Payday feat. Andrea

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Il t’aura fallu un peu moins de 2 semaines pour arriver à tes fins et récupérer les infos nécessaires à la clôture du dossier d’Andrea. Un délais plus que raisonnable. Assez rapide pour un enquêteur lambda et un chouia plus lent qu’à ton habitude personnelle, mais au vu des conditions, c’était pas mal ! T’avais du ruser de ton côté pour que ta nouvelle brigade ne se doute de rien. T’avais pas beaucoup dormi non plus, préférant bosser les heures supplémentaires, tard le soir, voir très tôt le matin. T’avais des cernes prononcées traduisant l’intensité de ta semaine, mais ça y était. T’avais tout ce qu’Andrea t’avait demandé : les photos, les documents, et petite touche supplémentaire, tu avais réussi à obtenir un nom important. Une info qu’Andrea saurait traiter au mieux et qui lui ferait sûrement bien plaisir.

Tu termines un café au Dinner du coin. Tu te passes une main sur le visage et t’assures que la farde scellée est bien à côté de toi sur la table. Tu jettes un oeil sur ta montre. Il est tard, très tard. Andrea n’était plus au boulot depuis un moment. T’espérait qu’elle soit chez elle. Car tu voulais lui remettre tout ça aujourd’hui. Ne pas attendre. Ne pas faire trainer. T’aurais pu l’appeler mais vous évitiez de laisser des traces. Prudente, tu préfères te pointer sans prévenir. Si ton ancienne boss n’était pas là, tu te résoudrait bien à lui sonner, mais en attendant, son domicile n’était pas très loin.

Tu quittes le Dinner, faisant sonner le carillon de l’entrée. Sur ta table, un billet laissé en pourboire. Et presque aussitôt, le moteur de ta bécane qui résonne. Il ne te faut que quelques minutes pour atteindre l’adresse de la brune. Tu laisses ton 2 roues dans l’allée de l’entrée et tu toques à la porte. T’as jamais aimé les sonnettes classiques. Tu ne les utilisais presque jamais. Un tic, une manie un peu débile. T’attends. Puis finalement, la porte s’ouvre. Tu souris. Fatiguée mais soulagée. Avant même de lui adresser la parole, tu lui tends le dossier et sors de ta poche la clé USB prêtée précédemment et aujourd’hui, complétées de tes trouvailles. “J’ai pas prévenu que je passais mais … tu sais bien moi.” Tu t’appuies sur un pan de l’encadrement de la porte et jettes un oeil à l’intérieur. “T’es toute seule ? Parce que je suis KO, j’ai pas envie de reprendre la route tout de suite, je serais capable de m’endormir sous mon casque.” Sous-titre : tu voulais rentrer chez elle. Te poser et reprendre un peu de force avant de rejoindre ton chez toi. Pas besoin de gants ou de fioritures. Pas entre vous. Si ça la dérangeait, elle te l’aurait clairement dis et tu l’aurais compris. Mais en attendant, t’exprimais juste ton envie et ton besoin du moment. Un peu de compagnie, ne te ferait pas de mal non plus.

