Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

All I Want For Christmas is You feat. Riley

 :: A little break :: archives :: rps terminés
Aller à la page : 1, 2  Suivant
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Dim 20 Déc - 0:56
Et voilà, le fameux Réveillon de Noël était enfin arrivé ! J’avais passé la journée à astiquer l’appartement de long en large pour qu’il soit nickel à l’arrivée de mon invité, quand je n’étais pas planté aux fourneaux. Parmi les quelques plats/toasts et boissons que j’avais concocté : saumon fumé sur blinis au maïs, un Christmas Stollen, des sablés à la cannelle chacun entouré d’un ruban en rappel des fêtes et du vin chaud à la cannelle. J’ignorais si l’ensemble conviendrait à Riley mais, dans le tas, il devrait bien trouver son bonheur ! Je m’étais tant investi dans les préparatifs que j’avais complètement occulté un aspect relativement important : mon apparence. C’est donc une quinzaine de minutes avant l’heure du rendez-vous que je me précipitais sous la douche comme un dératé, m’essuyant en hâte et enfilant une chemise élégante, grise foncée, et un pantalon noir plutôt slim. J’avais quelque peu relevé mes cheveux afin de leur donner une coupe sympathique, un chouïa désinvolte. Si je n’avais pas angoissé aujourd’hui tant je m’étais occupé l’esprit, les derniers instants à faire les cent pas avant que l’interphone sonne furent douloureux. C’était une période où Bouclette aurait dû se trouver près des siens, de sa famille, voire de son petit-ami. À la place de ça, il se retrouvait coincé avec son pote, accessoirement son enseignant officieux. Hors de question de le décevoir ! Je priais pour être à la hauteur, qu’il n’ait jamais à regarder en arrière en se disant « Ce fut le pire Noël de toute ma vie ».

Il eut à peine le temps d’approcher le palier que je lui ouvris la porte en grand, un large sourire sur la face. Le garçon s’était mis sur son 31. À croire que nous fêtions le Nouvel An plus que l’arrivée du vieux barbu ! Note à moi-même : nous décontracter au cours de la soirée. Ok on s’était fait tout beau mais n’étions-nous pas censés nous décontracter plutôt que de nous paralyser dans des fringues étroites ? Heureusement, j’avais tout prévu sans l’avoir planifié. Oui, j’ai conscience du contresens mais chut.

- Mais regardez-le ! On dirait presque un adulte accoutré de la sorte ! m’écriai-je tout en rigolant.

Je passais mon bras droit derrière sa nuque le temps de l’étreindre en guise de bonjour. Nous n’étions pas sur le campus et je le faisais avec un naturel indéniable. J’agissais selon l’inspiration de l’instant. Nos corps se collèrent l’un à l’autre mais ce fut si bref que je n’en ressentis rien de particulier. Ce après quoi je lui fis signe d’entrer. L’odeur émanant de la cuisine ouverte était douce mais délicieuse, et je m’étais éclaté à décorer mon habitation depuis le début des vacances. Un sapin décoré avec goût se tenait près du téléviseur dans le coin salon, des guirlandes à la lumière tamisée pendaient ci et là (j’avais évité les multicolores car elles me faisaient trop penser aux horreurs de Stranger Things) et des décorations en tous genres étaient disposées dans chaque pièce.

- C’est la première fois que je fête Noël chez moi depuis que j’ai quitté l’Allemagne alors… J’ai peut-être été un peu fort sur la déco. Désolé.

Je n’en étais vraiment pas certain. Il faut dire que c’était un point de vue principalement subjectif. Mon désir le plus simple (et aussi le plus tut) était que le blond se sente ici comme chez lui, ne serait-ce que l’espace de ces prochaines 24 heures. Bref, je me mis derrière lui pour l’aider à retirer son manteau, accrochant ce dernier près de l’entrée. La température était agréable. Aucun risque que nous attrapions froid ! Encore plus après que les appareils électroménagers aient tourné des heures durant. Tout en l’invitant à s’asseoir confortablement sur le canapé, je me mis à lui dresser la liste des boissons disponibles. À lui de choisir, j’avais de tout : alcoolisé ou non, plat ou gazeux, fruité ou 100% chimique… Je fis un second tour jusqu’à la table basse où je déposai la nourriture pour l’apéritif. Ceci fait, je me laissais peu élégamment tomber à côté de lui.

- Tu as raison de me traiter de vieux. L’an prochain, on fera ça chez toi !

Je pouffais puis élevai mon verre de champagne, prêt à trinquer.

- À nous, aux rennes, au papy sur son traîneau et aux cadeaux qu’on espère pouvoir déballer cette année. Oh et, pendant que j’y pense, navré. J’ai voulu faire un feu pour simuler une cheminée mais j’ai failli faire cramer la résidence alors j’ai renoncé. Il va falloir se contenter des chauffages ! Tchin !
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Mar 29 Déc - 22:30

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
all i want for christmas is you !
☾☾ - (Eliley [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])




Ses cheveux encore humides, il observe son reflet dans le miroir devant lequel il s’est placé pour observer sa tenue. Il a encore perdu du poids en s’alimentant peu. Un soupir s’extirpe hors de ses lippes alors qu’il glisse une menotte dans sa chevelure blonde. Il a peu dormi ces dernières nuits, du fait de son travail et de l’augmentation de ces journées de travail comme il a l’habitude de le faire à cause des vacances de fin d’années. Pourtant, ce soir au lieu de se reposer, il compte passer le réveillon de Noël en compagnie de son nouvel ami. Comme il l’avait craint, Yann n’a pas pu se dégager de ses obligations de futur agent du FBI en formation. Il est contraint de le passer sur le centre de formation avec ses collègues. Riley n’a porté aucun commentaire. Son ton s’est efforcé d’être le plus détaché que possible alors qu’il se sentait s’enfermer dans sa coquille pour être hermétique à ses émotions. Un moyen pour lui de se préserver et peut-être prendre conscience que son histoire d’amour avec Yann n’a été qu’éphémère, car ce n’était pas le bon moment pour eux. Au moins ce soir, il ne songera pas à tout ceci et pourra pleinement profiter de cette bouffée d’oxygène que lui apporte cette relation qu’il a tissé avec Elijah. En conséquence, il s’efforce de retrouver de l’entrain et de figer un sourire sur son visage alors qu’il se dirige vers son armoire pour en retirer l’ensemble qu’il a mit de côté pour l’occasion : un pantalon en toile et un blazer bleu marine accompagné d’un T-shirt blanc et de chaussures de ville noire. Une tenue digne pour fêter correctement Noël. Du moins, c’est ce qu’il s’efforce de croire en venant observer son reflet de nouveau dans le miroir. Son apparence est convenable. Elle masque ses traits bien trop fins quand bien même personne de sa connaissance ne l’a vu autrement que constitué de cette manière. Il essaye de dompter ses bouclettes qui sont encore légèrement humides et il les fixe avec une mousse comme à ses habitudes. Lorsqu’il se juge présentable, il s’éloigne du miroir pour attraper le cadeau qu’il a acheté la veille pour son hôte de la soirée. Il a acquis un costume d’elfe en référence à leur taquinerie sur le campus à la veille des vacances. Un sourire ourle ses lippes à cette pensée avant de froncer son nez lorsqu’il se rappelle qu’il a échangé son bonnet favori – offert par Yann – pour le bonnet d’elfe du professeur sur l’instant sans même en prendre conscience. Elijah a cette capacité de lui faire oublier Yann. Il est aisé de se perdre dans la lueur éclatante de son regard empli de malice, de se laisser happer par cette ambiance bon enfant qu’ils ont développé. Il est certain de passer une bonne soirée, mais il ne doit pas oublier de récupérer ce bonnet. Il pense que son ami comprendre la valeur sentimentale qu’il a pour lui. C’est le cœur plus léger qu’il quitte sa colocation en revêtant son manteau épais et un bonnet qu’il glisse sur sa chevelure indisciplinée. Il s’immisce dans les rues animées de Little Tokyo, le paquet sous le bras pour rejoindre le quartier de son ami : Bel air. Il utilise les transports communs et il lui faut bien une demi-heure pour rejoindre le perron de l’immeuble d’Elijah. Il profite de la sortie d’un habitant de l’immeuble pour s’immiscer à l’intérieur et rejoindre le palier de son ami, qui semble l’avoir attendu d’un pied ferme, car il a juste le temps d’appuyer sur la sonnette que la porte s’entrouvre pour laisser apparaitre son ami. Ce dernier ne manque pas de l’accueillir avec une boutade comme à son habitude. Elle lui arrache un sourire. « Au moins, ça te donne l’illusion de rajeunir, petit vieux ! » Il lui rend sa boutade alors qu’il accepte son corps ferme et chaud contre lui. Le contact l’électrise. Riley est de plus en plus conscient de ces rapprochements qui s’opèrent en amitié, mais qui troublent ses sens malgré lui. Ce contact de quelques secondes se délie, ce qui lui permet de faire attention à son environnement. L’appartement est soigneusement décoré. Il est à la hauteur de ce qu’on peut escompter d’une maison décorée pour fêter Noël. Riley ne peut masquer un sourire alors que son âme d’enfant s’anime devant un tel décor. « Tu veux rire, elle est super. J’aime beaucoup. » Il lui indique alors qu’il se défait de son manteau et de son bonnet sans demander l’aide de son ami. Il a pris ses marques dans la demeure de son ami. Il place ses affaires au bon endroit et vient naturellement déposer le cadeau de son ami sous le sapin. « Il semblerait que tu as été sage. Assez pour mériter mon cadeau. » Il le taquine dans un sourire malicieux alors qu’il vient prendre place sur le canapé. « Je vais prendre une bière. » Il lui indique lorsqu’il lui pose la question avant que son ami s’éclipse dans sa cuisine pour ramener les apéritifs et les boissons. Il rit à sa remarque. « Enfin tu l’admets. Il était mon vieux. » Il le taquine en venant lui donner un coup dans les côtes. « Je crains que je ne sois pas le meilleur hôte, mais j’essayerai de faire de mon mieux pour ne pas empoisonner mon vieux. » Il ajoute dans un sourire narquois avant de trinquer avec son ami. « Tchin, même si je regrette de ne pas avoir le feu de cheminée. A qui dois-je adresser ma réclamation ? » Il questionne en venant boire une gorgée de sa bière. Le décalage entre la coupe de champagne et sa pinte de bière lui arrache un sourire. « Je veux bien faire un petit effort, car tout ce que tu nous a préparé à l’air fort appétissant et que ça sent cruellement bon. Tu nous a préparé quoi de bon ? » Il le questionne en venant croiser ses jambes en s’installant plus confortablement dans le canapé dans une posture plus décontractée. « Tu m’accueilles comme un roi. Je vais finir par croire que tu me sors le grand jeu. » Il le taquine en riant, nullement sérieux, car il le sait hétérosexuel, mais il s’agit d’une boutade faisant référence à leur jeu de rôle lors de leur première expédition dans les rues de Silverlake.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Mer 30 Déc - 1:44
Assister à nos conversations était semblable à être face à un ring particulièrement turbulent. J’en décochai une, il en décochait également. On ne cessait de se renvoyer la balle, nos âneries se succédant sans interruption ni ressentiment. Tout ça n’était que de l’affection déguisée de douces moqueries inventées sur le tas. En aucun cas le reflet de ce que nous pensions réellement. Ainsi, je ris quand Riley annonça que son look devait me donner l’illusion de rajeunir. Je le traitais comme un gosse et moi je faisais office de vieux grand-père croulant. Impossible de s’en lasser ne serait-ce qu’une seconde. Ce fut suite à un tel combat que je le laissais entrer à nouveau chez moi. Bien que l’étudiant n’ait pas franchi le seuil de la porte plus de deux ou trois fois, mon appartement n’avait quasiment plus de mystère pour lui. Pour cause : je n’étais pas du genre à vouloir dissimuler quoique ce soit, à bannir tel ou tel pièce ou placard, à créer un mythe autour d’un vieux coffre poussiéreux caché au fond de mon armoire, etc. Et plus important encore, j’aimais que mes invités se sentent comme chez eux en foulant le sol de mon habitation. À quoi bon en faire des caisses, imposer une décence minimale tant que chacun respectait l’autre ?

C’est dans ce sens que j’accueillis avec un grand soulagement sa validation concernant la décoration de Noël que j’avais passé plusieurs heures à élaborer. S’il s’était cru ne serait-ce que l’espace d’un instant piégé dans la tanière de Karaba la sorcière je m’en serais voulu à mort. Mais non. À la place d’un sentiment d’horreur je le vis s’émerveiller, décrivant l’ensemble avec un large sourire. J’aimais le voir si heureux. Au final ce n’était rien d’autre que des guirlandes, un sapin et quelques babioles mais elles ne faisaient que de souligner l’innocence qui m’avait tant charmé dès notre rencontre. Ce type était adorable et je savais pertinemment, depuis nos premières paroles échangées, que je désirais prendre soin de lui autant que possible. Le bouclé était un peu comme mon Padawan finalement, surtout que ça cadrait parfaitement avec nos statuts professionnels respectifs. L’élève et le maître.

