in your eyes, i see there's something burning inside you (thibaz 01)

L’ivresse qui le consume délicatement est aphrodisiaque. Elle transcende tout son être, accentue les battements de son myocarde qui s’échappe à son contrôle. L’excitation devient plus cuisante en mesure qu’il découvre les formes fines et délicates de cet homme qui n’a absolument rien à voir avec ce corps qu’il a tant chéri par le passé. Il le trouve magnifique et désire ardemment l’honorer avec sensualité. Ses baisers se font gourmands, mais ne perdent en aucun instant cette tendresse qui l’anime pour ce jeune homme. Il veut prendre son temps, permettre à ce brasier de prendre vie au creux de ses reins et d’enflammer chaque parcelle de son épiderme jusqu’à l’extase. Il trouve cela si merveilleux de voir son partenaire s’envoler, s’enflammer sous la pression de ses doigts, de ses lèvres de son corps. Une position qu’il a peu expérimenté avec Ethan, sans doute parce qu’il était plus jeune, plus candide et qu’il osait moins qu’il ne le fait à cet instant. Il se laisse porter par les sensations grisantes qui possèdent son âme et il frémit de cette intimité qui les enlise plus intimement dans une bulle coupée du monde. Il n’y a plus qu’eux, embarqués dans un voyage merveilleux hors du temps et de l’espace. Thiago apprivoise de nouveau ce plaisir de donner et de recevoir, s’emmitoufle dans cette chaleur incandescente qui ne fait que s’accroitre au contact de ce corps offert qui l’envoute. Le désir s’enlise dans ses veines, rend la pression dans le creux de son bassin que plus forte. Perdu dans ses baisers, c’est la pression de la menotte de Basilio et son miaulement presque inaudible qui l’extirpe de cette transe dans laquelle il était prêt à se glisser pour le dévorer avec érotisme. Le besoin du Brésilien se fait entendre et Thiago y répond favorablement en le laissant reprendre place dans l’espace offert par ses bras tendus qui le maintiennent en équilibre au-dessus de cette silhouette élégante, presque féline. Il est si beau. Son regard me renverse. Il ne saurait dire pourquoi. Sans doute la lueur fébrile qu’il y perçoit. Cette envie évidente mêlée à une certaine maladresse qui ne fait qu’accroitre l’affection qu’il lui porte. La pression des phalanges hâlées de Basilio contre sa peau tendue est enivrante. Son épiderme se recouvre de délicieux frissons qui se dirigent directement vers le creux de son bassin. Un soupir s’extirpe hors de ses lippes sous la pression habile de ces menottes qui arpente son corps offert. Il le laisse profiter de l’instant, ses prunelles s’abreuvent de l’admiration que le brésilien lui témoigne. Sa chair enflammée distille les bienfaits de ses caresses au creux de ses reins. Sa virilité s’alourdit contre le tissu de son maillot de main. Les muscles de son fessier se contractent sous l’anticipation de ce contact qu’il n’a plus expérimenté depuis des années. Un gémissement plus rauque que les précédents s’arrache de sa gorge alors que le brésilien empoigne ses fesses dans une pression qui accentue son ambition. Le tissu du dernier rempart, qui sépare leur corps déterminé à se rencontrer, glisse le long de ses cuisses et finit sa course à ses pieds. Il s’offre à la vue de son partenaire alors qu’un sourire intimidé ourle ses lippes. Un sourire fébrile et à la fois heureux, car il a conscience que quelque chose est en train de changer en lui, même s’il en ignore encore la consistance. Un râle de bien-être franchit ses lippes sous le contact enjôleur de cette bouche délicieuse contre son cou, sa clavicule, ses boutons de chair, endroits sensibles de son anatomie. Il se laisse emporté par cette exaltation qui s’accentue au fil des secondes. Ses bras tendus le maintiennent au-dessus de lui pour lui laisser la possibilité d’œuvrer comme il le souhaite même si ça le réduit dans ses actions. « Baz… » Il susurre son surnom dans un gémissement lorsque ses phalanges viennent s’emparer de son exaltation. Le contact est envoûtant. Il l’électrise, car cela fait si longtemps qu’il n’a pas été effleuré de la sorte par un partenaire. Son myocarde s’emballe dans sa cage