La gourmandise est un vilain défaut non? -Amy

Ah la loi du talion ! J’valide complét’ment ! Quiconque m’fait une crasse, j’lui rends en intensité. Même en pire si j’peux. Ouais, fait réfléchir deux fois avant d’me faire chier. J’suis pas étonnée qu’Bri en soit partisane aussi. Ça correspond bien avec c’que j’sais d’son caractère. Ça nous fait encore un point commun. J’commence à sérieus’ment envisager d’questionner mon daron sur une éventuelle fratrie cachée. J’déconne. Il aime trop ma mère pour lui être infidèle. L’doute est permis quand même tant Bri et moi nous r’ssemblons. Après, on a nos divergences. Niveau moyen d’transport d’jà. Bagnole contre deux-roues. « Faignasse ! T’as qu’à passer ton permis moto ! J’ai d’la place pour deux dans mon garage. » C’trop l’bordel pour y faire rentrer une voiture mais y a moyen d’y foutre deux bécanes. J’lance l’idée à la volée. Pas sûr qu’elle s’laisse tenter. Après, pourquoi pas. J’compte bien lui faire aimer la moto. D’ailleurs ça commence dès l’départ d’chez elle. J’suis ravie qu’elle ait accepté ma proposition. J’la sens pas hyper à l’aise la footeuse. J’ai l’impression qu’elle sait pas où mettre ses mains. Y a pourtant pas cinquante points d’accroche. J’choppe ses poignets et places ses paluches autour d’ma taille en tout bien tout honneur. J’veux juste qu’elle soit bien agrippée. J’tiens pas à la voir s’envoler dans un virage. Pour ses débuts, j’y vais molo. D’toute, c’pas possible d’rouler dans les rues de LA. Faudrait qu’l’emmène en dehors d’la ville pour lui montre tout l’potentiel d’mon bébé. P’t-être en fin d’soirée. Si j’me suis pas enquillée trop d’bières. Une autre fois sinon. Comme ça, j’tiens un prétexte pour la r’voir.

Arrivée à la pizzeria, j’délaisse un peu la rouquine pour échanger avec l’proprio. J’improvise des présentations. J’vois dans son r’gard la malice. J’parie qu’il croit qu’elle est ma nouvelle proie. Il sait qu’j’multiplie les amantes. Pourtant sur c’coup-là, il a tort. J’couche pas avec toutes les femmes qu’j’rencontre en plus quoi ! J’sais d’avance qu’j’vais avoir droit à un interrogatoire lors d’ma prochaine v’nue dans les lieux. Il risque d’être déçu. Enfin, tout dépendra d’la soirée au Planet. Si Bri est pas destinée à fini dans mes draps, j’envisage pas non plus d’passer la nuit seule dans mon lit. Elle est sérieuse ? Même dans nos préférences niveau pizza, on s’ressemble. J’vais vraiment finir par croire qu’ma sœur cachée. « Dis pas ça malheureuse ! Tu fais face à un napolitain expatrié. Faut pas déconner avec les traditions ! » J’me rappelle d’un jour où un type a débarqué et lui a d’mandé s’il faisait la Hawaïenne. L’pizzaiolo a failli faire une crise. J’ai cru qu’il allait décapiter l’gars. On dirait pas mais Pablo est hargneux quand il veut. On a d’jà eu des débats houleux sur des questions politiques. C’le problème d’être entre têtus. On évite les sujets qui fâchent. On s’concentre souvent sur nos aventures. Enfin, surtout les miennes. Car lui est marié d’puis dix ans. Et en homme fidèle, il a rien d’croustillant à m’raconter. « Deux quatre fromage et deux Coca s’te plait ! A emporter.  », qu’j’envoie pour compléter la commande. J’me tourne vers Bri. « C’soir la bière. » C’trop tôt pour attaquer l’alcool. Puis j'compte en boire en sa compagnie histoire d'tenter d'aperc'voir son côté démon.

L’temps qu’Pablo s’active, on patiente. Bri m’interpelle et m’indique un poster accroché à un mur. J’cligne des yeux. J’l’ai limite pas r’connue. Y a pas à dire, elle est clair’ment mieux dans sa t’nue actuelle. « C’pas étonnant. T’as rien à voir avec la meuf du poster. T’es plus sexy là. » J’balance ça en toute amitié. C’t’un pur constat. Elle plus bonne en civile qu'en t'nue d'foot. J’reluque ses coéquipières vite fait. Mes mirettes s’arrêtent sur celle en plein centre, une blonde au sourire ravageur. « Tu m’avais caché qu’la capitaine d’l’équipe était si mignonne ! C’quoi son p’tit nom ? Tu pourrais m’la présenter un jour ? » J’affiche un air malicieux. Ça m’semble jouable. J’pense qu’elles s’font des sorties ensemble pour la cohésion du groupe. Y a ben moyen d’m’incruster. J’lui d’mande pas d’jouer les entremetteuses non plus. Les minutes passent. Au bout d’un quart d’heure, nos pizzas sont prêtes. « Cadeau de la maison pour m’avoir ramené une nouvelle cliente, Amy. Bon app et passez une bonne soirée ! » Pablo ponctue ses paroles d’un clin d’œil. Il est persuadé qu’la rouquine est ma proie. J’laisse Bri porter notre repas. J’dois récupérer ma bécane. On va à pied jusqu’à mon salon. Ça nous prend deux minutes. J’fais l’tour pour r’joindre mon garage. Bri peut constater ma science du rang’ment quasi inexistante. J’cale mon bébé dans un coin. J’verrouille l’local et ouvre une porte qui donne sur un escalier montant. « J’ai pas d’ascenseur. Ça va aller pour la faignasse qu’t’es ou faut qu’j’te porte ? » J’espère qu’ça va aller. J’ai pas envie d’la porter. C’un coup à s’casser la gueule. Et oui, ça sent l’vécu.

