aider à montrer qu'on est tout à fait apte à s'occuper des enfants.", relever les yeux : vers les juges bien trop épris de leurs affaires. "N'est-ce pas là le plus important ? Le bien être des enfants. Que je sois de la famille ou non si j'en viens à m'en occuper également j'ai tout à fait ma place. Après tout c'est bien pour cela qu'on est là. Leur offrir une vraie famille où ils pourront enfin se reposer.", à ne plus mâcher ses mots.

laisser les vérités sortir :
violentes ! réelles.

Pencher la tête vers le plus jeune, sourire tendrement quand le pouce en effleurait tout doucement les phalanges du thaïlandais, il s'ébouriffa vaguement les cheveux avant de sourire plus doucement. "C'est pas forcément facile comme choix. J'ai vu de mes yeux ce qu'ils ont fait à Phet, et la dame derrière, elle a pas bougé le petit doigt. C'est bien beau, mais si ça se reproduit quand il sortira de prison on sait très bien que ça recommencera. Alors je suis pas juge, mais pour moi c'est assez clair ce qu'il faut faire.", qu'il en croisa les jambes, à regarder les bambins sans doute bien trop innocents malgré leur intelligence. Car un enfant en comprenait bien plus que ne voulait le croire les adultes. Disputes, coups : à effrayer les frêles créatures qu'ils étaient, sans ne jamais leur en demander leur avis. "T'en penses quoi Phet ? Tu veux que je reste ?", question sans piège : car il en écouterait les conseils, quand la tendresse ne faisait qu'inonder ses yeux.

Et avant sans doute : ici, en avaient-ils connus les haines si fragiles, que même lui n'en ressentait plus les naufrages. "Par ailleurs j'ai un emploi stable. Peut-être pas de diplôme, mais Phet a toute l'intelligence qu'il faut pour les élever. Je sais cuisiner équilibré, l'appartement est assez grand. Alors si vous avez des questions à ce niveau là.", à y garantir sécurité, dans ces lieux peuplés de chaleur ! et peut-être qu'un jour réussiraient-ils à tous en oublier là ce qui en avait meurtri les passés. Songes effacés, à en créer de nouveaux rêves : à repeupler les pensées, de merveilles insensibles ! Et lui n'abandonnerait pas, qu'importe si les places n'en étaient pas dans les lieux avec tous ceux déjà réunis.


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• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Phet McCoy
oh, the misery... ☆ minhet
Sam 15 Jan - 19:59


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◊ ◊ ◊

Cet amour qu’il avait pour lui. La chaleur qui se répandait doucement dans son cœur, réchauffant la pièce et des joues, ne fit que l’aider à tenir sa place fermement. Même si ses yeux tournés vers Minhyuk trahissaient son affection immense pour lui, Phet n’en restait pas moins le plus composé possible. Il était presque honoré que le roux accepte de s’occuper d’enfants qui n’étaient pas les siens, de bambins, certes adorables, mais qui ramèneront une responsabilité supplémentaire à assumer. Lui travaillait déjà, cotisant pour deux, alors que Phet faisait tout son possible pour terminer le plus rapidement ses études, ne supportant pas l’idée de tout mettre sur le dos de Minhyuk. Car même s’il lui disait qu’il pouvait assumer, ce n’était pas une raison. Un couple, c’est à deux ; il ne profitera pas indéfiniment de sa finance. De tout son discours, personne n’osa l’interrompre, la juge se permettant d’hocher la tête par moment, écrivant quelques mots dans une marge sans doute. En vérité, ils devaient déjà avoir les informations du couple, et de leurs vies respectives. Ils avaient été irresponsables plus jeunes, adolescents perdus dans l’immensité de leurs existences. Pourtant, ils savaient respectivement dans quoi ils s’embarquaient. Phet lui avait dit qu’il était un chat noir qui ne lui apportera que malchance. Sans doute que Minhyuk n’avait pas voulu endosser ce rôle de papa si tôt dans sa vie. Il y était pourtant. Et il se défendait comme un prince.

Une étrange adrénaline fit tambouriné son cœur lorsqu’il passa la main dans ses cheveux, quittant soudainement le ton poli qu’il avait, pour balancer la vérité. Ou alors Phet le trouvait juste particulièrement sexy comme ça. Au choix. Dans tous les cas, il se retint de se mordre la lèvre, pinçant simplement les lèvres en le regardant, sa main dans la sienne. C’était quelque chose de commun pour eux. Ils ne pouvaient pas se lâcher. Le contact physique était leur manière d’exprimer toutes les émotions qu’ils ressentaient, ainsi qu’une certaine confiance de la part du plus jeune. Personne n’avait eu le droit, de toute leur vie, d’être aussi proche de lui que Min l’est. S’il avait senti son estime gonflé lors du bisou sur le joue, il ne ressentait plus aucune envie de partir, de fuir, ou de le repousser pour éviter qu’il recommence et lui envoie des signaux de dangers. Il n’était pas dans une zone rouge avec Minhyuk. Et c’est également pour cela qu’il considérait qu’il n’y avait que lui qui pouvait réellement l’aider à s’occuper des jumeaux. Il était le seul. En entendant son prénom, Phet se redressa, tel un chat dont les oreilles se relèvent quand on l’appelle.

