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are you serious ? (elia#1)

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are you serious ? (elia#1)
Mar 18 Déc - 17:12
elia#1
with Eliot & Sofia
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Toute une aile. Toute une aile du muséum allait être rénovée. Avec les nouveaux artistes qui s’élevaient, et les œuvres d’art qui marquaient les existences et les communautés d’intéressés, le musée se devait de toujours être à la page. Et pour accueillir un nouveau talent, un sculpteur qui représentait l’avenir, avec ses statues de fil de fer et de verre, l’aile devait changer. C’était bien simple, les statues de ce talent étaient si grandes, si larges, représentant des tableaux plus que de simples personnages, qu’il fallait abattre certaines cloisons, refaire certains espaces. Tout un langage technique que l’Italienne ne comprenait que par morceaux, ayant habité quatre ans avec une ouvrière. Tout un langage technique dont elle allait devoir s’occuper. Elle venait d’avoir un entretien avec la tête dirigeante du musée. Il avait été convenu d’engager une certaine entreprise, dont le patron était un ami. Un moyen bien simple d’économiser sur la masse de travaux qu’il allait y avoir. Tout ça, pour un simple artiste.
Tout ça, pour l’évolution. Sofia était portée sur l’art depuis tellement longtemps que chaque nouveauté la plongeait dans une profonde réflexion. Réflexion désormais accueillie avec grâce, alors qu’elle lui permettait d’échapper à ses sentiments. Cet artiste, ce sculpteur, avait travaillé un matériau peu utilisé. Et un autre, encore moins. Après avoir vu ses œuvres, elle en était sûre. Il avait révolutionné la sculpture. Il avait créé quelque chose de tout à fait nouveau. Les formes étaient faites dans un fil d’acier, rendant l’œuvre plus vivante, alors que le verre venait compléter les espaces. Travaillait-il le verre après l’acier, ou l’inverse ? Là était son secret, bien que la Lorenzini avait bien une idée derrière la tête. Vue la complexité du travail, pour elle il était évident que le verre était sculpté en premier. Mais le fer étant ancré dedans, il était également fort possible que le tout soit fait dans un même temps, ce qui rendait son travail encore plus impressionnant.
Ses œuvres étaient des scènes tout à fait fascinantes. Des musiciens jouant. Des enfants s’amusant. C’était de toute beauté.

Il avait été décidé de commencer les travaux un lundi. Sofia devait être là, car elle était l’experte. Elle n’était peut-être pas à la tête du muséum, mais en tant que conservatrice, elle était indispensable pour ces travaux. Elle allait devoir diriger les différentes manœuvres, les plans, les actions des ouvriers, pour que le musée puisse agréablement accueillir les sculptures. Elle était là depuis six heures du matin. Sofia n’était pas une grande dormeuse. Enfin… Son sommeil était plutôt écourté, incapable qu’elle était de se laisser dormir trop longtemps. Car les rêves la hantaient. Les rêves d’Eliot. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle pensait forcément à elle, une fois les yeux fermés. Et là, c’était un mélange de rage, de regrets qui l’envahissait. Elle ne voulait plus se laisser aller. Le travail, la clope, et un minimum de sommeil. C’était tout ce qu’il lui fallait. C’était tout ce qu’il lui fallait pour oublier son ex. Pour oublier sa trahison. Pour ne plus se souvenir de tous ces beaux moments qui lui fendaient le cœur.
Elle ouvrit le musée, sa cigarette entre les lèvres. Personne n’était encore là, elle avait bien le droit de s’en fumer une avant l’arrivée du personnel, et des ouvriers, non ? Elle commença à préparer le terrain, déplaçant les tableaux de l’aile, faisant extrêmement attention. Elle avait toujours été douce, avec l’art. Elle les déplaçait dans la remise. Elle ne savait pas encore où ils allaient finir, mais elle leur trouverait une place. C’était aussi son rôle.
Et alors que l’horloge sonnait huit heures, toute l’aile avait été dégagée. La Lorenzini n’avait pas chômé. Elle attendait désormais l’arrivée des ouvriers, de tout le monde, les saluant, postée à l’entrée du bâtiment. Dans son tailleur, elle semblait parfaite. Aucune cernes sous ses yeux, rien qui ne pouvait démontrer les failles de sa vie, depuis qu’elle avait mis son ex à la porte.

Le patron de l’entreprise arrive bien rapidement, et Sofia s’avança tout naturellement vers lui, son charme et sa confiance en elle naturelle prenant le dessus. Elle lui tendit la main, avant de lui dire de le suivre, l’accompagnant, lui et son équipe qui suivait derrière, jusqu’au lieu des travaux. Elle avait fait tous les plans la veille, afin de pouvoir au mieux aider les ouvriers. Elle avait prévu trois grands emplacements pour les trois plus grandes sculptures, et plusieurs petits espaces pour les plus petites. Elle avait aussi déterminé avec un peu de précision, quelles cloisons il allait falloir abattre, ou créer. Elle avait disposé de quelques tables dans l’aile, afin de pouvoir tout poser, et s’adressa au chef : Si vous avez besoin de quoique ce soit, n’hésitez pas. Nous avons tout préparé.
Elle avait tout préparé. Tout, sauf l’arrivée d’une ouvrière qu’elle ne connaissait que trop bien. Dès lors qu’elle la vit, elle vit rouge. Si son regard était de feu, cette femme aurait pu flamber en un instant. Eliot. Merde. C’était l’entreprise pour laquelle Eliot travaillait ! Elle n’avait pas fait attention. Elle n’en revenait pas. Elle n’y avait pas pensé. Elle, Sofia Lorenzini, n’y avait pas pensé. Elle ne voulait rien avoir à faire avec elle. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle lui avait brisé le cœur en mille morceaux. Elle lui avait donné tant de bons souvenirs, qui pourraient faire remonter les larmes, si elle n’était pas aussi forte. Elle lui avait donné tellement de raisons de l’aimer. Tellement de raisons de la détester. Elle ne sut quoi dire. Bouche bée, elle regardait son ex s’installer. Elle aurait voulu aller la voir, et lui crier dessus. Elle aurait voulu s’effondrer. Elle aurait voulu la virer. Elle aurait voulu tant de choses.
Tant de choses qu’elle regrettait.
Elle détourna le regard, et s’adressa au chef, ne voulant surtout pas garder l’ex qui faisant encore battre son cœur, tout en le serrant, dans son champ de vision. Je… Je pense que l’on peut commencer par cette partie. indiqua-t-elle, en pointant du doigt son plan. Elle tremblait.
Pourquoi, Eliot ? Pourquoi était-elle venue ? Elle devait bien se douter que le muséum renfermait Sofia, pour avoir vécu avec elle, pour l’avoir écoutée parler de l’art, des œuvres, et pour avoir été forcée à venir à certaines expositions. Alors pourquoi ? Et le comble était que Sofia était désormais coincée, car sa position exigeait qu’elle supervise les travaux.
Merde.

