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C'est parfois dans un regard, dans un sourire, que sont cachés les mots qu'on a jamais su dire. (Elijah)

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C'est parfois dans un regard, dans un sourire, que sont cachés les mots qu'on a jamais su dire. (Elijah)
Sam 15 Mai - 23:56
Le retour à la réalité a été brutal, mais nécessaire. Riley s’est rendu compte qu’il ne devait pas se bercer d’illusion concernant son amitié avec Elijah. Il avait eu beau s’efforcer de se le rentrer dans le crâne, il y avait eu ce brin d’espoir qui s’était emparé de son cœur sans crier garde. Enfin, c’était avant qu’il ne croise le jeune professeur en compagnie d’un autre homme. Un homme dont il ignorait tout, mais dont la beauté était flagrante. Il avait suffi qu’il perçoit un échange de regard entre les deux hommes pour percevoir qu’il y avait quelque chose entre eux. C’était d’autant plus déroutant pour l’étudiant, car Elijah lui avait indiqué qu’il n’avait jamais couché avec un homme. Désormais, il se demandait s’il n’avait juste pas voulu l’éconduire délicatement comme il en serait grandement capable. C’était tout à son honneur. Il devait bien le reconnaitre. Il lui avait offert son amitié et sa douceur, mais il le maintenait suffisamment loin pour que leur relation ne prenne pas un terrain glissant. Un terrain que lui-même ne devrait pas envisager. Pourtant, ce sentiment de tristesse l’avait étreint malgré lui, aussi violemment que lorsqu’il avait vu à l’époque Yann avec cet artiste qui le dévorait du regard. Cet homme qui accompagnait Elijah n’avait rien à envier à celui qui avait tenté de séduire Yann. C’était un bel homme, bien plus mature et sculpté qu’il ne le serait jamais. Cette rencontre impromptue l’avait ébranlé. Il était rentré chez lui dans un état second et s’était enfermé dans sa chambre au grand damne de Young Ho qui n’avait rien pu faire pour le chasser de ses idées noires. Il avait peint toute la nuit, avait plongé dans toutes ses couleurs multicolores pour s’échapper à la réalité, à ce poids qu’il sentait dans sa poitrine et qui manquait de lui arracher son souffle. Il avait pris la décision de sauter ses cours pour le reste de la semaine. Il avait passé les journées à trainer dans les rues de Los Angeles avec son matériel à dessin sur lui, oscillant entre la place principale de Silverlake où il avait créé une œuvre de nouveau avec les enfants et les façades de lieu désinfectés où il avait réalisé des œuvres éphémères. Le soir, il rentrait tard, éreinté et dormait d’un sommeil de plomb sans même consulter son téléphone qui restait muet depuis qu’il l’avait éteint. Pourtant, en ce début de semaine, il n’avait pu continuer à faire l’école buissonnière. Il avait repris le chemin de l’université, avait rallumé son téléphone pour reprendre le cours de sa vie. Il n’avait pas trouvé le courage de répondre aux divers SMS d’Elijah. Il ne savait pas quoi dire, ni comment tourner ses phrases. Il n’avait pas envie de communiquer, car il se sentait bête. Bête d’avoir espérer quelque chose qui n’avait pas de sens. C’était désorientant pour le jeune homme qui voulait se préserver. Il ne pourrait pas supporter d’être éconduit de nouveau et en même temps, cela lui semblait difficile de faire comme si rien ne s’était passé et que cette vision n’était qu’un mirage. Elle ne l’avait pas laissé indifférent et désormais, il se devait de digérer les évènements, mais pour cela, il lui fallait du temps, comme il avait mis du temps à se mettre de sa rupture avec Yann… En conséquence, il avait préféré se tenir éloigné de l’amphithéâtre et du bâtiment dans lequel se trouvait Elijah. Il fuyait toute rencontre à son sujet. Le briquet offert resté au fond de sa poche et à chaque fois qu’une cigarette glissait entre ses lèvres, il demandait à quelqu’un autour de lui pour obtenir du feu. Aujourd’hui, ne fait pas coutume. Il profite d’une longue pause entre deux cours pour se poser devant une machine à café. La cigarette entre ses lèvres, il a le nez perdu dans son téléphone. Il fait des recherches pour un devoir consacré à l’art de la Renaissance. Un soupir las s’échappe de ses lèvres alors qu’il inspire une bouffée de sa cigarette avant de la recracher. Ses traits sont fermés, de nouveau tirés. Il sent qu’il est fatigué, sur les nerfs et qu’il serait prêt à tout laisser tomber pour enfin lâcher prise. Pourtant, il s’accroche à son téléphone. Il veut que les anciens démons restent derrière lui, mais il se sent perdu. Cette sensation que sa relation avec Elijah était parvenue à supprimer, est revenue avec violence s’emparer de son âme. Il finit par relever son visage lorsqu’il sent une présence non loin de lui. Son regard vient rencontrer les iris claires du professeur qui l’observe avec intensité. Son cœur manque un battement dans sa poitrine alors que son mouvement se suspend quelques instants. La boule d’émotion vient le prendre à la gorge pourtant, il ne doit rien laisser paraitre. Il s’intime à greffer un sourire sur les lèvres, mais il n’a absolument pas l’éclat que son ami lui connait. « Hey ! Comment vas-tu ? » Il questionne comme si de rien n’était. Il fait abstraction de l’absence de ses réponses à ses SMS ou à son cours. Après tout, il serait bien incapable de lui expliquer ce qu’il se passe dans son cœur et dans sa tête. Il a beau être idiot, il lui reste une part de pudeur. Pas besoin de se ridiculiser de nouveau.
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C'est parfois dans un regard, dans un sourire, que sont cachés les mots qu'on a jamais su dire. (Elijah)
Dim 16 Mai - 16:08
Une dizaine de jours avaient défilé depuis notre week-end loin de Los Angeles. Si celui-ci s’était avéré extraordinaire à bien des égards, le retour à la normale fut pour le moins… décevant. Riley avait tout simplement disparu de la circulation. Mes messages restaient sans réponse, mes appels sonnaient dans le vide et aucun signe de sa silhouette ne venait hanter les couloirs de l’université. Le blond était introuvable. Un soir où son absence se révéla plus insupportable que jamais, je m’étais préparé à débarquer chez lui, bien décidé à ne pas bouger tant que je ne l’aurais pas vu. Je n’avais pas encore passé le seuil de mon appartement que je pris conscience que je ne connaissais pas son adresse. Oui, je n’étais jamais allé chez lui malgré les six mois passés depuis notre rencontre. Étrange ? Bref, j’étais en panique totale. Et s’il lui était arrivé quelque chose de grave ? Avait-il choppé la crève à cause de notre périple dans la neige ? Je ne pourrais jamais me le pardonner si une maladie grave le clouait au lit par ma faute ! Mais que pouvais-je bien faire dans l’état actuel des choses ? Je n’avais pas non plus le numéro de son colocataire histoire de lui soutirer des informations ! L’autre possibilité était que j’avais commis une erreur. Pourtant, tout allait bien quand nous nous étions quittés après le trajet du retour ! J’étais paumé. Il m’était presque impossible de me concentrer plus de cinq minutes d’affilées sans que mon esprit ne revienne vers lui. Il me manquait. Avait-il replongé dans ses vieux démons qu’il lui arrivait de mentionner parfois comme à la mention de son angoisse à l’idée de dormir seul dans un lieu étranger ? Allais-je le retrouver à faire le trottoir un jour où je n’avais même plus d’espoir ? Cette semaine-là, je me tapais des maux de crâne du diable, me forçant à consommer un an de médocs en sept jours. Un désastre. La nuit, il m’arrivait même de me réveiller avec le bras étendu comme si je l’avais cherché près de moi durant mon sommeil. Mais mes doigts ne se glissaient jamais sur sa peau douce ni dans ses bouclettes que je me plaisais tant à secouer. J’étais seul. Sans lui.

Enfin, une nouvelle semaine débuta. J’avais perdu mon entrain caractéristique durant mes cours, en particulier magistraux lorsque mes yeux éternellement à sa recherche ne le trouvaient pas dans la foule assemblée. J’essayais de garder le sourire, de faire face comme si de rien n’était mais ça relevait de l’impossible. Pas tant que je craignais d’apprendre qu’on l’avait retrouvé dans un fossé ou allez savoir où. La peur me prenait aux tripes à en avoir la nausée voire des crises de paniques au cours des pires instants. Et dire qu’Achille devait être mon colocataire temporairement le temps qu’on lui déniche une habitation digne de ce nom… Je n’allais pas être d’excellente compagnie si tout ça ne se réglait pas rapidement ! Même ma résolution de ne plus fumer était complètement oubliée tant je n’en avais plus rien à foutre.

Je profitai d’une pause afin de me rendre à une machine à café, toujours morose, le regard triste et vague après avoir jeté un coup d’œil à mon téléphone. Rien. Pas le moindre signe de vie. Je me frayai un chemin parmi les étudiants et le personnel remuant par vagues dans les couloirs puis arrivai enfin au lieu recherché. D’abord, j’eus un choc, me figeant raide comme un piquet. Puis, des émotions tout aussi contraires que violentes m’assaillirent. Le garçon était là, bien vivant, face à moi. Et pour ne pas améliorer les choses : le nez plongé sur son portable. Là où j’aurais dû me sentir rassuré, lui sauter dessus dans le but de le serrer dans mes bras, je sentis la rage m’envahir. Mes narines frémirent quand nos prunelles se croisèrent et qu’il lâcha une réplique comme si de rien n’était. Vraiment ? Il était sérieux là ?

Pas moyen de lui renvoyer son sourire. Il se foutait de ma gueule non ? Mes muscles se tendirent, ma mâchoire se carra, puis je fis plusieurs pas dans sa direction avant de dévier légèrement afin de me choisir un soda quelconque. Tout en scannant ma carte, je répondis :

- J’ai connu mieux. Mais bonne nouvelle : ton téléphone fonctionne toujours !