thoracique alors que cette main élégante opère des mouvements du bout de ses doigts, de sa paume chaude et possessive. Il le laisse découvrir sa chair ardente avec lenteur, lui offrant sans restriction le plaisir qu’il doit prendre à le voir frémir sous son toucher, à provoquer ces soupirs et gémissements que ses actions lui arrachent de plus en plus aisément. Du bout de ses doigts, il vient glisser sa menotte dans ses cheveux pour lui prodiguer des caresses quelques instants avant de se laisser tomber de nouveau sur le matelas aux côtés du brésilien qui l’invite à rejoindre son bassin pour le chevaucher. « Je veux également te voir, Baz. » Il lui indique dans une voix chaude alors que leurs virilités se frôlent, leur arrachant un gémissement complice. Ses prunelles brumeuses retrouvent celles de son amant tandis que ses phalanges glissent sur ses cuisses avec délicatesse et sensualité. Il l’observe avec admiration, savourant les traits fins de son épiderme. « Magnifique. » Il se répète inlassablement, parce qu’il ne trouve pas d’autres mots pour qualifier la vision qu’il lui offre dans cette étreinte lascive. Ses phalanges glissent contre son dos pour l’inviter à réduire la distance entre leurs deux corps. Il l’invite à l’écraser à son tour pour permettre à leurs vérités de se frôler, découvrir la sensation de l’une contre l’autre tandis que leurs corps s’enflammeront jusqu’à l’extase. Ses lèvres finissent par rejoindre ses comparses pour un baiser plus passionné alors que ses phalanges arpentent chaque parcelle de son anatomie : ses cuisses, ses fesses, son dos, son poitrail, sa nuque. Il exprime pleinement l’appétence qui commence à brûler l’ensemble de ses membres et étanche cette faim en frôlant chaque bout de chair accessible alors que leurs souffles échauffés s’entremêlent à chaque gémissement que leurs commissures sont incapables de retenir. Il est si délicieux que ses gestes se précisent pour lui permettre de s’envoler qu’avec la pression de son corps, de ses doigts et de ses lèvres. Envole-toi pour moi, Baz.  

La chaleur s'immisce entre les deux corps mats des brésiliens, plus chauds que l'air ne l'est déjà, brouillant leurs sens dans une délicieuse sensation. Basilio s'enivre de ce toucher qu'il découvre sous cette facette pour la première fois. La douceur de Thiago à cet endroit, qui s'érige sur son bas-ventre, renverse les a priori qu'il possède à l'encontre du sexe masculin. Il n'avait pas encore touché un homme aussi délicatement et aussi lentement, comme s'il s'abreuvait de chaque parcelle de son épiderme très sensible. Ses lèvres entrouvertes sous l'admiration et l'étonnement candide, il ne perd aucune image, aucun son que sa moitié lui livre alors qu'il presse sa poigne autour de lui et l'échauffe de caresses lentes, presque sensuelles, sans qu'il ne s'en rende compte. Son surnom, que lâche Thiago dans un murmure, l'envoûte encore plus et actionne en lui un désir qui ne cesse de grossir depuis que le corps de l'éphèbe se retrouve sous le sien. « Han titi... », il ne peut s'empêcher de souffler en réponse au brun dont l'exaltation est liée à la sienne. Ils se sont trouvé et forment à présent une boucle infinie. Une énigme mathématique. Un mystère de la Nature auquel ils n'ont même pas le réponse, si ce n'est que le destin y est pour quelque chose. Une sorte d'alignement d'étoiles qui les a mené à croiser leur regard, à se séduire, à s'abandonner l'un à l'autre et à attacher leurs deux âmes en corrélation. Tu m'affoles. Le frisé serait resté une éternité à parcourir le membre tendu de son astre, à en découvrir avec minutie chaque bosse veinée du bout de ses pulpes et de ses lèvres charnues, profitant de son côté des caresses de Thiago sur son cuir chevelu. Mais ce dernier le surprend à se laisser tomber sur le matelas, peut-être par fatigue et sûrement pour mieux laisser Basil naviguer et se faire plaisir sur son corps en ébullition, si merveilleux à contempler. Merveilleux, de ses bouts de chair élevés à son sexe en éruption sur son aine, et entre ces deux extrémités, les muscles de l'américain, contractés de plaisir à mesure que ses