Trop occupé à le vanner puis à le serrer – brièvement – dans mes bras, je n’avais pas prêté attention au cadeau qu’il tenait sous son bras. Ce n’est qu’en voyant le garçon s’agenouiller que je tiltais. Je sentis mes joues s’enflammer, changeant de pied d’appui pour masquer ma gêne attendrie. Si le volume de ma première phase augmenta progressivement au fur et à mesure que je retrouvais contenance, je n’évitais pas de répliquer avec une énième boutade.

- Et toi tu l’as si peu été que je ne t’en ais pas fait. Tant pis pour toi. Tu te comporteras mieux l’an prochain.

Je lui fis un clin d’œil amusé puis lui proposerai une boisson de son choix. Bien sûr que c’était complètement faux ! J’avais juste zappé de sortir son présent de ma chambre ! En plus, j’avais utilisé un superbe emballage avec l’image reproduite cent fois de personnages phares de Noël dont la tête était réchauffée par un bonnet. J’avais tant galéré à le trouver qu’il m’avait fallu passer une commande en ligne. Mais ça, il le verrait plus tard.

De retour au salon avec le nécessaire pour l’apéritif, je m’écroulais presque dans le canapé. Sans déconner, bientôt j’allais devoir diminuer mes efforts dans une seule et même journée pour ne pas morfler dès que sonnerait sept heures du soir. Dépitant. Je n’avais que 30 ans bordel ! Et, bien sûr, en partageant ça je tendais le bâton pour me faire battre. Riley ne manqua pas le coche et se fit un malin plaisir de me tourmenter à nouveau, me donnant un coup dans les côtes au passage. Je remarquais ce geste plus pour sa rareté que pour la douleur (inexistante) qu’il déclencha. S’il m’arrivait d’être tactile avec lui, le frisé se montrait extrêmement distant sur le plan physique. Rien que ce simple contact suffit à m’étonner.

- Au pire, si tu m’empoisonnes qu’est-ce que j’y perdrais ? Il doit me rester quoi ? Deux ? Trois ans à vivre max ?

J’éclatai de rire en dépit de cet humour noir puis proposai un pseudo « toast » qui n’en était pas vraiment un. Évidemment que mon interlocuteur souhaitait un feu de cheminée maintenant que je l’avais mentionné ! Si seulement j’avais un jardin, j’aurais improvisé ça à l’extérieur. Quoique ça n’aurait pas forcément été la plus brillante de mes idées. Je bus une gorgée de champagne, plissant les yeux à cause du gaz de celui-ci, puis répondis à son interrogation avec un large sourire aux lèvres.

- Tu auras la surprise. Continue de te plaindre et c’est toi que je passe au four. Après tout, Hansel et Gretel est un conte allemand. Ce serait mon devoir de patriote que de lui rendre hommage, surtout un soir où j’ai caché des sucreries un peu partout.

Amusé, je pris l’air le plus menaçant dont j’étais capable puis me penchai vers lui, mon visage n’étant même pas à un centimètre de son cou. Je le reniflai dangereusement, me donnant tout l’air d’un psychopathe. Si seulement j’avais Hopkins dans mes petits papiers, j’étais persuadé qu’il me serait très utile pour peaufiner mon talent d’acteur de films d’horreur, genre dans lequel je ne m’étais encore jamais exprimé.

- Je parie que tu dois avoir le goût de fraise Tagada.

J’explosai encore, me reculant afin de reprendre ma position initiale. J’observais sa réaction, le trouvant légèrement perturbé par la scène que je venais de lui jouer. Venais-je de lui causer la frousse de sa vie malgré moi ? Ok, c’était un peu le but mais… pas vraiment ! Je ne souhaitais pas qu’il prenne ses jambes à son cou ! Et puis quel meurtrier digne de ce nom comparerait sa victime à un bonbon Haribo ? Fort heureusement, l’étudiant prit davantage ses aises dans le canapé. Il n’était pas décidé à prendre la fuite. Mieux encore : il sortit une réplique qui me déboussola avant que je ne la resitue. Nul doute qu’il faisait référence au petit numéro que nous avions joué à Silver Lake.

- Et si c’était le cas tu l’accueillerais comment ? Tu y serais sensible ou je fais totalement fausse route ?

C’était presque comme si ma réplique était trop juste pour être fake. Quand j’en pris conscience, je portais une seconde fois ma coupe à mes lèvres puis me relevai après avoir enfourné un mets fait maison pour me précipiter dans ma chambre. J’en revins avec une enveloppe et deux paquets : un petit, mou, et un plus balèze. Tous rejoignirent celui que leur destinataire avait déposé précédemment.

- Maintenant tu peux dire que je sors le grand jeu !

Je pouffais puis vins me rasseoir à côté de lui. L’imitant, je croisais les jambes sur la banquette et me tournais dans sa direction, un pied suspendu dans le vide. On aurait dit que l’heure des confessions était arrivée ! Ou tout du moins était-ce l’image que j’en avais. Probablement faussée de A à Z.

- Bon, je ne veux pas te gâcher la surprise mais la tentation est irrésistible. En gros tu auras dedans un autographe de ma part, la collection de mes films et une silhouette dépliable de moi à l’échelle ½. Je me suis dit que quitte à ce que tu m’idolâtres, autant t’aider efficacement à te construire un autel digne de ce nom.

Bien sûr que je dis ça avec un naturel inébranlable de telle sorte qu’il en vienne à douter que je mentais ou non ! Le laissant départager le vrai du faux dans sa caboche, je récupérai un blinis au maïs habillé d’une fine tranche de saumon fumé et le gardai suspendu devant sa bouche.

- Goûte ça. Je ne crois pas qu’il soit coutume d’en manger ici. Promis : si tu n’aimes pas je ne serais pas vexé, confiai-je avec un sourire.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Jeu 7 Jan - 15:54

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
all i want for christmas is you !
☾☾ - (Eliley [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])




« Qui te dit que j’ai envie d’être un gentil garçon ? » Il le provoque de son sourire narquois qui lui offre des attraits enfantins. Ses prunelles luisent de cette malice qu’il ne dévoile pas facilement, mais qui se révèle naturellement aux côtés du professeur sans même qu’il ait à y réfléchir. Il se sent bien à ses côtés et cela suffit au blond de s’exprimer plus librement qu’en accoutumé. Riley fait confiance à Elijah, car il a fait ses preuves à ses côtés et il le juge sain pour lui. Une présence dont il a résolument dans cette période où il souffre plus qu’il ne le voudrait de l’absence de Yann. Grâce à leur amitié, Riley se sent plus serein face à cette absence qui créé un manque inconsidérable dans sa poitrine en sachant à quel point ses vieux fantômes menacent à tout instant de ressurgir sans crier garde. Ce soir, malgré l’absence cruelle de son petit ami dans ce moment phare de l’année, Riley sait qu’il va passer une bonne soirée en compagnie de ce nouvel ami et cela lui permet de profiter pleinement de l’instant présent, sans se poser mille et une questions. Il répond positivement à sa proposition de boisson et vient naturellement prendre place sur le canapé où son hôte vient le retrouver rapidement. Leurs boutades reprennent naturellement pour le plus grand plaisir du plus jeune qui apprécie grandement cette complicité qui s’est tissée naturellement entre eux. « Tu as raison, ce serait même un acte de bonté de ma part. J’abrègerais de cette manière tes souffrances ! » Il lâche dans un sourire en coin alors que son rire vient accompagner celui de son hôte. L’échange se fait naturellement avec le professeur. C’est agréable et sans prise de tête. Elijah est plein de ressources lorsqu’il s’agit d’amuser la galerie et sa manière d’être est aussi amusante que troublante. Il n’y a rien de sérieux dans ses actions, Riley en a bien conscience, mais sa manière d’être tactile ou ses rapprochements le troublent toujours d’une manière indéniable contre laquelle il lutte. Il se dit que c’est un effet malsain d’une addiction contre laquelle il lutte depuis des mois. La dépendance sexuelle a été la plus difficile à combattre. Sa relation avec Yann lui a fait entrevoir ce qu’était une sexualité dite « conventionnelle » et il se bat contre lui-même pour s’y tenir, malgré l’abstinence qu’il endure depuis le départ de son amant. Une torture qu’il s’impose par amour et parce qu’il ne veut pas replonger dans ces vilains vices, mais c’est compliqué. Chaque jour, il combat ses pulsions et la sensibilité accrue de ses sens à des rapprochements comme ceux initier par son nouvel ami. Son odeur musquée vient titiller ses narines et son souffle fait frémir sa nuque. L’action soudaine le prend de court et il lui faut quelques secondes pour prendre conscience qu’il s’agit que d’un jeu et qu’il relègue son trouble au second plan. Il s’efforce de ne pas songer à son trouble et laisse juste échapper un rire d’entre ses lèvres. « Navré de te le dire, mais tu ne m’auras pas avec tes sucreries et tu n’auras pas le temps de me goûter, car je suis indigeste mon vieux. Tu risques de te briser les dernières dents qu’il te reste. » Son rire est légèrement tremblant alors qu’il est soulagé que cette proximité ait prise fin. Il préfère ne pas réfléchir au trouble qui l’a assailli et resté ancré à l’instant présent. Sa plaisanterie semble prise de court à son tour son hôte. Il le perçoit dans la lueur de son regard, mais il ne s’en formalise pas. Il n’y songe pas du tout. Pourtant lorsque les questions du professeur s’épanchent hors de ses lippes, elles ne possèdent pas le même ton « humoristique » qu’en accoutumé. « Tu sais bien que je suis raide dingue de toi. » Il lui lance dans une expression mutine avant d’ajouter. « Mais je ne voudrai pas que tu prennes la grosse tête alors je vais prétendre le contraire et t’informer que tu fais fausse route. » Il conclut dans un clin d’œil qu’il rend complice alors que son hôte semble se relever pour rejoindre sa chambre. Riley se contente de boire une gorgée de sa bière en prenant un des mets disponibles sur la table, le savourant du bout de ses lèvres. Son ami finit par rejoindre avec ses cadeaux. Ils l’intriguent et il ne peut pas s’empêcher de se montrer curieux sur leur identité. Un sourire enchanté ourle ses lippes, car il est vraiment touché que le blond a pensé à lui faire un cadeau. Il n’est pas habitué à tant de sollicitude, car son invitation était déjà une offre généreuse. Un rire s’épanche hors de ses lippes à sa remarque. « Je suis submergé par l’émotion. » Il lance dans un regard luisant de malice alors qu’il vient porter ses mains contre son cœur qui bat plus vivement que d’habitude, mais qu’il prétend être sur le point de chavirer pour son ami. Elijah finit par le rejoindre et se tourne vers lui pour partager ce qui semble être une confidence. Riley l’écoute religieusement dans une expression quelque peu perplexe. Ses sourcils sont froncés alors qu’il sonde son ami pour identifier la vérité, mais ce dernier est doué en comédie alors il ne sait que croire. Un sourire amusé vient ourler ses lippes alors qu’il laisse un rire franc s’échapper de sa gorge. « Tu ne pouvais pas me rendre plus heureux. C’est génial !!! » Il s’épanche, jouant la comédie à son tour. « Je vais pouvoir me vanter d’avoir un autel à ton nom. Je pourrais même monter une secte. Ça me permettra de garder une image "jeune" de toi lorsque tu nous auras quitté à cause de vieillesse. » Il le provoque en haussant un sourcil dans un sourire carnassier avant de boire une nouvelle gorgée de sa bière. Il récupère le blini indiqué par son ami après un instant de trouble et questionnement. Il le prend entre ses phalanges, celles-ci viennent frôler les siennes. Le contact est troublant. Il en a conscience même s’il dure que quelques secondes. Il glisse le met entre ses lippes, ne sachant absolument ce qu’il en est, mais ça a l’air bon. En conséquence, c’est un silence religieux qu’il laisse les saveurs exploser dans sa bouche avant de lâcher un petit gémissement de plaisir. Il apprécie grandement ce qu’il vient d’avaler et ses prunelles luisent d’une lueur enthousiaste. « C’est délicieux. C’est du saumon, mais sur quoi ? » Il le questionne avec curiosité alors qu’il vient s’emparer un autre met qu’il glisse entre ses lippes. L’effet gustatif est toujours aussi prenant, ce qui lui arrache un sourire. « Attention, je risque de tout manger si tu ne participes pas à la dégustation. » Il le prévient alors qu’il profite de cet instant de dégustation, totalement détendu. Il semble être à sa place à cet instant et cette sensation est fort appréciable. Elle le rend heureux.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Dim 10 Jan - 18:33
Effectivement, Riley incarnait le vilain garçon à l’état pur avec ses taquineries et ses regards provocateurs. L’un comme l’autre se prenait au jeu du gosse et du vieillard s’affrontant sans vergogne sur le ring, s’envoyant trente pics à la seconde sans jamais s’essouffler. C’était hilarant. Ainsi, j’apprenais que jouer le gourmand en le faisant bouillir dans mon chaudron de vieille sorcière bossue et gâteuse me détruirait les dents, me rendant plus décrépit que je ne l’étais déjà selon ses dires. Je fis mine de bouder après avoir laisser échapper un grognement agacé, croisant les bras dans une tentative de renforcer mon hostilité à son égard.  Bien sûr : c’était de la comédie. Ne croyez pas qu’il m’en fallait si peu pour me brouiller avec le jeune homme. De toute manière, je lui rendrais la monnaie de sa pièce bien assez tôt. Pour l’instant, la discussion prenait une tournure inattendue, plus douce, plus… attendrissante. Allez savoir pourquoi, mais les mots échappèrent à mes lèvres sans que je ne puisse les retenir. Serait-ce un problème si, effectivement, je lui sortais le grand jeu ? Pas que c’était le cas hein ! Juste… Cela attisait ma curiosité. Plusieurs mecs m’avaient déjà tourné autour depuis mon arrivée à Los Angeles et j’avais décliné chacune de leurs avances. Mais Riley, lui, n’avait jamais exprimé la moindre attirance. Sûrement car d’une il était en couple et de deux je ne devais pas être son genre. Finalement, me jugeait-il réellement trop vieux ? D’ailleurs, pourquoi cette interrogation prit tant d’importance, là tout de suite ? J’avais envie de comprendre où était le hic.  Évidemment, le blondinet répondit avec une dose d’humour indéniable qui ne m’apportait aucune réponse concrète. Tant pis. Je dissimulai ma déception, me réfugiant dans mon verre pour y puiser une nouvelle gorgée. Impossible pour moi de prendre au sérieux son « je suis raide dingue de toi » à cause du rire emprisonné dans sa voix. Qu’il puisse être attiré par son présent interlocuteur relevait de la blague pour lui. Très bien : au moins c’était clair. Pas un souci. Pourquoi cela m’embêterait franchement ?

