-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

somewhere only we know - lise

 :: A little break :: archives :: rps abandonnés
Meg Barnes
Meg Barnes
Meg Barnes
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6411-meg-maybe-this-timehttps://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6674-3m-1f-famille-o-4-4-libres
somewhere only we know - lise Tumblr_pyteixmfjz1xgura5o6_r1_540

• âge : 49
• pronom : elle
• côté ♥ : fraichement divorcée
• orientation : officiellement hétérosexuelle, officieusement c'est autre chose...
• occupation : mère au foyer
• avatar : sarah paulson
• crédits : smmg (of course) ♥
• messages : 263
• date de naissance : 06/01/1975
Meg Barnes
somewhere only we know - lise
Ven 21 Fév - 16:43
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Somewhere only we know [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ce voyage est prévu depuis des mois, mais il a récemment pris une tournure inattendue. Ce qui devait initialement être quelque chose d’assez simple, le moment opportun pour Mark de te présenter à sa famille, est devenu un casse-tête dès lors que le test est apparu positif. Non seulement il va te falloir les impressionner, leur plaire, mais en plus le temps est cette fois ci-contre vous. Dans quelques mois, même pas un an, ils devront accueillir un nouveau membre dans leur clan, et ils n’en savent pour l’instant rien. L’arrivée de bébé a certes bousculé un peu les choses, comme cette bague qui devrait être vissée à ton doigt mais que vous n’avez pas encore pris le temps d’acheter, mais elle ne change fondamentalement rien, sinon le timing. Vous parliez déjà mariage et enfants, vous aviez les mêmes envies et ambitions, et tu es persuadée qu’il aurait de toute façon posé un genou à terre dans l’année.

L’arrondi de ton ventre est, jusqu’à présent, passé inaperçu. Ta robe est suffisamment ample pour que personne ne remarque rien, et puis il n’y a pas vraiment de raison pour qu’ils s’attardent sur tes formes qui sont d’ailleurs quasi-inexistantes. A ta grande surprise – même si Mark te l’avait assuré des dizaines de fois – les premiers contacts semblent relativement chaleureux. Après t’avoir cuisinée pendant un temps, te posant mille et une questions sur ta vie, ils ont probablement jugé que tu n’étais pas une étudiante dépravée venue dépouiller leur protégé, et ont fini par se détendre. Toi aussi, beaucoup plus calme, tu t’es laissé bercer par les conversations, la main de Mark sur ton genou, et le sourire aux lèvres.

On t’a prévenue, les allées et venues vont se faire nombreuses pendant ce week-end de fêtes, et tu n’es donc pas surprise en entendant la porte s’ouvrir. Sans y prêter attention, tu tournes la tête pour découvrir les traits du nouvel arrivant, et ton sourire s’étire à l’infini avant de mourir subitement, te laissant plus pâle que le marbre au sol. Lise.

Ta concentration s’envole, tu n’écoutes ce que la mère de ton fiancé te dit que d’une oreille distraite, sans pouvoir t’empêcher de jeter des coups d’œil furtifs à la blonde qui a pris place de l’autre côté de la pièce. En la voyant se lever, tu saisis ta chance, murmurant à Mark : « Down the hall, last door on the left, right ? » Il acquiesce. Contrairement à ce que tu prétends, tu n’as absolument pas l’intention d’aller aux toilettes, mais l’illusion fonctionne.

Après avoir disparu derrière l’encadrement de la porte, ton pas se fait plus vif pour rattraper Lise qui a tourné dans une aile de la maison que tu ne connais pas. Tu regardes par-dessus ton épaule, comme si tu étais dans un film d’espionnage, pour vérifier que personne ne te suit. Tu atteins finalement la cuisine où la jeune femme se tient, dos à toi. « What are you doing here ? » Sur ton visage, on peut lire la panique, l’anxiété et l’incompréhension. Mais dès que tu croises son regard bleu acier, tout disparaît. Tu te jettes à son cou pour l’étreindre. Elle t’avait manqué.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
somewhere only we know - lise
Ven 28 Fév - 1:22
Hoping you're someone I used to know
You look like a movie, you sound like a song
My God, this reminds me of when we were young


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | Elle y était. La Grand-Messe annuelle de l’hypocrisie familiale. Le clan se rassemblait, sirotait du champagne en se jetant des fleurs et en jugeant avec acidité de la marmaille de cousins plus ou moins proches. Toute la smala défilerait en procession tout le weekend, transformant l’immense bâtisse en décor grandiloquent pour ce vaudeville qu’elle connaissait par cœur.

Cela faisait maintenant plusieurs années qu’elle était parvenue à éviter cette épreuve, mais on ne s’éloignait jamais totalement des Vogel. Le clan avait fini par accepter qu’elle serait le mouton noir de la famille, et comme au fond tout le monde en avait un et que ça aurait être pu bien pire, le rejeton raté qu’elle était avait perdu son statut de persona non grata, à son plus grand dam. Et sa mère d’insister, des semaines durant, pour que la chair de sa chair daigne faire une apparition aux fêtes de fin d’année.

Alors elle était venue. A l’incompréhension de beaucoup de ses connaissances, elle avait traversé la moitié du pays parce que sa mère lui avait demandé. Mais il y a quelque chose qu’ils ne comprendraient jamais ; malgré tout le malheur qu’ils lui avaient apporté, ils restaient sa famille. Ce genre de clan aux branches innombrables vous engluait dès la naissance, vous enchaînait à un arbre généalogique dont vous ne vous défaisiez jamais totalement.

Et puis il restait des gens qu’elle appréciait dans cette famille. Mark doit nous présenter quelqu’un ! avait glissé sa mère avec une nonchalance artificielle qui masquait mal sa curiosité. L’un des mâles prodiges de leur clan de capitaliste avait enfin trouvé son alter-ego, voilà qui valait le déplacement. La pauvre fille – elle doutait que Mark crée la surprise, une homosexuelle par famille était bien assez pour les émotions de leurs pauvres grands-parents – serait l’objet de toutes les attentions et commentaires, ce qui arrangeait bien Lise. La vérité est que son cousin germain est l’une des rares personnes qu’elle apprécie sincèrement, pour les souvenirs qu’ils avaient partagé enfant et parce qu’il était l’un des rares à avoir brisé l’isolement que sa famille avait décrété sur sa personne.

