[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Brisée. C'est le seul mot qu'on retient d'elle lorsqu'on la voit, lorsqu'on jette un seul regard sur elle. Keiko Yamazaki n'est plus la même depuis deux semaines. Deux semaines où elle est resté cloîtrée chez elle, de peur d'en ressortir de nouveau. Effrayée de recroiser le visage de son ex qui a abusé d'elle ainsi que de son amie Dawn. Deux semaines où elle n'a pratiquement rien mangé, se laissant presque mourir de faim. Deux semaines où elle n'a donné aucune nouvelles à ses proches. Que ce soit ses camarades, ses plus proches amis, et même à sa mère et à son frère qui devaient énormément s'inquiéter. La japonaise n'a plus aucun courage pour bouger ne serait-ce que le petit doigt hors de chez elle. Alors elle comate soit dans son lit, avec comme activité, pleurer toutes les larmes de son corps en repensant à ce qu'il s'est passé et en croyant ressortir encore et encore les sales mains de Caleb se balader sur son corps. Ces images n'arrêtent pas de revenir en boucle, l'empêchant de dormir. Lui faisant des insomnies qui se lisent sur ses cernes qui désembellit son visage. Soit, elle comate sur le canapé, à regarder la télévision. À s'abrutir devant des séries télés. Bref. Deux semaines où sa vie s'est littéralement brisée en deux.
Aujourd'hui, elle est toujours chez elle. Allongée dans son lit, fixant le plafond tout en se plongeant dans des idées noires comme pas possible. Chimchim se trouve installé à côté d'elle, calé contre son cou, a frotter sa tête contre elle et parfois la lécher. Ces petits gestes de son félin est bien la seule chose qui ne la répugne pas. Elle vient par moment le caresser, embrasser sa petite tête, simplement pour le remercier. Jusqu'à ce que soudain, la sonnette de son appartement la tire de ses pensées. Keiko met un peu de temps à réaliser que quelqu'un se trouve derrière sa porte d'entrée. Quelques minutes où elle prend le temps de se préparer, s'habillant correctement, mais normalement. Frottant ses yeux rougies par ses pleurs de la veille, la japonaise enjambe les quelques débris qui jonchent encore sur le sol. Elle trébuche même en arrivant devant la porte, se coupant son pied nu après avoir marché sur un bout de son verre qu'elle a cassé la veille aussi, en étant à bout de nerfs. Cela ne lui ressemble pas du tout. Mais bon.. Keiko doit-elle faire semblant d'aller bien ? Non.
Elle ouvre donc la porte, et tombe nez-à-nez avec Shinji. Son meilleur ami. Son regard vide croise celui inquiet du japonais. Ce dernier a dû finir par s'inquiéter de trop et est donc venu en personne pour la voir. Keiko ne lui sourit pas, et ne dit rien, laissant simplement la porte entrouverte s'il souhaite entrer. Puis, elle s'avance de nouveau à l'intérieur de son salon, ramassant quelques feuilles au sol dans le passage. En frottant légèrement son pied ensanglanté, Keiko retourne dans sa chambre, telle une zombie. Elle ne sait pas quoi dire. Pas quoi faire. A part se remettre dans son lit, tandis que Chimchim miaule en voyant le japonais qui se permet d'entrer à son tour dans la chambre. « Je sais pas ce que tu fais là.. Mais tu perds ton temps. » qu'elle dit dans un soupir, avant de frotter doucement son visage. Et elle a raison. Elle n'a plus aucune envie de se montrer joyeuse et de rire. Elle n'est plus heureuse. Et peut-être qu'elle ne le sera plus jamais.
Cela faisait déjà au moins deux bonnes semaines qu'il n'avait pas eu de nouvelles de Keiko. Et clairement, cela l'inquiètait. Elle ne répondait pas à ses petits messages quotidient. C'est ce qui lui avait mit la piste à l'oreille. D'habitude la jeune fille répondait rapidement, très rapidement. Mais là, rien. Rien du tout. Tout cela le rendait vraiment triste. Sans aucune raison. Il s'était alors décidé à lui en rendre visite. Pas que d'habitude il ne le faisait pas, sauf que cette fois-ci, ce silence radio avait duré beaucoup trop longtemps. Se préparant alors, le japonais décide enfin de sortir de chez lui pour se rendre à l'appartement de la jeune fille. Marchant assez rapidement dans les rues, Shinji s'imaginait tous les scénarios possibles et imaginables. Il n'était pas forcément la personne la plus stressée de la planète, mais quand cela touchait ceux qui l'aimait, la définition s'anxiété prenait enfin tout son sens. Arrivant alors rapidement devant l'appartement de Keiko, il sonna tranquillement, ava,t de la voir apparaître. La détaillant doucement, il finit par observer son pied ensanglanté, et soupira.
"Dis moi ce qu'il se passe, Keiko." lui demanda-t-il.
La voyant alors s'enfuir vers sa chambre, il entra et referma la porte derrière lui, avant d'aller dans la salle de bain, comme s'il était chez lui. Ses mains fouillèrent dans les placards de quoi soigner son pieds, avant de venir dans la chambre et de s'asseoir sur le lit, pour s'occuper de son pied. Il y allait tout doucement, sans même attendre son accord. Il avait l'habitude, à force, de s'occuper d'elle. Mais sa réaction et son regard vide, eux, n'étaient pas habituels. S'y prenant délicatement en désinfectant la plaie, il la regarda, un peu attristé.
"Dis moi ce qu'il s'est passé. C'est en rapport avec l'autre enfoiré ?" demanda-t-il avec sérieux.
Si le japonais savait bien une chose, c'était que les rares dois où elle abordait cet air et cette fatigue ambiante était quand elle avait croisé Caleb. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé, et encore moins ce qui la rendait dans cet état. Mais si ce type était relié d'une quelconque façon à ce qu'il se passait en ce moment, le japonais ne resterait pas les bras croisés. Il en avait assez de le voir agir, et que Keiko ne veuille pas de son aide. S'il voulait mettre fin à tout cela, il irait clairement l'obliger à aller voir la police. Sans lui donner le choix. Il était dangereux, et impulsif. Quelques mots, et tout serait sans doute réglé. Enfin, il espérait. Se rapprochant ensuite au niveau de son visage après avoir bandé son pied, il passa sa main dans ses cheveux dans un geste qui se voulait doux. La douceur, et le réconfort. C'était tout ce qu'il pouvait lui offrir si elle refusait de lui en parler. Et de toute manière, il resterait avec elle, et s'occuperait d'elle. Ses yeux se plissèrent légèrement sous la vue de son visage abattu. Son coeur se brisait en petits morceaux à chaque seconde qui passait. Tellement dur de la voir comme cela. Ses doigts glissèrent sur la couverture pour la lui ajuster et la border légèrement, avant de se reposer près d'elle. Il voulait la prendre dans ses bras, la câliner pour lui montrer que tout irait bien, qu'il resterait avec elle malgré tout. Écartant quelques mèches de son visage, il se décida enfin à reprendre la parole.
"Tu sais que tu peux tout me dire hein ? Qu'importe ce qu'il s'est passé, je serai là." lui rappela-t-il tout doucement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Sans rien dire, elle laisse Shinji soigner son pied. Elle en a pris l'habitude qu'il s'occupe d'elle depuis qu'ils se connaissent. Cependant, Keiko peut-elle réellement lui parler de tout ce qu'il a pu se passer ? Du pourquoi du comment elle est autant brisée, et fragile ? Elle n'en sait rien. Alors elle reste silencieuse et se pince la lèvre en sentant le désinfectant lui piquer sa plaie sans ménagement, son pied tressautant légèrement. Au moins, elle ressens toujours la souffrance physique. Ce qui est un bon point pour se dire qu'elle n'est pas vraiment morte. Loin de là. Dans tout les cas, le japonais sait facilement ce qui aurait pu la mettre dans cet état. D'ailleurs il ne manque pas de faire référence à la personne responsable de son mal-être qui la ronge de jour en jour. Caleb. Son ex. Son violeur. Rien qu'en entendant Shinji parler de lui, la jeune femme en a les yeux qui brillent. Une lueur de peur, de tristesse se mélangent dans son regard. Il a vu juste encore une fois. De toute manière, c'est bien le seul truc qui aurait pu la mettre dans un état pareil. Même si là c'est encore pire que d'habitude. La japonaise hoche simplement la tête, sa gorge se nouant rapidement. Elle sait que les mots ne pourront pas sortir aussi rapidement. Mais elle confirme que Caleb en est la cause. Et rien qu'a voir ses tremblements, que ce soit de son corps ou de sa lèvre inférieure, oui. On imagine bien que cela est allez plus loin que ce qu'on pourrait imaginer. Keiko vient doucement serrer ses doigts autour de sa couverture tout en se mordant fortement la lèvre pour l'empêcher de trembler encore plus.
