love is a lie. (luxa #2)

je n’y ai pas cru quand ma sœur nous a dit qu’on y allait. c’est totalement dingue. saint barthélémy. bon même si la perspective de visiter l’endroit me plait énormément, c’est surtout de savoir que ma miss lune y est qui m’excite le plus. ça fait deux jours qu’on est là et que je ne lui ai rien dit pour ne pas qu’elle… m’échappe ? j’ai toujours tellement peur qu’elle refuse de me voir que je préfère ne rien lui dire. si jamais je ne la trouve pas je le ferai mais bon j’ai bon espoir d’arriver à la trouver. pour une fois j’ai demandé à mes sœurs de me laisser seule pour la journée. j’ai fait le tour des endroits touristiques mais il y en a un qui me plait pas mal. je l’ai envoyé hier soir à la blonde sur the chart en espérant qu’elle ait l’idée de s’y rendre aujourd’hui ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]). comme un message subliminal. je ne sais pas si ça fonctionnera mais je dois y aller pour le savoir. j’enfile mon maillot, mon short en jean, un tee shirt tout simple, un chapeau et mes baskets. l’endroit était assez magique en photo, j’espère qu’il sera pareil en vrai. une cascade perdue en pleine forêt mais tout de même accessible. il ne faudrait pas qu’il y ait plein de monde non plus même si je suis persuadée que je ne serai pas toute seule. faut dire que l’île est remplie de vacanciers alors ce serait étonnant s’il n’y avait personne. deux bus plus tard me voilà à l’entrée du petit sentier qui mène à ma destination finale. j’attrape mon téléphone et envoie un message à ma correspondante, un qui pourrait paraître anodin et surtout j’espère le dernier avant de la découvrir. oui, ce serait bien si ça pouvait se passer comme ça. je m’installe un peu à l’écart avec mes écouteurs et je commence à veiller l’arrivée des gens de passage dans le coin. je dois avoir l’air étrange perchée là avec mes lunettes sur le nez mais on ne me voit pas vraiment sauf si on regarde dans ma direction. et vu le spectacle qu’offre la nature de l’autre côté, ce n’est pas vraiment vers moi qu’on se tourne. mon regard se pose surtout sur des blondes qui auraient la corpulence de la miss lune de mes photos. il y en a quelques unes qui passent. je suis descendue par deux fois de mon perchoir pour m’approcher mais aucunes des deux n’avaient ce tatouage caractéristique. la journée défile et toujours rien. pourtant en milieu d’après midi une silhouette attire mon attention. il n’y a plus grand monde dans les parages alors forcément elle se détache du lot. et encore plus lorsque je vois ce tatouage sur son épaule. non, ce n’est pas possible je dois rêver. j’attrape mon sac et l’enfile rapidement sur mon dos pour rejoindre la fille que j’ai en ligne de mire. elle est dos à moi pour le moment mais franchement je ne pense pas avoir de doutes. il n’y a qu’une chose qui peut me confirmer que c’est elle ou non. « miss lune ? » que je demande timidement à quelques mètres d’elle, attendant qu’elle se retourne pour voir si c’est bien elle.

