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Abîme profond. (Tao

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Zéphyr Ucello
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Abîme profond. (Tao Ac18afa5d1f59e5b9418f6bead8d960068759935

• âge : 33
• pronom : Il
• côté ♥ : Perdu entre un coeur auquel il se sait déjà attaché et un coeur qui va lui falloir apprivoiser.
• orientation : Il aime les hommes comme les femmes, l'essentiel c'est le plaisir éprouvé et donné. Bi sexuel assumé.
• occupation : Strett artist mais pour vivre obligé de faire plein de petits boulots
• quartier : Pas de domicile fixe, dort à la belle étoile quand le temps le permet. Ne supportant pas d'être enfermé.
• avatar : Ho-seok Lee (Wonho)
• crédits : thepsthings (avatar) vmicorum. (sign)
• messages : 329
• date de naissance : 15/12/1990
Zéphyr Ucello
Abîme profond. (Tao
Mer 5 Mai - 10:51
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ft Tao
mai 2018 la plage
Le sable glisse entre tes doigts.
Alors que la douleur se fait vorace. Son silence te tue à petit feu, tu n'en peux plus de ne pas savoir. Iago est-il encore en vie ? Pourquoi tes lettres restent muettes ? Sur tes genoux le trésor précieux. La prochaine. Celle qui n'attend plus que ta signature. Et tu la relis alors qu'une larme roule le long de ta joue.

Le sable glisse entre tes doigts.
Le sablier de la vie que tu voudrais arrêter. Faire revenir en arrière. Juste pour le serrer contre toi et lui dire ces mots que tu ne prononces pas. Par peur de te sentir prisonnier. Alors que tu sais que jamais Iago ne t'enfermerait dans une cage. Et encore moins par amour. Et les mots de ta lettre marquent ton cœur. Est ce que tu vas l'envoyer en prenant le risque qu'elle n'atteigne pas son but ? Vu que les autres n'ont pas eu de réponses. Ou bien vas tu la garder ? Et l'ajouter à celles qui forment le trésor qu'un jour tu feras lire à ton Iago.

Cher Iago,

Ton silence est insupportable. Insurmontable. Que t'arrive t-il ? Où es tu ? Pourquoi me laisse tu dans ce vide ? Je n'en peux plus. Je suis assis sur la plage et je regarde l'horizon. Te rêvant à mes côtés. Si je fermes les yeux je peux sentir ton souffle un bref instant sur ma peau.
Tu me manques. C'est flippant. Troublant et extrêmement douloureux. Est ce que tu as mal aussi ? Est ce que je te manque ? Est ce que tu penses à moi aussi fort que je pense à moi ? Si fort que nos âmes pourraient s'unir dans la voie lactée.
Parfois je voudrais être le vent, mais vraiment, pas juste un courant d'air de pacotille. Venir te retrouver. Te sauver. T'emporter loin de tout. Dans un endroit encore plus secret mon Iago. S'il te plaît donne moi de tes nouvelles.
Je vais finir par mourir à l'intérieur si ce silence s'éternise. Il a déjà été assez long. Une horrible torture. Je ne vais pas la supporter encore longtemps. Je me doute que ce n'est pas de ta faute. Mais là je n'en peux plus. Je te veux prêt de moi, me nourrir de toi. T'aimer. Te sentir contre moi. Te respirer. Putain j'ai envie de hurler, de pleurer.
Dis moi que tu vas bien. Que bientôt tu seras là avec ton sourire charmeur qui va me rendre dingue. Avec ton regard ensorceleur qui va me faire voir des merveilles.
Ne m'oublie pas mon Iago. Moi je ne t'oublie pas.


Ton courant d'air.



Et tes yeux encore se promènent sur tes mots, les larmes les embrument et le flou mêlent les lettres. D'un revers de main tu chasses une larme, puis une autre. Larmes qui sont comme des lames qui brutalisent ton être tout entier. Qui brisent ton cœur et ton âme. Tu en veux à la terre entière de te voler ton Iago.
Qu'à tu fais pour mériter pareil châtiment ?
Et tes yeux partent vers l'horizon.
« Est ce que toi aussi tu regardes le ciel à cet instant ? Le jour vient-il de naître là où tu es ? Ou bien c'est la nuit qui s'annonce ? Je voudrais tant savoir mon Iago. » Puis tes yeux se reposent sur la lettre que tu plies avec précaution et dévotion. Tu la portes à tes lèvres pour y déposer un baiser, une trace de ton odeur.
Une part de toi.
La plus secrète celle qui aime et qui ne le dira pas
.
Tu ne sais pas encore si tu l'enverras ou si tu la garderas. Mais tu la mets dans une enveloppe que tu scelles d'un autre baiser et d'un petit cœur avec des ailes. Puis tu la poses avec douceur dans ton sac. Tes larmes coulent et tu les laisses mouiller tes joues. Tu éprouves ce besoin de les laisser prendre leur liberté, leur envol. Peut être qu'elles iront retrouver ton Iago et qu'elles lui porteront un message encore plus fort que tes mots.

Et tes doigts glissent à nouveau dans le sable.
Il s'écoule et tu ne peux l'arrêter tout comme la course du temps qui ne va qu'en avant. Ton regard dévie vers la gauche et une silhouette familière apparaît dans ton champs de vision. Tu reconnais tout de suite Tao. Cet être particulier qui apaise ton cœur et ton âme. Une main secourable quand tu sens que tu t'enfonces dans la folie que l'absence de ton Iago fait vibrer.
Tes doigts abandonnent le sable.
Et tu lèves le bras pour lui faire signe. Restant assis à ton poste. Le laissant venir vers toi. Observant son allure de gosse. Vous faites la paire tous les deux. Tu essuies ton visage pour chasser les traces de la tristesse, sans être certain qu'elles passent inaperçues aux yeux de ton ami. Tao a fini par repérer les signes de ton désarroi.
« Salut Tao. Tu tombes bien je m'ennuyais à mourir. Je cherche à faire prisonnier le sable entre mes doigts mais bon je pense que j'ai besoin de renfort pour y arriver. »
Une boutade, un sourire pour chasser le chagrin et te dire que l'instant va être meilleur parce qu'il est là.
« Tu es venu par ici par hasard ou tu savais que tu allais me trouver ? »
Vous avez avec le temps pris des habitudes ensemble. Il connaît des lieux que tu fréquentes comme tu connais les siens. Échange de bons procédés pour vous assurez que vous allez bien.

vmicorum.
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Abîme profond. (Tao
Ven 14 Mai - 0:48
Abîme profond
mai 2018 - la plage
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La fumée restait suspendue dans l’air, emprisonnée dans les tourbillons de chaleur de la ville Californienne. Tao ne le remarqua même pas alors qu’il coinçait le bâtonnet entre ses dents. Les sourcils froncés, les doigts dans la peinture, il cherchait frénétiquement sa bombe de peinture blanche. Il n’avait pas pu l’avoir fini aussi rapidement, si ? Il y avait, comme ça, des couleurs qui disparaissaient plus vite que d’autres. Soupirant alors, il reposa son sac, jetant un coup d’œil autour de lui. Son appartement était trop petite pour qu’il ne perdre réellement quelque chose dedans. Même le bordel ambiant ne lui permettait pas d’égarer une chose aussi précieuse. Tirant alors sur sa cigarette, il la décolla de ses lèvres pour souffler, reposant son dos contre le rebord de sa fenêtre. Il avait eu envie de sortir pour aller peindre, mais là, il allait devoir passer par la boutique avant. Ce qui l’embêtait un peu. Pas qu’il n’est pas d’argent – certes, c’était un peu court, mais il pouvait toujours tenter le coup – mais le simple fait de devoir faire un détour avant d’aller faire son activité favorite l’embêtait quand même beaucoup (pour rester poli). Pourtant, il se motiva. Il enfila un t-shirt pour éviter de sortir torse-nu, des baskets et son sac sur le dos, quittant sa pièce à vivre nauséabonde de l’odeur de nicotine brûlée.