Il est tard, et je suis encore en train de bosser sur un dossier. Mon appartement est en bordel, y’a des feuilles et des post it partout, j’essaie de faire des liens, réfléchir à des pistes. Lorsque quelques coups frappés à la porte de chez moi me font redresser la tête, c’est surtout Cobain qui se lève d’un bond, le poil dressé et le grognement alarmant. Je fronce les sourcils, il est tard pour une visite. Peut-être un voisin ? Je suis pas vraiment en tenue pour ouvrir la porte, je suis juste vêtue d’une culotte et d’un t-shirt de base-ball beaucoup trop grand pour moi. Sur la pointe des pieds, prête à faire comme si je n’étais pas là, je me rends à la porte pour vérifier la présence de la personne derrière la porte, à travers le judas. Sana. Je lâche un souffle, rassurée, et ouvre le verrou pour tirer le battant de bois vers moi. Tant pis pour la tenue, après tout, elle m’a déjà vue sans rien du tout. « Salut ! » Elle me tend un dossier et la clé usb que je lui avais prêtée. « J’ai pas prévenu que je passais mais … tu sais bien moi. » Cobain vient renifler les mollets de la brunette pour vérifier qu’il n’y a pas de crainte à avoir. Il la connaît, ça va. « T’as terminé ? » J’arque un sourcil. Je la savais efficace, mais là, elle m’en bouche un coin. Je savais qu’elle était LA personne à qui demander de l’aide pour cette affaire. « T’es toute seule ? Parce que je suis KO, j’ai pas envie de reprendre la route tout de suite, je serais capable de m’endormir sous mon casque. » Je laisse échapper un rire amusé. Elle n’aurait pas pu mieux s’y prendre si elle avait voulu me demander d’entrer. Je me décale pour lui laisser le passage, et referme derrière elle. « Je t’offre un café ? Ou autre chose ? » Je jette un peu vulgairement le dossier qu’elle vient de m’apporter sur le bar, et le contourne pour lui servir ce qu’elle me demande. Je ne m’excuse pas pour le bordel, après tout elle vient à l’improviste, et puis je crois qu’elle a déjà vu mon appart dans un état pire que celui-là. « Ça va, tu t’en es sortie finalement ? Ils ont pas fait gaffe dans ta nouvelle brigade ? » J’avais besoin d’elle, mais loin de moi l’idée de la mettre en danger non plus. En tout cas, pas son boulot. Pour le reste, elle a jaugé elle-même si elle pouvait prendre des risques ou non. C’est ce qui constitue notre métier après tout. Au passage, j’ouvre le dossier scellé et parcours les informations qu’elle y a ajouté. Si je dois la payer pour son boulot, je dois d’abord vérifier qu’elle a bien fait son travail, même si je n’en doute pas vraiment…

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« T’as terminé ? » Surprise, Andrea arque un sourcil mais semble plutôt ravie de ton timing rapide. T’avais tes indics. Ton petit réseau bien ficelé. Ça aidait. Des profils pas toujours réglos mais qui t’avaient toujours été d’une aide précieuse dans les enquêtes les plus pointues. A vrai dire et pour le coup, t’aurais préféré prendre plus de temps. Avoir besoin de quelques semaines de plus, ou ne fut ce que quelque jours. Pour garder un pied dans les stup. Renouer un peu avec le passé. Cela faisait du bien. Mais arrêter était également douloureux. Alors au final, c’était peut-être quand même préférable que ça soit vite terminé. “Disons que j’ai su m’entourer pour m’aider” lances-tu l’air de rien, avec - toi aussi - un petit mouvement de sourcil qui en disait long.

Andrea lâche un petit rire amusé à ta demande. Elle se décale sur le côté, t’invitant ainsi à rentrer sans avoir besoin de le confirmer verbalement. Elle referme derrière toi alors que tu prends déjà la direction de la pièce de vie principale. Tu connais le chemin. « Je t’offre un café ? Ou autre chose ? » Dans ton dos, la voix résonne avant que rapidement Andrea ne te rejoigne. Elle dépose le dossier sur son bar qu’elle contourne. “Un whisky s’te plait”. Tu gardais l’idée du café pour plus tard. A tes pieds, Cobain te salue et renifle tes mollets. Peut-être sent-il encore la présence de ta chienne. Tu souris avec nostalgie, tristesse. Tu n’en parles pas. A personne. Jamais. Mais la perte de ta fidèle acolyte était une blessure profonde. Probablement ce qui te marquait et te manquait le plus. Travailler avec elle, les entrainements et puis surtout cette complicité sans nom … . Ici encore, tu ne dis rien, tu t’accroupis simplement, venant gratifier le malinois de quelques caresses.