Les vacances tirent déjà bientôt à leur fin, c'est dingue comme c'est passé vite quand même. Une semaine c'est tellement court quand on y pense. Et surtout quand on voit tout ce qu'il y a à visiter à Saint Barth. Impossible de tout faire. On reprend l'avion demain, et une fois rentrée c'est en tournage que je vais me rendre pendant deux semaines. Je suis contente, parce que cette nouvelle aventure a quelque chose d'excitant. C'est un projet qui me tient à coeur, et qui m'aidera sans doute à faire grimper ma côte de popularité. Et dans mon métier d'influenceuse, ça ne peut qu'être bénéfique en terme de nouveaux contrats et de futures opportunités. En attendant je suis encore sous le soleil de l'île française et je compte bien profiter de ces vacances jusqu'au dernier moment. D'ailleurs aujourd'hui, pour mon dernier jour, je décide de faire bande à part pour aller visiter une cascade perdue en plein milieu de la forêt. C'est Lullaby qui m'a suggéré l'endroit sur l'application, parce qu'elle en a entendu parler et qu'elle voulait me faire partager l'information. Je ne pouvais pas passer à côté. Et puis... ça me permettra de me sentir encore un peu plus proche d'elle comme ça. Rien que pour ça, je suis obligée d'y aller. Plus les jours passent plus je m'attache à la jeune femme. J'ai essayé après la gay pride de m'en éloigner, mais ça n'a pas fonctionné. C'est même pire maintenant. Parce que je ne peux plus me passer d'elle, littéralement. Il y a un risque que toute cette histoire finisse mal, très mal, quand elle se rendra compte de la supercherie. Mais en même temps je garde tout de même un infime espoir... parce que le lien qui nous unit est réel, intense et sincère. Simplement vêtue d'un haut de maillot bain et d'un short en jean, je suis parée pour rejoindre le lieu indiqué. Je suppose qu'il y a un coin pour se baigner là-bas, et vu la chaleur qu'il fait cet après-midi ça ne sera pas du luxe. Par chance, il n'y a pas grand monde quand j'arrive à destination. Ce lieu est à priori réputé pour sa discrétion, et les touristes ne le connaissent pas forcément. C'est une bonne chose. Je me positionne non loin de la cascade, prête à dégainer mon téléphone pour prendre une photo lorsqu'une voix se fait entendre. « miss lune ? » Cette voix, ce surnom. Est-ce que je suis en train de rêver ? Mon coeur s'affole inconsciemment dans ma poitrine alors que je ne sais pas comment réagir. Si je me retourne, si c'est vraiment elle, alors elle saura. Et en même temps je veux bien croire que certaines coincidences soient possibles mais là ça commence à faire beaucoup. Je reste bloquée quelques longues secondes, sans réagir, le coeur battant. Je suis comme prise au piège, impossible de lui échapper. Je me retourne finalement pour lui faire face, lisant toute son incompréhension dans son regard. « Lulla... je... » En réalité je ne sais même pas quoi lui dire. J'ai beau avoir imaginé la situation à plusieurs reprises, maintenant que je l'ai en face de moi, c'est la merde. Je ne sais pas quoi faire. Et en même temps je ne peux pas non plus nier que c'est moi. Il n'y a pas trente six mille blondes avec un tatouage de lune sur l'omoplate qui se trimballe à Saint Barth en même temps que moi. « Qu'est ce que tu fais là ? » C'est tout ce que je trouve à dire.

venir ici était une bonne idée, du moins sur le papier. le stress et l’appréhension de la voir venir auraient dû laisser place à une joie immense. oui, voilà ce que ça aurait dû être. et pourtant… oui et pourtant. lorsque ma miss lune se retourne, je ne savais pas à quoi m’attendre, elle qui ne m’avait montré que quelques bouts de son visage par ci par là. je ne savais pas à quoi elle ressemblait. et forcément lorsque je me retrouve face à lexa herrman, je me fige sur place. ” lulla... je… “ oui donc il n’y a aucun doute, c’est lexa. mais par contre… miss lune, lexa. non ce n’est pas possible. il y a tout qui se met à tourner dans ma tête. mes conversations avec l’une, avec l’autre. impossible voir impensable que ça soit la même personne. il y a vraiment quelque chose qui ne va pas là dedans. ” qu'est ce que tu fais là ? “ une question qui m’arrive en plein face et qui me fait ouvrir la bouche de surprise. un choc en fait, voilà ce que c’est. ” c’est … à toi que je devrai demander ça. “ ma gorge est sèche, mon sang bouillonne dans tout mon corps. ” c’est toi miss lune ? “ une question rhétorique mais que je me dois de poser. ma voix est légèrement plus aiguë trahissant ma surprise, un léger désappointement. ” c’est quoi ce bordel lexa ? hein ? “ c’est la colère qui prend place maintenant. ma tête se met à légèrement tourner tant ce maelstrom d’émotions s’alterne si vite. ce n’est pas possible. ce n’est définitivement pas possible. lexa ne peut pas être miss lune. ça ne se peut pas. elles sont bien trop différentes. ou alors… non elle n’aurait pas fait ça quand même ? ” c’est ta dernière trouvaille pour te foutre de ma gueule ? mais putain c’est quoi ton problème avec moi ? c’est quoi ton problème tout simplement ? “ quand je pense à tout ce que je lui ai dit. quand je pense à tout ce que je lui ai raconté. sur moi ou même sur elle même si qu’elle sache ce que je pense d’elle ne m’importe pas. plus. surtout pas après ça. ce n’est pas possible. voilà, ce n’est juste pas possible.