Une fois dehors, il ne perdit pas de temps, retrouvant la boutique qui lui faisait toujours des prix au rabais, pour être un « client fidèle ». Bombe de peinture toute neuve en stock, il reprit sa route. Los Angeles n’avait plus de secret pour lui. Il passait son temps dehors, à parcourir les rues pour trouver l’endroit idéal où poser sa plume. Son nom n’est pas encore très connu, mais il est jeune, il apprendra. Humble, pourtant, passe déjà quelques petites têtes sur les réseaux de temps à autres. Le Zhang est toujours plutôt fier de ses apparitions, sans pour autant s’en vanter. C’est comme avoir le résultat d’un travail tout en restant dans l’anonymat. C’était amusant et trivial, mais excitant en même temps. Espérant voir une tête connue à leur zone habituelle, il se retrouva bien idiot à ne croise que quelques connaissances qui haussèrent les épaules à ses questions. Ah… Zéphyr était encore en train de jouer à la brise d’été dans la ville. Cela ne le dérangeait pas, Tao savait toujours comment le retrouver. Même s’il ne le chercha pas réellement. Il voulait trouver un endroit où se poser pour passer les prochaines heures à répandre son art. S’il arrivait à débusquer Zéphyr dans le même temps, ce sera le jackpot.

Alors il reprit son voyage, repartant sur le bitume à pied pour ne pas perdre une possible façade à refaire. Les minutes passent et rien. C’est comme si toutes les zones s’étaient volatilisée en même temps que son grand frère d’art. Insatisfait, il se permit de prendre une nouvelle dose de cancer, s’allumant alors qu’il marchait vers la plage pour reprendre un peu d’air salé en même temps. Une double dose pour lui changer les idées. En même temps, il en profita pour inspecter les lieux, au cas où il ne remarque la silhouette assise de Zéphyr. Bingo ! A quelques mètres de lui, en train de patauger dans le sable, il vit l’homme. Un instant, Tao l’observa, se demandant s’il était judicieux d’aller le retrouver. Son bon sens lui disait que oui. Les deux se connaissaient assez bien pour qu’il soit inconfortable d’intervenir. Alors, Tao descendit les marches menant à la plage, fumant sans gêne en rejoignant son compère. On lui avait souvent dit d’arrêter de se détruire la santé comme ainsi. Malheureusement, il était devenu addict et impossible, même, d’imaginer arrêter. Les gestes que lui firent Zéphyr l’incitèrent à venir. Sans se presser pourtant, il le rejoignit, déposant son sac à côté de lui tout en l’écoutant.

« T’as besoin d’une pelle ? Ce serait plus utile. » sourit-il alors en s’asseyant à ses côtés.

Cela n’avait pas échappé aux yeux de Tao : les étoiles embuées dans les yeux de son ami. Il avait dû songer à son amour envolé. D’un regard, il remarqua le petit monticule de sable devant lui, prouvant le temps qu’il avait passé à remuer les grains. Il aurait voulu pouvoir lui dire que tout ira bien, qu’il reviendra. Mais c’était comme espérer qu’une étoile s’écrase sur Terre. C’était inespéré, mais étrangement pas impossible. Passant une main dans ses cheveux, l’autre retirant sa cigarette de sa bouche, Tao lâcha un petit rire.

« Un peu des deux, avoua-t-il. J’ai fait chou-blanc en cherchant un endroit où me poser pour dessiner, alors je t’ai cherché. »

Il lui montra son sac, où sa bombe de peinture blanche soupirait de contentement en se disant qu’elle n’allait pas mourir en une journée. Ce n’était que partie-remise. Tirant un taf, un observant devant lui, les vagues qui s’écrasaient sur la côte, dans un roulement  infinie. Fascinant… Mais il se détourna rapidement, préférant porter de l’attention au plus âgé, qui semblait réellement souffrir d’absence. Tao ne pouvait pas comprendre, il n’avait jamais été victime de manque. Il ne s’était jamais attaché à quelqu’un au point de se dire que le perdre allait remettre toute sa vie en jeu. Mais Zéphyr vivait cela. Et étrangement, le plus jeune voulait savoir ce que cela faisait d’aimer aussi sincèrement.

« T’as une sale tête… remarqua-t-il sans tact. Tu veux en parler ou on reste juste silencieux à observer la mer comme deux débiles ? »

Jamais il ne le forcera à dire quoi que ce soit. Mais Tao a toujours été une épaule confortable et une oreille attentive. Un bon camarade, un bon petit frère pour celui qui n’était pas de sa famille.

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Zéphyr Ucello
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• orientation : Il aime les hommes comme les femmes, l'essentiel c'est le plaisir éprouvé et donné. Bi sexuel assumé.
• occupation : Strett artist mais pour vivre obligé de faire plein de petits boulots
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Zéphyr Ucello
Abîme profond. (Tao
Sam 22 Mai - 9:31
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ft Tao
mai 2018 la plage
Violence du silence qui perdure et qui creuse doucement un trou dans ton cœur.
Puissance du manque qui s'étire et qui te bouffe de l'intérieur.
Ronger par cette absence trop longue. Tu te sens fragile.
Tu le voudrais juste là à tes côtés. Là à te protéger. Là à te rassurer. Là à te dire qu'il ne partira plus. Que c'était juste une mauvaise passe. Que demain sera plus doux, sera plus beaux.
Que demain sera à vous tout comme l'éternité.
Violence du silence qui s'inscrit un peu plus dans ta chair.
Puissance du manque qui se grave un peu plus dans tes entrailles.
Tu as peur. Peur de vivre ta vie sans Iago. Ton Iago.

Les étoiles humides qui tombent de tes yeux ne font qu'accentuer la sensation de vide. La douleur de ton cœur. Iago te manque.
C'est atroce.
Tu ne sais que penser de son silence grandissant. T'a t-il oublié ? A t-il chassé vos promesses de son esprit ? Pas celles faites par des mots, celles inscrites dans vos regards. Tu ne sais pas, tu es perdu. Tu t'accroches à ce qui te reste de lui pour que rien ne se dissipe dans l'univers bien trop grand sans lui. Tu t'accroches aux lettres que tu écris et que tu gardes comme des pans de ta vie, emprisonnant dans tes mots tes ressentis profonds.
Mots qui n'ont jamais effleuré tes lèvres quand tu le tenais dans tes bras.
Mots qui effleurent ton cœur avec insolence et qui te font te sentir si seul à cet instant.

