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all the lonely people ☆ sonino

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Saturnino Paez
Saturnino Paez
Saturnino Paez
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t9490-everything-is-fake-but-not-you
• âge : 24
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Il tourne à vide, esseulé de celui qui est partie pour le fuir. Passé par-dessus l'inévitablement deuil de cette relation, il ne peut tout de même s'empêcher d'imaginer son grand retour, créant des scénariis de cinéma pour retrouver ses lèvres sur sa peau.
• orientation : Elevé dans une religion fermée, c'était dur de se rendre compte que son voisin de banc le dimanche l'intéressait plus que sa voisine. Heureusement, pour sa mère, ce n'est même pas un sujet à discuter : tant qu'il est heureux, cela n'a pas la moindre importance.
• occupation : Teen actor recruté par une entreprise de show-tv très connue, il faisait toujours le personnage dit "inclusif". Et il continue sur cette voie, acteur sous un nouveau label, il aime aussi les planches des théâtres, même si cela se fait plus rare.
• quartier : Pour sortir de leur communauté pavillonnaire, il a décidé de se trouver un logement à Bel Air. Il y vit avec sa mère et sa sœur, les trois compensant à leur manière cette décision d'émancipation.
• avatar : Omar Rudberg
• crédits : dionysass (ava), solosands (signa), dionysass (icons)
• messages : 31
• date de naissance : 23/02/2000
Saturnino Paez
all the lonely people ☆ sonino
Dim 7 Nov - 0:21
all the lonely people
« Sören est revenu à l’équitation, il y a deux semaines. »

Saturnino reposa le toast sur l’assiette. Honorata se trouvait en face de lui et avait lâché l’information l’air de rien. Une colle de sentiments bloqua la gorge du jeune homme alors qu’il avalait une bouchée de petit-déjeuner. Sören était revenu il y a deux semaines. Et il ne lui avait rien dit. Les yeux bruns des jumeaux se croisèrent. Tant d’informations se déversèrent entre eux ; la communication en était vallonnée de questions et de réponses muettes. Tu savais ? Non. Il ne t’a pas appelé ? Non, pourquoi tu me le dis maintenant ? Il s’est passé quelque chose. Nino détourna finalement son regard, coupant le lien de discussion, s’adossant à sa chaise pour prendre en compte la totalité de la situation. Tout ce qu’il avait enterré en lui au cours de ce dernier mois remontait à la surface, submergeant la logique qui aurait voulu qu’il reste loin de lui. Il t’a quitté, il est parti sans rien te dire, tu ne lui dois rien, Nino. Sauf que lui, si. Il était tenu de lui donner des explications. Leur relation n’avait pas toujours été calme, mais ce qu’ils avaient l’un pour l’autre n’avait pas de nom à proprement parler. Ils avaient été tout l’un pour l’autre pendant leur courte relation, tellement intense que la séparation n’en fut que plus terrible. Il lui en voulait, terriblement. Et malgré tout le ressentiment, il donnerait n’importe quoi pour tenir son visage entre ses mains, comme s’il était le plus précieux des bijoux.

Le conflit devait se sentir en lui, car Nora tendit la main au-dessus de la table pour lui toucher le bras, le rassurant à sa manière. D’ici quelques minutes leur mère rentrerait dans sa garde de nuit, alors que les jumeaux quitteront la maison pour aller vaquer à leur occupation. Nino avait une première lecture de scénario à faire, ainsi que la rencontre d’une nouvelle équipe de tournage. Alors, lorsqu’il sortit dans l’air encore chaud de la ville, il se vida l’esprit de l’image de son ex-petit-copain. Ce n’était pas le moment. Les heures défilèrent, il rencontra son nouveau partenaire d’affiche, avec qui il passera sans doute les prochains mois à travailler sur leur alchimie pour rendre les scènes les plus réalistes possible, il discuta avec la production et les maquilleuses, prenant soin de les remercier en avance pour le travail des « petites mains » du cinéma (une expression qu’il n’aimait pas particulièrement). Son téléphone vibra d’un message de sa sœur. « Ça fait deux jours qu’il n’est pas venu ; J’ai fait ma fouineuse et j’ai découvert que sa sœur aînée est morte ; Nino, tu dois aller le voir ! ; On s’en fou de ce qu’il s’est passé, ne l’abandonne pas... » Il était presque tenté de lui répondre qu’il n’était pas celui qui l’avait écarté de sa vie. Seulement, il savait aussi que cette petite information, qui, sur son téléphone, n’était que des pixels de couleurs plus sombres, renfermait bien pire.

C’est donc pour cela qu’il se retrouva sur la route pour aller chez Sören. Et dire que le chemin lui était encore connu. Incroyable de voir à quel point il était encore accro, alors qu’il était sûr d’être passé par-dessus depuis le temps. Un mois. Qui part pendant un mois sans donner de nouvelles. Estúpido… Il resta un instant garé devant chez lui, attendant un signe quelconque que c’était une mauvaise idée, qu’il n’aurait pas dû venir, que c’était n’importe quoi de se pointer chez son ex un soir, après avoir appris son retour et la mort de sa soeur, juste pour lui tenir compagnie. Il allait le regretter. Il allait le regretter très fort. Mais la main qui le poussa à ouvrir la porte de sa voiture devait être celle de Vénus, qui, ennuyée par son inaction, voulait que toute l’histoire se précipite un peu. Alors il sortit dehors, frissonnant dans la chaleur relative des débuts de soirées Californienne. Ses pieds le menèrent jusqu’au devant de l’appartement de Sören, ses souvenirs lui ayant permis de rentrer dans l’immeuble. Et de nouveau, il resta devant la porte, les yeux observant l'œil de Judas qui le narguait de sa hauteur. Fait demi-tour Nino, tu n’as rien à faire ici. Ce n’est plus ton rôle. Il est parti. Il t’a laissé. Pourtant, ses phalanges percutèrent la surface froide, créant ses fameux sons de demande d’invitation à entrer. Il lui signalait qu’il était là. Nino avait les mains dans les poches et la tête baissée, qui ne se releva que lorsque le battant s’ouvrit sur lui. Sören.
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Sören Steilsson
Sören Steilsson
Wild spirit
Sören Steilsson
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• âge : 24
• pronom : He/him
• côté ♥ : Célibataire, sortant d'une relation compliquée avec un homme. Un homme qui pourtant te fait croire qu'il est impossible de vivre sans lui
• orientation : Gay, les hommes ça a toujours été ton faible. Ceux qui ne sont pas d'accord avec ça, tu les emmerde
• occupation : Aucun métier, tu montes simplement à cheval pour ton plaisir et fait aussi des concours dès que tu le peux. On t'a proposé un job sur un chantier, mais depuis cette fameuse tragédie, tu préfères rester cloîtré chez toi.
• quartier : Westwood, quartier où tu traînes aussi avec ta bande pour te vider la tête
• avatar : Edvin Ryding
• crédits : Me (ava)
• messages : 21
• date de naissance : 19/12/1999
Sören Steilsson
all the lonely people ☆ sonino
Dim 7 Nov - 15:22
all the lonely people
Les aiguilles de l'horloge tournent, les tic tac ne s'arrêtent pas. Cette simple mélodie traverse tout l'appartement plongé dans l'obscurité suite à la nuit qui vient de tomber il y a peu. Le silence pèse, mais est devenu habituel ces derniers jours. Plus rien ne va. Depuis ce jour tragique, tout s'est brisé. Tu es brisé. Les cours d'équitation, la vie quotidienne n'existent plus. Tu restes cloîtré ici, vautré comme un bon à rien sur ton canapé. Le téléphone fixe ainsi que le téléphone portable indiquent une trentaine d'appels manqués, et une cinquantaine de messages non lus. Une famille qui s'inquiète pour toi, des amis aussi sans doute. Mais tu n'en as que faire. Tu te sens trop mal. Bien trop à bout pour ne serait-ce daigner ouvrir la bouche. Pour dire quoi ? Tu n'es pas doué avec les sentiments. Les émotions. Tu as toujours été un gars coquillage. Quelqu'un qui reste renfermé sur lui-même, au point de se mettre en danger à tout moment. La douleur actuelle est bien trop grande, bien plus énorme que celles que tu as pu avoir dans le passé. La perte d'Aïna, ta grande-sœur. Ta confidente. Comment vas-tu faire pour vivre sans elle ? Tu n'en sais rien... Et c'est bien pour cela que tu as les idées en vrac. Des idées sombres. Ton corps subit depuis ces derniers jours ta grande souffrance. Autant par l'alcool que par la lame qui dessine sur ton corps. Corps qui a besoin d'énergie, car corps qui s'épuise petit à petit. Affalé sur le canapé, habits froissé, face à quelques bouteilles vide sur la table, tu fixe le plafond d'un air las. Plus rien ne te retient désormais. Ton regard balaie le salon, jusqu'à se fixer sur la fenêtre donnant vers l'extérieur. La lune brille dans le ciel, et une brise d'air chaud s'engouffre dans l'appartement. Tu te vois à la fenêtre, aux rebords, prêt à te laisser glisser dans le vide. Mais un bruit à la porte te fait revenir soudainement à la réalité.