Mes yeux clairs n’avaient jamais été aussi sombres depuis bien longtemps. Ils auraient été en mesure de lancer des éclairs que Riley n’aurait pas survécu plus d’un instant encore. J’avais perdu tout désir de chercher à comprendre ce qui avait bien pu lui arriver, préférant me barrer de là en vitesse tant la rage m’habitait. Il n’en avait rien à foutre de moi en fait, je n’étais qu’un vulgaire passe-temps. On s’était amusé, maintenant il me jetait comme une merde. Ok. Si c’était ce qu’il souhaitait après tout ! Je n’avais jamais été autant en colère depuis la période où tout allait mal dans ma vie, où j’étais abandonné de tous, vivais dans un taudis quand ce n’était pas dehors, etc. Qu’il réussisse à me faire tant souffrir me déstabilisait et me rendait fou.

- Eh bien… Bonne journée, conclus-je avant de lui tourner le dos et de retourner vers ma salle de classe d’un pas décidé.

Ma canette menaçait de se plier dans mon poing tandis que ma respiration s’accélérait. J’avais besoin de frapper quelque chose. N’importe quoi ! Un mur ferait l’affaire !
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Dim 16 Mai - 20:09
Riley s’efforce de reprendre contenance alors que ses émotions sont à fleur de peau. Son âme est dévorée par les images de cet échange que le professeur a eu avec cet homme où la complicité et l’intérêt réciproque était palpable. Il y a une part de lui qui se sent heureuse de le voir tandis que l’autre ne peut se défaire de cette jalousie qui l’aveugle depuis quelques jours. En face de lui, aucun sourire ne répond à son accueil détaché. Il perçoit la lueur sombre dans les prunelles si lumineuses en accoutumée de son ami. L’accueil est glacial et la tension palpable. Lorsqu’il s’approche de lui, Riley retient son souffle, résolument perturbé par cette réaction à laquelle il n’avait jamais eu affaires avec l’allemand. Il déglutit, résolument troublé par cette réaction qu’il ne parvient pas à expliquer alors que son ami finit sa course devant la machine pour commander une boisson. Il répond à sa question dans un ton abrupt et réprobateur. Riley se sent comme un enfant qu’on gronde et il se retrouve comme un con à regarder son téléphone portable qui git encore entre ses doigts, figé sur la page internet ouverte. Il ne dit mot, résolument perdu face à cette tension. C’est lorsqu’il entend son ami prendre congés qu’il prend conscience que son ami est en colère à cause de son silence et qu’il l’a peut-être blessé sans l’avoir prémédité. Lorsqu’il le voit s’éloigner, Riley ne reste pas longtemps immobile. Son corps réagit de son propre chef alors qu’il se sent fébrile. Il récupère sa besace qu’il passe autour de son buste et remet son téléphone à sa place, dans le fond de la poche de son manteau. Il accélère le mouvement pour rattraper la silhouette de l’allemand qu’il s’efforce d’arrêter en venant lui tirer le bras. « Elijah, attends ! » Il lance dans un ton saccadé. Son cœur bat promptement dans sa poitrine alors que ses prunelles retrouvent la noirceur déroutante de celles de son ami. Cela le dévaste de le voir réagir de la sorte. « Je… » Il commence avant de relâcher son bras, car il craint d’avoir outrepassé ses droits sur sa personne. A cet instant, il ne reconnait pas son ami. Il est dérouté par cette réaction brutale qui est en totale contradiction avec l’homme qu’il a connu. « Je suis désolé... » Il admet en venant glisser sa menotte dans sa nuque et sa chevelure bouclée. Ses phalanges tremblent légèrement alors qu’il se pince les lèvres. « Je ne savais juste pas quoi te répondre. C’est pour ça que je n’ai pas répondu à tes SMS… » Il ajoute dans un murmure alors qu’il affronte de ses prunelles luisantes de cette émotion palpable celles de son ami. Il a plusieurs fois voulu répondre à ses messages, mais cet homme revenait le hantait et il ne pouvait s’empêcher de vouloir lui réclamer des explications, le questionner sur la nature de sa relation avec cet homme tout en sachant qu’il n’avait aucun droit de le faire. Alors, il avait gardé le silence pour éviter de passer pour un idiot une énième fois et d’être remis à sa place. Ce qu’Elijah aurait toute légitimité de faire. « Je me sens juste perdu en ce moment, mais je ne voulais pas te mettre en colère… » Il conclut avant de rabaisser sa main et son visage, résolument désarmé face aux conséquences de ses tourments.
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Dim 16 Mai - 22:35
Impossible de rester zen après une confrontation pareille. Après une semaine sans réponse à m’imaginer le pire, Riley optait pour faire comme si tout était normal. J’avais beau l’adorer plus que je n’avais jamais réussi à le lui confier, là c’était trop pour moi. Je ne pouvais pas fermer les yeux et l’imiter. Alors, plutôt que de créer une scène devant étudiants et collègues, il me parut plus adapté de prendre la fuite dans l’optique de me calmer les nerfs. Pas simple quand le sang bouille, que tes neurones te commandent de frapper sur le premier truc à portée de main ! Comment allais-je pouvoir reprendre mon cours après ça ? Je n’étais même pas sûr de parvenir à contrôler le ton glacial de ma voix face à tant d’innocents n’ayant rien demandé ! Faire s’évaporer ma mauvaise humeur… Autant baptiser ça « Mission impossible » ! J’avais déjà bien progressé dans le couloir lorsque mon prénom fut crié dans mon dos. Je fis mine de ne pas avoir entendu, continuant sans ralentir le pas. Et dire qu’il y a deux minutes seulement j’aurais tout donné pour revoir enfin son visage… Maintenant je l’évitai à tout prix ! Sacré revirement de situation mais le voir se comporter si indifféremment m’avait blessé comme je l’en pensai incapable. S’il était tant décidé à me laisser tomber, pourquoi s’obstiner à me rattraper après une semaine de silence radio total ?

Ses doigts se resserrèrent autour de mon bras de sorte à m’immobiliser. Bordel mais à quoi jouait-il exactement ? Mon exaspération fut exprimée par un bref soupir tandis que nos regards entrèrent en contact. Aucun signe de blessure, mon interlocuteur se mouvait à la perfection. Donc pas de séjour à l’hôpital ! Son excuse ne provoqua pas le moindre effet, la suite de ses paroles me faisant dresser un sourcil d’incrédulité. C’était ça sa justification ? Sérieusement ? Il n’avait pas su quoi me répondre ? Je ravalai une réplique cinglante, me mordant la langue dans le but de résister à la tentation. Tellement de mots se présentaient à mon esprit tout en mourant d’envie d’être balancés à sa figure. Le blond ne faisait qu’aggraver son cas à chaque seconde. Malheureusement, il finit par verser la goutte faisant déborder le vase.

- Tu ne voulais pas me… ? répétai-je avant de me mettre à ricaner d’amertume. Ok.

Je posai ma main sur son omoplate et l’entraînai avec moi à la recherche d’une salle vide. Pas trop compliqué à cette heure si matinale puisque, pour preuve, nous en trouvions une après une vingtaine de mètres. La porte soigneusement refermée, je le fixai sans rien dire, les bras tendus le long de mon corps. Quand, enfin, je décidai de briser le silence, mon sourire se trouvait encore aux abonnés absents.

- En colère ? Tu crois sérieusement que j’étais dans cet état pendant tout ce temps ? lui demandai-je sans attendre la moindre réponse. Non. Je vais t’expliquer comme j’étais. Terrifié. Je ne savais pas si tu étais tombé sur de mauvaises fréquentations, avais rechuté ou même si tu étais mort dans un fossé !

La détresse que j’avais ressenti ces sept derniers jours explosait au fil de mes paroles, les larmes inondant mes billes petit à petit. Entre fureur, déception, épuisement et tristesse, je retenais bien trop de sentiments pour me maintenir à flot plus longtemps. Je me tenais toujours à distance de lui, ne cherchant en aucun cas une quelconque proximité physique.

- Pendant une semaine j’ai craint le pire, j’ai même appelé des hôpitaux ce week-end pour être sûr que tu n’avais pas eu d’accident ! Et toi, tout ce que tu trouves à dire c’est que tu ne savais pas quoi me répondre ? Excuse-moi d’être énervé !

Je me retournai, dressant une barrière entre nous pendant que je m’essuyai les yeux tout en cherchant à maîtriser ma respiration. Mes mains se posèrent sur mes hanches puis je lui fis face de nouveau dès que je me sentis apte à poursuivre, mon ton trahissant une certaine faiblesse maintenant qu’une partie de ma rage était exorcisée.