Comme prise à mon propre piège. J'étais consciente des risques en jouant à ce jeu dangereux, et pourtant, je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai essayé de tout arrêter, de ne plus lui parler pour m'éloigner d'elle, pour l'oublier, mais ça n'a pas fonctionné. Au contraire, j'ai l'impression que ça n'a fait que s'empirer. En réalité je me suis attachée à elle. Plus que ce que j'aurais pu imaginer. Clairement plus que ce que je n'aurais dû. Beaucoup plus. Et c'est sans doute ce qui causera ma perte. Parce que notre relation est impossible. Elle ne sait pas qui je suis réellement, et le jour où elle le saura, tout finira par voler en éclats. Je ne pensais juste pas que ce jour soit aujourd'hui. Egoïstement je voulais repousser la révélation le plus longtemps possible... mais me voilà désormais face à elle, complètement démunie. Qu'est-ce que je suis censée faire au juste ? « c’est … à toi que je devrai demander ça. » Je la vois choquée, déçue aussi. Et cette vision me brise le coeur. « c’est toi miss lune ? » Est-ce que j'ai réellement besoin de répondre à ça ? J'ai été grillée, il n'y a pas d'autres issues possibles que d'admettre la vérité. Je hoche un tout petit peu la tête, honteuse. « c’est quoi ce bordel lexa ? hein ? » Au pied du mur, je n'arrive même pas à trouver les mots pour me justifier. Oui, c'est moi. Cette fille que tu as toujours détesté. La Lexa méprisante, arrogante, et tout ce qui s'en suit. Et pourtant, j'ai réussi à lui montrer un tout autre visage derrière cet écran. Cette autre partie de moi. L'authentique, celle que je ne laisse quasiment jamais entrevoir. « c’est ta dernière trouvaille pour te foutre de ma gueule ? mais putain c’est quoi ton problème avec moi ? c’est quoi ton problème tout simplement ? » Je me déteste tellement qu'elle puisse penser ça. Elle est bien loin de la vérité. Et pourtant, c'est difficile à expliquer. « C'est pas vraiment ce que tu crois... » Je n'ose même pas la regarder dans les yeux, c'est dingue. « C'est un peu plus compliqué que ça. » Beaucoup plus complexe qu'elle ne le pense. Même si je ne suis pas certaine que mes paroles soient entendues. « Je comprends que tu sois surprise, en colère aussi surtout, mais je peux t'expliquer. » Et expliquer quoi au juste ? Que je suis venue lui parler sur cette application pour simplement faire sa connaissance ? Ouais, c'est pas totalement la vérité ça. Ok, à la base, j'avais envie de rigoler un peu, c'était plus un délire qu'autre chose. Pour le fun, parce que je suis qu'une pauvre conne. Mais... ouais ça s'est pas vraiment passé comme prévu. « Laisse-moi t'expliquer... » Encore faut-il qu'elle soit prête à m'écouter aussi. Mais vu les étincelles qui sortent de ses yeux à cet instant précis, je ne crois pas que ça soit vraiment le cas.