- C’est mieux ainsi. De toute façon, Dieu ne sort pas avec ses adorateurs.

Je haussais les épaules, affichant un petit sourire en coin. Selon lui j’étais enclin à choper la grosse tête alors pourquoi ne pas me comparer à Lui hein ? Ou même m’identifier en tant que sa réincarnation ? Sur ce, je filais dans ma chambre afin d’y récupérer les cadeaux que je lui réservais, les posant ensuite au pied du sapin à côté des siens. Je n’allais pas admettre que cela me permis de prendre une bouffée d’air frais après cette brusque retombée sur Terre. J’étouffais dans l’œuf cette sensation désagréable d’avoir les entrailles tristement secouées par son aveu prononcé à demi-mots via l’ironie. J’étais ressorti tout pimpant de la pièce, retrouvant mon naturel blagueur et joyeux que j’avais peiné à reconstruire quand j’avais son âge. Le voir poser sa main sur son cœur, puis se laisser entraîner dans mon scénario sans queue ni tête réinstaura quelques étoiles dans mes yeux. Chaque instant, chaque échange, chaque regard, me rappelaient combien je considérais sa présence telle un don du ciel. Il était si adorable !

- Exactement ! Refuse que le monde oublie ma beauté se fanant déjà une fois que j’aurais quitté cette vie ! Rappelle-lui combien j’étais exceptionnel, supérieur et divin ! Une heure de prière par jour en mon Nom au minimum.

Je finis par éclater de rire, secouant la tête face au ridicule de la scène que nous jouions. Après m’être éclaircis la gorge, j’ajoutai :

- En vérité, je serais déjà flatté si tu te souviens encore de moi dans dix ans. Je suis persuadé que tu es promis à un bel avenir, loin de L.A. Tu seras un artiste hors du commun et je serais celui réclamant des autographes dans chacune de mes lettres dégoulinantes d’admiration.

Ceci dit, je me saisis d’un blini que je lui tendis. J’étais curieux d’avoir son avis sur cette recette simple mais que j’espérais savoureuse. Tout d’abord, son expression ne fournit pas le moindre indice sur le ressenti de ses papilles. Allait-il vomir ? Ok, je n’étais pas le cuisinier du siècle mais de là à le rendre malade… Pitié non ! Ce serait une sacrée remise en question. Une éternité sembla s’écouler quand, enfin, l’étudiant gémit doucement de plaisir. L’air que je conservais nerveusement dans mes poumons s’extirpa de mon corps dans un souffle soulagé. J’avais eu chaud !

- Ça s’appelle un « blini ». C’est très courant en Europe, notamment en Allemagne. Mais il me semble que ça vient de Russie. Au final, c’est un peu le même principe qu’une crêpe en plus costaud et bien plus petit, lui répondis-je amusé en le voyant picorer dans le plat. Je ne pensais pas que tu serais si enthousiaste ! Ça me fait plaisir.

Depuis que nous nous étions rencontrés, je nourrissais ce désir de lui faire découvrir des saveurs, des endroits, des œuvres cinématographiques, etc., rien que pour lire le bonheur sur son faciès. Et aussi car je considérais qu’il méritait tout ce qu’il y avait de mieux sur cette planète. Dès le départ j’avais ressenti une forte sympathie pour lui et, depuis lors, elle n’avait qu’augmenté en proportion. Sa réplique me fit pouffer.

- Fais-toi plaisir, tu n’as que la peau sur les os. Je préfère mes victimes bien dodues et je suis déjà bien gras !

Nouvelle référence à mon rôle de sorcière cannibale, suite à quoi je relevais ma chemise d’une poignée de centimètres comme pour valider ma déclaration, dévoilant uniquement mon ventre. Bon ok, j’étais large mais ça n’avait pas tellement à voir avec du surplus graisseux… Je la rebaissais tout en riant encore, ayant agis sans soupçonner que mon geste chamboulerait le pauvre Riley. Pour moi : il était entièrement indifférent me concernant.

**

La soirée était sérieusement entamée, le repas presque entièrement dévoré (si ce n’est pour les restes) à l’exception de deux parts de Christstollen et d’un morceau de bûche très généreux chacun. Le tout posé dans des assiettes à desserts, nous étions avachis devant Maman, j’ai raté l’avion !, un classique des fêtes de fin d’année que mon invité n’avait encore jamais vu. Nous rions, commentions les âneries des personnages, et je confiais plutôt deux fois qu’une que l’étudiant aurait fait un excellent Kevin. Lorsque le film prit fin, il ne restait plus qu’une dizaine de minutes avant que minuit ne sonne. Je m’éclipsais dans ma chambre et en revins habillé de la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] de Noël que j’avais pu trouver dans les boutiques de la Cité des Anges, un simple t-shirt blanc en-dessous, et pieds nus comme si je m’apprêtais à aller me coucher.

- C’est l’heure des cadeaux ! Je tenais à fêter ça en grandes pompes !

Pas littéralement du coup. Je courrais vers le bouclé et lui enfonçais un bonnet de Père Noël avec tant d’excitation que celui-ci lui barra la vue. Je ris, lui donnant un petit coup d’index sur son nez quand ce dernier réapparut, puis le saisis par le poignet pour l’emmener aux présents. Riley insista avec tant de force pour que je commence que je finis par céder. Impossible de résister à sa mine autoritaire ! Rien que pour me venger et l’embêter, je pris un temps exagéré à le déballer. Faire durer le suspens était excellent. Quand le cadeau fut enfin en-dehors de son emballage, j’explosais de rire. Un costume de lutin ! Bien sûr qu’il n’avait pu s’en empêcher après notre dernière discussion en date sur le campus !

- Il est… splendide ! dis-je tout en le dépliant contre mon corps une fois que je fus debout à nouveau. Je suis obligé de l’enfiler maintenant mais, en contrepartie, tu mets ma salopette !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je retirais celle-ci dans une hâte démesurée, indifférent au fait de me retrouver en t-shirt et boxer devant lui. Je n’étais pas à poil non plus ! Par contre, devais-je me retourner pour ne pas embarrasser Riley qui devait en faire autant ?

- Wo ! On dirait qu’il a été fait pour moi ! Tu en penses quoi ?

Je tournais sur moi-même de sorte à ce qu’il puisse me contempler sous tous les angles. Oui, j’étais vraiment plus heureux que jamais, m’amusant comme je l’avais rarement fait. Tout ce soir semblait avoir un sens, être logique. Comme si l’Univers lui-même avait tout fait pour qu’on se retrouve ici, maintenant, pour partager un Noël exceptionnel en la compagnie exclusive de l’autre. Je vins enfin le serrer dans mes bras.

- Je te remercie, tu n’aurais pas dû, soufflai-je avant de lui déposer un bisou sur la joue. À toi maintenant !

La première boîte contenait un beau manteau sur lequel j’avais flashé par hasard la veille en faisant mes courses pour le Réveillon. Il m’avait appelé, impossible de l’ignorer. J’avais conscience que c’était un présent plutôt balèze après seulement deux mois d’amitié mais… pourquoi pas ? Après tout, je n’étais pas à la rue et je ne risquais pas de gâter beaucoup de personnes cette année alors… Puis, tout simplement, ça me procurait un plaisir fou de lui offrir.

- Avant que tu grognes : non, ce n’est pas excessif. Quand je l’ai vu j’ai immédiatement pensé à toi. Long, droit, avec une touche de majesté…, commentai-je avec amusement. J’espère que tu l’aimes car, à mes yeux, vous êtes fait l’un pour l’autre. Mais dans le doute j’ai gardé le ticket de caisse !

Je m’esclaffai encore. Impossible de savoir si nos goûts seraient partagés donc il valait toujours mieux assurer ses arrières. Au tour du second désormais. C’était la farce du trio car même s’il contenait son bonnet fétiche que je lui rendais – ayant conscience qu’il l’appréciait tant – il en renfermait surtout un second, noir, orné d’un imprimé style écusson représentant ma face sous laquelle se lisait : « Best teacher ever ».

- T’as intérêt à le porter avec fierté sur le campus.

Des larmes brillaient dans mes billes claires tandis que j’examinais sa mine stupéfaite. C’était savoureux ! Bientôt, ce fut au tour de l’ultime cadeau. Celui ayant le plus de valeur sentimentale probablement, celui que je rechignais le plus à lui confier mais qui me paraissait nécessaire… Riley en avait besoin pour s’épanouir, qu’importe le résultat. En préambule, je lançai :

- Car ça me brise le cœur de te savoir malheureux. Tu dois faire le point pour avancer et retrouver le bonheur.

Quand l’étudiant ouvrit l’enveloppe, il put en retirer un billet aller-retour direction Quantico.

- Il n’y a pas de date prédéterminée. Tu peux y aller et revenir quand tu le souhaites. Il faut juste prévenir l’aéroport un peu avant pour qu’ils te réservent une place.

Franchement, l’idée que mon interlocuteur soit dans les bras de son petit-ami – par ma faute, cerise sur le gâteau – ravivait cette sensation douloureuse ressentie plus tôt aujourd’hui, quand j’étais parti trouver refuge dans ma chambre. Malgré cela, c’était bel et bien un large sourire qui se lisait sur mon visage.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Dim 17 Jan - 22:03

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
all i want for christmas is you !
☾☾ - (Eliley [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])



Riley est quelque peu décontenancé par le sérieux affiché par le professeur à ses taquineries habituelles. Il perçoit qu’il y a quelque chose qui cloche sans saisir l’essence du problème. Il n’est pas clairvoyant lorsqu’il s’agit des relations humaines et n’a pas la capacité de lire entre les lignes. Il y a ce léger malaise qui s’installe dans sa poitrine, impulsé par ses questionnements et une certaine culpabilité qui l’incite à croire qu’il a fait quelque chose de mal. Il s’efforce de masquer ce trouble derrière une attitude désinvolte, car il ne sait pas trop quoi penser de tout cela. Fort heureusement cette erreur de jugement de sa part ne vient pas ternir l’échange plus longtemps. Elijah semble retrouver son humour et sa bonne humeur. Son rire apaise cette contrariété qui était venue investir sa poitrine. « Je tâcherai de me montrer à la hauteur de tes volontés ! » Il indique dans un sourire amusé. Les prochaines paroles de son ami le déroutent de nouveau. Il semble être en insécurité vis-à-vis de leur amitié, supposant à tort qu’il pourrait l’oublier, ce qui le contrarie et le blesse par la même occasion. Son sourire se fane pour laisser apparaitre une expression plus fermée. « Je crois que tu me prêtes des qualités que je ne possède pas, mais il y a une chose que je peux affirmer, c’est que je ne t’oublierai pas. Tu es mon ami. Enfin, j’ose espérer que nous le sommes. » Il lâche dans un ton ferme, bien qu’empreint de doutes. Il accepte le met qu’il lui est tendu et il s’efforce de quitter cette attitude morose pour profiter de l’instant présent, se raccrocher à la bonhommie qui menace de s’effriter à tout instant. La saveur délicieuse du met lui permet de retrouver sa candeur précédente en mettant de côté ce sentiment irritant que les propos de son ami ont engendré en lui. Elijah s’applique à répondre à sa question sur l’origine de ce met qu’il méconnait. En tout cas, il se régale, lui qui a plutôt un appétit de moineau à cause des galères qu’il a dû traversées. « C’est vraiment trop bon. » Il déclare dans une expression presque enfantine tant il prend plaisir à découvrir ces différentes garnitures qui font assurément remplir son estomac pour le mettre dans un état de coma gustatif. La dernière boutade du professeur lui arrache un rire. « Je ne serai pas plus comestible pour autant. » Il le provoque avec un petit sourire en coin avant que son regard ne s’égare sur cette chute de reins en forme de V qui captive son attention. Le moment dure quelques secondes, mais l’effet est immédiat. Il se rend compte du corps solidement bâtit de son ami. Il l’a vu déjà au travers de ces films, mais le voir dans la vraie vie n’est pas la même chose. Du moins, il se donne cette excuse pour expliquer cette attraction qu’il a ressenti l’espace d’un instant. Il ne peut s’agir que de cela. C’est en tout cas, ce qu’il s’intime de songer.