- Tes choix impactent tes proches Riley. Si tu t’en fous, que je ne suis qu’un passe-temps, sois franc et on arrête tout. Je ne supporterai pas cette torture une seconde fois.
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Dim 16 Mai - 23:58
Riley n’a absolument pas conscience de se plonger dans une situation inextricable. Ses émotions le bouleversent tellement qu’il n’est pas en mesure de raisonner normalement. Il ne s’attendait pas à une réaction aussi vive de la part de son ami. Il pensait que son manque de réponse était passé inaperçu puisqu’il devait forcément être avec l’autre. A aucun moment, il ne songe que la réalité est totalement différente à celle qu’il pense qu’elle est. Son esprit est ombragé par cette jalousie qui s’est logée dans sa poitrine et comme par le passé, afin de ne pas souffrir, il a pris la décision de se tenir à l’écart puisqu’il pense que c’est là où se trouve sa place. Il ne se sent absolument pas légitime d’exprimer ses vives émotions. Il a conscience que ce serait ridicule de le faire, car il est certain qu’il est le seul à avoir espérer malgré lui que leur amitié soit différente. Elijah ne veut que son bien. Il le sait et il veut le soutenir dans la recherche de son bonheur, mais cela ne veut absolument pas dire qu’il escompte à ce que leur amitié bascule. Il n’a jamais rien vu dans son comportement qui pourrait lui faire croire qu’il est intéressé par lui. Pourtant, avec cet homme, il a bien vu dans son regard cette once de désir contenue qu’il n’a absolument pas avec lui. Il n’a rien à espérer de plus, mais pour cela, il doit accuser le coup. Il est gêné de l’avoir mis en colère. Il ne le voulait pas, mais c’est juste qu’il n’a pas su faire autrement sans se ridiculiser d’être ce qu’il est : un enfant en manque d’affection. C’est assez pathétique d’en prendre conscience alors l’avouer. Il veut au moins garder un peu de dignité. Il espère que ses excuses seront entendues, mais il semble que ses paroles ont l’effet inverse. Le ricanement amer de son ami lui arrache un frémissement désagréable. Sa silhouette se fige sous l’impact de cette réaction qu’il ne lui connait absolument pas. Son regard ne quitte pas le sol tant il est perturbé par ce qu’il se passe. Il n’omet aucune résistance lorsqu’Elijah le pousse à avancer. Il est décomposé par ce virement de situation et ne sait pas comment réagir. A-t-il détruit leur amitié en agissant de la sorte ? L’idée lui arrache le cœur et lui donne envie de pleurer. Elle lui est insupportable. Il ne sait pas s’il s’en remettrait. Enfin s’il aura l’énergie et la force nécessaire pour le faire ou s’il préfèrera lâcher prise et juste accepter une fatalité qui s’immisce dangereusement dans son cœur. Celle de détruire tout ce qui est bon autour de lui. Il s’intime de ne pas y songer, mais cette pensée s’invite sans crier garde. La voix d’Elijah l’arrache de ses pensées brouillonnes. Le ton demeure ferme et assassin. Son visage est fermé alors qu’il exulte ses émotions violentes qui bouillonnent en lui. Riley l’écoute silencieusement, submergé par une vague scélérate à laquelle il ne s’attendait pas. Il se rend compte qu’il a tort sur toute la ligne. L’inquiétude de l’Allemand le rend misérable. Ses paroles créent un profond sentiment de culpabilité qui l’accule. Les larmes lui montent naturellement aux yeux, car ses propres émotions manquent de le faire basculer et craquer. Il s’efforce de contrôler le rythme de sa respiration, mais n’y parvient pas totalement. Tes choix impactent tes proches Riley. Les paroles sont dures à entendre bien que véridiques. Elles le font craquer alors qu’il vient cacher ses larmes derrière son bras. « Je suis désolé… Eli… Tellement désolé. » Sa voix est saccadée alors que ses mots s’extirpent difficilement de ses lèvres. La même pudeur que la fois où il avait craqué l’empêche de regarder son ami droit dans les yeux. Il s’intime à respirer, mais les sanglots s’imposent. « Je… Je me sens si misérable de t’avoir infligé ça… » Il ajoute dans un ton empreint de regrets. « Je… J’ai juste peur de te perdre, de perdre ton amitié à cause de ces émotions qui me bousculent. Je n’arrive pas à m’en défaire et je sais que je ne dois pas ressentir cela, mais je n’y arrive pas. Ça m’a rendu malheureux de te voir avec cet homme sur le campus. Il te regardait avec tant de désir et d’affection et tu… » Il s’intime à arrêter de parler alors qu’il prend conscience de ce qu’il vient de dire. Son corps se fige de nouveau car il prend conscience qu’il est allé trop loin et qu’il n’aurait pas dû. Il se mord la lèvre alors que ses membres se relâchent dans une attitude défaitiste. Son regard ne quitte pas le sol alors qu’il murmure faiblement. « Je ne veux pas perdre ton amitié. Elle m’est précieuse. J’avais juste besoin de temps pour ne pas oublier où est ma place. Je ne sais pas ce que je deviendrai si tu m’abandonnais toi aussi… » Il a souffert de bien trop d’abandon pour pouvoir en encaisser un de nouveau. Il ne veut pas l’envisageait, encore moins à cet instant où il prend conscience de la place qu’à pris son ami dans son existence. « Mais tu as raison, mes choix impactent mes proches et ont forcément des conséquences alors je devrais les accepter. » sa voix est morne alors que ses prunelles brillent de ses larmes qu’il contient. Il a conscience d’être sur le fil d’un rasseoir et que tout peut basculer à tout instant…
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Lun 17 Mai - 22:52
Ces sept derniers jours j’avais élaboré bien des scénarios de retrouvailles dans ma tête mais aucun ne s’était approché du désastre qu’était la réalité. Je peinais à ressentir la moindre joie en le voyant tant ma fureur avait pris le dessus. Comment passer outre aussi facilement ? Impossible. Ainsi, je me retrouvai à lui dire ses quatre vérités sans prendre le soin de mesurer mes mots. Ces derniers étaient déballés comme ils me venaient, aucun filtre disponible. Après l’Enfer que j’avais passé par sa faute il s’agissait de la moindre des choses et sûrement que d’autres individus se seraient montrés encore plus agressifs dans leurs paroles. Je ne pouvais juste plus contenir les miennes tant j’avais été ravagé par la semaine passée. Bien sûr, quand j’en eus terminé et que les larmes apparurent cette fois dans les yeux de Riley, mon cœur se serra et la culpabilité vint frapper à la porte. Non, je ne regrettais pas d’avoir joué franc jeu mais, parallèlement, je haïssais le voir triste. Paradoxal vu ce qui s’était déroulé dans la pièce depuis notre arrivée ! Lentement, je vins croiser mes bras contre ma poitrine dans un besoin d’être rassuré.

Mon interlocuteur ne tarda pas à faire mouche, provoquant une mine perplexe qui s’inscrivit sur mon faciès. De quoi parlait-il au juste ? Quel homme ? Il m’arrivait de discuter dans les couloirs avec des étudiants, en général concernant mes cours mais de là à prétendre qu’un d’entre eux me dévisageait avec « désir et affection »… Et puis d’abord, quand bien même ça aurait été le cas, où se trouvait le problème ? En quoi cela pouvait-il le déranger ? Je profitai de son court silence afin de faire tourner mes méninges au régime maximal, tentant désespérément de répondre à toutes ces interrogations encore sans réponse. Le pli entre mes sourcils ne fit que de s’accentuer lorsqu’il poursuivit, lançant qu’il craignait que notre lien soit en péril. D’où sortait-il ce ramassis de conneries exactement ?

- Riley je… je ne comprends rien à ce que tu racontes, soupirai-je avant de me rapprocher de lui, mes doigts s’agrippant à ses épaules. Qu’est-ce qui a pu te mettre en tête que j’allais t’abandonner ? Je t’ai dit 1000 fois que je serai toujours là pour toi. Je ne t’ai jamais menti, si ?

Ma colère s’était évaporée si ce n’est pour un fond de ressentiment probablement temporaire. Normal. Un virage à 180° n’est pas simple à opérer ! Plongeant mes prunelles adoucies dans les siennes, je vins caresser la longue boucle lui tombant devant son œil gauche avec un petit sourire réconfortant.

- Tu comptes tellement pour moi… C’est pour ça que je suis devenu dingue quand tu ne m’as donné aucune nouvelle. J’ai eu si peur qu’il te soit arrivé une horreur…

Je fermai mes paupières pour tenter de chasser des images terribles occupant encore mon cerveau. L’étudiant était là, en chair et en os, vivant et en un seul morceau. Je pouvais arrêter mes histoires dramatiques m’ayant empêché de dormir jusqu’à ce que la fatigue soit la plus forte jusqu’à m’assommer.

- Tu m’as manqué idiot, confiai-je en rouvrant les yeux. Je suis si heureux que… Attends… Ce mec dont tu parles c’est… Achille ? Un type grand, peau un peu matte, mon âge… ?

Pas que ça ait davantage de sens même si c’était le cas mais si au moins je pouvais identifier le mec en question… La réaction du blondinet confirma mes doutes et, sans qu’il s’y attende le moins du monde, j’éclatais de rire. Ok, même moi je ne l’avais pas vu venir cet amusement au timing discutable. Réalisant ce que je venais de faire, je m’éclaircis la gorge en priant pour qu’il ne soit pas vexé. C’est juste que toute cette situation était si ridicule…

- Lui et moi on a une bonne alchimie car on a… plus ou moins été ensemble. Mais c’était il y a dix ans et ça n’a pas duré longtemps ! On ne s’était jamais revu depuis. Alors oui, je ressens encore de l’affection pour lui mais ça n’a plus rien à voir avec du romantisme. J’ai tourné la page, lui expliquai-je sans porter le moindre intérêt à mon aveu que j’étais bisexuel. Et ce n’est pas parce qu’il est réapparu dans ma vie que je vais t’oublier. Faut dire que personne d’autre que toi sait comment me rendre malade à ce point !

Je pouffai à nouveau, appuyant mon front contre le sien. Mon sourire disparu peu à peu tandis que mes soucoupes claires quittèrent son visage pour s’abaisser. Je me sentais si honteux quant à ce qui allait suivre. Tristement, je ne pouvais pas esquiver cela indéfiniment non plus… Si je ne me jetais pas à l’eau maintenant je ne le ferais jamais.

- Hum… Je pense savoir pourquoi tu as autant d’emprise sur moi… Hum… En fait c’est parce que je crois que je suis tombé amoureux de toi…, avouai-je, ma voix s’étranglant. Je suis désolé.

Ça ne faisait pas partie de nos plans. Nous étions amis depuis le départ et voilà que je risquais de tout foutre en l’air car j’étais infoutu de contrôler mes sentiments ! Mais j’avais essayé de résister pendant des mois, me répétant qu’il était normal d’avoir le cœur battant la chamade dès que nous avions rendez-vous ou même que je le croisai dans les couloirs. Ce qui avait tout foutu en l’air ? Le week-end que nous avions passé à la neige suivi d’une des plus grosses frayeurs de mon existence. Je refusais de le perdre. J’avais besoin de sa compagnie, de le sentir près de moi, de parcourir sa peau du bout de mes doigts, de le serrer contre mon corps… Si un drame lui était arrivé je n’aurais pas survécu.

