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Break the distance feat. Soledad

 :: A little break :: archives :: rps abandonnés
Sana Ben Ali
Sana Ben Ali
Sana Ben Ali
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t5328-you-should-see-me-in-a-crown-o-sana
Break the distance feat. Soledad C2304fbf8d7e8507e77a57bfab9f4b9336ac5000

• âge : 38
• pronom : She | Her | Elle
• côté ♥ : Parait qu'il est impossible à aimer. Trop fermé, trop bousillé. Alors même si t'essayes de croire que tu pourrais un jour changer et apporter du bonheur à celle qui fait battre ton coeur, saura-t-elle seulement accepter et pardonner ton comportement ?
• orientation : Gay as fuck. Et à vrai dire, Sana cultive même une certaine haine profonde pour l'homme.
• occupation : Après des années aux stup, elle est aujourd'hui flic à l'anti-terrorisme. Ca la fait chier mais c'était ça ou elle rendait son badge et son flingue. Plutôt crever !
• quartier : Willowbrook - South L.A. - maison ($$)
• avatar : Leila Bekhti
• crédits : smmg.
• messages : 534
• date de naissance : 10/08/1985
Sana Ben Ali
Break the distance feat. Soledad
Ven 3 Juil - 12:21

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Ton coeur battait la chamade, tu avais chaud, des palpitations, un esprit en éveil permanent, des migraines atroces et des sentiments divers éclatés au quatre coins de ton être. Cela faisait très exactement 9 jours que tu n’avais plus rien touché (ni alcool, ni drogue, ni courbes féminines) et près d’un mois que Sol t’avait posé un ultimatum. Celui de te reprendre en main, d’arrêter les conneries et surtout celui de lui donner le temps. Le temps à elle de respirer et de voir “où elle en était”. Ces mots là dansent, eux aussi, sans fatigue dans ta tête.

Tu te retournes frénétiquement dans ton lit. Incapable de trouver le repos. Les draps glissent et tombent au pied du lit. Ton corps a mal. Partout. Il est tendu et le manque est criant. Le manque de tout. De substance mais aussi et surtout, d’elle. De Sol. Tu te redresses soudainement, en sueur. Tout est douloureux. Tu as envie de pleurer, de hurler. Et malgré les signes évident de  ton ou tes addictions (ayant su laisser leur empreinte et s’immiscer en toi sinueusement) tu étais encore persuadée de pouvoir y arriver seule. De t’en sortir sans aide extérieure. D’ailleurs, tu l’avais promis à Sol. Tu lui laissais ce mois complet, et tu lui prouverais. Que tu pouvais le faire. Pour elle. Sobre, clean, fidèle, … Tu avais voulu y croire et t’accrochais encore et toujours à cette idée et cet idéal pourtant bien incertain. D’ailleurs, au début, tu avais bien été incapable de tenir. Il y avait toujours une excuse et ce n’était jamais de ta faute. Mais lors d’une énième cuite arrosée et saupoudrée, tu avais revu les images de ce matin là. L’arrivée de Sol et sa découverte de ta descente aux enfers. Ce flashback, c’était il y a presque 10 jours. Et tu tenais. Fébrilement. En perpétuel équilibre sur un fil au dessus d’un précipice, mais tu tenais.

Pourtant, ce soir, ça ne va pas. Plus. Tu as l’impression de virer folle, l’attente est insupportable et ton corps te torture. Tu vérifies les dates, tentes un rapide calcul mais tout s’embrouille. Tu ne dois plus être trop loin de ce mois de répit. Tu as besoin de la voir, de la retrouver. Tu te relèves avec hâte, files sous une douche presque froide, enfile un jeans, un tee-shirt et sautes dans ta voiture. Au vu de ton état, tu t’épargnes le danger de la moto et c’est peut-être mieux comme ça.
Devant l’entrée de Sol, tu sens ton ventre se tordre. De peur. Celle du rejet. Mais poussée par un élan plus fort que toute rationalité, tu frappes doucement sur la porte en bois de couleur pastel. Tu ne veux pas faire de scène. Pas comme les autres fois. Tu ne veux pas réveiller la petite non plus.
Tu attends. Quelques longues et interminables secondes. Tu as déjà le visage baissé, prête à encaisser l’échec, lorsque ladite porte s’ouvre. Le visage de Sol apparait et tout semble s’éclairer. Tu ne peux réprimer un sourire et une mine soulagée. Tu avances d’un pas dans une certaine précipitation que tu contiens malgré tout avant de prononcer d’un ton doux, presque suppliant et surtout plus rapide qu’à ton habitude : “Please don’t close it back … I … I really want to see you. I miss you … ” . D’aucuns dirait que tu as un fameux culot. Que tu dépasses à nouveau les limites. Alors que d’autres y verrait là l’appel à l’aide d’une femme éperdument amoureuse mais malade et perdue …