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Eliot Donovan
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Eliot Donovan
are you serious ? (elia#1)
Jeu 27 Déc - 14:35
Les nuits chez Ellen sont forcément plus cool que quand je dormais à droite à gauche des potes. Heureusement, il m’est jamais arrivé de dormir dans la rue, même si ça a quelques fois failli depuis que Sofia m’a foutue à la porte. Mais je l’ai bien mérité. Il m’a suffit de draguer une fille, qu’elle me ramène chez elle et le tour était joué. Ça a été ma manière de faire pendant plusieurs semaines, quand je faisais pas les yeux doux à Willie pour qu’elle me laisse crécher sur son canapé. Enfin je m’en suis pas mal sortie même si j’ai galéré, et maintenant je vis chez Ellen, dans la chambre d’amis. Un toit sur ma tête en échange d’un peu de présence pour elle, qui se sent seule depuis qu’elle est veuve. Je m’en tire pas trop mal, et les réveils pour aller au boulot sont un peu moins pénibles, même si j’aime toujours pas ce que je fais. Ça me permet au moins de payer l’essence de mon scooter, mes paquets de clopes et mes sorties. J’ai pas à me plaindre au final.

Ce matin, je rejoins les locaux de la boîte pour laquelle je travaille, j’enfile mes vêtements de boulot - un pantalon kaki trop grand avec plein de tâches de peinture et écorché/rafistolé au genou, un sweat à capuche lui aussi trop grand mais dans lequel je me sens bien, et une paire de chaussures de sécurité, rien de bien glamour en résumé. J’écoute plus ou moins le brief, une nouvelle ‘mission’ comme mon boss aime l’appeler, moi j’appelle ça plutôt un contrat, mais il veut peut-être se la jouer commando ou j’sais pas quoi, il se croit dans un film quoi. Sauf qu’il lui manque l’uniforme, et puis faudrait qu’il perde son bide de bière et qu’il se rase la barbe aussi accessoirement. Et qu’on lui rajoute des cheveux. Bref. Mon cerveau ne fait tilt qu’au moment où j’apprends qu’on va bosser au musée d’art contemporain. « Sans moi. » Les regards se rabattent tous sur moi, je crois que j’ai dit ça un peu trop fort. Le boss ricane. « Oh que si, avec toi. » Tu m’étonnes, c’est toujours moi qui fais tout, ils sont pas foutus d’être un peu professionnels.

Je traîne les pieds, j’ai pas envie d’y aller, je sais que Sofia bosse encore là bas, au moins j’imagine, et c’est sans doute ça qui me fait être la dernière à sortir du camion, faisant mine de récupérer quelques outils, trucs qui serviront peut-être à rien d’ailleurs. Je connais même pas les plans. J’entre, tendue, et voilà que mon regard croise celui de mon ex, à moins que ce soit le sien qui croise le mien. Aucune idée, toujours est-il que si elle avait des fusils dans les yeux, j’serai déjà à terre. Je soupire, remets correctement la lanière de mon sac sur mon épaule et rejoins le reste de l’équipe pour écouter le briefing. Je suis perturbée, pas attentive, je cherche le regard de Sofia mais elle fait en sorte de ne surtout pas le croiser. Je sais à quoi m’en tenir. Je suis la troupe d’un pas las, les mains dans les poches comme à mon habitude, j’erre sans trop savoir ce que je fais ici. Autour de la table, autour de Sofia, tout le monde a plutôt les yeux rivés sur ses jolies formes pendant que moi je boue de les voir tous là à baver sur elle. Bordel. Une fois les première directives données, les gars s’éloignent en se marrant comme les ouvriers qu’ils sont, et je me faufile jusqu’à la belle italienne, effleurant son bras. « Hey. J’crois que tu devrais éviter la jupe pour les jours qui suivent… » Je cherche la merde ? Non même pas, je suis juste trop conne. « Nan mais c’est que les gars… enfin… ils sont pas très fins tu vois… et c’est l’genre de truc à les empêcher de bosser. Déjà que c’est moi qui vais sans doute me taper les 3/4 du boulot. » Je passe une main nerveuse dans ma nuque. J’aurai mieux fait de fermer ma gueule nan ?
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Sam 29 Déc - 0:20
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C’était une bataille enragée, dans son cœur, dans sa tête. L’Italienne s’était pourtant entrainée à détester Eliot. C’était facile, chez elle. C’était facile, en pensant à la trahison. C’était douloureux, en pensant aux souvenirs. Mais elle se sentait prête à la haïr. Quelle sotte. Une fois ses yeux posés sur elle, quand bien même furent-ils incendiaires, son regard ne put s’empêcher de noter chaque partie de sa silhouette, de son visage. Même dans un pantalon clairement trop grand et sale, même dans un gros sweatshirt à capuche, Eliot restait la plus belle femme que Sofia ait vue, aimée, et voulue dans sa vie. C’était si dur. Rien de facile. Elle la détestait. Mais elle l’aimait aussi. Elle ne savait plus quoi penser, et avait décidé de ne rien faire, de ne pas la regarder, et de parler des plans avec les ouvriers. Elle ne remarquait même pas leurs yeux rivés sur ses formes, trop occupée qu’elle était de jongler entre explications et sentiments. Quel merdier. Elle aurait bien fumé un e nouvelle cigarette, là, pour tenter de calmer son cœur qui s’affolait, pour tenter de faire fondre cette boule dans sa gorge, pour tenter d’assécher ses yeux. Elle n’espérait qu’une chose. Qu’Eliot parte. Elle n’espérait que deux choses. Qu’Eliot reste, qu’Eliot parte. Elle n’en pouvait plus, d’ainsi penser. Elle détestait se savoir faible. Elle ne l’était pas, elle n’avait juste pas encore tourné la page. N’est-ce pas ?

Alors que les instructions venaient d’être données, et que le chef de chantier s’apprêtait à attribuer les rôles, à faire bosser ses employés, Sofia se crut presque libérée de ses pensées. Mais c’était trop demander. Trop occupée qu’elle était à éviter le regard avec son ex, elle faillit sursauter en sentant la peau de cette dernière venir effleurer son avant-bras nu, ses manches joliment recourbées. Elle n’eut cependant pas le temps de se tourner vers Eliot, qu’elle entendit déjà sa première phrase. « Hey. J’crois que tu devrais éviter la jupe pour les jours qui suivent… » Oh, ce n’était pas là la première phrase qu’elle pensait entendre de la bouche de la Donovan, et sa réponse aurait pu être violente, si Eliot n’avait pas continué. Car de quel droit se permettait-elle de juger ses habits ? Déjà qu’à l’époque de leur couple, Sofia n’aurait pas supporté que sa belle lui dicte comment s’habiller en public. Mais là. Là. Elle s’apprêtait à crier. A rétorquer quelque chose du genre « qu’est-ce que ça peut te foutre ? ». Mais elle ne le put pas. Car son regard se posa droit sur le sien, et tous ses sentiments se retrouvèrent décuplés, tandis qu’Eliot « expliquait » pourquoi il fallait éviter la jupe.
Je… Sofia ne savait pas quoi dire. Elle serrait les poings. Elle voulait crier. Elle voulait pleurer. Elle sentait qu’elle ne tiendrait pas plusieurs jours comme ça. Elle se demandait même si elle tiendrait cette seule journée. Eliot avait toujours cette capacité. A la faire fondre. Elle ne voulait pas l’accabler de travail. Mais elle ne voulait pas non plus céder. Elle ne savait pas quoi dire. Et alors ? Et alors ? Ne pouvait-elle pas sortir autre chose. Désolée je… Et voilà qu’elle s’excusait. Décidément, Eliot avait le don de la rendre aussi confuse qu’énervée. Rraaah ! Non è vero ! (Rraaah ! C’est pas vrai !) Elle craquait. Enervée contre Eliot. Contre elle-même. Contre tout le monde. Je devrais en avoir rien à foutre que tu te ramasses tout le boulot ! Je ne vois pas pourquoi je devrais m’en soucier… C’était si dur. Elle était si dure. Eliot restait celle qu’elle aimait. Celle qu’elle avait aimée. Celle à qui elle avait donné quatre ans de sa vie. Celle qui l’avait trompée, aussi. Mais elle se sentait mal. Mal d’ainsi lui faire du tort. Encore. Scusa… io… è difficile… (Désolée… Je… C’est difficile…) de te voir… là… je… Elle mélangeait son anglais avec accent, qu’elle n’avait jamais perdu, avec son italien de naissance, tant elle était perturbée par la présence d’Eliot. Elle en oubliait même que son ex, à sa connaissance, ne parlait que quelques mots entendus pendant quatre ans, d’italien. Peut-être n’allait-elle rien comprendre. Sofia avait déjà du mal à se comprendre elle-même, et ce qui se passait dans son cœur, et ce qui se passait dans sa tête.
Et plus son regard se perdait dans celui d'Eliot, plus la colère, plus les regrets explosaient. Elle ne savait pas sur quel pied danser, la pression devenait plus forte. Je ne peux pas... Elle détourna le regard. Pourquoi t'es venue, Eliot ? Pourquoi t'es là ? La réponse évidente était évidemment que son ex n'avait pas pu refuser. Mais Sofia ne réfléchissait plus. Elle sentait son coeur se serrer. Elle avait mal. Si seulement Eliot n'était jamais venue...

