21 Guns -Lyan

La drague, les plaisirs du corps, la tentation et la séduction, on croirait que toute la vie de Lyan tournait autour de cela tant elle n’arrêtait pas de faire des allusions ou abordait ce sujet tout le temps que la discussion soit sérieuse ou non. C’était à se demander si Lyan faisait autre chose que d’allumer les autres en soirée pour finir dans un lit le temps d’une relation aussi éphémère qu’un souffle de plaisir, aussi étrange cella puisse paraître, elle aimait se donner ce genre. On pouvait bien la traiter de tous les noms, Lyan l’assumait et se fichait bien de savoir si c’était bien ou mal, elle faisait ce qu’elle voulait quand elle le voulait. Quand Brianna avoue son atout dans la drague, Lyan ne manqua pas de faire une remarque toujours aussi déplacée :

« C’est vrai que les rouquines sont souvent très coquines, ça plaît beaucoup. »

Les particularités physique n’étaient pas tant un avantages de dragues que la personnalité du dragueur. C’était rarement les plus beaux qui avaient le plus de facilité à conquérir des faveurs mais ceux avec le plus de charme, de charisme et une personnalité qui marque. La personnalité de Lyan était assez difficile à percer à jour tant sa facilité à tout faire tourner autour du sexe et du plaisir désamorçait tout essai de découvrir ce qu’il y avait derrière ce total manque de pudeur :

« Qu’est-ce que le public à y faire, chacun est libre de faire ce qu’il veut. Et puis de toute façon, un écart de conduite est vite oublier lorsqu’une autre personne en commet un aussi. Et puis si tu marque et fais gagner ton équipe, tu peux faire tout ce que tu veux tu seras pardonner. »

Elle avait l’habitude des magazine people, l’héritière d’un milliardaire qui s’affiche sans le moindre complexe, ça intéressait pas mal et elle avait fait la une de beaucoup de magazine du genre dans à peu près toute les position possible, la dernière en date étant lors de sa condamnation. Elle était tellement mise en avant pour ses frasques que personne n’avait vu les trafic qu’elle menait.

La chinoise laissa sa camarade aller au comptoir commander quelque chose d’autre et lorsqu’elle revint en annonçant que le serveur les lui offrait, Lyan lui fit un signe de la main accompagné d’un clin d’œil et d’un baiser volant. Elle n’allait pas lâcher son nouveau jouet de sitôt alors elle continuait de s’amuser un peu avec lui :

« Il semblerait donc qu’il soit aussi gentil que son petit fessier est ferme. »

Il rigola un peu avant de boire une gorgée de la nouvelle boisson, elle sentit la chaleur lui envahir le gosier et elle souffla d’appréciation :

« Ah, en voila une vraie boisson. Mais il ne faut pas trop abuser parce que si je ramène le serveur faudrait pas que j’oublie se qu’il se passera. Même si c’est nul faut s’en souvenir, ça évite de le reprendre après. »

Cela la faisait sourire de jouer sur deux tableaux en même temps, elle draguait le serveur tout en poussant de plus en plus dans la provocation ses remarques quand elle s’adressait à Brianna, cette dernière avait également le potentiel de lui plaire alors il fallait bien tâter le terrain.

Alerté cliché, combien de fois je l'avais entendu ça sur les rousses. Bah on l'était pas plus que les blondes étaient débiles. Quoi que là sur ce point pour être sortie avec plusieurs blondes, clairement on allait pas leur décerner un prix nobel. Mais c'était pas ça qu'on leur demandait. "Je l'ai souvent entendu ça, jamais pu le vérifier." En fait je pense que je n'avais jamais couché avec une rousse, ou un roux d'ailleurs. Je restais un peu comme une conne, c'était seulement à cet instant que je le réalisais. Hum il allait falloir que je change ça, au moins je saurais si la réputation est avérée.

J'écoutais Lyan et je devais dire qu'elle n'avait pas complètement tort mais ce n'était pas l'image que je voulais donner. En fait je savais pas trop bien, je savais que je devais finir par choisir qu'elle image je voulais renvoyer pour les sponsors et la pub mais je ne sais pas si je voulais jouer un rôle. Pffff ça me gavait tout ça, moi j'veux juste taper dans une balle. "Mouais c'est un peu plus compliqué que ça en fait. Mais tu as raison que du moment que je fais gagner on me fera pas chier." Ca c'était en théorie car le foot féminin n'était pas pareil que le foot masculin. Le public y était plus familial ou alors des hommes ou femmes dégoûtés du foot masculin et ses excès. J'avais beaucoup de mal à supporter les mecs pros, ils se prenaient tous pour des stars et il parait que c'était vraiment horrible en Europe. Je suis sûre qu'ils plairaient à Lyan.