Le voir se rapprocher comme ça lui fait peur. Non pas qu'elle pense qu'il va lui faire du mal, non. Ça jamais. Elle connaît que trop bien Shinji. Mais c'est plus fort qu'elle. Elle n'arrive pas à oublier les mains qui l'ont touchés alors qu'elle n'était pas consentante. Elle n'arrive pas à oublier les corps des hommes, en plus de celui de Caleb, qui l'ont oppressés de toute part. Impuissante. Voilà comment elle s'est sentit ce jour-là, et comment elle se sent maintenant. La main du japonais qui glisse dans ses cheveux la fait légèrement se crisper, et tout aussi rapidement, elle se met à mettre de la distance entre leurs deux corps. Ses yeux s'engorgent rapidement de larmes, larmes qui finissent par couler lentement sur ses pâles joues. « T-T'approche pas.. S'il te plaît... » Keiko n'a pas envie de le vexer ou de le blessé. Mais elle ne peut pas lui accorder ce genre de choses. Elle ne veut plus qu'on la touche. Son corps et son esprit ne peuvent pas. Elle en ressortirait encore plus traumatisée qu'elle ne l'est déjà. « Je.. » Elle essaie d'essuyer ses larmes d'un revers de main, détournant ensuite son regard. « Je sais... » C'est indéniable. Shinji a toujours été là pour elle. Pour l'écouter et l'aider dans toutes les épreuves de sa vie qu'elle a traversé, qu'elle soient belles ou horribles. Cependant, là c'est différent. Lui avouer qu'elle s'est fait souillé, elle n'y arrivera pas. Keiko en est certaine. Depuis ce jour fatidique, elle a su ce que pouvait ressentir les femmes victimes d'abus sexuels, qui n'osent pas en parler et qui préfère rester dans l'ombre. Dans la souffrance. La japonaise en fait partie. Et il faudra lui tirer les vers du nez pour qu'elle puisse en parler. Ce qui risque d'être un défi pour Shinji ici présent. « Mais je peux pas... »
« Vas-t-en... » Doucement, elle se retourne, de sorte à être dos à lui. Elle attrape la couverture qu'elle vient serrer fort dans ses bras, alors qu'elle ferme fort ses yeux. Se renfermer sur elle-même telle une coquille, c'est ce qu'elle a de mieux à faire. Tellement qu'elle ne fait pas attention qu'elle puisse exposer son dos légèrement dénudé face au regard du japonais. Elle n'a pas non plus pu se soigner depuis. Alors les bleus et les plaies qui trônent sur son dos peuvent paraître effroyable. Caleb et ses amis ne sont pas y aller de mains mortes cette fois-ci. Il n' y a pas une grande partie de parcelles de sa peau qui a été épargnée. Bien que de face, Keiko ressemble à Blanche-Neige avec sa peau toute pâle, de dos c'est totalement différent. Elle pourrait presque ressembler à un Schtroumpf qui a viré vers le mauve. Enfin. Essayant de stopper les tremblements de son corps, la jeune femme prie pour que Shinji s'en aille de là. Son regard, elle le sent qui se pose sur elle. Et malheureusement elle sait qu'elle risque de passer à l'interrogatoire.
Elle se cula, se crispant alors d'un coup visiblement. Le japonais n'avait pas voulu cela, et la voir dans cet état l'effrayait plus qu'autre chose. Alors si c'était ce qu'elle voulait, il ne ferait plus un pas de plus. Il ne la toucherait pas, sauf si elle l'en autorise. Shinji ne savait pas ce qui pouvait l'effrayer autant, mais il ne resterais pas là les bras croisés, à la regarder dans cet état. Partir ? Il en était hors de question. Il resterait. Même s'il devait la forcer. Sur ce point là, il était stricte et très clair. Il ne la laisserait sûrement pas seule dans cet état. Lui même savait que ne rien dire sur ses problèmes les empirait. Cela ne faisait que retarder les problèmes. Souffrir encore plus en gardant la bouche close, il connaissait très bien ce que c'était. Il avait été comme cela, après l'accident, et regardez ce qu'il était devenu. Un type qui a autant peur de s'approcher d'une voiture ou même de marcher sur le trottoirs, c'était tout simplement pas normal, même pour lui qui en connaissait les causes. Détaillant son dos des yeux, se serait mentir s'il n'avait pas dans sa tête, silencieusement, relié ces bleus à Caleb. Les effleurant le plus délicatement possible, il rabattu doucement le haut de Keiko, avant de venir la border. Il ne partirait pas. Hors de question.
S'assurant de l'avoir bien emmitouflée dans les couvertures, il ne comptait faire aucun commentaire sur ce qu'il venait de voir. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait. Embrassant doucement son front, même malgré son désaccord, il lui sourit discrètement, avant d'attraper Chimchim et de poser le félin contre elle en guise de peluche toute chaude.
"Repose toi." murmura-t-il alors,avant de sortir de la chambre et d’entrebâiller la porte au cas où.
Relavant alors ses manches, il se demandait par où commencer. D'abord le ménage. Il ne savait pas trop, mais il commença en premier à ouvrir en grand les rideaux, pour éclairer la pièce à vivre en entier. Puis, s'emparant d'un balais, il commença à nettoyer le sol. Il voulait que quand elle se réveille, qu'elle redécouvre un espace de vie tout confortable. Passant ensuite à l'eau de javel, il nettoie de fond en comble son appartement, le faisant briller de toute part. Plus une trace de poussière. Venant faire un petit nid de couvertures et de coussins sur le canapé, il se met maintenant à envisager à lui faire à manger. Le japonais se disait qu'elle n'avait pas dû grignoter grand chose depuis toutes ces semaines. Alors il allait lui faire quelque chose de simple. Une petite salade de fruits avec un sandwich. Simple, mais efficace. Il ne voulait pas l'embêter avec des odeurs de nourriture. Juste quelque chose de nourrissant. Se dirigeant alors dans la cuisine, le regard un peu triste, il coupa les fruits en petits cubes, avant de les mettre au frigo et de commencer les sandwichs. Elle était plutôt vide, cette grande boîte réfrigérante.Mais bon, il irait faire les courses avec elle. Finissant ensuite le sandwich, il alla jeter un coup d’œil dans sa chambre, s'assurant bien qu'elle se repose. Il ne souhaitait que cela après tout. Et puis, il ferait une tentative pour en apprendre un peu plus sur ce qu'il s'était passé. Sans la forcer à lui en parler directement. Le fait qu'il s'agissait encore de ce type l'énérvait plus qu'autre chose, il était vrai.