« Oui, reste, prononça-t-il en se reconnectant au présent, avant de se tourner vers la juge. Il a tout autant sa place ici, que moi. Si vous lui faites quitter la salle, j’arrêterais la réunion. »

La détermination de ses paroles furent renforcées lorsque Minhyuk expliqua sa situation. Ils pouvaient s’en occuper. Ils ne seront pas forcément parfait - personne ne pouvait l’être dans l’éducation de jeunes enfants - mais ils avaient au moins la conviction d’y arriver, qu’ils ne les laisseront pas devenir des jeunes gens perdus, aussi perdus qu’ils l’étaient. A eux deux, ils pouvaient leur offrir un futur dont eux n’avaient jamais rêver avant de se rencontrer. Le monde était meurtrier dehors, surtout lorsqu’on laissait un homme qui détruit des vies cinq petites années derrière les barreaux. La jeune juge hocha la tête, un sourire au coin des lèvres, annotant une dernière petite chose du bout de son crayon, avant de relever les yeux. Bras croisés, elle les regarda tour à tour, avant de se prononcer.

« Hé bien, je crois que tout est clair. Monsieur Kawasaki restera en notre compagnie pour le reste de la discussion. Ainsi donc, au vu des résultats de l’analyse de Madam-

-Attendez, intervint Gift, leur mère, attirant l’attention de nouveau. La famille d’Harold doit être présente également. »

Si ses yeux avaient pu créer des flammes, sa mère serait sans doute en train de crier aux dieux. Phet secoua la tête, faisant claquer sa langue contre son palet. Comment pouvait-elle les ramener sur le tapis ? De toute sa famille extérieur, Phet n’avait , en tout et pour tout, que rencontré ses grands-parents paternels. Deux vieux humains aigris, racistes, qui n’avaient vu en Gift et ses enfants que des annexes de leur famille si blanche, si caucasienne. Phet ne les avait jamais portés dans son cœur. Leur grand-mère était morte quand Phya et Pharm avaient un an et leur grand-père vivait désormais au crochet d’une tante dont il n’avait jamais connu l’identité. Sans doute avait-il des cousins et cousines de ce côté-là, mais impossible de dire, il n’en avait aucune idée. Ils valaient rien dans cette histoire, sans doute ne savaient-ils même pas qu’un membre de leur famille purgeait une peine de prison. Et ils n’en avaient sans doute rien à faire. Ce n’était pas exactement la définition d’une famille aimante. Alors il décida de remettre les pendules à l’heure.

« Si tu parles de la famille anonyme que nous n’avons jamais rencontré et dont on ne sait absolument rien, je ne pense pas que ce soit la meilleure décision, lâcha-t-il. Je refuse que le destin de Phya et de Pharm se retrouvent influencés par de parfaits inconnus qui portent le même nom de famille. (Ses yeux se firent plus dûr encore.) Et je doute qu’ils feraient l’effort de se déplacer pour nous. »

Un silence s'ensuivit, juste coupé par un raclement de gorge discret de la juge qui prit l’initiative de continuer la lecture du dossier, sans plus de cérémonie. Ils venaient de lui faciliter le travail en quelque sorte. Cela ferait moins de signatures, moins de photocopies, moins de noms à afficher dans le dossier et déjà, rien qu’avec toute cette histoire, elle voulait déjà en finir et donner l’accord au couple pour que tout se termine une bonne fois pour toute. Seulement, ce n’était pas possible. Le débat sur la légitimité de la présence et de la participation était vain, mais il semblait nécessaire pour eux. Comme une sorte de compte à régler. Il était hors de question qu’ils repartent sans ce petit bout de papier qui montrait donner la responsabilité légale de Phet envers les enfants. Seulement, ce n’était pas aussi simple, lorsque la mère commença à avancer parades et compromis, pour tenter de ne pas perdre la main. Pourquoi jouait-elle les durs, alors que tout était presque acté ? Une petite voix s’éleva alors à côté de Minhyuk. Phya lui tapotait doucement le bras, demandant son attention, alors que ses yeux regardaient avec une petite frayeur sa propre mère qui secouait la tête, dans le déni. La gamine demanda à ce qu’il la prenne dans ses bras, ayant peur, tandis que Pharm, aussi lasser par les jeux, restait à côté de sa sœur. Elle voulait que le prince de son frère la rassure. Les enfants ne mentent pas.