Si y'avait un truc que j'aimais faire c'était de profiter de la faiblesse des gens. Ce serveur était pour moi la proie rêvée si je lui faisais croire qu'il avait ses chances avec Lyan il pourrait facilement me manger dans la main. Ouais bon l'image est dégueux mais c'était pour dire que j'en ferais ce que je voudrais. Et je pense que Lyan pourrait encore plus le manipuler mais là clairement je ne voulais pas savoir ce qu'elle allait en faire. Moi j'y voyais juste un moyen d'avoir ce que je voulais à savoir deux verres au frais du patron. J'avais de l'argent mais si je pouvais éviter d'en dépenser je ne m'en privais pas. "Je ne sais pas pour son fessier mais ce n'est pas sa gentillesse qui lui a fait offrir ces verres..." Les hommes avaient cette capacité à penser que via leur organe reproducteur. Ca me fascinait toujours de voir l'attachement qu'ils avaient à cette partie de leur corps qui soyons honnête était d'un moche à voir ...Cette faiblesse était tellement utile pour nous les femmes.

J'accordais volontiers une qualité au serveur c'était qu'il savait très bien doser les cocktails. Celui là était parfait mais je manquais de m'étouffer en entendant la remarque de la jeune femme en face de moi. " J'avais jamais vu ça comme ça, pour le fait de ne pas oublier que c'était nul. En général j'essaie d'oublier." Et vu que j'oubliais les gens ben c'était encore plus simple pour moi. En fait c'est elle qui avait raison c'était de la super technique là. "Faudra que je me rappelle de faire ça, quoi que j'ai jamais couché deux fois avec quelqu'un sans me rappeler de la première fois, toi oui? " Y'avait quelque chose chez Lyan qui faisait que j'étais à l'aise, si y'a bien quelqu'un qui n'allait pas juger c'était elle je crois.

Elle avait disparu pendant sept ans du monde des puissants à New York et quand elle était revenu, rien n’était plus pareil, on l’avait presque oublié, elle qui faisait pourtant tout pour paraître et c’était comme si elle avait tout à refaire et c’est pour cela qu’elle avait décidé de s’en aller pour Los Angeles. Quitte à recommencer sa vie, autant le faire ailleurs, là où personne ne la connaît et où sa personnalité si particulière remonterait les échelons du monde de la nuit. Elle commençait doucement à se faire ça place dans les nuits de Los Angeles mais elle voulait de nouveau avoir le droit à sa photo en première page des journaux people :

« Il y a de ça quelques années, être assis à la même table que moi t’aurais valu d’être invité dans les plus beaux endroits de New York après une photo dans un magazine people. Plus on te vois, plus on te remarque, plus on t’ouvre de porte. Une photo de toi au milieu de cinq bonhomme tourné de manière à rendre ça salace fera bien plus de bruit qu’une photo de toi faisant une bonne action et te donnera bien plus d’opportunité. Après tout, l’une des femmes les plus influente de la sphère people d’aujourd’hui n’était personne avant d’apparaître dans une sextape. »

Les propos de l’héritière ferait pâlir n’importe quel chargé d’image mais c’était bien la vérité du monde moderne, ce qui fait le plus de bruit est souvent le plus profitable et ce qui fait le plus de bruit, ce sont les scandales. Lyan n’était pas en train de jouer les diables sur l’épaules de Brianna mais dans ce monde, il fallait vite choisir sa case sinon on finissait définitivement abandonné.

Alors qu’elle parlait une nouvelle fois du serveur, elle refit un geste vers ce dernier en mimant qu’elle allait le croquer avant de sourire et revenir à la footballeuse :

« La vérité c’est qu’avec moi il n’y a de deuxième fois que si la première est vraiment extraordinaire. Les relations sur la durée c’est toujours embêtant il n’y a rien de pire qu’un régulier qui commence à s’attacher et pense que c’est réciproque. Quand ça arrive, le plus efficace pour leur rappeler que ce n’est qu’une question de sexe c’est de coucher avec son frère, sa sœur ou son meilleur ami, s’il est pas trop dégueu le père ça marche aussi. Évidemment, il faut s’arranger pour qu’il le découvre sinon ça sert à rien. »

On ne pouvait pas dire qu’elle était très morale avec cette déclaration et abordait sa sexualité sans gène à la table d’un bar sans se soucier des oreilles pouvant entendre.