Les yeux ouverts en grand, ils se déplacent de l'autre côté. Aïna. C'est elle. Ça ne peut être qu'elle. Un vent d'espoir souffle en toi et tu te relèves avec tes dernières forces, titubant légèrement mais reprenant un certain équilibre pour arriver devant la porte d'entrée. Prendre la peine de regarder qui c'est avant d'ouvrir ? Non. Ta main se pose sur la poignée et l'abaisse. La porte s'entrouvre sur ton visage illuminé « Aï.. » qui s'assombrit tout aussitôt quand la vérité eflate devant tes yeux. « ...na. » Ce n'est pas elle qui se tient devant toi. Ce n'est pas ta sœur. Ta sœur adorée. C'est une silhouette masculine qui se dresse devant toi. Un homme que tu ne connais que trop bien et dont tu ne pensais jamais revoir. Du moins pas de si tôt et pas dans ces circonstances précises. Sur le coup, le silence s'installe. De nouveau. Puis soudainement, tu sens une oppression. Ta poitrine se compresse, et une boule se forme dans ta gorge. Tu étouffe. Tu as chaud. Tu as l'impression que tout t'échappe. Tu n'as plus aucun contrôle sur toi-même. Pourtant, il te faut réagir et au plus vite. « N-Nino... » soupire-tu, laissant la porte ouverte. Non... C'est trop dur pour toi. Tu t'apprêtes à refermer la porte mais il t'en empêche. Tu recules donc, et revient dans le salon, n'ayant aucune force pour élever la voix. Pour montrer ton mécontentement. Tu n'as aucune force. Nino est ici, et tu ne sais pas pourquoi. Après ce que tu lui as fait, tu méritais bien de disparaître de sa vie. Et pourtant... Arrivé au niveau du canapé, tu finis par te laisser tomber, une main se posant sur ta poitrine douloureuse. « Qu'est-ce que tu fais ici... J'ai besoin d'être seul... » C'est faux. Tu as besoin d'être entouré. De sentir des bras te réconforter. Te cajoler. Mais ça, c'est bien trop dur à l'avouer. Surtout à ton ex petit-ami envers qui tu ressens toujours quelque chose de puissant et troublant. Tu n'es pas aussi fort que tu le prétends être, ta seule manière de faire c'est de prendre sur toi. Aujourd'hui ce n'est plus possible. Tu aurais pu lui claquer la porte au nez, mais au final ton corps ne t'en a pas laissé le choix. Une brèche est ouverte.
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Saturnino Paez
Saturnino Paez
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• orientation : Elevé dans une religion fermée, c'était dur de se rendre compte que son voisin de banc le dimanche l'intéressait plus que sa voisine. Heureusement, pour sa mère, ce n'est même pas un sujet à discuter : tant qu'il est heureux, cela n'a pas la moindre importance.
• occupation : Teen actor recruté par une entreprise de show-tv très connue, il faisait toujours le personnage dit "inclusif". Et il continue sur cette voie, acteur sous un nouveau label, il aime aussi les planches des théâtres, même si cela se fait plus rare.
• quartier : Pour sortir de leur communauté pavillonnaire, il a décidé de se trouver un logement à Bel Air. Il y vit avec sa mère et sa sœur, les trois compensant à leur manière cette décision d'émancipation.
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• date de naissance : 23/02/2000
Saturnino Paez
all the lonely people ☆ sonino
Dim 7 Nov - 21:33
all the lonely people
Il l’avait entendu. Le prénom mourir sur les lèvres de Sören alors qu’il ouvrait la porte. Et son sourire disparaissant de son visage en voyant Saturnino sur le pas de sa porte. Un goût amer pointa sur la langue du jeune homme, alors qu’il soutenait son regard, se perdant dans les orbes châtaignes en face de lui. Tellement de choses se bousculent, comme un raz de marée le submergeant brutalement, l’eau coulant sur les escaliers derrière lui, inondant l’appartement et les étages inférieurs, mouillant son pantalon jusqu’à ses genoux. Il le connaissait, cet espoir. Celui de voir l’être cher revenir, avec un sourire fatigué mais vrai, embrassant tendrement le front avant de se reposer. Il aurait tellement voulu qu’il n’est pas à vivre ça, qu’il ne connaisse pas cette douleur, une fois que la révélation prend toute la place et qu’il ne reste plus rien. Le vide. L’absence. Il sait que Sören n’ira pas demander de l’aide et se laissera consumer par ses sentiments. Ceux qu’il n’arrive pas à exprimer. Ceux que Nino voit pourtant dans le reflet de ses pupilles. L’eau monte jusqu’à ses hanches alors qu’il prononce son surnom. Un faible sourire déforma le visage de l’acteur, triste et tendre. Ce n’était pas lui que Sören voulait voir. Il n’aurait pas dû venir.

Mais sa main retient la porte de se refermer. Et il entre dans l’appartement. Une odeur d’alcool plane dans l’air, ainsi que de sang. Depuis combien de temps n’avait-il pas ouvert les fenêtres ? Il le connaît par cœur, cet appartement, pour y avoir passé des heures. Il y avait quelque chose d’inconfortable à être ici, alors qu’ils n’étaient plus ensembles. Doucement, Nino s’arrêta près du canapé, les mains toujours dans les poches, les mots au bord des lèvres. La rancœur amère qu’il avait envers le suédois ne s’était pas éteinte, à peine atténuée, lui disant qu’il devrait repartir maintenant. Sauf que c’est trop tard… Je suis là et il a besoin de moi. Alors, avec lenteur, il alla s’asseoir à côté de lui sur le canapé, proche, comme ils l’ont toujours été. Il n’osa pas le toucher, ne restant là que pour lui montrer sa présence. Il voulait effleurer son visage, sentir sous ses doigts la texture de sa peau, la chaleur de son corps. Il lui avait manqué, beaucoup plus qu’il ne voudrait l’admettre. Mais il ne pouvait pas. Parce qu’ils ont rompu.

« J’ai appris pour Aïna, répondit-il enfin. Je voulais te voir… »

Car il était le seul qui lui importait réellement. Même s’il appréciait l’aînée Steilsson, son amour n’était que pour Sören. Nino regarda les bouteilles encombrant l’espace. Il n’était pas sobre et il l’avait remarqué. Il parlait trop lentement, se mouvait avec difficulté. Son visage montrait à lui tout seul qu’il avait pleuré, qu’il avait mal. Alors, délicatement, comme toutes les fois précédentes, il attira la tête de Sören contre son épaule, sa main se glissant tendrement dans ses cheveux. Lorsqu’ils se réconciliaient, il y avait toujours ce moment de flottement, où sentir l’embrassade de l’autre était plus révélateur encore que toutes les excuses. Comme pour se rappeler qu’ils étaient toujours là l’un pour l’autre. Dans toutes les montagnes qu’ils avaient gravi, dans tous les fossés qu’ils avaient traversé. Ce que Nino aurait donné pour ne plus ressentir cette boule dans le creux de son cœur, de savoir qu’ils n’avaient plus tout cela.

