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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki

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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Dim 25 Aoû - 19:17

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Ren Yamazaki

Ren avait bien fait les choses. C’était indéniable. Deux places d’avion, côte à côte, près d’un hublot et sans aile à observer. Son choix était tout simplement idéale. Même plus si l’on voulait tomber dans l’excès. Dans le style perfection parfaite de voyage. Ce cadeau d’anniversaire avait dû lui couter bien trop cher pour ce que méritait réellement Chulhei, mais il n’allait pas non plus se plaindre. Déjà, parce que s’il commençait à discuter de cela, Ren allait le renvoyer dans ses quinze mètres, mais aussi et surtout, parce que celui lui tenait à cœur aussi. Revoir sa mère et sa petite sœur après tout ce temps, après tous ces changements et découvertes, était le plus beau présent qu’il n’ais jamais reçu. Bien sûr, il fallait passer sous silence la fin de la dite-soirée d’anniversaire. S’ils pouvaient se féliciter de quelque chose après ces catastrophes, il s’agissait bien de la mise en couple de Kang-Dae et de Jae Won. Une victoire qu’ils n’allaient pas oublier de sitôt. Beaucoup de choses s’étaient dites et faites durant la fête, avouées à demi-mot, réconciliées honteusement sur l’oreiller. Mais ils étaient maintenant là, dans cet avion direction Séoul. L’un au bord d’une crise mélangeant excitation, bonheur et hyperactivité. L’autre, beaucoup plus calme, cachant son stresse profond de rencontrer la famille de son amant. C’était toujours une épreuve. Comme un baptême du feu, de l’air et de l’eau en même temps. Même si, soyons clair, la petite famille du Yun est loin d’être aussi imperméable, conservatrice et réfractaire que le reste de la branche. Une partie paria de ce grand groupe qu’est les Yun.

Tant et si bien, que les heures de voyages furent plutôt courtes à endurer. Ils discutèrent beaucoup, de tout et de rien, comme toujours. Et même si Chul avait pris cette mauvaise habitude de parler pour ne rien dire en compagnie de Ren, ce dernier avait petit à petit pris part aux échanges. Cela pouvait paraître discret comparé à la véhémence ordinaire du coréen. Mais en réalité, le japonais ne mâchait pas vraiment ses mots, ne cachant plus sa pensée concrète quand au monologue souvent répétitif et long du plus jeune. Ils se connaissaient mieux que personne. Après tout ce qu’ils avaient vécu en termes de disputes, d’éclats de rire, de moments d’amour à n’en plus finir – et même de tremblement terre – ils n’avaient plus grand choses à se cacher. Les surprises excitaient toujours, bien sûr. Qu’y a-t-il donc de plus fascinant dans un couple si ce n’est être en permanente apprentissage de son partenaire ? En oubliant l’amour qui les relit, évidemment. Mais revenons au vole. Donc, trois heures de conversations plus tard, un repas et un verre renversé par mégarde dans l’allé entre les rangés de fauteuils, les deux garçons avaient commencés à sommeiller. Bercé par les ronronnements de l’appareil et les vibrations légères dans leur siège, Chul avait fait une sieste d’une bonne heure et demie, sur l’épaule de Ren. Avec sa classe légendaire, bien évidemment…  Il ne rêva pas, plongé dans l’espace entre la conscience et le sommeil léger. Ce fut une secousse de l’appareil qui le réveilla. En se redressant, il s’étira, détendant tous ses muscles un à un, avant de regarder son voisin. La vision douce et décalée de son profil le fit sourire. La jolie courbe de son visage, ressemblant plus à une poupée de porcelaine qu’à un réel humain lui faisait toujours autant d’effet. Une idée fugace, idiote, et peu catholique, dans les toilettes de l’avion, lui traversa l’esprit. Il se vit emmener Ren, le coincer contre la porte de la cabine, ses lèvres contre les siennes, certains de leurs vêtements défaits à la va-vite, ses cuisses contre ses hanches, son bassin frottant contre le sien. Sans doute l’aura-t-il changé de place à un moment, le calant contre le minuscule évier pour ne pas trop se faire trahir. Leurs gémissements étouffés par leur peau ou leur baiser… Plusieurs clignements de paupières plus tard et Chulhei revint sur terre. Ou plutôt, dans la partie assise de l’avion.

Quelques heures plus tard, encore, ils atterrirent. Les écriteaux en coréen, sous-titrés anglais surprirent Chulhei. Lui avait pris l’habitude de ne lire que l’alphabet latin, il se retrouvait agréablement bien, dans ses pictogrammes il connaissait. Il n’était pas dépaysé. Au contraire. Il rentrait chez lui. Par contre, cela devait être une autre histoire du côté du japonais. Il ne faut pas se méprendre : le coréen et le japonais, ce n’est pas la même langue. Tout comme l’allemand et le français. Ou encore, le danois et l’anglais. Et même si, le plus jeune avait donné quelques astuces, simples et pratiques, sur les phrases clés coréennes à ressortir dans n’importe quelle situation, il se doutait bien que Ren était plus que perdu. Ce fut donc lui qui prit la démarche de guide. Il emmena le plus petit de taille jusqu’au tapis roulant des bagages. Littéralement. Et ils attendirent, longtemps. Très longtemps. Jusqu’à ce que, enfin, les pales noires en plastique ne se décident à bouger. Tout le monde avait eu le temps de s’agglutiner autour, attendant de pouvoir quitter cet aéroport le plus rapidement possible, valise en main. Chul gardait Ren un peu à l’écart, le serrant contre lui, la tête sur son épaule. Il se moquait un peu de tous ses codes de bienséance sur le toucher ou la parole. Ren était à lui. Son bagage à roulette avait dû passer une quinzaine de fois devant lui, sans même qu’il n’esquisse un geste pour la récupérer. Trop de monde et peu de place. Ils pouvaient bien attendre un peu plus. Et puis, les bras de Ren étaient toujours plus agréables que les coudes des autres dans ses côtes.

Finalement, ils arrivèrent à récupérer leur valise respectives avant que tout le monde n’est fuis la zone de débarquement vers un nouveau jour. Les portes automatiques passées, ils débouchèrent sur un couloir entouré de barrière. Une foule, panneaux à la main, attendait sans doute l’arrivé proche de quelqu’un de cher ou d’un client. Tout dépendait du costume et des étoiles dans les yeux. Chul parlait – encore – avec Ren, avec comme sujet la différence de leur passeport respectif, avant d’entendre, quasiment hurlé dans tout le hall, son prénom. Un sursaut et ses yeux cherchèrent la cause de cette interpellation si bruyante. Et c’est là qu’il les vit. Toutes les deux, bras-dessus bras-dessous, l’une sautillante, l’autre souriante, le regardaient avec les larmes aux yeux, à quelques mètres de lui, derrière une barrière. Sans même réfléchir, il se précipita vers elles, sautant dans les bras de sa mère et de sa petite sœur malgré la protection en fer qui les séparaient. Il se fit embrasser et sans doute les embrassa-t-il aussi. Elles ne devaient pas être là normalement. L’une travaillait, tandis que l’autre devait avoir cours. Et pourtant, elles se trouvaient bien là, contre lui, dans une étreinte chaude, brouillonne et remplie d’amour. Les douces mains de sa mère s’échouèrent sur ses joues, tandis qu’Haneul ne le lâchait plus. Jamais, Chulhei n’avait été aussi rayonnant que devant les yeux fiers de sa maman.