doigts happent sa chair. Le brésilien se laisse bercer, suit le mouvement et chevauche rapidement son photographe, avec un naturel déconcertant. J'ai compris Titi, enfin je crois. Il laisse dans un coin les rouages de son esprit et s'abandonne plutôt sur le bassin du brun, se délectant de la réunion de leur épiderme rosi et désireux de se frotter l'un contre l'autre. La sensation est extraordinaire et la position le contente pleinement, l'électrisant de plaisir à mesure que ses menottes parcourent le poitrail musclé que lui offre Thiago. Il s'assit fermement, miaule un gémissement et se cambre délicieusement, faisant glisser son érection contre le sien. Ses paupières se ferment dans un hoquet pour relâcher son souffle et les rouvrir quelques secondes plus tard, prenant alors conscience de ses phalanges recourbées sur les pectoraux de son Apollon. Thiago a l'air d'aimer ça et cette information ne fait qu'augmenter la cadence des battements de son coeur et celle des pulsions qui vibrent dans son bassin et qui lui font tourner la tête. Il aime et ça l'excite encore plus, l'amenant à gémir en réponse à ses bruits gutturaux. « C'est... mh, c'est si bon. » L'assurance collée à sa colonne vertébrale, n'hésitant pas à se donner en spectacle au-dessus des yeux de son amant, se cambrant sensuellement, le frottement extatique de leur virilité se répète langoureusement jusqu'à devenir plus sec, plus sauvage. Le jeune homme se perd contre le bassin et la poitrine de Thiago, tout comme sa respiration qui accompagne bruyamment ses mouvements. Céus, c'est merveilleux. Tu es merveilleux. Thiago l'obsède alors qu'il passe une de ses mains sur sa joue pour mieux fixer ses prunelles étoilées de ses yeux ambrés. « Regarde-moi... je veux que tu me regardes quand... » Sa phrase ne se termine jamais, arrachée par un gémissement de plaisir, la chair de son corps dénudé contre celui du brun parcourue de frissons insensés. Sa demande reste cependant gravée sur le visage de l'éphèbe qu'il ne quitte pas une seule fois de son regard félin. « Titi... » Ce qui lui paraissait nouveau et hésitant est maintenant terriblement plaisant et sensuel. Il sent une vague monter en lui, différente de celle qu'il a pu expérimenter avec les femmes et les hommes qu'il a fréquenté. Celle-ci est cosmique et grandiose, unique en son genre, et Thiago seul fait toute la différence. Thiago, Thiago, Thiago. Basilio répète son prénom du bout de ses lippes pulpeuses d'où il glisse l'annulaire curieux du dénommé, le suçant avec une sensualité féline et provocante. Comme s'il veut attaquer le brun de deux façons différentes en même temps. Contre ma queue et contre ma langue. Craque pour moi querido. La séduction reprend ses droits, le rêve continue et se déploie. Notre rêve.

Une véritable œuvre d’art. Les yeux du photographe s’abreuvent de la vision enchanteresse que lui offre le Brésilien dans cette étreinte lascive. Il dégage un érotisme qui l’ébranle. Il se donne à leur échange avec ce don de soi qui accentue l’affection qu’il lui porte. Ce sentiment enivrant a un pouvoir hypnotique sur son myocarde qui s’échappe de son contrôle, tout comme le reste de son échine. Sa chair répond à l’appel succulent de sa comparse, entrainant les deux jeunes hommes dans une danse lascive qui leur arrachent des gémissements de plus en plus conséquents. L’enchevêtrement de leurs membres se fait comme si leurs deux échines étaient faites pour s’emboiter dans une symbiose parfaite. Leurs cœurs battent à l’unisson, précipités dans une course qu’ils ne peuvent arrêter. Leurs lippes s’embrasent au contact de l’autre, leurs souffles se mêlent dans une harmonie électrisante qui ne fait qu’accroitre ce brasier qui a pris vie au sein de leurs entrailles. Sa respiration se fait laborieuse alors que l’ivresse s’enlise dans les tréfonds de son être. Il devient une marionnette en proie aux mouvements de son partenaire qu’il ne parvient pas à quitter du regard. Il est fasciné par sa prestance, son élégance androgyne, mettant en lumière sa sensibilité féminine sans atterrer la perfection de sa posture masculine. Le charme qu’il dégage