Tu t'accroches à ces grains de sable qui ne pensent qu'à se sauver de tes doigts. Dois tu agir pareil ? Et fuir encore alors que tu es, à présent, ici chez toi. Même si tu es épris de liberté, partir se serait perdre tes repères. Et surtout prendre le risque de le perdre LUI.
Ton Iago parcourait-il le monde pour te retrouver ? Toutes tes réflexions ne font qu'augmenter ta souffrance. Comme tu voudrais t'envoler. Te mêler au vent qui souffle. T'enrouler aux vagues qui s'échouent. Te perdre dans les nuages. Juste pour le retrouver. Pour le frôler encore du bout de tes lèvres, du bout de tes mains. De tout être tout entier.
Sans lui tu n'es pas entier.

Alors tu laisses ton regard fuir au loin, cherchant à savoir ce qu'il voit, ce qu'il fait, où il est. Tu l'imagines sourire aux lèvres. Tu l'imagines aussi perdu que toi. Et à cet instant tu voudrais le serrer contre ton cœur. Tu voudrais qu'il soit le sable qui caresse ta peau. Qu'il soit l'embrun des vagues qui sale tes joues. Qu'il soit la brise qui sèche tes larmes. Mais il n'y a que le vide et le silence à peine brisé par la houle. Il n'y a que toi et cet horizon sans fin. Toi et ton cœur qui attend celui qui le fait battre.
Gamin égaré tu as perdu ta boussole.
Tu as perdu le cap de ta vie.
Et tu attends le retour de la lumière de ton phare.
Coquille vide qui s'effrite.
Et qui ne tient que parce qu'il faut tenir.

Et puis il y a cette silhouette au loin qui apparaît. Silhouette qui fait naître une sourire. Silhouette qui réchauffe ton cœur et ton âme. Tao. Petit soleil dans ton ciel pâle. Champs d'herbe verte sur ton glacier. Ruisseau sinueux sur ta terre aride. Ton ami à la capacité de te mettre du baume au cœur. D'ajouter de la tendresse et de la douceur à tes journées. Complices vous l'êtes et depuis pas mal de temps à présent. Tu sais qu'il verra la faille, même si tu essaies de la cacher. Et la taquinerie se met en place, une façon pour toi de chasser les nuages noirs de ton ciel fatigué.
« Il est vrai qu'une pelle serait plus pratique que mes doigts. Je n'y ai pas pensé. Tu en as une ? »
Tu te doutes que non, mais deux mains de plus pourront s’avérer bien utile dans ce moment de confusion. 

Dans un premier temps tu éloignes par tes pirouettes les questions qui pourraient te rendre plus nostalgique. Elles tomberont mais pas tout de suite. Pas trop vite.
« J'avais besoin de paix, d'espace. Et pas la tête à barbouiller les murs. Même si cela aurait pu m'aider aussi. »
Non tu as préféré barbouiller une feuille de papier de tes sentiments inavoués. De cet amour que tu portes à Iago et qui dépasse l'univers de toute sa puissance. Sentiments que tu ne pensais jamais un jour éprouver. Et qui te bouscule chaque fois que l'absence agrandit le manque. Chaque fois que l'absence te fait croire que tu peux le perdre. Et cela te fait peur. Horriblement peur.
Sans Iago tu n'est plus rien.
Et voilà quelle tombe l'évidence. Elle vient te cueillir dans une phrase simple. Dans une porte ouverte. Tu sais que Tao peut tout entendre. Tu sais qu'il est là comme un frère, un ami, une autre part de toi. Il n'y a aucun jugement, aucune pression. Juste une main tendue, une oreille attentive, une épaule pour tes poser. Tu soupires.
« C'est vrai je n'ai pas la tête des grands jours. Que veux tu on ne peux pas être au top h24. »
Tu le regardes, sourire un peu forcé pour le rassurer. Avant de soupirer de nouveau.
« On peut rester là comme deux imbéciles à regarder la mer et parler en même temps. »
Tu le pousses doucement d'un mouvement d'épaule. Ravalant les larmes qui arrivent aussi vite que la vague qui lèche le sable.
« Je lui ai écris une nouvelle lettre. Je me demande si ça vaut le coup de l'envoyer vu que les dernières ... »
Tu avales ta salive difficilement ta salive.
« Les dernières sont restées sans réponses  … et son silence me tue ... »
Et tu baisses les yeux pour marmonner.
« Et s'il ne voulait plus me voir .. me parler … s'il voulait juste m'oublier. »
Tu relèves les yeux.
« J'en mourrais Tao .. »
Triste vérité, Tu viens poser ta tête contre son épaule, cherchant le réconfort qu'il sait t'apporter quand tout bascule dans le vide.
« J'en mourrais ... »

vmicorum.
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Abîme profond. (Tao
Jeu 10 Juin - 23:28
Abîme profond
mai 2018 - la plage
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« Evidemment, ricana Tao. J’ai toujours une pelle sur moi, tout le monde le sait. »

La blague s’envole dans le ciel comme elle était venue. Il aurait pu proposer ses propres mimines pour l’aider à déplacer ses montagnes miniatures, mais il préférait jouer l’innocent et ne pas le souligner. Il sentait dans l’attitude de son compagnon que cela n’allait pas et que les plaisanteries devaient être remises à plus tard. Il fallait qu’il l’écoute, qu’il soit présent pour lui. Malgré l’absence qui semble le submerger, Zéphyr n’était pas isolé. Après tout, les dessinateurs de rues se connaissaient tous plus ou moins, partageant la frivolité d’un monde de couleurs et de formes. Bien loin des tag de cité qui pourrissaient les paysages des villes. D’ailleurs, on les confondait souvent, soulignant qu’ils ne faisaient que propager un peu plus les velléités de la jeunesse. Peut-être qu’il y avait un peu de ça aussi, c’était inévitable. Mais en même temps, n’était-ce pas fascinant de voir les gens se libérer de leur vie d’enfermement ? Là où Zéphyr impressionnait Tao par sa liberté complète. Même si son cœur était enchaîne à un esprit d’ailleurs.