je suis en colère. je ne peux pas le nier, je le suis. c'est comme ça. elle m'a menti et pas qu'un peu. en fait elle s'est clairement foutu de ma gueule. toutes ces heures passées à parler n'étaient que du vent en fait. ce n'était rien. juste elle qui s'amusait avec moi, rien de plus. quand je me suis confiée à elle, tout ce que je lui ai dit... je n'en reviens pas. j'ai l'impression qu'on vient de m'écraser le coeur et je dois avouer que ce n'est pas vraiment agréable. c'est la première fois que je ressens ça ... et je ne veux plus jamais le ressentir c'est décidé... surtout pas pour quelqu'un qui se fout autant de ma gueule. elle n'en vaut pas la peine mais je n'arrive pas à m'en empêcher. parce que miss lune c'est... miss lune. c'est celle avec qui j'ai conversé sans penser à rien d'autre, sans penser à personne d'autre. juste elle, juste moi. juste elle et moi. et maintenant c'est juste elle sans moi. ou moi sans elle. " c'est pas vraiment ce que tu crois... " c'est pas vraiment ce que je crois ? comme si il pouvait y avoir autre chose. non il n'y a rien d'autre. elle n'a aucune raison autre que celle de s'être foutue de moi. rien d'autre. et ça m'agace, ça m'énerve, ça me crève le coeur. " c'est un peu plus compliqué que ça. " compliqué... non, c'est simple. je souffle, je soupire, je tente de garder la face mais ça m'est difficile. " je comprends que tu sois surprise, en colère aussi surtout, mais je peux t'expliquer. " mais non, j'ai rien besoin d'entendre. je n'ai pas besoin qu'elle me dise à quel point elle s'est foutu de moi, à quel point elle a pris du plaisir à se payer ma tête. " y'a rien à expliquer hein ! " non, y'a rien à expliquer. tout me tourne en tête, je me repasse tous les moments encore une fois, encore et toujours. c'est rapide, c'est bref et ça s'enchaîne. " laisse-moi t'expliquer... " je pourrai, oui je pourrai. mais je n'en ai pas envie. je ne suis pas venue jusqu'ici pour ça, pour m'en prendre plein la gueule gratuitement là. " t'as 30 secondes, j'ai pas plus de temps à perdre avec toi. " ça sort sèchement, je le sais. je suis sur la défensive et agressive aussi. je veux partir autant que la confronter. je veux surtout oublier...

L'avoir là face à moi me fait du bien, et pourtant ça me brise tout autant le coeur. C'est même pire encore à l'intérieur. Un bouilli de sentiments tous aussi contradictoires les uns que les autres. Parce que je viens justement de lui briser le coeur. La supercherie est officiellement terminée et plus aucun retour en arrière n'est désormais possible. Ce que je peux lire dans ses yeux n'est rien d'autre que de la haine. De la tristesse aussi, trahie par une tornade d'incompréhension et de colère. J'ai pourtant été sincère avec elle, peut-être pas depuis le début mais ça ne compte plus à mes yeux. Il y a eu des milliers de messages, des centaines de discussions profondes, des photos partagées... beaucoup de sentiments, malgré moi, malgré nous. Et sur ça, je n'ai jamais joué. Le coeur a rapidement pris le dessus sur toutes ces conneries. Mais je me suis enfoncée dans un mensonge que je n'arrivais plus à contrôler. J'ai été moi-même et une autre personne à la fois, et c'est bien ça le problème. Sa réaction est violente mais je ne peux pas lui en vouloir. En réalité c'est à moi-même que j'en veux. Parce que j'aurais dû mettre un terme à cette histoire depuis longtemps. Mais j'ai été faible, vulnérable aussi. Impuissante face à cette putain d'évidence qui habitait mon coeur. Le mal est fait, c'est trop tard maintenant. Je ne peux plus fuir. « y'a