St. Thaddeus, the patron saint of the lost causes

Thad a du mal à s’y faire, à cette météo étrange qui se montre presque toujours hospitalière lui qui est plus habitué à la grisaille du Maryland doit bien reconnaître qu’il y a quelque chose de grisant à ne pas se demander s’il va prendre la flotte. Ça rend le trajet en bus presque agréable, aujourd’hui il commence son tour de garde à six heures du matin, donc comme à l’accoutumé, il sera sur place une demie-heure avant, histoire de maintenir ses residents et internes sur le qui-vive. D’aucuns diraient que sa méthode est cruelle et qu’elle encourage au burn out, ce n’est pas tout à fait faux mais ça manque cruellement de clairvoyance. Tout ce qu’il fait c’est s’assurer que les meilleurs progressent rapidement et deviennent dignes de confiance (par-là il faut comprendre qu’il leur laissera administrer des soins basiques sans problème et des dosages de médicaments qu’il vérifiera du coin de l’oeil quand il aura une seconde), aussi dignes de confiance que puissent être des gens sans aucune expérience réelle et qui n’auront pas à subir les conséquences de leurs erreurs. Son téléphone vibre et un soupir lui échappe. « New residents coming in today, two on your service. C.O.S Meister » Thaddeus devrait être content que le programme attire autant de résidents si seulement ils étaient capables de tenir le coup et de ne pas se réorienter vers une spécialité moins coûteuse que la chirurgie. Le fait que l’hôpital n’ait aucun problème à trouver de nouveaux candidats, cinq de mémoire, prouve son attractivité et ajoute à son élitisme : normalement les gens tiennent une année avant de choisir un nouveau programme. Devoir gérer des gens qui ont passé leur intern exam et qui transfèrent à GSH c’est surtout pénible parce qu’il va devoir leur apprendre le métier en même temps que leur donner les ficelles de l’hôpital. Ficelles qu’il ne connaît pas encore lui-même, mais ça ils ne le sauront jamais. Le reste du trajet est occupé à envoyer des messages au service de nuit qui lui donne de brefs updates sur les patients à voir en premier -une fois qu’il aura trouvé les nouveaux résidents qui doivent être complètement dépassés par la situation. C’est en blouse chirurgicale et couvert de son manteau de laboratoire sur lequel on peut lire Thaddeus Baumgartner IV M.D, Ph.D, F.A.C.S qu’il entre dans son domaine.  Un sourire à une de ses infirmières préférées, il récupère le dossier d’un patient qui s’est avéré stable dans la nuit et qui n’était gardé qu’en observation. « We can discharge him after I’m done with my rounds. » décrète-t-il en lui rendant le dossier avant de se lancer à la recherche de ses résidents. C’est là qu’il l’aperçoit, dans la chambre d’un de ses patients, Meg Barnes la gérante de l’association de protections parents, qui bien que nécessaire l’a parfois légèrement agacé avec sa manie de fouiner pour avoir des informations. Il entre dans la chambre silencieusement, histoire de ne pas réveiller l’enfant endormie. « I never knew you were considering becoming a nurse Miss Barnes. » commente-t-il en faisant référence à sa nouvelle tenue, constituée d’une blouse plutôt que les tenues de civil qu’elle a l’habitude de porter.

De tous les services auxquels lesquels tu aurais pu être assignée pour ton premier jour de retour en blouse blanche, il a fallu que tu tombes sur la pédiatrie. La pression est double : tout d’abord, c’est ta spécialité de prédilection, celle vers laquelle tu as toujours su que tu voulais te diriger, alors tu te dois d’être à la hauteur de tes ambitions. Mais ce qui t’inquiète un peu plus pour l’instant est le docteur qui doit superviser, un nouveau à l’hôpital qui ne semble pas te porter très haut dans son estime, ni dans son cœur. Entre les amitiés qu’a tissé Mark au fil des années, et toutes les personnes que tu as croisées au détour d’un couloir ou d’une chambre avec les patients que tu accompagnais, tu as des relations cordiales avec presque tout le personnel de G.S.H, à l’exception du Dr. Baumgartner. Tu as bien essayé, pourtant, de l’amadouer à son arrivée, mais même s’il ne t’a jamais rien dit en face, tu sais qu’il était agacé par tes incursions dans ses protocoles de soins et par la confiance aveugle que te faisaient certains parents allant jusqu’à te demander ton avis aux moments les plus difficiles.

