Sharing laughter and wiping tears. • faye & athena

cela faisait quelques temps, désormais, qu'athena n'était plus à la maison. et cela faisait toujours aussi mal, pour la salazar qui avait été habituée, ces dernières années, à la voir chaque matin, à l'embrasser chaque soir, à se faufiler dans ses bras quand ça n'allait pas, à jouer avec elle quand elles en avaient besoin, à manger du gras, tout en matant des films, à parler, tout simplement. parce qu'elle n'était pas juste sa soeur, athena. elle était aussi son amie. était-ce étrange de la voir ainsi ? elle n'en savait rien, mais passer du temps avec elle était comme un besoin, comme un souffle qu'elle avait besoin de reprendre de temps en temps, tandis qu'elle se retrouvait presque en apnée quand elle ne la voyait pas.
c'était ainsi qu'elle lui avait donné rendez-vous. elle en avait besoin, et elle en avait envie. voir sa soeur, rire un peu, oublier le quotidien, oublier, encore une fois, qu'elle n'était plus à la maison. à chaque fois, c'était la même chose. à chaque fois, elle lui apportait des affaires, elle passait la voir, et elle se retrouvait presque étonnée de ne plus la voir chez elles. comme si c'était tout nouveau à chaque instant. parce qu'elle ne savait pas comment passer outre.
parce qu'elle ne savait pas comment guérir son coeur, surtout sans sa soeur.
parce qu'elle avait besoin d'elle.
et qu'elle se doutait qu'athena aussi avait besoin de se retrouver dans les bras de sa petite soeur.

ainsi, arrivée un peu en avance, faye attendit athena à la sortie de son nouveau chez elle, et alors qu'elle la retrouvait, elle ouvrit grand les bras pour l'accueillir et la serrer, aussi fort que possible, contre elle. retrouvant cette odeur et cette chaleur qu'elle avait l'habitude de sentir quand elles se retrouvaient toutes les deux. tu m'as manquée aussi ! dit-elle doucement, la gardant dans ses bras. avant de finalement s'écarter un peu pour la laisser parler, respirer, et la voir sourire, cequi ne manqua pas de faire naître un sourire identique sur les lippes de la serpentard. je n'ai pas mangé, non. je me disais qu'on mangerait ensembles. du coup, je suis partante. j'ai besoin de gras, là. j'veux pas penser à autre chose, j'veux pas m'dire que je mange trop ou quoi que ce soit. elle rit doucement. sa ligne n'avait jamais été bien importante, elle se trouvait bien comme elle était, acceptait son corps, à l'exception de l'énorme cicatrice de brûlure qui trônait dans son dos, sur ses flancs, et un peu sur ses bras. et je paie. elle sourit. hors de question que je te laisse payer, t'as déjà assez de trucs à régler... puisqu'elle avait quitté la maison. faye n'avait pas de loyer à payer, par exemple. tu veux manger où ? demanda-t-elle, innocemment, une bouille d'ange comme pour forcer athena à accepter que ce soit elle qui invite. puis, lorsque le lieu fut décidé, elle ajouta alors... raconte... quoi d'neuf ? je veux tout savoir.
parce qu'elle était sa soeur, et qu'elle s'intéressait à elle.
et que ce n'était pas le changement de logement qui allait l'empêcher de s'informer sur les activités de son aînée.