« Tu peux tout me dire, chuchota-t-il. Je suis là… »

Impossible de décrire tout ce qu’il ressentait. Il l’aimait encore, c’était une certitude. Mais c’était comme dépoussiérer des émotions ensevelies depuis un mois. Elles étaient encore fraîches, mais un peu usées. De nouveau, il se dit que c’était vraiment étrange de sa part d’être venu, qu’il n’aurait pas dû écouter Nora et qu’il aurait dû rentrer. Seulement, il n’aurait pas été autant à sa place qu’ici, contre celui dont l’amour le rendait fou.
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Sören Steilsson
Sören Steilsson
Wild spirit
Sören Steilsson
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Sören Steilsson
all the lonely people ☆ sonino
Mar 9 Nov - 15:58
all the lonely people
C'est le vide qui a pris place dans ta vie. Depuis ce jour fatidique où ta mère t'a appelé, pour te prévenir de la mort de ta sœur. Aïna. Ton monde s'est écroulé, est devenu bien plus sombre que la nuit lors d'une éclipse. Les émotions sont quelques choses de complexe à gérer pour ta part. Le reste de ta famille l'exprime facilement, et ne cache rien. C'est dans leur nature, leur manière de faire pour atténuer la douleur. Mais toi c'est totalement différent. Tu ne fais que te cacher, que te recroqueviller. Et tu sais que c'est mal. Mais c'est bien plus fort que toi. Exprimer ta douleur signifierait d'accepter ce qu'il se passe. Or... Tu ne veux pas y croire. Tu souhaites qu'Aïna passe le pas de la porte. Que sa voix douce remplisse l'atmosphère. Que son rire caresse tes oreilles. Un souhait qui ne sera jamais réalisable. Et c'est en voyant Nino devant toi, que tu te prend cette vérité de plein fouet. Tu es heureux de le voir, soulagé. Lui qui t'a tant manqué malgré le fait que c'est toi et seulement toi qui a décidé de t'en aller. Justement pour éviter de souffrir. Aujourd'hui la fuite n'est plus une option. C'est donc sans conviction que tu l'a laissé entrer, ne t'excusant pas pour le désordre de ton appartement. Il sait ce que ça fait, de perdre quelqu'un de cher. Et il ne dit rien durant un moment, ce qui te rassure. Restant assis, tête entre les mains, tu ne sens presque pas sa présence sur le coup. Seule sa voix qui résonne proche de ton oreille te fait doucement relever les yeux. Je voulais te voir... Comment ça ? Les yeux hagard, tu le regardes une seconde fois, sans broncher. Comment est-ce possible ? Malgré le contexte de vos retrouvailles... Tu lui as fait du mal. Il ne devrait pas se retrouver ici à essayer de te réconforter. Peut-être pas se réjouir de ta souffrance, mais au moins te haïr assez pour ne pas s'occuper de toi et suivre tout ça à distance. Tu secoues alors la tête et te mord la lèvre, les barrières de ton âme et de ton cœur se brisant petit à petit, à chaque secondes qui passent à ses côtés. « N-Non... » que tu dis, pile au moment où Nino vient avec douceur poser sa tête contre son épaule. Un geste qui pourrait être anodin pour d'autres, mais pas pour toi. C'est un geste représentant énormément pour vous. Sa façon de te caresser les cheveux, de garder le silence et parler seulement avec les gestes tendre et rempli de sentiments. Si tu n'étais pas au bord du gouffre et complètement perdu à ce moment-là, tu mettrais ta main à couper que ce garçon est encore amoureux de toi. Cette oppression grossit d'un seul coup. Et dès les premiers instants, tu as l'impression d'étouffer de plus en plus. Tu cherches de l'air, tes yeux parcourant l'entièreté de la pièce avant de se fermer totalement. L'une de tes mains vient instinctivement s'agripper au bras du vénézuélien, tandis que tes larmes te trahissent. L'air revient, l'oppression dégonfle ta poitrine soudainement. Et tu deviens fragile. Vulnérable. Ta carapace se brise en mille morceaux alors que tes pleurs et sanglots déchirent ce moment de calme.

Tu caches ton visage contre son cou, ne voulant pas qu'il te voit encore pire qu'il ne te voit déjà. « J-Je peux pas.. J-Je peux pas vivre sans elle... Elle n'aurait pas dû mourir... P-Pas si jeune.. Pas Aïna... » Tu as même préféré que ce soit un autre, une autre perosnne qui prenne sa place, aussi horrible que ça puisse être de penser ainsi. Mais ta douleur est si grande que tu ne fais plus la part des choses. « J'aurais dû être là... L'empêcher de faire ce voyage. E-Elle serait encore en vie. » Tu n'aurais pas dû partir en voyage aussi. Durant cette longue année. Car en plus d'avoir fait du mal à ton ex, tu n'as pas eu l'occasion de passer du temps avec ta sœur. De lui donner l'envie de rester à Los Angeles. Ce sentiment de culpabilité te ronge soudainement, un sentiment qui jusqu'à maintenant, n'avait jamais fait son apparition. Ton visage se relève vers le sien, une fois que tes sanglots se tarissent un minimum. « Comment... Comment tu as fais...? » sous-entendant la disparition de son père. Quand il était encore plus jeune que toi, même. Il a l'air si fort, si courageux. Tu imagines que ça a pris le temps. Que le temps est la seule manière de contrôler cette sensation de solitude, de perte. Que le temps atténue la douleur et nous fasse accepter la réalité. Pourtant, tu n'y crois pas. Tu es sur le point de craquer. Tu as craqué. Mais dieu sait ce qu'il pourrait se passer. Toi, Sören, tu es capable du pire.  
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Saturnino Paez
Saturnino Paez
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Saturnino Paez
all the lonely people ☆ sonino
Mar 16 Nov - 22:20
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Les paroles de son père lui revenaient en tête, alors qu’il le tenait sur ses genoux, l’écoutant encore une fois parler de sa journée. « Sabes, Nino, soy un hombre feliz. Cansado pero feliz. Es el más importante de toda la vida. » Tu sais, Nino, je suis un homme heureux. Fatigué mais heureux. C'est le plus important de toute vie. Et maintenant, le jeune homme tenait dans ses bras la détresse d’un individu qui venait de perdre sa plus proche personne. Calmement, il le laissa pleurer dans son cou, ne le réconfortant qu’avec ses gestes tendres, ses caresses douces et sa présence calme. Il connaissait ses sentiments, ceux qui nous poussaient à culpabiliser, remettant sur notre dos une faute qui n’était pas la nôtre. Tout comme lui, Sören n’aurait rien pu faire. La vie est un chemin tout tracé, sous la main de dieu, qui entraîne chacune de ses créations sur une voie qui lui est propre. Aujourd’hui, la sœur de son ex-amant n’est plus. Mais elle n’en reste pas moins présente, veillant sur son petit frère comme elle l’avait toujours fait. Même dans la mort, les yeux ne s’arrêtent pas de voir, et les cœurs sont toujours reliés.

Ses yeux se baissèrent sur le visage humide du blond, qui le regardait avec sa question. Tout doucement, Saturnino leva les mains, allant les glisser sur les jours de l’autre, pour essuyer les traces salées qui déformaient son visage. Ses pouces effacèrent les larmes de ses pommettes avant qu’il ne les retire, gardant tout de même son regard dans le sien. Il ne pouvait pas lui mentir. Mais il savait que sa réponse n’allait en rien l’aider. Un deuil ne se vit pas de la même manière pour tout le monde. Et ils vivaient à deux stades différents de leur vie. Nino n'était qu’un enfant, Sören est un adulte. Si le petit garçon avait pu consoler le plus grand, il lui aurait dit que sa sœur avait rejoint les côtés de Dieu, heureuse et attendant que les autres ne la suivent dans son ascension. « Comment sais-tu qu’elle est au paradis ? » Toutes les bonnes âmes y finissent. Et Dieu est clément, il offre le pardon.

« Il est mort quand j’étais jeune, répondit-il enfin. Je n’avais pas compris au début, même avec deux enterrements, dans deux pays différents. Mais un soir… J’ai pleuré. Mon père n’était pas rentré, ne m’avait pas embrassé sur le front, ne m’avait pas laissé parler de ma journée jusqu’à s’endormir. Nora et maman m’ont câliné. Il m’a fallu du temps avant que je l’accepte. »

Parce qu’il avait trouvé cela injuste. Pourquoi rappeler un de ses enfants aussi tôt, alors qu’il avait une famille à la maison ? Seulement, on lui avait apporté des réponses en lui disant qu’il s’agissait d’un dessein bien plus grand que lui, qui ne le comprendra que bien plus tard. Il savait que Sören ne serait pas d’accord avec lui. Il le respectait. Ses doigts serrèrent les siens pour lui dire qu’il y avait encore quelque chose.