Une blouse sur les épaules, pour la première fois depuis des années, l’odeur familière de la lessive désinfectante sur la peau, tu pénètres dans la chambre d’une patiente, sur la pointe des pieds. Tu te plantes au pied du lit et te saisis du dossier qui y est fixé, lisant et relisant toutes les indications qu’il comporte jusqu’à le connaître par cœur. Une voix te surprend et interrompt ta lecture, te faisant sursauter. « I never knew you were considering becoming a nurse Miss Barnes. » Ta mine, par habitude, a envie de se décomposer. Avec les années, ta peau ne s’est pas endurcie et absorbe les contrariétés au lieu de les renvoyer comme autant de balles rebondissantes. Mais tu tiens bon, tu lèves la tête, et souris, essayant de prendre l’air de celle que rien ne peut atteindre. « Good morning Dr. Baumgartner, I’m your resident for the day. » D’autres seraient plus insolents, répondraient de manière plus virulente, mais ce n’est pas ton genre. Tu l’auras à l’usure, pas au sarcasme ou aux crocs. Prenant une inspiration, tu te lances dans la présentation du cas, à voix basse. « Skye Collins, 11 years old. She was admitted yesterday with severe abdominal pain and a mild fever, you performed an appendectomy shortly after. This morning, she’s presenting with no sign of infection, vitals are stable, she’s walked and passed gas. » Tes yeux croisent ceux de ton supérieur alors que tu te demandes si tu as autre chose à ajouter. Non, tu ne vois rien, pas pour l’instant du moins. Alors, silencieuse et les lèvres pincées, tu attends le couperet, presque sûre qu’il trouvera quelque chose à te reprocher.

« Good morning Dr. Baumgartner, I’m your resident for the day. » Il prend une seconde pour cacher sa surprise et ne pas laisser un « seriously » ou autre remarque désobligeante lui échapper. Une de ses infirmières préférées lui a envoyé un message disant « Be nice. » et il a promis d'essayer. Et puis ça fait de lui son professeur et il ne va pas ruiner les nouvelles recrues avant qu’elles n’aient le temps de se planter, et ce même si rendre la monnaie de sa pièce à Miss Barnes et sa façon de fourrer son nez là où ça ne la regarde pas pourrait être tentant. « Oh… ok. » se contente-t-il de dire, tandis que son esprit commence déjà à faire le calcul. Elle ne peut pas avoir moins de quarante, peut-être quarante-cinq ans, elle n’était pas interne jusqu’à présent puisqu’elle s’occupait de l’association des parents, donc elle a dû repasser son examen de fin d’internat et intégrer le programme ? Peut-être que, finalement, sa théorie était fausse et l’arrivée de nouveaux résidents ne prouve pas l’élitisme du programme mais juste un recrutement en interne face à un premier cycle d'embauche raté. « Skye Collins, 11 years old. She was admitted yesterday with severe abdominal pain and a mild fever, you performed an appendectomy shortly after. This morning, she’s presenting with no sign of infection, vitals are stable, she’s walked and passed gas. »  présente-t-elle avec une certaine assurance. C’est probablement l’âge qui lui donne confiance en elle, ou elle est assez bonne actrice. Dans tous les cas, c’est agréable de ne pas avoir des résidents qui bafouillent et trébuchent sur leurs mots devant les patients. Mais rien que comme ça, elle a gagné le droit de ne plus être appelée Miss Barnes, reste à savoir combien de temps elle va le conserver. « Your recommendation Doctor Barnes ? » La question est posée alors qu’il est déjà en train de sortir de la chambre, ne voulant pas prendre le risque de perturber le sommeil de Skye davantage qu’ils ne l’ont déjà fait. « Have you had time to familiarise yourself with our next case ? » demande-t-il sans véritablement lui laisser le temps de répondre parce que l’enfant dans la chambre les a vus par la fenêtre et est déjà en train de faire un grand signe de la main. « Good morning Joshua, this is Dr. Barnes, she is one of your new doctors, you’ll see she’s very nice, I hear she gives lollipops to well-behaved children. » À ces mots les yeux du garçonnet, que Thaddeus sait avoir une affinité pour le sucre au vu du fait qu’il a essayé d’organiser un traffic de desserts au sein du service pour récupérer deux puddings au chocolat, s’illuminent et Thad sait qu’il vient de transformer Meg Barnes en super-héroïne. Il vient aussi de la contraindre à offrir des sucettes à tous les patients jusqu’à la fin de ses jours ou presque, parce qu’une fois que la légende du Docteur Barnes et de ses sucettes se répandra dans les couloirs, elle perdurera à n’en pas douter. Mais Thaddeus n’est pas complètement vache, il lui indiquera le magasin spécialisé où il achète les sucettes sans sucre qu’il offre aux patients qui quittent l’hôpital. Appelez ça un geste de bonne volonté ou une manigance pour ne plus être la fée sucette.