**

Il met cet incident de côté pour profiter pleinement de l’instant présent. La bonne humeur semble de mise entre les deux jeunes hommes qui dégustent les plats devant un film afin de nourrir la culture générale de l’artiste qui a du pain sur la planche à ce sujet. Il ne s’en plaint pas. C’est un véritable plaisir de découvrir les classiques avec son ami, car il étanche son envie d’apprendre sans le considérer comme un idiot pour ne pas connaître ces films qui auraient dû faire partie de son éducation. Les joues encore douloureuses d’avoir trop ri, Elijah s’éclipse du salon et revient vêtu d’une tenue indéchiffrable qui lui arrache un rire franc. Il apprécie le côté enfantin de son ami qui représente une véritable bouffée d’oxygène. « Et tu n’as même pas pensé à m’en prendre une ? » Il le questionne avant d’être affublé d’un bonnet de Père Noël qui lui barre la vue. C’est un début de réponse alors qu’il se retrouve entrainé vers le sapin de Noël où repose les quelques présents qu’ils se sont offerts. Riley se demande si les quelques paquets sont réellement pour lui. Son cadeau est sans doute ridicule, mais il s’efforce de ne pas y songer. C’est l’attention qui compte. Il se retrouve à insister pour qu’il commence à ouvrir son cadeau. Elijah finit par céder à sa demande et s’applique à défaire le paquet de son cadeau. Il prend tout son temps comme pour se venger de son insistance. Riley demeure patient, curieux et inquiet par sa réaction. Il observe les traits de son visage avec attention. Un sourire vient ourler ses lippes face à sa réaction enthousiaste. Son ami l’incite a échanger leur tenue et le prend de court en venant se dénuder sous son regard. Il ne peut empêcher son regard de se perdre sur la peau qui se dévoile. La silhouette masculine de son ami s’ancre dans son esprit et trouble ses sens. Il apprécie la vision qu’il lui offre sans pudeur sans penser une seconde qu’il puisse le détailler de cette manière. Riley déglutit avant de détourner son visage pour s’intimer à accomplir la part de ce marché improvisé. Il retire sa chemise avec un important retard. Il est d’ailleurs encore en train de retirer sa chemise lorsque Elijah l’interpelle pour avoir son avis. « Il te va comme un gant. » Il indique dans un sourire pour masquer ce trouble qui l’a envahi en traitre. Il s’applique à retirer le reste de ses vêtements pour revêtir à son tour la salopette de son ami. Il dévoile sa silhouette décharnée sans aucune pudeur, car il a été habitué à montrer son corps à d’autres hommes dans des contextes moins innocent qu’à cet instant. Il ne se formalise pas du regard de son ami, n’ayant nullement conscience que celui-ci puisse voir son corps comme un objet de convoitise. Lorsqu’il est finalement habillé, il se retrouve emprisonné dans une étreinte agréable bien que troublante. Il a l’impression que le parfum de son ami l’enivre. Sans doute parce que les vêtements qu’il porte sont empreint de son odeur. Il s’efforce de ne pas y songer. Pourtant, il sent ses joues s’enflammer au contact de ses lippes contre sa joue. Ce geste empreint de douceur le déroute alors qu’il murmure : « De rien. C’était la moindre des choses. » Il indique en haussant les épaules en adoptant une posture détachée pour masquer sa gêne. C’est à cet instant qu’il prend conscience qu’il y a bien trois cadeaux pour lui. Le trouble s’intensifie au creux de sa poitrine, car il ne se sent pas digne de tant de solitude. Lorsque le premier cadeau se dévoile à ses yeux, il se retrouve interdit face au manteau qui se dévoile à son regard. Ses prunelles surprises viennent retrouver celle de son ami qui se défend pour contre ses protestations qui brûlent ses lippes. « Oh… » Il commente alors que ses prunelles se reportent sur le manteau qu’il trouve magnifique. « Il est magnifique. Merci. » Sa réserve impulsée par sa gêne l’empêche d’exprimer pleinement ses émotions. « Je l’adore. » Il conclut alors qu’il laisse ses phalanges glisser sur le tissu du manteau avec délicatesse et une touche d’émotion. Cela fait bien longtemps qu’il n’a pas eu droit à un tel cadeau. Enfin pas depuis Yann. Cette pensée assombrit son regard alors qu’il s’applique à le ranger délicatement dans sa boite. Le second cadeau lui arrache quant à lui un sourire amusé. Il retrouve son bonnet fétiche avec émotion, car il semblerait que son ami ait cerné l’importance qu’il a à ses yeux. Ce qui ne fait que renforcé l’amitié qu’il porte au professeur qui a singulièrement mis de la lumière dans son quotidien depuis le jour de leur rencontre. La boutade de son ami lui arrache un rire franc lorsqu’il découvre le second objet présent dans la boite. Son expression est dubitative bien qu’amusée pour le plus grand plaisir de son ami. Il relève un sourcil, plonge son regard dans le sien en mode « T’es sérieux ? » Il roule des yeux avant de pouffer à son tour. « On verra si tu le mérites. » Il indique dans un sourire en coin avant de s’emparer de la petite enveloppe. Les propos de son ami l’intriguent et le touchent, car il prend conscience qu’il s’inquiète pour lui. Lorsque le billet d’avion pour Quantico apparait dans son champ de vision, il ne peut contenir un sanglot qu’il contient. Sans doute parce qu’il prendre conscience de la portée de l’action désintéressée de son ami pour son bonheur qui n’avait absolument pas à faire un tel sacrifice pour lui ainsi que l’absence de ce même acte de la part de Yann alors qu’il sait pertinemment qu’il voulait le ravoir. La douleur douce-amère l’amène à se redresser pour rejoindre la salle de bain alors que ses sanglots éclatent. Le surplus d’émotion lui fait perdre toute contenance alors qu’il s’adosse contre la porte pour contenir ses pleurs dans ses bras. Il pleure comme un enfant, atténuant le bruit de ses sanglots comme il peut. C’est douloureux de prendre conscience que son histoire est terminée. Il en avait plus ou moins conscience, mais il avait voulu croire que leur amour pouvait dépasser cela. Il s’est fourvoyé. Il s’intime à reprendre contenance, à atténuer ses pleurs, car il prend conscience de la situation délicate dans laquelle il a placé son ami. L’ami dont l’odeur dégagée par les vêtements qu’il porte à un effet réconfortant pour son cœur. Il a disparu sans un mot et s’en veut. Il s’essuie ses larmes avec ses mains avant de se redresser pour se passer de l’eau sur le visage en s’intimant à prendre de grandes inspirations. Son expression n’a plus rien de jovial. Une mélancolie semble avoir pris possession de son corps. Lorsqu’il quitte la salle de bain, il s’efforce de figer un sourire sur ses lippes. Il avance dans le couloir et fait face à son ami dont les traits sont plus sérieux que jamais, sans doute soucieux de son état. « Ça va. » Il murmure dans une voix enrouée. « Je suis désolé. Je ne voulais pas t’inquiéter. » Il ajoute en venant jouer avec le haut de sa salopette avant de lâcher un profond soupir. « Je te suis vraiment reconnaissant pour le billet. C’était vraiment adorable de ta part. Ton geste m’a beaucoup touché, mais ça ne sert à rien… » Il lâche en s’efforçant de garder le contrôle de ses émotions. « Cela aurait dû être lui qui m’offre ce billet, tu sais. Je viens juste d’en prendre conscience et ce que ça en dit sur son désir de m’avoir à ses côtés… » Sa voix n’est que murmure alors qu’il passe à ses côtés pour récupérer le billet et lui rendre en ajoutant : « Si tu peux te faire rembourser le billet, on pourrait envisager de se rendre quelque part ensemble. Enfin de découvrir un nouvel endroit tous les deux ? » Il lui propose dans un petit sourire, sincère dans sa proposition. « Cela me ferait beaucoup plaisir. » Il lui indique alors que ses prunelles luisent encore de l’émotion qui menace d’inonder sa poitrine d’une tristesse profonde qui pourrait le mettre à terre. Seulement, il ne veut pas y succomber. Pas ce soir en tout cas, alors que son ami s’applique à lui changer les idées. Il veut profiter de l’instant présent, de sa bonne humeur communicative. Elle lui est essentielle à cet instant.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Sam 23 Jan - 0:56
Oui, nous étions de véritables amis. Peut-être plus si je souhaitais être sincère avec moi-même. Ce pourquoi son bonheur faisait partie de mes priorités, ne pouvant me faire à l’idée d’assister à sa tristesse sans chercher à lui porter secours. Dans ce but, j’avais ajouté un billet d’avion en guise de cadeau de dernière minute, persuadé que ce vol lui donnerait un sourire éblouissant. Bordel, je m’étais fourvoyé. Sans crier gare, le blondinet se releva en vitesse pour quitter la pièce, se réfugiant dans la salle de bain qu’il referma derrière lui. Paniqué, je me mis debout et me rapprocha de la porte, ma main se figeant tandis qu’elle s’apprêtait à venir la frapper doucement. Celle-ci ne permettait pas une insonorisation parfaite, ce qui fit résonner ses sanglots dans mes tympans. J’en étais malade. Être la cause de son chagrin me donna la nausée. Je m’éloignai en m’insultant mentalement de tous les noms, faisant les cent pas tout en me tenant la nuque dans mes mains croisées. L’interrompre serait mal venu. Je n’avais pas à intervenir s’il avait besoin de vider son sac dans la pudeur. Tout ce qu’il me restait à faire était d’attendre en espérant qu’il n’interprète pas mon manque d’intervention comme étant de l’indifférence. Ses pleurs résonnaient dans mon crâne, humidifiant mes yeux d’un mélange de tristesse et de rage. Son absence parut durer une éternité. Combien de temps resta-t-il enfermé là-dedans ? Trop pour moi. Mais une fois de plus : hors de question de le brusquer. J’attendis donc, continuant de fouler le sol en boucle, ne m’arrêtant qu’une seconde dès que je me trouvais dans sa direction.

Enfin, la centième fois fut la bonne. Sa bouille réapparut dans mon champ de vision. Il me fallut sacrément me réfréner afin de ne pas accourir vers lui pour l’implorer de me pardonner. J’avais gaffé (même si j’ignorais pourquoi) et avais jeté un voile sombre sur cette autrement magnifique soirée. Quand il reprit la parole, je laissais tomber mes bras, penaud. Je l’écoutais, buvais ses paroles encore raillée par ses pleurs précédents, puis compris enfin le déclic l’ayant tant chamboulé. Riley venait de réaliser que j’en avais fait davantage pour les réunir que son propre petit-ami. D’après lui, ce manque d’investissement était le symbole que le garçon avait tourné la page, que leur histoire n’était tout simplement plus d’actualité. Ainsi, il lui fallait faire son deuil à son tour. Ce raisonnement était crédible, j’en comprenais la formation et… sûrement avait-il raison.

Impossible pour moi de le quitter du regard même quand il me rendit le bout de papier. Mes billes étaient fixées sur lui, refusant de quitter ce si beau visage tristement torturé. Je ne faisais que dire, que faire. J’étais seulement un gros bêta idiot incapable de bouger le petit doigt. Par où commencer ? Heureusement, l’étudiant m’offrit de quoi rebondir en mentionnant un voyage réunissant notre duo Dieu ne sait où. Cette idée parvint à me provoquer un sourire en coin.

- On pourrait aller quelque part avec des montagnes ? Je rêve de créer ton sosie, tu serais un bonhomme de neige tellement splendide.

Je ris doucement, ne voulant pas qu’il pense que je lui manquais de respect, que sa peine ne me faisait ni chaud ni froid. Cet instant me parut idéal pour venir le serrer contre moi pour la seconde fois aujourd’hui. À l’exception que cette étreinte fut plus longue, plus intense, et que je pris même le temps de reprendre la parole sans l’avoir lâché.

- Je t’ai toujours juré de te donner le sourire. Excuse-moi, je me suis encore planté. Mais je saurais me faire pardonner je te le promets.

