Ce matin-là, Seojun n’avait pas la moindre envie de se lever de son lit. Il était bien là, au chaud, avec sa princesse tout contre lui. Et avant, il pouvait se permettre de rester la journée au pieu mais plus maintenant. Maintenant, il devait se lever à une heure convenable et aller dans ce poste de police banal pour bosser. C’était donc ça la vie des adultes ? Ben, il préférait rester un gosse pour toujours alors. C’était en plein syndrome de Peter Pan qu’il s’était rendu jusqu’au poste de police ce matin-là. Et même le soleil n’avait pas su lui redonner du baume au cœur. Triste. La dernière enquête sur laquelle il avait bossé avec un vieux était terminée donc c’était dans le bureau du capitaine, son paternel, qu’il avait dû se rendre pour savoir comment occuper son temps maintenant. Il lui collait une enquête plus difficile cette fois-ci et le collait avec un autre gars, quelqu’un qui allait le traîner partout avec lui et qui ne lui offrirait probablement pas des donuts gratuits comme le précédent. Whatever, il n’est pas fan des donuts de toute façon. Signe qu’il n’était pas vraiment fait pour le job de policier, nan ? Le gars devait tout lui expliquer mais il n’était pas encore revenu donc il devrait attendre et s’occuper en aidant les autres dans des petites tâches que son paternel avait dit. Que nenni. Une fois le bureau du gars trouvé, il avait pris ses aides, s’était installé dans son fauteuil et avait foutu ses jambes sur le bureau en mode cool raoul. Il s’en fichait qu’on le regarde de travers ou qu’on lui dise un truc. Lunettes de soleil sur le crâne pour limiter la luminosité sur ses iris, il fermait les yeux, décidant de s’octroyer une petite sieste bien méritée. Ce n’était que quelques minutes plus tard que ses yeux s’ouvraient à nouveau en entendant du bruit près de lui. Il baissait ses lunettes et voyait un gars devant lui, probablement le possesseur du bureau. « Yo. Je suis Seojun. Tu vas t’occuper de moi, on dirait. C’est quoi ton petit nom ? » Son père lui avait bien dit mais il n’avait pas su le retenir, probablement un nom banal au possible, le genre que personne ne retient jamais. Au fond, quand il lui avait dit, il s’en fichait de son nom. Là, ça serait sûrement bien de le connaître vu qu’ils allaient bosser ensemble, ça serait dommage de devenir le siffler pour l’appeler, nan ? Pas terrible de traiter un collègue comme un simple clébard, n’est-ce pas ? Il ne savait même pas quel genre d’enquête il allait devoir traiter. Les précédentes avaient été ennuyantes, lui il voulait du fun, du sanglant, du passionnant. Les vols de sacs à main et les bagarres de bar, ça allait cinq minutes… Quitte à bosser autant que ça doit un minimum intéressant, non ? Sinon il n’allait pas tenir longtemps à ce rythme-là. Si certains lui disaient qu’il était chanceux d’être là, lui ne le voyait pas ainsi, il préférerait mille fois être chez lui en pyjama en train de jouer à la console avec son meilleur pote ou bien à faire des cochonneries avec sa copine. La base quoi.
ujourd’hui ne sera pas un jour comme les autres. Aujourd’hui, tu devras t’occuper d’un gamin. Le gamin de ton capitaine qui plus est. Toi qui préfères les jouer solitaire, te dire que tu vas devoir te coltiner un jeune dans tes pattes, ça ne te fait pas franchement plaisir. Mais bon, tu ne peux rien y faire. Les ordres sont les ordres, et tu ne peux pas te permettre de te faire licencier pour un truc aussi insignifiant. Sinon, plus de double vie. Et plus de chance d’avoir un coup d’avance lors de tes escapades nocturnes, à tuer tes cibles dans le silence et l’ignorance la plus totale. Tu soupire alors et vient passer une main dans tes cheveux, attendant que ton café se fasse devant la machine. Tu passes un petit instant sur ton portable, à textoter, puis relève la tête lorsque tu t’aperçois que ta boisson est prête. Doucement, tu l’attrapes dans ta main et te diriges vers ton bureau, plutôt détendu quand même. Tu sauras y faire avec lui, tu ne le connais pas mais tu es du genre à ne pas te laisser saper ton autorité. Pourtant, quand tu vois que la porte de ton bureau est entrouverte, tu comprends rapidement ce qu’il se passe. Ce gamin a pris ses aises. Encore pire que tu l’avais imaginé. Car la scène qui se déroule devant toi te laisse presque bouche-bée. Lui, assis sur ton fauteuil, jambe sur le bureau où tu avais tes dossiers. Dossiers qui sont en désordre maintenant. Heureusement que tu as arrive à contenir ta colère, parce que sinon, ta tasse de café serait inexistant à l’heure qu’il est. Tu refermes la porte assez sèchement, de quoi le faire tressauter quand même. Montrer que tu n’es pas là pour rigoler, ni pour faire ami-ami. Simplement bosser. « D’un, tu enlèves tes jambes de là. De deux, nous ne sommes pas amis alors parle-moi d’une manière respectueuse. Et de trois, je m’appelle Jimin, mais tu m’appelleras inspecteur Bae. Compris ? » que tu dis d’une voix ferme, sans non plus hausser le ton. Tu ne vas pas risquer de te le mettre sur ton dos, sinon ta tête sera coupée par ton supérieur.
Une fois que tout a été dis et mis à plat, tu te rapproches de ton bureau et dépose ta tasse dessus, avant de reprendre ta place comme il se doit. « Assis-toi en face de moi, sur la chaise. » Tu remets ensuite bien droit tes dossiers et range quelques feuilles volantes que tu as dû oublier d’agrafer. Puis, tu reprends ton travail là où tu en étais, sur ton écran d’ordinateur. Une plainte que tu dois finir de rédiger pour ensuite l’envoyer au Procureur. Tout en tapant sur ton clavier, clavier silencieux, tu n’oublies pas le jeune Seojun devant toi. « J’imagine que si tu es là, ce n’est pas par hasard. Mon capitaine ne m’a rien dit à ton sujet, et libre à toi de le faire aussi. Cependant… » Tu lèves ton regard vers lui, le visage plus que sérieux. « Tu as intérêt à être consciencieux dans le travail que je te donnerais à faire, et dans ton observation. » tu dis, avant de recommencer à écrire ton pavé. Être flic, ce n’est pas rien. Une erreur suffit pour que tout se passe mal. D’une main, tu attrapes ta tasse et boit une gorgée de ton café, avant de taper le dernier mot et imprimer le tout. Tu te relèves et vient vers l’imprimante pour récupérer les feuilles que tu agrafes, et glisse dans le dossier rouge. Cette matinée risque d’être ennuyante pour Seojun. A moins qu’une surprise ne vienne à votre bureau.