« Your recommendation Doctor Barnes ? » C’est la première fois que tu l’entends, pour de vrai, avec la blouse sur les épaules et le stéthoscope autour du cou. Docteur Barnes. Il va te falloir un moment pour t’y habituer, mais ce n’est pas désagréable. Cela marque aussi l’obtention de ton premier bon point. Visiblement tu n’étais pas totalement à côté de la plaque en présentant ton premier cas, de quoi te donner un petit boost de confiance pour cette garde, et ce n’est pas de refus. Tu suis ton supérieur à la trace – lui qui doit avoir au moins 10 ans de moins que toi – en répondant : « We keep her under observation for a few more hours, while she’s weaning off the higher doses of anti-inflammatory medication. By tonight, Tylenol should do the trick, and she can sleep in her own bed. » Tu n’es absolument pas sûre de ton coup, mais s’il y a bien un enseignement qui t’es resté gravé en mémoire depuis ton internat, c’est bien de ne jamais laisser paraître l’hésitation. Tu dois sembler ferme et assurée, c’est au chirurgien titulaire de porter un jugement sur ton avis, pas toi.

« Have you had time to familiarise yourself with our next case ? » Tu n’as pas le temps de lui dire que non, il te prend de court, quand tu aperçois une bouille ô combien familière par la fenêtre de la petite chambre d’hôpital. Ton cœur tombe comme une enclume dans ta poitrine. Ca ne peut pas être de bon augure. « Good morning Joshua, this is Dr. Barnes, she is one of your new doctors, you’ll see she’s very nice, I hear she gives lollipops to well-behaved children. » Tu offres au petit garçon un grand sourire qui ne révèle rien de cette inquiétude don’t il va bien falloir que tu te débarrasses un jour. « Maggie, Maggiiiiie ! » Les bras ouverts de Joshua exigent un calin, et tu ne peux que les contenter. Par-dessus son épaule, tu t’excuses auprès du Dr. Baumgartner, d’un long regard. Tu as passé de nombreuses heures auprès de lui pendant ses dialyses pendant que sa mère courait par monts et par vaux, se libérant de ses corvées le plus vite possible pour passer le reste de son maigre temps libre avec son fils. « You have… a lollipop ? » Il ne perd pas le nord. « You can have one after lunch, if you’re good. » Tu desserres ton étreinte pour reprendre une posture plus conventionnelle, debout devant la perche de son intraveineuse. Du bout des doigts, tu attrapes le dossier, mais énonces de mémoire, sans en tourner les pages : « Joshua Beckett, diagnosed with Lupus, then Lupus Nephritis, at ages 5 and 6. He’s been in and out of the hospital for the past 8 month with kidney failure, treated with hemodialysis. He’s been admitted this morning for…  » La seule information qui te manque et que tu cherches donc à lire dans l’épais classeur. « Oh my GOD ! You found a match ? » Tu n’as pas pu t’en empêcher. Toi qui ne jures jamais, il a fallu que tu te laisses emporter aujourd’hui. A voix basses, tu te reprends, mais l’air satisfait sur ton visage ne s’en va pas. « I am sorry, that was very unprofessional. » La joie de savoir que le quotidien de l’enfant, et de sa mère célibataire qui peine à joindre les deux bouts, a une chance de s’améliorer est plus grande que l’embarras. Mais tu reprends, d’une voix plus posée, finissant ta présentation. « He’s been admitted this morning for a cross-over kidney transplant, scheduled for tomorrow afternoon. »