Il l’écouta, laissant le vent et le bruit des vagues rythmés son discours. De temps à autre, il apportait sa cigarette à sa bouche, inspirant comme pour créer un interlude dans la tristesse qui s’échappait des paroles de son ami. Il ne bougea pas, roché fort et solide, alors qu’il le sentait chuté contre son épaule. C’est pour cela que les humains avaient des épaules : maintenir la tête épuisée d’une autre personne qui n’en pouvait plus. Les mains servaient à assouplir les contours, consolés de caresses, tandis que les bras réchauffés la froide solitude que l’être connait. Après tout, nous sommes toujours seuls. Sauf que parfois, cela se fait plus ressentir qu’à d’autre moment. Comme maintenant, où même avec la présence de Tao à ses côtés, Zéphyr ne semblait pouvoir se détacher d’une image qui lui collait à la peau. Un homme, qui transperçait merveilleux dans les prunelles du plus âgé. Les nuits sont rudes, les hivers sont tueurs. Mais l’amour… Ô l’amour. Il transperce, renverse, bouscule, pousse, tire, martyrise, soulève, rabaisse. Il fait bouger des cœurs à l’unisson ou fait éteindre des bougies dans un souffle. L’amour qui créait la détresse de Zéphyr, celui-là même dont seul le vent semblait plus libre. Il était coincé. Et Tao était en capacité de lui ouvrir la trappe.

« Peut-être que cette lettre sera la plus décisive, dit-il en observant les vagues. Même sans réponse, il doit savoir que lui en envoie. On ne peut pas t’oublier, Zéphyr. »

Ce n’était que la vérité qu’il énonçait. Ses grands-mères lui avaient toujours appris qu’une phrase, qu’un mot, qu’une lettre qui n’avait pas réussir à sortir de son carcan aurait pu changer le court de n’importe quelle histoire. Sans doute auraient-elles rajouté un proverbe d’un total inconnu par-dessus, clamant que tout bon chinois devait le connaître. Malheureusement, Tao ne s’en souvenait jamais, ne connaissant aucun des verdicts que tenaient ses ancêtres. Il aurait pu en dire une à Zéphyr aujourd’hui, pour lui alléger le cœur de belle parole sans queue ni tête.

« Je te jalouse un peu, avoua-t-il alors. Aimer quelqu’un aussi tendrement… Ne plus avoir de sens si cette personne t’abandonne. C’est beau. »

Et triste. Diablement triste. Détournant le regard de la mer, il observa la touffe de cheveux qu’il pouvait apercevoir de son ami. Chacun portait en son cœur des cicatrices qui ne disparaissaient pas avec du temps. Lui-même, sous ses airs de flegmatique de rien n’atteint, couvait une histoire remplie de peur et de pleurs. Mais pour une personne, jamais son cœur n’avait souffert plus que de raison. C’était nouveau de son point de vu. Poétique. Terrifiant. Et fascinant. Un mélange qui lui donnait dû mal à soutenir ses mots et à trouver les bons.

« Tu ne peux pas mourir avant de l’avoir revu. Peut-être qu’il te cherche en ce moment. Seulement… Hé bien… Tout le monde peut se perdre en route. Mais lorsqu’on connait sa destination, on y arrive toujours. Et la sienne, c’est ici… »

Bougeant doucement, il amena sa main qui ne tenait pas de toxicité vers le torse de Zéphyr. Du bout de l’index, il le planta sur la zone du cœur, marquant d’un point l’arrivée du fil qui reliait les deux amants. Lui-même n’avait jamais connu de grand amour. Il ne savait même pas si cela lui était réellement destiné. Après tout, il faisait tout pour ne pas le vivre, ne cherchant pas à se coucher dans des lits pour se débarrasser de ses pulsions. Tao était las de ses années lycée. Il voulait du calme. Même s’il sentait que son amour ne pouvait pas connaître de repos. Un artiste aime à en crever. Comme Zéphyr qui avait chuchoté sa mort quelques secondes plus tôt. Serait-il lui-même prêt le jour venu ? Pourra-t-il survivre à l’effondrement ? Pour le moment, les questions ne se posaient pas. Car il n’était pas dans cette quête. Mais tôt ou tard, Zéphyr jouera peut-être son rôle actuel, inversant les places sur le sable de la ville des anges.

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Zéphyr Ucello
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• occupation : Strett artist mais pour vivre obligé de faire plein de petits boulots
• quartier : Pas de domicile fixe, dort à la belle étoile quand le temps le permet. Ne supportant pas d'être enfermé.
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Zéphyr Ucello
Abîme profond. (Tao
Lun 28 Juin - 9:34
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ft Tao
mai 2018 la plage
Tu es là perdu dans cet enfer que l'absence de Iago fait naître.
Tu es là pire qu'une âme en peine.
Il manque un morceau de toi dans l'équation de ton existence.
Et même si tu sais où il se cache, tu te demandes comment tu vas le retrouver.
Si tu vas le retrouver.
Et la peur se fait plus dense. Le froid plus mordant.
Ta vie sans lui et juste un arc en ciel sans couleur.
Même ton amour de la liberté ne te fait pas sourire à cet instant.

Tu es là perdu quand Tao débarque.
Sa silhouette et son sourire apaisent la douleur qui s'étend dans tout ton être.
Et tout de suite l'ambiance se gorge d'une autre couleur.
Même si tu restes suspendu dans le vide, en équilibre.
Et rapidement la taquinerie vient s'inviter pour briser ton voile de tristesse.
Il te répond du tac au tac et tu finis par sourire.
Il calme l'amère souffrance. Il emplit le vide de sa présence.
« Pour moi c'était une évidence en tout cas. »
Et tes mains continuent de jouer avec les grains de sable.
Ils s'échappent de tes doigts comme ton Iago t'échappe.

Et au son des vagues qui se meurent sur la plage, au bruit du vent qui caresse vos visages, tu te laisses aller à la confidence. De ton besoin d'espace, de liberté alors que là tu voudrais être attaché à LUI. Ton cœur l'est déjà un peu. Beaucoup. Même si tu ne le diras pas, même si tu serais prêt à mentir sur cette part de toi. A cet instant ton âme a juste besoin de s'envoler, de souffler. D'ailleurs cueillir ailleurs ce qui te manque ici. Même si tu sais que tu ne le trouveras pas. Tu te sens idiot parfois, de vouloir repousser l'évident juste pour te sentir comme la brise libre de te poser là où bon te semble. Alors qu'il est le seul endroit où tu veux faire ton nid. Oiseau tu ne veux pas perdre tes ailes, mais tu ne veux pas non plus perdre Iago.
Et là il t'échappe et là tout t'échappe.
Et ça te tue
.
Tao t'écoute, tu sais qu'il comprend et qu'il sera là si tu coules trop vite pour te tirer vers le haut. Et tu parles de la lettre, de tes mots que tu voudrais qu'il lise et que tu as si peur de dire. Ils sont imprimé dans tout ton être et à cet instant ils transpercent ton regard voilé, déchiré.
Pourquoi cela fait si mal ?
Pourquoi c'est si difficile ?

Tu voudrais juste que Iago soit là. Tu voudrais juste appuyer ta tête sur son épaule. Voir son sourire. Sentir sa peau frôler ta peau.
Il n'y a que le vide.
Un vide immense. Un vide intense.
Il n'y a que la peur.
La peur d'être oublié. La peur d'être effacé.