Lyan était cash, les filtres? c'était quoi ça? une légende urbaine? Je l'écoutais hallucinant à chaque phrase. Elle semblait n'avoir aucuns tabous c'était très perturbant sur le coup. Je ne cherchais pas la célébrité mais elle oui de ce que je comprenais. J'en avais déjà assez des photos et/ou autographes à signer lors des entraînements ou des matchs. Les paillettes c'était pas mon monde et je ne voulais pas que ça le devienne, je m’appelais pas Neymar moi. Je pouvais être aussi pénible que lui sur un terrain mais ça s'arrêtait là. "Et ça te sert à quoi de rechercher ça? parce que perso moi les gens qui veulent des photos, ou même quand je vois des paparazzis ça a plus tendance à me souler qu'à me plaire." J'étais réellement curieuse. Avoir l'attention sur moi sur la pelouse là je savais gérer et en jouer mais en dehors non. Je me rappelle encore l'appel horrifié de mes parents quand un article était sorti comme quoi j'en étais à ma troisième voiture en trois semaines à cause de caprices. C'était pas complètement vrai et j'avais dû me justifier, ce que je détestais faire.

Oh putain là oui j'étais sûre elle n'avait pas de filtres. On se connaissait à peine et elle me balançait sur le ton le plus normal du monde qu'il fallait pas s'attacher et tant qu'à faire autant s'envoyer la famille c'était en bonus. J'éclatais de rire, ouais bon c'était peut être pas forcément marrant mais que quelqu'un me dise ça comme ça, pépére c'était une première pour moi. Je n'étais pas génée , il m'en fallait un peu plus mais j'étais amusée. "Ah ouais donc quand quelqu'un a droit à une deuxième séance il est sûr d'être un bon coup...une référence comme une autre." Par contre les pères? ouais là non beurk j'aimais pas les vieux, c'était catégorique, par contre frère ou sœur là oui bon terrain de chasse. "Tu as une stratégie bien rodée, ça donnait quoi du coup à New York? tout le monde devait te connaitre, tu tenais un cahier avec des notes, les points forts? points faibles etc? "

Je l'avais fais et personne n'en avait jamais rien su. Parfois j'avais envie de douceur, parfois non, d'une femme ou d'un homme et du coup bah j'avais pris l'habitude de noter et de contacter selon ce que je voulais. Clairement je choisissais mes partenaires comme j'aurais pu choisir une paire de chaussures. Y'a que depuis que j'étais à L.A que je m'étais assagie, jusqu'à même être en couple. Mais le naturel était revenu au galop. "Tu es dans la ville rêvée pour les tabloids, les soirées et tout, mais je crois que y'a déjà pas mal de personne pour être la number 1, ça va fighter." Déjà comme elle avait dit, les Kardashians étaient déjà très forts dans ce domaine. Mais si elle rencontrait Kendall j'aurais pas dis non à avoir son numéro de téléphone. J'avais terminé mon cockail surprise. Ah j'avais prévenu avoir une bonne descente.

Lyan aimait être sous les feux des projecteurs, qu’on la connaisse et qu’on la reconnaisse. Elle n’avait pas vraiment besoin de ça pour vivre mais c’était si excitant d’avoir tout un parterre de fan à ses pieds sans avoir rien à faire qu’exister. L’héritière était intelligente et talentueuse, son cursus était celui des plus grandes écoles et même si elle avait du l’arrêter à cause de la prison elle avait une tête aussi bien faite que son corps, tout ce qu’elle faisait était donc parfaitement maîtrisé même les scandales, la seule chose qu’elle n’avait pas prévu avait été son arrestation. La question que lui posa Brianna la fit donc hausser les épaules, le monde des profanes se demandaient à quoi cella pouvait bien servir de pénétrer dans l’univers des people mais quand y était, tout devenait bien plus clair :

« Ce que ça rapporte de rechercher la lumière et de faire parti de ce monde aussi superficiel que dépravée ? Absolument tout. Le plus important c’est que ça permet de te créer un réseau. Imagine, la fille d’un milliardaire chinois propriétaire de Palace à New York, un acteur influent l’apprécie et l’approche et ils sympathisent. Cet acteur est un proche d’un Emir, c’est tout naturellement que lorsque cet acteur parlera de New York et y fait venir ce puissant ou un membre de sa famille, il le fera venir dans le Palace du père de la riche chinoise. Il en est de même si cette même demoiselle au corps parfait est remarqué par la directrice de casting pour un agence de mannequinat ou ce genre de chose, ce sont autant de porte qui s’ouvre que de personne que tu rencontre. Imagine maintenant, qu’une joueuse de foot fasse bonne impression à une connaissance du sélectionneur national. »