Te redressant finalement, tu ôtes ta veste que tu viens déposer sur le dossier d’une chaise haute près du bar. Prenant enfin conscience de la tenue d’Andrea, tu t’en amuses, non sans trouver la vue des plus agréable. “Et ben ! Je devrais passer plus souvent à l’improviste … Sympa la tenue !” Clin d’oeil complice et charmeur, et petit rire amusé. Tu t’éloignes un peu et viens prendre place dans le sofa du salon. Tu laisses ton dos et ta tête se reposer sur le dossier. « Ça va, tu t’en es sortie finalement ? Ils ont pas fait gaffe dans ta nouvelle brigade ? » Tu hausses les épaules. “Ca va. Ils commencent à me foutre un peu la paix. J’ai mes moments sans chaperon, j’en ai profité. Puis j’ai surtout bossé tôt le matin et tard le soir.” Tu bailles un coup avant de terminer : “D’où ces foutues merveilles gonflées sous mes yeux. On dirait un panda qui sort d’un ring de boxe” Ok, pas d’exagération du tout Sana …

Andrea t’as servi ton verre mais prend d’abord le temps de jeter un oeil à ce que tu as ramené. Normal. T’aurais fait pareil. De ton côté, tu balayes le reste du salon du regard. Les dossiers, les papiers étalés, les post-its, … Tu connais. Ça bosse dur par ici. “Grosse affaire ?” Tu te doutes qu’elle ne pourra pas t’en dire de trop. Enfin normalement. C’était plus pour toi tout ça. Techniquement, elle aurait même dû tout remballer avant que tu ne puisses poser les yeux sur les documents. Tu reposes le regard sur sa silhouette un peu plus loin et ajoutes : “Si j’ai manqué des trucs ou si t’as besoin de compléments, dis-moi. Je m’arrangerai” Tu la laisses finir de feuilleter et de débroussailler tout ça. T’en profites pour ôter tes bottines et jouer un peu avec Cobain.

Elle n’a pas agit seule. Elle m’avoue avoir su s’entourer. Je la reconnais bien là, et un rictus étire mes lèvres. Ça ne me dérange pas, je lui fais confiance, je sais qu’elle n’aurait jamais divulgué d’informations compromettantes, il en va de sa propre sécurité de l’emploi. Je la laisse alors entrer et lui propose quelque chose à boire. Un whisky, vous m’en direz tant ! Je ne lui refuse pas, après tout, elle m’a bien aidée, et dans quelle mesure je lui refuserai après tout ? Je la regarde caresser Cobain qui, évidemment, se laisse bien faire. Il sait reconnaître les personnes de qui il doit avoir crainte ou pas. « Et ben ! Je devrais passer plus souvent à l’improviste … Sympa la tenue ! » lance-t-elle charmeuse à l’instant où je me retourne, son verre de whisky entre les mains. Mon regard s’abaisse sur ma ‘tenue’, qui effectivement n’est pas celle dans laquelle j’ai l’habitude d’accueillir mes invités. Mais c’est Sana, alors ça va. Je ne relève pas, me contentant d’un sourire alors que je la laisse s’installer dans le canapé, son verre dans les mains. Pour l’accompagner, je me prépare un martini blanc avant de la rejoindre, lui posant une nouvelle question en rapport avec l’enquête. Elle s’est bien débrouillée, je n’en attendais pas moins d’elle. Elle fait référence à ses cernes, que je ne trouve pas si prononcé qu’elle le laisse prétendre. Je ris un peu en secouant la tête. « Mais non, tu es fraîche comme la rosée du matin ! » N’exagérons rien. Je pousse un peu les quelques papiers sur le canapé et m’y installe, le dossier qu’elle m’a ramené entre les mains. Mes jambes repliées sous mes fesses, je parcours le dossier rapidement, avec grande hâte de m’y plonger avec plus de précision. « Grosse affaire ? » demande-t-elle, me faisant relever la tête. Elle fait allusion au bordel, j’imagine. « Hum, ouais, j’ai tendance à m’étaler, ça m’aide à avoir une vue d’ensemble. » Je repose mes yeux sur le dossier un instant. « Si j’ai manqué des trucs ou si t’as besoin de compléments, dis-moi. Je m’arrangerai » trop professionnelle. Je me contente d’un hochement de tête et termine de lire en diagonale les éléments du dossier. « Ça me semble tenir la route. Je lirai tout ça demain à tête reposée. » Je jette le dossier sur la table basse un peu plus loin et regarde la brunette jouer avec Cobain, laissant un sourire étirer légèrement le coin de mes lèvres. « Du coup, je te suis redevable. » J’attire ainsi son regard et lui souris. « Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Un massage pour relâcher toute la tension que tu as accumulée à cause de moi ? » C’était le deal non ? Donnant donnant… faut dire qu’avec Sana, c’est loin d’être désagréable de payer en nature…