Même si Tao se fait rassurant, tu trembles à cette idée. Tu ne pourrais pas le supporter. Tu ne pourrais y survivre et tu en es parfaitement conscient.
« Peut être. »
Regard dans le vague, dans les vagues.
« Et s'il lui était  arrivé quelque chose de grave. »
Frayeur immédiate dans le son de ta voix. Après tout Iago est un soldat qui se bat et qui prend des risques tous les jours. Une balle perdue, et même pire peuvent l'attendre. Peuvent l'atteindre. Et tu frissonnes à ces idées sombres.
« C'est peut être beau mais ça fait horriblement mal. Cela te coupe le souffle. Cela brûle. C'est tranchant comme une lame. Bon sang ... Et si tout était de ma faute. »
Après tout c'est toi qui veut vivre libre. Toi qui ne veut pas t'attacher. Et c'est toi qui souffre en sentant cette liberté se faire plus puissante en l'absence de ton Iago. Tu était tornade, bourrasque quand il était avec toi et là tu n'arrives même plus à te sentir comme un vent léger. Tu as juste perdu ta force. Il a tout emporté.
Ton souffle de vie. Ton âme. Ton cœur.
Tout est à lui. Tu es à lui. A jamais. Pour toujours. Pour l'éternité. C'est acté. Et rien même un tsunami ne brisera pas cette vérité.

Et l'envie de mourir se fait plus forte. Elle prend toute la place et étouffe ton étincelle de vie. Pauvre petit courant d'air tu ne veux plus faire voler les feuilles, claquer les portes, sans avoir ton Iago à tes côtés.
Voilà ce que tu es.
Et encore une fois Tao sécurise ta folie. Apaise tes craintes. Guide tes pas dans ce labyrinthe. Et tu regardes son doigt qui vient à la fin de sa phrase se poser sur ton torse.
Sur ton cœur.
Point final de la destination de ton Iago.

Il ne peut aller ailleurs parce qu'entre vous c'est écrit et que c'est plus fort que tout. Et qu'il prenne du temps ou qu'il se perde en route, peu importe. Ton cœur reste et restera son point de chute. Tu souris posant ton regard dans celui de Tao.
« Je me demande ce que je ferais sans toi. »
Tu viens poser ta main sur ton palpitant que tu sens battre sous tes doigts.
« Sa destination c'est ici. Je suis son point d'arrivé. Même s'il se perd il saura me retrouver. »
Vous êtes liés par un sentiment puissant et tu le sais. Et ce sentiment résistera à tout. Même au delà de la vie il sera présent. Il traversera l'enfer s'il le faut, mais il sera toujours là au creux de vos poitrines.
« Peut être que la prochaine fois quand je le verrais je devrais lui dire  .. lui avouer  ..  ce que j'éprouve .. »
Même si cette idée te fait peur, tu ne veux plus perdre ton Iago. Lui ouvrir ton cœur, pourrait lui donner l'envie de ne plus partir.
« Tu dois me trouver idiot n'est ce pas ? »
Tu souris avec un peu plus d'enthousiasme. Un peu rassuré sur la suite.
« Je me sens comme une guimauve quand je pense à Iago. »
Et tu éclates de rire. L'imaginant en train de te croquer, comme une sucrerie. Tu rougis même un peu à tes pensées. Et tu ouvres tes bras.
« J'ai besoin d'un câlin. »
Envie de te blottir contre le torse de ton ami, de sentir ses bras t'entourer. Envie de sentir sa peau chaude contre le tienne. De frôler ses lèvres des tiennes. Envie de tendresse. De te sentir choyer et dorloter. Entre vous tout a toujours naturel.
Rien de malveillant. Que de la bienveillance.
Quelque chose de fort, sans outrage.
Quelque chose de pur, sans ombrage
.

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Abîme profond. (Tao
Mer 14 Juil - 18:50
Abîme profond
mai 2018 - la plage
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Blague à part, la tristesse qui s’infiltrait dans l’air du large se décomposait doucement. Ses paroles n’étaient pas particulièrement joyeuses, portant en elles leur lot de mélancolie. Ce n’est pas tous les jours que Tao avait à consoler quelqu’un pour un sujet aussi profond que l’amour. Ses plus belles romances à lui s’étaient souvent soldé sur un accord commun qu’il n’y avait plus de sentiments et qu’il fallait mieux en rester là. Et lorsqu’il l’entendait lui dire comment cela faisait souffrir, il songea qu’il attendrait encore un peu avant de tomber éperdument amoureux. Seulement, on ne savait jamais réellement. Le cœur décidait de se décongeler pour un instant, sous les yeux d’une personne (ou de plusieurs) et on ne maîtrisait plus rien. « Tranchant comme une lame. » Etrangement, cela ne le dérangea pas, dans l’idée. La perceptive de la douleur en elle-même ne lui donnait pas envie. Mais s’il devait passer par cela pour arrivé à ressentir le sentiment le plus complexe et artistiquement beau de la vie, qui est l’amour, il n’hésitera pas.

« Tu dis ça comme si c’était une affirmation, remarqua-t-il. Mais, je ne pense pas que ce soit de ta faute. Il doit avoir des choses à régler de son côté. »

Car, s’il avait réellement voulu régler les choses, il n’aurait pas laissé Zéphyr seul. Seulement, cela lui paraissait un peu plus complexe. On ne disparait pas sans donner de nouvelles, on en s’envole pas sans aucune raison. Le plus vieux n’irait pas s’amouracher d’un individu qui trouvait la communication trivial, qui ne le prendrait pas en compte en tant que personne. Dans l’esprit de Tao, cette impression ne collait pas avec l’image que lui renvoyait l’autre dessinateur. Peut-être le valorisait-il un peu ? Mais qui ne le faisait pas ? Le canadien avait toujours eu une relation complexe avec la vision des autres sur lui. N’étant pas le sujet de conversation du moment, il décala rapidement cette pensée, revenant sur le fruit principale de sa présence ici. Alors, démontrant par le lien entre l’infini et le cœur de Zéphyr, qu’il existait un fil entre eux, il lui sourit en voyant ses épaules se relâcher. Il avait l’impression d’avoir réussi.

« Oh, pleins de choses, ria-t-il alors. Et oui tu le devrais. Lui dire ce que tu ressens libérera le point de ta conscience. Et même si tu le perds de nouveau, ce que je n’espère pas, tu n’auras aucun regret. On ne peut pas vivre avec des regrets. »

A qui donnait-il ce conseil ? Zéphyr ou lui-même ? Les deux, peut-être. Parce que, même s’il avait toujours fait ce qu’il aimait et qu’il avait mené une vie plutôt rempli des plaisirs de l’existence, il lui manquait toujours ce quelque chose que Zéphyr avait et qui le faisait tant sombrer. Tao percevait, au travers de lui, ce qu’une connexion forte avec une personne créait chez quelqu’un. Autre que ses grands-mères, il n’avait jamais été réellement accroché à quelqu’un. Elles l’avaient élevé, bien plus que ses parents et n’avaient jamais hésité à lui faire comprendre que la vie lui donnera plus de problèmes qu’il ne le voudra. Il ne devait pas espérer vivre des expériences. Il devait les provoquer, pour qu’il puisse grandir. Apprendre, sans subir. S’il avait une bonne introduction de cela au travers de son aîné, il avait plus qu’envie de découvrir la version qui lui correspondrait.