« Le sacerdote de mon église m’a dit qu’il ne fallait pas se mettre la faute dessus. Que tout arrive car c’est prédestiné, aussi injuste cela puisse être. (Son pouce effleura l’une de ses phalanges.) Tu n’as pas à être d’accord avec moi… Mais je pense qu’elle est au bon endroit actuellement. Et qu’elle va bien. Plus rien ne pourra lui faire du mal, maintenant. »

Ce n’était pas ces mots-là qu’on lui avait dit. Mais il les adaptait. Il ne prêchait pas sa religion, seulement son point de vue et la manière dont on lui avait expliqué à son si jeune âge. Il se souvenait encore de cette énorme croix qui pendait autour du cou de l’homme qui le surplombait, monologue au bout des lèvres. Puis il avait tourné le regard et était tombé sur la représentation de Jésus crucifié. La sculpture lui avait rappelé son père, car il lui ressemblait. Et même si Antonio Paez n’était pas un martyr, il était le symbole de bien plus que Nino. Son index trace doucement les lignes au creux de la main, formant implicitement le trou du clou que le prophète posséderait éternellement. Puis il entrelaça leurs doigts. Si l’un d’eux devait être saigné à mort, l’autre le sera aussi.
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Sören Steilsson
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Sören Steilsson
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Jeu 18 Nov - 18:28
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Toute cette souffrance ne semble pas vouloir s’en aller. Pourtant, tu aimerais ne pas ressentir. Ne rien ressentir. Tu ne sais pas comment les contrôler, et canaliser cette colère envers toi et cette tristesse si profonde. Seuls les gestes de ton ex arrivent un tant soit peu à reprendre une certaine contenance. Ta peau frémit par moment sous ses doigts, et tu clignes des yeux quand il essuie ces quelques larmes qui s’échappent l’une à la suite des autres. Comment ne pas t’en vouloir ? Qui sait ce qui aurait pu se passer, si tu n’étais pas parti, et si tu n’avais pas pris tes distances avec tout le monde. Le monde entier dirait que ça ne sert plus à rien de cogiter, que le mal est fait, et qu’il faut aller de l’avant. Des mots bien trop dur à entendre pour un jeune homme tel que toi. Tu renifles doucement, et essuie doucement ton visage, avant que Saturnino ne prenne le relais. Tes joues rougissent doucement face à sa délicatesse des plus délicieuse. Tes yeux se délectent de son visage qui est bien proche du tien, son visage qui n’est doté que de la perfection. Tes mains se glissent doucement sur sa taille avant de venir s’échouer sur ses genoux. Tu imagines bien qu’entre perdre quelqu’un en étant petit, et perdre quelqu’un en étant grand, c’est différent. Malgré tout, la douleur reste quasiment la même. Le vide aussi. Maintenant que tu es à la place de Nino, tu arrives mieux, du moins d’une certaine manière, à comprendre ce que ça fait. Et que chaque moment compte. Le moment présent est important. Voilà pourquoi tu t’en veux, aussi. Tu as perdu une année, loin d’elle. Loin d’Aïna. Tes pleurs reprennent doucement, et tu cherches encore à te blottir contre lui, comme un chien abattu. « J-Je suis désolé… De te faire penser à ça de nouveau… » dis-tu dans un murmure, avant de fermer à moitié les yeux, quelque peu fatigué par la situation. Il n’aurait pas dû te voir ainsi. Il n’aurait pas dû venir. Même si au plus profond de toi, tu avais prié pour qu’il vienne te sauver.

Tu te redresses donc un peu pour paraître mieux, yeux fuyants le sien au possible pendant un laps de temps. Pourtant, les mots qu’il prononce à nouveau te font froncer des sourcils. Tu serres ses doigts dans les siens, n’étant pas tellement d’accord avec lui en effet. Aïna ne devait pas finir comme ça. Pas aussi tôt. Et pas dans une telle atrocité. Elle méritait de vivre une belle et longue vie. Et ne pas finir six pieds sous terre pour l’éternité, à se faire bouffer par les vers. Mais tu ne préfères rien dire, sachant qu’il a ses croyances. Puis, il fait tout pour t’apaiser un minimum l’esprit. Ce qui réussit bien, puisque tes larmes ont enfin cessé de couler. Seule une douleur intérieure t’empêche de te sentir à cent pour cent bien. « Merci, Nino… » soupires-tu, le regardant avec attention, les yeux brillants de nouveau. Tu te mords fortement la lèvre pour retenir une nouvelle fois tes larmes. Tu te hais d’être aussi faible que ça. Tes yeux se baissent en le sentant faire, ses gestes précis sur tes paumes. Attentif, tu redeviens silencieux, avant d’entrecroiser les doigts avec ceux de celui qui te fait toujours autant chavirer le cœur. Un instant de flottement entre vous se passe, et un sentiment que tu connais bien revient t’habiter durant l’espace de quelques secondes. Quelques secondes qui suffisent pourtant à commettre un geste déplacé. Sans même y réfléchir, tu viens glisser une main sur sa joue pour cueillir ses lèvres dans un baiser remplit de sentiments. Des sentiments d’amour, aussi comme du désespoir, surtout. Ses lèvres ont un goût que tu n'avais jamais oublié. Un goût que tu as simplement regretté depuis. Il te faut un moment pour te rendre compte de ce que tu viens de faire. Lentement, tu recules ton visage, la bouche ouverte. Vraiment… Tu es irrécupérable. Tu te relèves du canapé, vivement, sans le lâcher des yeux. « D-Désolé, je... Je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Je ne voulais pas… » Non. Tu ne peux juste pas profiter de la situation. Ce n’est pas le meilleur des contextes. Même si tes pulsions te disent le contraire, tu mets une distance entre vous. Et pour ne pas retomber dedans, tu viens débarrasser la table des bouteilles vides, marchant lentement jusqu’à arriver dans la cuisine. Tu les jettes à la poubelle, avant de t’appuyer contre le plan de travail. Tu craques une nouvelle fois. Mais cette fois-ci silencieusement. Tu glisses une main sur ton visage, ne supportant plus d’être comme ça.
 
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Saturnino Paez
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https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t9490-everything-is-fake-but-not-you
• âge : 24
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Il tourne à vide, esseulé de celui qui est partie pour le fuir. Passé par-dessus l'inévitablement deuil de cette relation, il ne peut tout de même s'empêcher d'imaginer son grand retour, créant des scénariis de cinéma pour retrouver ses lèvres sur sa peau.
• orientation : Elevé dans une religion fermée, c'était dur de se rendre compte que son voisin de banc le dimanche l'intéressait plus que sa voisine. Heureusement, pour sa mère, ce n'est même pas un sujet à discuter : tant qu'il est heureux, cela n'a pas la moindre importance.
• occupation : Teen actor recruté par une entreprise de show-tv très connue, il faisait toujours le personnage dit "inclusif". Et il continue sur cette voie, acteur sous un nouveau label, il aime aussi les planches des théâtres, même si cela se fait plus rare.
• quartier : Pour sortir de leur communauté pavillonnaire, il a décidé de se trouver un logement à Bel Air. Il y vit avec sa mère et sa sœur, les trois compensant à leur manière cette décision d'émancipation.
• avatar : Omar Rudberg
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Saturnino Paez
all the lonely people ☆ sonino
Mar 30 Nov - 10:30
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« Ce n’est rien. Ce n’est pas un mauvais souvenir, dit-il avec douceur. On finit par cicatriser… »

Tôt ou tard, la mort n’était plus qu’un lointain souvenir, qui fleurissait de temps à autre, empli de souvenirs de joies et moments de partage. Antonio avait comblé sa famille lorsqu’il en avait eu l’occasion, ayant vécu une vie heureuse, malgré les épreuves. Tout le monde doit subir la perte et le deuil. Sans mort, la vie n’est qu’une punition sans fin. Nino sait que ses paroles ne sont pas ce que veut Sören, qu’il aimerait qu’il lui dise que tout cela est d’une injustice immorale, que s’il pouvait remonter dans le temps, il la sauverait pour lui. Mais en vérité, il ne voulait pas déjouer les plans de Dieu. Pourtant, cela ne l’empêche pas de combler ses manquements par de tendres gestes, caresses de velours sur sa peau qu’il connaît par cœur, qu’il a aimé pendant des heures, parcouru jusqu’à pouvoir savoir son odeur. Un sourire sur les lèvres, il le regarde aussi dans les yeux, ses doigts sur les siens, mains emboitées comme par le passé. Si le temps peut faire oublier quelques brides de la vie, pourquoi n’a-t-il pas éteint la flamme douloureuse de leur amour ? Ce qu’il sent ne devrait pas exister. Ne devrait plus exister. Et pourtant, tout est là, jusqu’à la forme de ses lèvres contre les siennes.