Cette univers était fait de faux-semblant et de jeux de pouvoir mais une fois qu’on l’avait apprivoisé, plus rien n’était impossible, faire partie de l’élite ouvrait des porte et facilitait l’accès à de nombreuse chose. L’argent, la gloire, le pouvoir, tout ce qu’aimait Lyan au même endroit, c’était donc tout naturellement qu’elle s’y incrustait.

Elle lui posa ensuite des question sur sa vie à New York et si elle tenait un carnet de notes de ses conquêtes :

« En effet, j’étais plutôt connu à New York et j’ai quelque belle prise à mon actif. Ce que je peux te dire c’est que certains ont une image de personne modèle sans aucun défaut, certains même de personne pure mais ce ne sont que des images publiques. »

Son tableau de chasse comptait effectivement quelques célébrité et certains bad boys étaient loin de l’être quand d’autres anges bien sous tout rapport n’était que des déchets. Lyan était élitiste et même au cœur de l’élite, il lui fallait l meilleur.

« J’ai cru comprendre ça oui. Au départ je voulais aller à Vegas mais là bas tout est si faux que même les menteurs se font tromper. Ici, c’est plutôt sympathique comme ambiance, les soirées sont démentielles et j’ai le sentiments que lorsqu’on connaît les endroits où les vraies choses se passent, on peut vraiment s’amuser. »

La cité des anges lui plaisait bien pour le moment et elle aimait y passer du temps :

« Si tu veux, on fera des soirées ensemble. C’est toujours plus amusant ensemble. »

J'écoutais la réponse de Lyan mais non je ne comprenais toujours pas à quoi ça servait de se montrer pour arriver à ça. J'avais réussis à percer grâce à mon talent et pas en montrant ma figure sur les magasines people. Je comptais bien continuer sur cette voie. Mais j'avais aussi remarqué que plus on était visible, plus on pouvait rapporter gros à un club qui nous ferait signer. Et ça c'était l'aspect désagréable du truc. Je me rappelais les paroles de Logan, de continuer à être qui j'étais et de forcer les gens à s'adapter à moi et pas l'inverse. Et au final c'était ce que Lyan semblait faire.

"Je comprends le coup des connexions et tout ça, c'est pas le soucis, mais à quoi ça sert de se donner en spectacle pour les avoir? Dans ton exemple de la connaissance et du sélectionneur. Si le gars n'avait pas remarqué la joueuse et qu'il la remarque maintenant parce qu'on lui en a parlé soit c'est un mauvais sélectionneur soit la joueuse est pas assez bonne. Si tu excelles dans ton domaine, tu es remarqué de toute façon."

J'étais peut être très naïve, je sais pas en fait, je pensais réellement que de travailler dur et être la meilleure ou une des meilleures, allait m'ouvrir les portes que je voulais. Il semblerait que Lyan avait trouvé une autre technique pour ça. Et le pire c'est que j'en voyais même pas l'intérêt car elle était blindée, les portes allaient s'ouvrir de toute façon. Rien ni personne ne résistait à l'argent. J'avais l'impression d'être en compagnie d'une Kardashian, ça faisait très bizarre. Elle représentait un monde que je ne connaissais qu'à travers les réseaux sociaux ou la télé. Et je restais un peu de con de voir que ça existait en vrai. C'était dans des cas comme ça que je sentais vraiment que je venais du Texas, on était un peu à part là bas. Bien sur pas tous des cow boys mais sur certains points un peu naïfs. Mais sur le fait que les gens prétendaient être ce qu'ils n'étaient pas là par contre j'étais pas naive car j'en étais un bel exemple. J'avais une sale réputation sur les terrains hors je n'étais pas comme ça en dehors. "Là dessus je te crois sans soucis."