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Kawasaki Minhyuk
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Dim 6 Mar - 14:21


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◊ ◊ ◊

Et Minhyuk se moquait, des prophéties. Il se moquait, de ce que l'on pouvait bien dire. Car il en était si assuré, devant lui, à vouloir pouvoir l'aider, tout comme ces enfants qui en méritaient bien plus. Car il savait, que tout pouvait se montrer compliqué, que quand on était gamin, on ne comprenait pas tout des histories d'adultes. Et pourtant il sentait qu'ils n'en étaient pas moins bêtes. Car enfant ne voulait pas dire idiot : même pour ce que les plus grands considéraient comme bien trop compliqué. A sentir les émotions, l'aimer lui ((tout comme eux)). Il s'était attaché, à cette petite famille ,, qui en était à présent la sienne. La défendre sans ne pouvoir s'en empêcher. Faire en sorte, qu'ils puissent enfin y voir lumière dans ces chaos permanents. Il ne s'en faisait pourtant pas sauveur ,, car Minhyuk, tu n'en étais que délinquant. A avoir grandit dans les taudis, à avoir survécu au monde, toi aussi. Car il ne fuirait pas, là, devant ceux qui ne s'en montraient aucunement responsables. Il les connaissait bien trop ,, à les voir faire promesses qu'ils ne savaient pas tenir. Quand eux en étaient bien différents, il y croyait, qu'avec Phet : ils pourraient en offrir foyer à ceux en manque d'affection.

A le promettre, se montrer si fier, si honnête, quand de ses mots rien en était tranché. Bien trop sûr de lui , et il se le devait, car rien n'était un jeu, ici. D'une simple question posée, ton bien plus léger quand adressé au plus jeune, il se mit à tout doucement sourire, de ces amours bien trop forts sans doute pour s'empêcher de ne le faire en apposant son regard sur le noiraud. "Vous l'avez entendu.", quand il ne pouvait que s'en montrer droit. A ne jamais dire que cela en serait facile, d'élever deux figures comme la fratrie de Phet, mais sans doute au moins en recevraient-ils morales et affection comme réelle famille ,, dans des conditions bien plus vivante. Tout s'annonçait bien plus compliqué que prévu, quand mère indigne à venir énoncer les familles oubliées ((inconnues)), quand irritation dans les regards du plus jeune, il pouvait en comprendre, les inquiétudes.
à pourtant tout doucement glisser sa main,
contre la sienne.
la resserrer : pour calmer les ardeurs.
C'est que lui non plus, n'en voulait pas voir les deux vies à devoir être départagées au creux des mains de personnes n'ayant jamais pris la peine de vouloir les voir. Car de parfaits inconnus, n'en feraient jamais le bonheur de ceux qui d'une véritable famille, en connaissait déjà les visages et douceur. A bien trop les aimer, pour en laisser les hasards faire leur travail. "Phet...", lui sourire tout doucement, laisser la juge en continuer les lectures contre les répliques incessantes de celle voulant étrangement en défendre sa place , ô il ne se démonterait pas, lui. A essayer d'en contredire des plus poliment chaque argument, à essayer d'en montrer qu'ils étaient capables tous les deux, de pouvoir faire fleurir des fleurs malgré leurs maigres compétences. C'est que Minhyuk n'en avait jamais fait s'épanouir une seule, à pourtant être si sûr de lui ,, qu'il arriverait à leur offrir foyer miraculeux, juste pour eux deux. Pour vivre ensemble : à quatre, comme havre de paix nouveau.

Mais attention attirée, parmi les débats bien trop mouvementés, à en offrir un si grand sourire, à cette petite princesse qui n'en voulait que réconfort. Bras tendus, à ne jamais les abandonner, il vint tout doucement soulever la fillette pour la poser sur ses genoux délicatement. A tout doucement déposer un baiser sur sa tête, quand de sa main libre, il en garda les doigts dans les cheveux du plus courageux de la pièce sûrement, pour lui en montrer qu'il n'était pas seul, dans ces péripéties. Phya et Pharm, à ne pas avoir mérité d'en voir combat si brutaux. C'est qu'il en connaissait, ces regards si déterminé : quand Phet, comme lui, ne repartiraient pas d'ici sans en avoir eu le dernier mot. Confort et tendresse adressée aux bambins, quand lui n'en était qu'enfant un peu trop grand, il en fit légèrement déconcentré, à se dire que jouer avec eux en aurait sans doute été plus amusant. A ignorer les regards derrière eux, qui en semblaient des plus persécuteurs.

face à ceux si fragiles ,,
en quête de simple amour :
offert à volonté.