Mes mains vinrent lui frotter le dos en guise de consolation, puis mes lèvres trouvèrent son front qu’elles embrassèrent avec tendresse, s’y attardant sans que je me remette à psychoter sur mon comportement. Rien à foutre. J’étais si bien avec lui, le moment n’était pas adéquat à mes mille et unes remises en question.

- Tu sais ce dont tu as besoin là tout de suite ? Une part de gâteau, un chocolat chaud, un plaid et la suite du film. Je te jure, ça va te faire un bien fou !

Mes doigts vinrent lui pincer les joues pour l’embêter puis je filais dans la cuisine afin de nous réchauffer le lait. Je devais offrir une sacrée vision avec mon accoutrement, déambulant dans la pièce avec un dynamisme crétin que j’accentuais pour le faire rire. Quand tout fut prêt et servi, je m’enveloppai dans le plaid, m’asseyais lourdement dans le canapé, puis ouvris le tissu dans une invitation à ce que Bouclette m’y rejoigne. Mon bras sur ses épaules, mon buste contre lui, nous nous réchauffions à merveille alors que nous étions armés de notre boisson et de notre délice sucré.

- Ça va ? Tu es à l’aise ? m’inquiétai-je.

Encore une fois : je ne pus m’empêcher de lui déposer un baiser. Sur sa joue gauche cette fois.

**

Le long-métrage avait beau être de très bonne qualité (bien qu’il comportait une apparition de notre EXCELLENT Président), la fatigue réussit à se frayer un chemin en cours de route. Peut-être avais-je somnolé quelques minutes ou bien mon cerveau s’était simplement déconnecté mais, quand le générique de fin attira mon attention, ma tête se retrouvait perchée sur l’épaule de mon invité. Point positif : au moins je ne lui avais pas bavé dessus !

- Dis-moi que je n’ai pas ronflé au moins ?

Je tentais de reprendre contenance, me rendant compte que nous étions toujours bien enveloppés par le plaid. Si ce n’est pour mon arrière-train légèrement douloureux à force d’être assis dans la même position, je serais resté ainsi pendant encore une éternité. D’une voix plus fluette que d’ordinaire, j’ajoutai :

- Ça te dit d’aller au lit ? Le grand-père a atteint sa limite je crois. Après tu peux toujours continuer à regarder des films si tu veux et tu me rejoins plus tard.

Oui, j’étais épuisé au point que je ne considérais même plus le canapé comme une option pour que Riley y passe la nuit (notamment car il fallait le préparer). Rowan n’avait pas eu le droit à ce traitement de faveur quand il était venu dormir chez moi quelques temps auparavant ! Il faut dire qu’il m’aurait tué à la simple proposition de se réfugier sous mes draps. Quel bourru ! Je ne laissais pas à mon interlocuteur le temps de répondre que je bondis déjà sur mes pieds direction les toilettes puis la salle de bain où je me brossais les dents en vitesse. Mes cernes avaient bien foncé depuis le début de la soirée, signe que le dodo n’était plus facultatif. Il faut dire que je n’avais pas arrêté une minute aujourd’hui dans l’optique d’accueillir dignement le jeune homme. Dans la chambre, je me mis nu comme un ver avant d’enfiler un boxer propre puis fila sous la couette. J’aurais mieux fait de mettre un t-shirt car… Wo !

- Dépêche-toi ! Je me les pèle ! criai-je à l’adresse du blond.

Malgré la température très agréable entre ces quatre murs, un lit pouvait se révéler glacial les premières minutes. J’avais besoin d’une bouillotte… et vite !
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Sam 23 Jan - 19:09

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
all i want for christmas is you !
☾☾ - (Eliley [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])



Faire face à la réalité est une sensation amère. Pourtant, il a conscience que cela n’a pas de sens de porter des œillères et qu’il doit juste accepter que sa relation avec Yann appartienne au passé et qu’il ferait mieux de lui de lui rendre sa liberté et vivre pleinement son rêve, loin de lui. C’est une décision qui s’impose à lui en prenant conscience que Yann n’a pas cherché sa compagnie en lui offrant la possibilité de passer quelques jours en sa compagnie. Ce cadeau que son ami était prêt à lui offrir pour s’assurer son sourire en ignorant à quel point il allait l’ébranler par ce geste. A cet instant, il ne veut pas songer à sa douleur quand bien même celle-ci assombrit la lueur de son regard. Il tâche d’aller de l’avant, peu désireux de retrouver ses vieux démons qui pourraient profiter de cet instant de faiblesse pour le dévorer en l’enserrant entre leurs serres acérées. Il ne veut pas regarder derrière lui, même si c’est un besoin qui s’impose à lui. Il aurait tout le loisir d’y penser lorsqu’il aura retrouvé sa chambre dans sa colocation et sa solitude. Lorsqu’il trouve le courage de revenir vers Elijah, il s’efforce de se montrer le plus digne que possible. Il fait preuve d’une maturité qu’il ignore posséder et dévoile le fond de sa pensée avec un détachement déconcertant. Une manière pour lui de cadenasser ses émotions et de ne pas devenir leur victime même si sa voix se voile malgré lui de cette tristesse qui l’envahit sans qu’il puisse l’empêcher de sévir. Il ne veut pas que cette soirée termine sur cette note alors il envisage et évoque un voyage commun. L’idée lui est venue sur le moment, sans réellement réfléchir à la signification de cette pensée. Il sait qu’il passera un bon moment en sa compagnie et il a grandement besoin de ses instants dans son existence qui lui semble bien morne. La proposition lui vient si naturellement qu’il n’envisage pas du tout qu’elle pourrait être mal interprétée. Fort heureusement, Elijah ne s’en formalise pas et rebondit à ses propos sans lui laisser le temps d’y songer. Un sourire attendri vient ourler ses lippes aux paroles de son ami. L’étreinte que lui offre son ami le prend de court alors qu’il se retrouve emprisonné par ses bras et son corps chauds et accueillants. Son cœur s’emballe dans sa poitrine alors qu’une boule d’émotion vient se loger dans le creux de son ventre. Il est désarçonné par la puissance de cette étreinte et la vague de sérénité qui l’envahit comme s’il se nourrissait de l’énergie de cet homme pour puiser le courage d’avancer. Il se montre si bienveillant et tendre avec lui à cet instant. Personne l’avait été à part Yann, ce qui ne fait qu’accentuer sa fébrilité à cet instant et accentue la lueur luisante de ses prunelles. La tendresse dont fait preuve Elijah l’ébranle et il s’autorise à profiter de cette étreinte et de ce baiser qui s’attarde sur son front comme un pansement pour son cœur déchiré. Il lui offre un faible sourire en venant hocher la tête, car il ne se sent pas capable de s’exprimer. Il déglutit pour tenter de reprendre contenance alors qu’un sourire vient doucement prendre place sur son visage face aux pitreries de son ami. Il profite de ces instants de solitude pour reprendre contenance avant de sentir de nouveau ce trouble l’assaillir lorsqu’Elijah l’invite à le rejoindre sous le plaid. Il se rapproche de lui en silence, sent son corps épais lui offrir une couverture appréciable. Son cœur bat la chamade, quand bien même il sent sa poitrine douloureuse lorsqu’il lui dépose un baiser contre sa joue. Il répond par un sourire à la question de son ami, ne sachant nullement comment interpréter les émotions qui assaillent sa poitrine. Il laisse juste cette vague de sérénité l’habiter alors qu’un nouveau film est lancé.

**

Il s’efforce de rester concentré sur le film, mais ses sens sont en éveil, conscient de sa proximité avec Elijah qui est plus tactile qu’en accoutumé. D’autant plus lorsque la tête de ce dernier vient se lotir contre son épaule, détournant son attention du film. Il observe ses traits endormis avec intérêt et douceur. Il semble détendu, mais épuisé. Sa beauté se dévoile et il se rend compte qu’il y est sensible. Il l’a toujours trouvé beau, mais les derniers évènements rendent les frontières de leur relation floue. Il ne cherche pas à comprendre, étant peu clairvoyant vis-à-vis de lui-même et de ses émotions. C’est lorsque ses prunelles rencontrent les saphirs de son ami qu’il prend conscience qu’il l’a contemplé durant de longues minutes sans en prendre conscience. Il sent son cœur rater un battement dans sa poitrine alors qu’il murmure à peine audible : « Non, ça va. » Son souffle est court alors que son ami l’invite à aller se coucher. Riley ignore où il doit prendre ses quartiers alors qu’il reste dans un premier temps stoïque sur le canapé, regardant son téléphone dans l’espoir de voir apparaitre le nom de Yann, mais malheureusement c’est silence radio. Un soupir s’épanche de ses lippes alors qu’il retrouve son sac pour récupérer son nécessaire de toilette pour retrouver la salle de bain lorsqu’elle est laissée vacante par son hôte. Il se lave les dents et retire sa chemise, ne gardant que son pantalon en attendant de rejoindre son lit pour la nuit. La voix d’Elijah lui fait comprendre qu’il compte partager son lit pour la nuit. Il s’exécute et vient rejoindre le pas de la chambre de son ami alors qu’il est déjà glissé dans les draps, torse nu, l’attendant gentiment. La vision qu’il lui offre sur son torse lui coupe le souffle. Il sait pertinemment que son ami est un bel homme. Il a eu l’occasion de le voir dans ses films récents, mais l’avoir sous ses yeux à un effet différent, presque déroutant. Ses prunelles s’attardent malgré lui sur son corps avant qu’il ne prenne conscience et se reprenne en se rapprochant du lit de son ami où il entreprend de retirer son pantalon. Ses phalanges viennent retirer sa ceinture et ouvrir son pantalon pour glisser le long de ses cuisses longilignes sans aucune pudeur, car il a tant répété l’opération par le passé devant de parfaits étrangers que le jeune homme ne dispose plus de pudeur. Une fois le tissu en bas, il le récupère et le pose sur un meuble avant de rejoindre silencieusement le matelas en se glissant sous les draps en évitant le regard de son ami sur lui. L’idée de partagée son lit ne le dérange pas réellement, mais il est troublé par l’éveil que reprend sa libido. Il est sensible à sa présence charnelle et d’ailleurs, il sent parfaitement la chaleur qui émane de l’épiderme de son ami lorsqu’enfin recouvert par la couette, il retrouve une sensation de confort. « Tu as pitié de moi pour m’autoriser à dormir dans ton lit ? » Il le questionne dans un ton qui se veut complice alors qu’il se tourne vers lui et plonge ses prunelles dans les siennes. Leur proximité est agréable et l’envie de se blottir dans ses bras est tentante juste pour se sentir près d’une autre âme, mais il n’en fait rien. « Merci pour ce geste plein de générosité de ta part. Je dois être le seul étudiant qui pourra se venter d’avoir passer la nuit dans ton lit. » Il lâche dans un rire, conscient de l’ambiguë que ce propos pourrait avoir aux oreilles des autres étudiants à l’université. Ses prunelles se font plus brumeuses, car la fatigue accumulée par ses différentes insomnies et ses émotions commencent à peser sur ses épaules. Le parfum diffusé par les draps de son ami l’enveloppe et le détend au point que ses traits se font plus serein alors que le sommeil le gagne. Ses paupières se ferment alors qu’il s’endort paisiblement dans un sommeil lourd où son corps recherche inconsciemment la chaleur d’un autre. Sa silhouette se dirige vers celle de son ami, attiré par son odeur musquée et sa chaleur contre laquelle il se blotti, son tronc retrouve le sien et alimente des frisons qui le gagne. Sa respiration se fait lourde, tout comme les membres de son corps qui profitent d’un repos bien mérité.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Dim 24 Jan - 1:05
Je serais à mon aise dans mes draps si je ne tremblais pas comme un dingue à cause du froid qui y régnait. Note à moi-même : ouvrir le lit avant de m’y engouffrer histoire que la chaleur ambiante s’y invite. Ainsi, je criai à mon invité de se dépêcher de me rejoindre, priant pour qu’une double présence réussisse à faire monter la température au point de l’agréable. Je m’étais presque déjà habitué à cette fraîcheur quand le garçon pointa le bout de son nez dans la pièce, les bretelles de sa salopette se balançant de chaque côté de ses jambes tandis que son torse était lui complètement nu. Durant un instant, mes yeux le décrivirent de la même façon que les siens me détaillèrent. Ce fut très étrange mais pas désagréable en toute franchise. D’ici, sa peau était pâle, laiteuse et complètement imberbe. Je ne doutais pas un instant qu’elle devait être un délice sous les doigts. Déjà, je m’engueulais intérieurement pour cette réflexion inappropriée. N’empêche que sa silhouette était fine, trompeusement fragile à en constater les muscles qui s’y dessinaient à ma plus grande surprise. Mon corps se réchauffa de lui-même, sans l’aide de son étreinte, ce qui me fit perdre constance. Je profitais que le blondinet termine de se changer pour poser mon regard ailleurs, retirant ma montre que je posais sur la table de chevet. Je me remettais droit quand je le sentis se glisser à mes côtés, à l’autre extrémité comme s’il n’osait pas s’approcher davantage. Heureusement, il finit par se tourner dans ma direction tout en lâchant une nouvelle bêtise qui me fit lever mes billes en direction du plafond, les plongeant par la suite dans les siennes.