« Bien sûr que non, tu n’es pas idiot ! dit-il en roulant des yeux. Aller viens… »

Ecartant les bras, il accueillit l’étreinte, l’entourant pour la compléter. Si ce n’était pas la première fois qu’ils se câlinaient ainsi, celle-ci était bien différente. Comme charger d’un nouveau sentiment, qui n’était pas discutable, indéchiffrable. Tao se laissa tomber en arrière, entraînant Zéphyr dans sa chute sans le lâcher. Ainsi allonger, il le dorlota doucement, écoutant le son des vagues, observant les nuages dans le ciel bleu, qui dérivaient doucement en suivant le vent. Si l’homme était un courant d’air, il charriait beaucoup de monde dans sa course. Peut-être que Tao était un autre nuage dans la course de Zéphyr pour retrouver son âme. Cela le faisait sourire. C’était plutôt un bon rôle. Il lui tapota alors le dos, avant de lui ébouriffer les cheveux, laissant quelques grains de sables dans ses mèches.

« Ça va aller… Tout ira bien. Je suis là, en plus. On l’attendra autant de temps qu’il faut, ensemble. »

Un petit bout de famille en plus, qui les reliait. Tao était l’aîné de sa famille, devant assumer sa place de grand frère. Il n’avait jamais pensé à avoir un grand frère ou une grande sœur dans sa vie. Mais sa rencontre avait Zéphyr lui avait fait comprendre que ce n’était pas si mal. Alors, même s’ils n’étaient pas relié par le sang, qu’aucune entrave de les dérangeait dans leur câlin, il le considérait comme un frère. Quelqu’un sur qui il pouvait compter, sans peur de jugement ou de tromperie. Car même s’il adorait son meilleur ami, on ne pouvait pas non plus dire qu’il soit très fiable, étant plus souvent dans l’extrême non recommandable de l’addiction que dans un état propice à la discussion. Tao déposa un bisou sur le front du plus vieux, ignorant bien ce à quoi ils pouvaient ressembler de plus loin. Ce n’était pas son problème à l’instant. Il voulait juste lui permettre de se sentir en paix quelques instants, avant de reprendre sa vie de courant d’air.

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• âge : 33
• pronom : Il
• côté ♥ : Perdu entre un coeur auquel il se sait déjà attaché et un coeur qui va lui falloir apprivoiser.
• orientation : Il aime les hommes comme les femmes, l'essentiel c'est le plaisir éprouvé et donné. Bi sexuel assumé.
• occupation : Strett artist mais pour vivre obligé de faire plein de petits boulots
• quartier : Pas de domicile fixe, dort à la belle étoile quand le temps le permet. Ne supportant pas d'être enfermé.
• avatar : Ho-seok Lee (Wonho)
• crédits : thepsthings (avatar) vmicorum. (sign)
• messages : 329
• date de naissance : 15/12/1990
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Abîme profond. (Tao
Sam 24 Juil - 9:43
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mai 2018 la plage
La douleur. Les doutes. Les peurs. Le manque.
Tout ces ressentis se dessinent dans ton regard et glissent dans tes mots. Tu ne sais que penser du silence de ton Iago. Tu es perdu et tu as du mal à garder la tête hors de l'eau quand tu es saisi par tes émotions.
En parler réveille des souffrances.
Te taire te fait encore plus mal
.
Tao t'écoute et t'apaise. Il te rassure aussi. Il comble un peu le vide. Fait naître le lumière dans le brouillard bien trop épais de ton esprit.
Tu aimerais juste savoir.
Savoir où il est.
Savoir ce qu'il fait.
Savoir s'il pense à toi à chaque seconde.

Parce que pour toi il ne quitte jamais vraiment l'égarement de ton existence. Iago est dans chacun de ses souffles, chacun de tes gestes. Il s'invite le jour, la nuit, dans ta solitude pesante. Jamais tu n'as éprouvé autant de tristesse. Tu te sens comme un désert sans lui. Une terre faite de désolation où rien ne vit, où rien ne pousse. Et tu meurs à petit feu de l'intérieur. Bouffé par ce manque de sa présence. Ce qui te tue le plus c'est que du jour au lendemain tout c'est arrêté et que tu restes là sans rien connaître de ce qui a pu arriver. Et tu restes là sans savoir si oui ou non il te reviendra.

La douleur. Les doutes. Les peurs. Le manque.
Tout est trop fort. Épuisé tu n'arrives plus à lutter. Et Tao devient ta bouée de sauvetage, la seule à cet instant qui puisse t'empêcher de couler et de te noyer.
« Des choses plus importantes que de ne faire un signe pour juste que je sache que tout va bien. »
Peut être que ton ami à raison, après tout votre lien est puissant et à chacune de ses permissions il ne t'a jamais oublié, ou évité. Ce fait devrait te rassurer. Mais tu ne peux t'empêcher de garder en tête des pensées sombres.
Et cette peur vorace et brûlante de ne plus être son Passerotto.
Et si Alessandro …
Non tu chasses vite ce prénom de tes pensées. Tu aurais bien trop d'imagination à ce sujet. Et de t'y concentrer dessus ne ferait que causer d'avantage ta perte. Et tu souris à l'image que Tao renvoie sur ta relation avec Iago, tu la trouves belle, puissante et si vraie.
Alors pourquoi tant de doutes ?
Peut être parce que tes sentiments sont bien plus forts que tu ne le laisses entrevoir au militaire. Peut être que le courant d'air rêvant de liberté a trouver la branche où se poser. Mais il hésite encore en sachant que jamais il ne finira enfermé.

C'est une lutte à l'intérieur de toi. Entre le fait de garder secret tout ce que ton cœur te dit tout bas, et tout ce que ta raison te dicte. Une lutte acharnée qui te ravage comme des vagues incontrôlables. Et tu remercies Tao d'être là dans ce moment ou tout s'embrouille. Dans ce moment ou tu te demandes si cacher tes réels sentiments est la meilleure idée.
« Ne sois pas idiot. Je m'ennuierais sans toi. »
Et tu ris aussi.
« Oui tu as raison. »
Même si l'idée t'angoisse et te panique. Mais tu t'y fais. Tu te dois de garder de espoir, de ne pas douer. Ton Iago ne peut pas t'oublier. On oublie pas le vent. Il reste toujours là à taper à la porte ou à la fenêtre. Toujours là à faire bouger les feuilles, à les faire voler pour les emporter ailleurs. Comme si elles devenaient des ailes d'oiseau. Et tu es sûr que Iago entend le vent raisonné là où il est. Même si des milliers de kilomètres vous sépare, le vent vous lie. Cela gonfle ton cœur et tu te sens plus léger, soulager. Mais tu as besoin d'être réconforter pour finir de chasser ce poids  de ton palpitant.