Seojun et l’autorité, ça faisait deux. Même son père avait du mal à y faire avec lui alors ce n’était pas un de ses sous-fifres qui y changerait quoi que ce soit… Il était comme un roi, là ou plutôt un prince techniquement et son père serait le roi. Et celui qui allait s’occuper de lui serait un chevalier. C’était plutôt cool les chevaliers tant qu’ils connaissaient leur place. Petit sursaut malgré tout suite au claquage de porte et ses yeux se posait alors sur la personne ayant dérangé son calme. Il avait l’air irrité ? C’était censé lui faire peur, peut-être ? Il l’observait tranquillement. Il avait une bonne tête, le genre à faire craquer toutes les filles. Toutes sauf la sienne, évidemment, parce qu’elle avait du goût elle et elle n’était pas aussi superficielle que ça. Le monde était rempli de filles superficielles qui devenaient faibles en voyant un uniforme. Triste. Heureusement qu’il avait trouvé sa perle rare, lui.« Pour quoi faire ? » C’était une question plurielle puisqu’elle répondait à toutes les questions que Monsieur l’inspecteur Bae avait posé. Pourquoi est-ce qu’il enlèverait ses jambes de là ? Elles étaient bien, c’était confortable. Pourquoi devrait-il lui parler d’une manière respectueuse, après tout il n’avait pas été irrespectueux d’après lui. Et enfin, pourquoi l’appellerait-il ainsi ? Ils allaient bosser ensemble donc ils étaient collègues, autant se traiter d’égal à égal, nan ? « Je te sens légèrement agacé, Jiminie ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu as passé une mauvaise nuit, c’est ça ? » Il haussait les épaules et finissait par se lever, par dépit. S’il voulait son siège, soit, qu’il l’ait. De toute façon, il s’ennuyait, il voulait bouger lui, sortir de là surtout, aller prendre l’air. Alors non, il ne s’asseyait pas en face de lui, préférant rester debout. « Nan, ça va. Je suis bien debout. Puis on va pas rester longtemps ici, si ? » Un hasard ahah, qu’il était drôle. Rien n’était jamais un hasard. Le hasard n’existait pas pour Seojun, tout avait un but bien précis et s’il était là, c’était surtout grâce à papounet. Il ne répondait pas de suite, attendant qu’il termine sa phrase. Ah cette lenteur… S’il bossait aussi lentement ça allait être l’enfer pour celui qui était limite super-actif dans son genre. « Je suis là parce que mon père est ton boss, fin de l’histoire. Les affaires criminelles ça a l’air d’être cool. » Il espérait quand même qu’il ne lui donnerait pas trop de travail à faire sinon ça allait être chiant. Seojun, il n’avait pas l’habitude de travailler donc forcément… et il fallait réussir à l’intéresser suffisamment pour qu’il le fasse, voilà pourquoi il avait voulu être ici, à la crim’ plutôt qu’ailleurs. Ici, les affaires et les personnes étaient passionnantes, lui qui kiffait regarder tout un tas de séries dans ce genre-là. Il voulait des meurtres, du sang, du dramatique, de l’insupportable, tout ce qui le ferait vibrer quoi. Parce que niveau vibration jusqu’ici, c’était pas la joie.
première vue, il n'a pas l'air d'avoir envie de t'obéir. Ça t'aurait étonné du contraire d'ailleurs. Il n'a pas une réputation de petit ange il faut dire. Malheureusement il va falloir que tu tiennes durant ces quelques jours. Heureusement pour toi que tu as arrives à garder ton sang-froid. Tu soupire alors et l'observe un moment, et fronce les sourcils. « Jiminie ? Carrément ? » Tu pinces l'arête de ton nez et réfléchit quelques secondes. Non. En faite, tu le fixe sérieusement. « Appelle-moi Jimin si ça te fait tant plaisir. Mais surtout pas Jiminie. Pas de surnom niais comme ça... » et c'est bien le seul pas que tu feras vers lui aujourd'hui. Tu n'as pas l'envie de commencer une dispute de vieux couples sous le regard de tes collègues, et surtout ton boss. Tu te concentres alors sur tes papelares, et note dès que tu peux les détails de ton affaire en cours. Mais tu relèves rapidement les yeux à sa question, haussant simplement les épaules. Pour l'instant rien ne s'est passé à Los Angeles pour appeler la brigade criminelle. Mais ça arrive plus qu'on ne le pense, oui. Ce matin est calme il faut croire. « On sera sûrement appeler oui. Rien d'étonnant là-dessus au vu des crimes commis dans cette ville. » S'il savait... S'il savait que pour certains crimes, tu en es le principal coupable. Toi, tueur à gages et mafieux, double facette en t'étant fait enrôler dans la police de L.A. Une couverture plus que bétonnée. Tu replonges ton nez dans ton dossier, secouant la tête à ses mots. Les affaires criminelles. Cool. Cool ? C'est vrai que la plupart des gens disent ça, quand ils regardent des séries policières à la télé ou sur Netflix. Mais la réalité est tout autre. On peut facilement tomber sur des meurtres sanglants, voire bien pire qu'on pourrait qu'il existe. L'humain est la race la plus dangereuse, la plus sadique sur Terre. C'est un fait. Un fait que tu croises tous les jours en étant ici. Toi, tu es peut-être un humain cruel, à ôter la vie d'êtres humains. Mais c'est bien totalement différent. Toi, tu ne tues que les coupables : meurtriers, pédophiles, violeurs, voleurs, etc. Et à chaque fois, tu fais en sorte qu'ils ne souffrent pas. Ces pensées s'estompent rapidement lorsque ton téléphone portable sonne. Tu fixes ton écran, puis attrape ton appareil afin de le poser contre ton oreille et écouter. Ton visage se fait plus sérieux, et tu jettes un œil vers Seojun tout en raccrochant. « On vient de m'appeler pour se rendre sur une scène de crime. C'est ton jour de chance gamin. » que tu dis en te relevant et venant mettre ta veste, remettant ensuite correctement ton insigne sur toi et rangeant ton flingue au niveau de ta ceinture. Tu sors ensuite de ton bureau, ne disant rien, sachant bien qu'il va te suivre simplement jusqu'au parking. Tu préviens déjà ton capitaine et le salue avant de sortir tes clés. Tu tournes le regard vers le plus jeune, puis entre dans ta voiture de fonction. « Tu n'es pas sujet à t'évanouir dès la vue du sang j'espère ? » Tu attaches ta ceinture, attend qu'il fasse de même, puis tu enclenches la sirène et démarre d'un coup. Comme dans les séries, il a bien intérêt à s'accrocher. Tu ne mets qu'une dizaine de minutes pour arriver à bon port. Hors de la ville, dans une zone boisée. L'un de tes collègues est déjà sur place, tout comme le légiste qui finit d'examiner le corps. Tu sors du véhicule et laisse Seojun se débrouiller comme un grand. Lorsque tu t'approches de la victimes, tu ne peux t'empêcher de faire une grimace. « Cet homme a passé un sale quart d'heure il faut croire. » La tête ensanglantée. Crâne défoncé par un objet contondant et lourd à coup sûr. Tu t' accroupis, et écoute d'abord ton collègue qui t'informe sur son identité. La première chose qui te vient en tête, c'est que ce meurtre n'était pas si prémédité que ça.