- Si tu veux que je prenne mes distances je comprendrais. Je te jure que j’ai tenté de repousser ce que je ressens mais je n’y arrive pas…

Ma vision se troubla. Je souffrais tant de le trahir de la sorte ! Lui qui n’avait rien demandé je lui imposai de vivre dans ma réalité, celle où je ne le considérai plus comme un simple pote depuis des mois. Depuis… j’étais à peu près sûr que mon trouble avait débuté dès notre rencontre quand il avait osé m’aborder à cause de son manque de références cinématographiques. Oui. Ça remontait à ce jour-là.
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Mer 19 Mai - 23:41
Riley, je… je ne comprends rien à ce que tu racontes. Le ton est moins froid que précédemment, mais le jeune étudiant le prend de plein fouet. Sans doute parce que lui-même nage en pleine confusion et qu’il ne sait pas ce qu’il a voulu dire réellement. Cela le renvoie à son incapacité à s’exprimer de manière intelligible. C’est loin d’être glorieux et à cet instant, il aimerait prendre ses jambes à son cou, mais il en est incapable puisqu’il reste figé sur place, plus mortifié et ébranlé que jamais. Le contact des phalanges du professeur contre ses épaules, renforce sa rigidité. Ses émotions sont si conflictuelles à cet instant que ses instincts sont réactivés. Mais la douce voix d’Elijah le ramène à la surface. Ces propos semblent amoindrir cette crainte vivace qui s’est logée dans sa poitrine et qui l’a rendu si malheureux. Il ne va pas l’abandonner. Malgré ses confessions, il ne compte pas mettre un terme à leur amitié. Au contraire, il compte énormément pour lui. L’inquiétude à manquer de le rendre dingue, car il avait peur, peur pour lui. Riley se retrouve décontenancé par ce virement de situation. La colère de son ami semble s’être amoindrie et Riley retrouve le courage de le regarder droit dans les yeux. Ses prunelles encore humides des larmes versées, il l’observe avec candeur, car il ne sait pas quoi dire. Il est bien incapable de réfléchir alors que son monde a failli voler en éclat. Il l’observe avec émotion, car il ne peut point le masquer. Il lui a manqué également. Il ne le dit pas, mais si son cœur l’a rendu si dépressif, c’est bel et bien que son enthousiasme naturel se faisait désirer. Il est son rayon de soleil. Sans lui, il a la sensation d’être dans un brouillard épais sans un phare pour le guider. Elijah finit par dévoiler l’identité de cet homme évoqué. Achille. Riley ne l’aime déjà pas. C’est irrationnel et il le sait. Son corps frémit au souvenir de ce bellâtre auquel il ne ressemblera jamais. Il détourne le regard, car il ne peut s’empêcher de sentir ce sentiment insidieux de s’immiscer dans ses veines. Un sentiment de défaite le gagne malgré lui, d’autant plus lorsque son ami admet son alchimie avec cet homme. Il l’avait déjà remarqué. Il n’a pas besoin de le spécifier. Il sent son cœur se serrer dans sa poitrine lorsqu’il avoir été avec cet homme. Découvrir la bisexualité réelle de son ami le désarme, car effectivement, cela lui laisse entrevoir une réalité dont il avait déjà conscience. Il n’est pas une option réelle pour son ami. Surtout désormais qu’il sait que son genre sont les hommes bien battit, brun au regard pénétrant. Cela semble être fini, mais si l’affection est là, il suffit de remettre le feu aux poudres pour que la magie opère de nouveau. C’est en tout cas, ce que l’esprit imaginatif du jeune homme visualise. Il n’est pas une menace. Vraiment ? Il a envie de demander, car il ne comprend pas ce que cela signifie. Il le fixe avec crédulité lorsqu’il sent son front se poser sur le sien. Elijah semble plus détendu alors que lui est plus perdu que jamais. Ses prunelles le contemplent avec curiosité, cherchant des réponses qu’il ne semble pas trouver au travers de ses propos. Il s’enivre de son souffle proche du sien, comme de l’odeur de son parfum. Le contact de leur front collé est apaisant. C’est si aisé de baisser sa garde avec son ami. La déclaration d’Elijah le prend de court. Il croit être amoureux de lui. Est-ce qu’il vient réellement de dire cela ? Son cœur rate un battement dans sa poitrine. La suite de ses propos semble assurer ce qu’il vient d’entendre. Riley le regarde, profondément troublé par cette révélation qui semble faire écho à la sienne… « Tu es amoureux de moi… ? » Il questionne dans un ton qui se veut plus affirmatif bien que perturbé par cette réalité. Son regard se fait plus brillant lorsqu’il plonge le sien dans celui de son ami. Il semble aussi misérable qu’il ne l’est concernant ses émotions. « Je crois que moi aussi… » Il murmure dans une voix presque inaudible alors qu’il vient doucement glisser sa main sur le ventre de son ami pour remonter sur son poitrail avec douceur. « J’avais conscience de mon attirance pour toi et du sentiment de bien-être que j’avais à ton contact qui n’était pas totalement innocent, mais j’avais la sensation que mes émotions étaient faussées par le manque. » Il avoue dans un soupir alors qu’il vient nicher son visage contre la nuque de son ami dans une étreinte. « Mais je me suis rendu compte que je te voulais vraiment lorsque je t’ai vu avec lui. J’étais tellement jaloux de lui et j’ai ressenti le besoin de te garder rien que pour moi, mais je ne le pouvais pas et ça m’a rendu triste. Extrêmement triste. » Il lâche dans un soupir alors qu’il vient renforcer son étreinte contre lui. « Je me sens tellement soulagé de ne pas être seul à ressentir tout cela. J’étais terrifié que mes sentiments mettent un terme à notre amitié. Je ne l’aurai pas supporté. Je n’ai pas envie d’imaginer une vie sans toi. Plus maintenant en tout cas… » Il murmure alors qu’il vient doucement embrasser la peau de son cou dans une étreinte révérencieuse. Le toucher est voluptueux alors qu’il inspire profondément son odeur en sentant son cœur battre violemment dans sa poitrine. Son corps tremble légèrement sous le coup de l’émotion et du soulagement. Il a tellement envie de pleurer, mais il ne verse aucune larme alors qu’il se remet de l’émotion qui l’étreint farouchement. Il ne veut pas quitter ce rêve si ça en est un. Il veut savourer pleinement le fait d’être aimé de nouveau, d’en être digne.

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Dim 23 Mai - 18:42
J’avais du mal à y croire. Enfin, après des mois à tenter de me convaincre que mes sentiments étaient faux, je m’étais jeté à l’eau. Peu importe ce qui adviendrait suite à ma déclaration, dorénavant Riley savait que j’étais amoureux de lui. Je me fichais de la différence d’âge. Il faut dire qu’elle n’était pas si importante que ça en soi et il n’était pas mineur non plus… En plus, n’étant pas réellement mon étudiant aucun principe dans le règlement de l’Université ne pouvait aller à l’encontre de ça. Au pire : quelle importance puisque la réciprocité n’existait pas ? À en voir sa surprise, ce n’était pas compliqué de comprendre que l’idée de former un couple avec moi ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Comme je l’avais soupçonné tout ce temps, je n’étais qu’un simple ami. Bien que je me sentisse bête je pouvais au moins apprécier avoir fait preuve de sincérité en bravant tous mes instincts. Mon front toujours appuyé contre le sien, je peinais à me confronter à son regard. Une fois de plus il aurait été bien plus évident de prendre la fuite et pourtant… Il suffit de le croiser un instant pour que mon interlocuteur lâche des mots que je n’aurais jamais cru possible. J’eus un bug. Une sorte de « 404 Page Not Found » qui me rendit muet, ma bouche légèrement entrouverte tandis que je digérai son aveu. Quoi ? Ses doigts parcoururent lentement mon torse alors que mes circuits étaient toujours grillés, incapable de répondre quoique ce soit aussi bien oralement que physiquement.

Ce ne pouvait qu’être un mensonge proféré dans le but de me consoler. Nous n’avions pas pu ressentir les mêmes choses pendant si longtemps et ne jamais agir jusqu’ici ! Le bouclé s’expliqua, justifiant la jalousie l’ayant poussé à jouer au mort ces derniers jours tant l’idée de me savoir avec un autre homme relevait de la torture pour lui. Je peinais à en croire mes oreilles. Allais-je me réveiller, enroulé dans mes draps tout en me sentant encore plus idiot que d’ordinaire ? C’était trop beau pour relever de la réalité. Et pourtant, mon cœur semblait bel et bien sur le point d’exploser. Le frisson procuré par les bisous déposés dans mon cou ne pouvait pas non plus être de l’ordre strict du fantasme. Je sentis mon corps entier réagir à cet élan affectueux, allant jusqu’à lâcher un soupir de plaisir. Mes bras le serrèrent davantage contre moi pendant que mes mains se plaquèrent sur son dos.

- Je suis désolé de t’avoir fait ressentir ça et aussi de t’avoir fait attendre… C’était stupide mais je crois que je n’étais pas encore prêt à assumer. Le truc c’est que ces derniers mois à tes côtés ont été merveilleux et c’est uniquement grâce à toi. Car tu me fais me sentir mieux que jamais, que tu me fais rire comme personne et que tu es… splendide autant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Délicatement, je m’éloignai de lui afin de lui faire face, mes doigts se posant sur ses joues tout en plongeant mes yeux clairs dans son regard. Riley était si beau, son visage si doux et candide. Avec un sourire, mes lèvres embrassèrent son front puis, après un instant d’hésitation, rejoignirent les siennes. Ce fut délicieux. D’abord timides, tâtonnants, nous nous laissâmes peu à peu envahir par le désir cumulé depuis notre rencontre qui nous fit aboutir à un baiser des plus fougueux. J’avais envie de ne jamais l’interrompre. J’avais envie de lui. Cet échange relevait de la magie, j’en étais persuadé. Impossible que cela soit si bon sans que des forces surnaturelles ne s’en mêlent. C’était encore meilleur que je me l’étais imaginé dans mes instants les plus aventureux. J’en oubliais même là où l’on se trouvait jusqu’à ce que la sonnerie de mon portable vînt sonner la fin de la pause que j’avais imposé à ma classe. Putain, non ! Pas ça ! Je grognai de mécontentement sans pour autant quitter sa bouche, essayant sans grande réussite de lui faire fermer son clapet en le retirant de ma poche à l’aveuglette.

Quand j’ouvris enfin les yeux, je remarquai que Bouclette était presque allongé sur le bureau de la salle. Comment étions-nous arrivés à cette situation je l’ignorai. Nous nous étions bien plus laissés transporter que j’en avais eu conscience ! Plus qu’à espérer qu’aucun fouineur ne nous avait repéré ! Bref, je ris tout en me saisissant de sa main pour l’aider à se relever, l’accueillant avec un nouveau bisou une fois qu’il fut redressé.