« Mama ! s’exclama-t-il, tout sourire. Je suis rentré ! »

Elle répondit à son sourire, allant lui embrasser une joue, tendrement, comme seules les mères savent le faire. Ils se dirent à quel point ils s’aimaient, tous les trois, refaisant même un câlin, comme pour se persuader qu’il s’agissait de la réalité. Puis, les yeux de Soomin dérivèrent sur la silhouette derrière le Suprem idiot, qui n’avait pas bougée, observant la scène de loin. Chulhei tourna la tête vers Ren, tandis qu’Haneul offrit au japonais un sourire à fossette propre à la famille Yun. Sa mère lui chuchota qu’il était fort charmant, une lueur espiègle dans les yeux. Haneul fit de grands gestes dans sa direction, l’appelant aussi à s’en déchirer les cordes vocales. Du peu qu’elle avait vu du japonais, il semblait être l’un de ses garçons timides et maladroits avec les autres. Un trésor de petit-ami pour son frère qui fondait toujours pour ceux qu’il éclaire sans s’en rendre compte. Un peu comme elle, d’ailleurs. Chulhei relâcha les deux jeunes femmes, allant retrouver les bras de son amour et récupérer sa valise abandonnée quelques secondes plutôt. Valise qui se sentait particulièrement martyrisait par son propriétaire depuis plusieurs minutes déjà. Son bras libre se glissa sur les hanches de Ren, et il lui embrassa la tempe avant de l’entraîner vers la fin du couloir de sortie. Son corps contre le sien de nouveau. Le bonheur qui se déversait dans son être à ce moment précis, par vague de trois mètres, n’aurait pu être atténué par rien au monde. Séoul sous la pluie ? Pas de problème. Embouteillages ? Habituel. Valise cassée ? La pauvre… Non, vraiment. Rien n’aurait pu le rendre sombre à ce moment précis. Il brillait, irradiait comme un soleil. Et bien sûr, cela le fut d’autant plus lorsque, enfin, sa mère et sa sœur purent prendre Ren dans leurs bras, chacune leur tour. Avec politesse évidemment.

« Enchantée, Ren, commença la femme, en anglais, avec un fort accent. Je m’appelle Yun Soomin. Ravie d’enfin te rencontrer !

-Coucou ! »
s’exclama Haneul, pour seule salutation.

Son monde était comblé. Il ne lui manquait plus rien. Il n’y avait qu’amour ici. Et cela le mettait dans une joie indescriptible. Bien au-delà de tout ce qu’un être humain pouvait ressentir en temps normal. Toutes ses émotions étaient toujours dans l’excès après tout. Mille et une questions tombèrent sur les deux garçons alors que les présentations se terminèrent. Et pas que de la plus jeune. Ce qui n’avait rien de surprenant en soi. Sa mère était d’une vivacité déconcertante. Elle était jeune, pour une maman célibataire avec deux enfants. Quarante-et-un ans, un sourire à fossette, deux trésors et des affaires familiales à balancer par les fenêtres. Et pourtant, elle avait trouvé le temps de venir à l’aéroport accueillir son grand garçon. Et son petit-ami. Sur le chemin jusqu’à la voiture, elle ne lâcha pas le japonais, tentant de lui parler dans un anglais approximatif. Alors qu’Haneul et Chulhei se battaient déjà derrière eux pour savoir lequel des deux monterait devant. Les vieilles habitudes revenaient toujours trop rapidement. Résultat, la question fut résolue par leur mère elle-même : Ren. Bien installés dans le véhicule, valises et sacs rangés comme ils pouvaient dans le coffre, ils s’engagent dans la circulation rapide des aéroports. Et c’est ainsi que débuta leur aventure.

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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Mar 27 Aoû - 20:11

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Chulhei Yun


Le japonais avait tout préparé et avait vérifié par trois fois tout ce que contenait les valises, que ce soit la sienne ou bien celle de Chul. Ce voyage n’avait pas l’air de le stresser en extérieur, du moins, si l’on ne connaissait pas ses mimiques. Mais à l’intérieur, Ren bouillonnait d’anxiété à l’idée de rencontrer la famille de Chul. Comment allait-il devoir se comporter avec eux ? Il n’en savait rien. Mais cela faisait plaisir à son coréen. Oui. Après tout, ce voyage, il lui avait offert pour son anniversaire, après de longues heures de travail et d’heures supplémentaires. Cet soirée, il s’en souviendrai sans doute toute sa vie. Entre joie, peur et tristesse.Un beau mélange de sentiments qui l’avaient marqué. Leur arrivée dans l’avion avait dû se faire remarquée, au vu de l’énergie dont regorgeait le Yun. C’était ça que Ren aimait chez lui. Sa joie de vivre. Le coréen arrivait toujours à faire ressentir des sensations que le plus vieux avait oublié. Alors le voir dans cet état l’amusait, et le rendait heureux au plus au point. Il arrivait par ailleurs à lui faire éviter de penser à tous les scénarios catastrophes possibles et inimaginables d’un voyage en avion. Parce que oui, le japonais réfléchissait beaucoup trop, comme à son habitude.

Leurs places de vol étaient situées l’une à côté de l’autre, un peu devant les ailes de l’avion, leur permettant alors une belle vue par la petite fenêtre qu’était le hublot. Les heures passèrent plus ou moins rapidement, parsemées de petits incidents, de grandes conversations, et de sommeil. Le plus vieux ne se lassera jamais d’écouter le coréen parler sur tout et rien. Mais il n’aurait jamais pensé pouvoir enfin prendre part à ces discussions, en y répondant parfois, essayant de ne pas ennuyer Chul. Et puis, il fallait dire qu’il était adorable à le supporter, et à sourire, parlant de pleins de sujets différents en moins d’une minute. Alors quand était venu le moment de la trêve, c’est à dire, lorsque le plus jeune s’endormi, en posant sa tête sur son épaule - ce qui avait au passage réussi à lui faire rater un battement -, il ne pu s’empêcher d’admirer son visage rayonnant, jusqu’à lui même somnoler. Sans trop vraiment sombrer dans le sommeil, Ren ne faisait que penser à comment il allait devoir communiquer avec la famille du plus jeune. Il avait déjà pu rencontrer, ou plutôt apercevoir sa soeur lors d’une petite conversation vidéo sur ordinateur, mais sinon, rien. Quoi que, en écoutant attentivement Chul, il avait réussi à en apprendre pas mal sur sa mère et sa soeur. Plus que ce qu’il ne l’aurait imaginé. Le japonais se réveilla une trentaine de minutes plus tard, sous le regard de son coréen qui lui faisait tant d’effet.

Le vol terminé après de longues et interminables heures, l’heure de récupérer les valises avait sonné. Ren se sentait un peu perdu. Beaucoup de monde, du coréen partout, bien que sous-titré parfois anglais. Le japonais avait pourtant essayé, en secret, d’apprendre les bases de coréen, et avait retenu les quelques phrases que Chul lui avait enseigné. Étant déjà nul en anglais, il avait eu un peu de mal seul, mais arrivait légèrement à lire les différents hangeul des panneaux. Sans rien comprendre bien évidemment. Il se laissa alors guider par son coréen personnel, comme un enfant, de la douane jusqu’au bagage. Bagages qui mirent du temps à arriver. Et d’un côté, Ren s’en fichait un peu, serré contre Chul, ses bras s’enroulant autour de lui et le protégeant du monde extérieur. Le meilleur endroit où il pouvait se trouver. Dans les bras de Chul, avec son visage rayonnant. Le japonais avait même repérer leurs valises qui s’amusaient à faire des tours gratuits de tapis roulant, mais n’en fit rien, préférant rester dans ses bras, jusqu'à récupérer enfin leurs pauvres valises délaissées au profit d’un petit moment de tendresse.