Se dirigeant ensuite dans la salle de bain, il vint passer un peu d'eau sur son visage, avant d'observer son meuble à pharmacie et d'y prendre quelques crèmes. Il ne comptait pas non plus laisser son dos dans cet état. Ses pieds se retournèrent, pour ensuite se diriger sur le canapé, et tout simplement, attendre. C'était la meilleure des choses à faire, pour ne pas la brusquer, lui faire prendre peur, ou encore se la mettre à dos. Il voulait éviter tout cela, et de loin. Shinji voulait rester cette épaule sur laquelle elle pouvait se reposer, et même si cela ne fonctionnait pas en temps normal, il espérait au moins qu'elle n'oublie pas cette promesse. Tout ce dire, et ne jamais rien se cacher. Alors, même si cette promesse n'était pas exactement mise en pratique, il laisserait le temps faire, si c'était ce qu'elle voulait. Mais en aucun cas il la lâcherait. Le temps passait. Des minutes et des heures sans doute. Il ne savait pas. Il avait rempli la gamelle du félin, et fait un peu de rangement méthodique, sans rien perturber de l'organisation de la jeune fille. Baillant un coup. Il entendit la porte s'ouvrir doucement, avant d'apercevoir la frimousse de la jeune fille, suivie de son chat. Son regard se faisait doux et chaleureux, voulant qu'elle se sente rassurer avec lui. Ils allaient peut-être pouvoir avoir une conversation sérieuse, du moins il l’espérait.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Il n'a fait aucun commentaires. Et ça, Keiko l'en remercie silencieusement. Enfin, elle imagine qu'il ne va pas en rester là. Elle connaît beaucoup trop Shinji pour savoir ce qu'il doit penser en ce moment, et comment il doit se sentir. Sûrement qu'elle finira à un moment donné par passer par un petit interrogatoire. C'est pour cela qu'il faut qu'elle se prépare. Psychologiquement parlant. Cependant pour le moment, la japonaise n'a qu'une seule envie : dormir. Certes elle ne fait que ça. Mais malgré tout elle reste toujours aussi épuisée. Les insomnies sont un peu plus présentes que d'habitude, alors elle doit faire avec. Keiko laisse donc Shinji faire ce qu'il veut dans son appartement, et vient se mettre en boule sous les couvertures. Son baiser la fait de crisper encore un peu, mais elle n'ose pas le repousser encore une fois. Elle prend sur elle, pour ne pas lui faire du mal sans faire exprès. Soupirant légèrement, elle laisse Chimchim s'installer aussi en boule contre son corps. La présence du félin lui fait énormément de bien. Il ne lui suffit même pas de quelques minutes pour qu'elle se rendorme. Un sommeil léger, mais réparateur. Durant un peu plus de deux heures, la jeune Yamazaki ne fait que bouger un peu, son chat s'adaptant à chacune de ses positions : rouler en boule contre son cou, au-dessus de sa tête, sur son ventre,.. Bref. Tant de positions pour dormir que Chimchim adore. Et lorsque Keiko finit enfin par se réveiller de nouveau, le petit chat baille à s'en décrocher la mâchoire avant de s'etirer les pattes et sauter gracieusement sur le sol. Il attend que la japonaise se relève, qu'elle prenne un petit gilet pour l'enfiler sur ses épaules, avant de la suivre en dehors de la chambre.
Arrivant dans le salon, la jeune fille se mord la lèvre en voyant le visage de son meilleur ami s'illuminer en la voyant. Elle se stoppe d'un coup, regardant tout autour d'elle. Elle remarque bien qu'il a dû faire un gros ménage. Et elle s'en veut de lui avoir fait faire tout ça. Lentement, Keiko vient le rejoindre en s'asseyant sur le canapé, gardant une distance convenable tout de même. Et elle n'ose pas le regarder dans les yeux. Triturant ses manches, elle baisse son regard qui se pose sur le sol. « Désolée.. Je voulais pas que tu me vois dans cet état. » Un meilleur ami voit toujours quand ça ne va pas. Alors oui, elle n'aurait pas pu lui mentir encore longtemps. Ou tout simplement ne rien lui dire. Puisque de toute manière, elle n'y aurait pas survécu. Garder tout ça en soi, ça l'aurait bouffer de l'intérieur. Elle a peut-être traverser beaucoup d'épreuves. Mais celle-là est bien plus rude. Bien plus grave. Que ce soit pour sa santé physique mais psychologique. Un léger souffle sort d'entre ses lèvres, avant qu'elle ne finisse par se mordre les lèvres et se lancer. « Je.. Je suppose que tu veux savoir.. » Elle marque une pause, ses yeux s'engorgeant de larmes aussitôt. Il faut qu'elle le lui dise. La plupart dise que ça fait du bien d'en parler à quelqu'un de confiance. Cela permet de se libérer d'un poids. Elle ne sera pas entièrement libérée, ça c'en est certain. Mais ça permettra à Keiko de se sentir un peu mieux. Et Shinji est toujours là pour lui offrir son épaule. Son soutien. Elle ne va pas le renvoyer chez lui comme ça. Autant parler. Au calme. « C'est.. C'est Caleb.. » dit-elle dans un soupir.
Son regard se redresse un peu, et elle fixe maintenant Chimchim qui s'est posté proche de la fenêtre, à fixer un oiseau perché au haut d'une branche d'un arbre, au loin. « J'ai passé une soirée avec mon frère. Et.. Le lendemain, Caleb est venu me frapper. Il m'avait vu avec Ren. Et il n'a pas supporter... » Autant commencer par le début. Même si le japonais sait à quel point son ex peut être violent dès qu'il s'agit de Keiko proche d'un autre garçon que lui. Même si c'est quelqu'un de sa famille. Un autre soupir s'échappe de sa bouche alors qu'elle se tourne un peu vers Shinji. « Dawn, une amie, est venue peu après. Et avec elle.. On a voulu le stopper une bonne fois pour toutes. Je voulais que ça s'arrête. » Plus elle parle, et plus la voix de la jeune fille tremble. Le moment de dire la chose la plus grave va bientôt arriver. Elle a peur de comment va réagir le japonais. Mal. Ça elle en est sûre. Persuadée. Et elle sait qu'il serait capable de tout en apprenant la vérité sur ce qu'il s'est passé il y a de ça deux semaines maintenant. En tout cas, si les rôles étaient echangés, Keiko aurait aussi tout fait pour aider Shinji. Et le venger. Enfin... Frottant son visage d'une main, elle vient doucement se caler contre l'accoudoir du canapé. Et prenant le temps de formuler au mieux ses mots, la jeune Yamazaki vient serrer sa veste autour d'elle. Un long frisson de dégoût lui traverse le corps de toute part. Elle y pense de nouveau à cette soirée qui a viré au cauchemar. Elle sent de nouveau les mains de Caleb, et les mains des autres inconnus la toucher. Leurs corps venir l'oppresser tour à tour. Silencieusement, et sans s'en rendre compte, ses larmes finissent par rouler le long de ses joues pour venir s'écraser sur le canapé. « I-Il a rien voulu entendre.. Et.. Il.. C-Caleb m'a violé. S-Ses amis aussi ont.. Ils ont profiter de mon corps, après lui... J-Je savais plus quoi faire.. J-Je n'arrivais même plus à bouger... » En larmes. Voilà comment elle est. Pour la énième fois, elle laisse ses larmes s'évacuer de ses yeux. Sa respiration se fait légèrement saccadée et lourde, son asthme ne l'aidant pas à se calmer. Pour le moment elle ne sait pas si ça lui fait du bien de tout avoir avouer. Mais tout ce que sait Keiko, c'est qu'elle ne peut plus faire marche arrière.
Il ne se rapproche pas, laissant une distance convenable entre eux. Autant ne pas la faire fuir, surtout si elle ne veux pas de contact. Aucun besoin d'excuse. Non, le japonais avait vu pire. Et puis, s'il s'était énervé contre elle parce qu'il s'était fait bouler, il ne pourrait pas se considérer comme un ami. Non, vraiment. Etre à l'écoute était le plus important. La regardant légèrement, il lui sourit, secouant légèrement la tête. Tous ses mouvements d'anxiété, il les perçoit, et cela lui fait mal au cœur de la voir dans un tel état. Il aurait pu tout entendre, et elle le savait, alors elle n'avait pas à avoir peur avec lui. Non, loin de là. Il savait juger la gravité d'une situation ou gérer des problèmes en général. A vrai dire, Keiko était beaucoup plus qu'une simple amie. Une sœur sur laquelle il veut veiller. Alors à sa question, il hocha légèrement les épaules.
"Ne te force pas, c'est tout ce que je te demande. Si c'est trop dur, prend ton temps, je serais là." lui dit-il en souriant.
Ses yeux luisant, il les avait bien remarqué. Ses doigts se resserrèrent sur son pantalon, surtout en entendant le nom de Caleb. Ce type avait le don de lui filer de l'urticaire. Plus sérieusement. S'il l'avait touché, il ne se retiendrait plus. Oh que non. Ses nerfs avaient déjà été mis à bout, mais si ces marques dans son dos venaient de lui, alors il n'hésiterait pas à agir, qu'importe ce que Keiko pourrait lui dire. Mais ça, il ne s'y attendait pas du tout. Il écoutait alors son récit, sans dire un mot, fronçant par moment les sourcils. Le japonais analysait tous ses mots, la moindre piste lui serait utile. Et puis, son regard croisa le sien. Dawn Caleb, des amis à lui. Tout ça ne lui présageait rien de bon, vraiment. Il la laisse parler, observant son visage peiné et déboussolé. Qu'avait-il bien lui faire pour la briser autant ? Et là, tout se fit plus clair dans sa tête en entendant ce qu'elle venait de lui annoncer. Ses larmes avaient enfin une raison qu'il pouvait poser dessus. Sa mâchoire se resserra d'un coup, et ses dents grinçèrent légèrement. Violée. Voilà ce qu'il s'était passé. Ah ça, cela n'allait pas passer. Comme coincé dans la gorge du japonais, il ouvrit grand les yeux. Observant ensuite Keiko, il enfonça ses ongles dans sa paume pour se contenir, sentant déjà des perles de sang en sortir.