Et tu viens te loger entre les bras de Tao. L'étreinte est douce et elle finit de calmer toute ta peine. Tu la sens s'envoler, s'échapper. Même si des brides restent posés sur ton cœur. Mais il pèse moins lourd, les tourments sont plus doux. Et tu fermes les yeux alors que les larmes brûlent tes pupilles. Et le visage de ton Iago se glisse sous tes paupières.
Un visage souriant plein de promesses.
Celles de son retour. Oui il te reviendra et toi tu lui diras que tu tiens à lui, qu'il t'a manqué. Que sans lui ta vie n'est rien. Tu lui diras que le courant d'air que tu es se dois d'être gonflé d'air pur ...
Et Iago est ton air pur.
Et sans que tu ne puisses réagir Tao se laisse tomber en arrière t’entraînant dans sa chute  Et tu restes là poser contre son torse, à écouter les battements de son cœur. Pas de gêne ou de malaise. Entre vous il n'y a pas de barrières, votre amitié prend bien des formes et la tendresse en fait partie. Et ce moment en est rempli. Et puis tu as besoin de cette parenthèse qu'à vous. Ou tu puises dans les attentions de ton ami la force pour tenir encore debout. Pour attendre le retour du militaire. Tu ignores le temps que cela prendra. Est ce des semaines qui vont s'écouler ? Ou bien des mois ? Tu ne le sais. Mais tu as Tao et il ne te lâcheras pas.
Ensemble vous attendrez Iago.
Tu soulèves ton visage après avoir eu droit à un baiser sur le front comme ceux qu'on donne aux enfants sages. Tu viens plonger ton regard dans celui de Tao, alors que ton corps est allongé pratiquement sur le sien. Tes pieds jouent dans le sable. Ta main vient arranger une de ses mèches pour dégager ses traits. Et tu souris avant de l'embrasser sur la joue avec espièglerie.
« Oui tout ira bien. Je ne dois plus douter et me prendre la tête. Iago me reviendra nos cœurs sont liés par un fil incassable. Je dois juste faire preuve de patience. Et à l'attendant à deux, le temps passera plus vite. »
Et tu lui embrouilles un peu les cheveux avant de l'attaquer avec des chatouilles. Tu éclates de rire et tu te mets à jouer comme un gosse, profitant de le dominer.
« A l'attaque. »
Tu essaies de bloquer ses jambes avec les tiennes pour qu'il ne puisse pas t'échapper. Pas de gestes déplacés, juste des gestes de tendresse. La vraie, celle qui une fois logée dans le cœur ne peut plus être retirée.
A cet instant tu as juste la sensation d'être un gamin qui s'amuse avec son frère.
Un frère que la vie t'a offert.
Un frère que jamais ne te trahira ou que tu ne perdras.

Et vos rires explosent tes douleurs, tes souffrances, ta peine rendant l'espoir plus lumineux, plus vrai.

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Abîme profond. (Tao
Jeu 16 Sep - 13:39
Abîme profond
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Sa voix n’était donc pas un puits d’ineptie. Tao tentait de jouer les consiglieres de cœur, pour ne pas voir l’encre du regard de Zéphyr s’assombrir sous ses songes. Il ne savait pas s’il était de bon conseils, s’il possédait assez de cartes en mains pour l’aider à se libérer le temps d’une après-midi. Mais cela semble marcher, malgré sa formulation maladroite. Oui, des choses plus importantes. On ne sait jamais ce que la vie nous prépare. Iago pourrait être en train de lutter pour sa vie, et ses pensées étaient toutes autant tournées vers Zéphyr, se demandant si l’autre l’attendait toujours ou s’il était partie avec la mer, rejoindre par la voix des airs une nouvelle destination. Ainsi, Tao haussa les épaules. Il ne pouvait dire, seulement supposer. Il ne voulait pas lui faire de mal, ou l’inquiéter et encore moins minimiser sa peine. Mais bien souvent les pensées rationnelles aidaient à se rendre compte de la réalité. Ce n’était pas un rêve d’imaginer qu’un amant vous attende quelque part. C’était une possibilité, qui, dans le cas de Zéphyr, s’avérait sans doute vraie.

Il lui poussa l’épaule, souriant en secouant la tête. Il est vrai que Tao avait un humour qui comblait les vides. Il est vrai aussi qu’il avait les épaules assez larges pour accueillir toutes les larmes du monde. Mais de là à dire qu’il était assez divertissant pour chasser l’ennuie, c’était beaucoup. Tao n’avait que deux passions dans la vie : le dessin et le café. Peu de motivations, un talent pour apprécier les mauvaises personnes, une addiction à la cigarette qui n’était pas pour le style, mais pour la survie. Peut-être que Zéphyr aurait pu trouver un.e ami.e un peu plus terre à terre, qui l’aiderait à s’encadrer. Mais ce n’était pas ce qu’il lui fallait à vrai dire. Tout le monde aurait voulu enfermer le plus vieux, l’empêcher de profiter de sa liberté car, pour eux, c’est un danger. Après tout, il vivait plus d’eau fraîche que de plats chauds. Seulement, il fallait bien comprendre que ce n’était pas possible. Zéphyr vivait comme il l’entendait et le coincer serait comme lui couper les ailes. Tao, toujours aussi souple face à la vie des gens qu’ils n'imposaient pas à la sienne, laissait Zéphyr faire ses propres choix. Évidemment, il sera là pour ramasser les pots cassés, c’est à cela qu’il servait aussi, en tant qu’ami.

« Je sais que j’ai raison… » ironisa-t-il avec un sourire.

La fierté n’avait jamais été une caractéristique qui s’appliquait à Tao quand on le rencontrait. Il ressemblait la plupart du temps comme un nounours, avec son sourire qui éclipsait ses yeux. Et il n’avait pas été élevé comme un enfant roi. Il était plutôt l'inverse de prétentieux. Après tout « Humble » était son nom de peintre. C’était autant l’une de ses qualités qu’un message aux autres. Il fallait savoir rester modeste dans la vie. Ils n’étaient que poussières ; la vie était trop courte pour se prendre la tête. Tiens, c’était un nouvel argument qu’il pourrait sortir à Zéphyr si jamais ce dernier recommençait avec son amour disparu. Il y avait tellement de choses à faire, ce serait dommage de passer à côté.

Alors rapidement, ils se retrouvèrent dans une position de relaxation. Tao avait retourné l’embrassade de Zéphyr contre lui. Allongés dans le sable, c’était comme être sur un matelas à mémoire de forme. Sauf que celui-là grattait et s'infiltrait dans les vêtements. Un détail. A tout son discours, le plus jeune ne put qu’approuver, hochant la tête, en totale adéquation avec lui. Il était temps qu’il fasse attention à ce qui l’entourait et vive, plutôt que d’attendre sans apprendre. Ce n’était pas contre lui, loin de là ! Mais le voir ainsi dépérir, déprimé en fixant une énième lettre, brisait le cœur du Zhang à bien des niveaux. Et il allait lui répondre : lui dire à quel point c’était bien et qu’il fallait qu’il garde cet esprit, le féliciter d’être arrivé à cette conclusion. Seulement son plan tomba à l’eau lorsqu’il fut brutalement attaqué par son compère. Aussitôt, il tenta de résister, le repoussant comme il pouvait en riant. Les chatouilles. C’était tellement enfantin, bien loin de l’image que l’un et l’autre renvoyait aux gens. A peine le temps de reprendre son souffle, qu’il se fait coincé et de nouveau agressé. En individu intelligent, Tao abandonna l’idée de se servir de ses jambes. Zéphyr avait trop d’emprise dessus pour lui permettre de fuir. Alors il passa à l'offensive. Lui aussi pointa ses doigts vers l’autre, chatouillant les côtés ou le ventre avec ferveur, ne pouvant s’empêcher de rire également. C’était étrangement libérateur. Comme si toute la conversation sérieuse qu’ils venaient d’avoir s’était déroulée il y a plusieurs jours.