Après plusieurs portiques, ils arrivèrent à la dernière zone, la zone des retrouvailles, celle où des familles et des couples se recomposaient tous les jours. Un prénom qu’il connaissait résonna dans la pièce. Chul se précipita vers deux femmes, ce qui fit sourir le plus vieux qui gardait précieusement les valises entre ses deux mains, permettant ainsi à Chul d’être plus à l’aise. C’était beau à voir. Un sourire aussi sincère que celui du coréen. Alors il observait en silence, se mettant un peu à l’écart pour les laisser se retrouver. Le japonais fut surpris par le sourire que lui adressaient les deux femmes et sursauta en entendant la plus jeune, Haneul, crier son nom. Une lueur passa dans ses yeux, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’il s’approchait d’eux. A peine s’était-il positionné près de Chul, que celui-ci le prit dans ses bras, les glissant sur ses hanches en le faisant frissonner, et lui adressant un baiser sur la tempe, le rendant légèrement rouge. Il se laisse ensuite entraîner par son soleil dans le couloir, le regardant briller comme pas possible, réchauffant alors son petit coeur déjà bien bouleversé par ses gestes. Et ce n’était pas fini. Son esprit le quitta pratiquement quand la soeur et la mère de Chul l’enlacèrent. Lui qui n’avait pas l’habitude des contacts physiques autre que Chulhei. Étrangement, il n’avait pas trouvé ça désagréable, mais chaleureux. Ca devait être de famille pensa-t-il.

“E-Enchanté également.” arriva-t-il à prononcer, tout intimidé, et s’inclinant pour les saluer.

Le japonais adressa un sourire à la plus jeune du groupe, qui lui rappelait vraiment son frère. En direction pour la voiture, le japonais se fit attaquer de questions de toutes part, et surtout de la mère du coréen, à laquelle il répondait poliment, à chacune d’entre elle, un peu gêné comme à son habitude. Un beau bruit de chamailles entre frère et soeur derrière leurs dos, qui fut vite réglé par leur mère, tandis que Ren rigolait à cette petite scène. Petite scène qui se termina avec le japonais à la place du passager. Après avoir aidé à ranger les valises et avoir déposé un baiser sur les douces lèvres du coréen, le japonais s’installa dans la voiture, aux côtés de la mère de Chul. Il restait calme, observant le nouvel environnement qui l’entourait, les yeux brillants. Découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture. Cela lui plaisait de découvrir une partie du monde de son soleil. Ses yeux se perdirent sur le paysage qui défilait devant ses yeux. Des lumières partout, qui illuminaient le ciel bleu du jour.Le bruit des deux enfants sur les sièges arrières animait les questions de la mère, auxquelles le japonais tentait de répondre, les joues un peu rouges. Il était embarrassé, et avait du mal à le cacher. Lui qui d’habitude restait dans un petit coin et laissait les autres s’amuser. Malgré cela, un petit sourire ne quittait pas son visage. Comment le pouvait-il ? Il était heureux. Heureux d’être ici avec son idiot. Et puis, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pris de vacances. De vraies vacances, où il ne passait pas son temps à travailler et où il ne se rendait pas à l’école pour s’occuper. Cela lui ferait le plus grand bien. Perdu dans ses pensées, les yeux rivés sur l’extérieur de la vitre, ses mains s’amusaient à triturer les boutons de ses manches de chemises. Les retirer, les remettre, les retirer, les remettre. L’un des seuls signes de son stress. Sans s’en rendre compte, il répétait ce mouvement inlassablement. Il ne savait pas où ils allaient. Sûrement chez Chul. Rien que de penser cela le rendait nerveux. Son cerveau était littéralement en ébullition. Corée, famille Chul, vacances. Les seuls mots encore clairs dans sa tête. Par le rétroviseur, il observait le visage du coréen discrètement. Son regard ne s’en décrocha plus, une lueur scintillant dans ses yeux noirs. Sans même s’en rendre compte, la voiture s’arrêta dans une rue, que Ren s’empressa de contempler, ébahi par tout et rien.

“On est arrivé ?” demanda-t-il d’une petite voix timide, se retournant vers la mère puis l’arrière de la voiture.

Au vu de la réponse positive que lui adressèrent les trois Yun, le japonais sorti de la voiture, et ouvrit le coffre pour s’emparer des valises, qui devaient sans doute faire deux fois son poids, sans même exagérer. Les lèvres entrouvertes, il attendit le feu vert pour se diriger vers leur cocon. Mais avant cela, le temps que son cœur ne se calme, il analysa les lieux, se les grava dans sa mémoire, pour ne rien oublier, car après tout, ce voyage lui tenait à cœur. Et les souvenirs, il comptait s’en forger pleins aux côtés de son soleil.


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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Jeu 19 Sep - 19:21

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Ren Yamazaki

Se retrouver assis à côté d’Haneul paraissait quasiment irréel. Même elle, malgré ses airs de petite-sœur indifférente, ne pouvait en réalité pas lâcher son frère des yeux. Il avait changé, il avait grandi. Autant physiquement que dans sa tête. Elle le sentait. Et elle le trouvait plus beau encore, comme s’il n’avait jamais été aussi rayonnant. Chulhei quand à lui nageait en plein rêve. Le visage à moitié collé à la fenêtre, il observait sa ville natale, son cœur frémissant à chaque fois qu’il reconnaissait une rue ou un bâtiment. Il se retrouvait de nouvel enfant. Durant le trajet, à plusieurs reprises, il se pencha entre les sièges avant pour montrer quelques choses à Ren. Un monument, un quartier, un bâtiment. Cela le mettait en joie, transformant son corps en une insupportable charge énergétique. Si on le branchait – par une quelconque manière – à un téléphone, il pourrait le charger.

Tout ça, pour finir par leur immeuble. Excentré du centre de la capital, il est entouré d’autres immeubles, tous plus ou moins gris. Le corps du danseur en vibre d’excitation. Retrouver l’odeur de son chez-lui, de cet appartement qui a accueillie ses premiers pas, ses premiers rires, ses premiers amours. C’est comme retrouver un souvenir dans un objet de valeur. Sauf que pour lui, c’est tout un endroit. Cela fait plus d’un an qu’il est parti. Son VISA ayant été renouvelé, son école ayant voulu le garder entre ses murs, il n’avait pas pu revenir. Mais ce n’est pas comme s’il avait abandonné sa petite famille. Sans doute avait-il bien faire tourner les entreprises de communication. Et même si les échanges pouvaient coûter cher, pour rien au monde il n’aurait refusé un appel vidéo de sa sœur ou n’aurait pas répondu à un message de sa mère. Elles étaient tout pour lui. Si le monde s’effondrait, il irait les chercher. En gardant Ren bien proche de lui, bien sûr. On ne se sépare pas de son âme-sœur et surtout pas en cas d’apocalypse !

Alors qu’ils descendaient les valises du coffre, Haneul se rapprocha de lui, l’aidant en lui prenant son sac. Ils se chamaillèrent alors, l’un refusant de s’alléger tandis que l’autre s’entêter à vouloir l’aider. Qu’est-ce que cela avait pu lui manquer ! Ses petites disputes anodines entre eux, qui ne valent rien, qui sont insignifiantes, car se terminant toujours dans un éclat de rire. Sauf que cette fois, la plus petite reprit un air sérieux, une fois sa victoire acquise. Elle lui tira la manche, observant un instant Ren qui semblait contempler son entourage, avant de chuchoter, dans son coréen qui avait tant fait faux-bon à Chulhei durant son erasmus :

« Tu es toujours sûr que vouloir l’y emmener ? Tu lui as parlé de la famille ? Et de…, elle fit un geste de la main. Ça ? »

Le « ça » en question, dont elle parlait, avait bien sûr traversé l’esprit de Chulhei. Il y avait pensé jour et nuit depuis deux semaines. Devait-il lui avouer maintenant que la branche dite « propre » de sa famille était l’une des familles les plus influentes de la ville ? En plus d’une richesse acquis sainement et traditionnellement aux yeux de l’état, les Yun pouvaient se venter de détenir l’une des parts les plus importantes du marché sud-coréen du tissus. Un plutôt gros secret lorsque l’on se penchait sur la vie de Chulhei. Il sait pertinemment qu’il ne sera jamais l’héritier des propriétés de son grand-père. Même s’il est le dernier garçon de la famille à porté le nom des Yun. Son oncle, actuel dirigeant des opérations, n’a pas d’enfants légitimes. Sa tante porte le nom de son mari et ses garçons également. Sa mère est la seule à l’avoir réellement conservé et transmis. Un sourire intérieur naquit sur les lèvres du jeune homme. Le nom des Yun mourra avec lui. A moins que…