Il n’y avait pas qu’à première vue qu’il n’avait pas envie de lui obéir mais toutes les vues possibles. Seojun n’aimait pas qu’on lui donne des ordres et le seul de qui il en acceptait était son père hors Jimin n’était clairement pas son père. Ainsi, il n’avait aucune intention de lui obéir. Les seuls moments où il le ferait serait parce qu’il en aurait envie mais si ça allait contre son envie, ce n’était même pas la peine d’y compter. Depuis son arrivée ici, il en avait énervé plus d’un et Jimin serait probablement le prochain. « Tu as un problème avec les surnoms niais, Jiminie ? » Ah, l’ennui allait commencer à arriver s’ils n’étaient pas appelés rapidement. Dans une ville comme Los Angeles, fallait-il vraiment en arriver à souhaiter qu’il y ait un meurtre pour être occupé ? Il ne supporterait pas de rester des journées entières ici à attendre, le temps passerait beaucoup trop lentement et il finirait par péter un câble à coup sûr. S’il ne savait pas vraiment quoi faire de sa vie, il savait ce qu’il n’avait pas envie de faire et travailler dans la police entrait en première position. Malheureusement, il n’avait pas le choix et devrait faire avec pour le moment, jusqu’à trouver mieux et persuader son père de lui lâcher la grappe une bonne fois pour toutes. « Yessssss ! Enfin !! » Qu’il criait presque en entendant la nouvelle. Ah, cette journée ne serait donc pas une totale perte de temps, parfait ! Il ne tiquait presque pas au « gamin » qu’il avait pu lui lancer. Pourtant, il détestait qu’on l’appelle ainsi, il n’était plus un gamin, il était majeur maintenant et entendre ça le faisait se sentir à nouveau dans l’adolescence, ew. Il devait malgré tout avouer que Jimin avait la classe mais bien entendu, il ne lui donnerait pas cette information-là. Il le suivait tranquillement et en silence, c’était une fleur qu’il offrait à Jimin parce qu’en temps normal, son début de parole n’avait pas de fin. Il entrait dans la voiture qui était étrangement beaucoup plus propre que toutes celles dans lesquelles il était entré en dehors de celle de son père. « Ah non, t’inquiètes, j’ai l’habitude, ma copine saigne pas mal pour ses règles. » Petite information glissée discrètement. Ou pas. Mais c’était un fait, elle saignait pas mal et s’il avait été légèrement dégoûté au départ, il avait fini par s’y faire. En plus, son père était dans ce milieu et parfois, il avait été appelé alors qu’il était avec lui donc même si son père avait tout fait pour le protéger de tout ça, il avait vu certaines choses assez choquantes, ça lui avait permis de se forger une belle carapace contre ces choses-là. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il était à l’aise avec toutes ces choses mais il n’allait pas tomber dans les pommes, c’était déjà ça. Il attachait tranquillement sa ceinture, faisant un peu exprès de prendre son temps, du Seojun tout craché. Le trajet, il le passait scotché contre son siège, pas vraiment habitué à ce qu’on conduise aussi rapidement, mais c’était fun. Ne le connaissant pas, il avait malgré tout cette petite peur de finir dans le décor mais c’était en un seul morceau qu’il arrivait à destination, ouf. Il sortait de la voiture, légèrement nauséeux et le suivait jusqu’au corps. Il ne put s’empêcher une grimace parce que ce n’était franchement pas beau à voir. « Un sale quart d’heure… jolie façon de dire les choses. »
arfois tu te demandes bien si ce gars le fait exprès. De sortir des idioties pareilles, alors que la situation actuelle est plus que délicate. En quoi les règles et un meurtre sont-ils comparables ? Tu soupires et tique un peu, tout en gardant les yeux sur la route. « Je n’en ai rien à faire, que ta copine saigne beaucoup ou non. Dommage pour elle. Mais on n’est pas là pour s’amuser… J’t’aurais prévenu. » dis-tu en pensant que au vu de son statut de fils d’un capitaine, il a dû sûrement entendre des histoires pas ouf autour d’un bon repas le soir. Ça t’arrive aussi de temps en temps, encore aujourd’hui, mais c’est totalement différent. Alors ouais Seojun est peut-être chiant et malpoli, mais tu préfères quand même veiller à son bien-être. D’un parce que sinon, ça va te retomber dessus s’il vient à se plaindre, et de deux parce que tu n’es pas un gros enfoiré de première. Enfin… ça dépend avec qui évidemment. Tu n’es pas le mec parfait, loin de là. Et on n’a pas peur de te le dire quand tu vas trop loin. Et tu t’en fiches bien sûr. Mais trêve de bavardages, vous arrivez enfin sur le lieu du crime. Tu prends le soin de mettre des gants, au cas où tu venais à toucher des preuves et des indices quelconques. Un coup d’œil vers le plus jeune à sa remarque, avant de t’accroupir aux côtés du corps pour examiner sa tête plus en détails. La légiste s’empresse alors de faire de même, et te montrer la trace de la plaie. « Au vue de la forme de la blessure, ce serait un objet contondant. Une barre de fer, ou autre. » Tu hoches vaguement la tête, puis la fixe un instant. « Pas d’autres blessures visibles sur le corps ? » Elle secoue la tête. « Non, aucune. Et à première vue, aucune trace de lutte. Ce qui pourrait nous faire dire que la victime connaissait son agresseur. » Tu te pinces les lèvres, puis tente de réfléchir un minimum avant de te décider à faire un tour dans les environs. Tu te redresse sur tes deux jambes et fait une petite ronde, pour au moins voir si quelque chose ne serait pas passé sous le nez des premiers enquêteurs. Si ce n’était pas prémédité, il devrait y avoir des indices laissé quelque part. Mais à première vue, rien du tout. Tu te grattes la tête et finit par te stopper de tes pensées, pour enfin te retourner vers le plus jeune, mister Hwang. « Bon… Malgré le manque de preuves, tu penses à quoi de ton côté ? » demandes-tu simplement. Parce que oui, il est peut-être là pour observer en premier lieu, mais s’il peut se montrer utile en utilisant ses méninges, ce serait encore mieux.