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Break the distance feat. Soledad
Sam 25 Juil - 0:56
mère poule que je suis, je depose ma fille chez son amie après avoir vérifié son sac une bonne demi douzaine de fois. pourtant je la connais lia et je connais bien sa mère, mais c’est comme ça. « promise me you'll call me if anything happens. » même si elle n’a pas encore de téléphone – faut pas abuser c’est qu’une enfant – je sais qu’elle n’hésitera pas à demander à jane si besoin. elle hoche la tête et me prends dans ses bras en me disant qu’elle le sait déjà et que j’ai pas à m’en faire. y’a des fois j’arrive à me demander qui est l’adulte et qui est l’enfant, c’est dingue. elle grandit beaucoup trop vite. un dernier bisou sur le sommet de son crâne et je la laisse aller jouer avec son amie. regard entendu avec jane avant que je ne rentre chez moi. ce soir je suis seule. ça ne m’est pas arrivé si souvent que ça ces derniers mois mais ça ne peut pas me faire de mal. lorsque je rentre, je me débarrasse de mes chaussures, me déshabille et file sous la douche. de longues minutes à me prélasser avant d’enfiler un short et un débardeur. l’air commence à être lourd par ici. errant dans la cuisine, je me retrouve devant le frigo. à moitié vide à part du lait, de la moutarde et un reste de gratin de pâtes. waouh il est vraiment temps que j’aille faire les courses en fait. j’irai demain, c’est une promesse. en attendant pour ce soir ce sera livraison. j’attrape le menu de l’indien le plus proche et passe commande. une demie heure qu’on me dit. parfait. en attendant je note sur un bout de papier la liste des choses à acheter demain. je sens qu’elle va être interminable mais bon vu l’état des placards je ne peux pas faire autrement. faut que je pense aux gâteaux de zara, ceux pour son goûter mais aussi tout ce que je dois acheter pour son anniversaire avec ses copines qu’on fête ce week end. sept ans. ça passe vite. même si on a soufflé ses bougies toutes les deux il y a quelques jours, je lui ai promis qu’elle pourrait inviter des copains pour célébrer tout ça. je n’ai pas vraiment la tête à ça mais je ne peux rien lui refuser de toute façon. je suis en train de penser aux ballons lorsqu’on frappe à la porte. surement le livreur. j’attrape ma monnaie et m’approche de la porte en tentant de me remémorer du prix qu’on m’a donné au téléphone. mais lorsque j’ouvre ce n’est pas face au livreur que je me trouve. « sana. » bah tiens, voilà quelqu’un que je ne m’attendais pas à voir ce soir. en vérité, je commençais même à me demander si on la reverrait un jour. c’est un peu triste de penser ça mais… j’en sais rien. c’était peut être plus facile. pas moins douloureux ceci dit. pourtant elle est là. et elle sourit, s’avance. moi je reste figée, incapable de bouger, bouche légèrement entre ouverte et les yeux qui s’habituent à peine à sa présence, sortant de leur position écarquillée ridicule. « please don’t close it back … i … i really want to see you. i miss you … » c’est marrant, je n’avais pas pensé à refermer la porte et c’est vrai que ça aurait été peut être plus logique mais en fait non, j’en ai juste pas envie. même si je ne sais pas vraiment de quoi j’ai envie. ou peut être que si, juste un peu mais je ne peux pas. si j’ai décidé de lui poser cet ultimatum ce n’est pas pour craquer maintenant. pour autant, je me décale pour la laisser entrer. « come in. » je pose l’argent sur le meuble dans l’entrée et referme la porte derrière elle. « what are you doing here… now ? » ne pas craquer, ne pas craquer, définitivement ne pas craquer. même si… c’est dur. j’ai juste besoin de savoir ce qu’il se passe avant de faire quoique ce soit.
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Sana Ben Ali
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Break the distance feat. Soledad C2304fbf8d7e8507e77a57bfab9f4b9336ac5000