« Ne t’inquiète pas pour ça ! s’exclama-t-il en se redressant. Il le découvrira bien assez tôt ! En attendant, je veux voir ce que tu as fait de ma chambre ! »

Sur ses mots, il referma le coffre, laissant le soin à sa mère de fermer derrière lui, alors qu’il se précipitait en entraînant Ren avec lui, vers le bâtiment. Leurs valises souffrirent encore un peu. Dans l’ascenseur, ils se serrèrent à quatre avec. Chulhei coinça Ren dans un coin, un sourire mutin aux lèvres. Il lui vola des bisous, de-ci, de-là, le retenant contre lui. Il aurait pu être plus poli et attendre de ne plus avoir sa mère et sa sœur sur le dos, mais se retenir d’embrasser Ren était une torture. Et Chul ne se sentait pas de souffrir à ce moment précis. Le « ding » retentit, le tirant de sa séance de bisous. Un peu trop tôt à son goût tout de même. Il aurait pu faire un effort, cet ascenseur, quand même ! Après dix minutes à s’extirper comme ils le pouvaient de la petite boîte montante, le quatuor se retrouva dans le couloir. Puis devant la porte. Et enfin, dans l’entré. Puis le salon. Rien n’avait vraiment changé. Juste les fleurs du balcon et les livres qui traînaient sur la petite table basse. Soomin ramena alors élégamment ses cheveux en l’air, dans un chignon désordonné, tandis que ses deux enfants rangeaient les valises. Elle se tourna vers Ren, son fameux sourire sur le visage.

« Désolée. Ce n’est pas très grand, commença-t-elle, poliment. Puis-je t’offrir quelque chose à boire ? »

Pendant ce temps-là, Chulhei était revenu embarquer la valise de Ren dans sa chambre. Chambre qui n’avait absolument pas changée non plus. Avant de partir, il avait tout bien rangé, ordonné, pour qu’à son retour, il n’ait pas à le faire. Intelligent le garçon ? Absolument pas ! C’était sa mère qui l’avait obligé à le faire. Il s’agissait de son antre, avant. Maintenant, cela ressemblait à une chambre de catalogue Ikea. Pas qu’il s’en plaigne réellement. Au moins, il avait eu la décence de cacher ses vieux poster de girls band coréens qu’il affichait fièrement avant. Même si, bien évidemment, il avait aussi dans sa collection quelques cartes et albums de grands groupes masculin. Moins qu’Haneul, qui elle, semblait s’extasier devant un nouveau groupe toutes les deux semaines. Son dernier en date, s’il se souvenait bien, s’appelait A.C.E ou quelque chose comme ça. Lui, il restait sur les bons vieux bailles des Girls’ Generation et de BlockB. La deuxième génération de k-pop quoi. Dans tous les cas, il se bénissait intérieurement d’avoir caché ses vieux délires dans un carton au fond de son armoire.

Un court instant, il prit le temps de revenir sur terre. Son regard parcourut tout le petit espace autour de lui. D’un côté, il avait la chambre de sa sœur mitoyenne à la sienne, de l’autre, une pièce de l’appartement voisin. Un peu le cliché du « au fond à gauche ». Mais diablement véridique dans son cas. Son corps se rapprocha de lui-même de la fenêtre près de son bureau qu’il ouvrit habilement. Appuyé dessus, il observa le paysage de son adolescence. Un an seulement et il se sentait quasiment étranger à sa précédente vie. Peut-être est-ce parce qu’il avait vécu des épreuves et des moments de vie plus intenses encore, aux Etats-Unis. Même si, sa vie ici n’avait pas été dès plus calmes non plus. Mais, là-bas, il avait rencontré Ren. Il avait rencontré son armature, sa lanière, sa flamme, son bout d’univers, la fin de son puzzle. Bref ! Ren. Était-il la raison de son nouveau sentiment de ne plus totalement appartenir à cette pièce ? Il avait partagé un appartement avec Kang pendant un an et allait surement continuer encore un petit bout de temps. Il était devenu indépendant. Un grand garçon. Le vent frais lui ébouriffa les cheveux, effleurant ses joues brûlantes. Il voulut voir sa grand-mère, la serrer de nouveau contre lui, tendrement, en lui disant que tout va bien pour lui. Il voulut aller dans le Starbucks où il s’amusait avec ses potes après le lycée. Il voulut retourner dans son ancien studio de danse. Rien pour leur dire qu’il ne reviendrait peut-être plus comme ça. Déjà, il n’était plus tout à fait le même. Ni tout à fait un autre.

Ses pensées furent coupées par la voix douce d’Haneul, qui, du pas de la porte, avait bien vu la mélancolie prenante de son frère. Ou alors, l’avait-elle simplement sentie ? Elle lui sourit, lui faisant alors signe de les rejoindre, elle, Ren et Soomin, pour discuter un peu. Elles voulaient tout savoir. Il voulait tout leur dire. Alors, le même sourire à fossette dans les yeux, il la rejoignit, la serrant brièvement, mais intensément dans ses bras, avant d’aller retrouver son rêve éveillé dans le salon. Et il ne voulait pas se réveiller, de ce rêve. Pas maintenant en tout cas. Car, il avait encore pleins de choses à faire, avant de revenir à la réalité.

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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Dim 22 Sep - 8:41

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ft. Chulhei Yun


Des immeubles tout autour de lui. Tout cela l’émerveillait. C’était la première fois que le japonais se rendait en Corée. Et même si ces paysages lui rappelaient légèrement plus son pays d’origine que ceux de Los Angeles, il se sentait particulièrement enthousiaste à découvrir cette nouvelle culture. Alors de ses yeux brillants, il tournait sur lui même doucement, sa valise en main, comme un enfant, pour s'imprégner des lieux. Ren fut cependant vite ramené à la réalité lorsque Chul l’embarqua avec lui, sans rien comprendre. Un léger sourire aux lèvres, il le suivit, venant attraper sa main tout en laissant sa valise s’entrechoquer contre le sol sans vraiment y faire attention. L’immeuble, il le trouvait très mignon, et chaleureux. Alors, continuant de se faire guider par Chul, il se retrouva dans un petit ascenseur, où ils parvinrent tous les quatre à rentrer en étant accompagnés de leurs pauvres valises. Serrés. C’était le cas de le dire. Le japonais avait finit dans un des coins de l’ascenseur, avec devant lui, celui qu’il aimait le plus au monde. Chulhei était si radieux. Tellement beau. Et vu de près, le noiraud avait l’impression qu’il scintillait légèrement. Un vrai soleil. Mais le calme ne resta pas longtemps, son visage se fit attaquer de baisers, qui le rendirent écarlate. Ses lèvres douces sur sa peau le rendaient tellement vulnérable. Et il le savait. Il se sentait bien tout abandonner rien que pour les sentir contre lui. Mais non, ce fichu ascenseur avait décidé de s’ouvrir. Pourquoi maintenant ? Aucune idée. Découvrant alors le couloir, tout le monde s’arrêta devant une porte. La porte. Celle qui allait le mener dans les souvenirs de son coréen, dans sa vie, et dans une partie de son cœur. Tout cela, il souhaitait le découvrir. Alors, les pupilles scintillants légèrement, il se laissa mener à l’intérieur.

Tout était agréable, comme il l'avait pensé. Il s’imaginait déjà comment devait-être la vie dans ce petit appartement, de Chul, plus jeune, se préparant pour aller en cours, ou encore de repas de famille bien sympathiques autour de la table de la cuisine. Comparé à sa maison d’enfance, le japonais avait tout à envier à son âme sœur. Lui, sa bâtisse de jeunesse était de taille moyenne, mais les seules pièces dont il se souvenait réellement était sa chambre, et...sa chambre. Les repas en famille, il n’en avait pratiquement jamais eu. Et de l’amour, il venait à peine d’en découvrir la réelle signification. Alors oui, pour lui, tout semblait ressembler à un petit nuage qui flottait en ce moment, même si son expression à priori blasée ne devait rien refaire sortir. Par instinct, il se retourna vers la mère de ces deux enfants qui vivaient dans ce petit cocon.