Lui voyait très bien le rapport entre les deux. Dans les deux cas, c’était du sang, donc… Il n’y avait pas de sang de qualité inférieure juste parce qu’il sortait d’un endroit différent, n’est-ce pas ? A croire que son « partenaire » du jour ne savait que ce que c’était d’avoir une copine… ou alors d’être aussi proche d’elle que lui pouvait l’être de la sienne. Pourtant, c’était merveilleux de tout partager, du meilleur au pire. « Encore heureux que tu n’en aies rien à faire… je m’interrogerais sinon. Mais je ne pense pas que tu sois son genre de toute façon. » Il se doutait bien que l’autre n’était pas là pour s’amuser, d’ailleurs savait-il au moins ce que voulait dire ce mot ? Non parce qu’il avait franchement l’air d’un gars qui ne s’amusait pas beaucoup donc c’était à se demander. Il observait les grandes personnes faire, comprenant assez facilement ce qu’ils disaient. Déjà il avait un père qui avait voué sa vie à la police mais surtout, il avait regardé pas mal de séries donc forcément, il s’y connaissait bien. Il fut surpris de voir – ou plutôt entendre, techniquement… - qu’on lui demandait son avis sur la question.« Hmm… Je visualise assez bien un mec qui aurait suivi la victime jusqu’ici, aurait soit pris l’arme du crime ici-même, soit l’aurait emmené avec lui et sans prévenir bam un coup derrière la tête et fin de l’histoire. C’est le plus pratique pour tuer quelqu’un, pas de lutte donc pas de dépôt de preuves, clair net et précis. » Il haussait les épaules, fier d’avoir délivré son analyse de la situation. Bien sûr, il ne doutait pas du fait que Jimin irait détruire en moins de deux son hypothèse mais il s’en fichait, on lui avait demandé son avis et il avait répondu, fin de l’histoire. Et au pire, la prochaine fois on ne lui demanderait rien donc ça lui allait, dans tous les cas. Lui, il n’était qu’un gosse qui débarquait, il n’avait pas les bases et encore moins l’expérience de son partenaire donc il n’allait clairement pas faire son job à sa place, il ne fallait pas abuser. Il ne se basait pas que sur les séries qu’il avait pu faire, il y avait aussi son expérience dans les divers jeux vidéos auxquels il jouait. Et du coup, son hypothèse lui paraissait malgré tout assez logique. « Et toi, tu penses quoi ? » Après tout, tout le monde pouvait y aller de son hypothèse, au final il y en aurait bien une de correcte, non ? Un peu comme une partie de Cluedo. D’ailleurs, ce jeu devait traîner dans un coin chez lui, il fallait qu’il le ressorte, ça lui avait donné envie d’y jouer, d’un coup.
os deux cerveaux semblent marcher dans le même sens. Comme Seojun le visualise bien, tu ne vois que ça comme hypothèse de départ. Tu n’as toujours pas trouvé d’indices aux alentours, alors il est clair que la victime connaissait bien le tueur. S’il n’y a eu aucune trace de lutte, c’est qu’il était en toute confiance et ne pensait pas finir ainsi. Tu frottes donc ta nuque, puis ton menton avant de hocher lentement la tête. « Je pense comme toi. Malgré tout, il faudra attendre l’autopsie pour être sûr que rien ne nous passe sous le nez. Et en attendant, il faudra prévenir et interroger les proches de la victime. » tu dis doucement, avant de faire un signe à l’un de tes collègues comme quoi ils peuvent s’occuper du corps. De ton côté, tu reviens à ta voiture en passant un coup de fil. Adresse de son lieu de domicile, celles de sa famille, ainsi que le lieu de travail. Toutes les infos sont à prendre. Tu attends ensuite que le plus jeune revienne s’installer, et met ta ceinture avant de démarrer le moteur. « On va commencer par la famille. Ensuite, on ira voir là où il travaillait. Si je ne me trompe pas, il était banquier. » Tu ne vois pas tellement pourquoi on s’en serait pris à ce corps de métier. Si ce n’est que pour l’argent. Enfin tu n’en sais rien. Tu ne sais pas combien peut gagner un salarié dans ce secteur, autant ne pas faire de conclusion hâtive. Vous ne savez même pas encore ce que pourrait être les mobiles. Une fois que tout le monde aura été interrogé, d’autres hypothèses viendront se rajouter à la première. Tu prends donc le chemin de la maison familiale, et encore une fois, tu restes silencieux. Concentré sur la route pour ne pas faire de bêtises, yeux braqués sur l’horizon et à travers les rétroviseurs. Le chemin dure une petite demi-heure, la circulation étant quand même moins fluide à cause d’un léger accident survenu au niveau d’un carrefour. Et comme la nature humaine, c’est d’être curieux, tout le monde ralentit ou s’arrête pour voir ce qu’il se trame. Tu te retiens de soupirer d’exaspération. Quand ils seront à la place des victimes de l’accident, ils se sentiront bien cons.
Carnet en main, tu notes les derniers détails sur une feuille vierge, tout en hochant la tête et tentant de réconforter le frère de la victime. Ce dernier, comme tout le reste, est bouleversé. En même temps, ce n’est pas anodin. On croit tous que ça arrive dans les films. Ce serait trop beau pour être vrai. Tu viens donner une petite tape de réconfort sur l’épaule du plus vieux, et viens ensuite rejoindre Seojun qui a l’air d’avoir aussi terminé de son côté. « Alors, ça donne quoi ? De mon côté rien d’anormal, si ce n’est que notre victime était endettée. » Dettes de jeux, mais peut-être aussi des dettes qu’il devait à des énergumènes. Il aurait pu se retrouver en pénurie d’argent, et celui ou celle qui réclamait son fric n’a pas aimé attendre autant de temps. Il ne restera plus qu’à aller jeter un œil à son domicile, et voir si quelque chose aurait disparu entre temps.
