and then I met you (zelana#1)

Il n’y a que Rose et moi aujourd’hui, et même si c’est assez habituel pour moi, je me trimballe à moitié à poil. Sale habitude. Bon, là ça va, j’ai juste une culotte - avec la gueule de tigrou sur les fesses - et un t-shirt à l’effigie d’Harry Potter. On ne se refait pas. J’ai allumé la musique et je me dandine dans le salon, finissant mon paquet de granola. J’en fous partout, pas grave c’est moi qui fait le ménage. Enfin qui suis censée le faire. Les yeux fermés, je vis la chanson et je n’entends pas Rose qui s’adresse à moi. Il faut qu’elle s’approche pour me prendre par la taille, me faisant sursauter. Je me retourne vivement et sors la télécommande de l’élastique de ma culotte pour baisser le son de la chaîne de clips à la télé. « C’était trop fort ? T’arrives pas à bosser ? » Mes mots sont hachés à cause du gâteau encore dans ma bouche, mais je finis par avaler, esquissant un petit sourire à la jolie brune. « J’ai une urgence de boulot, y’a la nouvelle qui arrive d’ici peu, va t’habiller s’il te plait, ne lui fais pas peur avant qu’elle n’ait signé le bail. Je serai de retour dans moins d’une heure. Fais en sorte qu’elle soit encore là quand je rentre ! » Je la laisse déposer un baiser sur ma joue et la laisse repartir avant de remonter le son de la télé, et recommencer ma danse - qui n’en est pas une, parce que je suis pas douée même si j’adore ça.

Quand la sonnerie de l’appartement retentit, je me bloque. Merde, je me suis pas habillée. Vite. Je cours dans la chambre que je partage avec Rose en gueulant « J’arriiiiiive », couvrant à peine le son de la télé. J’enfile un short en jean, merde je crois que j’ai grossi, il est trop petit, et je galère à l’attacher. Je coupe la télé au passage, m’essuie la bouche pour retirer l’excédent de miettes de gâteau, et tire sur mon t-shirt pour cacher le bouton de mon short qui n’est pas attaché. Ok. Porte ouverte, mon regard se pose sur la potentielle nouvelle coloc. Je bloque. Putain ce qu’elle est belle. J’ouvre la bouche, un peu hébétée, et secoue la tête en souriant avant de me pincer les lèvres. « Salut, euhm… entre. La proprio vient de partir pour une urgence elle en a pas pour très longtemps. » Je me décale de la porte et la laisse entrer, détaillant sa silhouette avant de redresser rapidement mon regard pour ne pas me faire griller. « J’m’appelle Zelda, nan c’est pas une blague… » Je ris un peu et penche légèrement la tête sur le côté, mutine. « Et toi ? » J’ai complètement perdu le contrôle de mon regard qui se balade sur son visage, elle est d’une beauté rare et si particulière que j’en perdrais mon latin.

« Tu crois qu’elle est morte ? » Les deux employés s’échangèrent un regard médusé en resserrant leurs dossiers contre leur poitrine. Ils étaient nouveaux ici, ça ne faisait que quelques semaines qu’ils se trouvaient dans l’agence et voilà qu’ils devaient faire face à une situation des plus étranges. Ils étaient toujours les deux premiers à rejoindre les bureaux, mais voilà que ce matin ils ne l’étaient pas. Une personne se trouvait sur une chaise, les pieds sur la table et une écharpe sur la figure. Ses bras pendaient bêtement dans le vide et un sac traînait un peu plus loin. « Ne dis pas n’importe quoi… » Le premier tenta de pousser le second pour qu’il aille voir, mais il força pour rester sur place et voulut inverser les rôles. S’en suivit une petite bataille ridicule qui les empêcha de voir l’écharpe glisser du visage. « Eh mais vous allez la fermer vous deux ?! » Ils poussèrent un cri effrayé et Ohana quitta sa chaise. « Bande de cons, j’avais encore une heure de sommeil devant moi ! »

Oui clairement elle avait passé la nuit au boulot après s’être fait virée de sa colocation et bordel de merde ces chaises étaient inconfortables. Déjà trois jours qu’elle dormait dans l’agence à la recherche d’une place pour crécher. Le placard à balais avait été une torture, les toilettes n’en parlons pas -deux employés s’y étaient enformés pour que l’homme offre un joli cigare à la jeune femme mais pas pour le fumer-. Bref. Maintenant qu’on venait de ruiner son merveilleux rêve qui portait sur les fesses de sa patronne, elle était bonne pour s’enfermer dans les WC histoire d’être présentable. « Allez salut les nazes. » Elle se saisit de son sac et fila du bureau.