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Eliot Donovan
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Jeu 3 Jan - 17:09
Je suis vraiment trop nulle, qui commence une conversation comme ça à part moi ? Sérieusement ? J’ai envie de me mettre des claques. Je sens qu’elle a juste envie de m’étriper, et je cherche à m’expliquer comme je peux, j’ai juste super mal commencé j’crois. « Et alors ? » lâche-t-elle avec agressivité, et j’ai un espèce de mouvement de recul des épaules, comme si elle venait de me hurler dessus alors que ce n’est pas le cas, ou qu’elle avait levé la main pour me gifler. C’est un peu pareil cela dit, c’est une gifle intérieure. « Désolée je… » Je ne la lâche pas des yeux, elle baragouine des trucs en italien, que je comprends aujourd’hui alors que ce n’était pas le cas quand on était ensemble. Parce que depuis ma connerie, j’ai un peu appris l’italien avec des cours du soir. Un peu. « Je devrais en avoir rien à foutre que tu te ramasses tout le boulot ! Je ne vois pas pourquoi je devrais m’en soucier… » Je vais pour ouvrir la bouche et rétorquer quelque chose mais je m’auto censure et ferme finalement ma gueule, c’est mieux je crois. Voilà qu’elle s’excuse, elle me dit que c’est difficile de me voir là. C’est difficile aussi pour moi d’être là, mais je ne dis rien, je me sens pas légitime de lui dire une chose pareille. « Je ne peux pas… Pourquoi t'es venue, Eliot ? Pourquoi t'es là ? » Je souffle un peu face à son désarroi, ça me fait chier de voir, de ressentir à quel point je suis un poids pour elle. Je serre les mâchoires, glisse ma main nerveusement dans mes cheveux, cherchant à gagner du temps pour trouver quoi répondre, et ne pas le faire avec l’impulsivité qui me caractérise. « Bah j’ai pas eu le choix. » Raté. Mais quelle conne putain on a pas fait pire ! « Enfin, j’aurai préféré t’épargner ma présence tu vois… mais c’est pas moi l’patron alors, j’suis là. » Je hausse les épaules de mon éternelle nonchalance et glisse mes mains dans mes poches. « Et euhm… pour la jupe, enfin… j’disais pas ça parce que je vais me récupérer tout le boulot, toute manière ça a toujours été comme ça, c’est juste… » Je le dis ou pas ? Je grimace un peu et soupire. « J’aime pas la façon dont ils te regardent. C’est dégueulasse. Ça n’a rien à voir avec le fait que ce soit toi, enfin ce serait n’importe quelle autre fille ça me donnerait la gerbe, mais bon là j’me suis dit que je pouvais essayer de t’en toucher deux mots. J’aurai p’tetre pas dû remarque. » C’est tout moi ça. Un jour j’apprendrai à fermer ma gueule, ce sera bien pour tout le monde je crois. « Enfin bref, oublie, c’était con, t’as pas à couvrir ça… » je la regarde, glisse mon regard furtivement sur ces formes que j’ai tant aimé chérir, caresser, embrasser, et me sens prise d’un élan de nostalgie. « Ouais. Bon. J’vais retourner bosser. Désolée encore. » C’est ça, fuis, poule mouillée !
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Dim 6 Jan - 2:44
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C’était difficile. Vraiment. La femme qu’elle pensait de sa vie se trouvait devant elle, et la Lorenzini ne savait pas si elle devait la détester, l’aimer, lui pardonner, ou la chasser. Sans doute un peu des quatre. Lorsqu’elle la voyait, lorsqu’elle voyait ce visage désolé, son cœur semblait fondre, et les larmes semblaient s’accumuler dans le coin de ses yeux. Sofia espérait que ce ne fut qu’une impression, car il était hors de question de craquer, de pleurer devant son ex. Elle avait toujours montré une facette d’elle qui était forte, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. Et même si Eliot l’avait déjà vue triste, elle refusait d’afficher cette tristesse, ces regrets dans son regard. Si seulement ce n’était pas vrai. Si seulement elle n’avait aucun chagrin, en revoyant ce visage. Si seulement les souvenirs ne remontaient pas tous d’un coup… Sofia regardait Eliot, en même temps qu’elle baragouinait ses mots italiens, et jonglait maladroitement entre la colère et les regrets. Sofia la regardait, et chaque trait de son visage lui rappelait des caresses, des baisers, des rires. Son regard se perdait presque dans celui de la Donovan, et elle se souvenait l’avoir déjà vu rieur, ou triste, fort ou sensuel. Elle était complètement envoûtée par son ex. Quelle bêtise ! Car aussitôt se rendait-elle compte qu’elle l’aimait toujours, que les pires des souvenirs remontaient. La trahison. Et ce n’était pas que cela. S’il s’agissait que de la tromperie. Non, c’était sa confiance en sa belle qui avait éclaté. Comment pourrait-elle à nouveau lui faire confiance ? C’était cet argument qu’elle se sortait à elle-même, lorsqu’elle se disait qu’elle aurait dû lui donner une nouvelle chance. C’était un argument valable. Mais peut-être était-elle passée à côté de quelque chose, ce jour là ? Peut-être aurait-elle pu tenter de laisser Eliot s’excuser, s’expliquer, et se faire pardonner ? Ah… Si seulement… Si seulement, en premier lieu, elle ne l’avait pas trahie. Si Eliot n’avait pas trouvé cette femme, ne l’avait pas ramenée chez elles, alors Sofia n’aurait pas tous ces problèmes. Elle serait juste avec sa belle, vivant gaiement, l’aimant de tout son être…
Si seulement…
Mais on pourrait refaire le monde avec des « si »…