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« Mais non, tu es fraîche comme la rosée du matin ! » Tu pouffes et laisses tes yeux rouler vers le ciel. Mais bien sur ! Andrea lâche un petit rire que tu accompagnes volontiers. Alors qu’elle te rejoint sur le sofa en le dégageant préalablement de quelques papiers, tu trempes tes lèvres dans ton verre et prends ta première gorgée. C’est une bonne bouteille. Tu n’es pas vraiment du style à te plaindre ou refuser le plus discount des whisky, mais ton palais savait, malgré tout, apprécier une fine saveur.

Déjà plongée dans le dossier que tu venais de lui ramener, à ton interrogation, Andrea répond simplement : « Hum, ouais, j’ai tendance à m’étaler, ça m’aide à avoir une vue d’ensemble. » Compréhensive, tu hoches sobrement la tête. Cela t’arrivait également. Le regard et l’esprit replongé dans une lecture rapide du fruit de ton effort, Flores finit par conclure : « Ça me semble tenir la route. Je lirai tout ça demain à tête reposée. » Bon point. Tu ne t’attendais pas franchement à ce qu’elle t’annonce, horrifiée, que tu avais fait de la merde mais te savoir dans le bon faisait toujours plaisir à entendre. Nouveau hochement tête et sourire serein.

Le dossier est rapidement relayé à la pile déjà présente sur la table basse. Quant à toi, tu te délectes d’une nouvelle gorgée de ton verre. Alors que tu te penches pour venir le déposer sur le petit meuble vous faisant face, ton sourire s’élargit à l’ouïe de ces quelques mots : « Du coup, je te suis redevable. » Son ton est très légèrement différent, et cela de manière probablement indétectable à l’oreille de quelqu’un qui ne la connaitrait pas aussi bien que toi et quelques autres. Ainsi amusée par la taquinerie que tu devines l’animer, tu tournes le regard vers elle, avant même de t’être redressée. Par dessus ton épaule, tu fais mine de chercher le souvenir de votre accord. “Ah oui effectivement … Je l’aurais presque oublié” Tu parles … !! Le coin de ton sourire s’étire un peu. Tu te re-concentres sur ton verre afin de ne pas le déposer en équilibre là où il risquerait de se renverser. Tu récupères ta position tout en venant soutenir le regard de ton ancienne boss. « Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Un massage pour relâcher toute la tension que tu as accumulée à cause de moi ? » Voilà une mélodie qui résonnait parfaitement à ton oreille. Très sincèrement, tu ne t’attendais pas spécialement à ce qu’Andrea te “rende la monnaie de ta pièce” ce soir. Enfin, t’étais pas contre, évidemment, mais en débarquant à l’improviste, tu n’avais pas vraiment parié sur le tournure de ta soirée. Ainsi, son élan à passer à plus de décontraction était la cerise sur le gâteau.