« We keep her under observation for a few more hours, while she’s weaning off the higher doses of anti-inflammatory medication. By tonight, Tylenol should do the trick, and she can sleep in her own bed. »  Le diagnostic lui convient, il opine du chef sans plus tarder et dispense ses consignes habituelles : « Monitor her status every two hours and discharge her in the afternoon. If anything goes awry, call me. » Il ne précise pas qu’il faut qu’elle fasse appel à lui avant de prendre la moindre décision, mais il espère que c’est assez clair dans le ton de sa voix. Elle a peut-être décroché son examen, mais aux yeux de Thaddeus, elle n’a pas pratiqué la médecine depuis au moins quinze ans et il est hors de question qu’elle fonce tête baissée dans le feu de l’action. Elle doit gagner le droit de piquer, de palper, d’ausculter et, plus tard, de couper. La deuxième étape de leurs rounds s’avère être gun cas qu’elle connaît sur le bout des doigts, ce qui ne devrait pas étonner Thad, puisqu’elle passait son nez fourré dans les histoires personnelles de ses patients jusqu’à il y a une semaine ou deux. « Joshua Beckett, diagnosed with Lupus, then Lupus Nephritis, at ages 5 and 6. He’s been in and out of the hospital for the past 8 month with kidney failure, treated with hemodialysis. He’s been admitted this morning for… » Thad n’a pas le temps de l’ouvrir qu’elle s’écrit déjà : « Oh my GOD ! You found a match ? » Il sent presque les muscles de sa mâchoire se détendre et une expression médusée se placarder sur sa face quand elle lui présente ses excuses, « I am sorry, that was very unprofessional. » ce qui a l’air d’amuser leur patient. Un simple « Indeed. » lâché avec un sourire presque mielleux mais qui ne trompe personne, suffit à recadrer la conversation vers la médecine. « He’s been admitted this morning for a cross-over kidney transplant, scheduled for tomorrow afternoon. » Et c’est peut-être la meilleure nouvelle de sa semaine. Thaddeus doit bien l’admettre, l’opération s’annonce excitante et le fait de ne plus avoir que des visites de routines à faire auprès de l’enfant sera bien agréable. Il ne trouve pas que le traitement mis en place par le précédent chirurgien était adapté et s’il avait été en charge plus tôt, il aurait mis le môme sur une liste de greffe dès sa première opération. « Joshua, we will see you later, Doctor Barnes, hallway ? » Le ton n’est pas très avenant, mais c’est la loi de la résidence. Règle 1 : Vous allez faire des erreurs et vous devrez en assumer les conséquences. Règle 2 : Le chirurgien traitant a toujours raison. Et même s’il veut être un mentor compétent, la dame a besoin d’un reality check et vite. Un bref regard pour vérifier qu’aucun patient ou parent n’est dans le couloir et c’est bon. « I don’t care how attached you are to the patient. In the future I would really appreciate it if you could refrain from getting so wound up about a case. If you need to squeal like a pig, you can go to the residents' lounge. » Ça la changera sûrement du cagibi depuis lequel elle opérait quand elle s'occupait de l'association de défense des parents. Il se retient de faire dans la psychologie de comptoir, mais la crise de la quarantaine de la mère de famille qui a des regrets quant à son choix de carrière, ça va deux minutes. Il va pas gérer ses explosions de joie longtemps. « If you want in on the surgery, I suggest you keep your emotions in check. » lâche-t-il avant de repartir en direction d’une autre chambre. Elle a eu sa fessée verbale, il l’a menacée. Maintenant il veut voir si elle a l’âme d’un chirurgien ou si elle est faite pour la médecine interne.

