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Sana Ben Ali
Sana Ben Ali
Sana Ben Ali
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Cousins struggle C2304fbf8d7e8507e77a57bfab9f4b9336ac5000

• âge : 38
• pronom : She | Her | Elle
• côté ♥ : Parait qu'il est impossible à aimer. Trop fermé, trop bousillé. Alors même si t'essayes de croire que tu pourrais un jour changer et apporter du bonheur à celle qui fait battre ton coeur, saura-t-elle seulement accepter et pardonner ton comportement ?
• orientation : Gay as fuck. Et à vrai dire, Sana cultive même une certaine haine profonde pour l'homme.
• occupation : Après des années aux stup, elle est aujourd'hui flic à l'anti-terrorisme. Ca la fait chier mais c'était ça ou elle rendait son badge et son flingue. Plutôt crever !
• quartier : Willowbrook - South L.A. - maison ($$)
• avatar : Leila Bekhti
• crédits : smmg.
• messages : 534
• date de naissance : 10/08/1985
Sana Ben Ali
Cousins struggle
Lun 7 Oct - 15:38
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Le coup de téléphone n’avait duré que quelques minutes. Comme à votre habitude. Court, concis. Un dialogue franc et bref dont vous aviez pris le pli puisque tu étais - et depuis des années maintenant - la bannie de la famille. Sauf pour elle. Ta tante. L’air pourtant sans cesse grognon et renfrogné, elle avait été la seule à te garder la main tendue. Elle avait beau désapprouver pas mal de tes choix (si ce n’est tous), la famille était - et reste - une valeur qu’elle place en haut de liste dans sa vie bien rangée. Ainsi, lorsqu’il t’avait fallu un toit dans l’urgence, elle avait osé enfreindre les ordres des hommes de la famille; et lorsque ceux-ci étaient absents ou endormis, elle t’ouvrait une fenêtre du grenier, par laquelle, elle savait pertinemment bien que tu arriverais à grimper. Là, dans la pièce abandonnée, lui servant de débarras pour son atelier de couture, un petit lit de camp avait été dressé et un repas simple mais chaud t’y attendais toujours.

Aujourd’hui, tu passais par la porte. Pas celle de l’entrée (pour ne pas attirer l’oeil des voisins observateurs), mais bien celle de la cour arrière. C’était mieux. C’était également bien moins souvent. Tu n’avais plus besoin d’assistance mais dans ces années de galère et dans ce flot d’incompréhensions, s’était créée une réelle relation. Ainsi, de temps à autre, tu l’appelais. Elle t’invitait. Vous trouviez le bon timing et vous vous rassembliez autour d’un plat typique. Les conversations n’étaient jamais très loquaces mais elles étaient empreintes de confort et de bons sentiments. Simplement.

Alors que tu te trouves devant la petite porte du jardinet, capuche sur la tête, tu enfouis la mains dans ta poche et en retires la clé te permettant d’ouvrir. Tu as pris soin de jeter un oeil par les fenêtres avant. Par sécurité. Il y avait des visages et des silhouettes que tu ne souhaitais plus croiser. RAS pour ce soir. Tu entres. La cuisine est immaculée et sent les épices à plein nez. Tu ne peux t’empêcher de sourire en voyant la plat de tajine mijoter. Tu dépose ton trousseau et ton casque de moto sur la table. Tu sais pourtant que ta tante va t’engueuler et te demander de la ranger loin de sa vue. Tu ôtes ta veste que tu jettes nonchalamment sur le dossier d’une chaise et poursuit ton avancée dans la maison. “تاتا حبيبي". Silence. Elle doit être en haut en train de se préparer. Tu te laisses aller, assises sur le divan et - par réflexe de position - vient poser tes jambes tendues et tes bottines sur la table basse face à toi. Tu sors ton portable de la poche de ton jeans et pianote une réponse à ton dernier message reçu. “ حرك قدميك من هناك حيث ستقتلك ، أنت تعرف ذلك جيدًا.” La voix dans ton dos est masculine. Tu la reconnais de suite. La peur ne t’envahit pas comme elle l’aurait fait avec les autres, mais ton être se raidit malgré tout et tes pieds sont aussitôt rangés à leur place. Tu te retournes. Vos regards se croisent. Un simple hochement de tête en signe de salut et le voilà qui disparait dans la cuisine.

Ton cousin. Il n’a jamais semblé foncièrement aussi atteint que les autres. Il sait ta présence plus ou moins régulière chez lui et - jamais - il n’a parlé aux autres. Tu en aurais déjà subit les conséquences. L’une ou l’autre rare fois, il a même déjà partagé la table avec vous. 
Cela dit, tu ne lui fais pas entièrement confiance. Jamais. C’est un homme. Musulman. Et qui plus est … de ta famille !

Soudain, toute affairée, ta tante déboule de l’étage. Elle parle en dialecte dont tu n’as plus l’habitude. Du moins pas si rapide. Tu comprends l’essentiel. En gros : elle s’en va. Te laisse là. Une heure. Ou plus. Elle ignore précisément. Elle enfile son manteau, réajuste son voile et t’embrasse sur le front. Elle te somme de manger. “انت نحيفة!”. Tu restes plantée là, sans vraiment savoir quoi dire. Mehdi revient, lui aussi plutôt rapidement, comprenant la situation. Il tente le dialogue mais il n’y a pas à parlementer. Urgence familiale. Vous resterez là le temps qu’il faudra, un point c’est tout. Elle quitte la maison en coup de vent et vous laisse hébétés avec pour seul compagnon, l’écho de la porte claquée. Silence. Tu souffles. “Et merde !” Avec Mehdi, vos regards se croisent à nouveau. Tu te passes une main dans les cheveux et regagnes la cuisine. Tu n’as pas le temps de poser la main sur ta veste qu’il te somme : “Oh ça c’est non ! Tu ne me laisses pas seul ici avec le gamin !” Tu te retournes, arques un sourcil. “Quoi ?!” Voilà une info t’ayant clairement échappée. Car en effet, si ta tante avait du quitter les lieux, elle vous avait également mis en charge d’un petit moucheron dormant à l’étage. Enfin dormant … Vous n’avez même pas terminé d’argumenter l’un avec l’autre, qu’une mini silhouette en pyjama une pièce, montre le bout de son nez dans l’encadrement de la porte “أنا عطشان” 
Vous vous stoppez net. Comme paralysés. Les yeux rivés sur l’enfant. Tu secoues la tête négativement. “Han han. Nope. Pas mon job ! Je ne sais même pas qui c’est, et je suis plutôt persuadée que ses parents ne voudraient en aucun cas que le rebut de Satan pose la main ou l’oeil sur sa progéniture divine …” Bon, ok, t’en fais peut-être un peu des tonnes mais le message est clair et, en soi, tu sais que tu as raison. Alors s’il faut que tu restes, ok. Mais il ne faudrait surement pas compter sur toi pour aider. De toute façon, les enfants, ce n’est pas ton domaine de prédilection. Loin de là. Alors tu croises les bras, fermée et t’adosses au comptoir de la cuisine.


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