Miracle, il pensait comme lui ! Comme quoi, il n’était pas aussi idiot qu’on pouvait le penser au poste de police hein. Il en avait des capacités, il fallait juste qu’il ait envie pour réfléchir un minimum et là, il en avait eu envie. Ca venait comme ça, il aurait pu l’envoyer bouler en lui disant de faire son job mais il ne l’avait pas fait. C’était un effort qu’il était important de noter tout de même. Mais la criminelle, c’était ce qu’il avait choisi, ce qu’il trouvait le plus intéressant. Faire la circulation ou coincer de petits dealers à la sorte des écoles, très peu pour lui… Il voulait de l’action, de la vraie action ! Et là, ça lui correspondait déjà beaucoup plus. Malgré tout assez intrigué par le corps, il retournait à la traîne jusqu’à la voiture de son baby-sitter du jour. A la traîne, mais il y arrivait quand même ! La suite allait être un peu moins réjouissante, il le sentait. Ce n’était jamais facile de faire face à la famille d’une personne décédée. Allaient-ils être tristes ou bien soulagés d’apprendre la nouvelle ? Ou bien feraient-ils semblant d’être tristes alors qu’ils sont soulagés ? Tout pouvait se passer et ça, c’était vraiment chouette. Peut-être était-il trop enjoué ? Mais pour une fois qu’il ne s’ennuyait pas, il n’allait pas cracher dessus et il valait mieux être enjoué que faire la tronche, non ? Il laissait ça aux policiers acariâtres. « Banquier ? Qui aurait envie de tuer les gens les plus ennuyants du monde… ? » Ils ne faisaient clairement pas partie des métiers les plus touchés par les meurtres en général… sauf s’il avait été vraiment vilain et qu’il avait joué avec de l’argent. Certaines personnes n’étaient pas tendres quand on touchait à ce qui leur appartenait après tout. Une fois sur place, il laissait faire Jimin et lui observait tranquillement dans son coin. « Un banquier endetté ? C’est presque un comble… Il a peut-être pioché dans les comptes de la mauvaise personne ? Ça donnerait un bon mobile, je trouve. » L’argent, c’était sacré, il ne fallait pas jouer avec de l’argent qui ne nous appartenait pas. Et ça pouvait vite tourner au drame quand la personne n’était pas trop chanceuse et qu’elle ne piochait pas dans les comptes d’une bonne et gentille grand-mère qui, elle, ne représentait aucun danger. Du moins en apparences. On ne sait jamais vraiment à qui on a affaire mais clairement, le fait qu’il soit endetté était une bonne grosse piste. « On sait comment il s’est endetté ? » Dans les films, il suffisait souvent de suivre l’argent et il menait tout droit au tueur. Bien sûr, dans la réalité ce n’était sûrement pas aussi facile mais c’était leur seule piste pour le moment donc ils se devaient de la suivre.
u hausses les épaules, n’en sachant pas plus pour le moment. Mais c’est une possibilité encore une fois. « Il aurait pu faire une connerie avec l’argent qu’on lui a confié en effet. A un de ses clients qui n’aurait pas attendu pour se venger. » Mais tout de même, ce serait bien trop simple. Et dans tous les cas, pourquoi prendre autant de risque ? Ce genre de problème peut se régler facilement. Mais bon. Il faut aussi penser au fait que chaque personne réagit différemment, et chaque personne à son caractère. Tu frottes doucement tes cheveux en t’éloignant de la demeure, puis tente de mettre en place les quelques pièces du puzzle que vous avez déjà. Il ne vous reste qu’à jeter un œil dans le logement de la victime, et ce sera déjà tout pour aujourd’hui. Du moins, pour Seojun. Toi, tu continueras ton boulot même en étant rentré chez toi. Même si tu es sous couverture, il faut dire que ça te passionne un peu d’un côté, de résoudre des affaires comme celle-ci. « Il aurait pu s’endetter en jouant au casino, ou bien en faisant des paris. Il y a pas mal de possibilités en vrai. » Et c’est bien pour cela que fouiller son logement pourra peut-être vous aider à aller vers une piste en particulier. Il suffit de retrouver des indices, des preuves comme quoi il aurait pu aller au casino. Un ticket par exemple. Vous verrez bien. Pour le moment, tu grimpes à nouveau dans ta voiture et tu attends qu’il fasse de même, pour te diriger vers la seconde adresse. Adresse qui se trouve de l’autre côté de la ville, génial. Il ne devait pas avoir envie de croiser le chemin de sa petite famille. Tu tapotes doucement des doigts sur le volant, arrêté à un feu rouge. Et ton regard se tourne vers le plus jeune. « Alors ? » Petite pause avant de préciser. « Qu’est-ce que tu en penses, de ta première enquête ? Ça te plaît le métier de flic ? » Autant faire la discussion, vu le trajet qui s’annonce. Puis bon, il faut bien que tu communiques un peu avec lui en dehors du boulot. Il ne doit pas être si bête que ça, tes premières impressions de lui sont possiblement erronées. Ton regard passe de son visage, à tes rétroviseurs, avant d’appuyer sur la pédale d’accélération lorsque le feu passe au vert. Tu mets soigneusement ton clignotant pour tourner à gauche, faisant un petit signe de la main à un conducteur qui s’est arrêté pour te laisser passer. « Je compte sur toi pour parler de moi à ton père, en bien évidemment. » que tu dis en souriant en coin, pour t’amuser un peu. Tu sais qu’il ne le fera pas, mais bon. Autant tenter. Car qui ne tente rien n’a rien. Sur ces mots, tu arrives petit à petit dans la rue de la victime et plus précisément devant sa maison. Ou plutôt… Une villa. Endetté jusqu’au cou, mais qui avait une belle vie. Tu sors donc de la voiture, et étire doucement tes bras. « Je t’en prie Seojun, à toi l’honneur. » Des collègues sont déjà passés, pour sceller la demeure. Et une autre voiture de police est toujours garé à côté. Sûrement la surveillance.