"C'était donc ça. Je vais le tuer." qu'il dit alors nerveusement.
Tout doucement, il se rapprocha d'elle pour la prendre dans ses bras. Délicatement pour ne pas l'effrayer. Certes, elle ne voulait pas de câlin, et il pouvait comprendre à présent. Mais il ne la serra pas beaucoup, juste suffisamment pour la laisser pleurer sur son épaule. Elle pouvait le repousser autant qu'elle voulait, cette fois-ci, il ne la lâcherait pas, tout simplement parce qu'il savait l'effet d'une étreinte dans ce genre de moment. C'était le meilleur moyen de se défouler et de déverser ses larmes. Ce type, il lui ferait la peau. Il irait le chercher et s'occuper de lui. Plus jamais il ne la toucherait. il s'en fit la promesse. Et cela aurait dû se faire depuis longtemps déjà. Il aurait s'en mêler depuis déjà un moment, au lieu de l'écouter sagement et de ne rien faire. Il ne se le pardonnait pas. Doucement, il vint caresser ses cheveux, ne voulant plus la lâcher du tout.
"Pardonne moi. Je suis tellement désolé. On ira voir la police. Et je m'occuperait de Caleb. Quoi que tu dises." qu'il lui dit alors en venant embrasser le haut de sa tête, les larmes aux yeux.
Il n'y avait plus rien qui comptait en ce moment même. Seule Keiko faisait parti en ce moment même de ses pensées. Tremblant un peu, il se faisait doux, sans la lâcher. Ce type savait tout, il savait tout d'elle. Là où elle habitait, son école. Tout. Alors non, elle ne devait pas rester seule. Alors tout doucement, il lui releva la tête, le regard enragé comme pas possible.
"Tu restes pas là toute seule. Viens chez moi, ou alors chez Sunhi, ou bien chez ton frère. Je veux pas te laisser là seule." qu'il lui dit alors.
Dans la soirée, il irait s'occuper de ce Caleb. Il ne le laisserait pas s'en tirer comme ça, et il le tirerait même chez les flics s'il le fallait. Il porterait plainte avec elle, et l'épaulerait dans toutes les démarches. Mais au grand jamais il ne le laisserait s'en tirer comme ça. La resserrant alors dans son étreinte chaleureuse et remplie d'amour, il étouffa un sanglot, avant de coller sa joue contre elle, la câlinant le plus possible. Elle pouvait hurler, crier, pleurer. Il ne bougerait pas et lui servirait d'épaule. Passant doucement ses doigts dans ses cheveux pour la rassurer, il reprit alors doucement la parole.
"Tu es blessée autre part que sur le dos ? Je peux...au moins te le soigner ? Je t'en prie... lui demanda-t-il doucement.
Il comptait prendre soin d'elle en attendant, en commençant par la soigner. Il ne la laisserait plus, et s'il fallait, il resterait avec elle pour qu'elle se sente en sécurité avec lui. Non, rien n'aurait pu lui faire changer d'avis. Sa décision était prise.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Enfin. Elle a réussit à le lui dire. La raison de pourquoi elle se sent si mal depuis des semaines. De pourquoi elle n'a plus l'envie de sortir de chez elle. Et de pourquoi elle se sent aussi sale et souillée. Ses larmes n'arrêtent pas de couler, et lorsqu'elle sent Shinji la prendre dans ses bras, Keiko se tend rapidement et a un mouvement de recul. Évidemment qu'elle déteste qu'on la serre contre elle maintenant. De nombreux flashbacks apparaissent encore et toujours, et jamais ils ne disparaîtront. La japonaise sait bien que son meilleur ami ne lui fera rien, elle le sait beaucoup trop bien. Mais c'est plus fort qu'elle. Durant quelques minutes, elle fait tout pour se débattre afin de se retirer de son emprise, avant de finir par se calmer et se caler un peu mieux contre lui. Ses yeux se ferment lentement, alors que ses larmes continuent de dévaler ses joues sans vouloir se stopper. Tout évacuer, c'est ce qu'il y a de mieux. Évacuer le plus de sentiment négatif d'elle, c'est la première chose qu'elle doit faire. Elle est restée trop longtemps enfermée sur elle-même suite à cet événement. Ce qui ne l'a pas aidé. Les caresses du Ito la calme un peu, et ses sanglots se font de moins en moins présents dans la pièce. Ses petits doigts viennent s'agripper au haut du jeune homme, ses tremblements se calmant aussi peu à peu. C'est fou ce que les amis peuvent faire du bien au final. Elle a redouté ce moment. Car sans mentir, elle avait peur de la réaction de Shinji. De son jugement. Elle le connaît assez pour dire que ça ne l'aurait pas ressemblé, mais elle a quand même réussit à douter de lui. Elle s'en veut un peu pour ça.
Soupirant lentement, elle frotte ses yeux puis son visage humide. Elle ne comprend pas pourquoi il s'excuse. Il n'a rien fait. Loin de là. Mais elle n'a pas le temps de lui demander la raison de ses excuses, que ses prochains mots la fait frissonner d'horreur. Ah non. Non non. Elle n'accepte pas ça. Du tout. Relevant rapidement le regard vers le sien, les larmes perlant de nouveau à ses yeux, elle secoue vivement la tête. « N-Non ! Pas la police..! Je veux pas.. J'y arriverais pas ! » dit-elle, complètement apeurée. Avant de rajouter : « S'il te plaît Shinji.. Ne fais rien. Ne va pas voir Caleb. Je n'ai pas envie qu'il te fasse du mal à cause de moi. » Elle le supplie du regard, comme jamais elle ne l'avait fait avant. Keiko a véritablement peur pour lui. Elle n'a surtout pas envie que ses proches s'en mêlent. Surtout en sachant comment est son ex. Violent, méprisant, agressif, ... Non. Elle ne peut pas les laisser se mettre en danger. « Ne te mêle pas de ça.. Promet-le moi. » Plongeant son regard quelques instants dans le sien, elle finit par baisser la tête. Elle se sent beaucoup trop honteuse en ce moment. Elle ne pense pas être prête à aller voir la police. Puis... Qu'est-ce que les flics pourraient faire ici ? Elle n'a pas du tout confiance en eux. Se mordillant les lèvres, elle se détache de lui et vient de caler de nouveau tout au bout du canapé, laissant une plus grande distance entre eux. « Non. Je.. Je veux pas vous déranger... Et j'ai pas l'envie ni la force de bouger d'ici. » Les yeux rougies, elle se calme à nouveau, et pose son regard sur Chimchim le chat qui se balade dans le salon. Petit chat qui se pose ensuite tout en haut de son arbre à chat, commençant à faire sa toilette. Un petit animal si innocent qui ne connaît pas et ne se préoccupe pas de toutes les atrocités qu'il peut y avoir dans ce monde. Elle aimerait bien se réincarner en chat. Ce serait une belle vie. Bien plus belle que la sienne en ce moment.