"Via des connaissances de connaissances, bref tu vois le tableau, j'ai assisté à des soirées, dont je pensais pas que c'était possible ou alors dans les films. Et je me doute qu'il doit encore en avoir des plus VIP mais là je veux même pas savoir à quoi ça ressemble." Ici on pouvait devenir une star en organisant les soirées les plus folles de la ville. Certains se faisaient même une guerre sans pitié pour gagner le titre de meilleur organisateur de soirées. Et le pire c'était pour Halloween c'était la pure folie. "Ouais si tu veux, je peux m'autoriser à m'amuser un peu de temps en temps." Je me plaignais pas de mon choix de réduire mes sorties au maximum car je savais que je risquais de vite perdre le contrôle d'une bonne hygiène de vie. "Et à part venir tirer quelques cartouches, tu avais prévu quoi pour la journée? Normalement là je devrais me préparer pour faire une apparition à un lunch pour un sponsor." Et j'étais fichtrement à la bourre dans mon timing de préparation.

La naïveté de Brianna la faisait sourire, elle était encore à croire que la méritocratie existait réellement, Lyan avait vite compris que ceux qui partaient d’en bas n’arrivaient quasiment jamais au plus haut, il y avait trop d‘obstacle et petit à petit, la motivation disparaissait. Dans son monde, pour être quelqu’un il fallait bien plus que du talent et de l’envie, dans son monde il fallait venir des bonnes familles. Dans son monde, on ne se battait pas pour avoir sa place, on se battait pour être à la meilleure et c’était là qu’était la différence.

« Penses tu vraiment, qu’il suffit d’être le meilleur pour réussir à arriver au sommet ? Être le meilleur est un atout mais les simples compétences ne valent rien. Tu es une débutante dans le milieu des personnalité publique, ne miser que sur tes facultés ne te mèneront pas au sommet. Peut-être arriveras-tu à te faire recruter par le meilleur club mais tu ne seras qu’une parmi d’autre. Moi, quoi que je fasse j’ambitionne d’être LA star, celle qui rayonne tellement que les autres disparaissent. Et pour cela, il ne suffit pas d’être bon, il faut se faire voir, se faire remarquer, avoir une personnalité qui tache et qui marque et les bons contacts pour passer par les raccourci, et non pas devoir attendre son tour comme tout le monde. »

La chinoise était assez particulière dans son genre, son argent pouvait ouvrir toute les portes, elle pouvait même passer plusieurs vie à ne rien faire, à se laisser bronzer au bord de sa piscine ais c’était ennuyant et elle aimait l’action. Pour comprendre vraiment ce qu’était l’univers des personnes puissantes et influents, il fallait se dire que c’était un monde parallèle à la réalité du commun des mortels, on peut le regarder, parfois le croiser mais pour y entrer, il fallait les bons outils.

Elle fut contente que la sportive ne refusait pas de faire quelque soirée avec elle, elle pourrait lui faire entrevoir à quel point le chemin qu’elle avait déjà parcouru n’était en rien comparable à celui qu’elle avait encore à faire pour vraiment être une star. Pour ce qui était de prévu, elle haussa les épaules :

« Je ne sais pas, j’ai le privilège de faire ce que je veux quand je veux. Mais j’ai entendu dire qu’il y avait une vente de voiture d’exception qui s’organisait pour les initiés. Le genre de bolide produit en seulement quelques exemplaires et aux prix astronomique. Et je compte bien m’en offrir une. »

Elle n’y connaissait rien en voiture mais des objets unique, il lui en fallait forcément un quitte à dépenser des millions de dollars.

"On évolue dans des milieux différents Lyan. Si je termine meilleure buteuse ou passeuse du championnat j'irais dans un grand club, qu'importe mes origines. Tu dois connaitre Neymar non? voir M'Bappé ou Ronaldo...ils ne viennent pas des hauts quartiers et hautes familles. Idem en femmes pour Morgan et Rapinoe. Dans mon monde le talent et la personnalité font tout. Mais par contre quand ton monde et le mien se côtoient souvent ça fait des scandales." Dans son monde ils étaient tous presque au même niveau, tous des riches, tous issus de familles riches et de pouvoir. Nous déjà de base le talent nous départageait, puis il y avait le travail, l'implication etc. Pour Lyan il fallait vraiment trouver un truc pour se faire démarquer, nous c'était simple. Mais je savais que les footeux avaient tendance à aimer le luxe, les fêtes, les excès et les belles filles ou beaux mecs. On était souvent des clichés. Je voulais être différente. J'aimerais être différente.