Passer mon permis? euhhh j'avais pensé à la moto surtout depuis que j'étais à L.A mais j'avais déjà du mal à être sage sur quatre roues, alors sur deux, ma vie risquait d'être écourtée et j'avais pas spécialement de passer l'arme à gauche si jeune. Au moins laissez moi gagner un ou deux trophées avant. Et comme je ne voulais pas non plus me restreindre sur la vitesse ben la voiture restait le plus safe. Je ne pouvais pas passer par dessus les autres voitures alors qu'en moto je pourrais me faufiler. "Feignasse absolument mais les deux roues, j'évite." Non mais vraiment ça serait une idée suicidaire me connaissant. Moi qui n'aimais pas trop être trop proche des gens, c'était foutu en étant passagère d'une moto. Je posais donc mes mains sur les hanches d'Amy pour éviter de tomber. Non mais désolé hein je préférais le confort d'un baquet et d'un harnais. Ce que je trouvais génial par contre c'était ce sentiment puissant de liberté. C'est vrai que je ne l'avais pas quand j'étais en voiture.

Une fois à la pizzeria je laisse Amy discuter tranquillement avec le patron. Moi j'observe le lieu, et surtout la carte des pizzas. Déjà bon c'était pizza quoi? trois ou quatre fromages? c'était très important pour moi. Je regardais aussi les autres. "Mouais on s'en fou de la tradition quand on parle de fromage, c'est le fromage la tradition." Le mec pouvait aussi être un mafieux à me sortir un flingue, j'en démordrais pas, plus y'avait de fromage mieux c'était et toc. Amy commande pour nous deux. "On a pas vraiment pour but d'être sexy quand on joue même si certains mecs adorent...je pige pas trop pourquoi." J'avais déjà eu des demandes assez louches, du genre récupérer mon maillot plein de sueur. Non pas lavé hein mais vraiment le maillot que je venais d'enlever. Les gens sont fous. "Je peux te la présenter...c'est une chieuse de première, si tu pouvais la chopper, bien la fatiguer avant un match que je puisse prendre sa place j'aurais une dette envers toi."

Ok c'était un peu déloyal comme technique et alors? tant que j'avais ce que je voulais, qu'importe les moyens. Et puis si elle se laissait embarquer à s'envoyer en l'air toute une nuit avant un match elle serait très bête. Nos pizzas arrivaient enfin et j'avais presque déjà sortie ma carte bancaire mais non finalement cadeau de la maison. Je souriais franchement au patron "Merci beaucoup." C'était quoi ce clin d’œil? je préférais pas demander on sait jamais. Je suis Amy pour ranger sa moto gardant la précieuse cargaison dans mes bras. Fallait pas s'approcher des pizzas ou j'allais mordre. Bon son garage était en bordel, j'avais rien dire, c'était pas chez moi. Mais mes bébés dormaient dans des garages hyper bien rangés. "C'est moi la star, déjà que je porte les pizzas, tu pourrais me porter." Je lui souris amusée, j'en pensais pas un mot. C'était toujours bien de monter les escaliers, ça faisait les fessiers, pas que j'en ai besoin mais le moindre entrainement était bon à prendre. Et puis comme j'avais envie de la faire chier un peu, je filais dans les escaliers la dépassant. Sauf que bon arrivée en haut je dois m'arrêter j'ai pas la clé pour ouvrir. "Maintenant que tu as eu le loisir de reluquer mes fesses, pourrais tu magner un peu les tiennes pour m'ouvrir? les pizzas sont chaudes, ça commence à me brûler les mains" Là encore j'y fis un grand sourire tout innocent, tout gentil, tout mignon.

A en écouter les paroles d’Bri, elle a beau faire un sport d’équipe, la cohésion est pas gagnée. Ça doit pas être simple pour un coach d’gérer l’égo d’onze nanas. Et là, j’parle que des titulaires, avec les remplaçantes, ça ajoute d’autres soucis dans l’équation. Les guéguerres doivent être courantes dans l’vestiaire. Vive la diplomatie dans c’cas. Chose dont j’suis incapable d’faire preuve. Ça m’étonne pas d’la rousse d’vouloir être capitaine. J’sens qu’elle a une âme d’leadeuse.  « Oh ben si j’peux t’rendre service, ce s’rait avec joie. » J’lui envoie un clin d’œil. C’t’à ça qu’servent les ami.e.s, non ? J’ai rien contre la blonde. J’l’ai jamais vu. C’pas contre elle, c’pour l’amitié. Et aussi pour ma gueule, j’l’admets. Autant joindre l’utile à l’agréable. J’me fous qu’elle soit chiante. J’compte pas m’marier avec. Ma seule ambition est d’éventuellement la mettre dans mon pieu. Puis j’aime les chieuses. Elles ont du répondant et ça donne des ébats endiablés. Sauf si mon caractère efface l’sien et qu’elle s’soumette à moi. Ma foi, ça m’convient aussi. Reste à planifier une rencontre. La donzelle est pas encore dans mes draps. Si ça s’trouve, elle est tell’ment chiante qu’elle va m’gonfler et qu’j’vais abandonner l’idée d’me la taper. Faudrait qu’elle soit insupportable pour qu’j’en arrive là. Genre une moi puissance dix. J’doute qu’ça existe.