Maintenant, elle essaie de ne pas trop se laisser toucher, malgré le fait que les gestes de son ami soient doux. Tirant doucement sur ses manches, Keiko secoue la tête à sa question. « Juste au dos. » qu'elle dit d'une petite voix. Et bien sûr qu'elle ment. Elle n'a pas envie de lui montrer ses jambes, et ses bras. Déjà, rien que de se regarder dans la glace après une douche, ça lui fait beaucoup trop mal.. Alors montrer l'entièreté de son corps à Shinji est impossible. Elle hausse simplement les épaules quand il lui demande s'il peut la soigner, et se mord doucement la lèvre. « Si.. Si tu veux.. Mais.. Fais doucement hein. » Sans même se faire toucher elle a mal, alors elle n'imagine pas quand il touchera sa peau. Elle en frémit d'avance. Malgré tout, la japonaise se tourne un peu, afin de se mettre dos à lui. Puis délicatement, elle soulève son haut en gemissant légèrement de douleur, de sorte à ne dévoiler que l'entièreté de son dos. Elle se retient de nouveau de pleurer, quelque sanglots se bloquant dans sa gorge. « D-Désolée Shinji.. De paraître comme ça... Je voulais pas que tu me vois comme ça.. » souffle-t-elle lentement. Elle aurait préféré que personne ne la voit de toute manière. Lorsqu'elle sent enfin les doigts du Ito glisser sur ses bleus, afin de faire pénétrer la crème froide dans sa peau, les mains de la jeune femme se crispe sur ses genoux. La douleur se diffuse dans tout le long de son dos, et elle se mord fortement la lèvre pour éviter de faire touts bruits étranges. Ses yeux se posent de nouveau sur le félin qui s'est volatilisé de son arbre à chat, pour sauter sur le canapé et venir se caler contre elle. Un léger sourire naît sur ses lèvres, et elle passe doucement sa main dans la douce fourrure de Chimchim qui ronronne. « Ça y est ? » dit-elle en tremblant un peu et en remettant ensuite correctement son haut. Le silence se réinstalle et Keiko se sent un peu mal à l'aise. Elle n'avait pas prévu la visite surprise de Shin, alors elle n'a rien préparé du tout pour manger. Keiko se sent vrailent bête. Elle se gratte doucement la joue avant de jeter un coup d'œil vers lui. « Désolée.. J'ai pas grand chose dans mon frigo pour manger. »
Lui faire du mal. La japonaise s'inquiétait pour lui au vu de ses paroles, mais Shinji ne comptait pas renoncer aussi vite à ce qu'il venait de lui dire. Si elle ne voulait pas aller à la police, alors c'est lui qui irait à Caleb. Il va lui dire sa façon de penser à celui là, que ça lui plaise ou non, et qu'importe les conséquences. Sa main continue de délicatement caresser ses cheveux, passant ses doigts entre ses mèches comme pour les lui démêler gentiment. Il ne voulait pas la voir dans cet état, cela lui faisait mal au cœur. Beaucoup trop. Et il ne voulait pas la perdre. Au vu où allait les choses, ce type était capable de tout.
"Je ne peux rien te promettre, Keiko...Mais...Je vais essayer. " qu'il lui dit alors.
La laissant se détacher de lui, il l'observe alors avec un sourire qui se veut tendre, rassurant. Elle ne dérangeait personne. Et elle le savait très bien. Sa maison lui était toujours ouverte, et il squatterait chez elle s'il le fallait. Ça ne le dérangeait aucunement, surtout si c'était pour s'occuper de sa meilleure amie.
"Tu ne nous dérangeras pas, et tu le sais très bien...En tout cas, moi, je serais là pour toi. Et tu le sais." ajouta-t-il pour la rassurer.
La détaillant des yeux, il garde toute son attention sur elle. Bien sûr qu'il sait qu'elle lui ment. Son dos, c'était tout ce qu'il avait pu entrevoir, mais il savait pertinemment que son corps devait avoir été meurtri. Mais bon, ne pas l'embêter plus avec cela. Le dos était assez difficile à atteindre seul, alors un coup de main, il pouvait bien le lui en offrir un. Son corps se glissa légèrement sur le canapé pour se rapprocher de la jeune fille. Elle était effrayée, et cela se voyait, mais le japonais n'allait pas lui faire plus de mal, au contraire. Il allait y aller doucement. Juste effleurer sa peau avec la crème, c'était tout ce qu'il pouvait faire. Hochant alors la tête, il la laisse se tourner pour lui dévoiler son dos. Ses yeux se plissèrent, et son ventre se tordit sous la vision de tous ces bleus. Ses doigts tremblèrent légèrement en s'emparant de la crème. Il avait peur de lui faire mal avec ses doigts qui pouvaient se montrer maladroits. Ses mots résonnèrent dans ses oreilles. Lui non plus ne voulait pas la voir comme cela. Il aurait aimé ne jamais voir son corps dans cet état. Mais ce n'est pas pour cela qu'elle devait s'excuser.
"Ne soit pas désolée. Ce n'est en rien de ta faute, vraiment. Et je préfère l'avoir appris maintenant que jamais." lui répondit-il alors.
Et tout doucement, il commença à déposer ses doigts sur sa peau douce. Faisant de délicats gestes circulaires sur ses blessures, il faisait attention à ne pas appuyer, juste effleurer. Crispée, il le sentait à travers son toucher. Ne se concentrant que sur elle, il ne remarqua pas que Chimchim était venu se poser contre la japonaise. Il s'appliquait, pour ne faire aucun faux mouvements, un geste maladroit. Lorsqu'il entendit alors la voix de la japonaise, il s'assura que tout avait bien été recouvert de crème, avant de doucement lui abaisser son haut, tout en l'aidant à le remettre correctement. Son regard se perdit ensuite sur ses pieds, ne sachant pas quoi lui dire d'autre à part répéter ce qu'il lui avait déjà dit. Il s'en voulait tellement de ne pas avoir été là pour la protéger. Toutes les personnes qu'il aimait, il se devait de les faire sourire. C'était devenu comme une mission pour lui. Keiko lui avait redonné une joie de vivre inégalable. Elle avait toujours été là pour lui, et maintenant, c'était à son tour. Fini le petit Ito qui avait peur de tout. Maintenant, il devait y mettre du siens. Se battre pour protéger ceux qu'il aimait. Et Keiko en faisait partie. Sa remarque le fit doucement sourire. Se levant alors, il alla fouiller dans le frigo le petit repas qu'il lui a fait. Un sandwich et une salade de fruits, rien de plus simple.
"Tient, je t'ais préparé ça. Je me suis dit que tu aurais quand même une petite faim... C'est léger et simple." lui dit-il alors en souriant.
Déposant l'assiette contenant le tout sur la table basse, il fit ensuite le tour du canapé pour l'envelopper dans un plaid et installer un coussin dans son dos, histoire de rendre ce petit repas un peu plus confortable. Puis, il alla lui chercher un verre d'eau, avant de de se rasseoir à ses côté, s'adossant à l'accoudoir pour lui laisser de l'espace. Il serait près à tout, maintenant. Son frigo vide n'était pas un problème. Si elle ne voulait pas sortir, il sortirait pour elle.
"Si tu veux, on peut aller faire de petites courses ensemble. Sinon, fais moi une liste et j'irais t'acheter tout ce qu'il faut." lui dit-il alors en la laissant doucement manger.
Il pouvait sans doute être un peu trop envahissant, mais tant pis. Il n'allait pas la laisser se débrouiller toute seule. Il l'accompagnerait dans cette épreuve. Et sans rien dire, il l'observait attentivement. Il aurait même pu lui repasser ses vêtements si elle lui avait demandé. Un homme à tout faire dans ce genre de moment, voilà comment il se transformait, et cela ne le dérangeait absolument pas. S'il pouvait lui simplifier ne serait-ce qu'un minimum sa vie actuelle, que ce soit en l'aidant dans les tâches quotidiennes, ou autres. Oui, il lui rendrait sa vie juste un petit peu meilleure, même si cela devait être insignifiant par rapport à sa douleur actuelle. Il ferait tout pour lui redonner cette envie de vivre qu'elle lui avait donnée auparavant. Tout.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Keiko peut se sentir un peu plus détendue et rassurée maintenant. Elle fait confiance en Shinji, et sait bien que lui, Sunhi et Ren seront là pour elle. Savoir ça lui fait chaud au cœur. Alors tout en le laissant s'occuper de son dos, elle essaie de réfléchir. Voir la police semble encore trop compliqué pour la japonaise. Ils ne feront rien, c'est certain. De toute manière, le monde d'aujourd'hui n'est pas si bénéfique que ça pour les femmes. Certes, il y a de grandes évolutions depuis des décennies. Mais tout de même. En ce qui concerne les abus sexuels, les harcèlements sur les femmes, il y a encore pas assez de considération... Soupirant longuement, elle essaie de ne pas non plus broyer du noir, et se retourne un peu vers Shinji lorsque ce dernier semble avoir fini de la soigner. Le remerciant doucement, elle se redresse un peu. Ses excuses ne sont peut-être pas obligées de sortir de sa bouche, mais elle se doit de se faire pardonner quand même. C'est pas facile de montrer ses plaies, et encore moins de les voir. Elle imagine bien dans quel état peut se trouver le Ito en ce moment-même. Tout ce qu'elle espère, c'est qu'il ne fera pas de bêtises. Elle n'a pas envie de le retrouver chez les flics, à l'hôpital, voire pire.. Non. Elle ne préfère pas y penser. La jeune fille le regarde alors se relever pour aller chercher quelque chose, et elle penche légèrement sa tête sur le côté. Avant d'esquisser un petit sourire en voyant qu'il lui a préparé quelque chose à manger. Adorable. Shinji est bien trop adorable. « C'est mignon de ta part Shinji.. Merci, vraiment. » lance-t-elle tout doucement. Elle le remerciera encore et toujours pour tout ce qu'il fait pour elle. Avoir un meilleur ami comme lui, c'est bien trop précieux.