A sa plus grande surprise – et peut-être à son grand dam – elle n’a aucun mal à se glisser de nouveau dans cette vie qu’elle s’était juré de laisser de côté. Costume trois pièces pour l’occasion, ses cheveux blonds en carré effleurant ses épaules, elle passe le pas de la porte avec la même aisance qu’autrefois. Car bien malgré elle, elle est à la maison. Sa mère la harponne aussitôt, étouffant son enfant perdue dans une étreinte étonnement sincère. Et par-dessus l’épaule de sa maman qui ravale un sanglot, Lise croise un regard et sursaute. Elle ? Non. C’est impossible. Elle a dû rêver. Ou alors ?

Traînée par sa mère particulièrement volubile de groupe en groupe, accueillie plus ou moins froidement, les conversations plates et les sourires forcés s’enchaînent à lui en faire mal aux joues. Et l’envie de jeter des regards par-dessus son épaule la brûle, mais pas maintenant, pas tout de suite. Soudain la voix de sa tante s’approche, et avec un instinct forcé par l’habitude, elle s’échappe. Glissant entre les convives, elle s’engouffre dans un couloir, zigzague entre les pièces, puis s’arrête, et inspire. Le silence froid de la cuisine l’enveloppe. Un peu de paix, enfin.

Une voix lui rebondit dans le dos et elle sursaute. « Well, hello to you too. » Elle a à peine le temps de se retourner et que son regard en croise un autre qu’elle ne connaît que trop bien, que deux bras l’enserrent avec chaleur. Une microseconde de surprise, et ses bras se referment sur les formes familières de la jeune femme, murmurant presque avec tendresse « I missed you too. » Un rire doux lui échappe, mais elle ne peut s’empêcher de fermer les yeux une seconde, perdue dans des sensations associées à certains de ses souvenirs les plus heureux. Elle s’écarte finalement, un large sourire lui fendant le visage, et prend un instant pour scruter la jeune femme face à elle. « Still looking fucking perfect, as usual. How do you manage that? » Elle se dirige vers le frigo, ouvre la porte et scrute l'obscène abondance de victuailles, avant de sortir une bouteille de jus de pomme avec un rire. « Let’s celebrate this the old way. Remember ? » ajoute-t-elle avec un clin d’œil, en souvenir de cette soirée suspendue où les deux jeunes femmes avaient siroté la seule boisson restante d’un frigo vide, assises face à l’Océan pacifique, à San Francisco. « Now… » Elle a sorti deux verres ballon, et verse le jus de pomme. Pose la bouteille, lève son verre, et plante son regard acier dans celui de sa comparse. « How the hell did you end up here, hun?  » Peut-être que rater les introductions de tout le monde en arrivant deux bonnes heures en retard n’était pas la meilleure idée du monde, mais n'était-ce pas l'essence-même du style made in Lise ?



(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Meg Barnes
Meg Barnes
Meg Barnes
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6411-meg-maybe-this-timehttps://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6674-3m-1f-famille-o-4-4-libres
somewhere only we know - lise Tumblr_pyteixmfjz1xgura5o6_r1_540

• âge : 49
• pronom : elle
• côté ♥ : fraichement divorcée
• orientation : officiellement hétérosexuelle, officieusement c'est autre chose...
• occupation : mère au foyer
• avatar : sarah paulson
• crédits : smmg (of course) ♥
• messages : 263
• date de naissance : 06/01/1975
Meg Barnes
somewhere only we know - lise
Mer 25 Mar - 23:54
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Somewhere only we know [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


« Well, hello to you too. » Si on t’avait demandé de prédire ses mots, tu aurais probablement su les réciter à la syllabe près. Les années ne l’ont pas changée. « I missed you too. » Il y avait bien longtemps que tu n’avais pas entendu cette voix contre ton oreille, comme une berceuse éclatante. Qui eût cru que toi, Meg, l’éternelle romantique, la fleur bleue de service, prendrait autant de plaisir à revoir un ex-amour qui t’a brisé le cœur. Mais ce n’était pas de sa faute, tu ne lui en as jamais tenu rigueur, ça n’aurait jamais tenu.

« Still looking fucking perfect, as usual. How do you manage that? » Tu rougis, piques un fard aussi fort qu’elle seule savait te provoquer quand tu n’étais encore qu’une gamine. Tu n’as pas beaucoup changé, il faut croire. Ce compliment, il t’effraie plus qu’il ne te fait plaisir. Tu as peur que son regard ne s’attarde un peu trop sur ta robe, sur l’arrondi de ton ventre et sur tes joues renflouées. Tu ne comprends d’ailleurs pas qu’elle ait pu ne rien voir, mais après tout, peut-être que tu sur-analyses la situation. Mark te répète à longueur de journées qu’on ne voit rien, que personne ne pourrait le deviner, et que tu passes trop de temps à t’observer dans le miroir pour détecter le moindre changement. Quoiqu’il en soit, s’il y a bien une chose dont tu es persuadée, c’est que si quelqu’un doit percer ton secret, c’est bien Lise. « Let’s celebrate this the old way. Remember ? » Encore une fois, tu crains son initiative, mais es rapidement rassurée par tes prunelles qui glissent le long de son bras jusqu’à atterrir sur une simple bouteille de jus de pomme. « Of course I do. » Tu murmures ces quelques mots en te remémorant son appartement à San Francisco et les quatre murs que tu as si souvent vus.

« Now… How the hell did you end up here, hun?  » Les doigts fins agrippent le verre qu’elle te tend et tu te réfugies dans le liquide ambré. C’est les yeux baissés que tu finis par avouer : « I came with Mark. » Un fin sourire se trace sur tes lèvres. Toi qui es d’ordinaire si fière, accroché au bras de ton fiancé, tu ne peux t’empêcher d’avoir ce sentiment étrange face à la blonde. Comme si tu avais besoin de son aval. En croisant son regard, tu es frappée d’une réalisation soudaine. « Oh… Oh no. This is the horrible, horrible family you told me about… Thank god I didn’t know beforehand. I’d never have been able to face them. » Tu n’as pas à te plaindre du traitement qu’ils t’ont, jusqu’à présent, réservé. Mais si tu as des secrets pour eux, tu es certaine qu’ils en ont aussi pour toi, et que tu n’es pas au bout de tes surprises. Quoiqu’il en soit, tu étais déjà terrorisée à l’idée de rencontrer ta future belle-famille, et es donc heureuse de t’être limitée à ce que te racontait Mark. « He’s the “ok” one, right? » Ta question, comme une supplication, peine à se faire entendre. Après tout, es-tu sûre de vouloir réellement savoir ? Tu espères, au fond de toi, qu’elle te dira oui, que le père de ton enfant est ce cousin gentil, le seul qui trouvait encore grâce à ses yeux les rares fois où elle s’autorisait à parler de ses proches. Tu redoutes la réponse, la sentence, car tu ne sais pas qui de Mark ou de Lise devra disparaître si elle est négative.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
somewhere only we know - lise
Dim 12 Avr - 23:57
Hoping you're someone I used to know
You look like a movie, you sound like a song
My God, this reminds me of when we were young


