midnight picnic once upon a time (georgia)

midnight picnic once upon a time (georgia)

Jeu 29 Juil - 22:27

the midnight picnic once upon a time
Before the rain began
@Georgia conley

Tu es d’ordinaire à ton aise dans les événements de Cassandra’s Corner. Tu papillonnes, tu discutes, tu représentes à merveille l’association. Mais aujourd’hui c’est au-dessus de tes forces. Ton sourire ne fronce pas les petites ridules au coin de tes yeux, il reste superficiel, et te draine lentement de ton énergie. Est-ce donc ce que Kate ressent à chacune des occasions où tu la forces à faire bonne figure ? Tu notes dans un coin de ton cerveau de la laisser tranquille, cette sensation est vraiment désagréable. Tu n’as même pas de sujet précis sur lequel te raccrocher. Quand ce sont des panels que vous organisez, ou des conférences, les sujets de conversation sont tout trouvés. Aujourd’hui cet afterwork tout simple, qui est habituellement ce que tu préfères, s’avère être un supplice. Tout ce que tu aimes, la spontanéité, la décontraction, les échanges de banalités chaleureuses, te filerait ce soir un urticaire.

Profitant d’un moment d’inattention collective, tu attrapes une bouteille de gin à peine entamée, et quittes l’espace privatisé du bar pour te faufiler jusque sur le toit. Enfin, tu respires. Dans la semi-pénombre de la nuit, le brouhaha des voitures ronronne au loin, suffisamment pour te bercer, mais pas assez pour être insupportable. Après avoir dévissé hâtivement le bouchon métallique, tu avales goulument de grosses lampées de l’alcool sec qui te brûle l’œsophage au passage. Dans un geste assuré, tu reposes la boisson au sol, contre le mur avant de t’avancer vers le bord de la terrasse. L’immeuble est bien loin d’être un des skyscrappers habituels de Los Angeles, il ne dépasse pas les dix étages tout au plus, si bien que tu n’as pas l’impression d’être si haut. Ton bureau et ton appartement sont tous les deux à plusieurs dizaines de mètres du sol, et tu trouves cela déroutant, cet entre-deux. Sans trop savoir ce qui te passe par la tête, tu entreprends de te hisser sur le muret – étonnamment bas, au vu du danger – et fais quelques pas, en équilibre. Ta manie de toujours, celle de refuser quasi catégoriquement de porter des escarpins, te sert plutôt bien ce soir. En petites basket blanches, tu ne manques pas de stabilité.

L’adrénaline te fait du bien. Toi qui luttes depuis des semaines contre la tristesse, la colère et toutes les émotions entre deux, qui planent au-dessus de ta tête et qui menace de prendre le pas sur tout le reste, tu as l’impression de finalement pouvoir prendre une pause. La panique de ton corps qui ne veut pas basculer te fait oublier celle de ton cœur esseulé. Au bout de quelques minutes, tu arrêtes ton parcours acrobatique pour te planter là, toujours en hauteur et fixes ton regard sur le précipice. Insouciante, tu te mets à entonner une chanson que tu n’avais pas entendue depuis des années. « I am sittin’ in the mornin’ at the diner on the corner… » Suzanne Vega ou non, tu chantes toujours aussi faux, mais ça n’importe pas.

midnight picnic once upon a time (georgia)