Se laissant installer telle une princesse, elle se cale contre le coussin posé derrière son dos, et attrape ensuite l'assiette. Assise en tailleur, elle peut la poser sur ses genoux sans que ça puisse tomber. Elle attrape déjà le sandwich entre ses doigts et croque dedans, le mangeant plutôt lentement. Elle n'a pas mangé depuis hier matin, alors.. Elle s'habitue encore une fois, et soupire finalement de bien-être. Okey. Elle ne se laissera plus mourir de faim maintenant, si Shinji s'occupe d'elle comme ça. C'est bien trop agréable. Pour montrer qu'elle est contente de l'avoir ici avec lui, elle prend son courage à deux mains et vient se caler contre son ami. Elle est encore toute crispée, mais bon. Elle se doit de s'y faire. Au moins avec son meilleur ami. Ce dernier fait beaucoup, alors elle peut au moins se montrer plus affective, comme elle avait l'habitude d'être avant son viol. Mais passons. Buvant doucement un peu d'eau après avoir engloutit son sandwich, elle prend la salade de fruits et la mange tout aussi doucement, se régalant. « N-Non... Je vais y aller avec toi. Tu as raison.. je ne dois pas restée enfermer. » dit-elle doucement, ses yeux se relevant vers lui. « Mais.. Tu me promets de ne pas me laisser toute seule, hein ? » Elle aurait bien trop peur de recroiser la route de Caleb par hasard. Ce dernier est toujours en liberté, et il peut très bien venir la chercher quand et où il veut. Penser à cette idée lui file des frissons, et elle se mord doucement la lèvre.
Une fois sa nourriture atterrit dans son ventre, la plus jeune se décide à se lever, pliant le plaid et le posant sur le canapé. Si elle doit sortir, il faut bien qu'elle se prépare. Elle traîne un peu moins des pieds pour entrer dans sa salle de bain, se brosse les cheveux pour qu'ils soient soyeux et démêlés. Puis, même si l'envie n'est pas là, elle se met un peu de crème sur le visage, puis un fond de teint qui lui donne l'air d'avoir un minimum de vitalité. Ressembler à un zombie risque de faire fuir les commerçants. Keiko et Shinji risquent de rentrer bredouilles des courses si cela se passe comme ça. M'enfin. Jetant un coup d'œil vers le japonais, elle revient vers lui, attrape son sac à main et enfile un manteau plutôt chaud. Puis, après avoir caressé son chat Chimchim, elle prend ses clés et sort de son appartement en compagnie de son meilleur ami. Quelques minutes plus tard, les voilà en train de déambuler dans les rues de L.A. Heureusement, ils n'ont pas a aller trop loin pour faire les courses. Une petite supérette se trouve à une quinzaine de minutes à pieds. Lentement et après avoir un peu hésité, elle vient s'accrocher au bras de Shinji. « Il faudra aussi acheter de la nourriture pour Chimchim.. Il lui reste un paquet de croquettes, mais je préfère lui acheter aussi du poisson ou bien un peu de viande. » Son félin est un vrai roi il faut dire. Elle fait bien sûr attention à ce qu'elle lui prend, pour ne pas le rendre malade. Elle suit parfaitement les conseils de son vétérinaire. Keiko est une maîtresse parfaite. Que dire de plus ?
La voir de nouveau manger le fit légèrement sourire. C'est que ça ne devait pas être si dégoûtant que cela au final. Et puis, rassuré comme il était, il sourit encore plus en la voyant se caler contre lui. Sa main se leva alors tout doucement, venant doucement se poser sur sa tête pour la caresser doucement. Il ne lui demandait pas d'être affective avec lui, ni rien de tout cela, il savait juste à quel point cela faisait du bien d'avoir une personne à ses côtés. Alors même si elle ne voulait pas de câlin, il resterait là, avec elle. Peu importe ce qu'elle puisse en penser. Crispée, anxieuse sûrement. Il n'allait pas la toucher. Juste lui offrir un peu de tendresse. Il n'avait pas besoin de plus pour savoir que cela allait être compliqué, mais ce n'était pas un problème pour lui. Lui aussi, avait eu cette phase de déchirure, de rupture. Certes, pour des événements différents, mais il savait que cela prendrait du temps pour s'en remettre. La câlinant alors tout doucement, il l'écouta attentivement face à la proposition qu'il lui avait faite. Cela le fit encore plus sourire, de voir qu'elle était partante pour essayer de faire un petit tour dehors. Et il était plus que ravi de pouvoir l'accompagner. Sa question le fit légèrement rire, malgré la situation.
"Bien sûr que non je vais pas te laisser toute seule. Je m'accrocherais même à toi pour ne pas que tu disparaisses de ma vue." qu'il lui dit alors.
Et il était très sérieux. Ne pas la quitter des yeux, ni même la laisser se balader dans les rayons toute seule. Il pouvait au moins faire cela pour elle. Et puis, ils n'auraient juste qu'à pas s'éloigner l'un de l'autre. Ce n'était pas si compliqué, si ? A moins qu'il ne se retrouve comme l'un de ces enfants recueilli à la caisse en ayant perdu leurs parents. Mais ils avaient passé l'âge maintenant. La voyant se relever en rangeant un peu tout, il vint prendre son bol et son verre, les lavant pour éviter qu'elle ne se fatigue à le faire. C'était lui qui les avait utilisé après tout, alors pas question de la laisser nettoyer. Elle devait sûrement se changer à l'heure actuelle. Le japonais, lui, était déjà prêt, et s'amusait même à embêter Chimchim, le chat de la plus jeune. Mais il était amusant son chat aussi. Ses pattes s’agrippaient gentiment à sa main, tandis qu'il pouvait en profiter pour lui caresser le ventre. Un vrai enfant devant les animaux. Puis, la jeune fille ressortit de la salle de bain après s'être sûrement un peu maquillée au vu de son allure un peu moins maladive. Se relevant alors, il la suivit jusqu'à l’extérieur. La supérette n'était pas loin au final. Quelques petites minutes de marche seulement. Une fois arrivés, il hocha la tête. Va pour la nourriture du chat.
"Tu auras besoin d'autre chose ? Pour manger, ou autre..." qu'il lui demanda.
Il n'allait pas lui faire une liste exhaustive de tout ce dont une personne pouvait acheter dans un supermarché, mais il aurait très bien pus. Ses yeux regardaient les alentours, tandis qu'il gardait le bras de la jeune fille accroché au sien. Il n'allait pas vite, même plutôt lentement, pour lui laisser le temps de s'habituer à sortir de nouveau. Un petit tour du côté du rayon viande et poisson, il en profita pour ajouter au panier la nourriture de Chimchim. Cela commençait à se faire lourd. Mais compréhensible. Le frigo de Keiko était complètement vide. Il l'avait vu de ses propres yeux après tout. Vide. Elle n'avait pas du manger depuis un moment un repas convenable. Et bien il lui en fera un ce soir. Pas trop lourd, mais quelque chose de réchauffant et de reposant. Sûrement un potage, ou une soupe. Il savait bien les faire les soupes, c'est pour cela qu'il pouvait lui en faire une pour dans la soirée, à moins qu'elle ne veuille pas de lui pour la nuit, ce qui serait compréhensible également en soi. La regardant alors un peu, il lui sourit, avant de lui demander.
"Je peux te faire à manger pour ce soir ? De la soupe au vermicelles, ça te va ?" demanda-t-il enfin.