est magnétique et le rend particulièrement dépendant de ces traits merveilleux qui marquent au fer chaud ses rétines. Comme l’une de ses beautés de la nature, il capture de ses prunelles envieuses, chaque parcelle de son épiderme pour ne jamais pouvoir l’oublier. Il ne veut jamais oublier cet instant où la vie s’est insufflée de nouveau en lui par la rencontre d’un astre solaire au regard ambre. Une âme qui l’ébranle et enfoui le photographe dans une transe addictive à laquelle il ne compte pas se défaire de l’emprise réalisée par cet éphèbe, presque une nymphe tant son apparence joue avec l’androgynie de sa personnalité. Cet homme lui plait, inexorablement alors qu’il distille dans ces veines ce doux poison qu’est la jouissance. Sa respiration devient extatique alors qu’il le dévore du regard s’offrir à son désir en embrassant pleinement ses dessins. Magnifique. Il est somptueux. Aucun homme ne s’était jamais donné de la sorte avec lui. Basilio lui offre l’opportunité de savourer une connexion où il est en égalité avec son partenaire. Un sentiment qu’il n’avait pas avec Ethan, mais qui ne lui avait jamais manqué avant de le découvrir avec ce jeune homme qui lui arrache ses râles de plaisir de plus en plus conséquent alors que ses phalanges arpentent sa chair brûlante pour accroitre son embrasement. Envole-toi pour moi. Son regard lui ordonne alors que le plaisir devient trop conséquent pour être contenu. Son dos se cambre alors que sa menotte vient s’enrouler entre leurs deux virilités gonflées par l’afflux de sang dans leurs épidermes transpirants et cherchant la fusion au contact de l’autre. « Oui… Je veux te voir. » Il grogne dans une voix rauque et dénué de toute force tant il se sent ravagé par cette brûlure qui le retient prisonnier et dont il ne désire absolument pas se libérer tant que son amant ne s’est pas enflammé à ses côtés. Cet astre brûlant semble s’envoler vers les cieux, l’entrainant à sa suite alors que ses lippes prononcent son prénom dans une litanie de gémissements de plus en plus dévastateurs. Baz. Baz. Baz. Il répond en écho, laissant cette extase envahir ses traits sans aucune pudeur alors que la pression se fait de plus en plus étouffante. Il le regarde se perdre dans les méandres de ce plaisir sans le lâcher du regard avant de sentir ce jeune homme lécher son annulaire dans une sensualité qui lui fait perdre toute contenance. C’est tellement érotique. Sa manière de laisser cette langue laper son doigt comme il aimerait résolument honorer sa hampe de cette caresse. L’idée rend l’humidité de sa virilité que plus conséquente alors que le glissement se fait de plus en plus oppressant et salvateurs. « Tu es magnifique… tellement désirable. Bon dieu... » Sa voix n’est plus que murmure alors qu’il sent cette sensation grisante apportée par la libération charnelle s’enliser dans ses veines. Il rend les armes dans cette dernière lutte de leurs membres qui implosent à quelques secondes d’intervalles. La symbiose de l’instant est parfaite alors que par la pression de sa menotte libre, il invite son adonis à retrouver ses lippes pour un baiser qui se fait fougueux avant de retrouver une danse lente et révérencieuse dans des petits bruits gutturaux qu’ils ne peuvent contenir en survolant cette vague d’ivresse qui a submergé leurs êtres désormais désossés de toute force vitale, mais qui s’entremêlent à la perfection pour ne former qu’une unité, comme s’il ne pouvait en être autrement. Cette sensation somptueuse, il ne l’avait jamais ressentie et elle l’émeut profondément au point de rendre ses prunelles luisantes. « Merci… » Ce mot veut tout dire et englobe tant de choses à cet instant qu’il ne pourrait clairement indiquer ce qu’il signifie à ses yeux. A cet instant, ce mot n’a jamais eu autant ce sens de gratitude qu’il ressent pour ce jeune homme qui l’a ramené à la vie. Comme dans un rêve. Ses phalanges le caressent alors qu’il vient dévorer son épiderme de baisers papillons, comme un homme amoureux transis de son amant. Ce qu’il est inexorablement à cet instant. Il a envie de vivre pleinement ce rêve, aussi longtemps qu’il durera.