Sam 31 Juil - 20:34

Midnight picnic once upon a time

Klara & Georgia

En toute sincérité, elle ne savait pas trop ce qu'elle faisait là. Les soirées, la fête, ça n'était pas sa tasse de thé. Un peu ironique de la part de quelqu'un qui bossait dans un bar ou les gens passaient justement leur temps à faire la fête en s'enivrant. Mais elle, ça n'était pas son truc. Elle avait sûrement trop abusé des soirées étudiantes quand elle était à la fac, mais depuis cette époque, elle le fuyait comme la peste. Faire semblant de s'intéresser à ce que les gens pouvaient vous dire, passer toute la soirée à afficher un sourire poli, et ces foutus escarpins qui lui faisaient un mal de chien. Elle supportait les fêtes organisées par sa mère à chaque été dans les Hamptons parce que c'était la famille et qu'elle pouvait bien faire un effort pour la famille, mais là... attrapant une flute à la volée sur le plateau d'un serveur, Georgia la siffla d'une seule traite, alors que l'idée de foutre le camp d'ici était de plus en plus séduisante. En plus, il faisait une de ces chaleur, c'était affreux. Et pourtant elle était habituée à la chaleur, vu qu'elle bossait dans une cuisine. Pourtant elle portait une tenue légère, qui allait de pair avec la temps qu'il avait fait toute la journée. Non là clairement, elle aurait préféré être ailleurs, à glander sur le canapé de Billie en regardant une série avec un pot de glace entre les mains, ou alors au Planet ou elle aurait sûrement passé la soirée à jouer une fois de plus au chat et à la souris avec Oksana. Mais non, il fallait qu'elle fasse bonne mesure, parce que les organisateurs de cette petite sauterie s'intéressaient à elle et qu'ils voulaient faire un article sur elle et son parcours.
Finalement, son agacement finit par prendre le pas sur sa bonne volonté après une discussion interminable, et Gigi profita que personne ne s'intéressait à elle pour s'éclipser. Mais alors qu'elle s'éloignait, elle finit par prendre la direction du toit, au lieu de quitter l'immeuble pour rentrer chez elle. La trentenaire allait prendre l'air cinq minutes, souffler un bon coup, et elle retenterait une dernière fois. Il ne lui fallut pas très longtemps pour arriver jusqu'au toit, et quand elle poussa la porte qui donnait accès à ce dernier, Georgia ne pus s'empêcher de pousser un soupir de soulagement alors que l'air frais venait balayer son visage. Qu'est-ce que ça pouvait faire du bien. Elle était née dans les Hamptons et avait vécu quasiment toute sa vie à New-York, alors elle était bien plus habituée au froid qu'aux fortes chaleurs. Se moquant bien de l'état de propreté du toit, la jeune femme retira ses escarpins, poussant un nouveau soupir de soulagement alors qu'elle se débarrassait enfin de ces engins de torture qu'elle portait depuis des heures. Ses chaussures en main, elle s'avança sur le toit, mais Georgia s'arrêta quand elle se rendit compte qu'elle n'était pas seule. Apparemment quelqu'un avait eu la même idée qu'elle en venant se réfugier ici. Elle entendait une voix de femme chanter, et pas très juste en plus de ça. Poussée par la curiosité, elle se dirigea vers l'origine de la voix, elle aperçut rapidement une femme qui se trouvait au bord du toit, dangereusement proche du vide. S'approchant de la femme qui lui tournait le dos, Georgia remarqua la bouteille de gin sérieusement entamée posée pas très loin d'elle, et pendant un instant, elle ne put s'empêcher de s'imaginer le pire et s'approcha doucement, jusqu'à être à quelques pas de la femme « Hey. Vous allez bien? » Pas la peine de lui aboyer dessus qu'il ne fallait pas qu'elle se suicide ou d'autres choses du genre, parce que si elle voulait vraiment se jeter dans le vide, c'était probablement la dernière chose qu'elle voulait entendre. Elle se souvenait d'une fois ou un client de l'hôtel ou elle bossait avait voulu se jeter du toit, et dans ses souvenirs, tout c'était bien terminé parce que la personne qui s'était retrouvée avec la lourde tâche d'éviter une tragédie avait préféré la discussion à la solution bête et méchante de lui sauter dessus pour l'empêcher de sauter. Alors plutôt que d'y aller comme une brute, Georgia attrapa la bouteille posée par terre, dévissa le bouchon, avant d'en boire une longue gorgée, sentant rapidement l'alcool lui brûler le gosier. Alors que la femme se tournait vers elle, Georgia la reconnut, se souvenant avoir vu son visage un peu plus tôt à la fête qu'elle venait de quitter « Vous voulez pas descendre? Je vais être honnête, vous me filez un peu le vertige là. » Elle n'était pas spécialement phobique, mais voir cette femme au bord du vide et risquant de tomber au premier gros coup de vent, ça n'était pas pour la rassurer.

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midnight picnic once upon a time (georgia)

Mar 19 Oct - 0:48

the midnight picnic once upon a time
Before the rain began
@Georgia conley

Les bras en croix et talon contre pointe, tu flirtes avec le vide. Tu ne veux pas te mettre en danger, pas vraiment, mais ce vent dans tes cheveux te vivifie. Funambule d’un soir, tu confies ton âme à la nuit en lui offrant pour seule sérénade ta piètre chanson. « Hey. Vous allez bien? » Lentement, tu fais demi-tour sur toi même pour faire face à la voix hésitante qui t’interpelle. Les sourcils froncés, tu essaies de reconnaître la silhouette mais l’alliance entre l’alcool et la pénombre te trahit. Tu oublies bien vite la question qu’on te pose, ou plutôt tu n’y accordes pas beaucoup d’importance, te contentant d’observer la jeune femme. Tes yeux suivent le moindre de ses mouvements, ça a au moins le mérite de tenir tes pieds en place, et tu ne peux retenir un hoquet de surprise en la voyant saisir ta précieuse bouteille. « Hé ! C’est à moi ça ! » Une moue mi-boudeuse, mi-défiante prend possession de ton visage alors que tu continues à maugréer d’une voix à peine audible : « Bon, je partage – un peu – si vous lui faites pas de mal. » Le peu de jugeote qu’il te reste te souffle de ne pas trop la contrarier, elle pourrait décider de kidnapper ton amie de verre et de genièvre.

« Vous voulez pas descendre? Je vais être honnête, vous me filez un peu le vertige là. » Tu pousses un long soupir pour marquer ton mécontentement. Tes poings se logent sur tes hanches pendant que tu pondères le pour et le contre. « C’est pas très poli de dire ce qu’elle doit faire à la personne qui organise la fête, vous savez ? » Mais malgré ce que tu dis, tu décides finalement de lui obéir à contrecœur. Tu commences à sentir que ta tête te tourne légèrement, et qu’importe ce que peuvent laisser croire les apparences, tu ne veux pas mourir. Le sol de la terrasse te paraît proche – c’est vrai que si tu compares avec la rue en contrebas, il est vraiment tout près – et tu n’hésites donc pas bien longtemps avant de sauter à pied joints. Tu te voyais atterrir comme un chat, avec grâce et souplesse, mais c’était probablement un peu optimiste. Ta posture était probablement trop chancelante, tes appuis mal assurés, et c’est finalement sur les genoux que tu termines. « Putain… » Faisant fi du peu de dignité qu’il te reste, tu te laisses basculer lourdement sur le côté pour passer en position assise et t’appuyer contre la fameuse rambarde sur laquelle tu t’amusais il y a à peine quelques secondes. Tu frottes tes paumes à vif contre le tissus de ton vêtement, avant de t’atteler à constater les dégâts. Rien de bien grave, des égratignures qui picotent déjà et des vêtements pour victimes collatérales. « Roh… Je l’aimais bien ce pantalon. » Dans un gémissement d’effort, tu t’étires lentement jusqu’à réussir à attraper le gin du bout des doigts. Tu as bien mérité une gorgée de plus, non ?

midnight picnic once upon a time (georgia)