Alors que l’Italienne craquait, d’une certaine façon, sous la pression de cette rencontre, et détournait le regard, alors qu’elle demandait à Eliot pourquoi elle était là, en sachant au fond d’elle que son ex n’était en rien responsable des décisions de son entreprise, cette dernière répondit avec sa nonchalance naturelle, celle qui énervait Sofia, celle qui la faisait craquer, aussi. Comme toujours. En l’entendant, elle ne voulut pas le montrer, mais elle ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire. Bien sûr. Quelle idiote. Bien sûr qu’Eliot n’avait pas pu refuser. La Lorenzini retrouva rapidement le regard d’Eliot, cependant, lorsque cette dernière avoua pourquoi elle avait parlé de la jupe. Et en elle, son cœur manqua un battement, alors qu’elle entendait ce qu’elle voulait entendre. « J’aime pas la façon dont ils te regardent. » Eliot la protégeait. Etait-ce vraiment cela, ou était-ce là le désespoir de son cœur, qui criait qu’elle l’aimait, tentant de se faire entendre. Mais sa tête aussi criait. Et elle retint également qu’Eliot aurait apparemment réagit de la même façon avec une autre fille. Quel merdier ! Quel dilemme. Sofia ne savait quoi penser. Et si son regard avait pu être incendiaire au début, là, il ne reflétait plus que des regrets. Je vois… chuchota-t-elle, je… Grazie. (Merci). Pourquoi la remerciait-elle ? Parce que les intentions de son ex n’étaient pas celles qu’elle croyait être au début ? parce que cette remarque sur sa jupe n’était pas une plainte face au travail, mais une protection face aux regards ? Elle n’en savait rien. Néanmoins, elle venait de la remercier, et quelque part, son cœur s’apaisait de cette décision qu’elle avait prise. Sans doute se serait-elle sentie mal d’encore chasser son ex. Sans doute se sentirait-elle mal, plus tard, de l’avoir remerciée. C’était si compliqué.
Alors qu’Eliot continuait, Sofia se sentit étrange lorsque son ancienne petite amie lui annonça qu’elle n’avait pas à couvrir ses formes. Elle se sentit regardée. Elle se sentit attirante. Elle se savait attirante, bien entendu. Elle l’avait toujours su. Mais savoir que même après cette rupture violente, Eliot la trouvait toujours attirante la rassurait, en soit. Parce que Sofia trouvait toujours son ex attirante également. C’était bien là son premier souci, le fait qu’elle puisse craquer pour celle qui lui avait brisé le cœur. Mais peut-être qu’Eliot était aussi en proie à des conflits intérieurs ?

Finalement, Sofia ne put aligner un seul mot. En fait, elle semblait bouche bée, écoutant son ex. Elle était peut-être silencieuse, mais en son cœur, et en son esprit, c’était bruyant. Comme toujours. Alors lorsqu’Eliot finit par lâcher qu’elle allait bosser, fuyant ainsi cette conversation, l’Italienne ne put s’empêcher de dire Attends ! Elle s’en étonna elle-même. Elle qui voulait qu’Eliot parte. Elle qui voulait tellement de choses. Elle venait de retenir celle qu’elle voudrait voir disparaître… Peut-être ne voulait-elle pas réellement la voir disparaître ? Toujours fut il qu’elle ne s’aperçut que trop tard qu’elle venait de retenir Eliot, sa main venue instinctivement chercher le bras de la Donovan. Bras qu’elle lâcha immédiatement après, comme si elle s’était brûlée. Cela faisait si longtemps… Si longtemps qu’elle ne l’avait pas tenue. Elle avait envie de la reprendre dans ses bras. De la sentir sous ses doigts. En ce moment précis, elle oubliait presque la trahison, et n’aspirait qu’à redevenir sienne, qu’à la ravoir près d’elle. Ne fuis pas, per favore… (s’il te plait). Que faisait-elle ? Elle tremblait. Ses mains tremblaient. Son cœur semblait étouffer sa raison et sa colère. Elle avait besoin de parler. Et si au début de la conversation, elle n’aurait espéré qu’une chose, qu’Eliot s’en aille, là, elle avait besoin de lui parler. C’était dur. Très dur. Mais elles n’avaient plus parlé depuis si longtemps. Et là, Sofia se remémorait à contrecœur tout ce qu’elle aimait chez son ex. Je veux savoir, Eliot… Ses yeux se mouillaient. Elle espérait qu’aucune larme ne coulerait. Pourquoi ? Pourquoi m’as-tu… elle n’arrivait pas à finir sa question. Elle n’arrivait pas à poser la question entière. « Pourquoi m’as-tu trompée ? » J’ai… j’ai besoin de savoir… Pourquoi ?
En son for intérieur, elle regrettait amèrement cette question. Parce qu’elle allait la faire souffrir. Mais en son petit cœur serré, elle avait besoin de comprendre pourquoi Eliot l’avait-elle ainsi fait souffrir.

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Eliot Donovan
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Lun 7 Jan - 11:03
Je m’embrouille totalement, j’essaie d’être claire mais ça a jamais trop été mon truc ça, d’être claire. Dans mes paroles comme dans mes gestes, y’a rien qui traduit ce que je pense ou ce que je ressens. Cette foutue carapace, sûrement. En attendant, même si Sofia avait réussi à voir au delà du masque pendant plusieurs années, elle n’a pas réussi à mettre le doigt sur ce qui a pu me manquer, et ce qui a fait que j’ai fini par encore tout faire foirer. Mais si elle n’a pas su mettre le doigt dessus, c’est sans doute parce que moi-même je sais pas ce qui me manque, ce dont j’ai besoin. J’ai juste l’impression de subir ma vie depuis que j’suis gosse, je vis au jour le jour sans me soucier des conséquences de mes actes, et je finis par en blesser plus d’un. Evidemment que je culpabilise, mais je vois pas bien ce que je pourrai changer pour que ça ne se reproduise plus. Finalement après avoir fait un pas en avant, j’en fais trois en arrière, c’est comme ça que je fonctionne. Je fuis, encore et toujours, je sais faire que ça de toute manière. « Attends ! » me somme-t-elle en venant attraper mon bras alors que je me trouvais dos à elle. Je m’immobilise un instant, hésitant à me retourner, ce que je fais quand même, alors qu’elle lâche son étreinte. « Ne fuis pas, per favore… » Je plonge alors mon regard dans le sien, restant silencieuse. Mon coeur bat plus vite, j’aime pas ça, je sais pas ce qu’elle va me demander mais je sens que je vais pas aimer. « Je veux savoir, Eliot… Pourquoi ? Pourquoi m’as-tu… » Je vois son regard tout humide, ça me serre le coeur, je culpabilise et je déteste cette sensation. Je soupire un peu, glisse une main nerveuse dans ma nuque avant d’enfouir mes mains dans mes poches. « J’ai… j’ai besoin de savoir… Pourquoi ? » Je baisse les yeux, j’me sens conne. Je souffle un peu, trouvant un soudain intérêt pour mes lacets défaits. J’ai l’air d’une putain de gosse qui se fait engueuler pour une connerie. Sauf que ma connerie c’était pas rien, je sais que je l’ai blessée. Je me mords l’intérieur de la joue avant de relever les yeux vers elle en me faisant violence. « J’sais pas Sofia, j’étais p’tetre juste pas bien pour toi c’est tout. T’as mis trop d’espoir, je t’ai prévenue quand on s’est mises ensemble que j’étais du genre à toujours tout faire foirer. Bah voilà. » C’est tout ce que je trouve à dire. Quelle conne. En même temps, y’a un fond de vrai. Mais je crois que le fond du problème, c’est que tant que je m’aime pas moi-même, je vois pas comment je peux accepter que quelqu’un m’aime pour ce que je suis. Je l’ai jamais méritée, elle est trop bien pour moi, regardez-là, elle mérite tellement mieux qu’une raclure comme moi. J’arrive pas à soutenir son regard j’ai l’impression qu’elle va se mettre à pleurer, j’ai pas envie de voir ça, je suis pas prête à le supporter, je crois que je m’en veux assez comme ça. « J’suis désolée. J’lai déjà dit je sais mais c’est sincère. » C’est déjà pas facile à dire. Heureusement que c’est sincère.
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Lun 7 Jan - 16:14
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with Eliot & Sofia
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La douleur s’estomperait. Elle l’espérait, tout du moins. Elle ne voulait plus tant souffrir, de son passé avec sa belle, de ses souvenirs, et de son cœur. Elle ne voulait plus être bloquée entre l’amour et la haine. C’était impossible de tourner la page si la page était déchirée, et c’était sans doute le cas. Sofia avait connu deux chagrins, dans sa vie. Serena, qui avait été son premier amour, et sa première mauvaise expérience de cœur, et Eliot. Eliot, qui avait passé des semaines à la pourchasser, qui avait gagné son cœur, qui avait gagné son âme. Le principe d’âme sœur n’avait jamais été plus beau et vrai qu’avec la Donovan, et Sofia avait malheureusement commencé à placer ses espoirs dans cette relation, qu’elle savait pourtant risquée, au début. Parce qu’elle avait toujours su, comme le précisait son ex, que cette dernière était du genre à « tout faire foirer ». Elle avait aussi su, avant qu’elles ne finissent ensemble, qu’Eliot n’était pas du genre à se poser. Pourtant, elles s’étaient posées ensemble, et les jours devenus des semaines, et les semaines devenues des mois, et les mois devenus des années, tout ça avait finalement effacé tous les doutes de l’Italienne. Et bien que peu naïve, elle y avait cru. A cette vie aux côtés de sa chérie… Comment ne pas faire autrement, lorsque quatre années de bonheur s’étaient installées ? Tout ça était aujourd’hui cassé. Déchiré. Démoli. Mais elle continuait. Etrangement, elle continuait de s’accrocher. Tant à la haine qu’à l’amour… Comme si les ruines de ce qu’elle avait bâti durant si longtemps avec son ex renfermaient encore les trésors de leur relation. Sans doute était-ce pour cela qu’elle n’avait jamais pu se débarrasser des affaires d’Eliot.