"Bon...Je sais pas vous mais j'ai l'impression que ça ne rime à rien de discuter avec la mère des deux enfants. Ca ne fera en rien avancer la chose.", à finalement prendre la relève, quand sans doute il ne voulait qu'épargner violences de plus, à ces deux enfants si délicats. "Ca serait pas plus simple de demander aux petits ? Chez qu'ils veulent vivre.", choix compliqué, sans doute. Mais il ne faisait que penser, que peut-être eux aussi, pouvaient avoir envie de donner leur mot sur cette histoire : là où ils se sentiraient le mieux. Complexe, difficile, pour certains, mais Minhyuk était sûr qu'ils étaient assez forts pour comprendre ,, car il ne voulait pas leur imposer un choix : qui ne les rendait pas heureux. Pourtant il n'abandonnerait pas, si leur décision s'en montrait impartiale. Car jamais, il ne voudrait les laisser retourner dans cette prison. Là où ils ne pourraient plus sourire, ni courir partout en riant. "Même si je suis sûr d'une chose. Qu'il y a qu'avec nous qu'ils pourront s'épanouir en sécurité. Et pas auprès de personnes violentes, ou alors passives. Qui n'ont déjà pas su protéger leur premier enfant."
référence violente :
vérité sincère.
à ne faire que s'affirmer un peu plus.
Car pour lui, les gens comme eux ne changeaient pas. Difficilement, jamais. A bercer la plus jeune tout doucement sur ses jambes, essayer d'en rendre l'instant plus amusant pour eux, quand il tendit tout doucement la main à Pharm pour en prendre la sienne s'il le désirait. A ne jamais les lâcher, coûte que coûte, quand pour lui, il n'y avait rien de plus important que leur bonheur. A eux deux, à Phet. Car il tenait à lui bien plus qu'il ne pourrait même l'exprimer. Là ,, au creux de cette pièce, qui en faisait palpiter les pulsants de colère et d'anxiété. Et il savait, que les enfants : ressentaient tout. A simplement vouloir leur épargner, vision d'un monde bien plus horrible qu'ils ne pourraient connaître et apercevoir avec eux.

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Phet McCoy
Phet McCoy
the faded flower
Phet McCoy
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t4517-a-flower-that-was-definitely-wilted-phet-mccoy
• âge : 22
• pronom : He/Them
• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
• avatar : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
• crédits : WILD HEART. (ava), solosands (signa), StrangeHell (icons), Hanatsuki (crackship)
• messages : 508
• date de naissance : 01/12/2001
Phet McCoy
oh, the misery... ☆ minhet
Sam 9 Avr - 16:15


oh, the misery...

tell you you're the greatest, but once you turn, they hate us

◊ ◊ ◊

Phet n’avait jamais cru qu’il atteindrait l’âge adulte. Alors qu’il venait de commencer le lycée et son petit boulot, il avait toujours pensé qu’il mourait jeune. Phet ne voulait pas être de ceux qui terminent leur vie paisiblement. En fait… Ce n’est pas qu’il ne le voulait pas. Mais plutôt que ce n’était pas possible. Il sera toujours hanté par les brides de son passé, lui faisant toujours remonter les squelettes de ses démons, qui auront vieillis avec lui. Non, Phet n’avait pas pensé qu’il pourrait un jour prétendre à une vie d’adulte. Déjà, avoir une famille était un concept flou pour lui. Sûr de ne pas vouloir d’enfants, ce n’était pas plus l’idée d’être responsable d’être humain, que de savoir que sa sexualité l’en empêchait. Même s’il savait que les couples - ou plus - de même genre pouvaient former de merveilleuses familles, cela ne s’appliquait pas à lui. Il ne pouvait pas, se sentant trop instable pour ne serait-ce que prétendre à cette vie. Alors, quelle était la différence avec récupérer les jumeaux sous sa tutelle ? Tout d’abord, ce n’était pas ses enfants, mais bien son frère et sa sœur. Il les aimait indéfiniment. Ensuite, ce qu’il pouvait leur offrir était toujours mieux que tout ce qu’ils avaient toujours connu. Ce n’était pas beaucoup plus à vrai dire, mais il le devait. Plus jamais un enfant de la famille McCoy ne souffrira de violence au sein même du nid. Il devait briser la boucle. Et, il n’était pas seul.