- Pour ma défense : tu es le seul étudiant n’étant pas inscrit à mes cours qui se fait un plaisir de s’incruster. Par conséquent tu as le droit à un traitement de faveur.

Je n’en refusais pas d’autres : aucun n’avait manifesté le désir de rejoindre ma classe officieusement c’est tout. Riley était l’exception. Évidemment, j’avais remarqué que sa réflexion revêtait différents niveaux d’interprétation. Mais je n’en avais cure. Pas ce soir. J’allais fermer mes paupières près d’un individu inscrit à l’université où j’enseignais et point barre. Cela faisait déjà un moment que je ne le percevais plus uniquement de cette manière. Avant tout : il était mon ami. Et je l’appréciais énormément. Sur ce, je continuais à le dévisager, assistant à son endormissement progressif. Il faiblissait peu à peu, son corps paraissant perdre en raideur alors que ses pupilles disparurent sans même qu’il n’ajoute un mot. Il s’était endormi comme une souche. Difficile de lui reprocher. Non seulement il était déjà bien tard – dans les trois heures du matin – mais la soirée s’était révélée extrêmement riche en émotions. Bouclettes méritait ce repos. Et moi aussi d’ailleurs !

Je lui adressai un sourire qu’il ne put voir puis éteignis la lumière avant de descendre de quelques centimètres sur le matelas. Seule ma tête dépassait encore de la couette épaisse qui nous recouvrait tous les deux. J’étais à deux doigts de me livrer à Morphée lorsqu’un contact manqua de faire sortir mon cœur de ma poitrine. Plusieurs secondes furent nécessaires pour que je me souvienne de sa présence, étant habitué à dormir seul et déjà complètement dans le coaltar. Je réussis néanmoins à rassembler suffisamment de force, serrant mon invité contre moi tout en l’entourant de mes bras, ma joue trouvant refuge dans sa chevelure qui sentait si bon. Impossible de déterminer quel était ce parfum exactement mais une chose était certaine : je l’aimais.

**

Quand je fus réveillé par une sensation embêtante – qui n’était autre qu’un cheveu du blondinet me chatouillant le nez – je fus surpris en constatant que nous n’avions pas bougé d’un iota. Mon ami était toujours dans un autre univers, rêvant de Dieu sait quoi. Il paraissait si paisible, en paix avec son existence et hors de portée de ses tracas quotidiens. Difficile d’expliquer ce que je ressentis en ouvrant les yeux près d’un homme. Je n’en avais clairement pas l’habitude, peinant à me convaincre que c’était « normal ». Mais c’était Riley. Pas de gêne ni de honte à avoir n’est-ce pas ? Ne cessais-je pas de me répéter qu’il faisait figure d’exception dans ma vie autrement relativement monotone et carrée ? Je me tournais pour regarder l’heure, faisant de mon mieux pour ne pas le rappeler à la réalité. Midi passé. Bon sang. En dépit de la lumière s’étant déjà engouffrée dans la chambre, j’étais prêt à attendre encore une heure ou deux quand je sentis le jeune homme émerger, venant très lentement se frotter le visage comme un petit chat – en vérité, même les humains font ça mais voilà. C’était adorable.

- Bonjour la Belle au Bois Dormant, lui murmurai-je en me penchant vers lui, reposant ensuite mon crâne sur mon oreiller.

Ma main gauche se trouvait toujours posée dans son dos. Que mon bras ne soit pas engourdi relevait du miracle ! Par chance, le fils Jansson ne m’avait pas coupé la circulation puisque sa tête avait trouvé refuge contre mon épaule/aisselle. Cette proximité était tout simplement inédite si ce n’est pour nos brèves étreintes. Là, torses nus, allongés dans un lit, la situation était on ne peut plus différente. Quand il me parut suffisamment conscient, j’ajoutai, amusé :

- Quelqu’un est venu se coller à moi cette nuit et je n’ai pas osé le dégluer. Faut dire que ce n’est pas si mal. Juste : si je suis moite faut pas m’en vouloir. T’es une vraie bouillotte…

Vrai ! Il n’y avait pas de métaphores à dénicher, juste la pure vérité. Sa peau s’était incroyablement réchauffée dans son sommeil et j’en prenais conscience seulement maintenant. Il ne me restait plus qu’à prier pour ne pas dégager une odeur épouvantable ni même avoir transpiré de dingue, en particulier à cause de l’emplacement de son visage. Plutôt amusant en y pensant (après le premier réflexe de dégoût). Je sentais sa jambe contre la mienne, étant moi-même sur le dos et lui davantage de profil/sur le ventre. Ma main libre vint distraitement caresser le haut de son bras tandis que je lâchai :

- Oh et… joyeux Noël.

Même si nous nous l’étions souhaité à minuit, la coutume était normalement de célébrer au réveil !
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Dim 31 Jan - 20:50

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
all i want for christmas is you !
☾☾ - (Eliley [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])



Dans les draps qui portent l’odeur de son ami, Riley se sont en sécurité comme lorsqu’il s’endormait dans la demeure de Yann. Il peut lui faire confiance et les reflexes acquis dans la rue se dissipent à ce constat et lui permettent de trouver véritablement le sommeil. Il n’a rien du sommeil léger qui le met en alerte au moindre bruit. Au contraire, il est profond et rien ne semble pouvoir l’en déloger, pas même le contact d’un bras autour de son tronc et d’un torse chaud contre sa peau offerte. Son corps a tellement besoin de cette sérénité, de cette parenthèse dans son univers qui s’est teinté de nouveau d’obscurités depuis le départ inopiné de Yann à Quantico. D’autant plus désormais qu’il sait pertinemment que son idylle amoureuse avec Yann est finie, qu’il a choisi sa carrière à leur relation et qu’aujourd’hui, il n’est plus réellement une composante de son quotidien. Loin des yeux, loin du cœur. L’adage semble se vérifier à leur sujet, accentué par ce manque de communication dont le couple souffre. Son organisme s’enivre de ce contact chaud et ferme. Son odeur musquée embaume son cœur et active des terminaisons nerveuses du plaisir. Il se sent bien, dans un cocoon dont il ne cherche pas à s’enfuir. Son esprit serein lui permet de rêver sans cauchemars. Il est dans un univers qui lui appartient où il est à sa place. Combien de temps dure cet état de transe ? Il ignore, mais un mouvement finit par l’extirper de ce cocoon et le ramène à la réalité. Le réveil est difficile. Ses phalanges viennent frotter ses paupières alors qu’une odeur fortement musquée et virile s’immisce dans ses narines et envoûtent ses sens, actives des réactions inconscientes à son corps en manque. Ses muscles se bandent légèrement, enivré par cette chaleur qui se diffuse encore dans son épiderme. La voix rauque qui susurre dans son oreille sonne agréablement pour l’étudiant dont le corps se parsème de frisons exquis tandis qu’il sent les prémisses d’une érection matinale se loger dans son bassin. Il faut dire que ce corps encore inconnu dans ce moment mêlant inconscience et réalité est tentant. Il donne envie d’y gouter et de le laisser prendre possession de lui s’il peut lui offrir l’extase dont il est si friand. Pourtant, son esprit finit par se réveiller et même si son regard est encore brumeux à cause de ce sommeil profond, il prend conscience que la situation est peu coutumière. Le seul homme avec qui il a dormi est Yann et il ne s’agit pas de lui. Son cœur et son corps le saurait. Il finit par prendre conscience qu’il est dans les draps d’Elijah, contre lui en semi-érection contre sa hanche. L’incompréhension vient rapidement prendre possession des traits de son visage. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Comment ais-je atterri dans ses bras ? Pourquoi y suis-je toujours ? Son myocarde s’emballe dans sa poitrine à cette réalité alors qu’un sentiment incongru de timidité vient s’emparer de son organisme. Il est celui qui a initié le rapprochement. Un rapprochement qui ne semble pas avoir dérangé son ami. Il ne sait pas quoi en penser. Pourtant Elijah n’est-il pas mal à l’aise avec son homosexualité ? Il se rappelle bien son expression dans le café lorsqu’il avait révélé sa relation avec Yann, un homme. Il avait bien senti le malaise en son ami, mais il est vrai qu’il n’avait jamais fait de remarques à ce sujet. Il ne semble absolument pas gêné de l’avoir contre lui et le corps encore endormi, Riley ne semble nullement prendre conscience de la situation délicate dans laquelle il se trouve et ne souhaite pas s’en déroger. Il grogne dans un ton endormi alors que son corps encore engourdi se réveille difficilement. Sa jambe vient doucement remuer contre la sienne. Le mouvement frôle sa virilité légèrement tendue dans son boxer et lui arrache un léger gémissement endormi, accentué par la caresse de sa main contre son bras. Son toucher l’électrise et son odeur active un désir en lui qu’il n’est pas encore en mesure de masquer. « Joyeux Noël Eli… » Il souffle dans un timbre endormi contre son torse en venant se frotter les yeux, son corps venant se coller contre le sien avant que la réalité le gagne. Sa virilité logée contre sa hanche s’affermit et lorsqu’il prend conscience de l’ensemble des paramètres, il se fige tout comme son cœur rate un battement. Il s’éloigne précipitamment de son corps chaud et excitant dans l’espoir que son érection passe inaperçue alors que ses joues rougissent sous la montée d’émotions qui assaillent sa poitrine. « Au moins, tu n’as pas eu froid grâce à moi. » Il lâche dans une voix légèrement rauque alors qu’il vient plonger son visage dans l’oreiller pour éviter cette vision qui attise ses sens. Il fait genre qu’il n’est pas du matin et qu’il grogne à cause du réveil difficile et d’une certaine manière c’est le cas. Le contact du matelas contre sa protubérance renforce sa fermeté. Il prie pour qu’il ne l’est pas sentie lorsqu’ils étaient l’un contre l’autre. Il se sent gêné alors qu’il n’a jamais eu honte des réactions de son corps. Il pourrait seulement se lever et aller dans la salle de bain en disant : « Désolé, petite branlette matinale ! » Cela il en aurait été capable par le passé, sans arrière-pensée, mais il en est incapable. D’autant plus qu’il sait que son hypersexualité est un problème, qu’il avait réussi à réguler dans sa relation sérieuse avec Yann, mais désormais qu’elle n’est plus, c’est comme revenir en arrière. Les démons sont de retour et il a honte que sa première érection soit due à un désir compulsif auprès d’un ami qui cherche qu’à lui arracher des sourires et des rires alors qu’il n’a absolument aucune attirance à son égard. « Je ne suis pas du matin. » Il indique dans un ton qu’il veut rendre détaché en venant lui jeter un petit regard, légèrement brillant face à la honte qui l’assaille alors qu’il n’a qu’une envie, glisser sa main dans son boxer pour se défaire de cette érection qui ne partira pas toute seule.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Mar 2 Fév - 15:46
Riley mettait énormément de temps à émerger ce qui rendait la contemplation encore plus savoureuse. Cela faisait une éternité que je n’avais pas vu quelqu’un se réveiller dans mes bras et, même s’il était un homme, je trouvais la sensation merveilleuse. Mon sourire béat ne disparaissait pas de mon visage tandis qu’il se frottait les yeux tout en prenant peu à peu conscience de ce qui l’entourait. Clairement : se coller à moi n’avait pas fait partie de ses plans au vu de la confusion s’étalant sur sa face. On aurait dit Bambi apprenant à marcher. Ses boucles n’avaient pas tant bougé que ça tant il avait eu le sommeil lourd, ne remuant jamais durant toutes les heures ayant défilé. La douceur de ses traits atteignait son paroxysme et son regard vague lui conférait une couche d’innocence supplémentaire. À croquer. Un vrai bout de chou. Comment pourrais-je ne pas désirer prendre soin de lui ? Comment pourrais-je l’éjecter à cause de mon éducation punissant les rapprochements physiques entre la gent masculine ? Il était tout simplement irrésistible. Mes doigts lui caressaient tendrement la peau sans même que j’y prête réellement attention. C’était juste… naturel. Un désir que je n’étais pas en mesure de brider. Lorsque sa jambe vint caresser la mienne, un frisson m’envahit, ma circulation passant en mode express. La partie de moi gueulant de me sortir de là était si feinte comparée à celle désirant éterniser cette étreinte… En outre, sa réponse endormie me fit fondre plus que je ne l’étais déjà, moi qui pensais que cela relevait de l’impossible. Si seulement chaque réveil pouvait être identique…

Malheureusement, tout ça se révéla éphémère puisque le blondinet s’arracha à mon étreinte avec une force insoupçonnée, me laissant les bras tristement vides. Je n’étais pas certain de saisir ce revirement de situation. Me trouvait-il trop répugnant pour rester blottit contre moi plus longtemps ? Pensait-il que j’allais me moquer de lui après avoir fait de moi un aimant l’ayant attiré ? Car oui, je n’avais pas du tout prêté attention à la véritable raison derrière tout ça, trop obnubilé que j’étais par sa beauté et ma surprise quant au fait que… l’avoir à demi-nu contre moi ne me posait pas de problème. La magie de Noël ? Je le décris réfugiant son minois dans son oreiller, comme si la honte avait raison de lui. Mes sourcils s’arquèrent un peu alors que le pli au-dessus de mon nez refaisait son apparition. Son comportement me faisait étrangement mal, ne sachant comment l’interpréter. À sa réplique – faible tentative de se justifier - je répondis un simple :

- Clairement pas…

Pourquoi me sentais-je aussi démuni ? Qu’il me fuit de la sorte m’attristait alors que j’avais enfin réussi à mettre de côté mes réserves. Qui sait si cette opportunité se présenterait à nouveau ? Serais-je assez costaud pour reproduire un tel effort ? De toute manière, à voir l’étudiant, ce serait inutile. Il n’en avait pas la moindre envie. Une pression s’empara de ma gorge, de mes poumons, me rendant la respiration plus difficile. J’avais besoin de m’isoler ne serait-ce qu’une poignée de minutes.