Un grand t-shirt blanc remplaça sa chemise de tailleur et un jean skinny remplaça sa jupe. Elle se brossa les dents et tenta de coiffer ses cheveux. Une queue de cheval fut fête et elle fourra le reste dans son sac. Tant pis, elle n’avait plus que ses tongs à portée de mains. Un bref coup d’œil dans le miroir et Ohana disparut hors de l’agence. Dans le métro, elle bavarda avec un sdf qu’elle avait déjà croisé plusieurs fois. Ayant du temps devant elle, elle dansa sur une musique improvisée pour obtenir quelques billets verts. Elle l’offrit à son pote qui vivait dehors et alla se prendre un petit-déjeuner. Ne lui restait plus qu’à vérifier une dernière fois l’adresse et c’était bon.

French toast en bouche, elle sonna à la porte et attendit tranquillement, ses écouteurs lui balançant de la musique dans les oreilles. Sa tête bougeait en rythme comme ses pieds. Elle n’était en rien la vision que l’on se faisait d’une chasseuse de têtes dans une agence internationale ! Eh ! Elle faisait tâche, mais elle était efficace. Oh. Elle tourna brusquement la tête en direction de celle qui venait lui ouvrir. Le toast encore en bouche ce dernier manqua de se casser la gueule sur le paillasson. « Hey Hey j’suis la nouvelle. » Et elle clairement c’était la déesse magnifique mais baba cool de New York ; God elle ne regrettait pas du tout son ancienne coloc. Elle passait de vieux dégueulasse dans la trentaine à sexy blonde adorable.

Zelda ; attendez comme la meuf du jeu vidéo ? Ok elle était au paradis qu’on lui donne ses ailes et son auréole, elle ne bougerait pas de là. « T’as une miette au coin de la bouche Zelda. » elle pointa la miette du bout du doigt et termina son french toast en une seconde. « Ohana, mais on a tendance à dire O’ c’plus facile et moins fatigant. » Elle déposa son sac non sans laisser son regard vagabonder sur la blonde. Miam, ce n’était pas un miam sexuel, mais plutôt de contemplation. Elle en ferait bien sa Joconde tiens. « J’suis pas trop en avance ? »

« Hey Hey j’suis la nouvelle. » A peine nos regards se croisent que je sens une petite boule juste là, à l’intérieur de mon ventre, alors que mon coeur s’accélère un peu plus. J’ai la sensation que la pièce vient de grimper de quelques degrés, mais c’est sans doute qu’une impression. Je lui explique vaguement que la propriétaire ne devrait plus trop tarder, ce que je n’espère qu’à moitié, et laisse entrer la beauté brune, refermant la porte derrière elle. Je me présente à elle dans un petit sourire. « T’as une miette au coin de la bouche Zelda. » dit-elle tout en finissant d’avaler ce que j’imagine être son petit déjeuner. Je passe rapidement le revers de ma main sur ma bouche pour retirer ladite miette, et j’espère juste que j’ai pas rougi comme une conne. « Ohana, mais on a tendance à dire O’ c’plus facile et moins fatigant. » Nouveau sourire.« Ohana, c’est joli, ça me fait penser au dessin animé Lilo et.. »Elle me regarde à nouveau et je crois que je ferai mieux de fermer ma gueule à ce sujet, elle a sans doute dû entendre ça des milliards de fois. « Ouais. Nan. En fait nan. O’ c’est bien ! » Je la regarde déposer son sac dans l’entrée, je n’arrive pas à la quitter des yeux, c’est grave. Le regard se la brune vient chatouiller mon être lorsqu’il se pose sur moi et je me mords un peu l’intérieur de la joue. « J’suis pas trop en avance ? » « Nan nan, t’inquiètes, c’est parfait. » Je me racle légèrement la gorge et essaie de mettre mes mains dans les poches de mon short mais ça coince, trop serré. « J’te fais visiter ? » Voilà, on va faire ça. Je lui fais un signe de tête pour qu’elle me suive. « Bon du coup, là t’as vu le salon, au bout la cuisine, on fonctionne avec un pot commun pour les courses. » Je la laisse jeter un oeil et me déplace dans le couloir.« Là c’est la salle de bain, commune aussi, on essaie de faire des cycles pour pas que tout le monde ait besoin de la salle de bain en même temps, enfin après si t’es pas pudique, tu peux toujours prendre ta douche en même temps qu’une autre prend un bain, ou inversement. Le ballon d’eau chaude est plutôt gros, c’est l’avantage ! » Je reste à la porte et la laisse faire le tour de la salle de bain qui est plutôt imposante je dois dire, même si je me sers plus vraiment de celle là depuis que je squatte dans la chambre de Rose. Je laisse mon regard vagabonder sur elle, regarde chacun de ses mouvements qui ont une certaine grâce. Nous quittons finalement la salle de bain et je continue dans le couloir. « Si ça te plait, t’auras le choix entre deux chambres, une à partager, et une toute seule. On a eu trois départs en même temps. » J’ouvre les portes une à une pour lui présenter les chambres. « Et puis au fond c’est la chambre de Rose, la proprio, et elle a sa propre salle de bain. T’as des questions ? »

Ohana n’aimait pas les gens qui faisaient référence à ce fichu dessin animé avec un alien bleu trop mignon et une gamine insupportable, bon elle n’avait jamais vu un seul épisode, mais on l’avait tellement gonflé avec cette phrase qu’elle le détestait de base, c’était le destin. Mais étrangement, elle ne fit aucune remarque, trop obnubilée par le sentiment qui pénétrait sa poitrine et par cette silhouette qui obsédait son regard, bon il fallait tout de même garder un minimum d’attention sinon elle allait se… Aïe, se prendre le pied du canapé, bah c’était fait. Championne.