Rien n’avait changé, les sensations d’or liquide brûlant dans son ventre, alors qu’il fermait les yeux, se laissant aller contre sa main sur sa joue, ressentant de nouveau quelque chose. Un souffle de vie après une léthargie de plusieurs mois. Il lui avait tellement manqué. Et il lui en voulait, il le détestait même, pour son absence, pour l’avoir abandonné, alors qu’il le voulait, le désirait. A deux, ils étaient beaux, ils étaient rayonnants. Et maintenant ? Le sel des larmes avait tâché les pommettes blanches, tandis que la lame tranchante de la colère faisait vriller le cœur de l’autre. Tu ne devrais pas aimer ça, Nino. Ne chasse pas ses lèvres lorsqu’il les détache. Tu vaux mieux que ça. Mais être fort face à lui, à Sören, alors qu’il y a un battement de cil, il se remémorait l’étreinte de ses bras sur sa taille lorsqu’il avait besoin d’attention. Ainsi, durant cette fraction de secondes où leurs lèvres s’étaient retrouvées en alliées, ils avaient le monde à leurs pieds.

Seulement tout vole en éclat, et le froid revient se loger dans son ventre, alors qu’il le regarde se révéler. Perdu, dans ses paroles qui lui brise un peu plus le cœur, à peine réparé aux clous, Saturnino entrouvre la bouche pour lui répondre, des mots qui meurent sur sa langue alors que Sören s’en va. Le silence règne, alors qu’une cacophonie de pensées embrouille ses oreilles. S’il ne devait pas faire cela, pourquoi la sensation était-elle si exquise ? Pourquoi avait-il voulu que de tendres soupirs s’ensuivent, réclamant une braise ardente qui n’attendait que de brûler ? Ce n’était pas un dérapage, il le refusait. Nino n’était pas une alvéole d’intentions ratées. Les sanglots dans la cuisine le conforte à ce sujet. Alors il se lève et le rejoint. De ses doigts, touche son dos, s’accorde un instant pour calmer ses tremblements de tristesse, alors que les émotions se déversent en larmes. Il n’y a qu’eux dans cet appartement. Personne pour les retenir. Délicatement, ses bras l’entourent, son corps pressé contre le sien, comme avant, tous points se touchant s’enflammant.

« Tout va bien, Sören. Ce n’est pas grave, tout va bien… » chuchota-t-il contre lui.

Malgré la blessure intense de son départ, comment pourrait-il le rejeter ? Leur histoire tragique avait un passé d’amour et de bonheur. Ne pouvaient-ils pas y retourner ? Seulement non. Tout comme la sœur de Sören, ne revient pas à la vie les mondes morts. Le passé enterré ne pouvait pas resurgir. Ils ne pourront plus être le Sören et Nino d’antan. Ceux du futur devront s’accorder en prenant en compte le printemps d’émotion de leur début. Et les amoureux du présent ? Comment ne pas vouloir trouver la juste mesure ? Alors qu’un jeune homme en rassurait un autre, dans l’étreinte de poussières d’un amour révolu. Nino ne voulait pas l’embrasser, il en mourait d’envie. Ses lèvres ayant soulevé les souvenirs de ce qu’ils étaient. Seulement, pour se préserver l’un comme l’autre, il attendra que la folie du moment ne devienne que méandres.
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Sören Steilsson
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Wild spirit
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• âge : 24
• pronom : He/him
• côté ♥ : Célibataire, sortant d'une relation compliquée avec un homme. Un homme qui pourtant te fait croire qu'il est impossible de vivre sans lui
• orientation : Gay, les hommes ça a toujours été ton faible. Ceux qui ne sont pas d'accord avec ça, tu les emmerde
• occupation : Aucun métier, tu montes simplement à cheval pour ton plaisir et fait aussi des concours dès que tu le peux. On t'a proposé un job sur un chantier, mais depuis cette fameuse tragédie, tu préfères rester cloîtré chez toi.
• quartier : Westwood, quartier où tu traînes aussi avec ta bande pour te vider la tête
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• date de naissance : 19/12/1999
Sören Steilsson
all the lonely people ☆ sonino
Sam 8 Jan - 12:55
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Comment tout pourrait aller bien ? Ta sœur n’est plus là, t’es en dépression totale. Limite à vouloir aussi te foutre en l’air pour arrêter de souffrir. Mais en même temps, tu es là, devant Saturnino. Il te fait du bien. Il te réconforte avec ses mots. Et même si vous ne partagez pas la même vision des choses, tu sais que c’est sincère. Il l’a toujours été avec toi, comme tu l’as été avec lui avant que tout ne dérape. Ta jalousie et ta possessivité on finit par provoquer cette rupture imprévue, cet éloignement qui vous a encore plus déchiré. Alors pourquoi ? pourquoi l’embrasses-tu, comme si de rien était ? Ouais… L’alcool que tu as pris dernièrement joue sûrement. Mais t’en vient carrément à ne pas regretter ton geste. Sentir ses lèvres contre les tiennes après tout ce temps, c’était divin. Libérateur. Tu as envie de continuer. De le serrer dans tes bras. De vous retrouver. Cependant, ce serait bien trop horrible pour Nino. Pour toi. Ce n’est pas le bon moment. Ça ne ferait que vous faire souffrir un peu plus. Tu frissonnes alors sous les doigts qu’il dépose sur ton dos, et tu arrives à calmer tes sanglots rien qu’à sa douce voix qui apaise ton esprit meurtri. Tu te retournes vers lui après avoir sécher les dernières larmes. Pas les dernières de la journée du moins. « Si, c’est grave. Je suis qu’un connard. En plus d’avoir rien fait pour Aïna, je joue avec toi. Je suis qu’un connard, c’est tout. »  que tu dis sèchement. Le désespoir laisse place à la colère, et tu envoie tout valdinguer ce qui se trouve sur le plan de travail. Comme si ça allait arranger les choses, alors que rien ne se passe. La douleur ne fait que s’agrandir. Tes yeux croisent de nouveau ceux de l’homme que tu aimes si fort, et tes mains viennent se poser sur son torse. Tu le repousses, lui fait comprendre qu’il ne peut pas rester ici. « Laisse-moi s’il te plaît. Tu n’aurais pas dû venir au final. Je ne voulais pas que tu me vois ainsi… Je suis pathétique. » Tu le contournes, et enfin, tu attrapes une autre bouteille de whisky qui trainait par là. Y buvant au goulot, tu te laisses tomber sur le canapé jonché de déchets. Une véritable porcherie définissant bien ton état actuel. « Laisse-moi crever. Ce sera mieux pour tout le monde. Je pourrais revoir Aïna comme ça. » Regrettes-tu tes mots ? Non.
 
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Saturnino Paez
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Saturnino Paez
all the lonely people ☆ sonino
Mer 12 Jan - 22:33
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Nino le connaissait. Après tout, il avait son amant, celui qui lui caressait les joues le matin, embrassant ses lèvres pour le calmer lorsque le sujet dérapait. Même si lui-même possédait une répartie de feu lorsque le verre se brisait, il ne pouvait jamais très longtemps rester en ébullition. Sören déclenchait tempêtes et inondation alors que Nino pouvait réduire en cendre tout ce qu’il touchait une fois pris de colère. Alors, le voir renverser la cuisine ne le surprit pas. A la place, un douloureux nœud se forma dans sa gorge alors qu’il retenait l’incendie de ses larmes de monter trop loin. Ses yeux suivirent son chemin, remarquant chacun de ses gestes, jusqu’à la bouteille acculée à sa bouche. Même en sachant ce qu’il vivait, il lui en voulait d’agir de manière si égoïste. Comment pouvait-il le rejeter de cette manière et lui sortir autant d’horreurs juste après ? N’avait-il donc plus aucun intérêt pour protéger le restant de sentiments qu’il y avait entre eux ? Jusqu’à laisser exploser sur le sol le fragile verre retenant leurs émotions respectives. Heureusement, Nino était agile, et du bout des doigts, récupéra l'artefact. Avec calme, il s’avança vers lui. Tendrement, il lui retira la bouteille de la main, tandis que l’autre dégageait les mèches de son front.