- Je reviens. Reste là.

Je forçai un léger sourire puis m’extirpa des draps avant de quitter la chambre, direction la salle de bain. Le reflet que m’offrit la glace ne me plaisait pas : on pouvait y lire une certaine raideur, une tension que le rejet de mon ami avait entraînée. Accroché au rebord du lavabo, je soupirais un grand coup puis me rinça le visage, ajoutant une dose de déodorant pour une odeur plus tolérable d’ici la douche qui ne manquerait pas d’arriver d’ici peu. Suite à quoi, j’allais dans la cuisine où je préparais un plateau idéal pour le petit-déjeuner. Parts de gâteau de la veille, gourmandises de saison, viennoiseries, jus de fruit et même deux tasses de boisson chaude dans le doute. C’est donc avec les bras plus que chargés que je refis mon apparition dans la pièce, un sourire bien plus sincère accroché sur ma face. Remettre les compteurs à zéro m’avait fait un bien fou. En espérant que ça dure !

- Le petit-déjeuner est servi votre altesse !

Riley était toujours sous la couette, semblant plus éveillé que lorsque je l’avais quitté. Je posais le tout sur ses jambes, puis m’assis à côté de lui sans prendre la peine de revenir au chaud. La température ambiante était suffisante ce « matin » bien que mon boxer fût toujours l’unique vêtement que je portais. Je croisai les jambes puis m’étirai en lâchant un gémissement discret.

- Je ne sais pas trop ce que tu bois le matin. Mais n’hésite pas si tu as besoin d’autre chose, vous êtes mon invité très cher.

Je m’emparais d’un bonhomme en pain d’épices que je décapitai sauvagement – faisant tomber des miettes sur mon torse - avant de glisser sa tête dans ma bouche affamée. Ok, c’est très glauque écrit de la sorte ! Après avoir bu une gorgée généreuse de jus d’orange, mes billes claires revinrent se poser sur le garçon. Plusieurs secondes furent nécessaires avant que je parvienne à briser le silence. J’étais toujours un peu contrarié dans le fond même si je ne lui en tenais pas rigueur à proprement parler.

- Bien dormi ? Tu avais l’air d’être parti très loin quand je me suis réveillé. À tout hasard : Narnia ou le Pays des Merveilles ?
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Sam 6 Fév - 22:59

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
all i want for christmas is you !
☾☾ - (Eliley [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])



Ses émotions sont à fleur de peau. Il se sent complètement désemparé par la réaction de son corps vis-à-vis de son étreinte avec Elijah. Il ne sait pas trop quoi en penser. Cela ne lui était pas arrivé depuis de nombreux mois. A croire que son acceptation de sa "rupture" avec Yann a réveillé ses anciens démons et il en est mortifié. Cela l’ébranle au plus profond de ses tripes et il se bat contre les réactions primitives de son corps. Son cœur bat précipitamment. La crainte que son "état" ait été remarqué par son ami le met dans un état de panique profonde. Il la camoufle, mais elle s’impose à lui. Tant et si bien qu’il est soulagé de le voir s’extirper hors du lit et de la chambre quelques minutes plus tard. Un soupir s’échappe de ses lèvres alors que ses phalanges se crispent sur l’oreiller ou il est embaumé par l’odeur de son ami mêlé à la sienne. Son corps y réagit naturellement et positivement. Sa virilité s’affermit et il se retrouve contraint à glisser sa menotte dans son boxer pour venir soulager son besoin de pression qui lui arrache un grognement primitif qu’il étouffe dans la texture de l’oreiller. Il est pathétique. C’est la première fois qu’il se sent aussi honteux par les réactions de son corps. Sa menotte s’enroule autour de sa virilité pour quelques mouvements de balanciers qui lui arrachent des frisons de plaisir après des mois d’abstinence. Ses prunelles s’humidifient, conscient du spectacle affligeant qu’il doit montrer. Fort heureusement, Elijah est absent. Ses prunelles viennent se perdre sur la porte de la chambre alors qu’il s’adonne à des caresses solitaires parce qu’il lui est impossible de lutter contre ce fait. Ses pensées ne sont pas à proprement parlé dirigées vers quelqu’un. Il s’agit à cet instant qu’un acte naturel et primaire de son corps qui réclame une libération. La honte qu’il ressente finit par faire descendre la température. Rapidement ses gestes libérateurs deviennent désagréables et il finit par abandonner ses caresses pour laisser son corps sans vie reposer mollement sur le matelas. Ses prunelles luisent de cette émotion de dégout qui l’envahit. Des larmes s’échappent du coin de ses yeux, amères et révélatrices de ce sentiment perfide qui l’assaille. Il les essuie rageusement alors qu’il sent de nouveau la morosité le gagner. En prenant son téléphone sur la table de nuit, il escompte y trouver un message de Yann, mais il n’en est rien. Pas de réponse à son message envoyé lorsqu’il était en train de se changer. Il repose l’appareil sans un regard avant de replonger son visage dans l’oreiller, plus taciturne qu’auparavant. L’arrivée d’Elijah l’oblige à se réveiller de sa torpeur. Il essuie discrètement ses yeux pour se redresser, en évitant de regarder son corps. Il se sent confus et ressent le besoin de fuir une situation qu’il ne maitrise pas. Il lui offre un sourire tremblant alors qu’il remonte la couette autour de son tronc. Il craint les réactions de son corps et en a cruellement honte. Sa posture est plus renfermée et fuyante. Il aimerait pouvoir se comporter autrement, mais n’y parvient pas. Il a besoin de faire le tri dans ses émotions et la présence de ce corps accueillant, chaud et désirable ne l’aide absolument pas. Il est tellement pris dans ses pensées qu’il ne réagit aux paroles d’Elijah que lorsqu’il vient plonger ses iris azurs dans les siennes. Il s’extirpe de sa torpeur à cet instant et vient simplement attraper une viennoiserie pour se sustenter. « Très bien, je te remercie. Désolé d’avoir fait ma marmotte. » Il lui indique en venant jouer avec la viennoiserie dans une gestuelle nerveuse. « Mais ça m’a fait du bien. Je dors rarement d’un sommeil aussi lourd. Avoir passé deux ans dans la rue laisse des séquelles. » Il indique en venant hausser les épaules avec cette nonchalance que sa morosité l’invite à revêtir de nouveau. « Sauf quand je me sens en sécurité. » Il conclut en venant glisser un bout de viennoiserie au creux de ses lèvres. « Merci pour le petit déjeuner. Tu m’accueilles comme un roi et je suis mal luné. » Il indique en venant frictionner ses cheveux en lâchant un soupir. « Tu as bien dormi, je ne t’ai pas trop dérangé ? Je pourrais me vanter que tu as été mon oreiller pour une nuit et que j’étais aux pays des merveilles. » Il lance dans une tentative d’humour en laissant un rire tremblant s’échapper de ses lippes. Il s’efforce de se raccrocher à l’instant présent en laissant ses doutes derrière lui pour profiter du moment en compagnie de son ami, sans regarder autre chose que son visage même s’il a du mal à maintenir le regard visuel plus de quelques secondes. Ses repères semblent totalement avoir disparu et il doit s’adapter.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Dim 7 Fév - 19:25
Riley s’excusait d’avoir fait la grasse matinée mais ne m’étais-je pas réveillé une minute seulement avant lui ? Il n’y avait aucun problème. De plus, j’avais aimé le regarder assoupi dans mes bras. La joie s’était emparée de moi instantanément même si je pouvais me résoudre à le lui confier en ces termes. Trop de pudeur et bien trop déplacé de ma part. Non ? Quand il s’exprima concernant un passé que je ne lui connaissais pas, mes sourcils se froncèrent. Tant de choses le concernant m’échappaient encore et… clairement, je comprenais pourquoi il les délivrait au compte-gouttes. Ça ne devait pas être simple de se confier sur un chapitre si obscur de son existence. D’ailleurs, j’étais extrêmement bien placé pour le savoir puisque nous avions partagé une situation similaire sans le savoir avant aujourd’hui. Bien entendu, qu’il se sente en sécurité en ma présence – ce n’était pas de l’interprétation de ma part n’est-ce pas ? – ne m’échappa pas et me mit du baume au cœur. Qu’il soit bien à mes côtés me faisait tellement plaisir ! C’était mon but dès lors que nos chemins s’étaient croisés en novembre dernier. Le couver, lui donner le sourire… J’y étais finalement parvenu. Peut-être était-ce malvenu mais je ressentis comme de la fierté face à cette conclusion réjouissante. J’étais si déchiré entre deux émotions contraires – tristesse concernant son absence de domicile autrefois et cette déclaration – que je n’eus aucune réaction quand il se qualifia de « mal luné ». Mes yeux azur ne quittait pas son visage tandis que je grignotais discrètement une viennoiserie que je venais d’attraper au pif.

Sa dernière réflexion me fit pouffer. Oh non, l’étudiant était très loin de m’avoir dérangé. Au contraire, j’avais le sentiment que cette nuit m’avait réconcilié avec une partie de moi-même que je tentais d’étouffer depuis une quinzaine d’années. Mais, encore une fois, je préférais me taire que de lui jeter ça à la figure. Prétendre que j’avais encore un sacré boulot à faire était un euphémisme, cependant je faisais des progrès. Il n’y a pas si longtemps que ça, l’idée de passer la nuit enlacé avec un autre homme m’aurait révolté. Mon interlocuteur n’était pas le seul à se retrouver apaisé par nos contacts.

- Fier de mon nouveau titre d’oreiller ! Vraiment, j’espère que tu me ferais un t-shirt personnalisé pour mon anniversaire histoire d’officialiser cette promotion !

Je ris, puis ajoutai :

- J’ai dormi comme un bébé, bien au chaud. Et je dois dire que savoir que tu te sens si bien près de moi… Hum… Ça m’encourage à vouloir reproduire l’expérience. Si ça te tente et que ce n’est pas trop… bizarre.

Plus j’avançais dans ma phase, plus j’étais incertain de mes propos comme l’attestait l’énième apparition du pli au-dessus de mon nez. Aussitôt prononcé, aussitôt regretté. Néanmoins il était trop tard pour faire marche arrière et fabriquer une formulation qui serait bien moins flippante. Enfin l’était-elle vraiment ? À y réfléchir, elle était plutôt mignonne car maladroite tout autant qu’innocente. Du haut de mes trente balais, je n’avais jamais dû paraître plus gamin que maintenant en une décennie. Dans l’espoir de me rattraper, je glissai ma main libre dans ses cheveux dans une caresse rassurante.

- Je te l’ai peut-être déjà dit mais… J’aurais aimé te rencontrer bien plus tôt. Prendre soin de toi quand tu en avais tant besoin. Tu ne m’avais jamais parlé de tout ça, d’avoir été à la rue et je ne t’en veux pas. Je comprends. Juste : souviens-toi que je serais toujours là pour toi désormais. Tu n’as plus à être seul.

Je lui adressai un sourire chaleureux avant de retirer mes doigts de ses boucles en bataille. Après une bouchée généreuse de mon petit-déjeuner suivi d’une gorgée de jus de fruit, je repris la parole.

- Bon, je ne suis pas certain que Noël soit le meilleur jour pour parler de tout ça mais je vais être franc. J’ai aussi vécu dans la misère. Après avoir fugué de chez mes parents, j’ai fini par atterrir au Luxembourg où je ne connaissais rien ni personne. La barrière du langage n’a pas été évidente non plus. Heureusement que je maîtrisais déjà l’anglais. Bref, j’ai vécu dehors pendant un moment, puis j’ai enchaîné des jobs craignos pour me payer un taudis et à manger, révélai-je dans un ton morne. Si je te raconte ça, c’est parce que je veux m’assurer que tu sais que tu peux tout me dire. Je ne te jugerai pas. Le plus gros risque que tu prendrais à la limite c’est que je t‘apprécie encore plus.