L’hawaïenne l’écoutait sans faire le moindre commentaire, seul un sourire bête fleurissait sur son visage aux traits pourtant fatigués, mais qu’est-ce qu’elle s’en foutait ? « Avec plaisir, je te suis ! » Et je te mate le… OHANA RESTE SERIEUSE DEUX MINUTES. La jeune femme chassa ses trop diverses pensées et marcha à la suite de la blonde au short légèrement trop serré. D’un simple coup d’œil, elle admira le galbe de ses hanches et la longueur infiniment irrésistible de ses jambes. Elle se détourna de cet objet de curiosité si étrange et observa la cuisine « Oh mon dieu vous avez un lave-vaisselle ! » C’était clairement le plus beau jour de sa vie.

Elle glissa un regard dans la salle de bain et retint un rire quand elle lui expliqua le rythme des douches. Ah yes son corps pouvait être libérés de ses entraves de tissus, parfait, elle n’allait donc choquer personne. « On est ouverts d’esprit ici, j’aime bien ! » Ohana se décolla du mur où elle s’était appuyée pour faire ses petites observations puis son attention se réfugia sur Zelda et elle la gratifia d’un clin d’œil complice pour ensuite la suivre.

La question de la chambre fut posée et Ohana hésita sur l’instant, mais l’idée d’avoir une chambre pour elle toute seule la séduisait parfaitement. L’idée de devoir supporter les ronflements d’une parfaite inconnue… Bon si c’était… STOP. Si Zelda était déjà présente dans cette colocation, sa place avait déjà été décidée. « Trois ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Elle était curieuse, les vagues de départs n’annonçaient souvent rien de bon, ça eut l’effet d’un frein sur son excitation. « Charmant, elle travaille toute la journée ? » Histoire de savoir si elle était la seule à traîner dans l’appartement, le métier de chasseuse de têtes se faisait beaucoup par ordinateur lorsqu’il ne s’agissait pas de voyager. « Oui. » Non elle n’allait quand même pas… « On a le droit de flirter entre colocs ? » Elle ne la quittait plus des yeux comme envoûtés par ce bleu éclatant.

Je lui propose de lui faire visiter l’appartement, après tout, je me dois d’être une bonne locataire, c’est la mission que m’a donnée Rose, et je m’y tiens, sagement. Pour une fois que j’obéis sans rien dire… « Avec plaisir, je te suis ! » Après un léger sourire, je prends les devants et marche devant elle pour commencer la visite, et je lui explique ce qui je pense a son importance. « Oh mon dieu vous avez un lave-vaisselle ! » Je ris un peu en hochant vivement la tête. « Le grand luxe ! ». Direction le couloir, la salle de bain. J’ai du mal à l’imaginer pudique, je sens déjà son regard un peu plus insistant sur moi, elle est loin d’avoir l’air timide la brunette. « On est ouverts d’esprit ici, j’aime bien ! » Je m’en doutais. Nouveau sourire un peu plus appuyé, mutin. Le clin d’oeil qu’elle m’adresse fait vriller mon palpitant et je décide pour le moment de ne pas y faire attention - si seulement c’était possible. Nous reprenons le sens de la visite et je lui parle des chambres. « Trois ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Je hausse un peu les épaules. « C’était trois potes, ils ont décidé de partir faire le tour du monde. » Ce genre de truc on peu pas prévoir, et surtout on peut pas les retenir. Après tout, c’est le lot d’une colocation j’imagine. Ça tourne. Il y a ceux qui restent et ceux qui ne sont que de passage. Et bizarrement, j’aimerai bien que cette petite nouvelle soit une de celles qui restent. « Charmant, elle travaille toute la journée ? » Je hausse les épaules avec un poil de nonchalance. « Elle bosse pas mal ouais. » Je ne sais pas trop pourquoi cette question, mais j’ajoute quand même. « Y’a que moi qui traîne dans le coin assez souvent. » Un petit sourire et je penche la tête sur le côté. « Tu fais quoi toi ? » Dans la vie je veux dire. Enfin, tout ça pour essayer de savoir si elle va être plus du genre à venir ici comme à l’hôtel, être dehors 90% du temps et rentrer que pour dormir, ou si elle prendra part à la vie de la coloc un peu ? C’est important pour moi de savoir. Je lui demande quand même si elle a des questions, et en entendant son ‘oui’, je ne m’attendais pas du tout à la suite. « On a le droit de flirter entre colocs ? » Je cligne quelques fois des yeux, mes pommettes rougissant sans doute très légèrement sans que je n’y fasse trop attention. « Euhm… en principe non, pas trop, enfin disons qu’on évite au max pour les potentiels soucis futurs que ça pourrait représenter mais… » Je me mords légèrement la lèvre inférieure avant d’y passer le bout de ma langue, baissant le regard avant de le redresser vers elle. « J’avoue que je n’ai jamais trop respecté cette règle… » Rose non plus d’ailleurs, quand on voit notre ‘accord’. Je vais pas m’en plaindre, Rose est une belle fille et son lit est plus confortable que le canapé. Coucher avec elle de temps en temps est loin d’être un sacrifice. Accrochée au regard de la brune, je me sens presque faillir. Je connais pourtant trop bien ce sentiment, c’est tout moi ça. Faut que j’arrête de craquer systématiquement pour des filles qui pourraient me causer du tort. « Tu veux boire un truc ? »