Bien qu’assez friand de séries policières, Seojun avait conscience que parfois, c’était légèrement trop tiré par les cheveux pour les besoins du spectacle, intéresser ceux qui regardaient le programme. Dans la vie, beaucoup de morts étaient la faute à pas de chance, parfois il n’y avait pas de grande explication complètement folle, c’était juste une personne qui avait manqué de chance et qui s’était trouvé au mauvais endroit, triste mais vrai. Mais Seojun, il préférait malgré tout les morts classes, plus c’était dramatique plus il adorait. La femme et son amant (le jardinier de préférence) qui tuent le mari et l’enterrent dans le jardin pour nourrir les plantes, par exemple. Fouiller le logement, ça le mettait quand même vachement en joie le petit. Lui qui était parfois légèrement trop curieux, il allait pouvoir fouiller légalement chez un inconnu, le pied. Il l’avait déjà fait auparavant mais disons que le côté légal n’était pas trop présent jusqu’ici, oups. Bien installé dans la voiture, il attendait patiemment qu’ils arrivent à destination, mais c’était sans compter sur Jimin et sa curiosité. « Je suis curieux ! Mais n’abusons rien ! » Lui, il ne se voyait absolument pas flic, c’était genre l’opposé de ce qu’il voulait faire. Pas question pour lui de devenir comme son père, il voulait tracer son propre chemin, que personne ne se vante que c’était grâce à lui parce que Seojun, il voulait être responsable de sa propre destinée. Mais il devait bien avouer que c’était vraiment sympa. Peut-être quelque chose de similaire genre détective privé pourrait être cool ? C’était plus libre que flic donc ouais, ça pourrait être une bonne idée finalement. Et puis ça serait un sacré doigt d’honneur aux flics et à son père, quel double plaisir. « Tu te vois flic jusqu’à la fin de ta carrière, toi ? » Après tout, il avait l’air assez intelligent et moins ennuyant que les autres donc… il y avait encore peut être de l’espoir pour Jimin de s’échapper de là. Pourquoi pas devenir son partenaire dans sa future agence de détective, ça serait franchement cool ! Enfin ça, c’était avant qu’il ne prononce sa phrase suivante. Non, vraiment ce gars était sans espoir… Il faisait donc tout ça pour bien passer aux yeux du patron ? Triste… Seojun attendait bien mieux de lui. « Tu tiens tant que ça à ce qu’il te félicite ? Tu devrais proposer de devenir son fils à ma place, tout le monde sera content comme ça. » Clairement que son père aurait adoré avoir un fils comme Jimin plutôt qu’un comme Seojun. Être le fils de son père était franchement lourd à porter sur les épaules, et c’était sûrement pour ça qu’il avait déraillé complètement. Rien de tout ça n’était sain alors oui, à choisir il aurait préféré être le fils de quelqu’un d’autre. Un mec bien riche et bien cool à la Iron Man ça aurait été trop classe.« Euh… L’honneur de quoi exactement ? » Ils n’avaient visiblement pas la même définition du mot honneur… Mais le fait était qu’il ignorait totalement ce que le flic attendait de lui. Il fallait parfois expliquer clairement les choses à Seojun qui ne devinait pas toujours les choses. Personne n’est parfait après tout.
a question te fait froncer les sourcils, tandis que tu le regarde un petit temps. Tu n’y as pas vraiment pensé à ça, si tu allais continuer de jouer le flic jusqu’au bout, ou si tu allais arrêter et te concentrer sur ta véritable identité. Il n’y a rien qui te retiens, si ce n’est de couvrir tes arrières. Généralement, tu ne fais jamais d’erreurs. Le problème n’est pas là. Se dire que tu es flic te gardera toujours innocent. Surtout quand on sait que tu es l’un des flics de L.A les plus irréprochables. Comment pourrait-on te rendre coupable de plusieurs meurtres qui ont été commis dans cette ville ? Impossible. Ta couverture est bien trop parfaite. « Aucune idée… J’apprécie aider la population, et travailler avec mes collègues. » Enfin, certains collègues. « Mais de là à ne faire que ça… Je ne sais pas. Je n’y ai pas réfléchi en fait. Je verrais bien ! » Tu as encore le temps devant toi, et pour le moment, tu doutes que ton père te laisserait faire ça. Il tient beaucoup trop à toi pour que tu prennes des risques aussi facilement. Mais passons. Tu rigoles doucement en voyant la réaction du jeune face à ce que tu as pu lui demander, et secoue la tête, dépité. Il y a vraiment cru le pauvre. « Eh. C’était une blague hein. Tu sais, ce qu’on fait pour détendre l’atmosphère. Le second degré. Devenir son fils ? Ce ne sera pas possible, personne ne voudrait de moi comme fils. » Du moins, seulement si on sait qui tu es réellement. Un meurtrier qui tue ses proies sans aucune forme d’émotion. Un homme qui semble être froid de l’extérieur, mais qui renferme un cœur moelleux à l’intérieur. Personne n’a essayé d’y entrer. Et c’est mieux ainsi. Une fois en dehors de la voiture, tu l’invite à avancer en premier dans la maison, mais il semble ne pas comprendre ce que tu lui dis. Tu souris alors, amusé, et t’approche de lui en posant une main sur son dos. Et tu le pousses gentiment vers l’avant. « A toi l’honneur pour chercher des indices ou des preuves pour cette enquête ! Tu vas entrer dans l’action plus tôt que prévu. Mais n’oublie pas, je reste à tes arrières. » Et ainsi, tu avances avec lui, vers votre prochaine mission qui risque de durer un temps.