Ok, mes joues prirent une teinte légèrement plus rougeâtre. Par réflexe, je m’éclaircis la gorge puis lui tendis la tasse de boisson chaude :

- Tiens. Avant que ça refroidisse.

Tactique de diversion typique de ma part.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Ven 12 Fév - 23:23

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
all i want for christmas is you !
☾☾ - (Eliley [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien])



Elijah ne semble pas se formaliser de sa morosité et il l’en remercie intérieurement. Il est complètement dérouté par les réactions de son corps à cet instant qu’il ne se sent absolument pas en confiance. La bonhommie de son ami lui arrache un sourire. « On verra si tu es sage. D’ailleurs, c’est quand ? » Il questionne, vivement intéressé par la réponse à cette question. L’idée de lui offrir ledit T-shirt s’imposera forcément s’ils demeurent amis à cette période. Riley ne peut pas s’empêcher d’avoir un doute sur la question, car il a conscience qu’il peut facilement merder avec les gens. Il ne le désire point et il s’efforce de ne pas songer à cette éventualité, mais en vue de son état, elle gagne aisément sa place dans le fil de ses pensées. Les paroles de l’Allemand le ramènent à l’instant présent. Il lui indique avoir dormi comme un bébé et qu’il n’a pas été dérangé par lui. Au contraire, il lui propose de réitérer l’expérience puisque Riley semble se sentir bien à ses côtés. Troublé par cette confidence, Riley le regarde avec curiosité tandis que ses prunelles luisent d’une profonde émotion. Ces paroles le touchent. Sa bienveillance à son égard est incroyable. Elijah est un homme bon et il le prouve une nouvelle fois. « Merci... » Il murmure dans une petite voix brisée par l’émotion avant de se racler la gorge. Il ne sait quoi rajouter. Ce simple mot est révélateur de la reconnaissance qu’il a à son égard. Il semble bien incapable de faire plus tant sa pudeur l’en empêche. Une pudeur qu’il a du mal à masquer à cet instant lorsqu’il sent cette main chaude et épaisse se nicher dans sa chevelure. Ce geste empreint d’affection qu’il n’a connu qu’auprès de Yann et qui touche une corde sensible. Ses propos lui vont droit au cœur. Tu n’as plus à être seul. Ces quelques mots l’ébranlent totalement alors que son regard se met à luire sous l’intensité des émotions qui le prend. Ce sentiment de solitude qui l’a fait déraper par le passé, qui manque de le faire tanguer de nouveau. Il se rend compte qu’il meurt cruellement envie de se rattraper à son ami pour ne pas sombrer de nouveau dans toute la merde qu’il a traversé avant de rencontrer Yann. Incapable de parler, il se contente de hocher la tête avant de continuer à déguster sa viennoiserie. Il s’efforce de mâcher et d’avaler, mais il se sent complètement patraque face aux émotions vives qui le possèdent. Il demeure attentif aux propos de son ami qui lui dévoile une bride de son existence où il a vécu dans la misère. Il se rend compte qu’ils ont eu tous les deux des vies difficiles. Il le regard avec émotion et attrape machinalement la tasse qu’il lui tend sans réellement en avoir conscience. Il est troublé parce ce qu’il vient de découvrir. Il sait que ce n’est pas une chose simple à évoquer. Elijah est plutôt réservé lorsque cela concerne ses émotions ou pensées. Son humour lui permet de se camoufler pour se protéger. Un peu comme lui lorsqu’il se montre inaccessible et détaché de tout. « J’ai également fugué lorsque j’avais dix-sept ans. Mon grand frère venait de décéder et c’était trop compliqué de rester avec mes parents. Mon père aurait préféré que ce soit moi plutôt que mon frère. » Il avoue dans une voix morne en venant plonger ses iris dans la boisson chaude plutôt que d’affronter le regard d’Elijah. « J’ai eu l’opportunité de commencer une carrière de mannequinat. J’étais jeune et con. Encore bien candide. J’ai rencontré les mauvaises personnes qui m’ont entrainé dans des soirées remplies d’alcool de drogues et de luxure. Je suis tombé dans cette spirale infernale. Bien trop profondément pour m’en sortir. J’ai fini par déconner sur des shootings et très rapidement j’ai fini à la rue, sans un sou accro à l’alcool, au sexe et à la drogue. J’ai fait des choses pas trop nettes à cette époque. J’ai vendu mon corps pour survivre, acheter mes doses. C’est Yann, qui m’a sorti de la rue, qui m’a tendu la main. Sans son intervention, j’aurai surement fini mort dans le caniveau, roué de coups. Il m’a sauvé de moi-même et m’a donné une chance de ne pas être qu’un drogué. Je lui dois énormément de choses. Il m’a montré ce qu’était vraiment l’amitié et l’amour… » sa voix se brise sous le coup de l’émotion. Il contient de justesse un sanglot qu’il cache derrière son bras pour tenter de retrouver une respiration plus posée. Il inspire profondément pour reprendre contenance. « Avant lui, je ne savais même pas ce que signifiait réellement l’amitié ou même ce que c’était que d’aimer. Il m’a aidé à devenir celui que je suis aujourd’hui et je suis plutôt fier du chemin que j’ai parcouru. Comme tu peux être fier de celui que tu as accomplis, Elijah. » Il lui indique en venant plonger ses prunelles dans les siennes. « Tu es vraiment un gars extraordinaire. Tu m’as beaucoup aidé depuis qu’on s’est rencontré. Tu as rapporté un peu de lumière dans mon quotidien devenu morose depuis son départ et je t’en suis vraiment reconnaissant. » Il finit par lui avouer avant de sentir ses pommettes s’enflammer face à la gêne qui l’assaille du fait de ses confidences. Pour cacher son trouble, il vient boire une gorgée de sa boisson alors que son cœur bat promptement dans sa poitrine. Il se rend compte qu’il s’est ouvert sans pudeur et d’un seul coup, le doute l’assaille, comme toujours.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Dim 14 Fév - 18:33
- Le 27 mai. Mais rassure-toi, je suis toujours sage, confiai-je avec un sourire en coin.

Je ne pensais pas sérieusement que Riley oserait se point le jour J avec un tel cadeau. Remarquez, ne m’avait-il pas offert un habit de lutin pour Noël ? Douter de son culot serait malvenu après ça ! L’occasion était d’ailleurs rêvée pour ajouter une note à mon calendrier. Je refusais de passer à côté !

- Et toi ? Il faut que je sache si je dois me plier en quatre rapidement ou non. Peut-être qu’on pourrait partir ensemble vers cette date ? Du moins, si ta proposition tient toujours après une bonne nuit de sommeil.

Forcément que je doutais ! Après tout, le blondinet me l’avait faite lorsqu’il était dans un sale état émotionnel. Retrouver sa force de caractère aurait pu le faire changer d’avis pour une raison ou une autre. D’aussi loin que je sache, mon interlocuteur pouvait finalement se servir des billets afin de rejoindre son petit-ami ! Les plans possédaient cette fâcheuse tendance à être bousculés au petit matin. Bien sûr, prétendre que je préférais l’idée qu’ils se retrouvent plutôt que de passer un week-end au loin en sa compagnie serait hypocrite. Sa compagnie m’était si précieuse que je n’arrivais jamais à en être rassasié. Toujours plus, jamais moins.

C’est pour ça, en plus de la confession de l’étudiant, que je me décidais à lui assurer que l’avoir dans mes bras des heures durant ne représentait pas une gêne de mon côté. Cette proximité était sans pareille pour moi puisque je ne parvenais pas à me souvenir de m’être déjà senti si contenté auprès d’autrui. Achille étant l’exception et encore… J’étais beaucoup moins mûr à l’époque et je n’étais pas certain que la comparaison tienne tant ma situation était alors catastrophique sur tous les plans. Que mon invité se sente tant en sécurité en ma compagnie me faisait chavirer le cœur au point que je ne parvenais pas à y mettre des mots précis. Délicat pour un enseignant dont le métier consiste à déblatérer des discours durant des heures !

Malgré tout, je n’étais pas stupide. Je me rendais compte que ma « déclaration » ne laissait pas de marbre le garçon. Sa sensibilité à fleur de peau perlait à nouveau, prête à se déverser en un flot de larmes qu’il peinait à retenir. Comment aurais-je pu être insensible face à un ange pareil ? Si humble, si empathique, si tendre… Oui, j’avais l’impression d’avoir déjà dressé une liste similaire au moins cent fois depuis notre rencontre mais je ne m’en épuisais pas. Conscient qu’un mot de travers suffirait à ouvrir les valves, je glissais délicatement ma main dans sa chevelure. La tendresse que je lui transmettais avait seulement pour visée de le réconforter et de lui faire enregistrer que mes propos n’étaient pas que du vent. Je les pensais sincèrement et je serais éternellement présent pour lui tant que je foulerais encore cette Terre. Finalement, j’en vins à m’ouvrir à lui. Pourquoi ferait-il confiance à un type qui écoute les récits de ses mésaventures sans jamais se livrer lui-même ? Bien que je ne sois pas sur le point de lui livrer l’intégralité de mes ennuis passés, une bribe serait déjà incroyable moi qui avait tendance à taire mes jeunes années.

J’étais loin de soupçonner que mes quelques informations suffiraient à lui faire déballer son histoire sans la moindre retenue. Le jeune homme paraissait s’exorciser d’une période tragique qui le hantait toujours et qui, en toute franchise, le torturerait probablement jusqu’à la fin de ses jours. Seule l’intensité évoluerait, d’abord étourdissante avant de se muer peu à peu en un vague murmure. Mes yeux clairs ne quittaient plus ses traits tirés même s’il ne soutenait pas mon regard. Ce que j’appris me laissa sans voix. J’eus souvent l’impression d’être en chute libre tant l’image que je m’étais construit de lui sans trouvait fragilisée avant de terminer en miettes. C’était uniquement de me faute. Je l’avais toujours vu tel un être délicat, pur et blanc comme neige quand Riley n’avait rien prétendu de la sorte. En soi, ce n’était pas grave. Je me fichais d’avoir eu tort sur toute la ligne mais ce qui me blessait était de savoir que j’avais inconsciemment évité, ignoré, tout un pan de son existence, comme si j’avais choisi ce qui m’arrangeait chez lui en me fichant du reste. Ok, je dramatisais le truc puisque… comment aurais-je pu soupçonner tout ça ? Mais en même temps, je n’avais jamais vraiment tenté de creuser quoique ce soit jusqu’ici.

L’admiration qu’il vouait à Yann trouvait sa source dans ces paroles dures, poignantes. Ce type lui avait sauvé la vie, l’avait ramené à la surface quand il était au fond du gouffre. Je ne serais jamais en mesure de rivaliser avec ça. Il serait l’homme de sa vie jusqu’au bout. En outre, j’étais écœuré que le corps de l’étudiant ait pu être salit par des individus ignobles n’ayant jamais pris la peine de le considérer pour la merveille humaine qu’il était. Juste un moyen pour eux d’assouvir leurs envies. J’en avais des hauts le cœur. Bref, je ne savais plus par où commencer dans l’optique de trier tout ça. Frère décédé, fugue, prostitution, mannequinat, drogue, alcool… Même moi je ne m’étais pas aventuré aussi loin ! Qu’il en vienne à me remercier me sortit de ma léthargie, me permettant ensuite de souffler :

- Je… Je ne suis pas certain d’avoir un quelconque mérite. Tout ce que j’ai fait ce… ce n’est rien comparé…, commençai-je avant de froncer les sourcils. Mais je te remercie. Et je tiens à te dire que tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. Si je te l’ai déjà raconté y a deux minutes, désolé. Je crois que mon cerveau a besoin de redémarrer.

Je lui souris puis, serrant la mâchoire, je saisis le plateau et le reste que je déposai au sol du côté de mon invité pour le prendre dans mes bras à nouveau. C’est avec un timbre extrêmement doux que je poursuivis.

- Vraiment, je dois une fière chandelle à Yann. Cependant… tu es quelqu’un de très fort Riley. Plus que tu ne l’imagines. Et ça aurait fini par te tirer d’affaire j’en suis persuadé. Même si plus de temps aurait sûrement été nécessaire. Tu es un champion.

Mes lèvres vinrent se poser sur ses tempes, renforçant mon étreinte pour que chaque parcelle accessible de sa peau vienne se coller à la mienne.

- On devrait monter un groupe. Genre… « Le Club des Survivants » ! Plutôt badass non ? Mais plus sérieusement, je m’excuse si tu attends une réponse précise de me part et que je ne réussis pas à te la fournir. J’ignore par où commencer… Quoique je peux aller péter quelques gueules si tu me donnes des noms.

Blague ou pas ? Difficile d’en être sûr avec la diversité des émotions qui motivaient ma voix.

- Peu importe ton passé. Tu es toujours aussi respectable à mes yeux. Ça ne change rien.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
All I Want For Christmas is You feat. Riley
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+