L’Hawaïenne ne connaissait aucune limite, jamais on ne lui avait reproché son comportement ou fait de réflexion sur ses paroles, parce qu’elle était elle et qu’il n’avait jamais été question de changer quoi que ce soit dans sa personne. Parfois, elle choquait des gens, mais elle se disait que c’était le destin et qu’elle n’était pas faite pour s’entendre avec eux. Elle ne s’emmêlait pas dans des liens inutiles et toxiques. Elle se déconnecta de ses pensées pour se renseigner sur ce que disait Zelda. Le tour du monde, ils en avaient la force et les moyens ; c’était drôle les premières semaines, mais à force de voyager et de se perdre dans l’inconnu, on devenait petit à petit un étranger à soi-même. Oui Ohana avait un concept unique du voyage.

La patronne bossait donc pas mal, elle rebondit immédiatement sur la question de Zelda. « Je suis chasseuse de tête, je bosse pas mal chez moi du coup. » Elle continua de jeter des coups d’œil ici et là pour retenir les moindres détails et s’entretenir avec elle-même, voir si les défauts étaient trop nombreux. Mais son esprit était obnubilé par la blonde et il lui était impossible de penser à autre chose ; accepter cette colocation, c’était la voir tous les jours et avoir la chance d’aller plus loin. Oh elle ne parlait pas forcément de se rejoindre sous les draps, mais de faire connaissance et de se faire intimes.

La réponse sur la drague lui fit faire la moue, elle crevait d’envie de flirter avec elle et c’était le but de sa question. Mais son cœur fut soulagé à la suite de son commentaire, un fin sourire se faisant rayonnant sur son visage. Si elle avait été magicienne, elle aurait fait apparaître un bouquet de roses au creux de ses mains. « Oh… J’ai donc mes chances ? » Presque un murmure qui s’était échappé de sa gorge et elle se passa une main dans les cheveux, remarquant le rose sur ses joues. Yes. « Oh un verre de lait si tu as ! »

Elle n’allait pas demander une bière à cette heure de la matinée quand même, elle avait des principes et puis du respect pour son estomac aussi. « T’es dans la coloc depuis longtemps ? »

« Je suis chasseuse de tête, je bosse pas mal chez moi du coup. »Hum, intéressant. Je lui offre un sourire plutôt charmeur avant qu’elle me demande si le droit de flirter entre les colocs est autorisé entre les murs de cet appartement. Je ne peux réfréner un sourire aussi amusé que charmé. Mon instinct joueur la ballade , je lui dis qu’en principe non, mais que je ne me gêne pas pour autant. « Oh… J’ai donc mes chances ? » lâche-t-elle me faisant rire par la même occasion, avant de hausser un peu les épaules. « Peut-être, qui sait ?! » J’essaie de camoufler le rose qui me monte aux joues et m’empresse de lui proposer à boire. « Oh un verre de lait si tu as ! » Arquant un sourcil face à cette réponse pour le moins étonnante, je hoche la tête. « Viens, je vais te servir ça. » Je prends les devants et prends le chemin de la cuisine, sentant encore son regard sur moi qui me réchauffe et me rendrait bien toute chose. 