Aller à des fêtes pour m'amuser un peu ne me dérangeais pas, par contre je ne voulais pas faire des scandales ou des provocations. Je jouais avec le feu, j'allais être sur une corde tendue et en plus en équilibre pour ne pas pencher d'un côté ou de l'autre. "Ah oui j'en entendu parler, bon je peux pas encore m'en payer un mais j'ai dû aller récupérer mon SUV hier chez Mercedes et pas aujourd'hui à cause de ça, ils sont à la vente pour des modèles. J'ai pu les voir ils sont magnifiques." La manière dont Lyan parlait était amusante, elle parlait de ces modèles comme si elle parlait d'une paire de chaussures. J'aurais eu les yeux remplis d'étoiles à voir tant de modèles d'exception sous mes yeux, peut être pouvoir les toucher, sentir les courbes de la carrosserie sous mes doigts. Ouais bon ça faisait bizarre mais les courbes d'une voiture de sport me faisait penser à des courbes féminines. Et moi je conduisais un gros SUV qui avait des formes masculines. Mais ma prochaine serait une belle italienne aux formes à tomber par terre.

Mon téléphone vibra ça me fit sursauter car j'avais oublié qu'il était resté dans la poche arrière de mon jean. Je le sortis pour lire le message, un sourire naquit sur mes lèvres. "Allez bonne nouvelle du jour, corvée de sourires annulée, le patron est malade." Je commandais un autre verre mais cette fois je précisais sans alcool. Un smoothie fruits rouges. " Fais moi rêver tu as quel budget pour t'acheter ton jouet du jour? " Une grande différence entre nous deux, Lyan voulait posséder pour montrer sa puissance moi je voulais posséder pour m'amuser. Une supercar serait direct sur circuit pour que je me défoule, ça irait par rouler sur Rodéo Drive, enfin si mais pas que.

Pour Lyan, posséder c’était exister, à quoi cela servait d’avoir autant d’argent si ce n’était pas pour le dépenser, elle ne comptait pas être la plus riche du cimetière mais la plus riche et la plus connue de son monde. Des bijoux de bijoutiers célèbres fabriquer avec les pierres les plus rares et cher, les plus beaux vêtements faits par les plus grands couturiers et avoir les plus belles voitures, c’était un tout qui déterminait à quel niveau de la hiérarchie on se situait. Lyan aimait posséder, elle aimait détenir ce que les autres convoitait, elle aimait être jalouser et acquérir des objets uniques était quelque chose d’exaltant pour elle. Les voitures ne l’intéressaient pas, elle aimait conduire et pousser ses bolides mais ce n’était rien d’autre que des possession de plus, leur histoire, leur conception, leur secret, elle ne s’y intéressait qu’assez peu. La question de Brianna la fit sourire, elle n’était vraiment pas du même monde comme elle l’avait dit car ce genre de question ne se posait pas à quelqu’un comme elle car la réponse était déjà connu :

« Qu’importe le budget, le prix n’a pas d’importance, je peux me l’offrir. »

La réponse était peut être vague pour Brianna mais elle était clair pour Lyan, elle avait un budget quasiment illimité et le nombre de zéro lui importait peu. Faisant comme la sportive, elle recommanda une boisson sans manquer d’allumer le serveur encore une fois :

« Cinq cent milles, un millions, dix millions, trente millions, ce n’est rien pour moi. Vois-tu, les classements des personnes les plus riches sont légèrement faussés, ce ne sont que des estimations de fortune basé sur ses possessions, propriété immobilière, œuvre d’art, entreprise et d’autres choses mais sur leur compte en banque, il n’y a pas de telles sommes, mais il ne faut pas les plaindre pour autant, ne t’inquiète pas.. »

Elle but une gorgée de sa boisson avant de reprendre :

« Moi, ou plutôt mon père car je me sers de son compte pour mes achats, suite à un accord entre nous, ne possédons quasiment que des liquidités. Oh évidemment, maisons, voitures et tout ce genre de choses cumulé on arrive à beaucoup de millions et même plus mais nous dépensons bien moins que ce que nous gagnons alors quand je veux m’offrir quelque chose, je n’ai pas de budget. »

C’était peut être difficile à imaginer qu’on puisse avoir autant d’argent même pour quelqu’un commençant à entrer dans ce genre d’univers. Il était également difficile à croire que de tout ce que pouvait posséder Lyan pour paraître ne représente qu’une infime partie de sa richesse mais la vérité était qu’une grande partie lui avait été saisi ou son père l’avait fait disparaître pendant ses années de prison. C’était bien une des raisons pour laquelle elle n’était plus grand-chose à New York mais s’il n’y avait pas eu ce genre de disparition, elle aurai sûrement pris bien plus de sept ans de prison.