Sauf qu’il finit par renverser la situation. Littéralement. Il fit basculer Zéphyr sur le côté, se laissant alors tomber sur lui en poids lourd, faisant sur mort en travers de son corps. Bien sûr, il lui bloquait les bras. Sa respiration était saccadée de s’être autant esclaffé. Il avait besoin d’une pause. Pourtant, quelques brides de rire continuaient de sortir de sa gorge, alors qu’il regardait son ami. Il avait désormais l’avantage et demandait une pause syndicale avant de reprendre le combat. Si jamais ils le reprenaient. Comment décrirait-il sa relation avec Zéphyr à un inconnu ? Zéphyr était le grand frère qu’il n’avait pas mais qu’il aurait toujours aimé avoir. Il n’y avait aucun doute à avoir là-dessus. Ils étaient camarades dans le pire comme dans le meilleur, rencontrés par l’art, renforcés par l’émotion.

« Vraiment ? Des chatouilles ? T’as pas mieux en stock ? » demanda-t-il en se redressant, revenant sur ses pieds.

Il lui tendit la main, lui offrant son aide pour se redresser. Et puis il lui proposa d’aller manger un truc, tous les deux. Il n’y avait aucune obligation ; si Zéphyr voulait rester ici, à contempler la ville bouger au rythme de la marée, cela lui allait complètement. Et puis, ils n’étaient même pas obligés d’aller grapher après. Pas comme si la bombe de peinture blanche dans son sac allait s’évader toute seule de toute façon. Il aura tout le temps du monde pour la vider une autre fois. Avec ou sans Zéphyr à ses côtés.

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Dim 31 Oct - 8:24
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Doucement.
La présence de Tao fait son effet. Ses mots, son sourire, ses regards. Tout t'apaise et fait disparaître peu à peu cette douleur muette au fond de ton cœur, au fond de tes yeux. Bien sur rien n'est gagné et des tempêtes du à l'absence de Iago viendront encore ravager ton palpitant dévasté. Mais à cet instant tout est un peu plus facile à supporter, tout est plus doux. Tao chasse les nuages et un bout de ciel vient prendre place dans ton horizon noircie de mauvaises pensées. Tu te dois de rester positif et de garder en tête l'amour que vous partagez. Amour indestructible et qui à un moment le ramènera vers toi comme la vague revient toujours sur la plage.

Doucement.
Tu retrouves ta joie, ton sourire et ton envie de rire. Celle de chahuter ton ami aussi. Celle de vivre et de te dire que demain sera un jour meilleur. Peut être même un jour porteur de bonnes nouvelles. Et de te dire ça, tu te sens mieux. Et sans Tao tu serais parti dans un abîme profond. Là tu reviens à la surface de la terre. Tu reprends espoir. Tu sais que c'est une passe difficile et que tu dois la traverser pour que tout redevienne plus beau que cela ne l'était avant. De toute façon vu l'amour que tu portes en ton cœur pour ton Iago tu devrais y arriver. Tu n'es pas seul, Tao sera toujours là à tes côtés, pour t'épauler, pour te relever si tu chutes, pour combler les heures quand tu trouveras le temps trop long.

Et la vie reprend ses droits.
Tu oublies un instant la souffrance que tes lettres sans réponse met en place. Tu redeviens un peu un enfant, mais tu n'as jamais réellement grandi. Et alors que vous êtes allongés l'un contre l'autre, profitant de cette présence bienfaisante, tu te fais plus rusé et tu viens attaquer Tao. Voulant entendre son rire et provoquer le tien par la même occasion. Tu chasses les larmes amères, pour mettre des éclats de bonheur dans cet instant. Et le jeu est doux, enfantin, et réveille des arcs en ciel, des airs d'innocence, des matins plus calmes et plus clairs. Effaçant cette brume vorace. La vie est belle même si sans ton Iago elle perd sa plus belle couleur. Mais tu te dois d'avancer, pour lui.
Pour lui montrer quand il reviendra que tu as été fort.
Que tu ne t'es pas égaré.
Que tu l'as attendu.

Et l'espace où vous vous êtes posés devient comme un champs de bataille ou chacun essaie d'avoir l'autre et de le faire craquer sous l'impulsion des doigts qui s'agitent sur les points sensibles. Vos rires se font plus éclatants. Brisant même le bruit des vagues. Accrochant dans vos cœur des étoiles de vie. Et si tu gardes le dessus un moment, Tao finit par renverser la situation. Et à ton tour tu subis ses attaques, riant comme une gosse heureux de ne pas être seul. Parce que l'amour c'est beau et important dans la vie. Mais l'amitié c'est une belle part aussi de l'existence. Entre Tao et toi le lien était écrit de la plus pure et la plus vraie des façons. Tissé au fil des années, des moments de galère, des abandons profonds, des traits colorés dessinés. Au fil de ces instants qui marquent la vie, le cœur et l'âme.
C'est juste beau. Intense.
Une part de ton cœur sera toujours à Tao.
La part du frère. De l'ami fidèle.
Cette part qui en ce moment comble les manques.

Et le jeu se termine alors que vous êtes à bout de souffle. Épuisé par ce combat amical.
« Sur le coup c'est la seule idée qui m'est venu. Mais c'était cool non. On aurait dit deux gamins. »
Mais c'est ce que vous êtes un peu. Et tu attrapes sa main et tes pieds retouchent terre. Tu souris un peu comme un idiot avant de te secouer pour enlever le sable qui s’agrippe.
« Non allons manger un bout. Ce partie de chatouilles m'a creusé l'estomac. »
D'ailleurs il se manifeste pour accentuer tes paroles.
« Et puis on ira colorer des murs. »
L'un comme l'autre vous aviez toujours vos bombes de peinture dans vos sacs. Et peindre t'aidera à aller encore mieux. Poser sur les murs ce que tu as encore sur le cœur, même si c'est moins lourd grâce à la présence de Tao. Et c'est bras autour du cou et de la taille que vous partez de la plage. Vous bousculant de temps à autre en marchant. Tout en rigolant de vos bêtises. Imaginant déjà le futur chef d’œuvre que vous allez faire apprendre sur le mur qui accueillera vos traits.
Et à cet instant la vie est belle et douce.
Et tu ne penses pas à demain.


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