Dans les vestiaires, tu viens enfiler ta nouvelle tenue, et range celle de ton boulot dans ton casier. Un petit coup de main dans tes cheveux, un petit serrage de ceinture, et manteau mis simplement sur tes épaules les manches libres, tu sors enfin du commissariat. Tu as proposé au petit jeune, aka Seojun, de prendre un verre avec toi. Ce n’est pas dans tes habitudes de traîner le soir avec des collègues ou autres, mais là ça te semble important pour la suite des choses. Mieux vous connaître pourra vous aider à être plus efficace dans votre travail. Ce serait bête de ne pas s’entendre correctement, et de dire des bourdes. Tu lui as donc indiqué ton adresse, à Pacific Palisades, dans ta demeure qui pourrais ressembler au Manoir des Salvatore. En un peu moins grand quand même, parce que bon, faut pas abuser non plus. De ton côté, tu prends ta voiture à toi et viens prendre la route. Tu as fait une petite heure supplémentaire, laissant Seojun se poser un peu chez lui. il a des horaires à respecter. Tout comme toi tu as les tiennes. Et qu’elle ne fut pas ta surprise en le voyant en train de marcher le long de ta rue. Tu aurais pu penser qu’il aurait décliné parce qu’il avait mieux à faire, mais non. Tu te gares donc devant le portail de ta maison, puis étire tes bras en posant tes pieds sur le trottoir. « Alors ? Prêt pour boire de l’alcool ? T’en a déjà bu au moins ? Ou alors ton papa chéri t’en a strictement interdit parce que tu es trop jeune ? » Tu es bien trop gentil, de lui offrir cette possibilité. Tu espères qu’il ne dira rien à ton chef, sinon t’es cuit. Tu essaies de ne pas y penser et viens entrer chez toi, en compagnie de ton invité imprévu. Une fois à l’intérieur, tu essaies de canaliser tes deux chiens qui tentent de sauter sur Seojun. « Calme, tout va bien. » Tu les ordonnes de se poser dans leur coin respectif, ce qu’ils font rapidement. Tu te retournes vers le Hwang et hausse un sourcil. « Fais comme chez toi hein… Enfin pas trop non plus. Qu’est-ce que tu aimerais boire ? »
Seojun avait un peu de mal à imaginer une vocation dans la police. Déjà parce que c’était le domaine de son père et qu’il n’était pas de ces fils à vouloir suivre la voie paternelle, il trouvait ça bien trop banal et ennuyant, il avait envie d’autre chose, envie de mieux. Dans la police, il y avait bien trop de lois, de règles et de paperasses. Il fallait se plier aux ordres des supérieurs aussi… et Seojun il était allergique à tout ça. Lui, il voulait être son propre boss, n’avoir de compte à rendre à personne, c’était ainsi qu’il voyait son avenir. Alors en attendant, il jouait le petit flic pour son père mais ça ne durerait pas et ça, tout le monde le savait. « Tu peux aider la population sans forcément travailler pour la police. Moi, je pense que je serais bien tenté de monter une agence de détective. Ça reste dans le même milieu mais sans tout ce qui me dérange un peu avec la police. A voir. » Il lui confiait ça assez naturellement, sans le vouloir et surtout… sans savoir si c’était une bonne idée ou non. Lui qui voulait que Seojun dise du bien de lui à son père, le boss de Jimin, il allait peut être vendre la mèche à son père qui ferait tout pour l’empêcher de réaliser son projet ? Après tout, tout était possible et tout le monde était capable de dénoncer les autres quand il s’agissait d’aider ses propres intérêts. Jimin n’avait pas l’air d’un mauvais gars mais il ne le connaissait pas assez pour savoir s’il était digne de confiance ou pas. C’était quelque chose qui se construisait avec du temps et là, ils faisaient tout juste connaissance. « A l’avenir, tu sauras que parler de mon père et détendre l’atmosphère ne sont pas deux choses qui vont ensemble. » Il haussait alors les épaules, pas vraiment sûr que l’autre blaguait. C’était franchement louche, m’enfin. Mais il tiquait à la suite, ne comprenant pas vraiment pourquoi il sortait un truc pareil. « Pourquoi personne voudrait de toi comme fils ? T’as pas l’air si terrible que ça… Moi avant de venir bosser, je passais mes journées dans le canapé à jouer à des jeux vidéos alors bon… y a mieux pour rendre ses parents fiers, si tu vois ce que je veux dire. » Il fronçait les sourcils alors que le policier le poussait légèrement. Il commençait à se demander s’il n’y avait pas un piège là-dessous… il semble trop gentil et tout semblait trop facile. « Ah tu veux dire que je vais faire ton job à ta place pour que tu te la coule douce, c’est ça ? » Il l’observait, l’œil moqueur et s’avançait, cette fois-ci tout seul, en directement de la maison où ils allaient, il l’espérait, trouver des choses intéressantes.
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La journée de travail était enfin terminée. Trop d’émotions en une journée pour le jeune Seojun, clairement mais quand Jimin l’avait invité chez lui pour prendre un verre, il ne lui était pas une seule fois venu en tête de refuser. Après tout, il était toujours le premier à dire oui quand il était question de boire, avec modération tout de même. Il avait eu un peu de temps pour rentrer chez lui, se laver un peu, se changer et faire une partie de jeux-vidéos avant de se rendre chez Jimin. Il avait préféré y aller en taxi comme ça aucun souci pour rentrer. Il avait beau être rebelle, conduire en ayant de l’alcool dans le sang, il évitait quand même. Alors qu’il s’approchait du portail, Jimin arrivait au même moment. « J’ai 19 ans, pas 12… Oui, j’ai déjà bu de l’alcool. J’ai passé l’âge de laisser mon père décider pour moi. En plus, j’habite pas avec lui donc je peux faire ce que je veux. » Et encore heureux sinon ils se seraient déjà étranglés tous les deux. C’était assez tendu comme ça en habitant dans deux maisons différentes donc autant ne pas tenter le diable. Jimin ne risquait pas grand-chose, son père s’en foutrait sûrement de savoir qu’il l’avait invité à boire un verre. Deux hommes qui boivent, ça restait assez banal, surtout pour des flics. « Sympa la barraque. » Même s’il n’avait pas à se plaindre et qu’il avait une belle maison, ça restait d’un niveau complètement différent. Nul doute que ce n’était pas son job dans la police qui lui permettait de s’offrir une telle barraque. Il se faisait accueillir par deux chiens assez imposants qui le foutrait par terre en une seconde chrono et si certains pouvaient être facilement effrayés par ce genre de choses, Seojun non. Lui, il adorait les chiens et c’était quelque chose que les chiens sentaient. Aucun chien n’avait été agressif envers lui, la preuve en était. « Comment ça « pas trop non plus », j’ai pas le droit de faire quoi par exemple ? » Le cherchait-il ? Ok, un peu mais c’était le naturel de Seojun d’agir ainsi et Jimin ne pourrait que s’y habituer un jour. « Je sais pas, tu bois quoi toi ? »