• âge : 38
• pronom : She | Her | Elle
• côté ♥ : Parait qu'il est impossible à aimer. Trop fermé, trop bousillé. Alors même si t'essayes de croire que tu pourrais un jour changer et apporter du bonheur à celle qui fait battre ton coeur, saura-t-elle seulement accepter et pardonner ton comportement ?
• orientation : Gay as fuck. Et à vrai dire, Sana cultive même une certaine haine profonde pour l'homme.
• occupation : Après des années aux stup, elle est aujourd'hui flic à l'anti-terrorisme. Ca la fait chier mais c'était ça ou elle rendait son badge et son flingue. Plutôt crever !
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Sana Ben Ali
Break the distance feat. Soledad
Dim 2 Aoû - 20:09

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Ta main droite est agrippée au chambranle de la porte. Tant pour te donner un ancrage nécessaire, que pour t’assurer de rester droite sur tes jambes. Ces derniers temps, ton corps te jouait des tours et tu n’avais aucune envie de t’écrouler devant Soledad. “Sana.”. Le simple son de sa voix qui prononce à nouveau ton prénom, te rempli d’une bouffée d’oxygène sans égale. Tu te nourrissais de ce genre de détails. C’était si peu mais cela t’avait manqué. Tu savais en cette seconde que tu ne pourrais pas faire demi-tour si même celle-ci te le demandait. Alors tu espérais, de tout de ton coeur, qu’elle aussi ait encore au fond de la poitrine cette petite étincelle qui se réveillerait en plongeant son regard dans le tien.
Tu as besoin d’elle. De la voir. De l’entendre. D’être proche. Oublier ton insupportable solitude. L’espace d’une soirée ou d’une nuit. Tu exprimes ton ressenti sans double jeu. La queue entre les jambes. Quelques secondes de silence s’installent. Elles te semblent durer des heures et ton regard ne la lâche pas. Finalement, la brune se décale t’invitant à rentrer sans avoir besoin de prononcer un seul mot. Elle ajoute malgré tout : « Come in. » Tu retiens un souffle de soulagement. Littéralement. Tu sens un premier poids tomber de tes épaules. La mine reconnaissante de ne pas avoir été recalée, tu entres et murmures “Thanks”.

Soledad referme derrière toi et pose quelques billets sur le meuble de l’entrée. Tu observes le mouvement avec attention, devinant soudainement qu’elle attendait probablement quelqu’un d’autre que toi. Tu ne relèves pas et elle enchaine aussitôt : « What are you doing here … now ? » C’est direct et sans équivoque. Tu n’en attendais pas moins. Elle en avait tous les droits. Car toi, celui d’être là, normalement, tu ne l’avais plus. Alors tu baisses un peu le regard et viens flanquer tes deux mains dans les poches arrière de ton jeans. Tu redresses enfin la tête pour visser tes pupilles aux siennes. Ton regard avait, quant à lui, toujours cette même force. Celle que ton corps et ton esprit ne possédait plus depuis quelques semaines. “I’m clean. Sober. It’s been 9 days. 10 tomorrow. I don’t feel amazing though but the only clear thing on my mind is you.” Ta voix est tremblante. Loin de tes habitudes assurées et pleines de charme. Tu es fébrile et tu oses pour une fois t’exposer en tel état. Sans filtre. Du moins pour l’instant. Il faut dire que tu n’es pas fière du spectacle offert à Soledad la dernière fois qu’elle t’a retrouvé chez toi … “I can’t sleep. I can’t think. I … I just need you.” Ce mois sans elle était ton Everest. Et tu n’y étais pas arrivée. On n’en était pas loin mais le contrat n’était pas rempli. Nouvelle faiblesse. Une de plus … “Can I just … stay ? Tonight ? A little ?” Tu hésites. Peur d’en demander trop. Et pourtant envie de tellement plus. Soledad avait les cartes en mains. Il ne tenait qu’à toi de ne pas tout foutre en l’air …  