La séduction n'a que peu souvent été de mise avec les hommes que Basil n'a d'ailleurs fréquenté que pour le sexe, pour se libérer de certaines chaines qui l'entravaient et l'écrasaient. C'est justement en se faisant prendre de force et sans préavis qu'il parvenait à se sentir libre, un paradoxe qu'il remet aujourd'hui en question, maintenant qu'il se love, glisse et cambre sur le bassin de ce somptueux mâle qu'il vient de rencontrer. Thiago est différent des autres en bien des aspects ; il a touché son cœur de son regard magnétique et de son approche si curieuse et si douce. Il l'a agréablement surpris et l'a inexorablement attiré à lui, de telle sorte que Basilio s'est senti attaché à son âme l'espace de quelques heures. Encore à cet instant, il sent leur lien grandir, se tisser comme une araignée qui renferme sa prise dans sa toile de soie. Il en découvre chaque nuance, frottant son épiderme sensible contre la peau dorée et divine de cet homme qui l'émeut au plus profond de son être. Cet homme si doux exalte sa poitrine qui s'ouvre à lui, en toute confiance, et qui l'émerveille jusqu'à là. Mais Thiago n'en est pas moins viril alors que Basil accroche ses menottes à ses pectoraux pour prendre sensuellement appui et mieux affoler ses sens. Le brésilien a beau le dominer de ses hanches, l'aura qu'il dégage est profondément musquée, sa voix foncièrement masculine, ce qui l'enivre d'un plaisir auquel il se soumet entièrement, sans l'ombre d'un doute. Ses gémissements en font écho, répondant à ceux plus graves et plus rauques de l'artiste qu'il chevauche d'une sensualité exacerbée. La séduction reprend son jeu pour faire monter le plaisir à un point culminant et marquer l'imagination du magnifique brun dont il veut voir les prunelles prendre feu et le visage se déformer sous la jouissance. Ses prunelles auxquelles Basil s'attache et se perd pour mieux s'ancrer à lui quand il atteindront le septième ciel ensemble. Je te veux en moi. Et s'il ne peut le sentir prendre place en lui et compléter son corps, alors Thiago dévorera et pénétrera son âme de ses iris mystiques qui le marque au fer rouge. Un brasier qui l'enflamme tout entier lorsqu'il sent la main de ce dernier empoigner leur deux protubérances tendues l'une contre l'autre et commencer des vas-et-viens passionnantes. Le sculpteur se cambre un peu plus, tout en ne perdant pas de vue sa moitié étendue sous son poids, et sent l'orgasme monter et déferler sur son torse lui-même pris d'assaut par des contractions. Il se fait violence pour ne pas fermer des yeux, vivant l'instant de plaisir intense dans la lumière des prunelles de Thiago, lui offrant un dernier gémissement presque miaulé et le regardant jouir avec une admiration échauffée. Son jus rejoint le sien dans un trémoussement qu'il trouve charmant et mignon à l'en faire mal au cœur. Son palpitant est d'ailleurs tellement chamboulé et réquisitionné que ses membres commencent à trembler sous l'effort et l'émotion. Basil relâche donc tous ses muscles en venant s'échouer sur le buste chaud de l'américain et accepte son baiser avec une palpitation supplémentaire à la poitrine. J'ai l'impression d'avoir encore envie de toi. La sensation grisante dans ses tripes refuse de partir, même après cette étreinte érotique qu'ils ont partagé et qui vient de mourir dans leur bassin. Puis, il déguste la symbiose de leurs lèvres et la sensation de velours insaisissable qui envahit sa bouche. L'étincelle ne s'est pas éteinte et veille toujours sur son âme. C'est fou. Le remerciement de sa moitié, qui le love tout contre son épiderme, fait flancher la flamme et trouble son cœur et son esprit, car personne ne l'avait fait avant lui. Ses prunelles luisent sous la douce et tendre pression que ce seul mot exacerbe en lui. « Je... » Mais l'idée meurt avant même qu'il ne puisse l'exprimer, trop ému par le moment qui règne en maître dans leur bulle. Basil se contente donc de sourire et plisser adorablement du nez en sentant les lippes de son amant le chatouiller de part et d'autre