Et pour la première fois depuis ce mauvais jour, Sofia avait osé demander. Elle regrettait directement sa question, mais elle avait effectivement besoin de savoir. Besoin de comprendre ce qu’il s’était passé. Même si son esprit était clair et net, quant à la fautive (Eliot), son cœur se demandait si elle avait fait quelque chose. Si elle n’avait pas été à la hauteur. Peut-être Eliot ne l’aimait-elle plus, après tant d’années ? Peut-être Sofia était-elle devenue invivable ? Elle se savait difficile, toujours perfectionniste, toujours en train de faire de l’ordre, dans ses pensées, ou dans l’appartement. Elle n’était vraiment pas facile à vivre, mais c’était ça, le côté italien de cette femme sanguine. Elle avait des défauts. Personne ne pouvait être parfait. Elle avait des défauts, et si l’un d’eux avait fini par lasser Eliot, elle aurait préféré l’entendre de sa bouche, plutôt que de le voir de son corps nu penché sur celui d’une donzelle récupérée dans la rue. Elle aurait préféré bien des choses. Mais elle ne pouvait définitivement pas refaire le passé. Sinon, tout aurait été différent. Non ? Se serait-elle laissée séduire par le charme incroyable d’Eliot, si elle savait que quatre ans plus tard, elle aurait fini par souffrir ? C’était une question qui resterait sans réponse.
Mais ce n’était plus cette réponse à cette question qu’elle attendait, mais la réponse d’Eliot à sa fameuse question. Réponse qui ne tarda finalement pas trop, alors que l’Italienne observait sans s’en rendre compte toutes les mimiques de celle qui avait partagé sa vie. Comme toujours, elle adorait voir cette main se glisser dans sa nuque, se faufiler dans ses poches. C’était un trait d’Eliot qu’elle n’avait jamais pu ne pas aimer. Mais la réponse en elle-même, en revanche… Elle lui fit mal. Terriblement mal. Elle ne l’aimait pas. Elle n’aimait pas la réponse. Elle ne la supportait pas. Parce qu’elle n’aimait pas voir Eliot se rabaisser, bien que son esprit lui disait quelque chose du genre « je te l’avais bien dit ». Elle n’aimait pas cette réponse, parce qu’elle avait l’impression de se retrouver fautive, pour « avoir mis trop d’espoir ». Elle n’aimait vraiment pas cette réponse. Elle voulait répondre d’ailleurs. Sans doute rétorquer quelque chose comme « parce que c’est ma faute ? » ou alors « arrête de te rabaisser ». Mais elle se tut. Se forçant à ne rien dire, alors que ses lèvres s’entrouvraient. Pour écouter. Jusqu’au bout. Pour entendre tout ce que son ex avait à lui dire. Pour entendre ses excuses. Apparemment sincères. Et Sofia y croyait. Etrangement, elle savait, au fond d’elle, qu’Eliot était sincère. Peut-être était-ce, là encore, de la naïveté, mais elle voulait y croire.
Ok… Elle réfléchissait. Que penser, finalement, de tout ça ? Je… Je n’ai jamais pensé que tu n’étais pas bien pour moi, tu sais… Evidemment qu’elle devait le savoir. Eliot et elle avaient passé quatre années de leur vie ensemble. C’était certain qu’Eliot savait que jamais Sofia ne l’avait pensée, à un seul moment, pas assez bien pour elle. Peut-être aurait-elle dû ? Afin de ne pas souffrir ? Peut-être aurait-elle pu, alors, arrêter le carnage avant qu’il ne soit trop tard ? L’aurait-elle vraiment fait ? Elle ne le saurait jamais. Et il y a une grande différence entre tout faire foirer, et blesser comme tu l’as fait. Son ton était un peu plus dur, sur cette phrase. Il fallait que ça sorte. Que ce fut la colère, qui revenait doucement, ou les sentiments, qui continuait à subsister, il fallait que ça sorte. Elle ne pouvait juste pas rester les bras croisés à écouter Eliot parler, surtout quand c’était elle qui s’était lancée dans cette conversation. Elle aurait largement pu laisser son ex bosser, et détourner le regard, voire même sortir fumer. Mais non. Elle avait écouté son cœur, et l’avait retenue. Désormais, elle devait parler. Alors je veux bien te croire, lorsque tu te dis désolée, Eliot. Mais… Franchement… Dis moi… Est-ce quelque chose à faire à une personne que tu aimes ? Merde. Elle sentit une larme s’échapper, mais la stoppa bien vite. Elle n’eut pas le temps de parcourir sa joue que déjà son doigt venait la stopper. J’en viens presque à douter… C’était douloureux. C’était ce mélange infâme de colère et de chagrin. Pensait-elle réellement ce qu’elle allait dire ? Elle n’en était pas sûre. Etait-ce là une manœuvre pour blesser Eliot ? Même pas. Elle ne voulait pas la blesser. Mais elle ne put retenir ses paroles. … que tu m’aimais. A peine eut-elle prononcé ses mots, que son cœur se serra d’autant plus. Elle luttait contre les larmes qui semblaient prêtes à couler. Elle regrettait déjà d’avoir dit ça. Parce qu’au fond d’elle, elle sentait qu’Eliot l’avait aimée. Elle le savait, même.
N’est-ce pas ?