« T’es dans la coloc depuis longtemps ? » Je hoche la tête et sors du frigo pour lui répondre, pendant que je me saisis d’un verre.« Ouais, ça fait un peu moins d'un an, tu verras, on se sent vachement bien ici, moi j’ai plus envie de partir ! Et puis l’ambiance est géniale ! » Je vide le fond de la bouteille dans son verre et le fais glisser sur le bar. « Tu aimes les jeux vidéos ? On a pour coutume de faire une partie de mario bros ou mario kart chaque jeudi soir, pour celles qui sont dispo. Ça permet de souder un peu le groupe, et puis c’est convivial ! » Je m’ouvre une canette de soda et la regarde boire, souriant lorsqu’elle a fini. Je tends alors ma main vers son visage et essuie une goutte de lait sur le haut de sa lèvre, qu’elle avait omis de récupérer à l’aide de sa langue sans son mouvement plutôt équivoque. « J’suis pas très adepte des moustaches. » Je ris un peu et ne la lâche pas des yeux, mais c’est dingue comme elle est belle. « Et sinon tu… t’as quelqu’un dans ta vie ? » Je penche un peu la tête sur le côté, mutine. « C’est juste pour savoir si y’aura de temps en temps du mouvement dans ta chambre, savoir si on doit d’habituer à des va-et-viens, enfin des… allers-venus… des… » Je me racle la gorge avant de soupirer. « Enfin bref, si y’a quelqu’un qui va venir régulièrement pour te voir quoi ! » Je me sens toute chose, c’est pas dans mes habitudes, j’arrive même plus à parler…

Et pourquoi du lait hm ? Parce que c’était la seule boisson excentrique qu’elle avait pu boire durant toute son enfance. Sa grand-mère avait toujours refusé les sodas et autres boissons sucrées, on lui avait toujours dit que le lait faisait les meilleurs sportifs, sachant que sa petite-fille était danseuse. Bref depuis elle était devenue amoureuse de ce breuvage et passait ses journées à en boire, fuck les préjugés sur le lait, elle le défendrait de sa vie. L’exagération ? Toujours voyons.

Elle s’appuya sur le comptoir de la cuisine, attendant sagement son verre en l’écoutant répondre à sa question. Un an, parfait, elle lui présenterait tous les petits coins secrets de l’appartement pour qu’elles puissent se découvrir, t’as pas fini Ohana ? Jamais. Elle tapota doucement le plan de travail « t’es une vieille alors » ricana-t-elle en penchant la tête sur le côté « Et si t’es restée c’est que l’ambiance vaut le coup. » Son regard se perdit sur les jambes nues de la demoiselle et elle se mordit discrètement la lèvre avant de reprendre un air sage quand le verre fut glissé dans sa direction.

Les jeux-vidéos, Ohana n’avait jamais tenu une manette de sa vie, elle avait vu des gens joués et elle avait voulu essayer, maiiiis elle n’avait jamais eu de temps pour elle à cette époque. « Ca risque d’être une catastrophe si vous me foutez une manette dans les mains, mais j’dis pas non si tu me donnes un coup de main. » Elle lui servit un nouveau clin d’œil joueur et la remercia d’un doux sourire avant de boire son verre. Miam délicieux, sa langue essuya les derniers gouttes sur sa lèvre supérieure, mais elle ne fut pas assez appliquée.

Zelda essuya une dernière trace et sa peau lui brûla où il y avait eu le contact, c’était foutrement agréable et elle en redemandait encore. Elle fit tourner son verre entre ses paumes et l’admira encore, son regard ne se détachant pas du sien malgré le petit air gêné de la demoiselle. La question la fit tiquer et elle ne répondit pas sur l’instant, prenant un certain temps pour répondre. Des allées-venus dans sa chambre. Elle avait tendance à aller chez les autres, mais elle se demandait vraiment si elle allait chercher ailleurs que la colocation… Et à peine eut-elle le temps de pondre une conclusion que les mots furent plus rapides que sa pensée. « Oui toi. » Elle fit elle-même les gros yeux. « Merde pardon j’suis désolée… »

« t’es une vieille alors » Je hausse un peu les épaules en souriant. « On peut dire ça comme ça… » « Et si t’es restée c’est que l’ambiance vaut le coup. » Hochement de tête appuyé. Il est vrai que cette colocation est devenue plus encore que ma propre famille, je me sens ici vraiment comme chez moi, encore même mieux que lorsque j’habitais chez ma mère, c’est pour dire. Nouveau sujet de conversation concernant les jeux vidéos, après tout, c’est un peu le point commun de la maison, Blue n’ira pas dire le contraire. « Ca risque d’être une catastrophe si vous me foutez une manette dans les mains, mais j’dis pas non si tu me donnes un coup de main. » Arquant un sourcil, j’adresse un large sourire à la brunette. « Je serai un bon professeur, sois-en certaine. » Voilà une mission que je prendrai à coeur de réaliser sans la moindre encombre. Si seulement toutes les missions étaient aussi excitantes que celle-ci. 