“Ne vous inquiétez pas pour ça ! C’est...Parfait. Et je vous remercie déjà de m’accueillir, lui répondit-t-il tout en essayant de se calmer, Vous auriez du thé ?”

Sans même s’en apercevoir, sa valise avait disparue. Tout comme Chul d’ailleurs. Il n’y fit pas trop attention. Après tout, cela faisait longtemps qu’il n’était pas revenu ici, il devait sans doute redécouvrir tout cela et se remémorer des souvenirs. Alors, de ses yeux, il explora les détails du salon. Ses mains s’emparèrent délicatement des livres sur la table basse, juste pour lire leurs synopsis, puis, son regard fut attiré par autre chose. Les fleurs colorées sur le balcon. Voilà ce qu’il avait oublié. Un cadeau. Se pointer ici, sans rien apporter, il venait tout juste de s’en rendre compte. Zut. Son cerveau était complètement perturbé maintenant. Le temps était abondant, alors il s’en chargerait plus tard, de trouver un présent adéquat à ces deux femmes. Il décida de se rendre dans la cuisine, pour s’adresser à la mère du coréen dans son anglais le plus correcte.

“J-Je peux vous aider pour quelque chose ?” demanda-t-il poliment.

Et en effet, le japonais fut invité à installer légèrement la table basse, en y mettant des verres. Puis, il s’empara d’une assiette remplie de gâteaux en tout genre, pour venir la déposer sur la petite table. Ce moment de calme fut vite interrompu. Des bruits de pas dans son dos le fit se retourner. C’était lui, son soleil. Alors  il s’approcha, tout doucement, pour venir se blottir contre lui et déposer un baiser sur ses lèvres. Un rempli de tendresse, comme il savait si bien les faire. Sa sœur était également là. Elle dont il avait tellement entendu parler. Cette demoiselle, il pouvait enfin la rencontrer. C’est vrai qu’elle lui ressemblait, et qu’elle dégageait cette même aura que le plus grand des Yun. Une mini Chul. Voilà comment il la voyait. Tout le monde s’installa dans le salon autour de la table basse, pour profiter de cet élan de bonheur. La mère du coréen lui apporta son thé, ce qu’il lui fit lâcher un énième sourire de remerciement. Tous les quatre se mirent alors à parler. Ou enfin, seulement les trois coréens, car le japonais n’avait pas changé de personnalité entre temps. Il était toujours aussi bavard et intéressant, bien évidement. Et puis, ils devaient avoir des choses à se dire, donc il les laissait faire, se calant contre l’accoudoir du canapé. Son regard se perdait de temps en temps, ne comprenant pas grand chose à la conversation qui était principalement dans leur langue natale. C’était normale, après tout, expliquer tous les détails depuis leur dernière rencontre était plus efficace en coréen. Ses oreilles reconnaissaient deux trois mots par-ci, par là, sans bien en comprendre le contexte. Le japonais se perdit alors, le regard vers la fenêtre. Juste pendant quelques minutes. Du moins, c’était ce qu’il pensait. Ren se sentait bien, là, posé près de cette chaleureuse famille. Il se demandait, d’ailleurs, si un jour, il pourrait en avoir une, de famille, bien que Chul en faisait désormais parti à part entière.

La discussion divergea  légèrement sur la vie des deux femmes sans leur petit Chulhei. Enfin, c’était ce que pensait avoir deviné Ren, surtout en voyant les regards de tout le monde rayonner. Il commençait à se demander si cette famille n’était pas tout simplement une famille d’astres lumineux. Cela expliquerait pas mal de choses sur le cas du coréen qui partageait sa vie. Ainsi de suite, ils parlèrent de leurs études, où Chul, tout joyeux, décrivait ce qu’il s’y passait depuis qu’il était arrivé aux Etats-Unis. D’une oreille attentive, le plus vieux tentait de sauvegarder chacun de ses mots en tête, car d’un côté, même s’il ne comprenait pas tout, il trouvait cela important. Tout ce qui concernait Chul l’était. Ren lui, tenta d’expliquer comme il pouvait, et demandait au Yun de traduire, au cas ou les mots étaient trop complexes.

“Je suis en études d’art, dans la même école que Chul…C’est pas si intéressant, à part pour la mise pratique.”

Il n’avait pas à grand chose à en dire. Pour lui, il n’était qu’un simple étudiant comme les autres, sans réelles capacités. Et puis, Chul était vraiment plus intéressant à écouter, avec toutes ses aventures, que Ren se délectait d’entendre. Et puis de fil en aiguille, sans trop savoir comment ils en étaient arrivés là, le sujet glissa sur des sujets classiques de rencontres parents-petit-ami. Comment s’étaient-ils rencontrés, et d’autres questions du genre. Comme à son habitude, le noiraud se tut, déjà qu’il n’était pas bavard, mais ce sujet l’avait littéralement rendu tout rouge. D’un sourire un peu maladroit, il regarda Chul, les yeux brillants. Avant de lui laisser la parole, il sourit réellement, et ne prononça que quelques mots.

“Un coup de chance. Vraiment.”


Une sorte de connexion venait d’apparaître entre eux. Chose qui fit frissonner le japonais, qui se réinstalla alors un peu mieux dans son petit coin.  Le séjour ne faisait que commencer et déjà, il se dit qu’il aurait du mal à quitter ce monde où tout lui semblait parfaitement parfait.




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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Jeu 3 Oct - 15:52

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Ren Yamazaki

Dans ses bras, Ren se blottissait doucement, profitant sans doute de sa chaleur. Quoi qu’il ne faisait pas très froid. Le plus vieux devait simplement vouloir de ses câlins. Et Chulhei ne se priva pas de le lui donner. Ce petit baiser sur ses lèvres avait un goût d’amour tendre. Le japonais savait réellement comment le mettre de bonne humeur. Déjà qu’il rayonnait, maintenant, il avait dans les yeux cet élan de sentiments intenses qui l’animait près du Yamazaki. Il sentit un petit coup de poing dans son dos, fait par sa charmante petite sœur, le prévenant qu’ils s’installaient pour prendre le thé. Chul pouvait quasiment l’entendre dire : « au lieu de dévorer ton petit-ami des yeux ! ». Mais ce n’était pas de sa faute si Ren était tout bonnement adorable. Un petit ange. Son ange à lui. Qu’il voulait couvrir d’attention à tout instant de sa vie. Le submerger de son irrépressible envie de lui faire plaisir. Dans tout les sens du terme. Mais il devait bien le laisser un peu respirer. Le pauvre.

Autour de la table basse, les discutions allaient de bon train. On ne s’ennuyait jamais très longtemps lorsque les trois Yun étaient réunis. Bien sûr, tout était principalement en coréen. Et Chulhei s’excusait mentalement auprès de son chéri. Malheureusement, pour lui, ils n’allaient pas se stopper pour autant. Haneul se nourrissait des dires de son grand frère, tandis que Soomin hochait la tête, rassurer de savoir son fils en si bonne forme. Lorsqu’il dériva sur sa vie en colocation, sa petite sœur lui demanda s’il parlait du « beau gosse qui apparait parfois sur son insta ». A ce moment, il dut demander précision. Celui qui avait un sourire aux dents de devant légèrement avancés ou celui qui se balader h24 avec son chien ? Elle réfléchit un instant, avant de trancher sur Kang-Dae. Bonne pioche ! Dans tous les cas, les deux étaient « superbes » comme elle le disait si bien. Chulhei se retint d’exploser de rire quand il vit sa tête après lui avoir annoncé qu’ils sortaient ensemble. Haneul allait finir par penser que tous les beaux mecs étaient gays et qu’elle devra se rabattre sur la gente féminine un beau jour. Ce qui fit bien rire Soomin. Si elle trouvait amusante des déboires de sa plus jeune, elle n’en restait pas moins particulièrement indifférente. Tant qu’ils étaient heureux, ses enfants pouvaient vaquer à n’importe quel désir. Ce qui lui avait souvent attiré les foudres de sa sœur aînée. Elle serait, d’après ses dires, une mauvaise mère qui inculque les pires illusions à ses enfants pour les rendre aussi paria qu’elle. Si elle n’avait pas été sa tante, Chulhei lui aurait collé un coup de boule ce jour-là. A la place, il s’est battu avec l’un de ses cousins, qui avait amené sa fiancée, fier comme un paon de lui claquer son hétérosexualité à la gueule. S’il savait qu’il l’avait surprise plus d’une fois à le relooker au travers du salon, il aurait rapidement déchanté. Sa grand-mère avait fait un malaise et Haneul avait été la seule autorisé par la matrone à rester dans sa chambre durant tout le reste de la soirée. Pire réunion familiale jamais faite. Et il s’agissait de la dernière en date.