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Mar 8 Jan - 14:31
Je suis lâche ça n’a pas changé, et quand il faudrait que j’ai un peu plus de ‘couilles’, c’est là que je choisis de prendre la poudre d’escampette. Une fois n’est pas coutume, je cherche à m’évader, mais Sofia me retient. Je sais même pas comment lui dire que je rêve que d’une chose c’est qu’elle me pardonne. Mais je sais que rien ne sera jamais plus pareil. Parce que j’ai fait l’erreur de ma vie. En même temps, est-ce que ça aurait marché sur le long terme ? C’était pas la première fois que je la trompais, c’est juste que c’est cette fois dont elle a été témoin. Mais ça, je peux pas lui dire. Certainement pas. Evidemment que je m’en veux, que j’aurai voulu que notre couple dure encore des années, évidemment que j’aurai préféré ne pas être cette putain de junkie des relations d’un soir. J’me sens conne, et sale aussi un peu, sale d’avoir pourri quatre ans de vie commune juste avec une seule nuit avec une fille insignifiante. « Je… Je n’ai jamais pensé que tu n’étais pas bien pour moi, tu sais… » Evidemment. Parce qu’elle est trop bien pour moi, et qu’elle l’a toujours été. On vient pas du même monde, et j’crois que toute manière je mérite personne, et surtout pas quelqu’un comme elle. Je sais même pas comment j’ai réussi à la garder aussi longtemps à vrai dire. « Et il y a une grande différence entre tout faire foirer, et blesser comme tu l’as fait. » Je laisse échapper un soupir et baisse les yeux, penaude, comme un gamin pris en faute. « Alors je veux bien te croire, lorsque tu te dis désolée, Eliot. Mais… Franchement… Dis moi… Est-ce quelque chose à faire à une personne que tu aimes ? J’en viens presque à douter… que tu m’aimais. » Je relève vivement la tête pour plonger mon regard dans le sien à ses derniers mots. « Dis pas ça. si j’t’avais pas aimée j’serai jamais restée aussi longtemps. » Et c’est une certitude, quand on sait la fille que j’étais quand je l’ai rencontrée. Je secoue un peu la tête, j’sais même pas choisir mes mots, j’suis bonne à rien. « J’voulais pas te blesser, j’ai juste pas réfléchi, c’est un peu comme, j’en sais rien, mes instincts primitifs, j’avais envie de vérifier que je plaisais toujours ou j’sais pas trop quoi. C’était con. » Je hausse les épaules, toujours avec cet air détaché, nonchalant, malgré la discussion sérieuse que nous avons. « J’ai rien contrôlé, j’ai pas cherché à le faire non plus, j’ai été égoïste et j’ai pas pensé à toi, à nous. » Nouveau soupir un peu désespéré. « J’suis pas faite pour vivre en cage Sofia. J’ai essayé de te le dire un million de fois, j’pensais que j’y arriverai, t’étais la fille parfaite pour m’aider à changer ça, mais j’ai pas réussi, j’ai pas eu la force. J’suis pas comme ça, j’serai jamais comme ça. » J’ai trop besoin de liberté, et le couple est une entrave.
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Mar 8 Jan - 15:09
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Quelle douleur infâme. Alors qu’elle plongeait son regard mouillé dans celui de celle qu’elle appelait autrefois sa chérie, alors qu’elle lui sortait ce qui était, probablement, la pire chose qu’elle ait pu dire, « doutant de son amour », alors qu’au fond, elle savait qu’Eliot l’avait aimée, elle ne pouvait s’empêcher de se rappeler ses premiers instants avec elle. De se rappeler cette rencontre. De se rappeler ces moments. De se rappeler la première fois qu’elle lui avait dit « ti amo » (je t’aime). Elle avait même tatoué, sur son doigt et son poignet, deux cœurs, ce jour là. Elle qui aimait les tatouages, elle avait osé, elle avait aimé rapporter ce symbole de leur amour naissant. C’était probablement l’une des choses les plus naïves qu’elle avait fait, mais elle l’avait fait. Elle avait été ravie de la réaction d’Eliot, lorsqu’elle lui avait montré. Et, là, machinalement, elle venait doucement caresser son petit cœur au poignet. Comme si celui-ci la faisait souffrir autant que son vrai palpitant, qui semblait complètement étouffer.

Les paroles de son ex lui vinrent droit au cœur, justement. Alors qu’elle lui disait, qu’elle lui assurait l’avoir aimée. Elle le savait. Mais l’entendre était bien mieux. C’était comme recevoir un baume au cœur, alors qu’elle se sentait si mal. Si étrange. En sa présence. Elle entrouvrit les lèvres, voulant probablement dire quelque chose, rétorquer ou répondre, rajouter ou préciser une pensée. Mais elle ne savait pas laquelle laisser passer, donc elle ferma la bouche, et écouta la suite. La suite qui était nettement moins plaisante. Mais c’est pas comme ça que ça marche, l’amour… souffla-t-elle doucement, laissant son indignation prendre place dans ce déluge d’émotions et de sentiments qu’elle ressentait, qu’elle vivait, là. Mais à voir son ex ainsi parler, ainsi s’ouvrir, une lueur de tristesse s’empara de son regard. Pas le chagrin, pas la plainte d’avoir été blessée, mais de la tristesse et de la pitié pour celle qui avait partagé sa vie. Qui se retrouvait piégée dans ce qu’elle ressentait, elle aussi. Sofia s’en rendait compte. Allait-elle l’admettre, fière comme elle était ? Elle n’en était pas sûre. Mais elle s’avança d’un pas vers son ex, tout en gardant son regard braqué sur elle. Heureusement, aucune autre larme, pour l’instant, ne coulait. Una coppia non è una gabbia, Eliot. (Un couple n’est pas une cage) Et là, une larme s’échappa de son œil droit, sans qu’elle ne l’arrête. C’était sans doute cette dernière phrase de son ancienne chérie qui lui faisait le plus mal, dans tout ce qu’elle avait sorti. Elle se sentait comme horrible, d’avoir été une prison pour Eliot. Un couple c’est… Qu’était-ce donc, en vrai, qu’un couple ? Sofia n’en avait eu que deux de vrais, dans sa vie, et à chaque fois, il avait été détruit. … une libération… Parce que la vraie vie, la vraie liberté, le vrai bonheur, résidait dans la présence de sa belle à ses côtés, lorsqu’elle se réveillait. Dans ces petits moments du quotidien qu’elle avait partagé avec Eliot. Dans ces mots doux qu’elle avait dit, qu’elle avait reçus. Le vrai bonheur, dans sa vie, c’était cette période. Ca avait toujours été ces quatre années. J’en reviens pas… Tu te pensais réellement en cage ? L’indignation, encore. La douleur, encore. Elle n’avait pas été un amour pour Eliot. Elle commençait à croire que c’était juste son ex qui n’avait pas compris ce qu’était l’amour. C’était vraiment douloureux. Comme un étau venu emprisonner son organe vital. Elle ne faisait même plus attention aux larmes qui venaient tracer des lignes sur ses joues. Elle n’avait même plus de force pour être en colère. Elle n’avait que la tristesse qui coulait dans ses veines. Elle n’avait que la déception qui lui arrachait les yeux. Elle n’avait que le désespoir qui se faufilait sous sa peau. Tu sais… J’étais heureuse moi. J’ai… J’ai jamais pensé que j’étais en cage, ou quoique ce soit… Et tout ça, parce que je t’aime-ais. Elle écarquilla les yeux un instant, avant de se forcer un masque impénétrable et insensible. Venait-elle réellement de faire ce lapsus ? De révéler à Eliot qu’elle l’aimait toujours ? Elle s’en voulait. Elle ne voulait pas le dire. Elle ne voulait pas le croire. Elle ne voulait pas y penser. Mais malgré toute la haine, toute la colère, toute l’indignation, toutes ces émotions négatives, elle ne pouvait le nier. Elle ne pouvait se mentir à elle-même. Elle savait que si elle n’arrivait pas à se débarrasser ni d’Eliot, ni de ses affaires, c’était aussi parce que l’amour résidait toujours dans son cœur. Pourrait-elle un jour pardonner à son ex, elle n’en savait rien. Mais il était sûr qu’elle ne pourrait jamais oublier cet amour. Cette sensation. Cette femme. T’as été cruelle… Elle tentait de se rattraper. De noyer cette erreur, ce lapsus. Même si, en soit, elle se demandait… Voulait-elle qu’Eliot le remarque ? ou au contraire, préférait-elle qu’Eliot ne l’entende pas. Elle n’en savait plus rien. Son ex la perturbait. La rendait confuse. Elle ne savait plus où elle en était. Elle aurait voulu qu’elle parte, quelques instants plus tôt. Mais là… Le voulait-elle toujours ?
Ou voulait-elle au contraire la garder près d’elle ?