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Break the distance feat. Soledad
Dim 15 Nov - 23:37
” thanks. “ simple mot oui, tout simple. et pourtant rien qu’en entendant sa voix le prononcer, j’ai le coeur qui se serre, le corps qui s’affole. elle m’a manqué. j’ai beau me persuader qu’il faut que je tienne, que je reste forte, ça ne change rien au fait que oui, elle m’a manqué. je sais que c’est moi qui lui ai imposé ça, je sais que c’est pour son bien, pour mon bien, que ça ne peut être que bénéfique au final. mais c’est compliqué. et douloureux. oui c’est surtout douloureux. je la laisse donc entrer mais n’oublie pas qu’elle n’a pas à être là normalement. c’est pour ça aussi que je lui pose la question, parce que j’ai besoin de savoir. pourquoi est-elle là, maintenant. ” i’m clean. sober. it’s been 9 days. 10 tomorrow. i don’t feel amazing though but the only clear thing on my mind is you. “ et mon coeur qui se serre encore un peu plus fort. ces mots, bien évidemment que j’avais envie de les entendre. ce n’est que neuf jours pour le moment mais c’est déjà plus que rien. alors c’est encourageant. même si… bordel c’est compliqué de rester là, impassible. je me mords la lèvre inférieure et acquiesce doucement de la tête. ” good… “ j’inspire, j’expire. elle semble si fragile, si peu sure d’elle. loin, bien loin de la sana que je connais. je dois avouer que c’est ça aussi qui me fait un pincement au coeur. ” i can’t sleep. i can’t think. i … i just need you. “ et merde… parce que je ne peux pas lui dire. non, je ne peux pas lui dire que moi aussi j’ai besoin d’elle. bien évidemment que j’ai besoin d’elle. comme depuis qu’on se connait… sana ça a toujours été ma force mais c’est aussi ma faiblesse. j’ai besoin d’elle, c’est sur. il y a des choses qui doivent changer, c’est sur aussi. mais ça ne change rien à l’attachement que j’ai pour elle. ” can i just … stay ? tonight ? a little ? “ j’ai envie de lui dire oui, de lui crier que oui. bien sur que j’en ai envie. mais est ce que c’est raisonnable ? ça j’en suis moins sure. et pourtant… ” … yes. “ simple mot qui a eu un peu de mal à sortir mais il est sorti. ” i ordered indian food. the delivery should be there any second. “ d’ailleurs c’est ce qui me fait m’activer un peu. je la laisse un peu plantée là et me dirige vers la cuisine pour sortir une assiette, enfin deux. ” are you hungry ? “ peut être pas ? ou peut être que si ? enfin je pose la question, continue de sortir la vaisselle, les verres. pas d’alcool évidemment, juste de l’eau. ou du jus peut être ? est ce qu’elle veut du jus ? est ce que je veux du jus ? non pas de jus, l’eau c’est bien. j’ai à peine posé la carafe sur la table que l’on sonne à la porte. la livraison. je me dirige donc pour la réceptionner et ainsi payer par la même occasion en lançant un regard quand même à sana avant d’actionner la poignée. ” just sit down, settle in. “ quelques mots échangés avec le livreur et je reviens vers la table après quelques minutes, le sac débordant de choses à manger. son arrivée m’a tellement perturbé que j’en ai même oublié ce que j’ai commandé. tant pis ce sera une redécouverte. ” help yourself to anything you'd like to eat. “ je ne sais plus si j’ai vraiment faim mais je dois m’occuper, les mains, la bouche. et surtout ça me permettra d’attendre, de voir venir, de voir ce qu’elle va faire, dire. je souffle légèrement et me sers un verre d’eau avant d’en prendre trois grandes gorgées. s’il faut parler et bien, je suis prête.
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Sana Ben Ali
Sana Ben Ali
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• âge : 38
• pronom : She | Her | Elle
• côté ♥ : Parait qu'il est impossible à aimer. Trop fermé, trop bousillé. Alors même si t'essayes de croire que tu pourrais un jour changer et apporter du bonheur à celle qui fait battre ton coeur, saura-t-elle seulement accepter et pardonner ton comportement ?
• orientation : Gay as fuck. Et à vrai dire, Sana cultive même une certaine haine profonde pour l'homme.
• occupation : Après des années aux stup, elle est aujourd'hui flic à l'anti-terrorisme. Ca la fait chier mais c'était ça ou elle rendait son badge et son flingue. Plutôt crever !
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Sana Ben Ali
Break the distance feat. Soledad
Mar 22 Déc - 13:50

