Sana Ben Ali Sana Ben Ali   • âge : 38 • pronom : She | Her | Elle • côté ♥ : Parait qu'il est impossible à aimer. Trop fermé, trop bousillé. Alors même si t'essayes de croire que tu pourrais un jour changer et apporter du bonheur à celle qui fait battre ton coeur, saura-t-elle seulement accepter et pardonner ton comportement ? • orientation : Gay as fuck. Et à vrai dire, Sana cultive même une certaine haine profonde pour l'homme. • occupation : Après des années aux stup, elle est aujourd'hui flic à l'anti-terrorisme. Ca la fait chier mais c'était ça ou elle rendait son badge et son flingue. Plutôt crever ! • quartier : Willowbrook - South L.A. - maison ($$)
• avatar : Leila Bekhti • crédits : smmg. • messages : 534 • date de naissance : 10/08/1985 | Demons in my head • Violet  Ven 10 Déc - 14:18  Huit semaines. 8 semaines de soin, de re-calibrage. 8 semaines loin de tout. 8 semaines de douleur, d’angoisse, mais également de réconfort, de prise de conscience. 8 semaines hors du temps que tu n’aurais jamais espéré ni même imaginé pouvoir vivre et terminer. Pourtant, tu as tenu bon … Il y a eu quelques écarts charnels mais tu n’as plus touché de drogues ni d’alcool depuis 56 jours. Une petite éternité selon toi. Un long et lent chemin qui, tu devais te l’accorder, était plus aisé à traverser encadrée. Tu as probablement encore trop de fierté pour l’admettre, mais tu as toujours besoin d’aide. Ce jour de sortie te terrifie. A vrai dire, il te paralyse. Littéralement. Voilà maintenant plus de vingt minutes que le taxi t’a déposé devant chez toi. Le sentiment est étrange, tout autour de toi te replonge dans un passé si proche qui a tout pour te faire vaciller. La clé est enfoncée dans la serrure mais tu n’as pas réussi à la tourner, tu n’as pas touché la poignée et ton ventre te hurle de faire demi-tour en courant. Impossible. Tu dois bien affronter ce qui fait de ton quotidien ta vie … mais tu sais tout aussi bien que le combat sera rude. La lutte n’est pas finie. Loin de là : tout ne fait que commencer.
Tu fais les cents pas le long du porche. Tu tentes à plusieurs reprises d’y aller, de foncer, de rentrer et d’assumer, mais … rien. Incapable. Tu te sens de plus en plus fébrile face à cette faiblesse. Ton coeur bat la chamade dans ta poitrine et tu finis par venir t’assoir sur la marche supérieure du petit escalier séparant le perron du jardinet. Ton regard est planté en contrebas, dans l’herbe à l’avant de ta maison. Un texto te sort de l’immobilité. C’est Billie qui te souhaite un bon retour à la maison et te confirme qu’elle passe te voir demain. Tu souris. Incapable de lui faire porter un gramme de plus du poids que tu as déjà été pour elle, tu réponds comme si de rien était, quelques banalités sur le plaisir de se retrouver chez soi et que tu te réjouissais de ré-entendre son accent flotter autour de toi. Une fois le message envoyé, ton sourire s’efface. Le téléphone en main, tu hésites. Une idée te vient. Tu parcours tes contacts, la retrouve et finis par appuyer sur le bouton “Appel”. Aussitôt, tu te ravises. C’était con. T’avais pas besoin d’une étrangère pour rentrer chez toi, bordel ! Tout allait bien, tout allait tr… . Ton téléphone résonne. Tu sursautes. C’est Violet. Tu restes bouche bée un instant face à la vitesse de réactivité de sa part. Tu ne pensais pas une seule seconde qu’elle puisse te rappeler. Contre toute attente, tu décroches. Tu es mal à l’aise mais les mots finissent par sortir. Tu n’entres pas dans les détails. Elle n’en a pas besoin tout de suite. Elle est libre et elle arrive. Tu raccroches en te demandant encore sérieusement dans quel genre de dynamique ta vie venait de basculer … Pour l’instant, il n’y avait qu’à attendre. Et te griller une clope.
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