Je grinçais des dents à la réponse de Lyan, avoir les moyens d'acheter ne voulait pas dire acheter n'importe quoi, enfin selon moi et selon ce qu'on m'avait enseigné. Et puis j'accordais tellement d'importance aux voitures que je n'allais pas balancer des millions juste pour dire j'ai telle ou telle voiture. Rien que choisir ma première voiture avait pris des semaines, j'avais même fais une fiche de ce que je voulais et ce que je voulais pas dans les caractéristiques. Et maintenant j'avais l'occasion de pouvoir en changer souvent pour faire de la pub. "Ah si les millions importent. La bugatti je sais plus laquelle vaut le PIB d'un pays d'Afrique mais ne sert à rien, je veux dire tu peux pas rouler partout avec c'est con je trouve. A moins que tu l'exposes chez toi." Je n'aimais pas les choses inutiles.Si on me disait qu'une voiture pouvait faire telle ou telle chose alors j'allais tester et si c'était mensonger je rendais le véhicule. Mais d'un autre côté j'avais bien des vêtements qui coûtaient un prix affolant pour rien au final.

"J'adore les voitures alors j'ai du mal à comprendre ta façon de voir les choses. Pour moi c'est comme acheter une oeuvre d'art qu'en plus je peux utiliser. Mais étudiant l’ingénierie, je trouve les moteurs fascinants, je pense que si ma carrière de foot n'arrive pas où je veux, je m'orienterais pour aller travailler en tant qu'ingénieur motoriste." Tiens c'était la première fois que je disais ça à quelqu'un. Même mon père n'était pas au courant. Je jetais un coup d’œil au serveur, le pauvre attendait le moment où on allait partir pour voir s'il avait vraiment une chance avec Lyan. Je pouvais même devenir sans soucis qu'il se faisait déjà des films dans sa tête. "Bon du coup je vais te laisser et aller dépenser tes millions." Je lui fis un clin d’œil pour montrer que je ne disais pas ça d'une manière dédaigneuse. Elle dépensait son argent comme elle voulait, je n'avais pas à juger et je n'aimais pas juger. Bon je comprenais pas qu'on achète sans savoir mais ça c'était pas mon problème. Je sais que si j'avais autant d'argent qu'elle je risquais d'être très chiante pour avoir ce que je voulais. Je pense que je serais même capable d'investir pour créer la voiture de mes rêves.

Enfin là ça servait à rien de rêve, je n'avais pas encore les moyens suffisant pour acheter des modèles délirants. Mais par contre j'avais commencé à investir, notamment dans un bar tenu par des amis à San Antonio. J'avais pas encore reçu de retour sur investissement mais ils avaient pu réaliser leur rêve et je buvais à l'oeil quand j'allais là bas. Je commençais petit et j'espérais bien finir haut. Je terminais mon verre et regardais mon téléphone et pris un air de dépits. Sms de ma mère pour me demander sur un ton tout à fait agréable de pourquoi j'avais été prise en photo en sortant de l'entrainement sans être bien coiffée et maquillée. "Par contre qu'importe tes millions, ta reconnaissance, y'aura toujours tes parents pour te rappeler que t'es leur enfant."

Acheter des choses inutiles à un prix exorbitant c’était à ça que l’on reconnaissait les vrais riches, plusieurs maisons, des dizains de voitures, des œuvres d’art plus ou moins belles, des sculptures difformes, toutes les personnes qui commençaient à baigner dans cet univers finissaient par se procurer ce genre de choses. Lyan ne faisait pas exception mais plus que les choses chères, elle aimait les belles choses, si elle avait le choix entre quelque choses de cher et quelque chose l’étant un peu moins mais plus beau, elle prendrait sans hésiter ce qui lui semblait le plus joli. Pour elles ses possessions était un peu comme le trésor d’un collectionneur à la différence qu’elle n’avait pas de lien particulier avec ses objets, pas encore du moins.

« Il faut plutôt voir ça comme une collection. Certains collectionnent des pièces, des timbres, des tableaux ou des tableaux. Moi je collectionne les choses chères et belles, ce qui ne m’empêche pas de les apprécier. Je me rappelle la tête de mon père quand je lui ai volé sa Ferrari alors que je n’avais pas encore le permis, je voulais juste la conduire parce qu’elle était jolie. Je crois qu’il était autant rassuré de me voir rentrer entière que de voir sa voiture intacte.»