Lorsque Min prit Phya sur ses genoux, Phet sentit son coeur se ramollir. Minhyuk avait toujours eu une certaine facilité avec les enfants, agissait presque paternellement avec eux, tandis que Phet, si ce n’était pour les jumeaux McCoy, n’avait jamais été impliqué dans la recherche des affections infantiles. Pourtant, voir son petit-ami tenir la plus jeune avec autant de délicatesse, prenant même le temps de rassurer le plus renfermé des deux, il n’y avait pas de doute possible. Si ce n’était pas le roux, ce ne sera plus personne. Plus jamais. Il était trop amoureux. La juge les regardait avec ardeur, jaugeant déjà sa décision, alors même que la mère continuait de plaider à la réunion de grands collectifs. Phet s’y opposait fermement. Cette famille n’était pas la sienne, elle n’avait jamais rien fait pour eux, elle n’avait aucun droit de s’investir dans quelque chose qui ne la concernait pas. Il détestait la façon dont la femme qu’il avait autrefois tant admirer pour son courage, se comportait comme une enfant en plein caprice. Elle avait perdu toute l’idylle que lui portait Phet. Elle n’était plus que celle qui l’avait abandonné tant de fois, qui avait gardé le silence sur une situation trop grave pour ne pas être reconnue. Il lui en voulait. Et il ne lui pardonnera jamais d’avoir laissé les choses se répéter. Elle ne méritait pas ses enfants.

Il lui aurait répondu une énième fois, si Min n’avait coupé court à son intervention. Discrète, la jeune juge l’écouta, penchant la tête avec attention. Phya observait la tablé avec des yeux de biche, l’air soucieuse. Pharm était toujours aussi silencieux, patient, comme s’il savait quelque chose que même les adultes ignoraient. Phet lui fit un petit geste, alors que sa sœur semblait en pleine réflexion. Le plus jeune de la pièce n’avait aimé parler devant plus de deux personnes, se faisant que murmurer. Il préférait chuchoter à l’oreille plutôt que de faire de grands discours. Tout l’inverse de sa sœur en somme. Phet se pencha, le visage à quelques centimètres du visage de son petit frère, alors que, soudainement, Phya s’exclama :

« Je préfère Minmin ! Il a fait rire grand frère et il est plus gentil que maman, d’abord ! »

Gift ouvrit de grands yeux, se mettant alors à bafouiller des excuses comme “mais je suis leur mère, c’est normal si je suis sévère” ou encore “ils ont besoin d’autorité, c’est mon rôle”. Pharm continuait de chuchoter à l’oreille de Phet, tandis que la juge prenait note de la remarque de l’enfant. Phya tira alors la langue à sa propre mère, avant de rire en se cachant dans les bras de Minhyuk, fière d’avoir, pour une fois, répondu à celle qui l’avait, elle, toujours ignorée. Car, si tout le monde savait que Pharm s’était fait gifler par son père, on ignorait un peu trop le chantage affectif que Phya avait vécu. “Soit la plus jolie pour maman, d’accord ? Et tu ne parles pas à ton grand-frère. Tu veux être une petite fille parfaite, fais ce que je te dis.” Phet se redressa soudainement.

« Pharm souhaite également vivre avec nous, je cite ses mots : “je ne veux plus entendre les fantômes de maman pleurer, ils me font peur”. » récita Phet, alors que Pharm hochait vivement de la tête en regardant la responsable administrative.

Comme une goutte de trop, leur mère se leva soudainement, en larmes, s’exclamant que ces enfants étaient contre elle, qu’”ils les avaient forcés à la détester” qu’”ils allaient en payer le prix pour leur avoir retiré ses enfants”. Phya s’enfonça un peu plus contre Minhyuk, ressentant soudainement toute la faute sur les épaules. Pharm se cacha derrière la chaise de son grand frère. La juge se leva, essayant tant bien que mal de calmer la femme qui continuait d’insulter le couple. Phet prit une inspiration. Ce n’était pas facile de voir sa propre mère l'accuser de ses malheurs. Mais il avait connu pire. Il s’en remettra. Son regard se tourna vers Min, pour trouver le courage que seul lui pouvait lui insuffler. C’était presque comme s’ils avaient gagné. Elle se donnait en spectacle, mais cela n’allait pas fonctionner. Lorsqu’enfin, le calme revint, la juge s’éclaircit la gorge, griffonnant une énième note avant de sourire.

« Hé bien, je pense que c’est très clair, commença-t-elle. Phya et Pharm McCoy désirent vivre avec leur frère et vous madame, vous n’êtes pas en état de vous en occuper.

-Je ferais opposition ! cria presque Gift en claquant sa main sur la table.

-Oh, vous ne pouvez pas, madame. Pas tant que votre rapport psychologique ne sera pas moins alarmant.

-Je ne peux pas perdre mes enfants !

-Tu les as perdu toi-même, tes enfants. » lâcha Phet.

Et tout aurait pu se terminer en un claquement de doigts. Si la juge n’avait pas pris la soudaine décision de s’entretenir seul à seul avec les deux plus jeunes de la pièce. Phet ressenti une tension s’installer en lui alors que Pharm ne voulait pas le lâcher. Jetant un coup d'œil à Min, il lui fit un petit signe de tête, avant de se lever. Il allait l’accompagner, au moins jusqu’à la porte de la salle d’à côté, là où la juge voulait avoir une discussion avec les jumeaux, sans la présence d’une quelconque influence. Laisser Min avec sa mère, ce n’était pas une bonne idée. Mais il ne pouvait pas faire autrement. Et cela fut encore plus long, lorsque Pharm se mit à pleurer pour avoir son frère avec lui. S’ils n’étaient pas dans une situation de crise, Phet se serait dit qu’il lui ressemblait un peu trop, son petit frère.