Une fois sa propre vie exposée en long, en large et en travers, les deux femmes se mirent à discuter de la leur. Rien n’avait beaucoup changé. Lycée, devoir, manger, k-pop pour Haneul. Travail, tâches ménagères, jardinage, lecture pour Soomin. Parfois, elles sortaient le week-end au cinéma, dans des expositions, se divertir de leurs vies devenues un peu moroses sans lui. Mais elles ne semblaient pas vraiment s’en plaindre. C’était comme si elles passaient des journées mère-fille. Tous les jours. Et lorsqu’il leur manquait, Chulhei savait qu’il recevait toujours ce petit appel qui lui réchauffer le cœur. Plus tard, il demandera à sa sœur si elle continuait à faire le mur pour aller rejoindre ses amis, ou si elle avait réussi à mettre au point ses problèmes au lycée. Parce que c’est aussi à ça que sert un grand frère. On aide les plus jeunes, on les couve, on les engueule, on les pousse à toujours être eux. Ne pas lâcher le morceau, mais toujours venir dans les bras lorsque cela ne va vraiment plus du tout. Chulhei pensa être bon pour ça. Protéger sa petite sœur coute que coute. Au prix de sa vie s’il le fallait. Parce qu’avec elle, c’était à la vie à la mort, pour tous les deux.

Puis cela dériva sur Ren. Ren qui semblait avoir été ailleurs pendant toute la conversation. Chulhei l’observa alors qu’il commençait à répondre aux questions qu’il comprenait. Sa tasse de thé était à moitié pleine, alors que celles de la petite famille était quasiment vide. Il s’était perdu dans ses pensées peut-être. Chul savait qu’il n’était pas indifférent à ce qu’ils avaient bien pu se raconter. Mais, ne comprenant rien, il s’était un peu déconnecté. Rien de bien méchant, lorsque l’on savait que le trio de coréens avaient sans doute plus parlé en une heure que Ren sur toute une journée. Les traductions pouvaient être un peu approximatives, mais en tout cas, elles semblaient faire l’affaire. Haneul s’enchantait devant les dires de Ren. « Un coup de chance. » Leurs yeux se croisèrent. Une douce chaleur se déversa alors dans le ventre du plus jeune. Cette connexion, il la sentit aussi. Plus présente que jamais. Comme si une sorte de file reliait son cœur au sien. Comme s’ils étaient désormais liés par un pacte factice et informel de leur amour réciproque. Certains pouvaient rire de cette expression. Mais pour Chulhei, Ren était l’homme de sa vie. Son âme-sœur. Le seul avec qui il voulait terminer ses jours. Un peu cliché. Mais désespérément vrai. Et malgré les épreuves, qu’il saura compliquées et éprouvantes, il ne le lâchera pas. Jamais.

Chulhei sortit de ses pensées en entendant sa mère débarrasser. Aussitôt, il se leva, récupérant ce qu’il pouvait sur la table basse pour l’emmener avec lui dans la cuisine en la suivant. D’un regard, il indiqua à Ren qu’il n’avait pas besoin de bouger. Il gérait. Tout allait bien. Il était son invité après tout. Dans la petite cuisine ouverte, Soomin rangeait tranquillement la vaisselle. Arrivé près d’elle, Chul déposa les tasses restantes. Puis, elle lui sourit, lui caressant doucement la joue. Qu’est-ce que cela avait pu lui manquer… Ce touché si familier et protecteur de son visage. Lui qui l’offrait toujours à Ren, se retrouvait maintenant sous celui de sa mère. Elle jeta un coup d’œil dans le salon, où Haneul commençait à parler avec Ren, l’obligeant à sortir de sa latence sans même s’en rendre compte. Chulhei suivit son regard, arrivant sur le visage détendu de son amant.

« Chu…, lui dit-elle, doucement. C’est un garçon bien que tu as rencontré. Fait attention à lui, d’accord ?

-Oui maman, répondit-il en lui souriant. Je ne compte pas le laisser filer de toute façon.

-Bien. Chulhei vit qu’elle avait les yeux brillants, comme si elle savait son secret. Tu es quelqu’un de bien Chu. Ne l’oublie jamais. »

Elle le prit dans ses bras et il répondit au câlin. Chu. C’était son surnom de toujours. The bumbass united l’avait appelé Chul. Et cela lui allait très bien. Il en était même plutôt satisfait. En songeant qu’ils auraient pu trouver pire. Mais Chu. Il n’y avait que Soomin, sa mère, qui pouvait l’appeler sans qu’il n’en fasse un scandale. Haneul ne l’avait jamais fait. Préférant le surnommer par quelque chose qui le définissait bien. « Suprem idiot ». Parfait ! Profitant de la douceur des bras de la femme, Chulhei se fondit dans son odeur. Elle qui l’avait élevé seule, avec comme unique idée de lui offrir un avenir radieux. Elle était son héroïne à lui. Certains se contentaient de ceux de la télévision. Lui, il avait sa mère. Lorsqu’ils se séparèrent, un sourire tendre éclaira leurs deux visages. Chu lui embrassa le front avant de détacher lentement pour aller rejoindre l’étrange duo dans le salon. Une fois devant eux, une expression plus joyeuse qu’autre chose lui mangeait les traits.

« Bon ! J’emmène manger Ren dehors ce soir ! Et en attendant… il le regarda dans les yeux. Je te fais visiter la ville. Ça te dit ? »

Ils venaient de subir un voyage de plusieurs heures en avion. Chulhei comprendrait complètement que Ren refuse, préférant aller découvrir son lit pour les jours avenirs. Et il respecterait entièrement sa décision. Sauf que lui, avait besoin de bouger. Il voulait voir ce qui avait changé et ce qui resterait éternel. Séoul est une capitale. Avec ce titre, elle offre tout ce dont un vrai garçon de ville aime. Et puis, le jeune homme avait quelque endroit à visiter. Pour être « tranquille » avant la grande aventure du duo ici. Il avait prévu un planning laxiste dans sa tête. Et tout commençait dès le premier jour. Mais, pour cette fois, Ren n’était pas de corvée. Toute la décision lui revenait. Soit, il restait à se faire bombarder de question par Haneul. Soit, il sortait malgré la fatigue avec Chulhei. Dans tous les cas, le Yamazaki finirait avec un Yun sur le dos.