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | Elle l’entend, mais sans l’écouter. Bien malgré elle, elle est trop occupée à la dévorer du regard. Elle n’a pas changé. Les intonations, les gestes, les mimiques. Il est presque amer de constater à quel point elle la connaît.  Lise a eu des aventures, au cours de sa vie. Des histoires qui lui ont appris, qui lui ont permis de se découvrir, de comprendre elle et les autres, de trouver sa place et d’assumer ses choix. Des histoires sans lendemain et sans espoir. Mais avec Meg, c’était différent. Elle a été l’une des premières, si pas la première, qu’elle ait aimé sincèrement. C’était bref, intense, et voué à l’échec – elle y a cru, pourtant. Elles y ont cru, du moins elle le pense. Dans la fougue et l’inconscience de leur jeunesse, il fut un temps, bref et glorieux, où c’était elles deux contre l’univers, et rien ne pouvait les atteindre.

Elle s’arrache à ses méditations au nom de Mark. « Mark ? » Elle marque une pause, comme s’il lui fallait un temps pour prendre la pleine mesure de ce que vient d’annoncer sa comparse. Mark, l'enfant prodige, l'héritier désigné du génie capitaliste de la famille. Mark aussi le seul qui ne lui ait pas tourné le dos. Le seul qu'elle apprécie encore réellement. Et alors même que lui vient la pensée que les deux fiancés sont parfaitement assortis, un inexplicable soupçon de jalousie et de regret lui serre le coeur. « Oh. Mark. So you are the famous fiancée! » Un rire lui échappe, plus sec qu’elle ne l’aurait voulu. « Don’t worry, dear. You are the perfect daughter they had stopped hoping for. » Elle regrette instantanément l’acidité dans sa voix. Côtoyer sa famille fait toujours ressortir chez elle un côté froid, presque cruel, qu’elle hait par-dessus tout. Elle soupire, et son regard, penaud, croise celui de Meg. « I’m sorry, that was… But yes, this is the family. And Mark is the nice one. And just so you know, they adored you even before you showed up here. » Elle marque une pause. Elle sait qu’elle ne devrait pas la détailler comme ça, mais elle ne peut s’empêcher de chercher quelque chose. Comme si un détail clochait, comme si l’image dans sa mémoire n’était pas tout à fait la réalité. Ses traits et son ton s’adoucissent quand un sourire les étire : « I’m happy for you, really. And Mark better treat you well, or he’ll have to answer to me. » Un rire, chaud et doux cette fois, lui échappe.

« So. » Elle pose son verre sur le plan de travail, se rapprochant d’un pas. « This your debutante ball, then. Have you been received by their majesties Grandpa and Grandma yet? » Elle a retrouvé le sourire. Elle tourne la tête une seconde, vers la porte par laquelle elles sont arrivées. Elles devront y retourner, mais pas encore, pas tout de suite. Elle veut savourer ces quelques instants sincères avant de devoir placarder de nouveau un sourire douloureux de fausseté sur ses lèvres. « And don’t think you’ll avoid telling me how you met Mark. I want to know everything. » Son regard croise de nouveau celui de Meg, son sourire moqueur s’effaçant dans un souffle, alors qu’elle ajoute, soudain sérieuse. « Meg… Are you happy ? » Il n’y a pas de jugement ou d’inquiétude dans sa voix. Juste beaucoup de sincérité, comme à cette époque plus simple où il n’y avait qu’elles, leur jeunesse et leur idylle.


(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Meg Barnes
Meg Barnes
Meg Barnes
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6411-meg-maybe-this-timehttps://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6674-3m-1f-famille-o-4-4-libres
somewhere only we know - lise Tumblr_pyteixmfjz1xgura5o6_r1_540

• âge : 49
• pronom : elle
• côté ♥ : fraichement divorcée
• orientation : officiellement hétérosexuelle, officieusement c'est autre chose...
• occupation : mère au foyer
• avatar : sarah paulson
• crédits : smmg (of course) ♥
• messages : 263
• date de naissance : 06/01/1975
Meg Barnes
somewhere only we know - lise
Jeu 23 Avr - 0:51
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Somewhere only we know [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
« Mark ? Oh. Mark. So you are the famous fiancée! » Tu savais que tu avais été le centre de toutes les conversations pendant quelques jours, mais l’entendre à nouveau ne t’aide pas à te sentir plus à l’aise. Tu ne sais pas vraiment ce que Mark a bien pu leur dire à ton égard, et tu n’as aucune idée des standards vers lesquels ils t’ont élevée. Quelque part, c’est encore pire pour toi. Certes ils t’ont montré de l’enthousiasme et de la curiosité, mais réussiras-tu à satisfaire le portrait parfait qu’ils ont dessiné dans leurs têtes ? « Don’t worry, dear. You are the perfect daughter they had stopped hoping for. » Ton coeur soubresaute dans ta poitrine. Ce qui peut paraître être un compliment au premier abord est emprunt d’une amertume que seules les oreilles averties savent entendre. « I’m sorry, that was… But yes, this is the family. And Mark is the nice one. And just so you know, they adored you even before you showed up here. » Ton regard croise le sien, très brièvement, alors qu’elle continue de t’observer avec une attention déconcertante. Tu devrais te réjouir, mais quelque chose en toi ne parvient pas à apprécier l’approbation d’une famille qui te traiterait ô combien différemment si c’était au bras de Lise que tu étais arrivée.