Tu te mords la lèvre inférieure lui indiquant à quel point cette idée te plaisait ! “Un massage hein ? Alors là … Si tu me prends par les sentiments !” Il était clair que cela te ferait le plus grand bien. Et il était tout aussi clair que - entre vous deux - ce massage n’en resterait pas un très longtemps. Dommage … vraiment … Tu inspires profondément et - ni une ni deux - enlèves ton tee-shirt d’un geste expert. Elle t’avait bien ouvert la porte en petite culotte, tu pouvais donc clairement te permettre de t’afficher en soutient-gorge si rapidement. Et puis de toute façon, tu n’étais pas du genre à être très regardante sur ce genre civilités et Andrea le savait. “J’espère que tu fais ça bien. Je ne voudrais pas ressortir d’ici plus cassée qu’à mon arrivée” Un brin provocateur n’est-ce pas ? Sans compter le joli double sens qu’on pouvait y lire. Très fin Sana, très fin …

Je n’avais pas vraiment besoin de parcourir le dossier qu’elle m’a apporté pour savoir qu’elle avait fait du bon boulot. Ce n’est pas un hasard si j’ai fait appel à elle pour cette mission. C’est plus de la curiosité qu’autre chose en réalité. Ou de l’impatience, qui sait. Je bosse dur sur cette affaire depuis un certain temps, alors un dénouement possible ou une avancée importante pourrait me faire me sentir bien. Et c’est le cas. Je mets de côté l’impatience de boucler ce dossier totalement, on verra ça plus tard. En attendant, je reporte mon attention sur la jeune femme. Un deal est un deal. Mais elle est peut-être trop fatiguée ce soir pour le ‘paiement’ dont nous avions convenu. Dans le doute, je lui propose quand même un massage. « Un massage hein ? Alors là … Si tu me prends par les sentiments ! » Mon sourire s’élargit légèrement, je vois qu’elle est intéressée. Ni une ni deux, la jeune femme se déleste de son t-shirt. Elle n’aura pas mis longtemps. « Tu me laisses même pas le plaisir de le faire… » Je soupire exagérément avant de rire un peu. « J’espère que tu fais ça bien. Je ne voudrais pas ressortir d’ici plus cassée qu’à mon arrivée » me taquine-t-elle. A moi de lui répondre, sur un ton plus charmeur. « Tu as déjà oublié à quel point j’ai des doigts de fée ? » Je me lève sans tarder et, me dirigeant vers la salle de bain, je m’adresse à elle sans la regarder. « Tu peux déjà t’allonger, et retire ton soutif aussi. » Je récupère de l’huile de massage et reviens sans trop tarder dans le salon. Sana n’a pas perdu de temps, obéissant à mes ‘ordres’. Son dos nu prêt à recevoir le massage que je viens de lui proposer. Je m’assieds sur le bord du canapé, à hauteur de sa hanche, et fais couler un peu d’huile dans le creux de mes mains, avant de les frotter l’une contre l’autre pour les réchauffer un peu. J’ai le sang chaud des méditerranéens, il est très rare que mes extrémités soient froides, mais c’est toujours plus agréable d’avoir un contact chaud que plus frais. Délicatement je viens alors poser mes mains sur le dos de Sana, les laissant glisser de haut en bas, mes pouces appuyant aux endroits de tension, sans exagérer non plus. L’idée c’est de la détendre, pas de la dénouer totalement, ce n’est pas mon métier. Il y a quelque chose de vraiment sensuel dans un massage, ce n’est pas un échange anodin. Si le début reste plutôt chaste, je ne retiens pas l’envie de descendre un peu plus bas dans le creux de ses reins, faufilant mes pouces sous la ceinture de son jean. Le bout de mes doigts s’amusent eux à venir rencontrer la naissance de sa poitrine en passant le long de ses côtes, avant de venir rencontrer ses omoplates, et revenir épouser la courbure de ses épaules. Peu à peu je la sens se détendre, je pouvais au moins faire ça. Ce n’est même pas sûr que ce massage dérive sur autre chose, elle avait l’air vraiment claquée…

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Il n’aurai pas fallu si longtemps avant que le ton de vos échanges deviennent plus … familier, dirons-nous. Et ce n’est bien évidemment pas pour te déplaire. Alors que tu t’amuses d’une petite remarque au double-sens plus que certain, Andrea te répond du tac au tac. « Tu as déjà oublié à quel point j’ai des doigts de fée ? » Vous étiez plutôt rodées à ce petit jeu là. Ton visage s’étire d’un clair sourire mutin. “J’sais pas … Faudra peut-être me rappeler un peu” Mensonge éhonté. Juste pour la piquer. Car il était clair que s’il y avait bien quelqu’un de ton entourage dont tu pouvais t’assurer de ne jamais être déçue des … “massages”, c’était Andrea.