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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Mer 16 Oct - 21:19

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Chulhei Yun


La mère de Chul se leva, suivie de près par son fils qui l’aidait à débarrasser leur petit encas. Ren s'apprêtait à les suivre, mais se ravisa en regardant Chul. Son petit regard, il l’avait bien compris. Alors il ne bougea pas, en faisant une petite moue. Il n’aimait pas rester les bras croisés, à ne rien faire, surtout quand il était invité chez les autres. Mais bon. Il allait faire un effort aujourd’hui. Alors que le japonais pensait qu’il allait rester muet pendant toute la journée, dans son petit coin, la petite soeur de Chul se mit à lui faire la conversation. Elle était mignonne, tout comme son frère. Haneul aussi avait l’air d’avoir un débit de paroles exorbitant. Elle lui  ressemblait bien; tellement qu’il se mit à penser que cela devait être de famille. Et il était bien obligé de lui répondre. La conversation était partie de ses études d’art, sur ce qu’ils avaient pensé chacun l’un de l’autre lorsqu’ils s’étaient vu pour la première fois par appel vidéo, et avait rapidement dérivé sur Chulhei. Oui, le fameux. Il en apprenait pas mal sur le coréen, sur comment elle était arrivée à le surnommé “Suprem idiot”, ou encore sur son enfance et ses nombreuses bêtises. Bref. Il en avait appris plus sur lui en à peine dix petites minutes que ce qu’il ne l'aurait cru. Mais la discussion ne s’était pas arrêtée là, elle commença à lui poser des tonnes de questions, plus ou moins déstabilisantes, sur un peu de tout. Mais cet interrogatoire fut vite interrompu par le retour de Chul. Bien sûr, tout ce qui c’était dit ici resterait entre lui et Haneul. Evidemment. Ren se redressa légèrement, regardant son partenaire avec amour. Sa question le  fit  sourire, et hocher la tête. Bien sûr qu’il voulait venir avec lui, et puis quoi encore, il n’était sûrement pas venu pour rester assis sur un canapé, les bras croisés.

“Oui ! Ca me dit ! Il faut juste que je me change avant, je supporte plus mes vêtements ! Enfin...Si ça ne te dérange pas...”
lui dit-il en rigolant légèrement.

Se levant alors, Ren parti à l’exploration de l’appartement pour retrouver sa valise, et ses vêtements, bien évidemment guidé par Chul. Seul, il n’y serait sans doute parvenu qu’après de longues minutes d’intense recherche. Il ne s’attarda pas vraiment à la où il se rendait, et se contenta de vite filer dans la salle de bain, ses quelques vêtements en main. Une chemise noire, sa préférée, associée d’un pantalon noir troué. La base. Ses yeux admirèrent tout de même légèrement son nouvel environnement. Tout était mignon dans cet appartement. Les meubles étaient agencés avec goût et les couleurs étaient harmonieuses. En tant que bon étudiant en art, il faisait attention à tous ces détails, et il fallait dire qu’il n’était pas l’un des plus mauvais. Il était de ceux qui se baladait toujours avec un carnet à croquis, pour faire des esquisses tout au long de la journée. Les paysages, les gens, ou juste des esquisses d’idées qui lui passaient par la tête. Ca l’aidait en quelques sorte à s’exprimer et à faire ressortir ses émotions. C’est sans doute dur à croire pour certaines personnes, mais dessiner lui permettait en quelques sortes d’enfermer ses sentiments dans ces feuilles blanches. Comme un disque dur, où il y stockerait ce qu’il ressentait. D’ailleurs, maintenant qu’il y pensait, personne n’avait jamais vraiment regardé ce qu’il y trafiquait dedans. Et ce n’était pas plus mal en quelques sortes. Tout n’était qu’expression de sentiments, de paysages, et de Chul. Parce que oui, quand il s’incrustait dans ses cours de danse, c’était lui qu’il dessinait en permanence maintenant, et personne d’autre. C’était devenu sa nouvelle passion. Se le graver en mémoire. Bref. Habillé, il se regarda un peu dans la glace, essayant de s’aimer un peu plus à chaque fois qu’il s’y regardait. C’était raté, encore cette fois, mais faire genre était devenu une habitude. Feindre le bonheur, c’était ce qu’il faisait de mieux en général. Et tout sourire, il se redirigea dans le salon, retrouvant alors Chul, qui lui, le rendait réellement heureux.

“C'est bon ! Je suis prêt, on peut y aller.”

Il regardait son coréen, et salua sa famille, avant de sortir dehors, tout content, les joues un peu rouges. Il se demandait ce qu’ils allaient voir, où ils allaient aller. Le japonais ne connaissait rien de la Corée, à part quelques touches d’histoires et d’ères passées. A par cela, il était en pleine découverte d’un nouveau monde. Il suivrai Chul partout où il irait. En plus, il était heureux d’être avec lui. Beaucoup trop heureux à vrai dire. Cela lui faisait bizarre de se sentir autant rempli de joie depuis qu’il l’avait rencontré. Et c’était bien vrai, avant cela, il ne souriait pas autant, et arrivait à peine à aligner deux mots aux gens. Mais maintenant, il avait à peu près réussi à se sociabiliser un minimum. Enfin c’est ce qu’il pensait. C’est vrai que ne réussir à communiquer avec ses amis et ses collègues de travail, c’était déjà énorme. Même ses professeurs ne le comprenaient pas. Beaucoup trop perché dans ses raisonnements, ou alors un vrai artiste pour d’autre. Les yeux brillants, il observait son Chul.

“Tu m’emmènes où en premier ?” lui demanda-t-il, souriant légèrement.

Il était impatient dans savoir plus, de se promener dans ces rues qui avaient vues grandir le danseur. Et intérieurement, il aurait sans doute aimé voir les écoles où il avait été, son lycée, pour qu’il lui raconte des anecdotes à la Yun. Dis comme ça, cela semblait sans doute légèrement effrayant, mais le japonais voulait seulement en savoir un peu plus sur lui. Qu’y avait il de mal à cela ? Son cerveau s’emballait déjà à l’idée de passer toute une journée à ses côtés, alors en plus, s’il pouvait découvrir un peu plus de ce pays et sa vie, cela le ravissait. Rien aurait pu gâcher ce moment avec lui. Pas son passé, pas son travail, ni même les cours ou des personnes extérieures. Rien. Il était seul, avec lui. Et ça, il ne l’oublierai jamais. Venant alors tout doucement lui prendre la main, il le regarda, laissant Chul le guider complètement, là où il le souhaitera.



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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Sam 2 Nov - 0:34

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Ren Yamazaki

Le fait que Ren s’éclipsa dans la salle de bain fit rire Chulhei. Qu’avait-il à lui caché encore ? Le coréen savait tout du corps de son partenaire. Même plus que la plupart pourrait le penser. Son dos, tout d’abord. Il adorait l’embrasser, le couvrir de son amour, de ses caresses. Il ne pouvait se passer de cette douceur. Et ses cicatrices alors ? Il ne les voyait quasiment plus. Elles n’étaient pas choquantes. Elles ne l’avaient jamais été. Tout le monde possédait ses stigmates de la vie. Des brûlures, des coupures, des blessures. Les cicatrices ne sont pas laides. Elles sont le symbole de la présence d’une vie. Celle de Ren fut particulièrement rude. Alors Chul lui en donnait d’autant plus d’amour. Ensuite, il y avait ses cuisses. Il ne se lassait jamais de les toucher, les saisir ou les marquer. Elles étaient d’une douceur incomparable, comme il n’en avait jamais vu. Ren arrivait même à égaler les demoiselles sur ce point-là. En plus d’avoir de fines jambes et une taille d’une candeur magnifique. Son visage angélique allié de son cou fragile. Non, franchement, Ren n’avait rien à lui caché. Pourtant, il le laissa faire. Retournant dans le séjour, où une discussion semblait avoir lieu.

Haneul regarda son frère entrer dans la salle, avant de regarder derrière lui si le Yamazaki suivait. En ne voyant aucune traces du japonais, elle lui fit signe de s’asseoir. A côté d’elle. Aussitôt, il se fit abreuver de questions par les deux femmes. Oh, pas les mêmes que tout à l’heure. Celles polies de la simple rencontre amoureuse étaient réellement adorables par rapport à ce qu’elle lui demandait. Avec le sourire, il leur répondit du mieux qu’il pouvait. Oui, ils avaient déjà fait des sorties en amoureux. (Et ce fut une catastrophe.) Oui, ils avaient couchés ensemble. (Bien sûr que oui !) Non, Ren n’est pas polyamoureux. (Enfin… Aux dernières nouvelles…) Non, ils n’ont pas encore emménagés ensemble. (Pauvre Jae Won autrement.) Oui, Ren aime la nourriture. (Beaucoup, même.) Oui, il sait ce que c’est de devoir supporter un Chulhei impératif. (Et il sait même comment le calmer.) Au bout d’un moment, Chulhei abandonna la sauvegarde de sa vie privée. De toute façon, elles ne diront rien. Elles sont trop polies pour ça. Même si les Yun avaient la fâcheuse habitude de toujours lâcher la phrase qu’il ne faut pas.