de son corps. Un rire enfantin finit par s'arracher de sa poitrine et le trémousse contre Thiago, le faisant basculer sur le flanc. « Tu me chatouilles ! », lâche-t-il sur un ton beaucoup enjoué pour qu'il souhaite que les caresses du brun s'arrêtent. « Oh, on est tout sale. » Comme s'il prend alors conscience des conséquences de leur étreinte, ses joues rougissant sous son teint tanné, ne sachant quoi faire et Thiago étant unique en son genre. Son nez vient donc rapidement se lover contre la peau si réconfortante de son ainé, en souhaitant presque qu'il lui transmette la force de les tirer de ce lit jusqu'à une salle de bain qu'il imagine se situer non loin de là. Je vais finalement pouvoir sentir ton shampoing. Cette pensée le motive à s'écarter momentanément de son étoile en espérant le retrouver quelques secondes plus tard. Il se lève encore nu comme un vers, étrangement intimidé par le regard du photographe qui l'a pourtant dévoré intimement. Mais Thiago est une découverte qui le trouble intensément, surtout après s'être uni à sa peau et s'être donné à lui. « Tu m'accompagnes Titi ?  J'ai un peu peur. » Peur de quoi ? D'une malheureuse douche ? Ou serait-ce une baignoire qu'il découvrira derrière la porte ? Basilio ignore ce qui l'attend derrière la chambre de l'artiste et il n'ose pas traverser la frontière, même si la voie est totalement déserte. Il attend donc de sentir la présence du brun pour partir à la conquête du reste de la maison. Il s'y sent étranger une fois sorti du nid dont il s'est approprié l'espace et ce sentiment le pousse à rapidement repérer la salle de bain et s'y immiscer afin de retrouver l'embrasse de Thiago dont il enlace la nuque et embrasse coquinement les lèvres. Là, dans cette nouvelle pièce, il se sent enfin en sécurité, et plus encore lorsqu'il sent l'eau réchauffer sa peau et qu'il la voit s'écraser et perler sur celle du brun. C'est entre les vapeurs qui s'échappe de leurs pieds qu'il découvre à nouveau son corps et ne peut cacher l'extase qui ressort de sa contemplation. « Dis-moi que tu n'es pas une illusion et que tout ceci n'est pas un rêve tout droit sorti de ma tête ? Tu es bel et bien réel, n'est-ce pas Thiago ? » Il l'implore presque du regard, attendant une parole rassurante du côté de son Phoebus, ses prunelles s'accrochant éternellement à la finesse et la fermeté de ses traits.

Parfait. Tout est parfait. Ce qualificatif est une évidence pour le photographe qui ne masque pas son bonheur à cet instant. Il se sent résolument serein et à sa place. Il n’y a aucune fausse note entre eux. Leurs deux âmes semblent destinées à se rencontrer et à se mêler l’une à l’autre. Il n’y a pas cette maladresse qu’il avait expérimenté avec Ethan lors de leur première fois alors qu’ils avaient la majorité de leur vie ensemble. Elle est absente de son cœur et de son esprit alors qu’il s’applique à déposer des baisers papillons sur l’épiderme sensible de son amant. Le rire enfantin qu’il lui arrache fait bondir son myocarde dans sa poitrine alors qu’il se laisse enivrer par lui. C’est une sonorité si agréable qu’elle entraine automatiquement son côté espiègle. Il s’active à intensifier ses frôlements dans un sourire mesquin et enfantin. Sa remarque le fait sourire de manière éhontée alors qu’il savoure le rougissement des joues du Brésilien. Il est magnifique à cet instant, à la fois fort et si fragile. Une âme résolument intrigante qui le captive et lui fait ressentir des émotions qu’il n’avait plus ressenti depuis la mort d’Ethan. Cette intimité naturelle entre eux est addictive. Il aimerait le conserver contre lui, ne pas se détacher de son être pour être certain qu’il s’agit bien de la réalité. Il ne peut pas être un rêve. Si ça n’est un, je n’ai aucune envie de m’en réveiller. Pourtant la chaleur de son épiderme contre la sienne ne peut être imaginaire, comme l’odeur aphrodisiaque de sa peau halée en sueur après cette danse luxuriante. Il s’en enivre avec satisfaction avant de le sentir s’extirper hors de ses bras