C'était léger, simple à faire, et cela ne la dégoutterait pas trop normalement. Il ne voulait pas qu'elle ne tombe malade juste après. Et puis, en dessert, un chocolat chaud rempli de marshmallow. On ne pouvait pas faire mieux, avec quelques biscuits. Des cookies ! Et le tour était joué. La laissant prendre tout ce dont elle avait besoin, il commença à arpenter les rayon sans trop se poser de question. Il ferait tout pour qu'elle se sente un peu mieux, même s'il devait passer la journée à la chouchouter.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ La présence de Shinji est bien trop rassurante. Il trouve facilement les mots pour faire du bien à Keiko. Pour ne pas qu'elle reste apeurée dans son coin. Bien évidemment, il est normal qu'elle soit encore énormément apeurée. Mais ce n'est pas rien en même temps ce qu'elle a vécu. Souriant légèrement vers le japonais, elle le remercie du regard et avance alors avec lui sans le lâcher, à travers les différents rayons du supermarché. « Hmm.. Un peu de viande et des légumes je pense. Puis de l'eau. Je ne dois plus en avoir beaucoup. » qu'elle dit en réfléchissant. Il faut aussi qu'elle fasse attention à ne pas trop acheter. D'un parce que ce serait trop lourd à porter sinon. Et deux car elle ne roule toujours pas sur l'or. Maintenant, elle ne peut que compter sur son job de serveuse. Escort girl elle ne peut plus. Pas pour le moment. Elle a déjà peur quand des hommes s'approchent d'elle, alors si elle doit se faire toucher par eux... Même pour des dollars en plus elle ne pourrait pas. Pour cela, il faut que la japonaise se remette comme elle peut. Et il lui faudra du temps. Elle n'a pas envie de se faire encore plus de mal. Puis, elle a promis à Shinji de faire tout son possible pour aller mieux. Soupirant faiblement, elle laisse le Ito s'occuper de la nourriture du chat, et de son côté se dirige vers les légumes qui se trouvent juste à côté. Elle prend quelques pommes et bananes, ainsi que des haricots, carottes, bref.. Assez pour remplir un peu son garde manger. Une fois fait, elle rejoint son meilleur ami et vient accrocher ses petits doigts à son haut, ne voulant plus le lâcher de nouveau. Et à sa question, elle ne prend pas la peine de réfléchir. La réponse est vite trouvée. « Oui tu peux pour ce soir. Si ça te dérange pas... Et une soupe aux vermicelles me convient hm. » Pour le moment, elle doute qu'elle pourra manger des choses consistantes. Elle n'a pas beaucoup mangé avant ça, alors son corps est moins habitué.
Tentant de garder un petit sourire sur le visage malgré tout, elle finit de prendre ce dont elle a besoin, restant toujours aussi proche de son ami. Enfin, une fois aux caisses, elle laisse Shinji tout déposer sur le tapis automatique tandis qu'elle reste devant, attendant d'entendre le prix en sortant sa carte bancaire. Prix qui n'est pas si exorbitant que ça à ses yeux, et qu'elle paie sans trop de difficultés. Shinji et elle ont fait attention a ne pas prendre de chose inutile. Donc c'est parfait. Elle l'aide ensuite un peu pour ranger les achats dans le sac et en porte deux, des pas trop lourd comme vient de le conseiller Shinji. Elle ne bronche donc pas et reprend alors le chemin du retour en observant un peu autour d'elle. La jeune femme ne peut s'empêcher d'être à l'affût. Chaque bruits ou personnes suspectes la font sursauter et se rapprocher proche du japonais. Ça en devient embêtant d'être aussi fragile et sensible que ça. « Désolée Shin... D'être comme ça. » Il a de quoi être un peu blasé. Jamais Keiko n'a été aussi peureuse de sa vie. C'est un fait. Elle se dépêche donc de rentrer dans son appartement, son cœur battant plus rapide que la normal suite à ce stress qui la traversé de toute part. Elle dépose les sacs de courses sur la table de la cuisine, caresse Chimchim qui ronronne contre ses chevilles et vient ensuite ranger les légumes dans le bac à légumes, les fruits dans son panier, et les produits frais dans le frigo. Tout ça avec l'aide de Shinji. « Merci... Tu veux que je t'aide pour la cuisine maintenant ? » A deux, ça ira plus vite.
Lui souriant chaleureusement, il la laissa s'accrocher à lui de ses petits doigts. Elle était vraiment mignonne. Allant donc chercher tout le nécessaire pour ce petit festin du soir, ils ne tardèrent pas à se diriger vers les caisses. Cela ne lui plaisait pas forcément de la laisser payer le tout, mais bon, il n'allait pas non plus lui faire une crise. Portant les sacs les plus lourds, il lui laissa les plus légers, ne voulant pas qu'elle ne porte trop. Elle était déjà épuisée, ce n'était pas pour la faire porter en plus de cela. La gardant alors près d'elle durant tout le trajet, il tentait de la rassurer, alors que lui, était toujours aussi effrayé de la route. Il n'allait pas s'en sortir de cette peur de plus en plus présente dans sa vie. Mais il devait faire attention, au moins pour Keiko. Et c'est bien pour cela qu'ils se dépêchèrent de rentrer chez la jeune fille. Ses excuses, il n'y fit pas trop attention, tout simplement parce qu'elle n'avait rien à être pardonnée. Mais c'était bien vrai. Venant tout simplement lui sourire, il vint donc tout doucement lui caresser la tête, juste pour la rassurer.
"Tu n'as pas à t'excuser tu sais ? Ce n'est pas ta faute. Et je ne t'en veux pas." lui dit-il.
Comment le pourrait-il ? Arrivant alors rapidement chez la japonaise, il rangea correctement les sacs, lui demandant par moment où il devait ranger les choses. Puis, remontant ses manches, il regarda la jeune fille en haussant les épaules. Elle pouvait si elle le désirait, mais faire une soupe n'était pas si complexe, même s'il préférait faire le bouillon pour les vermicelles à la main.
"Comme tu veux ! Mais tu sais, le plus complexes sera juste de faire le bouillon, alors si tu veux, tu peux éplucher quelques légumes de ton choix !" qu'il lui proposa.
Il s'occuperait des oignons, mais le reste, elle pouvait très bien s'en occuper si elle le voulait. Commençant par se laver les mains, il se mit en action, et commença le bouillon en préparant les quelques légumes qu'avait choisi la jeune fille. Puis, il fit tout bouillir et revenir, pour continuer avec les vermicelles. Des pâtes. Tout le monde aimait les pâtes, et c'était universel. Le tout prêt, il laissa réchauffer ces dernières dans le bouillon fin, les laissant se parfumer au goût des légumes. En attendant, il s'approcha un peu de Keiko, lui souriant et l'installant à table.
"Tu voudras autre chose ? Hmm ? Un petit dessert ? On a des yaourts si tu veux." qu'il lui dit.
Chimchim continuait à vouloir la câliner. Les chats sentaient lorsque quelque chose n'allait pas. C'était vraiment mignon. Et il savait de quoi il parlait, son chaton, Kuro, le suivait littéralement partout. Assez drôle à voir. Mettant alors la table, il finit par lui servir un bol assez bien garni, voulant tout de même qu'elle reprenne des forces. Puis, il s'installa en face d'elle avec son bol à lui, soufflant doucement dessus. Un peu de repos lui ferait le plus grand bien, et une soupe, ne pouvait que la remettre un peu plus sur pied. C'était chaleureux, et il était assez fier du goût. La regardant alors, il lui servit un d'eau, lui disant de faire attention à ne pas se brûler. Ce n'était en aucun cas le but du repas.
"Ça te va ? Si c'est trop lourd tu peux laisser hein, je te la mettrait de côté. De toute manière il en reste, alors si tu ne veux pas cuisiner, n'hésite pas à juste t'en réchauffer un peu, d'accord ?" lui conseilla-t-il gentiment.