Nos pizzas en poche, on r’prend la direction d’mon appart. Bri a une bonne cadence. A croire qu’elle a pas bouffé d’puis trois jours. Alors qu’on s’est enfilée un brownie y a peu. Après j’la comprends. Ça sent super bon. Et moi, j’ai d’jà eu l’occasion d’les goûter. Et j’sais qu’elles sont aussi bonnes à déguster qu’elles sentent bons. On arrive rapid’ment à mon garage. J’lui balance une pique gentillette à quoi elle réplique du tac au tac. Elle m’fait sourire. J’aime sa répartie. « J’te port’rai si t’es championne à la fin d’la saison. En attendant, la starlette du dimanche va utiliser ses jambes. » J’ouvre la voie. Libre à la rouquine d’mater mon fessier. Sans être aussi musclé qu’le sien, j’estime qu’il est pas ridicule non plus. En tous cas, il m’est utile pour séduire. Histoire d’me la péter un peu, j’dandine légèrement en gravissant les marches. J’suis surprise d’la voir m’dépasser. Enfin, j’me plains pas. J’ai tout l’loisir d’pouvoir admirer son cul désormais. Et la vue est sympathique. Assez pour m’faire ralentir. Bri m’fait sourire. J’crois qu’elle m’a grillé. C’pas comme si j’avais cherché à lui cacher aimer les femmes. Puis c’t’elle qu’a décidé d’me dépasser. Elle a qu’à assumer. « Minute papillon ! Rien n’sert d’courir, il faut partir à point. » Payez la tête d’la moralisatrice. C’pas vraiment l’but d’ma phrase. J’ai juste voulu l’emmerdé. J’la r’joins et j’ouvre la porte.

Là v’là dans mon antre, direct dans mon salon. L’ambiance est à l‘image d’mon garage. J’ai jamais été une fée du logis. C’fou d’savoir à quel point j’suis maniaque dans mon boulot et total’ment laxiste dans ma vie perso. Bon, j’m’en sors bien, d’là elle peut pas ni voir ma cuisine et la pile d’assiettes dans l’évier ni ma chambre où mes fringues sales traînent par terre. En fait, l’salon est la pièce la plus propre et rangée d'mon appart. C’sans doute dû au fait qu’c’la pièce où j’passe l’moins d’temps. J’sais qu’ça fait peur vu son état. Enfin, c’pas un taudis non plus. Ça r’ssemble à un log’ment étudiant quoi. J’avance vers la table. J’vire les feuilles qui s’y trouvent et les posent sur un meuble. Et en f’sant ça, j’me rends compte d’mon problème : j’range pas les choses, j’les déplace. « Pose ça là avant d’te faire une tendinite. » Nouvelle pique amicale d’lancée. C’pas l’poids d’eux pizzas qui vont froisser ses biceps. Après, c’possible. Dans l’foot, c’pas les muscles qu’on utilise l’plus. Elle s’rait gardienne, j’dis pas mais elle est attaquante. J’pose mon cul sur une chaise. Bri a qu’à en faire d’même sur celle d’en face. J’lui aurai bien proposé d’faire l’tour du propriétaire mais j’ai la dalle. Et une pizza froide, c’pas top. J’m’emmerde pas à savoir laquelle est la mienne. C’pratique d’avoir choisi la même. Pablo les a d’jà découpées. « Bon app ! » J’chope une part. Un filet d’fromage coule. J’le récupère du bout d’ma langue. C’sensuel bien qu’non voulu. Les saveurs s’diffusent cash. C’si bon qu’j’en pousse limite un gémiss’ment.

Je ne sais pas trop ce que pourrait donner une rencontre entre Amy et ma capitaine avec qui je m'entendais moyennement bien. Ce n'était pas une mauvaise fille, mais elle était la capitaine, elle montait l'exemple, nous donnait la direction pour jouer et j'avais juste beaucoup de mal à suivre les ordres mais là encore le soucis c'était moi. Puis je la trouvais un peu chiante avec ses sous entendus donc bon qu'elle se fasse tirer lui ferait peut être le plus grand bien. Je comptais sur l'expérience d'Amy pour la satisfaire et qu'elle soit plus cool. "Je ferais donc en sorte de te la présenter alors, si tu aimes les blondes, tu seras ravie." C'était pas spécialement mon style mais par contre, comme toutes les sportives, elle était très bien foutue.