- Je n’ai pas envie de te laisser… mais je n’ai pas le choix. Puis toi aussi tu devrais filer avant d’être en retard, soupirai-je après m’être enlacé à lui une seconde fois. Ça va être difficile de me concentrer après ça… Je suis… dans un drôle d’état.

Mes sourcils se levèrent, mon air suffisamment explicite pour que je n’ai pas besoin de poser des mots sur ce fameux « état ».

- Puis j’ai cette satané réunion ce midi… Hum… Tu veux passer à la maison ce soir ? Je peux nous improviser un repas sympa. Rien que toi et moi.
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Sam 5 Juin - 11:51
Ses émotions sont à fleur de peau. Sa fébrilité est profonde alors qu’il dévoile la teneur de ses sentiments. Ils se sont imposés à lui sans crier garde, sans même qu’il ait pu prendre le temps de les accepter. Ils se sont immiscés dans ses veines, ont faussées cette amitié qui est devenue rapidement plus pour lui qu’il ne l’avait envisagé. Son myocarde bat promptement dans sa poitrine sous l’impulsion de cette affection qui lui prend aux tripes et qui s’expriment dans cette étreinte qu’il vient voler à Elijah. Il a besoin de son contact, de sa force et droiture pour reprendre son souffle et son esprit alors qu’il est plus chamboulé que jamais. Il ne peut rester aveugle à ces émotions vivaces, car elles sont similaires à celles qu’il a ressenti lorsqu’il a compris qu’il était amoureux de Yann. Yann dont l’absence a manqué de l’éteindre, avant qu’Elijah ne vienne s’immiscer dans son existence et éclaircit son univers devenu plus sombre. Un univers qui a manqué de sombrer de nouveau, avec plus de peur que de mal. Dieu merci, il n’aura pas à se priver de la présence de cet homme et pourra embraser pleinement son affection pour lui. Il doit encore pouvoir l’assimiler, mais l’inquiétude s’effrite alors qu’une joie s’immisce dans sa poitrine. Il l’aime aussi. Tout va bien. C’est encore difficile à croire et pourtant, l’épiderme du professeur réagit favorablement à ses baisers, son soupir provoque sa fébrilité et le contact de ses bras autour de son corps sont les preuves tangibles que c’est bel et bien la réalité. La voix profonde d’Elijah l’ancre à l’instant présent. Il l’écoute religieusement sans faire la moindre remarque. Il se nourrit de ses paroles, des éloges qu’il lui fait et qui le touche profondément. Son corps tremble légèrement sous la vague d’émotions qui l’étreint. Il devient un pantin entre ses mains, se laisse manier à sa guise comme à chaque fois qu’il rend les armes. Ses prunelles viennent retrouver les iris océans d’Elijah. Leur émotion est perceptible dans la lueur intense de leurs pupilles alors que leurs myocardes semblent prêts à s’extirper de leur poitrine. Riley savoure la pression de ses lèvres contre son front. Il ferme ses prunelles pour en profiter pleinement avant de sentir le souffle d’Elijah se perdre sur ses lèvres. Le baiser qu’il lui vole est aérien, timide, mais il y répond naturellement parce qu’il ne peut contenir ce besoin de franchir cette intimité qu’il ne pensait jamais frôler. Ses lèvres retrouvent ses comparses, dans des étreintes de moins en moins sages. Le désir afflue et intensifie cette étreinte entre leurs commissures qui ne semblent plus vouloir se quitter. Le baiser se fait plus fougueux alors que leurs corps viennent se coller l’un à l’autre à la recherche de ce contact dont ils ont si cruellement besoin à cet instant. Il ne se pose plus de questions. Il se donne pleinement à ce baiser alors qu’il vient glisser ses bras autour de son cou pour le garder contre lui. Le désir de l’avoir en lui prit place avec la même aisance que lorsqu’il avait été avec Yann. Ce besoin l’ébranle et les rend captif de ses griffes. La passion exulte de leur corps amouraché au point qu’ils en oublient le monde extérieur, l’endroit dans lequel ils se trouvent. C’est la sonnerie d’un portable qui les rappellent à l’ordre. La raison s’immisce de nouveau dans leurs veines alors qu’ils cherchent à faire cesser l’alarme et à s’éloigner l’un de l’autre. Le grognement de mécontentement d’Elijah fait écho au sien alors que ses prunelles brumeuses viennent retrouver celles du professeur. Il se relève grâce à son aide, son rire répondant au sien lorsqu’il prend conscience où leur passion les a menés. Lui aussi n’a pas envie de le voir partir, mais il ne dit mot. Il lâche juste un sentiment de dépit alors qu’il sent parfaitement l’excitation d’Elijah contre la sienne. Il se pince la lèvre pour s’empêcher de le provoquer, de lui proposer gentiment de s’occuper de lui en quelques minutes. Il y a encore les reliquats de ces années où il n’était qu’un exutoire pour les hommes et qu’il l’avait accepté. Il sait déjà qu’Elijah refuserait, car il ne voudrait pas de ça, pour leur première fois dans l’intimité d’une relation qui bascule. D’ailleurs, il ne manque de lui faire comprendre par ses paroles et l’intensité de son regard. « J’étais supposé travaillé, mais je pense que je vais pouvoir négocier avec mon nouveau collègue. Il m’en doit une. » Il lui indique dans une voix amusée alors qu’il vient embrasser son cou. « Et j’ai envie de passer la soirée avec toi, contre toi. » Il lui indique alors qu’il l’enserre rapidement avant de s’éloigner. « Tu ferais bien d’y aller, car si je m’écoute, je ferai tout pour te retenir et te faire faire l’école buissonnière. » Il lâche dans un rire alors qu’il vient prendre place sur le bureau pour instaurer de l’espace entre eux. « Je te tiens au courant pour ce soir et bon courage pour calmer tes ardeurs. » Il le taquine dans un petit rire troublé alors qu’il le fixe avec intensité, résolument heureux et soulagé à cet instant. « Promis, je tâcherai de ne pas te sauter dessus ce soir. » Et il rit de plus beau en se pinçant la lèvre, car c’est résolument un défi pour lui, pour ses pulsions qu’il a toujours du mal à contenir alors que c’est un besoin qui s’immisce insidieusement dans ses veines même si celui-ci est dicté par l’amour, la passion qui a tant sommeillée au fil de ces derniers mois. Seulement, il ne veut pas gâcher cet instant, cette étape dans leur relation alors il s’éloigne pour rester sage, laissant à Elijah, le contrôle de la suite. C’est toujours mieux que de l’avoir.

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Dim 6 Juin - 21:52
J’avais du mal à croire que je m’étais lancé et que, cerise sur le gâteau, mes sentiments puissent être réciproques. Jamais je n’aurais imaginé être avec un homme pour de bon et que Riley soit partant pour cette aventure me rendait dingue. Positivement fou. Notre élan nous amena jusque sur le bureau où nous nous retrouvâmes couchés sans jamais en prendre conscience jusqu’à ce que cette parenthèse érotique soit interrompus par la sonnerie de mon portable qui me rappelait que j’étais attendu en salle de classe. Bordel ! Remarquez, ce n’était pas plus mal. Qui sait ce qui aurait pu se produire si nous avions continué ? Nous aurions pu nous faire prendre – la porte n’étant pas verrouillée – ou regretter par la suite de s’être précipités. Je ne souhaitais pas que le blond pense que j’avais pour seule ambition de coucher avec lui. Oui, ça faisait partie du lot, mais le principal (et le plus importe !) était que je voulais que nos vies soient entremêlées jusqu’à la fin de nos jours. Il savait me donner le sourire sans le moindre effort, mon sourire illuminant à des kilomètres à la ronde dès que nous étions rassemblés, etc. J’avais repoussé cette constatation le plus longtemps possible par crainte de sa réaction mais aussi de me sentir honteux, néanmoins je n’étais plus en mesure de me leurrer la face pendant des mois encore. Il était là, me promettant un amour irrésistible. Refuser n’avait plus aucun sens à ce stade ! Déjà, devoir le quitter me rendait malade tant j’aurais aimé passer le reste de la journée collé à lui. Son corps contre le mien, je sentais ses muscles se contracter autant que la dureté de son excitation. Tant de semaines passées à me contrôler, à ignorer mes ardeurs et voilà que maintenant je rêvais de lui arracher ses fringues. Qui de mieux que ce chou pour me faire découvrir les plaisirs exclusivement masculins ? Toutefois : c’était actuellement impossible. Ainsi, je lui proposai de me rejoindre à la maison ce soir avec l’envie bouillonnante de sauter les chapitres à venir jusqu’à y arriver.

Qu’il se glisse encore dans mes bras puis m’embrasse dans le cou n’aida pas mon corps à se défaire de quelques degrés. Je devais faire appel à plus de résistance que jamais pour ne pas le refaire basculer sur une surface plate. Était-ce mal d’être obsédé à ce point ou était-ce bon signe ? Après tout, nous nous étions vus presque nus déjà plusieurs fois sans jamais dépasser une dose de contacts physiques très stricts. Là, tout était permis. Nous avions ouvert la boîte de Pandore. De plus, la lueur dans son regard malicieux hurlait que son désir était au moins aussi puissant que le mien. Je ris à sa phrase concernant l’école buissonnière, autrement rendu muet par mon bonheur. Il me suffisait de contempler son visage si doux pour être transporté. Si beau. Mentionner mes « ardeurs » - ce qui me rappela à quel point j’étais transparent devant lui – ne fit que me rendre d’autant plus euphorique, le coup de grâce étant porté par ses derniers mots.

- Qui a dit que je ne serai pas celui te sautant dessus ce soir ? rétorquai-je avec un clin d’œil amusé, reculant de quelques pas. Et ne te fais pas de souci pour moi. Je n’ai qu’à… marcher comme un canard en attendant que ça passe.

Sur ce, je lui tournai le dos puis adoptai une démarche ridicule rien que pour le plaisir de l’entendre s’esclaffer de ma bêtise. Je venais de fermer la porte derrière moi quand une pulsion vaincue toutes traces de lutte. Je fis volte-face, couru jusqu’à lui et l’embrassai à pleine bouche tout en me calant entre ses cuisses, position optimisant notre proximité physique. C’était tellement bon. Mes mains sur ses joues je me laissais aller avant de mettre brutalement fin à ce baiser.