Premier réel contact lorsque mon doigt vient glisser sur la bouche de la brune, mon coeur s’emballant légèrement une fois son regard ancré au mien. En voilà une bonne. Si j’avais su ce matin en me levant que j’allais craquer complet pour une de nos - j’espère - futures colocs. Faudra que je prévienne Blue que celle-là, c’est chasse gardée. Pas question qu’elle m’échappe. Je sais que je devrais pas penser comme ça, surtout qu’on va vivre ensemble si tout va bien, et que c’est un peu contre les règles de la coloc mais merde. Elle est vraiment trop jolie, et plus encore que ça, ce truc qui est en train de passer entre nous me dépasse complètement. Je m’embourbe dans ma propre question, j’ai l’air fine tiens. Faut vraiment que j’apprenne à me taire putain. « Oui toi. » qu’elle me répond sans même avoir visiblement réfléchi à la réponse. Nos yeux s’écarquillent légèrement. « Merde pardon j’suis désolée… »Je lâche un petit rire nerveux et baisse les yeux, mon index jouant avec une miette de pain. « Non c’est… tentant. » Je me pince les lèvres et relève les yeux vers elle en lui souriant légèrement, avant de me racler la gorge. « Bon je sais pas ce que fait Rose, tu veux que je commence à t’entraîner à mario pour battre toutes les autres ? » Léger clin d’oeil et je n’attends même pas sa réponse que je fais le tour du bar et allume la télé puis la console. Putain ce short est vraiment trop petit. « Tu m’excuses une seconde, j’arrive ! » Je file dans ma chambre et retire ce foutu short en jean pour en enfiler un en coton, beaucoup plus confortable, mais pas moins court pour autant. Tant pis. Lorsque je rejoins Ohana dans le salon, elle est déjà installée. Je saute par dessus le dossier du canapé et m’installe près d’elle, en tailleur, mon genou touchant volontairement sa jambe. « Je te laisse choisir un personnage, et ensuite je t’explique. » Elle est concentrée, et j’en profite pour poser sur elle quelques regards plus ou moins appuyés, sourire au coin des lèvres. En voilà une belle journée.

Ça l’amusait tout autant que ça l’embarrassait cette situation, mais elle n’avait aucunement envie d’arrêter. Certes, sa dernière réponse avait été quelque peu borderline et elle s’était excusée pour ça. Agréablement surprise de la voir répondre positivement, Ohana manqua presque d’oublier la réelle raison de sa venue dans cet appartement, quoi ce n’était pas pour draguer Zelda ? Merde alors. Elle allait devoir revoir ses priorités. « Ça me va, vaut mieux que je commence tôt ! » plaisanta-t-elle en la regardant filer dans sa chambre pour se changer. God, elle devait être incroyablement géniale à câliner les dimanches matin, wow wow wow tu te calmes O’

L’hawaïenne décida donc de quitter la cuisine, retira sa veste pour ensuite se laisser tomber dans le canapé. D’un regard distrait, elle observa la pièce commune, contente de la voir aussi chaleureuse, ça lui donnait presque le sourire. Elle croisa les jambes et s’étira de tout son long, se sentant déjà chez elle. Il ne lui restait plus qu’à marquer son territoire. Ohana glapit de surprise quand Zelda la rejoignit enfin et rit nerveusement. « Décidément t’as des entrées remarquables. » Son attention se baissa rapidement vers ce genou qui touchait sa jambe, graouh elle aimait ça.

Elle prit une manette et se pencha légèrement en avant pour regarder l’écran, merde elle aurait dû prendre ses lunettes avec elle, tant pis. Bon Mario c’était pas trop son univers, donc autant dire que Mario ça allait, son frère Luigi aussi et l’autre pétasse blonde également, mais le reste c’était l’inconnu.
Fantastique. « OH ! » Le singe avec la cravate avait saisi son cœur, clairement elle le prenait. « Va pour le machin avec plein de poils." Elle posa ses coudes sur ses jambes, l’un se posa sur le genou de Zelda. « Alors je t’écoute… »

En arrivant sur le canapé, j’entends geindre légèrement Ohana de surprise. « Décidément t’as des entrées remarquables. » Un rire enfantin franchit mes lèvres avant que je ne hausse les épaules par fausse modestie. « Je sais, on m’le dit souvent ! » Je m’installe bien confortablement, volontairement assez près de la jolie brunette et la laisse se saisir d’une manette pendant que j’en fais de même. Elle a pris la mienne, je lui laisse volontiers, faut bien qu’elle ait un petit quelque chose - un gros quelque chose- de particulier parce qu’en général j’ai tendance à gueuler quand quelqu’un prend ma manette. Un peu possessive, j’avoue. 