« I’m happy for you, really. And Mark better treat you well, or he’ll have to answer to me. » Ton sourire, mi-embarrassé, mi-reconnaissant, se reflète dans tes prunelles. « He’s great, and so sweet and kind and… We’re good for each other. » Tu as un peu l’impression d’être l’idiote d’un scénario parfois, juste au début d’un film d’horreur, avant que tout ne se désintègre dans un chaos monstrueux. La première tuée, c’est toi, ça ne fait aucun doute. Avec ta petite vie parfaite, et tes boucles blondes, ça ne présage rien de bon. Mais pour l’instant ta bulle n’est pas percée, elle est encore intacte, et très, très rose. Dans ta voix, impossible de lire autre chose que de la gratitude et de la satisfaction, et surtout, en aucun cas, de pique pour Lise. « So. This your debutante ball, then. Have you been received by their majesties Grandpa and Grandma yet? » Tu ris doucement, t’imaginant l’espace d’une seconde faire la révérence devant les grand-parents sur leurs trônes. « I met them, briefly though. Mark’s mom whisked me away before they could do anything about it. » Maintenant que tu y penses, tu te demandes s’ils ont apprécié… Tu n’as qu’à espérer qu’ils ne t’en tiendront pas rigueur, mais qu’aurais-tu pu faire d’autre ? « And don’t think you’ll avoid telling me how you met Mark. I want to know everything. »  Au final tu ne sais pas qui, entre Suzanne et Lise, te fais l’interrogatoire le plus poussé. Ni qui t’intimide le plus, au fond. « Oh there’s nothing to tell, really. You know. Med school. The quarterback and the cheerleader. So cliché it’s pathetic. » Tu pouffes, forcée d’admettre le ridicule de la situation. Tu détestes cette image que tu renvoies malgré toi, mais on ne crache pas sur une bourse. Tu n’aurais jamais pu te permettre Stanford autrement. Et puis, qu’on le veuille ou non, pour l’instant tu l’aimes bien, ton stéréotype.

« Meg… Are you happy ? » Ce timbre que tu reconnaitrais entre mille te sort de cette torpeur béate. Aussitôt, sans que tu ne puisses rien y faire, tes yeux s’embuent de larmes, et tu vois flou. « Sorry it’s just... »hormones. D’un revers de main, tu essuies tes joues, taisant fort heureusement le dernier mot de ta phrase. Tu laisses échapper dans un murmure à peine perceptible : « Nevermind », avant de te ressaisir. Ta tête bascule sur le côté gauche, manie qui révèle un aveu honnête et que tu n’as jamais remarqué, avant de répondre chaleureusement : « Yeah, actually, I’m really happy.  »

Tu lèves les yeux vers Lise, décidée à lui renvoyer la question avant de poser toutes celles qui te brûlent la langue. Mais les mots ne sortent pas. Ils restent prisonniers de ta gorge serrée. « Sorry I…  » Tes doigts serrent le verre de jus de pomme dont tu avais oublié l’existence. « It’s stupid really... » Tu soupires avant de te mordre la lève inférieure, pour finir par admettre : « I just didn’t think I’d ever see you again. » Cette fois ci les larmes roulent, torrentielles, impossibles à arrêter avec le peu de volonté qu’il te reste. Tu enserres à nouveau son cou et poses ta tête sur son épaule. Et là, tu as l’impression de respirer pour la première fois depuis… quatre ans. Que toutes les inquiétudes qui te rongeaient à ton insu se sont envolées. Que tout ira bien, pour de vrai.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
somewhere only we know - lise
Mer 6 Mai - 2:10
Hoping you're someone I used to know
You look like a movie, you sound like a song
My God, this reminds me of when we were young


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | Elle a honte. Honte de la scruter comme elle l’avait déjà fait trop de fois. Honte de raviver des souvenirs si précieux et si intimes. Honte de penser à ce qu’elles ont été, alors que Meg, douce Meg, parfaite Meg, avec son sourire innocent, son regard brillant et ses boucles blondes, lui conte les premiers pas de sa vie avec Mark. Elle devrait hocher la tête, s’enthousiasmer, se réjouir de leur bonheur. Et une partie d’elle le fait sincèrement, car deux des personnes qu’elle affectionne le plus se sont trouvées, et est-il coup du sort plus clément que celui-là ? En lieu de quoi une infime partie d’elle, noircie par trop de rejets et de déceptions, brûle d’une jalousie qu’elle ne peut que taire. Cela aurait pu être elle. Cela aurait être elle. A une époque différente, dans une famille plus clémente, elles auraient pu être le couple qui conduit vers l’horizon en cabriolet, à la fin de ces films que Lise a fini par vomir.

Yeah, actually, I’m really happy. La honte lui serre de nouveau le ventre, et balaye tout le reste. De quel droit ? Quelle personne est-elle en train de devenir ? Non. Elle veut parler, effacer ces pensées acides et injustes d’un compliment honnête, mais soudain Meg perd contenance. Lise perd une seconde de sidération, perdue par ce renversement brutal d’une situation encore légère quelques instants auparavant. Avant qu’elle ait pu bouger, Meg s’arrime littéralement à elle, abîmant ses larmes dans son cou. « Ooooh… honey, no, no, no… what’s happening? » Instinctivement, ses bras se referment sur son amie en perdition. Lise inspire profondément, retrouvant un parfum à la fois familier et étranger. Oh, Meg, douce Meg. Quatre ans et rien n’a vraiment changé. Une partie d’elle brûle de tout lui dire. Une partie d’elle hurle un aveu silencieux – qu’elle est revenue, trop tard. Que la voir la bague au doigt aujourd’hui lui a fracassé le cœur. Qu’une partie de celui-ci lui appartiendra toujours un peu, car le premier amour n’est pas l'un de ceux auquel il est donné de renoncer. La tentation la traverse, un instant, de l’embrasser là, de tout lui avouer en bloc, de la supplier. Je suis revenue, Meg. Je suis revenue. Trop tard. C’est irrationnel et insoutenable, ça monte comme une vague et elle ferme les yeux, inspirant profondément pour tenir le cap. Le souvenir de Mark, le seul qui ne lui ait jamais tourné le dos, en train de lui conter son amour naissant au téléphone lui revient comme une claque, et les remords lui tordent l’estomac. Elle n’a aucun droit. Elle a fait un choix le jour où elle est montée dans ce bus, le jour où elle a tourné les talons, le jour où elle lui a brisé le cœur. Elle a renoncé à ce qu’elles étaient. Et c’est un choix avec lequel elle doit vivre.