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Son allure impassible est une nouveauté glaciale qui fait mal. Mais tu l’acceptes sans sourciller. Elle te questionne et tu expliques. Une fissure semble présente. Elle se mord la lèvre inférieure. Presque imperceptiblement mais tu la connais bien assez pour ne pas passer à côté de ce genre de détail n’en étant pas pour toi. “Good …” Simple. Sans fioriture. Elle n’insiste pas. Ne creuse pas. Seule sa respiration profonde traduit de l’intensité du moment qu’elle aussi est en train de vivre en cet instant. Tu remues ses émotions. Tu t’en doutes bien. Une fois de plus. Et l’idée ne te rempli pas de joie car le risque pris est dangereux. Tu oses pourtant lui demander de rester. Du bout des lèvres, comme une prière. L’hésitation qui plane pourrait te rendre folle. Tu te vois déjà devoir reprendre la porte en sens inverse. Et si tel était le cas, tu ne donnais pas cher de ta peau et encore moins de ta sobriété. “…Yes” Le verdict tombe et t’apporte un nouveau véritable soulagement. “I ordered indian food. The delivery should be there any second.” Tu as juste le temps d’hocher la tête que Sol s’éclipse en cuisine. Connaissant pourtant la maisonnée comme ta poche, et y étant d’habitude aussi à l’aise que chez toi, tu restes plantée là un instant avant d’oser suivre la brune. “Are you hungry ?” Tu balbuties sans réussir à sortir une réponse sensée. Non, tu n’as pas faim. Ton estomac est retourné, tu as la nausée en permanence et tu as passé tes premières nuits de sobriété la tête au-dessus de la cuvette des toilettes. Le sevrage est lourd et difficile avec, quelque fois, une réelle impression que tu allais mourir.

Sol s’affaire à sortir la vaisselle nécessaire et pose une assiette à ta place habituelle, des verres, un pichet d’eau. Elle bouge avec énergie, nervosité. Comme lorsqu’elle est en retard le matin et se presse pour le petit déjeuner de la petite. La sonnette de la porte d’entrée interrompt le manège venant tout juste de se terminer. Elle s’éloigne en un souffle : “Just sit down, settle in." Une autorisation que tu attendais. Juste pour être certaine. C’était plutôt étrange. Cela faisait un bail que tu n’en avais normalement plus besoin.
A l’image d’une enfant timide, tu tires la chaise vers toi et t’installes du bout des fesses. Pas complètement à l’aise. Plus rien ne l’est. Aucune position ne te soulage de ce mal-être horrible. Tu poses tes coudes sur la table et ta tête entre tes mains, tes cheveux retombant de chaque coté de ton visage, le cachant un instant. Tu te redresses à son retour. "Help yourself to anything you'd like to eat.” Le sac devant vous semble déborder. Tu étires tes membres pour le vider petit à petit, disposant les plats devant vous. “Planning on feeding an army ?” Tu oses une pointe d’humour, un sourire en coin à peine visible. Besoin de rester un peu toi-même, de détendre l’atmosphère beaucoup trop lourde. Vaine tentative. Surement.

Les effluves des plats, que tu sais pourtant délicieux, réveillent des hauts-le-coeur que tu contrôles avec force. Tu te souviens de la première fois où vous aviez commandé ensemble. Tu te souviens de ce restaurant et - à nouveau - souris presque imperceptiblement avant qu’il ne fonde comme neige au soleil. Sol se sert, picore alors que tu optes pour deux cuillerées de riz blanc à peine. Ta fourchette remue les grains bien plus qu’elle ne les porte à ta bouche. Ton regard dans l’assiette, tu sais qu’il serait temps de le redresser. De t’expliquer. Ou du moins de parler. Ne fut-ce qu’un peu. Tes pupilles viennent retrouver les siennes. Tu as tout autant envie de la serrer dans tes bras que de filer à l’anglaise de peur de ses réactions. Mais tu restes. Bien sur que tu restes. Tu as besoin d’elle. Plus que jamais. Tu l’aimes. Si mal … mais si sincèrement.
Tu laisses tomber ta fourchette, résignée avant de tenter quelques mots : “I … I’m sorry to be here. I know I normally can’t. I … I Also never really apologized, so …” Ta gorge se serre. En effet, la dernière fois que tu l’avais vue, ton état était plus que pitoyable. Et si les excuses avaient bel et bien inondé Soledad, tu savais qu’elles n’avaient pas d’impact en étant de la sorte imbibées par les substances. D’ailleurs tu te souvenais à peine de vos échanges. “I’m sorry Sol. For everything. I … I’m a mess. I know you deserve way more et way better but … I’m trying. I promise.” Ta voix tremble, ta lèvre inférieure aussi. Tes yeux s’embuent. Tu luttes mais c’est difficile. Très. Trop.

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