« Ne sois pas si dur avec toi, mi hermoso, dit-il sans le quitter des yeux. Tu devrais me connaître depuis le temps pourtant… En me disant ce genre de choses, je ne vais que rester. »

Alors qu’il lui effleurait la joue du pouce, un sourire apparut sur son visage. Il ignora son cœur, la voix de Nora qui lui rappelait ses larmes et sa dignité. Si Sören l’avait repoussé pour ses gestes tendres, il ne fera que lui en prodiguer toujours un peu plus. Sans le brusquer, il l’obligea à se relever, quittant ce canapé infecte, pour doucement glisser les doigts dans les cheveux blonds du suédois. La sensation lui avait manqué. Tout cela était déplacé, mais il ne voyait rien d'autre pour l’aider. Il devait lui faire prendre une douche, ouvrir les fenêtres pour changer d’air, ranger l’appartement avant de le laver. Mais pour le moment, il ne voulait, non, ne pouvait pas le lâcher.

« Et moi ? demanda Saturnino en tentant de voir ses émotions sur son visage. Tu ne veux plus me revoir ? Si tu pars encore une fois… (Le nœud se resserra, emprisonnant un court instant ses cordes vocales.) …comment je vais faire ? »

Chaque départ était toujours plus difficile à supporter. Son père, Cecilio, Sören, comme un poid se rajoutant sur l’enclume entouré son corps. La conviction seule ne pouvait pas lui retirer cela. Il avait souffert de la mort de son père, du départ de son premier amour, de l’abandon de Sören. Si cela venait à se reproduire, dans quel état sera-t-il ? Devant les caméras, devant les autres, il fait l’acteur, le jeune homme aux yeux tendres, aux paroles composées, avec cet étrange attachement à une religion, qui pourtant, n’aime pas les hommes qui aiment d’autres hommes. Avec Sören, il y avait tellement plus. Même s’ils se déchiraient entre eux pour des idioties, par jalousie, par manque de courage, par peur, Nino savait qu’il ne pourrait connaître que ce genre d’amour. Sa mère lui avait toujours dit qu’il méritait une histoire tendre, douce, ressemblant à celle de ses parents, s’aimant et progressant dans la vie tel un fleuve que rien ne perturbe. Mais, et si ce n’était pas ce genre d’amour qui lui allait ? Et si celui qui le faisait vibrer était celui que lui apportait Sören ? Inconditionnel, certes. Mais où même les « je t’aime » les plus sincères peuvent déclencher une guerre.
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Sören Steilsson
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all the lonely people ☆ sonino
Lun 24 Jan - 22:10
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Tu le sens qu'il t'enlève la bouteille de tes mains et tu te renfrogne alors. Tu voulais qu'il te laisse à ton propre sort. Qu'il s'en aille pour ne pas qu'il te voit sombrer ainsi. Tu n'es pas aussi fort que lui. Tu ne penses pas pouvoir surmonter la mort de ta sœur. La preuve... T'a juste envie de te foutre en l'air sans même penser aux conséquences. Sans penser à ta mère, ta petite-sœur, tes amis... Et surtout Nino ici présent. « Je te connais beaucoup trop bien ouais... Et c'est pour ça. Je vais te faire trop de mal. Je t'en ai déjà assez fait. Et je t'en referais. Pourquoi... Pourquoi tu veux rester avec moi hein ??  » Même si évidemment ça te fait plaisir, de le revoir aussi proche. Tu ne sais pas quoi penser. Quoi faire. Quoi dire. Tu aimerais repartir de zéro avec lui comme tu aimerais te terrer dans un trou de souris. Votre couple a toujours été explosif, et tes crises de jalousies n'ont rien arrangé. Tu ne sais pas si tu arriveras à avoir confiance en toi. Parce que tu as confiance en Nino. Mais pas en toi. Ni aux autres qui sont bien trop proche de lui. « Ne plus te revoir ? Bien sûr que si je... J'ai plus qu'envie de te revoir. J'ai envie de te tenir dans mes bras. De te dire à quel point je t'aime. A quel point je ne suis qu'un idiot qui n'est pas capable de garder son petit-ami avec lui et ne pas le faire souffrir... Mais et toi ? Tu es sûr d'avoir encore envie d'être avec moi ? » Tu n'en ai pas si sûr. Mais tu n'attends pas de réponse particulière. Tu lâche tout, et repart dans le sens inverse. Cette fois, tu t'engouffres dans la salle de bain et te déshabille petit à petit pour ensuite te fiche sous l'eau tiède, qui devient chaude au fur et à mesure que le temps passe. Une bonne douche va te revigorer et au moins, tu pourras donner une bien plus belle vision à ton amoureux de toujours. Tu en profites pour essayer d'organiser tes pensées. Essayer oui. Parce que tu as du mal. Et une fois la douche passée, tu t'enroules dans une serviette et te sèche rapidement pour mettre des habits propres qui trainent par là. Après... Tu ne sais pas quoi faire. T'es lâche. Refaire face à Saturnino, c'est difficile. Tu te regardes dans le miroir, et ce que tu vois te fait peur. T'es abominable. Tes traits tirés, tes yeux injectés de sang... Oui tu ressembles à rien. Avec force, tu te mords les lèvres jusqu'au sang avant d'entendre du bruit dans le salon. Tu y retournes donc. Et aperçoit Nino. « Encore là ? »  
 
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Saturnino Paez
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Saturnino Paez
all the lonely people ☆ sonino
Dim 6 Fév - 14:03
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Pourquoi restait-il ? C’était également une question qu’il se posait. Pourquoi voulait-il rester pour un homme qui l’avait quitté, alors qu’il ne faisait que son travail ? Pourquoi vouloir l’aider, lorsque lui était partie pendant si longtemps, sans un mot, sans rien, juste pour revenir comme une fleur ? Il n’avait pas eu une seule nouvelle de lui pendant tout ce temps. Et pourtant, il était toujours prêt à l’aider, à venir lui caresser le visage. Saturnino s’était pensé au-dessus de leur rupture, qu’il n’avait plus assez de sentiments pour courir directement le retrouver. Seulement, il avait tort, terriblement tort. Car même si Sören était instable et pouvait à peine le regarder dans les yeux, il voulait absolument prendre soin de lui. Pour être sûr qu’il ne se fasse pas du mal, qu’il ne sombre pas plus qu’il ne le devrait. Perdre quelqu’un était un calvaire, surtout en étant très proche de cette personne et le deuil pouvait être long, voire impossible, mais ce n’était pas en se laissant complètement mourir qu’il lui fera honneur. Aïna n'aurait pas voulu le voir dans cet état pour elle.

Mais il ne pouvait pas lui répondre. Car ses mots seraient tombés dans une oreille assourdie par l’alcool. Pour cela, il ne lui en tint pas rigueur, même lorsqu’il partit subitement, sans attendre ses réponses. Nino le regarda un instant, silhouette se découpant dans l’espace, avant d’entendre la douche et de se dire que c’était le bon moment pour faire un peu de ménage. Il ouvrit les fenêtres, prit plusieurs sacs poubelles et commença à trier les bouteilles de verre, celles en plastique, les contenants de nourritures réchauffées. Il rangea également la cuisine, se permettant de mettre en place la vaisselle pour la faire plus facilement et donner un semblant de propreté. La pièce était refroidie par les courants d’air qui renouvelaient celui de l’appartement. Il était sur le point de passer un coup de balai quand la porte de la salle de bain s’ouvrit sur Sören. Il releva la tête pour le regarder, avant de sourire, haussant les épaules en commençant à passer un coup sur le sol.

« Comme tu peux le voir, oui. » répondit-il simplement.