Inspirant une dernière fois l’effluve d’un souvenir auquel elle renonce définitivement, elle écarte légèrement son amie, juste assez pour lui relever le menton. Son bras toujours logé dans son dos, elle efface avec tendresse les sillons humides sur les joues de Meg. « There. Where’s all that sadness coming from, mh ? » La réalisation que seul le temps finira par vraiment apaiser ce qu’il y a eu entre elles lui donne le vertige, mais Lise a appris à traverser les tempêtes sans ciller. « Aren’t we lucky we got to see each other again? An we’ll be family soon! Finally some decent people in this circus! » Elle aurait aimé que sa voix ait plus d’assurance, et ne s’écorche pas les syllabes. Elle a l’impression d’avoir du papier de verre dans la gorge. Mais elle force un sourire et ravale les larmes, parce qu’elle sent qu’en cet instant, c’est à elle d’être forte pour elles deux. « I will always be there, Meg. I'm your person, remember? » annonce-t-elle avec un sourire profondément sincère, ressortant leurs vieux serments énamourés de l’oubli. Elle se penche légèrement, ajoutant dans un murmure à son oreille, « and I know there’s something you are not telling me and a lot you don't dare to ask. I know you too well, my dear. » Elle s'écarte légèrement, un sourire hilare fendant son visage, « shoot. »



(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Meg Barnes
Meg Barnes
Meg Barnes
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6411-meg-maybe-this-timehttps://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6674-3m-1f-famille-o-4-4-libres
somewhere only we know - lise Tumblr_pyteixmfjz1xgura5o6_r1_540

• âge : 49
• pronom : elle
• côté ♥ : fraichement divorcée
• orientation : officiellement hétérosexuelle, officieusement c'est autre chose...
• occupation : mère au foyer
• avatar : sarah paulson
• crédits : smmg (of course) ♥
• messages : 263
• date de naissance : 06/01/1975
Meg Barnes
somewhere only we know - lise
Mer 6 Mai - 20:58
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Somewhere only we know [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


« Ooooh… honey, no, no, no… what’s happening? » Ta joue s’écrase contre son épaule, incapable de répondre. Non seulement les sanglots te paralysent la voix et la cage thoracique toute entière, mais en plus tu ne saurais même pas quoi dire. Tu n’as jamais été des plus douées pour comprendre des émotions. Tu maitrises une palette relativement simple : la joie, la tristesse, la colère, la déception… Mais allez imaginer des cocktails plus complexes et ton cerveau semble rendre les armes. C’est peut-être parce que tu n’as jamais vraiment eu à faire à des situations ambigües… Une enfance relativement heureuse, bien qu’un peu solitaire pendant les vacances scolaires, pas de problème au lycée, ni à l’université. Jusqu’à présent tout t’a souri, ou, du moins, rien ne t’a surprise. Mais là, tu es perdue. Décontenancée. « There. Where’s all that sadness coming from, mh ? » Une moitié de sourire étire tes lèvres, mais il manque de conviction. « Not sadness. Relief. » Un soulagement que tu n’attendais pas puisque tu n’avais pas conscience de la tension accumulée. Malgré la douleur que ton cœur a pansé avec le temps, tu n’aurais pas voulu balayer complètement Lise de ta vie. Mais la sachant disparue dans la nature, et personne pour témoigner de votre histoire, toutes ces idées te filaient entre les doigts.

« Aren’t we lucky we got to see each other again? And we’ll be family soon! Finally some decent people in this circus! » Tu t’essayes à l’humour, une discipline qui ne te réussit pas beaucoup d’habitude, espérant changer ton humeur et fendre l’épaisseur de l’air. « Wait till you start hating me too, you’ll be sorry ! » Tu n’es pas certaine que ça ait l’effet escompté, tout compte fait.

« I will always be there, Meg. I'm your person, remember? » Tu te mords l’intérieur de la joue pour ne rien dire, rien laisser paraître. Mais impossible de la croire à 100%. Comment être sûre qu’au bout de cette promesse ne se cache pas un nouveau départ ? Vous aviez soigneusement évité le sujet tout l’été, la rentrée qui viendrait percuter les quilles en un strike bruyant. A demi-mot, tu y as cru. Peut-être naïvement, ou peut-être par romantisme. Mais peut-être aussi parce que ça en valait la peine, ou du moins tu le croyais ? Mais la vague qui te l’avait amenée l’a reprise avec la marée qui se retire, te laissant des embruns doux-amers dans la bouche. Le seul vœu d’éternité que tu acceptes, il grandit en toi.

« and I know there’s something you are not telling me and a lot you don't dare to ask. I know you too well, my dear. » Malgré tout, une chose n’a pas changé : tu es incapable de garder un secret. Tu n’as jamais su comment, mais ceux qui t’entourent lisent sur ton visage comme sur la page d’un journal intime. Et après-tout, vaut-il vraiment le coup de lui cacher ? Ce n’est pas elle qui vendra la mèche auprès du reste de la famille, pas elle qui te jugera pour ça. Elle sait qu’avoir des enfants a toujours fait partie de tes plans, que tu te voyais mère avant même de savoir lire. Tout dans ta vie te mène à ce moment, alors pourquoi ce désir de le garder pour toi encore un peu plus longtemps ? « shoot. » Tu optes alors pour un sujet tangent, comme pour préparer le terrain. « Will you be here ? For the wedding ? » Tu poses la question alors qu’au fond, elle n’aura probablement pas le choix. Commençant à comprendre la dynamique de ta future belle-famille, elle n’aura pas vraiment son mot à dire dans l’équation. Mais tu veux qu’elle soit là pour toi, et pas pour eux. « I’d love that. » De ton côté ils ne sont pas bien nombreux. Bruyants, joyeux et aimants, mais rares. Égoïstement, tu veux pouvoir trouver ses yeux dans l’assistance et savoir que c’est toi qu’ils regardent. « Where are you now ? » Nomade dans l’âme, tu ne serais pas étonnée qu’elle t’énonce une capitale à l’autre bout du monde, résidente d’un pays dont tu aurais du mal à épeler le nom. Plausible, certes, mais tu préfèrerais qu’elle t’annonce avoir décroché un job à Santa Barbara.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
somewhere only we know - lise
Mar 19 Mai - 0:47
Hoping you're someone I used to know
You look like a movie, you sound like a song
My God, this reminds me of when we were young


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | Le temps d’une étreinte, le temps d’un instant, le temps d’une respiration, elle lui a semblé si fragile, enfermée dans ses bras. Elle se demande soudain si Meg pouvait entendre son cœur cogner à lui en fendre les côtes, mais cette éphémère utopie s’évapore quand elles se séparent. Le moment passe et le temps s’écoule, emportant avec lui un rêve auquel elles semblent vraiment renoncer à présent, une bonne fois pour toutes. Pourtant quand son regard plonge dans le sien, immenses abysses qui la tentent toujours de leur vide, elle distingue bien le reste d’un mystère. Son sourire est lui-même ombré de ce non-dit, au point que l’esprit de Lise ne peut s’empêcher de disséquer chaque instant de leur échange depuis qu’il a commencé.