Le choix de reconversion de Brianna était plutôt intéressant même si Lyan ne se voyait pas faire autre chose que ce qu’elle faisait actuellement, c’est à dire rien. Travailler e la même manière que tout le monde, elle trouvait ça si ennuyeux, c’est pour cela qu’elle avait aimer participer au business cacher de son père, l’illégalité avait ce frisson excitant qu’elle ne trouvait pas dans la normalité :

« C’est plutôt intéressant et assez éloigné du football, mais puisque tu aime les voitures, que dirais tu que je t’invite à venir faire un tour avec quand je l’aurai ? Ça serait moche d’avoir un magnifique bolide et ne pas partager la première virée avec sa copine dingue de voiture. »

Sa camarade semblait devoir s’en aller et il était vrai que le temps passait vite et que la journée était déjà bien avancée avec tout ça. Sa remarque la fit un peu sourire, sûrement en lien avec le SMS qu’elle venait de recevoir :

« Je n’ai pas vraiment de problème avec mes parents, mon père à une dette envers moi et à part ma non volonté de le seconder dans la gestions des palaces, il a toujours soutenu mes choix. Ma mère par contre, elle ne parle quasiment pas mais son regard désapprobateur pourrait te tuer sue le coup tant il intense. »

Fille unique, née dans une famille aussi riche que la sienne, il n’était pas très étonnant qu’elle n’ait pas de réels problèmes avec ses parents, elle avait toujours été chouchoutée et gâtée.

Je pouvais comprendre l'argument du collectionneur, après tout je possédais un nombre délirant de paires de converses donc j'étais mal placée pour critiquer. Bien sûr ça n'avait rien à voir avec le fait de posséder des maisons ou des voitures. Moi c'était juste des paires de chaussures. Chacun collectionnait à hauteur de ses moyens je suppose. Mais je n'achetais pas juste parce que c'était cher, là par contre non le concept je pigeais pas. Si encore derrière y'avait un savoir faire ok mais sinon non. J'avais vu des paires de converses à plusieurs centaines de dollars, fallait pas exagérer. J'étais pas une pigeon. "Collectionner ouais ça, ça va je capte mais j'ai l'impression que toi c'est pour dire " j'ai la plus belle maison et pas toi."là par contre je pige pas. J'achète pour me faire plaisir, mais le jour où j'aurais plusieurs millions peut être que je ferais comme toi." Quand je regardais les stars masculines du foot, ils claquaient leur tune dans tout et n'importe quoi. Moi pour le moment je restais très sage même si je pense qu'à la concession Mercedes ils n'allaient pas tarder à me dire de me calmer.

Jouer au foot restait toujours un plaisir pour moi mais si je ne devenais pas un très grande joueuse, je ne voulais pas rester dans ce milieu. Je trouvais un peu pathétique les anciens joueurs qui devenaient coachs. Je sais pas mais ils avaient que le foot dans leur vie? c'était triste je trouve. J'avais d'autres centres d'intérêts, d'autres envies. "Ah c'est super sympa ça." Lyan se donnait des airs supérieurs, jouait beaucoup avec les gens mais je trouvais aussi qu'elle était très gentille. Alors après gentillesse intéressée ou pas? J'en savais rien mais tant que j'y trouvais mon compte je m'en foutais. Je griffonnais mon numéro sur une serviette en papier. "Tiens tu pourras me dire quand tu seras dispo, j’essaierais d'avoir de meilleures armes."

Je devais y aller et j'allais être encore à la bourre. C'était pas un truc ça que la star se fasse attendre? Il me semble, en tout cas là c'était à la limite de l'impolitesse. Je me levais et allait régler ce que je devais. Je pense que le serveur allait profiter que je parte pour approcher Lyan. Dommage j'allais louper ce spectacle. "Mon père ça va , mais la Reine mère là par contre..." Je pense que même quand je serais en Europe, elle trouverait le moyen de me casser les pieds. Je sais pas c'était un bon qu'on filait aux femmes quand elles devenaient mères....heureusement que c'est pas quelque chose qui allait m'arriver. "C'était super sympa de te rencontrer en tout cas...et instructif sur comment dépenser mon argent quand j'en aurais." Je parlais pas de la notoriété car là je préférais plus l'observer qu'apprendre. J'aimais vraiment trop ma discrétion pour faire comme elle. En partant je m'approchais du serveur pour lui dire un truc tout bas, je vis son visage s'éclairer et moi j'étais morte de rire intérieurement. Oh il allait sûrement avoir ce qu'il voulait, mais pas sûre qu'il y survive héhé.