Je regarde la brune plisser un peu les yeux et je souris, l’imaginant sans aucun problème avec des petites lunettes la rendant tout à fait sexy. Bref. Trêve d’imagination avant de partir dans mes délires. Je me reconcentre sur le jeu et choisis mon éternel Link, on se refait pas. J’ai débloqué tous les personnages juste pour pouvoir l’avoir lui. C’est mon chéri. Je sursaute à mon tour quand elle lâche une onomatopée, visiblement en choisissant son personnage. « Va pour le machin avec plein de poils. » Je ris et la laisse poser son coude sur mon genou. « Alors je t’écoute… » « Ok tu vas voir c’est très simple. Le bouton 2, là… » Je lui montre le bouton sur sa manette. « C’est pour avancer. Le 1 pour freiner mais du coup te fais pas chier avec ça… pour tourner tu bouches ta manette comme ça à droite ou à gauche, et le bouton derrière… là… c’est pour lâcher tes munitions… » Je vois ses yeux ronds et je ris un peu. « Ok, oublie les munitions, on va se faire un tour de chauffe. » Je lance la course et avance doucement en regardant le côté de l’écran qui correspond à Ohana. « T’es à droite de l’écran hein, le truc poilu là c’est toi ! » Je ris un peu et la vois galérer pour tourner la manette. « Nan attends.» Je pose la mienne à côté et me penche sur elle pour mettre mes mains sur les siennes et la guider dans ses mouvements pour lui montrer comment avoir le bon geste. « Là… tu vois..? » Son visage est incroyablement proche de mien et mon coeur bat plus fort d’un seul coup. C’est tellement bizarre, j’ai l’impression que je la connais depuis toujours. Je retire mes mains et me racle un peu la gorge avant de récupérer ma manette, jetant de temps en temps des petits coups d’oeil sur le côté, pour la voir concentrée.

Une vieille, c’était clairement elle la vieille de la future colocation si elle n’était même pas capable de jouer correctement à un jeu aussi simple, oui elle rageait déjà alors qu’elles n’avaient même pas commencé à jouer, ça promettait d’être catastrophiquement amusant. Elle prit grandement note de toutes les touches, même si elle finit par être noyée sous la vague d’informations ; seul le bouton avancé avait survécu à ce ras de marée. Son pouce se posa sur la fameuse touche alors qu’elle regardait toujours Zelda comme si elle venait de lui parler allemand. « Mais c’est pire que de la chimie ton truc ! »

Elle n’eut pas le temps de se plaindre davantage que la partie commençait déjà. Bordel ses lunettes absentes de son nez ne l’aidait pas à comprendre où elle se trouvait sur l’écran, ce fut Zelda qui lui vint en aide à son plus grand plaisir. « Merci, j’suis bigleuse. » Un rire sincère s’échappa de sa gorge alors qu’elle prenait aisance, trop lentement au goût de la blonde qui venait déjà l’aider à jouer. Pour une fois elle ne l’avait pas fait exprès ! Ohana eut beaucoup de mal à se concentrer en la sentant se pencher de la sorte, mais elle prit sur elle pour écouter et faire l’élève sérieuse. Et surtouuuuut elle ne tourna pas ma tête dans sa direction parce qu’elle savait qu’elle allait craquer. Oui elle était ce genre de personnes à tomber sous le charme en un claquement de doigts.

« Je vois oui ! Mais je pense que je vais opter pour la technique chatouiller mon voisin pour gagner.. » Elle glissa un regard sournois dans sa direction alors qu’elle raclait sa gorge et vint taquiner ses côtes de sa main droite, elle devait bien savoir si Zelda était chatouilleuse ou non, par contre jouer avec une main ce n’était pas la chose la plus pratique du monde !

« Mais c’est pire que de la chimie ton truc ! » Je ris et secoue la tête, la rassurant un peu, parce qu’au final, c’est quand même un des jeux les plus faciles à jouer, surtout vu le monde et le décor que je lui ai mis, c’est vraiment débutant débutant. L’ambiance est plutôt très bonne, Ohana semble joueuse même si elle n’arrive visiblement pas vraiment à prendre les commandes bien en main. Je décide alors de l’aider un peu, me penchant sur elle pour lui montrer les bons mouvements. Mais en faisant ça, je ne me rends pas bien compte de la proximité, ou du moins si, je m’en rends compte, mais je fais mine de rien, parce que mon coeur s’emballe un peu trop. « Je vois oui ! Mais je pense que je vais opter pour la technique chatouiller mon voisin pour gagner.. » Juste le temps de tourner la tête dans sa direction que je sens ses mains se ruer vers moi en même temps que son sourire sournois me prévient que je vais en baver. « Nan, nan nan nan nan t’as pas le droit de f… haaaaa ! » Je me tortille dans tous les sens, mon rire s’élevant dans les airs, incapable de continuer de jouer alors que j’essaie de l’empêcher de continuer. « Vile créature, laisse-moi tranquille ! » Je finis par lâcher la manette pour essayer d’attraper les mains d’Ohana, parce que oui, elle a fini par se servir de ses deux mains. « Tu crois que c’est une manière loyale de gagner ? » Je continue de rire de bon coeur, et cette sensation toujours plus forte, comme si je la connaissais depuis des années. Et soudain, elle s’arrête, et je me rends seulement compte que je suis allongée sur le canapé, sur le dos, et Ohana est au dessus de moi. Mon souffle s’est raccourci par la crise de rire, et je me paralyse presque en plongeant dans son regard, une nouvelle fois hypnotisée. Merde alors. « Non. Je n'admettrais pas que tu as gagné. » Une de ses tresses toutes fines vient me chatouiller le visage et je souffle un peu dessus avant de la regarder à nouveau. « Et toi ? » Petit sourire mutin au coin de mes lèvres, je lève alors mes mains pour essayer de la chatouiller à mon tour, voyons voir si elle y est sensible ou non…