Sa question, pourtant, la prend de court, et la carapace de son assurance se craquelle légèrement. Un jour, une Lise plus mûre aura appris à affronter ses joies et ses doutes la tête la première, pour le meilleur et pour le pire. Mais il reste aujourd’hui des blessures trop fraîches et des restes d’une jeunesse sauvage qui la fragilisent, et laisse cette question la fracasser un peu en dedans. Alors comme toujours revient l’humour, mal accompagné d’un sourire qui vacille et de son regard noyé dans le doute, « you want your lesbian phase to attend your wedding? Now that’s the Meg I remember! » Elle regrette les mots dès l’instant où ils franchissent ses lèvres, et ajoute dans un soupir, « Please don’t mind me being my usual awkward, idiot self. ». Roulement d’yeux à elle-même. Retrouvant un visage plus sérieux, elle serre doucement les mains de Meg entre les siennes, et murmure finalement, « I’d be honored. » Un sourire force son chemin sur des traits trop sérieux pour elle, et elle ajoute, taquine, « Plus I can’t wait to meet your family. I have a feeling they’ll be a brilliant addition to mine. » Elle éclate de rire, et conservant une main de la blonde dans la sienne, l’entraîne malgré elle dans son sillage. Cette cuisine lui paraît soudaine crue et sombre, et elles ont besoin d’un changement de décor. Elle peut pressentir l’onde de choc que sera la suite de leur conversation, et toutes les grandes scènes méritent leur décor approprié. Dans ce cas-ci, entre les fourchettes et la bouilloire n’est pas un cadre digne d’un tel moment.  

Elles passent des pièces que Lise connaît par cœur à force de les avoir explorées, enfant. Elle se souvient de ces fêtes de familles interminables où, morte d’ennui, elle partait explorer les recoins les plus secrets de cette bâtisse labyrinthique. Elle se souvient aussi du blondinet qui refusait de lui lâcher les basques, pour sa plus grande joie – ce qu’elle ne lui révélait au grand jamais. Elles arrivent finalement dans la pièce qu’elle préfère. Petite, tamisée, aux couleurs chaudes ternies par le temps, elle sent la poussière et le temps passé. Les voilà emmurées entre des colonnes de livres qui semblent soutenir le plafond, un sofa sans âge n’attendant plus qu’elles. « There. Here we won’t be disturbed. » Elle lâche la main de Meg, retrouvant par instinct des gestes familiers, effleurant du doigt les rangées alignées de livres aux tranches passées et aux reliures de velours. « The time I’ve spent here… I almost know them all by heart. » murmure-t-elle, soudain absorbée malgré elle dans des souvenirs qu’elle s’est forcée à oublier. S’arrachant au à l’ensorcellement des souvenirs que cette pièce semble abriter, elle se tourne de nouveau vers Meg, répondant finalement à sa question, « I guess it never left me. I’m writing scripts now. Well, trying at least. My poor parents don’t even believe it’s an actual job! » Elle s’interrompt alors que son doigt s’arrête sur une tranche orange. Un sourire nostalgique et pensif adoucit ses traits, alors qu’elle extirpe précautionneusement le volume, révélant une couverture grise à la sobriété trompeuse. Elle relève les yeux vers Meg, « The Price of Salt. Very educational if you ask me. Don’t tell them it’s in here, cause they might not recover, » ajoute-t-elle en posant un doigt sur son sourire qui s’est agrandi. Elle revient vers son amie – il subsiste encore une sensation d’étrangeté à la considérer seulement comme telle – le livre inconsciemment toujours en main, comme s’il contenait un million de leurs non-dits. « Where am I, mh? Long story. But for now, I’m in San Francisco. You should come someday, i’ll show you the city. But I’m settling down. Slowly. I’ll be there this time, you know. Really. » Elle sourit avec sur les traits une douceur qu’elle ne réserve qu’à Meg, puis tend la main vers le canapé, « shall we sit ? You’ve been standing all evening, you must be tired. »


(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Meg Barnes
Meg Barnes
Meg Barnes
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6411-meg-maybe-this-timehttps://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6674-3m-1f-famille-o-4-4-libres
somewhere only we know - lise Tumblr_pyteixmfjz1xgura5o6_r1_540

• âge : 49
• pronom : elle
• côté ♥ : fraichement divorcée
• orientation : officiellement hétérosexuelle, officieusement c'est autre chose...
• occupation : mère au foyer
• avatar : sarah paulson
• crédits : smmg (of course) ♥
• messages : 263
• date de naissance : 06/01/1975
Meg Barnes
somewhere only we know - lise
Dim 31 Mai - 22:35
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Somewhere only we know [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

« You want your lesbian phase to attend your wedding? Now that’s the Meg I remember! » Tu fronces les sourcils en entendant les mots de Lise. Était-ce sensé être une blague ? Si c’en est une, elle n’est vraiment pas drôle, ou alors tu ne la comprends pas. En réalité, tu es plutôt heurtée par ce qu’elle te dit, ayant comme l’impression qu’elle te reproche des choses pour lesquelles tu es innocente. C’est elle qui est partie. Elle qui t’a laissée plantée là. Elle qui s’est reléguée, toute seule, au plan de lesbian phase comme elle le dit si bien. « Please don’t mind me being my usual awkward, idiot self. » Ravalant ton incomprehension et tes protestations, tu abandonnes l’idée de lui demander des explications, distraite par ses mains qui serrent les tiennes. « I’d be honored. » Un sourire franc bouscule tes traits contrariés et illumine ton visage. « Plus I can’t wait to meet your family. I have a feeling they’ll be a brilliant addition to mine. » Tu ne peux que l’imiter et te fendre en un éclat de rire en imaginant la confrontation entre angelinos et new-yorkais. Des deux, tu ne saurais dire qui détesterait le plus l’autre.