expéditeurs. La vision enchanteresse qu’il lui offre la pousse à le contempler avec intensité. Sa beauté le renverse. La finesse et l’élégance de ses formes, si différentes de celles d’Ethan est captivante. Il ne peut s’empêcher de vouloir le toucher, rompre cette distance qui les sépare. Il ne se fait pas prier lorsque l’artiste l’invite à le suivre. Un sourire attendri vient se feindre sur ses lippes alors qu’il vient se redresser à son tour, nullement pudique puisqu’il embrase pleinement ce sentiment d’intimité avec son amant. Il en profite pour déposer un baiser contre sa clavicule alors que l’un de ses bras se place contre la hanche de son amant pour l’inviter à prendre les devants. Il ne pense absolument pas à se revêtir, ni même à prendre des chances. Il n’a aucune idée de l’heure qu’il est, mais il se sent bien alors ne s’inquiète pas de la venue de ses proches. Il leur faut quelques minutes pour retrouver la salle de bain et une sphère intime où ils peuvent pleinement laisser s’exprimer leurs sens. Les lèvres du Brésilien retrouvent les siennes et son myocarde s’emballe dans une course endiablée. Il répond naturellement au baiser, ses mains s’ancrent à ses hanches alors qu’il les mène jusqu’à la douche italienne dans laquelle il s’immisce. D’une main hasardeuse, il enclenche le pommeau de douche dont l’eau ruisselle avec harmonie sur leurs peaux encore ardentes du désir charnel. Les paroles du brun font échos aux siennes. Sa main vient se loger dans sa nuque pour l’inciter à plonger son regard ambre dans le sien. Il ne résiste pas à l’appel de ses lèvres pulpeuses qu’il vient dévorer avec dévotion et tendresse. Il l’embrasse tendrement dans un premier temps avant de rendre son baiser plus profond. Il l’embrasse avec dévotion, libérant cette passion qui sommeille en lui et le somme à coller le brun contre le carrelage de la douche juste pour se satisfaire des bruits érotiques de sa gorge. Il fait l’amour à sa bouche tandis que ses phalanges glissent dans sa chevelure d’ébène et frisées. « Je suis bel et bien réel. Tout comme tu l’es. Si ce n’est pas le cas, alors ne nous réveillons pas, car je n’ai absolument pas envie que ce soit un mirage. » Il murmure dans une voix rauque alors que ses lèvres viennent embrasser sa mâchoire, sa gorge et la ligne magnifique de sa nuque. Résolument déterminé à lui offrir une preuve tangible de sa présence. Il laisse ses lèvres s’emparer de sa peau tannée pour la lécher, savourer sa saveur salée avant de la suçoter pour la marque d’une marque bien sombre. Il ne l’avait jamais fait jusqu’à aujourd’hui, alors il ne sait pas si son action suffira à satisfaire son désir, mais il tente, savourant la teinte que prend sa chair à cet endroit où il pourra se confondre avec une tâche de naissance. « Ainsi, ce soir, tu sauras que tout ce qu’il vient de se passer n’est pas un rêve. » Il indique dans un doux sourire alors qu’il continue ses caresses dans son cuir chevelu alors que son autre menotte vient dessiner les contours de cette marque qu’il vient de créer sur son épiderme. « Et demain, si tu es libre. On aura qu’à expédier les environs de nouveau, ensemble, pour que tu découvres ces nouveaux trésors avec moi. Qu’en penses-tu ? » Il le questionne de son regard brillant et résolument ensorcelé par sa beauté envoutante. Son myocarde ne cesse de s’emballer alors que de ses doigts, il attrape le shampoing qu’il utilise pour venir en déposer une couche dans le cuir chevelu de son amant. Ainsi tu porteras mon odeur et ma marque. Non, ce n’est définitivement un rêve. Sinon le destin se joue définitivement de nous, mais si c’était le cas. Je ferai le tour du monde de nouveau pour toucher l’espoir de retrouver la chaleur de ton âme. Dans un geste tendre et intime, il s’applique à le recouvrir de gel dans des gestes aériens, révérencieux alors qu’il s’empreigne de chaque parcelle de son épiderme. Il y a une saveur unique à cette rencontre qui le chamboule, mais qu’il embrase sans aucune crainte. C’est si bon de se sentir vivant de nouveau.