« Joshua, we will see you later, Doctor Barnes, hallway ? » Tu sais que malgré le grand sourire qui étire les traits du chirurgien, son sang bouillonne intérieurement, et que tu es la seule coupable de son agacement. Trop peu habituée à devoir réfréner tes rares élans de joie, tu dois désormais en assumer les conséquences. Mais si la Meg de vingt ans était déjà angoissée à l’idée de décevoir ses professeurs, perfectionniste jusqu’au bout des cheveux, celle d’aujourd’hui est probablement pire. Tu sens la chaleur monter dans ta poitrine et serres les dents pour lutter – faiblement – contre la boule qui serre ton estomac. Tu laisses Baumgartner quitter la pièce, profitant qu’une demi seconde de répit pour dire au revoir au petit. « Bye sweetheart. I’ll come back later, I promise. » Tu lui accordes un clin d’oeil et un signe de la main en tournant les talons. Après tout, tu lui as promis une sucette. Tu espères aussi pouvoir croiser sa mère pour lui parler avant l’opération et sonder son état d’esprit. C’est probablement en dehors de tes attributions, mais tu t’en fiches. Vous vous connaissez bien toutes les deux, tu ne peux décemment pas la laisser franchir cette étape sans l’avoir serrée dans tes bras.

Tu n’as pas le temps d’aller beaucoup plus loin dans tes plans. A peine la porte de la chambre fermée que ton supérieur hiérarchique se lance dans le sermon que tu mérites. « I don’t care how attached you are to the patient. In the future I would really appreciate it if you could refrain from getting so wound up about a case. If you need to squeal like a pig, you can go to the residents' lounge. » Sans un mot, tu acquiesces, baissant la tête et pinçant les lèvres. Tu n’as rien d’intelligent à dire. Il a raison, et même si tu n’avais pas été d’accord avec lui, tu n’aurais probablement rien osé rétorquer. « If you want in on the surgery, I suggest you keep your emotions in check. » Tu t’attendais à être punie plus sévèrement, à être mise au placard pendant un temps, alors tu t’empresses de répondre : « Yes doctor. It won’t happen again. » Cette fois-ci, ton ton est ferme et assuré. Du moins, tu espères qu’il l’est.

Emboitant le pas au brun, tu as à peine le temps de te dire que tu arrives au bout des dossiers que tu maitrises, et que tu risques encore de passer pour une imbécile, quand tu t’arrêtes brusquement en entendant l’intercom. « Code blue in room 312. Code blue. » Il te faut un instant pour réagir. Jusqu’à ce matin, tu avais pour ordre de ne surtout pas intervenir. Le code bleu est le pire de tous, le plus redouté, celui qui signifie urgence vitale. Et à l'étage pédiatrique, c'est encore plus inquiétant. Mais le réflexe revient vite, et tu te mets à courir dans le couloir. Le lieu indiqué par la voix des hauts parleurs n’est qu’à quelques dizaines de mètres, mais tu te fais distancer bien vite – malgré tes efforts – et tu arrives auprès du patient quelques secondes après ton boss qui semble déjà avoir les choses en main. Debout près du lit, tu es prête à recevoir ses ordres.