Même si beaucoup de personnes de mon entourage pense que je suis quelqu'un de compliqué, ce n'est pas le cas. Quand j'ai faim, je mange, quand j'ai sommeil je dors. C'est simple non? sauf que là où ça coince c'est que je fais selon mon rythme et là comme j'ai la dalle et qu'elles sentent bons j'ai pas spécialement envie de perdre mon temps à marcher tout en admirant le quartier. Y'a mieux à faire et ce mieux c'est becter. "Attention je ne vais pas oublier ce que tu viens de dire, si je gagne le championnat je débarque direct ici pour que tu me portes." J'étais parfaitement capable de faire ça. Les bigs fiesta à se beurrer la tronche au champagne pour dire on est championnes, j'avais fais, ça m'amusais moyen. Par contre l'idée d'aller chercher une promesse faite à la con comme ça c'était nettement plus motivant. Et surtout rien que pour la tronche d'Amy si je débarquais devant chez elle en maillot de foot, avec ma médaille autour du coup pour qu'elle me serve de monture, vaudrait tout l'or du monde.

La laisser monter avant moi en effet a certains avantages pour la vue. Amy est bien foutue, elle le sait et là je la vois en jouer. Je ricane un peu car je l'ai grillé et puis si elle savait que ça me faisait plus rire qu'autre chose de faire ça. En soirée quand je voyais des femmes se dandiner, j'avais l'impression de voir des volailles. J'étais souvent attirée par ce que dégageait la personne dans son ensemble, donc en fait Amy était attirante en étant elle même. Puis mon esprit de compétition prit vite le dessus pour arriver avant elle. "Ahhh la sagesse des anciens c'est toujours précieux pour nous les jeunes." Je lui tirais la langue pour m'amuser.

Non mais elle me cherche là non? j'ai pas rêvé je prends encore une petite pique. Alors comme je suis quelqu'un qui aime en rajouter, je pose mes pizzas sur la table et me masse le bras comme si je m'étais vraiment fait mal. "Trop tard j'ai bodo au bras...." Je pris une mine toute triste. Je ne fais pas gaffe au bordel environnant, pas mon problème et je serais mal placée pour la critiquer. Elle avait vu mon appart clean parce que je savais qu'elle venait si elle s'était pointée en mode suuuurpriseeee là elle n'aurait rien vu de rangé. Je pose donc mon beau fessier sur une des chaises et je m'attaque aussi à ma pizza. Avec celle d'Amy je peux me rendre compte que le fromage est vraiment coulant et je capte son geste, j'ai une mini hésitation à balancer un truc. Mais comme on est sur un moment de petites piques sans gênes. "Tu tentes de me démontrer à quel point tu es agile de ta langue ou c'est vraiment pas fait exprès?" Je lui fais un petit sourire en coin et récupère une part de pizza que je mange sans problèmes. Et là ouhhhhh làààà mais c'est juste tropp bon quoi. Je pousse un petit son d'appréciation qui pourrait presque ressemble à un gémissement de plaisir, mais c'est pas fait exprès. "Huuuum le pied cette pizza."

J'étais contente qu'elle m'ai emmené ici car si toutes les pizzas étaient aussi bonnes que celle là, le gars allait me voir souvent. Je mangeais au moins une fois par semaine de la pizza.

Logiqu’ment, on choisit l’capitaine d’une équipe en fonction d’son charisme. J’suis pas calée en sport mais j’dirai qu’c’rôle est fait pour quelqu’un qui rassemble. Les égoïstes ont pas leur place. En fait, même si ça parait cool sur l’papier, c’pas une place facile. J’ignore si Bri f’rait une bonne meneuse. Oui, elle a du caractère mais imposer les chose marche pas pour s’faire respecter. Après, c’pas mon problème. J’vais pas lui mâcher tout l’boulot non plus. J’suis ok pour m’occuper d’la blonde, d’la fatiguer toute une nuit pour la faire déjouer mais l’reste est pas mon affaire. La footeuse m’fait rire. Si j’aime les blondes ? Si elle savait. C‘clair’ment ma teinte d’ch’veux favorite. J’pense forcément à mon enragée tatouée là. J’apprécie tant perdre mes doigts dans sa crinière dorée, la sentir, lui ébouriffer lors d’ébats endiablés. J’suis pas objective. Elle pourrait être brune, rousse ou n’importe quoi qu’ça chang’rait rien. C’te meuf a kidnappé mon cœur. Et c’pas grâce à sa tignasse. C’plus grâce à son doigté si vous voyez c’que j’veux dire.