Tu te laisses entrainer dans les couloirs de la maison, ou devrais-tu dire du manoir ? Tu n’as pas vraiment le temps de repérer le chemin que vous empruntez, ni même d’identifier les pièces que vous dépassez, mais tu jettes tout de même des regards furtifs par-dessus ton épaule. Attirée dans des recoins inconnus de la grande demeure par une cousine que tu n’es supposée connaître ni d’Eve ni d’Adam… Mais tu chasses les pensées rapidement, te disant simplement que tu trouverais bien quelque chose si l’on devait te poser une question. « There. Here we won’t be disturbed. » Sa voix te ramène à votre environnement et c’est silencieuse que tu observes l’étude. Si tu avais besoin d’un nouveau signe te criant que tu n’es pas à ta place ici, en voilà un. Sur le papier tu as tout pour les séduire, petite blondinette on ne peut plus à l’aise dans les rangs de Stanford et UCLA, le contraste avec ta grand-mère qui a passé des années sans papiers à la merci de son mari ne pourrait être plus flagrant. « The time I’ve spent here… I almost know them all by heart. » Tes yeux suivent les doigts de lise qui glissent sur les reliures. Tu ne prêtes pas vraiment attention aux titres, ton cerveau n’a pas besoin de ça en plus, il est déjà bien trop agité par tout le reste.

« I guess it never left me. I’m writing scripts now. Well, trying at least. My poor parents don’t even believe it’s an actual job! » Tes yeux s’écarquillent sans quitter les siens. Un enthousiasme non dissimulé te gagne toute entière. « You do ? That’s so cooool ! » Tu la regardes avec dans les yeux un mélange d’admiration et de fierté que tu ne saurais expliquer. Tu te souviens que tu aurais pu l’écouter raconter ses histoires pendant des heures, et que tu l’as d’ailleurs fait un nombre incalculable de fois. Écouter sa voix et observer la passion sur son visage y étaient sans doute pour beaucoup, mais tu n’as aucun doute sur son talent. « Remember me when you win your first award. » Tes prunelles quittent son visage pour s’attarder sur le livre qu’elle attrape. « The Price of Salt. Very educational if you ask me. Don’t tell them it’s in here, cause they might not recover. » Quelque chose te dit qu’il ne s’agit pas d’un traîté sur le commerce du sel… Tu essayes de jeter un coup d’œil au résumé, ou d’apercevoir une bribe du résumé, mais rien ne se révèle à toi. « Should I read it ? » Quelle que soit la réponse, tu iras probablement l’emprunter à la bibliothèque aussitôt rentrée.

« Where am I, mh? Long story. But for now, I’m in San Francisco. You should come someday, i’ll show you the city. But I’m settling down. Slowly. I’ll be there this time, you know. Really. » La surprise se coince dans ta gorge, faisant tressauter ton souffle. Tu te contenteras de San Francisco. C’est suffisamment proche pour pouvoir la voir de temps en temps, tu prétendras même n’avoir jamais visité la ville si ça veut dire qu’elle t’y trimballera. « It suits you. » La mer, et ce vent de liberté qui balaye les trottoirs. « And it’s California. »

« Shall we sit ? You’ve been standing all evening, you must be tired. » En suivant son doigt qui pointe en direction du canapé, tu prends conscience de la lourdeur de tes jambes, et ta main se niche machinalement dans le bas de ton dos tendu. « Exhausted ! » Tu continues, un peu distraite, en te laissant tomber sur le sofa. « I never thought all the symptoms in my books would be so accura… » te. Une seconde. Il aura fallu que tu baisses ta garde pendant une seule, minuscule, insignifiante seconde pour que tu te trahisse. Perturbée par la blonde, ou bouffée vivante par le secret que tu ne sais pas garder, peu importe. Maintenant tu es obligée de te justifier. Tu lances tes mains en l’air et dis, un sourire trop peu naturel sur les lèvres : « Surprise ! I’m pregnant. » Ce n’était pas vraiment comme ça que tu avais prévu de faire ton annonce. Ce n’était d’ailleurs même pas dans les plans de ta soirée, mais finalement ce n’est pas plus mal. Le pansement est arraché.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
somewhere only we know - lise
Jeu 20 Aoû - 3:00
Hoping you're someone I used to know
You look like a movie, you sound like a song
My God, this reminds me of when we were young


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | L’air est épais d’une gêne qui semble impossible à dissiper sans l’avoir comprise, et que pourtant l’une comme l’autre semblent s’évertuer à refuser d’approcher. Etrange pas-de-deux élégant auquel l’une et l’autre se livrent à travers les sourires et les souvenirs effleurés, funambule en équilibre sur la lame de leurs propres mensonges. Et le cœur de Lise de se serrer un peu plus quand Meg, splendide de candeur et de sincérité, est sans le savoir la première à s’enthousiasmer sincèrement de son labeur pour reconstruire une vie en lambeaux. I don’t need awards, I already remember you every goddamn day. Elle voudrait lui jeter cet aveu au visage pour se débarrasser enfin du poids qui lui écrase le cœur. Indigestion de non-dits qui lui brûle l’œsophage et lui laisser en bouche le gout acide des regrets.

Au lieu de quoi elles se retrouvent à échanger des mondanités, à discuter littérature dans le silence feutré de l’étude de cette famille riche à l’écœurement. Lise a l’impression insoutenable de se dissocier d’elle-même, comme si en revenant ici elle s’était finalement laissée happer, entament sa lente transformation en l’une des leurs. « SF is nice and all - would like it better with you, though. » L’aveu lui échappe sans y penser, dans un sursaut de mots qui s’entrechoquent. Ses doigts se serrent sur le livre entre ses mains à s’en blanchir les jointures, et elle ne peut nier la sensation vivace d’être un lapin pris dans les phares. Forçant de l’air dans ses poumons et devant à des années d’expérience un visage presqu’impassible, elle ajoute dans la foulée, « when you’ll come to say hi – »

Elle n’a pas le temps de finir sa phrase. Dans un geste théâtral qui lui ressemble si peu, Meg dévoile enfin le secret qui les étouffe depuis le début. La révélation franchit ses lèvres et heurte Lise avec la force d’un train de marchandise. Le souffle coupé par la violence et l’incongruité de cette annonce, elle ne peut que regarder son amie à moitié béate, son esprit vrillant sur lui-même en tentant de faire sens de ces deux mots qui sonnent comme une malédiction – pour elle. Quand finalement, après une interminable minute, les connexions neuronales reviennent à la vie, elle ne peut que balbutier « You – wait – what? » avant de réaliser soudainement la chronologie des fiançailles et de la grossesse et de grommeler un « Mark, you little shit. » à la frontière entre l’amusement et autre chose d’indiscernable.