Il était heureux de pouvoir passer un moment avec elle malgré les circonstances. Mangeant tranquillement, il se contentait de veiller sur elle à sa manière. Et puis après, ils pourraient juste se reposer. Dormir, ou bien ne rien faire en regardant la télé. Aucune idée. Ils verraient bien, après le repas. Ils auraient tout le temps.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Hochant doucement la tête sans rien dire de plus, Keiko s'occupe de prendre des légumes de son choix. Quelques pommes de terre pas trop grosse qu'elle épluche consciencieusement, essayant de ne pas se blesser avec l'économe. Puis, une fois fait, elle attrape un petit oignon pour mettre un peu de goût dans le bouillon que prépare Shinji. Elle regarde ce dernier faire le reste de la cuisine, s'adossant contre le plan de travail. Elle ne saurait vraiment pas comment le remercier de faire tout ça pour elle. Elle qui n'est pas de bonne humeur. Du moins pas comme d'habitude. Grâce à lui, elle a pu penser à autre chose, et chasser ses pensées négatives pendant une partie de la journée. Elle le regarde mettre les pâtes, son ventre se mettant instinctivement à grogner. La japonaise n'a pas manger depuis deux jours, alors oui, la faim se fait ressentir. Ses joues rougissent légèrement et elle hausse un peu les épaules à sa question. « Une pomme comme dessert... Ça me suffira. » dit-elle doucement avant de caresser doucement Chimchim le chat, et aller le poser dans son petit panier tout confortable et fluffy installé dans le coin du salon. Ensuite, elle se laisse aussi installer à la table, souriant doucement en voyant cette douceur venant de Shinji. Elle se sent vraiment heureuse de l'avoir en tant que meilleur ami. Elle le remercie quand il la sert un bon bol bien garni et souffle doucement dessus pour refroidir comme il conseille. Ne pas se brûler la langue n'est-ce pas. Buvant doucement quelques gorgées tout en mangeant des bouts de vermicelles, elle observe un peu le japonais du regard. Aucune idée de conversation lui vient à l'esprit pour le moment, alors elle reste silencieuse, ne faisant que hocher la tête quand le Ito lui dit qu'elle pourrait faire réchauffer le reste pour plus tard dans la semaine. Et c'est ce qu'elle fera. L'envie de cuisiner n'est toujours pas présente, alors ça l'évitera de trop bouger. « Shinji.. Parle-moi un peu de toi. De ta vie. Je veux pas t'ennuyer avec la mienne non plus... » Et pour cela, vaut mieux se mettre à l'aise pour parler tranquillement. Elle est toujours aussi curieuse de la vie étudiante et sentimentale de Shin. Elle se relève donc doucement et vient débarrasser la table, ne voulant pas qu'il fasse tout non plus. Elle est peut-être faible psychologiquement en ce moment, mais physiquement ça passe encore. Surtout après avoir manger une bonne soupe consistante. Chimchim se permet de grimper sur le Ito, pour qu'il le prenne dans ses bras, tandis que Keiko met tout dans son lave-vaisselle avant de se diriger vers sa chambre. A peine le début de soirée commencée qu'elle se remplit instinctivement dans sa chambre. Elle prépare son lit pour qu'il soit le plus douillet possible, attendant ensuite son meilleur ami qui ne devrait pas tarder à se ramener. Assise sur le bord du lit, elle se triture nerveusement les manches de son haut. Comment va-t-elle faire quand elle sera toute seule après ça ? C'est une autre histoire encore. Elle doute qu'elle arrivera de nouveau à faire confiance à des hommes. Déjà qu'avant, c'était compliqué. Là.... C'est irréversible.
Buvant alors doucement sa soupe en soufflant un peu sur chacune de ses bouchée, il faisait tout autant attention, en suivant son conseil. Quelques vermicelles plus tard, et un bol vidé, il attendit patiemment la jeune fille en souriant doucement. Lui parler de lui ? Et bien, pourquoi pas, mais il n'avait pas forcément grand chose à dire au final. En plus de cela, il aimait bien l'écouter parler de sa vie. Il ne fallait pas croire, mais cela l’intéressait plus que ce qu'elle pouvait penser. Réfléchissant alors un peu à ce qu'il pourrait lui raconter, il se mit sur un sujet simple et évident. Tian. Mais pour en parler calmement, mieux valait s'installer confortablement. Accueillant volontiers Chimchim dans ses bras, il regarda la jeune fille faire. Pas qu'il ne voulait pas lui filer un coup de main, mais il se mit à penser que s'il faisait tout à sa place, cela ne l'aiderait en aucun cas. Après tout, elle devait regagner confiance en elle, et, même si ce n'était qu'avec des petits gestes du quotidien. Veillant alors une nouvelle fois sur elle, il se leva un peu en la voyant se diriger vers la chambre.
Venant aussi débarrasser son bol, il s'empara d'une pomme qu'il coupa en morceaux, avant de venir doucement s'incruster dans la chambre de la jeune fille, déposant son chat sur le lit. S'asseyant à côté d'elle, il lui tendit le bol avec ses bouts de pomme. C'était simple à manger, et rafraîchissant. Elle avait raison de manger un peu de fruit. Un minimum au moins pour reprendre des forces. Venant ensuite se caler dans les couvertures, il s'allongea doucement, invitant la jeune fille à en faire de même. Elle voulait l'entendre parler de lui ? Et bien, c'est ce qu'il ferait. Plissant un peu des yeux, il s'étira avant de venir passer sa main dans le pelage de Chimchim.
"Alors...Que veux-tu savoir ? Je peux te parler de mes cours mais ça serait inintéressant je pense...Il y a aussi Tian. Je peux te parler de Tian si tu veux...ou alors de Yuna. Ou bien des deux. Je vais faire ça tient." dit-il alors doucement comme pour annoncer le planning.
Commençant alors à parler un peu de Tian, en lui faisant parvenir les nouvelles, il lui raconta alors le dernier incident de parcourt qui était arrivé. Il passa par les détails, des plus croustillants au plus inutiles. Et il ne manqua pas de lui raconter la venue d'une nouvelle petite créature. Kuro. Ce petit chaton noir qui avait peupler sa maison et redécoré le bas de son canapé de ses petites griffes. La belle vie en outre. Il aimerait bien le lui faire rencontrer. Ce petit monstre était vraiment adorable en réalité. Si cela se trouvait, il pourrait même rencontrer Chimchim. Ils avaient le temps, mais c'était assez mignon rien qu'avec l'image en tête. Puis, le deuxième sujet un peu plus complexe. Yuna. Il avait l'impression de ne jamais rien faire de bien avec elle. A chaque fois, cela finissait en guerre mondiale entre les deux cousins. La regardant alors un peu avec une moue, il lui raconta tout, avant de lui poser enfin la question.
"Qu'est-ce que je dois faire pour que ça arrête de finir en guerre générale à chaque fois ? Je suis pas doué pour la comprendre..." marmonna-t-il dans sa barbe, avant d'enfouir sa tête dans un coussin.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Elle veut tout savoir. Keiko s'est renfermée sur elle-même durant tellement de temps, alors oui elle veut tout savoir. Ce qu'elle a raté. Les bons comme les mauvais moments. Aller aux nouvelles de ses proches, c'est le plus important pour elle. Ainsi, la japonaise peut se sentir moins négative à l'intérieur d'elle-même. De plus, cela lui permet de ne pas penser à des idées noires et de ressasser tout ce qui s'est passé. Certes ce sera difficile et long à traverser comme épreuve, mais elle y arrivera. Si Shinji, Sunhi, et les autres sont avec elle, elle ne voit pas où sera le problème. Enfin... Il faut d'abord qu'elle reprenne confiance en elle et qu'elle oublie son ex qui l'a dégouté du plus profond de son âme. Sans parler de ses potes qui n'ont pas hésité à lui faire tout autant du mal... Mais passons. S'installant plus confortablement dans son lit, sous les couettes bien chaudes, elle observe un peu son meilleur ami et l'écoute avec attention. Savoir qu'il vit une belle vie avec Tian son amoureux lui fait le plus grand bien. Depuis le temps qu'ils se tournaient au tour. Depuis le temps que le chinois se voilait la face. Enfin ils sont réunis, et ce depuis un petit moment déjà. Souriant légèrement, la Yamazaki rigole ensuite un peu lorsqu'il en vient à sa cousine, sa sœur, Yuna. Le fait qu'il n'arrive pas à s'entendre correctement plus de cinq minutes avec elle avant que cela ne parte en vrille. Ça ressemble bien aux Ito, ça. Doucement et après une petite seconde d'hésitation, Keiko vient caresser délicatement la joue de son ami. « Tu sais... C'est pas si compliqué que ça. Vous n'avez pas le même caractère en soi. Tu es du genre à être plus posé, à faire attention à ce qui t'entoure. Tandis que Yuna, elle est plus du genre à se sentir libre, et donc faire un peu "n'importe quoi". Il faut simplement trouver le juste milieu. » dit-elle doucement avant de mieux se caler dans les coussins, tentant un petit sourire. Elle rajoute ensuite d'une plus petite voix : « Fais attention à elle. Essaie de la comprendre, comme elle doit aussi le faire. Et passer plus de temps ensemble aussi... » qu'elle dit doucement avant de bailler un coup et sentir ses yeux se refermer tout seul comme par magie. L'épuisement l'a gagne, et maintenant elle ne bouge plus. Ne parle plus. Elle peut dormir sur ses deux oreilles, étant toujours en confiance avec Shinji. Du moment qu'il ne s'éloigne pas d'elle, tout ira bien.