Ah merde, mes paroles sont pas tombées dans l’oreille d’une sourde. Est-ce si dérangeant ? Pas vraiment. J’la porte volontiers si elle gagne l’championnat. C’pas son poids plume qui va m’faire peur. J’suis pas hyper musclée mais mes biceps sont assez costauds pour la soul’ver. « Si t’es championne, j’te port’rai d’mon appart jusqu’au Planet et on fêt’ra dign’ment ta victoire là-bas ! » Là, j’me suis un peu emballée. C’la qu’j’me dis qu’réfléchir avant d’parler c’quand même pas si mal. C’trop tard là. J’reviens jamais sur ma parole. Si ça doit arriver, j’assum’rai. D’toute, j’ai pas précisé la façon d’la porter. Faut pas qu’elle s’voie trop belle non plus. J’compte pas la porter comme une princesse sur une distance plus longue, c’mort. Na, si j’dois honorer ma promesse, ce s’ra sur mon dos. C’moins glamour j’avoue. Après, c’pas ma meuf non plus. Ce s’rait Hazel, j’aurai probabl’ment fait un effort. Quoi que pas forcément. On est pas branchée romantisme. On laisse ça aux autres. Nous, c’plus brute, plus sauvage. Mais pas moins sincère. Puis l’idée d’ressentir les seins d’la footeuse s’écraser contre mes omoplates est plaisante. Tout comme celle d’sentir l’souffle d’sa respiration caresser ma nuque. C’te position est vach’ment érotique en fait. Ça m’rappelle mes virées à bécanes en duo. D’purs moments d’bonheur.

Bri prend douc’ment la confiance. Elle m’cherche. J’pourrai presque croire qu’elle m’drague. Elle a du bol d’avoir un bouclier dans les mains. Sans les pizzas, j’aurai pas laisser passer c’tirage d’langue. J’tenais pas à les faire tomber. J’ai trop la dalle. Mais j’retiens. J’me veng’rai. La soirée est loin d’être finie. Elle a même pas commencé. Rira bien qui rira la dernière. On entre chez moi. J’balance la pique réglementaire. C’le début d’ma vengeance. Ou juste mon naturel. J’aime titiller les gens qu’j’apprécie. C’t’une marque d’affection. Et j’l’aime bien c’te rouquine. Nous v’là lancées dans la surenchère. Bri sait pas dans quoi elle s’embarque. On est pas sur une p’louse là. On est sur mon terrain d’prédilection. Dans mon élément, elle peut pas gagner même si elle s’défend. Elle manque d’expérience. « T’auras qu’à d’mander un massage à ta capitaine pour l’soulager. » Oh l’méchant coup bas. Carton rouge direct, expulsion ! Ah non car j’suis chez moi. C’con, hein ? On aurait été chez elle que ça aurait été la même. J’la mets au défi d’me virer par la force. J’lui souhaite d’avance bonne chance tant j’suis hargneuse. J’suis pas une passive qui s’laisse faire. J’me battrai. Et tous les coups sont permis. Non, j’os’rai pas la frapper, la violence c’pour les faibles. Par contre, j’suis larg’ment capable d’utiliser une attaque non réglementaire comme des chatouilles.

Bon, maint’nant qu’on est arrivées, il est temps d’bouffer. En commençant mon r’pas, j’déclare implicit’ment une trêve. J’avais pas prévu d’faire face à du fromage si fondant. Bri rate pas l’occasion d’m’attaquer. Et j’la comprends, c’était trop tentant. J’termine ma bouchée et pose ma part. « J’tente rien d’te démontrer du tout. Tu d’manderas à ta capitaine si j’suis agile d’ma langue quand tu m’l’auras présentée. » J’affiche un rictus malicieux. N’y voyez pas d’la vantardise. J’suis douée avec c’morceau d’chair. Toutes mes amantes peuvent l’confirmer. J’regarde la rouquine manger. J’dois admettre qu’elle s’débrouille mieux qu’moi. C’pas très compliqué. Elle en fout pas partout mais elle aussi lâche un bruit suspect. M’en faut pas plus pour r’prendre la bataille. « Et toi, tu tentes d’me démontrer à quel point tu sais simuler ? » C'vrai quoi, c'quoi c'son bizarre ? Putain, j’suis en forme aujourd’hui. Et j’ai pas encore une goutte d’alcool dans l’sang. Ça promet une fois au bar. « J’t’ai dit qu’c’était les meilleures d’la ville. Tu d'vrais écouter quand j'parle. » J’lui ai pas menti. J’ai écumé toutes les pizzerias d’LA. Bon ok, p-t-être pas toute mais toutes celles qui livrent jusqu’à Westwood au moins. Et y a qu’avec les pizzas d’Pablo qu’ressent des orgasmes culinaires. J’insiste sur culinaire, j’vous connais bande d’esprits mal tournés. J’poursuis l’engloutissement d’mon diner. A la moitié, j’ai plus faim. C’que ça cale fort une quatre fromages. J’referme la boite, j’finirai l’restant d’main midi. J’m’affale sur ma chaise. Mon ventre repus r’ssort. J’pourrai limite passer pour une meuf enceinte. « J’f’rai bien une sieste. J’ai trop bouffé. » J’dis ça mais j’ai d’la place pour un dessert. J’ai des glaces dans l’freezer d’mon frigo. La flemme m’empêche d’me l’ver. « J’te laisse débarrasser la table, ma cuisine est juste derrière. Si l’envie d’faire la vaisselle t’prend, t’gêne surtout pas. Oh et apporte-moi un café aussi. T’sais t’servir d’une machine à dosettes j'espère ? » C'pas sûr. Les sportives sont pas réputées très futées. Oui c't'un préjugé et alors ? J'ai l'droit d'me foutre d'sa gueule. J’ai hâte d’voir c’qu’elle va riposter. A moins qu’elle admette sa défaite mais j’en doute.