- Il faut vraiment que je file. Je te vois ce soir, Bouclettes.

Ça allait être si long bon sang ! Un bisou express et me voilà reparti dans les couloirs avec regret. Si seulement j’étais tombé sur lui durant une période creuse ! Mais peu importe, après quasiment quatre mois, l’attente touchait enfin à sa fin.

**

20h. Riley allait arriver d’une minute à l’autre. J’avais peut-être abusé de la carte du cliché romantique, cependant je m’étais amusé à décorer l’appartement de multiples bougies afin de créer une ambiance tamisée. Franchement ce n’était pas mal du tout ! De la musique douce en fond sonore, quasiment inaudible mais bien présente, des petits fours posés sur la table basse du salon et un repas de chef attendant d’être passé au four et me voilà, l’attendant avec impatience dans une chemise noire élégante aux premiers boutons ouverts dans l’espoir de paraître plus décontracté que je ne l’étais réellement. Allez savoir pourquoi mais je stressais comme un fou. Et si l’étudiant avait changé d’avis, que ces dernières heures lui avait fait réaliser qu’il se trompait en m’acceptant comme petit ami ? De mon coté je m’étais tant pressé pour concocter une belle soirée que j’en avais oublié de me poser mille questions. Jusqu’à maintenant. Quand, enfin, il sonna à l’interphone et que je lui ouvris à distance, mon cœur manqua de flancher. Dès qu’il apparut peu après, c’est avec un brin de timidité que je l’accueillis, le faisant entrer sans oser le toucher.

- Tu as passé une bonne journée ? tentai-je en m’essayant lamentablement au ton désinvolte. Tu me connais, j’ai voulu te faire une surprise en décorant un peu mais… J’aurais peut-être plus de succès avec la nourriture ?
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Sam 12 Juin - 20:34
Qui a dit que je ne serai pas celui te sautant dessus ce soir ? L’idée est plaisante. Riley ne peut s’empêcher de se pincer la lèvre à cette idée quand bien même une certaine rougeur colore ses joues. Il n’est pas d’un naturel prude, car son passé lors de ses sombres années s’est chargé de lui faire expérimenter une sexualité crue. Sur le plan érotique et sensuel, il a encore tout à apprendre. Yann a été un bon professeur. Il lui a montré ce que c’était que d’aimer, de se donner pleinement à quelqu’un tout en recevant au centuple. Il ne peut pas s’empêcher d’être gourmand de ces instants d’ivresse et d’anticiper avec délice, ceux qu’il va partager avec Elijah. Il a encore du mal à concevoir qu’il s’est entiché de lui, lui qui pense n’avoir rien à apporter, mais il est prêt à profiter de cet amour qu’il lui tend sur un plateau d’argent et de tout faire pour s’en montrer digne. De lui donner autant qu’il reçoit de cet homme. Sa bonhommie est contagieuse. Elle lui arrache un rire si naturel qu’il inonde la pièce alors que son petit-ami quitte la pièce. La pensée lui arrache un petit pincement au cœur, car il ne pourra résolument pas supprimer Yann aussi aisément de son cœur, mais il est prêt à s’ouvrir à un autre, qui n’est pas lui et qui saura le rendre heureux. Il le rend déjà heureux en mettant du soleil et du sens à son existence. Il n’a aucun doute que cette relation lui sera bénéfique. Encore plus lorsqu’il voit Elijah débarquer de nouveau pour lui voler un baiser langoureux. L’initiative est passionnée, le prend de court et il se donne pleinement à se baiser, lui donnant ce que cet homme lui exige. Un gémissement s’extirpe de sa gorge, au contact de son bassin entre ses cuisses, de son buste contre le sien. L’envie de plus s’impose à lui de nouveau et il s’obstine à demeurer sage malgré ce feu qui prend vie au creux de ses reins. Une initiative qui rend son myocarde fou dans sa poitrine et qui rend son regard luisant de cette ivresse bienfaitrice. Un sourire béat ourle ses lippes au surnom attribué. Il l’aime beaucoup alors qu’il le laisse s’échapper de la pièce, le laissant quelque peu hagard derrière lui. Est-ce un rêve ou bien la réalité ? Il se pince pour en être sûr avant de laisser cette joie envahir sa poitrine et l’habiter lorsqu’il quitte le bureau pour rejoindre la sortie, le regard brillant de bonheur.
***
Comme prévu, il a contacté son collègue au bar pour intervertir leurs services qui a accepté sans lui poser de questions. Le contraire l’aurait résolument frustré, car il doit bien avouer qu’il a hâte de le retrouver. Bien sûr, l’instant ayant passé, il se demande si les ardeurs ne seront pas atténuées du côté d’Elijah, s’il ne regrettera ce qu’il s’est passé entre eux. Il se rassure en se disant qu’Elijah n’est pas ce genre d’homme. Il ne lui aurait pas dit qu’il l’aimait s’il ne le pensait pas. Il s’est efforcé de ne pas se poser mille et une questions. Après sa journée de cours, il s’est naturellement rendu chez lui pour se préparer, prendre une douche et tronquer ces vêtements pour une tenue plus sophistiquée sans trop le faire. Il a galéré à trouver sa tenue, sous le regard curieux de Young Ho, son colocataire qui n’a pas hésiter à le taquiner et qui l’a vu rougir totalement. Il a fini par se trouver idiot de se prendre la tête et a tronqué sa serviette pour un jean et une chemise blanche, simple et basique. Il a laissé ses bouclettes sécher à l’air libre avant de se détendre devant une toile. Comme à ses habitudes, il s’est perdu dans son monde, laissant les couleurs se superposer sur les toiles, sans se rendre compte qu’il y avait des traces d’éclaboussures de peinture sur le tissu de sa chemise. C’est lorsqu’il a posé sa première couche et qu’il a en été satisfait qu’il se soit rendu compte qu’il était en retard. Alors sans attendre, il a pris son téléphone et son porte-monnaie, avec rien de plus pour rejoindre l’appartement de son petit ami. C’est quelque peu essoufflé qu’il arrive chez Elijah qui l’accueille avec son sourire habituel. Son regard le détaille avec intensité et l’effet est immédiat, son myocarde s’emballe de nouveau, malgré la réserve affichée par Elijah. Ses propos lui arrachent un sourire enjoué alors qu’il n’hésite pas à venir lui voler un baiser furtif, mais qui créé le contact. « J’ai juste besoin de toi pour passer une bonne journée. » Il lui indique dans un rire détendu alors qu’il se pince la lèvre. L’idée de se coller à lui le taraude, mais il n’en fait rien. « Mais j’étais surexcité de te retrouver. J’ai même du me poser devant une toile pour arrêter de tourner en rond. Il faudra que je te montre l’œuvre que tu m’as inspiré. » Il lâche avec aisance alors qu’il montre la tâche sur sa chemise. « J’ai capté trop tard que je m’étais salit pour me changer. » Il lance dans un sourire alors qu’il murmure. « Tu es très beau ce soir… Cette chemise te va à ravir. » Il se pince de nouveau la lèvre avant de rejoindre le salon où l’attend une ambiance tamisée et romantique. Il ne peut s’empêcher d’être touché par cette action alors qu’il reste planté comme un piquet au milieu de la pièce. « Tu as fait ça pour moi ? » Il questionne sans doute bêtement tant il ne s’attendait pas à tout cela. Son regard candide vient chercher le sien alors qu’il murmure timidement, mais avec sincérité. « Merci. » Il le remercie de le traiter avec tant de révérence, de lui montrer par ce genre de gestes qu’il tient à lui. Il a énormément de chances de l’avoir à ses côtés et il en a pleinement conscience. C’est pour cela qu’il ne retient pas pour venir l’embrasser, poser ses lèvres sur les siennes en glissant ses doigts sur son torse ferme et épais dans un baiser doux et léger pour lui exprimer l’affection qui l’étreint et qu’il a besoin d’exprimer à cet instant précis.

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Dim 13 Juin - 15:08
Après une journée interminable, Riley se tenait enfin face à moi. J’avais déjà tout oublié de la colère m’ayant habité lorsque mes yeux s’étaient posés sur lui après une semaine sans nouvelles. C’était comme si cela ne s’était jamais produit. Comment pourrais-je continuer à être fâché maintenant que notre relation prenait un tournant bien plus excitant et que nous avions posé cartes sur table concernant sa disparition ? Là, j’étais trop occupé à me débattre avec ma timidité tandis que, parallèlement, mes billes claires se perdaient sur son visage avec la douceur d’un chiot des plus affectueux. Mon sourire s’élargit quand il mentionna sa journée. Ce genre de répliques – dont j’étais particulièrement adepte – ferait grincer les dents de certains mais je les trouvais adorables. Peu importe qu’elles soient cheesy ou autre. Elles nous représentaient à la perfection. D’ailleurs, son baiser furtif suffit à me soulager. Visiblement, l’étudiant n’était pas revenu sur sa décision de nous laisser une chance. Il n’en fallait pas davantage pour me réjouir et me décontracter. Je pouvais officiellement le présenter comme mon « petit-copain » dès maintenant. Mon cœur sautait de joie dans ma poitrine. Je le sentais faire des bonds, preuve que nous faisions le bon choix, que nous ne faisions pas fausse route en nous lançant dans cette aventure.

Je fus tiré de ma rêverie quand mon interlocuteur pointa les tâches sur sa chemise précédemment immaculée. Impossible de ne pas pouffer devant cette maladresse qui m’avait toujours séduit et ne faisait que renforcer cette aura d’innocence qui l’entourait. Non, son passé tumultueux ne s’était pas effacé de ma mémoire et je me souvenais toujours très bien de l’Enfer qu’il avait traversé. Il n’empêche que cela n’avait en rien changé mon envie de le protéger, de prendre soin de lui. Je ne le jugeais pas d’avoir fait au mieux dans les pires circonstances. Cela lui avait permis de survivre jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à atterrir dans mes bras où il semblait s’épanouir avec bonheur. Et ce sentiment était réciproque. Le blond me le rendait à merveille. Ma solitude était de l’histoire ancienne, tout comme mon rejet de l’Amour, en particulier masculin. Il avait su abattre mes réticences une à une, en véritable petit héros qu’il était. Quand il me complimenta, ma main gauche vint se poser sur sa taille tandis qu’un sourire charmé se développa sur ma trogne.