rien à expliquer hein ! » Pourtant j'en aurais des choses à lui dire. Mais là, je me sens complètement démunie. J'ai mal, autant que je peux sentir qu'elle a mal aussi. « t'as 30 secondes, j'ai pas plus de temps à perdre avec toi. » 30 secondes, c'est ridicule par rapport à ce qu'elle mériterait de savoir. Parce que c'est bien plus compliqué qu'elle ne le pense. Alors je choisis l'option de facilité ; la lâcheté. Je me dégonfle et préfère baisser les armes avant même d'avoir essayé de me battre. L'autodestruction a toujours été une solution de facilité pour moi. La seule et unique façon de me protéger. « Ouais ok laisse tomber. » Je change brutalement de comportement, ne cherchant même plus à rattraper la situation. Comme j'ai pu le dire ; c'est trop tard maintenant. C'est fini. « Ça servirait à rien de toute façon. » Elle ne veut plus perdre de temps avec moi, je ne vais pas continuer à m'imposer. Je lui donne raison, non sans sentir cette violente douleur me comprimer la poitrine. Les larmes ne sont pas loin, et pourtant je garde tout à l'intérieur. Ne surtout rien montrer, jamais. « Je suis désolée... » C'est tout ce que je m'autorise à lui dire. Ni plus, ni moins.

c’est tellement improbable, incompréhensible, je n’en reviens toujours pas. je suis… j’en sais rien. j’ai presque cette impression de ne plus rien ressentir à part une douleur insoutenable. je ne sais pas ce qui est pire. avoir été trompée ou bien être aussi mal. je pourrai juste me dire qu’elle ne mérite pas que je sois dans cet état là et pourtant… ça fait mal. ça fait sacrément mal. je lui laisse une chance, infime, de s’expliquer mais au fond, j’en ai pas envie. je ne veux pas entendre ce qu’elle a à me dire parce que je me doute de ce que ça va être et ça va faire mal. et je ne suis pas certaine de pouvoir supporter un autre coup. il faut déjà que je digère celui que j’ai reçu en découvrant qu’il s’agissait d’elle et du coup de ce que ça signifiait. oui, je dois digérer et c’est un sacré morceau là. ” ouais ok laisse tomber. “ ah… la voilà la lexa que je connais. elle a bien vite laissé tomber le masque. c’est bien ce que je pensais. je hausse les épaules, prie juste pour que ce moment s’arrête rapidement. pouvoir passer à autre chose si c’est possible. partir de là au plus vite, ne plus la voir, ne plus l’entendre. oublier tout ce qu’il s’est passé… même si je n’en ai pas vraiment envie. mais ce n’est pas le moment d’analyser tout ça, je ne peux pas, je n’y arrive pas. l’objectivité n’est pas présente, vraiment pas. c’est juste le bordel dans ma tête, comme si tout menaçait d’exploser. oui voilà c’est ça, j’ai envie d’exploser. ou d’imploser je ne sais pas trop. mais ça ne va pas. et je déteste ressentir ça. ” ça servirait à rien de toute façon. “ je hausse simplement les épaules face à ce constat. si c’est elle qui le dit, je suis qui pour juger ça ? même si je suis d’accord avec elle. rien de ce qu’elle ne me dirai pourra me faire changer d’avis. j’ai peut être tort mais je ne pense pas. il n’y a aucune logique sinon. en même temps, est ce qu’il y en a eu une un jour ? je ne pense pas. ” je suis désolée... “ nouveau haussement d’épaules de ma part. ” y’a pas de quoi, y’a rien d’étonnant en vrai. bonne journée. “ il faut que je parte, et vite. alors je passe à côté d’elle, retiens pour encore quelques secondes tout ce qui menace de sortir, les larmes, la colère, la tristesse et la douleur qui m’envahissent à chaque pas qui m’éloigne d’elle. c’était vraiment une connerie de venir ici. j’aurai préféré ne jamais savoir. jamais.