Je sais que j'étais pas trop un poids lourd à porte mais de là à faire de son appart au planet...mouais j'en doutais fortement et j'avais surtout pas envie de ma casser la figure les fesses en premier sur le trottoir parce qu'Amy serait fatiguée et m'aurait laissé tomber. Je me méfiais un chouilla. Quand à fêter dignement ma victoire, si elle savait comment je fêtais réellement mes victoires j'étais sûre que j'en prendrais plein la tête. Un bon bain, un bon verre, un silence royal et je savourais. Depuis cet accident je ne fêtais plus rien avec de l'alcool qui coulait à flots, vieille avant l'heure? ouais j'assumais parfaitement. "C'est pas que je doute de tes capacités physiques mais je pèse pas 10 kilos et y'a pas 100m et comme je tiens pas à me retrouver avec un bleu sur les fesses parce que tu m'auras lâché, le défi ne sera pas si long." Y'avait rien de plus chiant qu'avoir un bleu sur les fesses, impossible de s’asseoir, courir ça faisait mal aussi,de tous les bleus que j'avais eu sur le corps c'était le pire endroit. Et non ça venait pas d'un moment de fou à deux...mais d'une chute conne sur la pelouse. Quand je disais que je faisais pas rêver c'était pas des conneries....

"Ah non celle là même pas elle approche de la moindre partie de mon corps...elle me fait flipper, on dirait que je suis une friandise dans ses yeux...non non non mon bras aura mal, je souffrirais en adulte que je suis." Pour avoir à éviter d'être approché par cette fille je pouvais éviter de dire que j'avais une entorse ou pire. Je ne lui faisais pas du tout confiance. Je détestais me sentir la proie avec quelqu'un et pourtant avec elle c'était le cas, voilà pourquoi je voulais lui mettre Amy dans les pattes, elle verrait ce que ça fait de passer du rôle du prédateur à celui de la proie. Et toc!! C'était une bonne capitaine mais j'avais entendu trop de trucs chelous sur elle pour même accepter d'être seule dans les vestiaires.

Trêve de bétises il est temps de manger et j'ai vraiment les crocs. Pour moi sentir l'odeur d'une pizza et ne pas pouvoir la manger c'est la pire des tortures, même les chatouilles c'est pas aussi fourbe. Seulement voilà moi je sais manger une pizza ce qui n'a pas l'air d'être le cas pour Amy que je m'amuse à vanner. J'ai pas le choix j'y suis obligée par contrat. Je fais une grimace " nooooonnnn mais nooooon j'veux pas savoir ce que ma capitaine kiffe au pieu." C'était un coup à être traumatisée à vie ça non? Pi être que j'en faisais un peu trop. Seulement alors que je faisais la maligne j'avais pas prévu que les pizzas soient juste divines à en gémir de plaisir gustatif. "Je suis une femme et une joueuse de foot, la simulation est une deuxième nature chez moi." Et en plus j'étais vachement douée à ce petit jeu sur un terrain de foot, parce que pour le reste bah là j'étais nulle. On le voyait direct à ma tronche si je me faisais chier au lit, et j'inventais pas on me l'avait dit.

Genre je l'écoutais pas...en vérité j'écoutais pas tout mais les grandes lignes c'était déjà pas mal. J'avais peut être loupé l'info que c'était les meilleures des meilleures des meilleures pizzas. Je fus assez étonnée de la voir s'arrêter de manger alors que moi je mangeais tranquillement toute ma pizza. "Ben c'est quoi cette petite joueuse là? déjà plus faim? ooooh la déception. Hey mamie tu veux pas aussi une camomille pour t'aider à digérer?" Non mais là sérieux...elle calait déjà? Je savais que j'allais terminer ma pizza, j'avais bon appétit et à cause du sport j'étais capable de manger parfois beaucoup pour compenser l'effort. "Tu veux pas aussi que je mette une tenue d'employée de maison sexy tant que tu y es? Si elle pensait juste deux secondes que j'allais lui faire ça, elle me connaissait mal. Pis moi je mangeais d'abord et quand je mange je fais rien d'autre. Et pour bien montrer que j'allais pas du tout bouger, je m'installais encore mieux, les pieds sur la petite table devant moi et le carton de pizza sur mon ventre.

Alors là j’suis sur l’cul ! Moi qui croyais avoir trop ouvert ma gueule, v’là qu’Bri en profite pas. C’t’étrange tout ça. Y a anguille sous roche. J’m’attends à une contrattaque sur ma musculature. Ouais, non, même pas. « Et j’suis apte à t’porter ! Mate moi c’biceps d’championne ! » J’plie mon bras droit. J’r’monte mon t’shirt pour lui laisser admirer la bosse d’mon muscle bandé. J’appuis d’ssus avec mon index pour lui montrer qu’c’pas du fake. Ok, l’volume est pas ouf. J’suis pas bodybuilder non plus. J’ai juste fait ça pour la faire rire. J’suis adepte d’l’autodérision. L’sérieux et moi ça fait deux. « Et si t’as si peur d’la chute, sache qu’j’suis une très bonne infirmière. » L’rictus sur l’coin d’mes lèvres dit tout. J’parle pas d’une infirmière forcément conventionnelle. J’pense qu’malgré sa jeunesse, elle a capté mon allusion. J’vais pas lui apprendre comment jouer au docteur à son âge. Si elle sait pas, elle aura qu’à d’mander à sa capitaine pendant l’massage d’son bras.