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Kawasaki Minhyuk
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burning instead of fading out
Kawasaki Minhyuk
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oh, the misery... ☆ minhet 0ee9d0d4d7a42b1b656574f178184c0483e6ed2f

• âge : 23
• pronom : he/his
• côté ♥ : douceur de vie au creux des délicatesses de ses paumes, créature si fragile et pourtant si tenace qui l'en rendrait fou s'il n'était pas si faible pour lui.
• orientation : Bisexuel, corps qui n'ont pour lui que l'importance des touchers, malgré ses yeux attirés par lui et lui seul.
• occupation : les verres d'alcool entre les mains, barman qui prendra bientôt la relève de celui qui l'avait recueilli
• quartier : Crenshaw || n°27, avec la personne qui lui tient le plus au cœur
• avatar : Kang Yu Chan
• crédits : unravel (vava)
• messages : 498
• date de naissance : 02/08/2000
Kawasaki Minhyuk
oh, the misery... ☆ minhet
Lun 2 Mai - 21:23


oh, the misery...

tell you you're the greatest, but once you turn, they hate us

◊ ◊ ◊

Il avait bien trop grandi, sans doute. avant, tout n'aurait été que blague et amusement, à ne jamais rien prendre au sérieux : fuir les responsabilités, pour ne penser qu'à lui. et il se souvenait de ce monde où il avait pris peur des autres, où il en avait été pourchassé par ses propres monstres. gamin perdu qui en était devenu si grand, à en prendre toutes les vérités possibles pour en former des lois : celles qu'ils devraient suivre pour survivre. naturel revenu si facilement, comme un combat dans lequel il devait en défendre sa famille, et peut-être prenait-il tout cela bien trop à cœur en réalité Minhyuk, à ne plus faillir une seule seconde. aucune hésitation ! attaquer de ces calmes splendides. sourire, comme si tout dépendait de cette simple journée. car qu'est-ce qu'il ne pourrait pas faire pour les trois visages qui en avaient à présent comblé les vies. ils en avaient tout égayé ! tout transformé ! de ces ciels couverts de nuages à s'être éclaircis comme si tout s'était modifié depuis qu'ils les avait rencontrés. enfants ,, à mériter tout l'amour du monde : comme il voulait en bercer Phet.
bien trop d'importance ,,
à donner ce qu'il n'a jamais eu :
déborder de ces affections.
c'est qu'il en aurait presque oublié toute l'agitation autour de lui. à être un peu dans son monde, quand il voulait en offrir douceurs à Pharm et Phya, à venir bercer leurs petits corps, embrasser le front de la jeune : décoiffer le plus petit. c'est qu'il les adorait , les jumeaux. à les trouver adorables quand il en avait toujours aimé les enfants. et peut-être était-ce ses grands sourires qui en rassuraient si facilement les plus jeunes, ou encore ses envies de jouer permanentes qui en étaient semblables aux leurs. Minhyuk n'était en réalité qu'un grand enfant, qui venait à apprendre que la vie d'adulte n'en était pas si facile en réalité. à ne l'avoir jamais été au final, mais à ne faire que s'en rendre compte de plus en plus. alors il viendrait à devenir plus mature sans doute, sans en perdre ses éclats. rire encore et encore ! quand les dossiers en cours venaient à le rappeler à la surface. regard un peu perdu sans ne rien en dire, à regarder Phet comme s'il en était perfection sublime : ô qu'il l'aimait tant, à le voir toujours à ses côtés, fixer son profil si délicat de son front à son petit nez.

amoureux :
toujours plus.

combat qui en était pour lui ridicule, d'une mère qui en avait déjà abandonné ses enfants pour ses propres fiertés. et Minhyuk ne laisserait sans doute jamais tomber : ceux qui en avaient le plus besoin. alors il voulait mettre fin à ces mascarades, car tout cela ne ferait qu'en apeurer un peu plus ceux qui en étaient en pleins milieu : à vouloir leur épargner tout cela, aux deux enfants, lui. les regarder réfléchir, à les savoir particulièrement au courant de tout. car les enfants avaient ce sixième sens, qui leur en indiquait toutes les vérités du monde ,, celles qui en étaient les meilleures pour eux deux. sourire discret aux lèvres à en entendre la plus jeune se décider à en hausser la voix tout doucement, quand il finirait par presque en aimer les surnoms. baiser déposé sur sa joue de princesse, à ne rien brusquer, il ne pu que se réjouir un peu plus à en entendre le plus courageux de la salle, quand leur mère ne faisait preuve que de puérilité. même des enfants : savaient mieux se tenir que les adultes de cette pièce. doigts à tout doucement passer dans ses cheveux, à la câliner tout en discrétion, il s'en sentait tellement heureux d'avoir l'impression d'en être accepté par cette famille dont il voulait faire parti.