u pousses les yeux en l'entendant dire, et hausse les épaules. « On sait jamais. Je n'ai pas spécialement envie de me faire réprimander par mon chef. Enfin... Tu as raison. Tu as passé l'âge de recevoir ce genre d'interdiction. » dis-tu alors que toi, il t'arrive parfois d'en avoir. Comme le fait de choisir la personne avec qui tu devras passer ta vie par exemple. Tu as déjà une fiancée toute choisie, aka ta cousine. Cette dernière semble plus que partante, mais toi tu n'en as que faire. C'est bien le seul point sur lequel tu es en désaccord avec tes parents. Bien qu'ils essaient de te faire croire que c'est pour ton bien, tu n'en fais rien. Tu as toujours voulu attendre le bon moment. La bonne personne. Encore maintenant, tu ne sais pas que cette dernière se trouve plus proche que tu ne le crois. « Et encore. Tu n'as rien vu. Il y a des pièces cachées dans la maison. Et c'est pour ça que je t'indique de pas faire trop comme chez toi... Ne viens pas fouiner partout. » Tu t'occupes de ce petit apéritif en sortant des alcools, qui sont plus ou moins fort. Le tien se trouve être le bourbon. Une boisson que peu de gens connaissent. Enfin... Dans ton entourage, c'est le cas. Tu dois être le seul à en consommer de manière régulière. Sans non plus être alcoolique bien sûr. Tu veilles sur tes deux chiens qui finissent par se calmer et marcher un peu autour de vous, reniflant par moment le nouveau venu qui n'a pas l'air d'être dangereux à leurs yeux. De toute manière, ils n'attaquent que quand tu en ressens le besoin, quand tu sais que le danger n'est pas loin. Alors avec Seojun, pas de quoi s'inquiéter. Il ne ferait pas de mal à une mouche. Pas à toi déjà. « Je bois du bourbon. Tiens, si tu veux goûter. Sinon j'ai du choix, fais toi plaisir... » que tu dis tout en t'adossant contre un mur, verre à la main. Fatigue commençant à doucement tomber sur tes épaules, tu masses ton crâne et tente de rester à 100% éveillé. S'occuper d'une enquête en plus d'un gosse, c'est pas de tout repos il faut dire. Tu t'attendais à pire, mais tout de même. Là tout de suite, tu ne sais pas de quoi parler. Aucun sujet de conversation ne te vient, surtout que tu n'as pas tellement envie d'entrer dans la vie privée de ce cher Hwang. Tu viens donc poser ton nez sur ton portable, à écrire quelques messages, que ce soit à ta mère, tes frères et ta fiancée, puis vient avancer dans le couloir qui mène vers d'autres pièces. Si le plus jeune est intelligent et un poil curieux encore, il te suivra sans que tu n'es a l'inviter. Main fouillant dans ta poche, tu y sors une clé, qui permet d'ouvrir une porte. Une porte discrète, qui, quand tu l'ouvres, donne l'accès à une piscine intérieure bien chauffée. Tu allumes la lumière de la grande salle, et un autre interrupteur qui permet d'illuminer l'eau avec des couleurs artificielles. « L'une des fameuses pièces secrètes dont je t'ai parlé. Le rêve non ? Je suis sûr que là où tu habites, tu n'as pas ça... » Foutre le seum au gens ? Ouais tu aimes ça. Même si pour Seojun, tu doutes qu'il le devienne. Il est tellement mystérieux que tu peux t'attendre à n'importe quelle réaction. Un "je m'en foutisme" en premier. « Plus sérieusement... C'est pas mon habitude de faire le curieux et tout, mais.. Faudrait qu'on en apprenne plus sur chacun d'entre nous non ? Si on doit être une team, autant se connaître du mieux qu'on peut. Donc si tu as des questions, je peux commencer à y répondre. Que veux-tu savoir de moi ? »
Parce que Jimin pensait que le père de Seojun allait être au courant de tout ça ? Hors de question. S’il y avait bien une chose que Seojun ne serait jamais, c’était une balance. Il était un homme avant d’être un « fils de » et il aimerait bien qu’on le voit tel qu’il est plutôt que toujours rattaché à l’ombre de son père. Il n’était pas son père et ne le serait jamais, il n’avait jamais eu la prétention de vouloir être comme lui d’ailleurs. Il ne serait jamais le modèle que son père pouvait être et ne comptait pas faire semblant pour le plaisir des autres. « Je ne fais pas de compte-rendu journalier de ma vie à mon père. Il vit sa vie et moi la mienne. » Petite parenthèse dérangeante refermée, il devait bien avouer que cet endroit était immense et incroyable. Quel rêve ça serait pour lui de vivre dans une baraque pareille. Ça resterait un rêve, jamais il ne pourrait s’offrir un endroit pareil, y compris avec l’aide financière de ses parents et de ceux de sa petite amie. « Pourquoi ? T’as peur que je tombe sur des choses compromettantes ? Tu sais qu’il ne faut pas dire ça à quelqu’un de curieux… parce que ça attise encore plus ma curiosité et ça me donne une folle envie de découvrir tous tes vilains petits secrets. » Ce n’était pas top de fouiller un endroit où l’on avait été invité mais Seojun ne faisait jamais rien comme les autres, à croire. Tout le monde avait ses vilains petits secrets qu’il n’aimait pas partager et à vivre dans un endroit pareil, nul doute que Jimin en avait des tas. Ces secrets-là étaient les plus passionnants à découvrir donc forcément, ça intriguait Seojun terriblement. « Ça me va. » A vrai dire, il n’avait jamais bu de bourbon, pour lui c’était plus un alcool de « vieux », un truc que les hommes d’un certain âge aimaient boire et lui, il n’avait même pas vingt ans donc forcément… mais après tout, il aimait tenter de nouvelles choses donc pourquoi pas. Au pire il viderait discrètement le verre dans un pot de fleur quand Jimin était occupé ailleurs. Goûtant le verre quand son hôte avait son nez dans son téléphone, une grimace s’affichait sur son visage. Mais après quelques temps, ce n’était pas si horrible que cela, juste un peu plus fort qu’il ne pensait mais la deuxième gorgée était clairement plus agréable. Le voyant s’avancer, il le suivait assez mécaniquement, tout comme il avait pu le faire tout le long de la journée. Jimin n’avait pas prononcé le moindre mot mais s’il avait voulu qu’il ne le suive pas, il l’aurait très certainement dit. Ses yeux s’illuminèrent alors qu’ils pénétraient dans une pièce bien mystérieuse comprenant une sublime piscine. Et encore… sublime était faible pour traduire ce qu’il pensait de cet endroit. « Je ne pense pas avoir les mêmes ressources que toi, vois-tu. Mais si j’ai envie de me baigner, je saurais à quelle porte frapper ! » Et il ne se gênerait clairement pas pour le faire. S’il pensait lui foutre le seum, il n’avait qu’à moitié raison, l’autre moitié y voyait une belle opportunité de profiter d’un tel endroit dès qu’il en aurait envie. Sauf si Jimin refusait de le laisser entrer ou bien le foutait à la porte, évidemment. Mais qui ne tente rien n’a rien. « Pas faux ! Je propose qu’on fasse ça le cul dans la piscine ? Tu m’auras pas fait venir dans cette pièce pour rien comme ça ! » Seojun n’ayant rien à cacher, ça ne le dérangeait pas du tout de lui en dire davantage sur lui et puis, il était curieux d’en apprendre davantage sur le policier et notamment savoir comment il avait pu se payer une telle merveille. Les questions viendront naturellement, sans le moindre doute, après tout c’était leur métier d’être curieux.
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