Ou pas en fait. Y a un contentieux sévère entre les deux visibl’ment. C’quoi l’truc ? Attouch’ment sous la douche ? Si c’le cas, c’pas cool du tout.  L’consent’ment c’la base quand même. Après, faut dire les choses comme elles sont, y a pas mieux qu’le tactile pour montrer son intérêt à quelqu’un. Les sourires niais et les r’gards mielleux ça va deux minutes. C’tout d’suite plus clair quand j’effleure d’mes doigts une main. Un r’trait et c’mort. Un sourire et j’ai une touche. Et j’tente pas ma chance deux fois si j’échoue, j’change d’cible. « Vrai qu’tu fais un joli bonbon à dévorer. », qu'j'lui balance en lui lançant un r'gard charmeur accompagné d'son sourire. Ben quoi. C’la vérité. Bri est bien gaulée. Et en plus, elle est rousse. C’logique qu’elle attire du monde. Elle doit avoir du succès dans sa vie sentimentale. Enfin, dans vie sentimentale, j’me comprends. J’entends pas d’être en couple et d’être casée. J’évoque l’fait qu’elle puisse satisfaire ses désirs en duo et non en solitaire. Car c’mieux à deux, c’bien connu. Et à trois ? Ben j’en sais, j’ai jamais testé. Mais ça fait partie d’mes fantasmes.

En tous cas, j’ai compris qu’le sujet d’sa capitaine était sensible. J’le note dans un coin d’ma tête. Si elle m’les casse, j’sortirai l'sujet d'mon chapeau. « Ok, j’la gard’rai pour moi. Mais réfléchis-y quand même. T’auras p’t-être moyen d’la faire chanter si j’te raconte. » Si ça arrive et qu’elle déjoue l’lend’main, elle aura pas forcément l’courage d’assumer la raison. En soi, personne s’rait au courant hormis elle et moi. Et Bri qu’j’préviendrai sans lui détailler qu'me suis tapée la donzelle. Dans c’te position, à la place d’Bri, j’f’rai marcher la blonde. Pas pour du fric mais pour des p’tits services à la con. A croire qu’Bri est pas aussi peste qu’moi. Quoi qu’à son son bizarre, j’me pose la question. C’était involontaire. Sa réponse m’fait rire. C’facile d’enfoncer les portes ouvertes mais c’vach’ment efficace. « J’espère pour toi qu’tu simules plus sur un terrain qu’dans un lit. » Y a rien d’pire qu’tomber sur un mauvais coup. J’ai du bol à c’niveau. J’ai pas connu qu’des expertes d’l’art saphique non plus. J’m'en sors souvent en kiffant diriger les choses. J’prends mon pied en en donnant. J’admets aussi apprécier r’cevoir du plaisir.

La pizza m’en donne grave. Pas autant qu’une femme, faut pas déconner. Surtout pas autant qu’un met sucré. J’cale et Bri rate pas l’occasion d’m’attaquer. « C’ta faute ! J’ai trop mangé d’brownie, tu pouvais pas l’faire plus dégueulasse ? » Ça parait pas comme ça mais j’viens d’lui faire un compliment. La manière est spéciale j’l’avoue. C’comme ça qu’j’fonctionne. J’ai du mal à faire d’vrais compliments. C’t’un truc d’famille. On est pas doué pour exprimer nos sentiments chez les Rise. « Non mais j’veux bien un massage s’tu veux… » J’m’affale sur ma chaise. J’étire mes jambes. Elle a plus qu’à v’nir dans mon dos et masser mes épaules. Comme ça j’rêve ? Attendez, j’me pince. Ah oui, j’rêve et la rousse est encore assise à engloutir son r’pas. « J’dirai pas non dans l’absolu. Mais si tu fais ça, j’te préviens, qu’c’moi qui passe en mode démon. » J’lui lance un clin d’œil. L’fantasme d’la soubrette est pas exclusive aux mecs. Voir une meuf dans c’te t’nue réveill’rai mes pulsions et m’f’rai m’lever illico.

J’comprends à sa posture qu’peux attendre longtemps mon café. J’m’en suis doutée. Tant pis, j’l’observe finir sa pizza. J’digère en douceur comme ça. Une fois qu’elle a fini, j’ai r’trouvé un peu d’énergie et m'rassois décemment sur ma chaise. « T’peux mettre les cartons à la poubelle dans ma cuisine s’te plait ? » Houlà, j’suis polie. Elle va sentir le piège. Alors qu’non, y en a pas. Enfin, c’pas vraiment un piège. « Si tu l’fais, j’t’autorises à ouvrir mon frigo et d’prendre c’que tu trouv’ras dans mon freezer. Et d’m’en ram’ner aussi. » J’lui en dis pas plus. Si elle veut savoir, faut qu’elle bouge son cul. Peste comme j’suis, j’aurai pu être capable d’avoir juste des glaçons d’dans. Ou des haricots verts. Non, c’t’impossible ça. Pas d’verdure chez moi. C’pas l’cas, j’ai des glaces, des cônes vanille-fraise qui d’vraient lui plaire. J’jette un coup à mon tél. Il est encore tôt. Trop tôt pour aller au Planet. « T’veux faire quoi, Bri ? On a deux bonnes heures à tuer. » Avec Hazel, l’activité aurait été toute tracée. On s’rait partie faire un tour à bécanes. Ou dans ma piaule, pour un voyage plus charnel.