peur ressentie ! quand la plus âgée de la pièce commença à en maudire tous ceux qui l'entouraient. il ne put que soupirer, constater les choses : de ces immaturités permanentes. bras resserrant la plus petite pour la rassurer, il lui murmura tout doucement que rien n'était de sa faute ,, qu'elle en était si forte, Phya, avant d'élever la voix à son tour pour en demander le calme à celle qui voulait se ridiculiser encore plus. car peut-être qu'il pouvait en accepter les railleries : mais les insultes qui en pleuvaient ne faisaient que l'irriter toujours plus, à en avoir caractère explosif sans qu'on ne les oublie. regard lancé ! à la maudire silencieusement, laisser celle s'occupant de la faire venir en émettre ses décisions sans ne rien dire. car à présent il ne devrait faire que patience, Minhyuk. accepter les demandes , à se dire que la juge n'en était d'aucun maux. car il la connaissait bien, à sourire alors à Phet quand les deux plus petits devaient s'en concerter avec elle. il souleva tout doucement Phya, pour la déposer au sol, lui ébouriffer un peu les cheveux en lui faisant de grands sourires. plus compliqué pour Pharm : que Phet accompagnerait jusqu'aux limites possibles. et avant de les voir disparaître, de quelques pleurs entendus, il laissa sa tête dépasser par la porte pour tenter d'en amuser leur monde d'enfants. "Pensez que vous allez faire une réunion secrète ! comme les grands !", lâché sans réelle inspiration, quand finalement seul, il s'en retourna vers le diable.
la fixer un instant,
sans en perdre ses postures.
à garder les têtes hautes.
"Essayez de ne pas penser qu'à vous, mais au bien de vos gamins pour une fois. C'est comme ça que vous voulez qu'ils se souviennent de vous plus tard ?", regard qui s'en voulait pourtant bienveillant, quand il ne faisait que parler en connaissance de cause. à tout savoir de comment les regards pouvaient changer du tout au tout en grandissant. alors il finit par se rasseoir, à attendre patiemment sans n'en dire mot, attentions perdues sur les fenêtres en attendant que Phet ne revienne. et une fois fait, il se mit à lui sourire bien trop sans doute, à lui tendre la main délicatement quand tout ne voulait que se faire tendre contre lui. "Comment tu vas ? ça va aller ?" car tout en était mouvementé, chamboulé : et en rentrant ; ils auraient le droit de se reposer bien plus qu'ils ne l'auraient jamais fait sans doute. à en avoir mérité là bien des vacances.

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• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Phet McCoy
oh, the misery... ☆ minhet
Sam 6 Aoû - 0:15


oh, the misery...

tell you you're the greatest, but once you turn, they hate us

◊ ◊ ◊

Le dernier regard de Pharm sur lui faillit faire pleurer Phet. Il resta un instant devant la porte fermée, portant ses mains tremblantes à son visage. C’était plus dûr encore que le procès de son père. Il s’en souvenait comme si c’était hier. Assis derrière sa table, désespérément seul malgré son entourage. Lorsqu’il l’avait vu entrer, il n’avait même pas relevé le visage, il ne l’avait même pas regardé. Pourtant, tout le monde avait dû sentir le feu ardent des yeux de l’homme sur son fils. Deux heures assis dans le tribunal, sous le regard attentif des juges, de la défense et de l’accusé. Phet avait failli faire une crise quand, assis à la barre, l’avocat de son père l’avait assommé de remarques. “Pourquoi ne pas avoir été cherché de l’aide plus tôt ?” “Ce ne devait pas être des vraies blessures, personne ne l’a jamais remarqué.” “Vous avez fugué à douze ans, non ? Ce sont les agissements d’un jeune instable.” Puis le verdict, d’une peine qui était tout ce qui pouvait être de plus cruel. Phet avait éclaté en sanglot cherchant les bras de Minhyuk aussitôt la séance levée. Il s’était désespérément accroché à lui, laissant toutes ses émotions sortir dans un flot incontrôlable. Minhyuk, qui n’avait pas hésité un seul instant lorsque la décision avait été prise. Minhyuk, dont les promesses d’éternités se réalisaient un peu plus chaque jour. Minhyuk, que Phet aimait tellement, que cela l’effrayait parfois. Ils s’étaient sauvé l’un et l’autre, dans une complexe histoire qui ne s’arrêtait jamais. Et ils continueront de le faire.