- Tu restes le plus beau de nous deux, tâches incluses ! répondis-je en riant. Puis je suspecte un manque complet d’objectivité de ta part. Tu ne me trouves pas « beau », c’est juste que tu as un faible pour mon accent.

Sourcil levé pour un regard canaille, puis je l’attirai en direction du salon où l’atmosphère tamisée se voulait romantique. C’était une première pour moi. À l’époque où j’étais en « couple » avec Achille, je n’avais jamais pu mettre en scène un tel décor vu mes moyens financiers limités et l’horreur qu’était mon appartement. Maintenant, je pouvais me permettre d‘être plus excentrique. D’ailleurs, quand mes prunelles se posèrent sur un mur nu, je lâchai :

- Je ne l’ai pas vu mais comme je ne doute pas un instant de ton talent… on pourrait peut-être installer ton tableau ici. T’en penses quoi ?

J’avais toujours aimé sa patte artistique. Colorée, dynamique, originale… Je le revoyais encore dessiner sur le sol en compagnie d’enfants alors que nous venions juste de nous rencontrer. Cette scène m’avait transporté et je la soupçonnais d’avoir contribué à mon coup de foudre. Son âme était si dévouée, si généreuse ! Chose que je ne cessais de répéter depuis novembre. Donc non : imaginer l’une de ses toiles accrochées sous mon toit n’était ni un sacrifice ni une technique pour le séduire. Seulement de la pure sincérité. Très vite, Riley me remercia pour mon intention qui n’avait rien à voir avec l’art mais pour les quelques bougies illuminant la pièce dans un éclairage intimiste. Même si je n’estimais pas mériter la moindre récompense, j’en reçus une de taille qui se présenta sous la forme d’un baiser plus doux que jamais. Notre différence de taille m’obligeait à m’appuyer légèrement sur la pointe de mes pieds de manière automatique. Je n’en avais même pas conscience tant j’étais perdu dans le moment. Mes doigts se posèrent sur ses joues, nos corps s’appuyant l’un contre l’autre en oblitérant la moindre distance les ayant séparés jusqu’alors. Quand l’échange fut achevé, je soufflai :

- On t’a déjà dit que tes lèvres sont super douces ?

Le bout de mon index vint les caresser avec délice puis je saisis sa main que je ne quittais pas même une fois installés sur le canapé. La table était jonchée de nourriture comme des mini-quiches, de tomates cerises et d’amuse-gueules. Désormais au courant de son souci avec l’alcool, je nous avais servis une boisson gazeuse, soft et fruitée, dans des coupes de champagne. Je lui donnais la sienne puis nous trinquâmes sans nous quitter des yeux la moindre seconde. À qui d’autres qu’à « nous » pouvions-nous porter un toast ? Une première gorgée puis je l’embrassai à mon tour, goûtant le sucre sur ses lèvres. Délicieux. Mon attention se reporta sur son habit salit, venant toucher les zones imbibées de couleurs vives.

- Tu veux que je te passe une autre chemise ? À moins que ça ne te dérange pas ou que tu préfères ne pas en porter du tout.

Je haussais les épaules en exagérant une expression innocente qui me fit éclater de rire. Je le taquinais juste, je ne pensais pas réellement à un apéro nudiste ! Pas que l’idée soit répugnante en y réfléchissant. En outre, je poursuivis sur le ton humoristique.

- Ce week-end on devrait retourner dans le bar où on avait été tu sais ? Maintenant qu’on est ensemble toi et moi, on pourra sortir le grand jeu au serveur. Il sera si content de savoir qu’il avait raison !
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C'est parfois dans un regard, dans un sourire, que sont cachés les mots qu'on a jamais su dire. (Elijah)
Sam 19 Juin - 22:22
Je suspecte un manque complet d’objectivité de ta part. Tu ne me trouve pas « beau », c’est juste que tu as un faible pour mon accent. La boutade lui arrache un rire alors qu’il ajoute dans un ton aussi léger que celui de son ami. « Je t’assure que ton corps participe énormément à ma faiblesse. C’était une torture de te voir dénudé sans pouvoir y toucher. Cela le restera je pense. » Le ton est léger, mais révèle une vérité concernant l’attirance qu’il a développé pour son ami. Encore à cet instant, il doit lutter contre ses pulsions pour ne pas répondre à l’envie qui taraude le creux de ses reins. Elijah est le second homme à ne pas le considérer comme un morceau de viande qu’il peut consommer et jeter comme beau lui semble. Il ne souhaite pas être maladroit alors il s’efforce d’agir comme il l’aurait fait avant cette conversation et ce baiser qui a tout changé. Il suppose qu’Elijah a besoin de prendre le temps qu’il faut pour être totalement à l’aise avec cette idée. Celle d’être avec un homme. C’est résolument nouveau pour lui. Pour Riley également. Avec Yann, c’était si facile. Il n’y avait presque aucun tabou entre eux. Il était son sauveur. Il le connaissait depuis des années, mais avec Elijah c’est différent. Son attirance et ses sentiments se sont imposés à lui sans crier garde et il faut assurément un temps d’adaptation. La preuve en est qu’il ne tenait pas en place, que ses pensées étaient confuses et furibondes au point où il a du les contenir pour ne pas devenir fou. Il ne manque d’ailleurs pas d’en parler à Elijah sur le ton de la conversation, car il a ce franc parler qui lui colle à la peau. On pourrait peut-être installer ton tableau ici. On, sous-entend un « nous », un ensemble de personne, Elijah et lui. C’est doux à entendre. C’est sans doute idiot, mais à cet instant, il ne se sent réellement plus seul. Plus pour le moment. « Avec plaisir, s’il te plait, je serai ravi de te le donner ! » Il lance avec un sourire sincère sur les lèvres avant de découvrir sa surprise, cette ambiance feutrée qu’il a mis en œuvre pour eux, pour fêter leur première soirée ensemble. Une nouvelle fois, son cœur flanche, résolument touché par cette attention qu’il lui porte toujours avec tant d’affection et de bienveillance. Il se laisse porté par ses émotions et réduit la distance entre eux deux pour lui voler un baiser. Le baiser n’a pas la fougue du premier. Il est voluptueux et est empreint de la tendresse qu’il a pour cet homme qui est devenu le rayon de soleil de son existence. Le contact de ses doigts contre ses joues est agréable comme la fermeté de ses muscles contre son corps. Si Riley est plus grand, Elijah est bien plus épais et pourrait assurément faire le tour de son corps avec un de ses bras tant il a des muscles plus imposants. Cela lui donne envie de rester dans ses bras et ne pas s’en extirper tant c’est agréable d’être contre lui. Sa remarque lui arrache un sourire. « Non, je ne pense pas. » Il murmure alors qu’il sent son index glisser sur ses lèvres. L’idée de le laisser glisser entre ses commissures pour titiller les sens du professeur s’invite à lui, mais il ne fait rien, ne sachant pas trop comment cette action pourrait être interprétée. Il se laisse naturellement entrainée sur le canapé, sa main sagement lotie dans celle d’Elijah alors qu’ils prennent place. Il l’accueille comme un roi et il vient naturellement trinquer avec ce dernier pour célébrer leur déclaration commune. C’est étrange, mais plaisant. Cela le trouble et l’excite également. Ses émotions sont sans dessus dessous. Tellement qu’il met un peu de temps pour réagir à ce que vient de dire Elijah. Les mots viennent doucement s’immiscer dans son esprit et cela lui arrache un rire sincère, presque enfantin. « En souvenir de notre première journée commune ? » Il questionne. « J’avais tellement pris plaisir de te faire découvrir mon quartier. Cette fois-ci je pourrais pleinement savourer ton jeu d’acteur puisque tu es vraiment mon petit ami. » Il lâche dans une expression exaltée alors qu’il vient se rapprocher de lui pour glisser sa main sur sa cuisse. « Ce serait l’endroit parfait pour notre premier rendez-vous. » Il ajoute en venant doucement presser sa cuisse. « En ce qui concerne ma chemise, ne t’embête pas. Je suis tellement surexcité et troublé que je serai capable de salir celle que tu pourrais me passer. » Il lâche dans un rire franc alors qu’il vient se pincer les lèvres en venant blottir son crane contre le bras de son petit ami. « Je crois que je suis bouleversé ce soir. » Il confesse en venant serrer sa cuisse avant d’ajouter. « J’ai peur de faire des bêtises et de ne pas être à la hauteur. » Sa voix n’est que murmure, mais reflète une légère inquiétude qui le ronge. Il agit surement comme un enfant à cet instant, mais sa fébrilité est réelle et profonde. Il a besoin d’être rassuré. Juste un mot ou un geste pourrait résolument l’aider à se détendre et être plus serein. Peut-être…
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Dim 20 Juin - 17:01
- Dans ce cas, l’avantage est que tu as le droit de le toucher à ta guise maintenant. Plus besoin de te retenir ! m’exclamai-je avec un petit rire.

Que je lui plaise tant physiquement ne me laissait pas indifférent. De mon point de vue, il était capital qu’il y ait de l’attirance sur tous les plans au sein d’un couple. Certains trouveront cela superficiel mais on ne va pas se leurrer : peu sont ceux partageant leur vie avec un individu n’étant pas à leur goût ne serait-ce qu’un minimum ! Je parle bien sûr dans un cadre d’union non-forcée évidemment. Et que Riley se rassure, c’était on ne peut plus réciproque. Mes doigts mourraient d’envie de courir dans sa chevelure avant de glisser le long de son visage puis de son corps fin et imberbe. Si je n’en faisais rien, c’était par crainte d’envoyer de mauvais signaux. Mon refus qu’il puisse penser que je me servais de lui était complet et, pour ne pas mentir, j’appréhendais l’instant où je me retrouverais plongé dans l’inconnu. Bien que cela se soit fait dans de sales conditions, je ne pouvais réfréner cette terreur de décevoir mon partenaire en n’étant pas à la hauteur de ses conquêtes précédentes, et en particulier de son ex qu’il tenait en si haute estime. D’ailleurs, en ce qui le concernait, j’avais les boules sur tous les points. Et si je ne réussissais pas à lui faire vivre un conte de fée à la hauteur de celui qu’ils avaient vécu ensemble ? Non, je ne pouvais pas me laisser laminer le moral par des craintes pareilles. En particulier pas maintenant où je l’entraînais à l’intérieur de mon appartement. Par chance, le bouclé sut me distraire en mentionnant son atelier peinture s’étant soldé par de belles tâches colorées sur sa chemise autrefois immaculée. Peu m’importait ses habits, j’étais surtout intrigué par l’œuvre que notre binôme lui avait inspiré. C’est donc naturellement que je lui proposai d’installer le cadre dans mon salon, à la vue de tous les futurs invités. S’il y avait bien une chose qui ne me terrifiait plus c’était d’assumer ma relation avec ce bellâtre. J’avais décroché le jackpot et l’opinion du monde m’indifférait désormais. Qu’il concède à ma demande me fit sourire jusqu’aux oreilles.