Se souvenant brutalement de convenances davantage socialement acceptées pour ce type d’annonce, elle s’exclame enfin un « oh, Meg, congratulations. This is great for the two of you – or shall I say three ? » dont la sincérité la surprend elle-même. Elle s’est approchée pour prendre les mains de son amie, comme si le contact de sa peau allait la ramener sur terre, l’ancrer dans une réalité que son esprit refuse d’accepter. Elle est heureuse pour Meg – mais l’est-elle réellement ?  Ces félicitions sonnent comme le glas d’un rêve devenu définitivement hors de leur portée, utopie à laquelle elles ont renoncé, à présent devenu poussière.

Et comme toujours quand Lise ne sait que faire de ses propres émotions, elle enterre le tout sous six pieds d’un humour sec. Se détachant presque à regret de Meg pour qu’elle puisse enfin s’asseoir, elle en revient à sa nature taquine. « Obviously you two will make wonderful babies – thank god you’re bringing brains, though. This baby won the lottery DNA, with a dad nice to look at and an intelligent and pretty mom. Dangerous combo, » rit-elle doucement. Pourtant reste au fond de son esprit la réalisation soudaine que cette vie qu’elle convoite secrètement – le mariage, le couple parfait au bras d’une femme extraordinaire, la villa, les enfants, le chien – et qui dans le monde d’aujourd’hui lui semble à peine accessible, cette vie rêvée à voix basse, son cousin va la vivre à sa place. Et il lui faut toute l’affection qu’elle lui porte pour ne pas tourner inconsciemment vers lui une amertume qu’il ne mérite pas. Alors elle ravale tout ces sentiments dont elle ne sait que faire, et fait ce qu’elle a toujours fait : soldier on. « Come on, sit now ! You don’t get to drop a bomb like that and not give me the specifics, dear. Wait – does our dear family know already the next generation is on its way? »



(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Meg Barnes
Meg Barnes
Meg Barnes
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6411-meg-maybe-this-timehttps://glitter-in-the-air.forumactif.com/t6674-3m-1f-famille-o-4-4-libres
somewhere only we know - lise Tumblr_pyteixmfjz1xgura5o6_r1_540

• âge : 49
• pronom : elle
• côté ♥ : fraichement divorcée
• orientation : officiellement hétérosexuelle, officieusement c'est autre chose...
• occupation : mère au foyer
• avatar : sarah paulson
• crédits : smmg (of course) ♥
• messages : 263
• date de naissance : 06/01/1975
Meg Barnes
somewhere only we know - lise
Ven 25 Sep - 18:22
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Somewhere only we know [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


« You – wait – what? » Tu deviens tout bonnement pourpre. « Yeah... » Ce n’était pas comme ça que tu avais prévu de lui dire les choses. Mais il faut dire aussi que tu n’avais rien prévu. Tu pensais ne jamais revoir Lise, t’étais même, quelque part, faite à l’idée qu’elle était morte au pied d’une falaise. Elle était là, comme une évidence, jusqu’à ce qu’elle disparaisse, là aussi sans surprise aucune. La fatalité de son départ de l’a pas rendu plus facile à accepter, mais tu pouvais au moins te complaire dans une forme de destin tragique archétypique de la dramaturgie grecque.
« Mark, you little shit. » Tu l’arrêtes aussitôt. Tu ne veux pas qu’elle se fasse des idées, qu’elle croit à un accident, à une situation que tu subis. Ce n’était pas prévu, mais ce n’était pas non plus totalement le fruit du hasard. Vous saviez tous les deux sur quel territoire vous vous engagiez en interrompant toute forme de contraception, mais vous vous êtes peut-être un peu trop fiés aux moyennes statistiques. Six mois à un an, qu’ils disaient… vous êtes bien loin du compte. « No, no, no ! It’s amazing, Lise ! It’s all I’ve ever wanted, really ! » Le sourire qui étire tes lèvres et se reflète jusque dans tes prunelles trahit la pureté de tes intentions. Tu n’as pas conscience de la portée de tes mots, de leur cruauté sournoise. Tu transpires d’un bonheur qu’avec toute la bonne volonté du monde, elle n’aurait jamais pu t’offrir.

« Oh, Meg, congratulations. This is great for the two of you – or shall I say three ? » Tu la laisses te prendre les mains, et serres les siennes en retour. « Obviously you two will make wonderful babies – thank god you’re bringing brains, though. This baby won the lottery DNA, with a dad nice to look at and an intelligent and pretty mom. Dangerous combo. » Tu ris doucement, partagée entre l’embarras et un certain sentiment de fierté. « Oh you stop it, you sound like my grandma. » Celle-la même qui adore Mark presque autant qu’elle ne t’aime, et qui ne s’est toujours pas remise de votre grande nouvelle. Ca ne t’étonnerait d’ailleurs pas qu’elle soit en train de tricoter un bonnet et des petites chaussettes douces.

« Come on, sit now ! You don’t get to drop a bomb like that and not give me the specifics, dear. Wait – does our dear family know already the next generation is on its way? » Tu t’écries aussitôt, un peu plus fort que prévu : « No ! And you can’t tell them ! » Obéissant malgré tout, et parce que tu n’en peux plus d’être perchée sur tes escarpins, tu te laisses tomber dans le moelleux du sofa. « I mean, Mark just told them about the engagement, and I hadn’t met anyone. Hence the nerves. » Dans l’idéal, tu aurais préféré rencontrer la redoutée famille avant les projets de mariage, et avant d’avoir une bombe à retardement plantée dans les entrailles. « We’ll wait a bit for… everything else. Pretend for a bit that we’re doing things in the correct order, even if they’ll end up adding 2 and 2 together. » Quelle que soit la manière dont on compte, 9 mois ne sont pas éternels, ils finiront par se rendre compte de la supercherie. Tu espères simplement que tu auras réussi à les apprivoiser, d’ici là. « D’you think they’ll notice ? Can you tell ? » Joignant le geste à la parole, tu t’avances un peu sur le canapé pour t’asseoir juste au bord du coussin et tires ta robe dans ton dos jusqu’à ce que le tissus te colle à la peau.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
somewhere only we know - lise
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps abandonnés+