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are you serious ? (elia#1)
Ven 11 Jan - 18:07
 « Mais c’est pas comme ça que ça marche, l’amour… » Parce que je suis censée savoir moi ? Parce que j’ai déjà vu des couples heureux ? Jamais. On m’a jamais montré qu’on m’aimait, que j’avais quelque chose de bien à offrir. Toujours repoussée, rabaissée, comment voulez vous que je me comporte mieux avec les gens qui m’entourent. Je sais pas ce que c’est qu’être quelqu’un de bien. Evidemment que j’ai aimé Sofia, comme personne avant elle. Mais même ça je l’ai foiré, je l’ai blessée, j’ai pas été comme il fallait, comme elle attendait que je sois. « Una coppia non è una gabbia, Eliot. » Je plisse un peu les yeux. J’ai eu beau apprendre quelques bases, ‘gabbia’ est un mot que je ne comprends pas, mais avec la suite, je fais des déductions. Cage, j’imagine, ce qui ferait écho à ce que je viens de lui dire. « Un couple c’est… une libération… J’en reviens pas… Tu te pensais réellement en cage ? » Je soupire et passe cette fois mes deux mains dans mes cheveux. J’en sais rien, qu’est-ce quelle veut que je lui réponde exactement ? « Oui, non, j’en sais rien… »[/color] Fatalement oui, mais c’est pas de sa faute à elle. « Tu sais… J’étais heureuse moi. J’ai… J’ai jamais pensé que j’étais en cage, ou quoique ce soit… Et tout ça, parce que je t’aime-ais. » J’avais baissé les yeux comme une gamine à qui on fait la morale, une gamine convoquée chez le proviseur pour ses conneries à répétition. Et la manière qu’elle a eu de buter sur la conjugaison du verbe ‘amour’ me fait relever les yeux. Je croise son regard et remarque qu’elle s’est surprise elle-même. « T’as été cruelle… » Cette fois je fronce les sourcils, je crois que c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. « Ouais. C’est bon j’ai compris. J’avais pas besoin que tu me le dises encore pour me rendre compte que je t’ai blessée. On a juste pas la même conception des choses Sofia. On m’a jamais appris à aimer moi, je savais pas ce que c’était avant de te rencontrer. Donc ouais, j’ai été conne, je sais, mais je crois que j’aurai beau m’excuser autant de fois que je peux, ça changerait rien. Donc tu sais quoi, laisse tomber. » Je crois que j’en ai marre de me prendre des coups dans les dents. Je sais que je l’ai blessée, j’ai assez culpabilisé. J’ai pas envie de ruminer encore pendant des années. Elle veut pas me pardonner, ok, je comprends, je me pardonnerai pas non plus je crois si j’étais à sa place. Mais là j’en ai ma claque. « Donovan, arrête de draguer et viens bosser ! » Je soupire d’exaspération et repose mes yeux sur Sofia. Ça me saoule, j’aurai pas dû répondre à ses questions, voilà où on en est, c’est pire qu’avant…
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Dim 13 Jan - 2:57
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Les mots étaient sortis. Les mots avaient été dits. Sofia avait parlé. Elle venait tout juste de faire son lapsus révélateur, tout en répétant dans son esprit ce que son ex lui avait dit, à savoir le fait qu’elle avait été une cage. Comment pouvait-elle dire ça ? ? Ces mots étaient durs. Tristes aussi. Elle ne pouvait pas le croire. Elle qui s’était toujours sentie si bien avec Eliot, elle n’en revenait pas d’avoir été une prison pour elle. Eliot ne semblait pas vraiment être sûre, comme en témoignait sa réponse évasive, mais le simple fait qu’elle l’envisageait blessait Sofia plus qu’elle ne l’aurait cru. Et avec sa façon de buter sur le verbe aimer, elle venait tout juste de craquer. De révéler inconsciemment à son ex que cette dernière avait toujours une place en son cœur. Etait-ce une bonne chose ? Etait-ce sain, de ne pas détester celle qui lui avait brisé le cœur ? Elle n’en savait rien.  La vérité était que depuis que ses larmes avaient tâché ses joues, elle voulait se rapprocher d’Eliot, plus qu’elle ne voulait s'en éloigner. L’amour était vraiment vicieux. La femme qu’elle aurait pu enflammer d’un regard lorsqu’elle était arrivée, n'était plus menacée par ce même regard. Les yeux de l’Italienne venaient se perdre dans ceux d’Eliot, alors que sa raison lui dictait de renverser la situation. Conflit éternel entre son cœur et sa tête, elle ne pouvait pas accepter de paraître si faible, de craquer ainsi, et pour camoufler sa petite erreur sur son verbe « aimer », elle vint rajouter une simple petite phrase. Celle qui détruisit totalement le moment. Si moment il y avait eu.