Elle se lève et s’éloigne. De ce que tu devines être la salle de bain, sa voix résonne : « Tu peux déjà t’allonger, et retire ton soutif aussi. » Tu souris, amusée et t’exécutes non sans un petit “Yes boss !” lâché dans le tas. Ta tête repose sur tes bras croisés, dos nu exposé en offrande. Une fois Andrea de retour, celle-ci s’assied sur le bord du sofa, tout contre tes hanches, et vient enfin poser ses mains tièdes sur ta peau. Tu fermes les yeux. La lotion qu’elle utilise à une odeur divine et son toucher n’a en rien perdu de sa finesse. Tu peux sentir ses mains monter et descendre, prendre possession de chaque centimètre de ton dos, travaillant légèrement sur quelques points de pression stratégiques. Ça fait un bien fou. Et sans avoir besoin d’utiliser les mots, le soupir de bien-être que tu laisses s’échapper en dit long. A vrai dire, l’espace d’un instant, tu te sentirais presque capable de t’endormir. Ce serait du gâchis mais tu sais qu’Andrea - mieux que quiconque - pourrait comprendre. Et puis … ce ne serait que partie remise, pas vrai ?

Mais petit à petit, les mains de la brune se laissent aller à venir jouer dangereusement sous la ceinture de ton jeans ainsi que sur les flancs de ton corps. Ses doigts frôlent des parties de ton anatomie beaucoup plus sensibles et ta peau y répond en un instant. Par quelques petits sursauts, frissons mais surtout par cette vague de chaleur interne qui a bien fait de venir balayer toute fatigue présente. Tu te sens te détendre entièrement et, surtout, tu te laisses porter par la sensualité de l’instant. Alors que Andrea remonte vers tes omoplates et le haut tes épaules, tu sens son buste penché entrer quelque peu en contact avec ton dos. Contre toi, ou presque. Tu en profites pour tourner la tête et venir croiser son regard par dessus ton épaule. “Embrasse moi” Clair, précis et assuré. Il y avait presque là quelque chose d'assez jouissif dans le fait de donner un "ordre" à son boss. Ton regard ne la lâche pas. Et tu sais que si elle ne s’exécute pas assez rapidement à ton gout, c’est toi qui te redressera pour t’en charger.

Son « Yes boss ! » me fait rire, vu le lien que nous avons. Techniquement, même si je ne le suis plus vraiment aujourd’hui, j’ai toujours un grade supérieur au sien. Mais nous avons dépassé ça depuis longtemps.Le massage dure un certain temps, je fais monter la pression doucement, crescendo, pour arriver à lui offrir quelque chose de plus sensuel. Ce massage aurait pu suffire pour sa récompense, mais au final, je ne sais plus si c’est moi qui en ait envie ou si j’essaie simplement de lui en donner l’envie. Quoi qu’il arrive, ses soupirs, ses frissons, tout me dit que ça lui fait plaisir, et c’est encore le principal. Et puis après avoir joué un peu avec les parties plus sensibles auxquelles j’ai accès, la jeune femme se redresse un peu, tournant la tête pour que nos regards s’accrochent. « Embrasse moi » me demande-t-elle alors qu’un sourire conquis étire le coin de mes lèvres. Je laisse s’écouler quelques dixièmes de secondes et m’approche d’elle, me heurtant à son épaule. « C’est pas très pratique… » Evidemment, je pourrai l’embrasser mais c’est vrai, ce n’est pas une position pratique. « Ce serait plus simple si tu te retournais… » Bien sûr. Se retourner, me faire face, m’offrir la vue de son buste nu… Et elle s’exécute, pour mon plus grand plaisir. Une de mes mains glisse déjà sur son ventre, jusqu’à sa taille, son dos, alors que l’autre vient frôler sa joue, enfouissant peu à peu mes doigts dans sa chevelure brune. Je ne tarde pas à lui donner ce qu’elle attendait, à savoir un baiser. C’est ce qu’elle a demandé. Mes lèvres viennent s’unir aux siennes et je laisse échapper un léger soupir de bien-être. Il faut dire que ses lèvres sont dans le top cinq de celles que j’ai préféré embrasser de toute ma vie. La température monte encore, ma main initialement dans son dos revient sur le devant de son buste, prenant plaisir à caresser sa poitrine offerte. Il est clair que nous n’allions pas rester là à simplement s’embrasser. Elle aurait pu s’endormir, je ne lui en aurai certainement pas tenu rigueur. Mais maintenant qu’elle a demandé mes lèvres, le reste de la soirée et le début de la nuit semblent tout tracés…