Il aurait peut-être dû prévenir Nora, que la soirée était plus longue qu’il ne l’avait pensé, qu’il aurait dû prévoir autre chose, comme un repas bien chaud à donner à son… à Sören. Mais il n’y fit que grâce et ignora l’idée. Sa sœur savait tout autant que sa mère que, maintenant, il avait plus en tête que prendre son téléphone pour leur parler. De toute façon,  Erica allait commencer ses heures de nuit dans peu et sa jumelle allait sans doute aller se coucher. Une fois sa tâche terminée, tout en ignorant les remarques que pouvait lui faire l’autre jeune homme, il vida les poussières dans une des poubelles, avant de la fermer et de la mettre avec les autres, dans l’entrée. Comme ça, il n’oubliera pas de les sortir. Puis il se dirigea vers la cuisine. S’il pouvait bien faire quelque chose, c’était de lui faire de quoi manger pour ensuite aller se coucher et ne pas subir une gueule de bois d’enfer le lendemain matin. Alors il fouilla un instant, puis alluma les fourneaux et démarra une recette improvisée qu’il espérait d’assez bonne qualité pour l’empêcher de vomir.

« Tu vas mieux ? demanda-t-il alors. Physiquement, je parle. »

Car psychologiquement, ce n’était pas une petite douche et un petit peu de ménage qui allait l’aider. Nino termina son encas plutôt rapidement, ayant l’habitude de se faire des plats rapides quand il avait une journée chargée. Il plaça tout dans une assiette, avant de revenir voir Sören, lui déposant son fait sur la table. Ce n’était pas grand chose, mais sans doute beaucoup plus que ce que le suédois n’attendait de lui. Il ne voulait même pas de lui tout à l’heure. Puis, il l’avait embrassé, rejeté ses gestes tendres et rejeté une deuxième fois en lui faisant comprendre que, même s’il voulait être avec lui, il doutait toujours des envies de Nino. Ce n’était pas simple de déballer ce genre de choses. Et il devra se concentrer sur lui-même une fois chez lui, pour bien comprendre ce qu’il venait de vivre. Il devrait partir. Il essaya de se convaincre de le faire. Mais il ne voulait pas.
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Sören Steilsson
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Dim 13 Fév - 20:15
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Prendre une douche est l’une des manières les plus simples pour toi de te calmer, et de reprendre un minimum tes esprits. L’alcool dans ton sang est encore légèrement présent mais il s’amenuise petit à petit. Tu te dois de te contrôler. Aïna n’aimerait pas te voir ainsi… Il a raison. Il a raison sur toute la ligne. C’est bien la première fois que tu te laisses autant aller, que tu te laisses dépérir. Tu pensais être plus fort que ça et surmonter cette épreuve avec ta famille. Mais non… Tu n’as fait que fuir, refuser d’accepter la réalité et te réfugier dans tes pires démons. La seule chose qu’il ne faut pas faire quand on vit quelque chose d’aussi atroce. Parler aux gens, être entouré, c’est le b.a.-ba du bon sens. Il a simplement suffi des paroles et de la douceur de Saturnino, en plus d’une douche bien chaude pour te remuer et te faire sortir de cette mauvaise transe. En sortant de la salle de bain, habillé de vêtements propres, cheveux bien séchés, tu observes les pièces. Tout est rangé, nettoyé, tu as l’impression d’être dans un autre appartement tellement la différence comparée à l’état d’avant est flagrante. Tes yeux croisent ceux du vénézuélien et un sentiment de honte général te prend soudainement. Ouais… t’as honte de ton comportement, de tes agissements. De l’avoir accueilli dans un endroit sale et désordonné pour ensuite le laisser faire le ménage à ta place. Tu sais qu’il veut t’aider, et c’est adorable, mais tu as l’impression d’abuser de sa gentillesse. Il ne devrait clairement pas être ici, à s’occuper de toi, comme il l’aurait fait quand vous étiez ensemble.

Tu meurs d’envie de le prendre dans tes bras, de l’embrasser tendrement, mais tu te retiens. Pour le moment, tu te contentes de t’asseoir à la table sans rien dire de plus, le regardant vaquer à d’autres occupations. Avant de poser tes mirettes sur l’assiette qu’il dépose devant toi. Rapidement, ton ventre gargouille et tu ne peux t’empêcher de rougir un tant soit peu, te grattant la joue timidement. T’es plus le même. L’ambiance est plus détendue, moins électrique, et c’est mieux ainsi. Au questionnement de Nino, tu lèves les yeux. « Hm… Oui, ça va mieux. Merci. C’est… » Tu remues la nourriture avec ta fourchette. « C’est grâce à toi. » dis-tu doucement et sincèrement. Après ça, tu te forces à manger le plus possible, pour faire plaisir à ton.. amoureux. Mais aussi pour te requinquer. Tu manges avec lenteur, ta faim étant mélangée en plus de ça par une sensation étrange. T’es un peu barbouillé encore, oui. Tu laisses couler. « Tu… Ne t’en vas pas ce soir. Reste avec moi. » Tu sais que ta demande est égoïste, mais tu as besoin de lui. Tu ne peux pas le rejeter. Pas comme ça.
 
 
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Saturnino Paez
Saturnino Paez
Saturnino Paez
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t9490-everything-is-fake-but-not-you
• âge : 24
• pronom : He/Him
• côté ♥ : Il tourne à vide, esseulé de celui qui est partie pour le fuir. Passé par-dessus l'inévitablement deuil de cette relation, il ne peut tout de même s'empêcher d'imaginer son grand retour, créant des scénariis de cinéma pour retrouver ses lèvres sur sa peau.
• orientation : Elevé dans une religion fermée, c'était dur de se rendre compte que son voisin de banc le dimanche l'intéressait plus que sa voisine. Heureusement, pour sa mère, ce n'est même pas un sujet à discuter : tant qu'il est heureux, cela n'a pas la moindre importance.
• occupation : Teen actor recruté par une entreprise de show-tv très connue, il faisait toujours le personnage dit "inclusif". Et il continue sur cette voie, acteur sous un nouveau label, il aime aussi les planches des théâtres, même si cela se fait plus rare.
• quartier : Pour sortir de leur communauté pavillonnaire, il a décidé de se trouver un logement à Bel Air. Il y vit avec sa mère et sa sœur, les trois compensant à leur manière cette décision d'émancipation.
• avatar : Omar Rudberg
• crédits : dionysass (ava), solosands (signa), dionysass (icons)
• messages : 31
• date de naissance : 23/02/2000
Saturnino Paez
all the lonely people ☆ sonino
Sam 19 Mar - 15:28
all the lonely people
Son épaule se haussa, alors qu’il se détournait légèrement. Ce n’était pas si important que ça. Sören aurait forcément fini par s’en sortir, même sans son aide. Même s’il savait aussi, d’un autre côté, que cela n’aurait pas été aussi rapide. Le suédois était toujours triste, mais il n’était plus dans cette spirale infernale qui obstrue tout le reste. Le monde n’était plus totalement fermé et noir. Nino avait dû ouvrir la bonne porte pour le libérer et lui offrir un brin de lumière. Pour éviter de le regarder manger, il décida de se reposer contre la table, dos à cette dernière, les bras croisés, le regard dans la pièce qu’il venait de ranger. L’horloge indiquait qu’il se faisait tard. Pouvait-il vraiment se permettre de rester un peu plus longtemps ? Devait-il rester ? “Tu… Ne t’en vas pas ce soir. Reste avec moi.” Ses dents coincèrent sa lèvre inférieure. S’il avait voulu fuir, c’était impossible désormais.

« C’est un ordre ? » demanda-t-il en tournant finalement la tête vers lui.

Il n’y avait aucune animosité dans ses paroles. Seul un petit sourire transperçait son air détaché. Sören avait toujours un truc pour retenir Nino sur place. Que ce soit la perspective d’une soirée tranquille ou torride, une discussion importante ou non. Et de toute évidence, le Paez ne mettait jamais beaucoup d'efforts pour repartir. Comme s’il ne pouvait se résoudre à le laisser seul dans cet appartement, alors que lui avait sa famille chez lui. Mais ils n’étaient plus en couple. Pourquoi resterait-il avec lui ? Il lui avait brisé le cœur, l’avait abandonné, sans explication. Ouais, mais Nino était assez addict pour revenir. En rentrant, il avait signé en lettres dorées sa résignation. Il lui en voulait toujours, seulement ses sentiments qu’il pensait effacé survivaient, reprenant leur flamme à chaque fois que Sören le regardait. Il devrait le haïr, même le concerné lui disait. Il aurait voulu. Impossible. Décroisant les bras, il les posa sur la table, se calant un peu plus contre cette dernière.