Alors que le regard de la Lorenzini s’attardait sur celui de la Donovan, elle put apercevoir ces changements sur son faciès, sa réponse cinglante ne tardant pas. Eliot n’était pas, et n'avait jamais été, connue pour sa faiblesse. Bien au contraire. Si l’Italienne n’avait pas été habituée, pendant ces quatre années – qui pouvait réellement se vanter d’avoir passé quatre années sans disputes ? Personne – à la répartie de son ancienne chérie, sans doute aurait-elle exécuté un mouvement de recul. Mais non. Sofia avait le sang chaud, et la langue aussi agile que celle de celle qui avait partagé sa vie. Et alors qu’elle l’écoutait, son instinct de survie lui dictait de répondre, de se défendre contre ce sentiment de tristesse qui l'envahissait un peu plus, à chaque mot prononcé, craché. Sa colère gagnant en intensité sous la brutalité des mots d'Eliot, jusqu'à ce que celle ci explose faisant fi du fait qu'elles étaient sur le lieu de travail de la belle. Oh, ça suffit. Ne fais pas… Mais elle se stoppa net. Sofia ne put continuer sa phrase, alors que celles d’Eliot faisaient déjà écho en elle. Le simple fait qu’elle eut été la première à aimer et être aimée, ainsi, de son ex, venait jeter un voile de tristesse sur son cœur, et le reste de ses paroles terminaient de l'achever. Sofia comprenait. Elle réalisait qu’elle venait de commettre ce qu’elle s’était jurée de ne jamais faire, ce qu'elle s'était dit qu'elle ne ferait jamais. Et pourtant elle venait tout juste de blesser Eliot. Et si cela avait été une option bien longtemps dans sa tête lorsqu’elle l’avait surprise nue sur une autre, elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas supporter de faire du mal à cette femme. Elle avait beau être la responsable de son malheur, elle était aussi celle qui lui avait apporté tant d’années de bonheur. Elle avait beau ne pas être capable, pour l’instant, et peut-être pour toujours, de lui pardonner, elle restait amoureuse d’elle. Et l’amour, c’était aussi ce désir de ne jamais voir l’autre blessée. Quelque chose que la Donovan avait raté. Quelque chose que Sofia ne pouvait laisser passer. Son regard s’adoucit presque instantanément, alors qu’elle s’approchait plus encore de la femme de sa vie. Elle soupira doucement, ne pouvant pas finir sa phrase, perdant l’envie de rétorquer, ne voulant plus qu’une chose. Elle voulait voir le visage d’Eliot rayonner. Etait-ce normal ? Elle n’en savait rien, mais la bataille contre ses émotions avait visiblement viré à la victoire de son amour, cette fois. Puisqu’elle vint tendrement clore la distance entre elles, pour passer sa main, doucereuse, sur la joue de son ex. Elle ne se contrôlait plus. Ou plutôt, elle ne savait pas si elle admettrait un jour qu’elle ne contrôlait rien en présence d'Eliot. Eliot… Mi dispiace… (Je suis désolée…). Elle ne voulait pas réellement la faire culpabiliser, elle le savait. Au fond d’elle, elle le savait. Elle ne voulait pas réellement la blesser. Elle le savait. Au fond d’elle, elle le savait. Elle voulait son bonheur. C’était étrange de vouloir le bonheur de celle qui lui avait brisé le cœur. Mais en la voyant ainsi, en la voyant aussi mal, en la voyant aussi désolée, en fixant son regard, elle ne pouvait plus penser à la colère. C’était impossible. Elle avait aimé cette femme. Elle aimait encore cette femme. Elle ne pouvait pas lui faire du tort. Ecoute... Je ne sais pas… si je serais capable de te pardonner… Mais… Mais ? Mais ? Elle ne pouvait pas finir cette phrase non plus. Parce qu’elle ne savait pas quoi dire. Sans doute ne voulait-elle pas qu’Eliot laisse tomber ? Sans doute... Sans doute la voulait-elle, elle.
Sans réellement s’en rendre compte, son cœur la guidant, elle vint doucement rapprocher la distance entre le visage de son ex et le sien. Encore une fois, elle succombait. Encore une fois, Eliot la charmait. Sans le vouloir, peut-être. Mais elle était la seule femme ayant tant compté. Et ses lippes vinrent clore la distance entre leurs jumelles, pour y déposer un baiser. Un simple baiser, qui fit remonter absolument tous les bons souvenirs en Sofia. Un simple baiser, qui illustrait la passion qu’elle avait encore, qu’elle avait toujours, pour cette incroyable femme. Pour cette femme qu’elle chérissait, au fond d’elle-même. Un simple baiser, pour venir effacer la douleur, pour venir effacer la colère, l’espace d’un instant. Alors que les dernières larmes glissaient sur les joues de l’Italienne. Lorsqu’elle ouvrit à nouveau les yeux, elle se recula presque vivement, sans toutefois s’éloigner. Sa main quitta la joue d’Eliot pour se poser sur ses propres lèvres, alors qu’étonnée, elle comprenait ce qu’elle venait de faire. Je… Elle était bouche bée.
Qu’avait-elle fait ? Son cœur battait la chamade. Elle ne ressentait plus aucune colère. Plus aucune douleur. Plus aucune indignation. C’était sûrement temporaire. Elle le savait. Mais elle se sentait bien. Parce que ses lèvres avaient la douceur et la chaleur de la femme de sa vie. Parce qu’elle était si près qu’elle avait son parfum dans la tête, et le goût de ses lippes sur les siennes.
Elle était bouche bée. Complètement.

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are you serious ? (elia#1)
Ven 18 Jan - 15:29
Je me braque. Je me braque parce que j’ai l’impression que cette discussion ne sert à rien. Je m’étais promis que le jour où j’aurai la force, je retournerai la voir, pour essayer de lui parler, de lui demander pardon, correctement. Pour essayer peut-être de reconquérir son coeur. Aujourd’hui, j’ai été victime du destin qui m’a foutue en face d’elle alors que j’étais pas prête, que j’avais pas décidé. Alors je suis finalement comme prise au piège, un éternel recommencement, comme si je n’avais pas le contrôle de ma vie. J’arrive pas à m’exprimer, j’ai pas pris le temps de chercher les bons mots. Je la blesse autant qu’elle me blesse et c’était clairement pas une bonne idée que de rester là à parler avec elle. J’aurai mieux fait de retourner bosser plus tôt. Maintenant mon patron m’appelle, et va falloir que j’y aille. Vraiment. Ça m’arrange au fond je pense. « Eliot… Mi dispiace… » C’est le monde à l’envers. C’est elle qui s’excuse ? Sa main sur ma joue me fait fermer les yeux une seconde plus longue, mon coeur s’accélère et je sais pourtant que je devrais m’éloigner d’elle avant de la briser davantage. La protéger de moi, sans doute. [color=#990000]« Ecoute... Je ne sais pas… si je serais capable de te pardonner… Mais… »es yeux pour la regarder, attendant la fin de sa phrase, comme pendue à ses lèvres. Mais quoi ? Mais quoi ?? Pas le temps de formuler la question que déjà les lèvres de Sofia viennent s’écraser sur les miennes, faisant exploser mon coeur dans ma cage thoracique. Putain. Mais sans que je n’ai le temps d’avoir conscience vraiment de ce qu’il se passe, Sofia se recule vivement, comprenant qu’elle a fait une bêtise. Est-ce réellement une bêtise ? Je la regarde, presque aussi perdue qu’elle. Je secoue finalement la tête quand elle cherche à dire quelque chose. [color=#999900]« Non, dis rien. » Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux, complètement déboussolée. « DONOVAN ! » Je sursaute en entendant mon nom, me retourne en voyant qu’ils m’attendent pour bosser. « Je… j’dois y aller. » C’est pas plus mal au final. Je sais pas ce que signifiait ce baiser. Je sais pas ce que je veux, ni même ce qu’elle veut. Quand j’ai commencé à prendre ces cours d’italien, c’était dans l’espoir de la reconquérir. Et aujourd’hui je sais même pas si c’est une bonne idée. A quoi bon exactement ? Reprendre là où on s’était arrêtées ? Prendre le risque de la blesser encore en voyant mon naturel revenir au galop ? Ne pas me sentir bien, étouffée par cette façon de vivre qui ne me ressemble pas ? J’aime cette femme comme j’ai jamais aimé auparavant, mais je suis incapable de lui donner ce qu’elle attend de moi, incapable de lui donner quelque chose qui ne me ressemble pas. Voilà mon constat aujourd’hui, malgré les sentiments, malgré la douleur.
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