Finalement la manette fut abandonnée sur le canapé pour intensifier les chatouilles qui étaient déjà parfaitement efficaces, Ohana s’éclatait vraiment à la retrancher comme ça alors qu’elle prenait de plus en plus de terrain. C’était toujours drôle de s’en prendre à des gens aussi sensibles et les faire rire jusqu’aux larmes, puis souvent ils finissaient par avoir le hoquet, chose encore plus drôle. En tout cas, cette proximité et cette complicité ne laissait pas l’hawaïenne indifférente, elle avait du mal à croire qu’elle connaissait la blonde depuis vingt minutes seulement. Certes elle était très extravertie et se faisait des amis en un claquement de doigts, mais ça n’avait rien à voir avec ça. Elle était presque prête à lui faire la sérénade ; le grand jeu, elle ne faisait pas dans le léger.

« J’ai le droit ! » répondit-elle dans un sire alors qu’elle avait fini par la faire basculer sur le canapé, se mettant en califourchon pour ne pas l’écraser de son poids plume, oui parce que sérieusement qui craignait de mourir étouffer sous cette silhouette maigrichonne ? Personne. La proie se décidait enfin à se débattre et Ohana entame une nouvelle vague de chatouilles avant de ramollir sa prise sur elle, se laissant attraper les poignets dans un sourire mutin. « Totalement, je gagne toujours comme ça. Tu crois que c’est loyal de gagner alors que tu connais le jeu par cœur ? » Elle arqua un sourcil, son visage se penchant légèrement vers elle.

Leurs regards ne se lâchaient plus et Ohana était sûre que son cœur venait de palpiter et que son esprit lui hurlait de franchir le pas. Wow wow wow on se calme, trop tôt beaucoup trop tôt. Un rire franc lui échappa quand le souffle goût granola lui parvint. Eh sa mèche ! Bon elle s’en foutait clairement. « J’admets complètement que j’ai gagné. » Elle put sentir ses doigts contre ses hanches et contracta immédiatement son abdomen pour résister à cette attaque surprise. Elle était chatouilleuse, mais pas à cet endroit. « Eh non ça marche pas sur moi ! » Elle attrapa souplement ses poignets et frissonna sous la douceur de sa peau. God elle était parfaite. La bulle fut éclatée par son téléphone qui sonna dans sa poche arrière.

Elle s’octroie le droit. Ok. C’est pas loyal mais ça marche et je me dandine dans tous les sens en essayant de l’empêcher de continuer. Je pleure de rire, une larme coule le long de ma joue et je peine presque à respirer. « Totalement, je gagne toujours comme ça. Tu crois que c’est loyal de gagner alors que tu connais le jeu par cœur ? » Je la sens se rapprocher davantage et elle arrête ses chatouilles, mon regard plongé dans le sien et inversement. Ma respiration est anarchique et je sens son souffle s’écraser sur mes lèvres. Merde merde merde merde. « J’admets complètement que j’ai gagné. » A mon tour de tenter de retourner la situation en essayant les chatouilles, mais ça ne semble pas marcher « Eh non ça marche pas sur moi ! » Ohana vient chercher mes poignets et je me sens frissonner en sentant sa peau contre la mienne. Mon souffle se coupe presque. Je me redresse un peu, approchant mon visage du sien. « Je suis sûre qu’il y a bien un endroit plus sensible que le reste… » Mais pas le temps d’expérimenter que je sens une vibration, et une sonnerie. Un téléphone, pas le mien vu la sonnerie. Ohana lâche un de mes poignets et je suis plus rapide qu’elle, fais le tour de son corps pour attraper le téléphone dans sa poche non sans profiter de toucher cette partie la de son anatomie. Et sous la surprise de la jeune femme, je parviens à me défaire de son emprise et je me lève du canapé, joueuse. « Tu répondras pas, c’est pas loyal ça non plus. » J’irai pas jusqu’à décrocher même si j’en meurs d’envie. Elle s’approche vers moi visiblement pour venir chercher son téléphone et comme une enfant, je me casse, courant dans l’appartement alors qu’elle me court après. Je saute par dessus le canapé et l’appel se termine, le téléphone se tait. Je hausse les épaules avec une petite moue satisfaite mais faussement déçue pour elle. « J’espère que c’était pas ta nana… » Petit sourire taquin, je lui tends le téléphone et quand elle arrive, je le coince entre l’élastique de mon short et ma peau, dans mon dos. « Disparu. Ça c’est parce que c’est interdit de laisser son téléphone en sonnerie quand on est en plein apprentissage de mario kart. Tu le sauras la prochaine fois. » Oui, j’invente des règles, et alors ?