Une fois de retour dans la salle de réunion, il constata l’étrange silence de sa mère, qui semblait contempler une profonde pensée. Avec silence, il s’approcha de Minhyuk, tentant un sourire qui se fit présent, mais faible. Toujours debout, il prit délicatement la main du roux, glissant ses doigts contre sa paume en essayant de contrôler ses tremblements, mais ce n’était pas suffisant. Il était sur le point de s’effondrer en larmes. Seulement, il ne le pouvait pas. S’il y avait bien un endroit où il devait se montrer fort, c’était en face de sa mère. Gift ne leur prêtait aucune attention pourtant, préférant sans doute réserver ses forces pour un autre combat une fois la juge revenue de la discussion décisive. Phet sentait la chaleur de son petit-copain irradier sa main, lui donnant ce sentiment de confort qu’il connaissait si bien. Le seul moment où plus rien ne pouvait l’atteindre - plus de procès, plus de documents, plus de peur - c’était lorsqu’il se trouvait dans ses bras. Minhyuk était sa maison, celui qui le comprenait le mieux, qui l’acceptait dans son entièreté, sans demander plus que ce qu’il pouvait offrir. Phet l’aimait tellement. Il resserra ses doigts autour de sa main, inspirant doucement.

« J’ai besoin de prendre l’air, chuchota-t-il en réponse. Tu viens avec moi ? »

La question était rhétorique ; Phet l’aurait traîné dehors avec lui s’il avait résisté. Sur le chemin pour sortir du bâtiment, ils croisèrent un bon nombre de personnes travaillant telles des fourmis agitées. Phet trouvait que les bureaux administratifs avaient quelque chose de particulier, comme un lieu connu, dont on avait l’habitude, mais qui provoquait autant de détresse que de stress. A contrario, les bureaux des professeurs universitaires étaient calmes, silencieux, seulement interrompus lorsque deux collègues riaient d’une blague sans doute ingénieuse autour d’un café. Phet ne pourrait jamais être derrière un bureau d’administration. Mais celui d’un professeur… L’entrée était moins inquiétante, mais toujours peu accueillante. Derrière la réception se trouvait un homme qui pianotait sur le clavier de son ordinateur avec tacte, comme s’il voulait souligner la gravité des choses qui se déroulaient ici. Ils passèrent devant lui, Phet tentant d’ignorer la petite douleur qui menaçait d’imploser en lui à n’importe quel moment. C’était comme une petite percée, qui grossissait et rétrécissait au fur et à mesure des évènements. Il ne savait pas exactement ce que c’était, mais c’était là.

Arrivé dehors, il inspira l’air un peu moins compact de l’extérieur. Los Angeles était une ville polluée, que la chaleur n’aidait pas, mais au moins, il n’y avait pas de climatisation pour donner une fraîcheur factice. Phet se tourna instinctivement vers Minhyuk, et s’enfonça immédiatement dans ses bras. Il ne pleura pas, se laissant simplement envelopper dans sa chaleur. Ils étaient un peu à l’écart, alors que les gens passaient sur le trottoir, ne leur accordant même pas un regard. Le plus petit inspira doucement l’odeur de son copain, se réchauffant de la mauvaise journée qu’il passait. Il n’avait jamais été le plus tactile, ni même le plus bavard, des deux. Néanmoins, il n’était pas non plus le dernier à initier les étreintes lorsque le besoin s’en faisait sentir. Il appréciait quand Min glissait les mains sous ses vêtements pour toucher sa peau, donnant une certaine réalité à leur existence. Il se concentra sur la respiration qu’il sentait contre lui, créant son propre rythme dessus pour ne pas se laisser entraîner par la cacophonie de ses émotions. Après un petit moment, il releva les yeux Minhyuk, sans pour autant le lâcher.

« Est-ce que… Tu penses qu’on a réussi ? » demanda-t-il d’une petite voix.

Le doute s'immisçait en lui avec la lenteur d’un serpent, s’enroulant doucement autour de ses poumons pour le convaincre. Après tout, on l’avait traité d’instable, il venait d’entrer dans l’âge adulte, il était encore en études. Même si Minhyuk avait un travail concret, une vie qui filait droit depuis qu’il avait quitté son gang, ils avaient pris soin de garder sous silence le fait qu’il n’avait pas de papiers. Ils étaient définitivement le meilleur choix pour les enfants. Oui mais voilà, ils étaient un couple d’hommes, de jeunes hommes qui plus est, en situation précaire. Même si Pharm et Phya étaient reliés à Phet par le sang, rien ne promettait qu’ils allaient obtenir la garde. Phet n’avait jamais eu confiance dans les institutions américaines, commençant à peine à toucher du doigts celle des écoles supérieurs. Et ce qu’il avait sous les yeux depuis toujours ne l’aidait en rien. Il voulait les protéger de tout son pouvoir. Mais parfois, la volonté ne pouvait rien faire face à la cruauté du monde.

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