Ne pas rire, ne pas rire, ne pas rire, voilà ce que je me répétais pour ne pas exploser de rire en voyant Amy me montrer ses quoi? muscles? Fallait bien chercher. J'aurais pu me foutre d'elle mais c'était trop facile, aucun défi là dedans, j'aimais pas quand c'était trop facile. Ah vla maintenant qu'elle ramenait le fantasme de l'infirmière. J'avais pas son expérience ça c'était presque sûr mais c'est bon j'étais pas pure et chaste non plus, le délire de l'infirmière je connaissais mais bizarrement après quelques séjours dans les hôpitaux, les infirmières ça me faisait pas rêver. Pis elles avaient des aiguilles et donc c'était des sadiques. "J'en doute pas, mais tu vas pas m'avoir avec une blouse blanche...ça me ferait plutôt peur en fait." Ouais ok c'était peut être bizarre mais bon si elle voulait me faire peur, qu'elle en mette une et voilaaa. Ca couperait de suite toutes envies de jouer.

Moi un bonbon? mouais j'étais pas franchement convaincue par ça mais encore moins quand ça concernait ma capitaine. Je ne l'aimais pas, et je ne l'aimerais jamais. C'était comme ça, il y avait eu des mots et des gestes que je n'allais pas pardonner. "Bah si je suis un bonbon je veux bien lui filer des caries..." Pour le moment j'arrivais à bien gérer pour les matchs car sur ce plan là elle était capable mais alors en dehors du terrain on ne s'adressait pas la parole. Par contre je ne sais pas du tout combien de temps ça allait durer car mon but n'était pas de mettre une mauvaise ambiance dans l'équipe et que de toute façon je savais que si le club devait choisir entre elle et moi, ça ne serait pas moi qui serait retenue.

C'était tout réfléchis, je ne voulais pas savoir. Je voulais juste qu'Amy soit une distraction pour elle, je ne voulais pas la faire chanter, si j'avais voulu j'aurais déjà fais. Mais non je comptais juste sur le fait qu'Amy soit aussi douée au lit qu'elle le soit pour ses tatouages afin de mettre l'autre dans un état mental pas trop compatible avec le sport de haut niveau. Il y avait un truc super cool à passer du temps avec la rousse c'est que sur fond de blague on se parlait sans barrières. J'avais vite compris qu'il était assez difficile de trouver des gens de confiance dans cette ville mais pour nous deux c'était le cas. "Dépend avec qui en fait mais parfois c'est autant sur un terrain que dans un lit." J'avais eu plusieurs partenaires, parfois j'avais été dans des états plutôt pitoyables d'ailleurs lors de soirées et au final assez peu avaient réussies à retenir réellement mon attention.

Pour illustrer cette pizza me donnait plus de plaisir que pas mal de femmes que j'avais eu dans mon lit. Enfin techniquement pas dans mon lit, mon lit c'était sacré j'y mettais pas n'importe qui. Seule mon amie d'enfance y avait dormi et il ne s'était rien passé. Mon lit c'est un lieu sacré. "J'apprécie ce compliment indirect." J’essaierai à l'occas de faire d'autres trucs. "Ah parce que t'es pas tout le temps démon toi? Je te rassure que tu me verras jamais habillée comme ça mais par contre pour le massage ça peut se négocier." J'étais douée pour ça d'après ce qu'on m'avait dit. Pour les massages hein pas la soubrette, je précise au cas où. Quoi que la soubrette j'avais jamais fait, peut être que je l'étais aussi , faudrait que je teste un jour.

Sérieux elle pensait toujours que j'allais faire des trucs pour elle? Je crois qu'elle avait pas bien compris, je faisais rarement des trucs pour les autres. Ah tiens c'était peut être pour ça que j'étais célib..une piste à creuser. Je baissais les yeux vers ma pizza que j'avais mangé en entier. J'étais fière de moi..bon clairement on aurait pu croire que j'étais enceinte de deux mois mais pas grave. Garçon ou fille? non non 4 fromages. Cette fourbe savait comment me faire bouger, l'appel du sucre. Je levais mon magnifique fessier pour récupérer les cartons de pizza à mettre à la poubelle et j'allais chasser dans le congélateur. Après un dur combat je capturais deux cônes vanille fraise et je les ramenais, me laissant tomber tout sauf délicatement sur le fauteuil. "Hein??? powww c'est long deux heures...ché pas t'as une console? " Je mangeais ma glace, cherchant quoi faire , je voulais aller m'amuser et là j'étais contrariée de devoir attendre, j'aimais pas attendre. "Y'a pas un pub dans le quartier? histoire de se mettre dans l'ambiance doucement?"