« Donne-moi une bonne raison de rester, Sören… » lâcha-t-il.

Alors pourquoi avait-il fait le déplacement ? Pour le message de Nora ? Parce qu’il savait que l’autre jeune homme serait dans un état pitoyable ? Par égoïsme ? Pour se faire souffrir ? Pour se rappeler qu’ils n’étaient plus rien ? Le souvenir de ses lèvres sur les siennes, effleurant l’alcool et la tristesse, toujours présent dans son esprit. Il le détestait. Il avait pleuré pour lui. Il avait pleuré, hurlé, disant que l’amour s’était terminé. De tout, il ne l’aurait jamais cru capable de ça. De partir, le laissant derrière sans un seul regard. Et l’espoir léger de le revoir, qu’il le recontacterait le premier, qu’il serait celui qui reviendrait. Seulement ce n’était pas le cas. Sören ne lui avait rien dit. Nora était celle qui l’avait prévenu. Putain, c’était d’une ironie. Celle qui l’avait poussé dans ses bras, celle qui avait séché ses larmes, et qui maintenant les faisait se revoir. Et Nino était venu. Il était celui qui avait fait le premier pas. Leur relation était morte, mais il était là. Pour accompagner deux deuils. Celui de leurs cœurs, et celui de Aïna.

Levant la main, il dégagea le front de son ex-petit-copain. C’était comme tomber dans une abysse. Il sombrait, toujours plus, dans ses yeux sombres. “¿Por qué tú?” Il y avait tellement de monde à l’extérieur, d'individus qui pouvaient capturer son cœur. Alors pourquoi avait-il fallu que ce soit celui dont la jalousie les séparait ? Nino n’était pas en reste, avec le feu brûlant de ses paroles qui, lorsqu’il s’emportait, pouvaient devenir tempête. “No estamos hechos el uno para el otro.” Mais pourquoi était-ce aussi incroyable ? Pourquoi lorsqu’il souriait, les papillons dans le ventre de Nino s'envolaient ? Pourquoi lorsqu’il le tenait contre lui, le monde semblait être à sa place ? Délicatement, il retire sa main. Ils se détruisaient mutuellement. Que faisaient-ils encore ensemble dans la même pièce ? Nino ne pouvait pas le voir mourir. Malgré sa souffrance, Sören restera pour toujours son homme.
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Sören Steilsson
Sören Steilsson
Wild spirit
Sören Steilsson
all the lonely people ☆ sonino 92ed7d90cdc82b825da268f45babc5a69cf3f7cc

• âge : 24
• pronom : He/him
• côté ♥ : Célibataire, sortant d'une relation compliquée avec un homme. Un homme qui pourtant te fait croire qu'il est impossible de vivre sans lui
• orientation : Gay, les hommes ça a toujours été ton faible. Ceux qui ne sont pas d'accord avec ça, tu les emmerde
• occupation : Aucun métier, tu montes simplement à cheval pour ton plaisir et fait aussi des concours dès que tu le peux. On t'a proposé un job sur un chantier, mais depuis cette fameuse tragédie, tu préfères rester cloîtré chez toi.
• quartier : Westwood, quartier où tu traînes aussi avec ta bande pour te vider la tête
• avatar : Edvin Ryding
• crédits : Me (ava)
• messages : 21
• date de naissance : 19/12/1999
Sören Steilsson
all the lonely people ☆ sonino
Lun 21 Mar - 18:50
all the lonely people
Tu observes son dos, longuement. Durant quelques bouchées avalées, tu ne dis plus rien. Ce que tu dis est totalement vrai. Il n’y a que lui, que Nino pour trouver le moyen de te calmer et de retrouver un minimum de sérénité dans ton âme. Cela fait des jours que tu es dans un état pitoyable, que même ta mère n’est pas capable de faire sortir ta tête sous cette eau si obscure. Oui ton ex aurait été la dernière personne que tu voulais voir, justement parce que tu ne voulais pas te montrer aussi faible après ce que tu lui as fait traverser. Et il le sait très bien. Alors oui, lui demander expressément de rester ce soir n’est pas si étonnant que ça. Tu le sentais, qu’il allait s’en aller dès qu’une brèche se formerait. Tu ne lui en laisse pas le temps. Tout comme toi, il est bien trop sensible face à ta personne. Jouer là-dessus ne te fait pas honte, au contraire. Malgré toutes les épreuves et le mal que vous vous êtes faits mutuellement, la flamme de l’amour brille toujours au plus profond de vous. Du moins, de ton côté, c’est ce qu’il en est. Tes yeux rencontrent enfin ceux de Saturnino qui a finit par tourner la tête vers toi. Tu le fixes longuement encore, sans rien dire. Avant d’enfin entrouvrir tes lèvres pour sortir une simple phrase. « Pas un ordre. Un désir. » lances-tu doucement, avant de sentir ton cœur s’emballer sans raison. Non… pas sans raison. La raison est devant toi : Nino. Il te faut un petit raclement de gorge pour te reprendre correctement, avant que tu ne finisses par repousser ton assiette à moitié vide. Tu pourrais manger plus pour ta santé, mais tu n'en es plus capable.

Tu viens débarrasser la table tout aussi silencieusement, avant de venir vers lui et te poster à seulement quelques millimètres de son visage. Tu peux sentir son souffle, et admirer ses iris qui brillent d’une luminosité que tu connais bien. Une bonne raison pour lui de rester ? il y en a tellement. Des raisons futiles comme des raisons puissantes en sentiments. Oserais-tu seulement le lui dire, après tout ça ? Et surtout en ce moment même ? Oui, tu oserais. A 1000 pour cents. Et c’est ce que tu fais, laissant ton corps venir à la rencontre de celui du Vénézuélien. Une simple étreinte à vos yeux, mais un geste plus que parlant pour vous deux. Une étreinte que tu laisses durer quelques secondes, jusqu’à ce qu’avec lenteur, tu recules pour le regarder à nouveau. Tu frissonnes quand Nino dégage tes cheveux de ton front, et tu y crois dur comme fer. « Parce que je t’aime. » Il peut ne pas te croire, te gifler pour la bêtise que tu aurais dit à ses yeux, mais ce n’est que la vérité. Certes il a fallu que tu fasses la pire connerie de ta vie en t’en allant comme ça pendant un an. Tout abandonner à cause de cette jalousie qui faisait rage, qui te donnait le tournis. Votre relation peut être toxique, mais elle ne pourra jamais se finir. Tu le sais au plus profond de toi. Et si Nino pense le contraire, pourquoi est-il ici ? « Tu aurais très bien pu me laisser, et faire le choix de ne pas venir me consoler, de ne pas venir prendre soin de moi… Alors pourquoi es-tu ici ? » tu demandes, avant de marquer une pause. « Ce n’est que de la pitié ? » A ton tour, ta main s’approche délicatement de son visage et tes doigts s’entremêlent dans ses cheveux bouclés. « Ou alors de l’amour ? » Sur ces mots, tu caresse sa joue, avant de laisser ta main retomber le long de ton corps. Un vague sourire se dessine sur tes lèvres. Tu n’as même pas besoin qu’il te réponde.

Suite à cette petite parenthèse, tu te reprends une nouvelle fois. Avec du mal. Tu rêverais en ce moment même de le prendre contre toi, de l’embrasser là, contre cette table. De passer la nuit avec lui dans ses bras qui sont bien les seuls à pouvoir t’apaiser l’esprit. Mais si tu le fais, tu le perds définitivement. Si tu ne l’as pas déjà perdu. « Nino… » tu murmures, presque suppliant. C’est mal venant de toi de faire ça, mais tu n’as aucune honte. Tu as peur qu’il décide de choisir la porte, alors tu pose tes mains de part et d’autre de lui, paume sur la table. Tu approches ton visage du sien, tes lèvres pourraient presque venir effleurer les siennes, mais seulement, tu pose ton front contre son épaule. Tu es faible de lui.

 
 
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