Bientôt, nous nous retrouvâmes sur le canapé à trinquer. Le souvenir du serveur nous ayant pris pour un couple me revint alors, événement que je pris plaisir à mentionner. Ce type, pourtant pur étranger, était parvenu à lire en nous des sentiments que nous dissimulions encore. Jouer les aveugles n’était pas effectif sur tous apparemment ! Cette « erreur » de sa part m’avait permis d’invoquer mes talents d’acteur, goûtant à un mini-aperçu de ce que pourrait être mon existence aux côtés de l’étudiant. Preuve en est que cette expérience improvisée ne m’avait pas dégoûté voire, au contraire, qu’elle m’avait encouragé. N’empêche que cela me fit tout de même étrange de l’entendre m’appeler son « petit-ami ». Une période d’adaptation serait nécessaire avant que cette sensation de surprise disparaisse complètement. Normal après des mois passés sans jamais déraper !

- J’avais adoré aussi. C’est toujours merveilleux de t’admirer dans ton élément et d’en découvrir davantage sur toi. D’ailleurs, je ne sais toujours pas où tu vis et je n’ai jamais rencontré ton colocataire. Ne me dis pas que tu mènes une double vie à ses côtés et que vous êtes marié hein ?

Je fis mine d’être suspicieux, choqué même, bien conscient que ce n’était pas le cas. Bientôt j’allais l’imaginer père de trois gosses, riche et médecin de renom ! Je frémis légèrement en sentant sa caresse sur ma cuisse, mes sens s’éveillant à ce simple contact. Riley savait comment m’émoustiller sans le moindre effort ! Mes billes claires se posèrent alors sur sa main pendant un instant, gravant cette image dans mon esprit. Nous avions connu bien des rapprochements mais il n’avait encore jamais osé me toucher à cet endroit. Vite, je les replongeais dans ses yeux.

- Totalement pour. Un moment romantique à retracer nos pas. Maintenant que je t’ai tout avoué je n’ai plus envie de me cacher. Je suis vraiment heureux d’être avec toi
, lui confiai-je tendrement avant de glisser un petit four entre ses lèvres.

Le savoir « surexcité » et « troublé » me fit fondre le cœur. Que le blond soit si enthousiaste était positivement bouleversant, bien que cela fut rapidement ternit par un ajout supplémentaire. Son aveu me fit comprendre que nous partagions la même crainte : celle de ne pas satisfaire notre partenaire. Dans une tentative pour le rassurer je collai mon profil contre le sien, l’encerclant de mon bras libre tout en fermant les yeux dans un soupir.

- Je ressens la même chose. Quelque part c’est rassurant. Ça signifie que notre histoire compte réellement pour nous, conclus-je. De mon côté j’ai la trouille de ne pas faire aussi bien que Tu-Sais-Qui car j’ai conscience qu’il compte énormément pour toi et qu’il t’a beaucoup apporté. Est-ce que je peux égaler ça ? Sans même parler de le surpasser…

Courte pause pour le laisser digérer mes paroles.

- Et il y a tout le pan des relations sexuelles. Je n’ai jamais été avec un homme comme tu le sais mais je veux que tu ressentes du plaisir…

Au moins, j’étais franc même si parler de sexe de façon si directe n’était pas ce que je préférais. Du tout. Mes joues s’étaient habillées d’une teinte rougeâtre. Toutefois, nous nous étions trop longtemps voilés la face, il était temps de mettre un point d’honneur sur l’importance de la communication au sein d’un duo d’amoureux.

- Bref, je te raconte ça pour que tu saches que tu n’es pas le seul à paniquer. Mais ce n’est pas pour autant que je doute de nous, encore moins de toi. On est fourrés ensemble depuis des mois, je te connais et je sais que tu as tout pour me rendre heureux. Tu es mon chéri maintenant.

Je haussai les épaules, plus candide que jamais.
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C'est parfois dans un regard, dans un sourire, que sont cachés les mots qu'on a jamais su dire. (Elijah)
Mar 6 Juil - 20:07
Les souvenirs de cette première rencontre en dehors des murs de l’université s’invitent dans son esprit. Cette journée avait été particulièrement plaisante, bien que déroutante sur de nombreux points. Il se rappelle son trouble lorsque le serveur avait supposé qu’ils étaient en couple, celui d’Elijah avant qu’il ne s’en extirpe pour jouer un rôle qui n’avait fait qu’intensifier cette fébrilité au fond de lui, bien qu’il l’eût détournée pour pouvoir se prêter au jeu avec le professeur. Cette journée avait été la pionnière de tant d’autres où les barrières physiques avaient été rompues au point de s’accoutumer à un contact intime à tout instant avec lui. Pourtant, désormais qu’ils avaient posé des mots sur des émotions qu’ils avaient camouflés tant de mois, le trouble était étourdissant. La gêne avait remplacé cette aisance à toucher l’autre, car aujourd’hui, il n’y avait absolument plus rien d’innocent dans ces contacts. Il y avait un désir que Riley eût du mal à contenir, désormais que son esprit avait pris conscience de ses sentiments pour l’allemand. Son cœur l’intimait à agir, mais il était tiraillé à l’idée de mal agir et de ruiner toute chance avec cet homme. Sans doute parce qu’aujourd’hui, Elijah incarnait un espoir d’une nouvelle histoire d’amour. Celle qui lui retournerait les trippes autant que celle qu’il avait vécu avec Yann, qui viendrait panser cette blessure que la rupture lui avait infligée et le tiendrait éloigné de ses anciens fantômes. Il vient rire naturellement aux propos d’Elijah. « Non. Promis, je ne suis pas marié à Young Ho, il est bien trop innocent pour mériter que je le trompe avec toi. » Il lâche dans un ton totalement détaché, un sourire malicieux aux coins des lèvres. « Je te montrerai à l’occasion. Il n’y a pas grand-chose à voir. J’ai juste une chambre à moi, encombrée par mes toiles et mes croquis. Des cartons pour penderie et un matelas à même le sol pour dormir la nuit. » Il lâche dans un petit sourire. Il n’a pas le même niveau de vie qu’Elijah. Tout l’argent qu’il a épargné est parti soit dans les frais d’inscriptions à l’université ou dans son matériel. Il n’a jamais pris le temps de s’acheter des meubles puisqu’il a toujours craint que ses fantômes ne viennent de nouveau le faire atterrir dans la rue. Ce sont des mécanismes contre lesquels il est dur de lutter. Cela ne le dérange pas. Il dort toujours mieux sur ce matelas que lorsqu’il squattait des vieux matelas retrouvés dans la rue pour grapiller quelques heures d’un sommeil si léger qu’un craquement d’une feuille le mettait en alerte. C’était une autre vie, mais pas si lointaine en y réfléchissant. Tout comme son histoire avec Yann. Le temps semble passer vite et si lentement à la fois. L’idée de revenir à cet endroit où tout a commencé est symbolique. Elijah est enthousiaste et ses paroles ne font qu’accentuer le trouble qui l’habite. Je n’ai plus envie de me cacher. Je suis vraiment heureux d’être toi. Ces paroles sont lourdes de sens et si mélodieuses à ses oreilles. Son cœur s’emballe dans sa poitrine alors que l’émotion est vive. Ce soir, il est à la fois excité et chamboulé, car l’avenir devient incertain à la fois merveilleux et inquiétant. Leur amitié prend une voie différente et les séquelles du passé viennent doucement effleurer son esprit malgré lui. Il ne peut pas s’empêcher d’exprimer ses inquiétudes, qui se trouvent être partagées par Elijah également. Elles sont de nature différente, mais révèlent des doutes qui les assaillent. Sa menotte affermit sa poigne autour de sa cuisse. « Tu n’as pas besoin de faire aussi bien que lui ou même de l’égaler ou le surpasser. Ce n’est pas une compétition, tu sais. » Il murmure contre son épaule sur laquelle sa tête est venue se lotir. « Tu n’es pas lui et je ne veux pas que tu tente de le devenir. Yann… a été mon premier amour. Il m’a montré ce que c’était. Rien ne pourra changer cela. Comme toi, IL, restera ton premier. » Il ajoute dans un soupir alors qu’il vient plonger ses prunelles dans les siennes. « Je n’ai aucun doute que tu me rends heureux. Je le suis quand je suis à tes côtés. Je suis plus léger et je sais que tu continueras de le faire même lorsqu’on fera l’amour. Tu es bien trop attentif pour qu’il en soit autrement. » Il ajoute en venant se redresser pour venir déposer ses lèvres contre les siennes. Dans un premier temps, le baiser est furtif alors qu’il vient doucement s’emparer de ses lèvres pour l’approfondir. Naturellement il se laisse happer par ce baiser, se redresse pour venir se coller contre lui, ses jambes enjambant les cuisses musclées de son petit ami. Son myocarde bat la chamade dans sa cage thoracique alors que ses phalanges glissent sur la nuque d’Elijah avec douceur sans cacher son désir. « Surtout quand tu m’appelle "mon chéri". » Il lâche dans un petit rire alors qu’il vient poser son front contre le sien pour murmurer tel un secret. « Tu mets le feu à mon corps. » Il lui avoue en plongeant ses prunelles luisantes dans les siennes avant de déposer un baiser sur sa joue, le coin de ses lèvres avant de retrouver ses comparses, juste pour le plaisir de les frôler enfin après tant de mois à les avoir désirés. A l’avoir désiré.
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