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Andrea sait réveiller en toi un désir que tu ne connais que très bien. Entre vous, l’alchimie avait toujours été particulièrement bien dosée et disons, … des plus agréable. Ça fonctionnait, ça matchait. Ce n’était pas une histoire d’amour, de sentiments ou de relation. C’était un étrange équilibre entre profond respect mutuel et danse corporelle savoureuse. Ça vous appartenait. Sans réelle définition. Vous n’en aviez pas besoin. Mais il était clair qu’elle faisait partie de celle pouvant te faire le plus d’effet.

Tu ne peux pas résister. Pas l’envie non plus. Juste celle de gouter à ses lèvres. Ca faisait un moment que cela n’était plus arrivé. Trop longtemps à ton gout. Andrea t’écoute, sourire en coin. Elle se rapproche avant de marquer une pause, faussement bloquée par ton épaule. « C’est pas très pratique… » Tu peux sentir son souffle contre toi. « Ce serait plus simple si tu te retournais… ». Il n’y a pas à se faire prier. Tu n’en aurais pas la patience. Tu t’exécutes aussitôt. Allongée cette fois sur le dos, tu sens l’une des mains d’Andrea venir reprendre sa place sur ta peau, t’offrant quelques caresses avant que sa seconde main ne se loge dans tes cheveux. Elle se penche, tu agrippes un pan de son t-shirt que tu attires à toi, comme pour forcer le mouvement. Et alors qu’enfin ses lèvres rencontrent les tiennes, tes doigts viennent délicatement s’agripper à sa nuque. Tu veux la sentir contre toi. Tu sens son corps se relâcher, s’abandonner. Elle soupire de bien être et cela ne vient qu’alimenter le feu en toi.

Tu te laisses aller à un baiser particulièrement savoureux alors que l’une de tes main caresse le haut de la cuisse d’Andrea, venant petit à petit se faufiler sous la longueur du tee-shirt. Elle trouve place sur sa fesse rebondie. Ce corps qui te faisait tant tourner la tête. Car, qu’on se le dise, Flores était une putain de bombe ! Dans un élan d’envie, tu te redresses, forçant la brune à faire de même. Ton visage est proche du sien, ton regard planté dans ses iris. Tu t’approches encore un peu, réduisant l’espace qui vous sépare à néant, et vient loger ton visage dans son cou que tu embrasses. Pendant ce temps, tes mains agrippent le tissu la recouvrant, remontant de plus en plus jusqu’à venir interrompre l’activité de tes lèvres. Andrea aide ton initiative en relevant les bras et tu fais voler le vêtement dans les papiers. “Ça m’avait manqué !” Et bien que tu ne sois pas le genre de femme à te laisser dépérir sexuellement, il y avait des “classiques” qu’on ne pouvait pas remplacer ! Alors ce soir, au diable le sommeil, mère tentation avait eu raison de toi ... une fois de plus.