Ren réapparut alors et Chul se leva. Ses vêtements lui firent un effet phénoménal. Lui qui n’avait gardé que ses vêtements de voyage se sentait un peu idiot face à autant de superbe. Mais d’un autre côté, il se sentait bien dans ses actuels habits. Alors, pourquoi en changer ? Tout sourire, il hocha la tête en l’entendant, saluant alors sa mère et sa sœur avant de sortir, jetant néanmoins un dernier regard à ses dernières. Ils ne rentreraient pas tard. Et l’état ne sera pas déplorable. Normalement. Une fois dehors, Chulhei attira Ren contre lui en passant son bras autour de ses hanches. L’autre main dans la poche de son jean, tout en émois d’enfin présenté son petit-ami à sa ville natale. Tranquillement, il se mit en marche, se ré-imprégnant un peu de l’environnement. Puis son attention fut toute portée sur le plus vieux. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres.

« A Hongik ! C’est le quartier universitaire. C’est toujours sympa de passer par là-bas ! »

Il s’agissait aussi de l’endroit où Chul avait passé la moitié de son temps libre lorsqu’il était lycéen. Un peu moins en devenant étudiant, paradoxalement. L’autre moitié, il était dans une salle de danse à s’échiner à la perfection. Alors oui, c’était aussi un endroit important pour le Yun. Même si en plein jour, comme de nuit, les touristes se pressaient autour des boutiques, c’était toujours un bon endroit pour se détendre et profiter de son temps à perdre. Wow, Chul aurait pu faire guide touristique avec ce genre de commentaire. Embrassant le front de Ren, il lui fit prendre le métro. Un nouveau monde sans doute. Après avoir eu les billets, ils finirent enfin dans une rame pas vraiment encombrée si on notait qu’il s’agissait d’une capitale. Et ils étaient dans la bonne direction. C’est une victoire. Vraiment. Même en tant que séoulien, il y avait des limites à ses souvenirs propres. Mais cela revenait doucement dans l’esprit du Yun. Les Etats-Unis étaient tellement différents et pourtant similaires sur certains points. Son cerveau faisait d’étrangement échange de tradition. Mais il s’en sortait plutôt bien. Alors, il pouvait se venter auprès de son chéri qu’il arrivait encore à prendre sans encombre.

Une fois arrivé à bon port, Chulhei fit découvrir le célèbre endroit à Ren. Il ne se voyait pas vraiment comme un touriste à cet instant-là. Il se retrouvait plus de nouveau à l’époque du lycée, quand il vagabondait avec ses amis entre les différents restaurants, allant jouer une fois la soirée tombée, lorsqu’il n’y avait pas cours le lendemain, ou alors, se donnant rendez-vous ici pour aller en soirée. Oh que oui, ce lieu était tout autant gorgé de souvenir que de gens. Un bras autour des épaules du plus vieux, il lui indiquait en pointant du doigt les différents spots sympathiques où il faisait bon de se poser parfois. Ils purent aussi regarder les murs peints. Ils avaient tous, pour la plupart, changé depuis la dernière fois qu’il était venu. Certains étaient intemporels, impossible à modifier tant ils étaient complet, artistiquement parlant. Alors, ils passèrent un long moment à admirer les fresques. Jusqu’à ce qu’un vendeur d’hotteok face l’apparition dans le champ de vision du Yun. Aussitôt, il entraîna avec lui pour aller en acheté. Il adorait ça, en raffolant complètement. Il en offrit un à Ren, lui embrassant la joue, alors que son cœur retournait déjà en enfance.

« C’est mon plat préféré, dit-il, souriant comme un idiot. J’ai dû déjà t’en faire, non ? »

Ses souvenirs lui faisaient faux-bons. Pourtant, il n’en restait pas moins que les galettes illuminèrent la journée de Chul. Encore un peu plus. Si cela continuait, il pourrait faire un concours de lumière avec le Soleil, en tant que favoris. Non mais plus sérieusement, ce qu’il vivait le rendait un peu chose. Son passé et son présent se rencontraient, écrivant doucement son futur pointait le bout de son nez. Quoi de plus beau ? Rien sans doute. Avec les yeux de l’amour, il regarda Ren tenter de manger sans s’en mettre partout. Mais Ren est beaucoup plus raffiné que lui. Alors, il y arrive très bien. Ignorant les regards sur eux, il lui embrasse doucement la tempe, avant de se remettre en chemin, continuant de grignoter. Ce n’était qu’un petit encas pour patienter jusqu’au repas, bien sûr. Parce que Chulhei comptait bien faire vivre l’expérience coréenne à fond pour son petit cœur. Il comptait l’immergé dans sa vie d’avant. Sans, bien sûr, l’y laisser se noyer ou y couler. Se serait trop bête, de le perdre comme ça. Surtout que, dans l’esprit de Chulhei, tout n’était fait que pour lui. Lui et lui seul.

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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Dim 3 Nov - 19:13

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Chulhei Yun


Le nom du quartier ne lui disait strictement rien. Peut être parce qu’au final, il ne connaissait rien de la Corée-du-Sud, et de Séoul. Alors il suivait le coréen aveuglément, sans se poser de question. Le japonais lui faisait entièrement confiance, et le suivrait n’importe où. Prendre le métro n’était pas forcément son truc à Los Angeles, mais en Asie, c’était très différent. Si c’était comme le Japon, prendre le train était un vrai plaisir. Tout était propre, aucune odeur, certes, un peu cher, mais ça valait le coût. Alors il était en quelque sorte excité de s’y rendre. S’emparant du billet que lui donna Chul, il s’avança dans la rame aux côtés du coréen, se collant légèrement à lui. C’est vrai que tout était différent de son point de vue. Un jour, lui aussi aimerait l’inviter chez lui, enfin plutôt dans son pays. Il sait très bien qu’il ne pourra pas faire l’impasse dessus, et c’est bien ça qui l’effrayait. Rencontre ce qu’il lui restait de famille, c’était comme chercher un aiguille dans une botte de foin. Il ne savait même pas ce qu’était devenu sa mère, et il n’avait pas cherché à savoir. Il n’avait jamais remis les pieds chez lui depuis qu’il en était parti. Le silence de la rame commençait à le faire beaucoup trop réfléchir. Alors son regard se porta doucement vers le visage de Chul, un léger sourire aux lèvres. Il aimait ces pays, où les traditions étaient encore de mise et exercées.

Ses pieds touchèrent enfin le fameux quartier. Tout content, les yeux brillants, il observait les alentours en tournant un peu sur lui, détaillant les bâtiments. Il se sentait vraiment en vacances, et contrairement à son coréen, il se voyait comme un touriste, accompagné du meilleur guide possible. Il ne manqua de lui poser des questions culturelles, ou tout simplement sur le lieu. Il pouvait se montrer légèrement pénible avec ses questions, mais quand une chose l’intéressait, il s’y passionnait rapidement. Cela pouvait se voir avec toutes ces questions qu’il lui posait. Et Chul prenait le temps de lui répondre. Il adorait ça. De temps en temps, de petites questions pièges juste pour l’embêter, rien de bien méchant. Il continuait de se balader avec Chul, avant que celui-ci ne l’entraîne vers un magasin de nourriture. il s’y connaissait un peu en nourriture coréenne. Alors quand il vit les hotteok passer sous son nez, un sourire naquit sur son visage.

”Oui ! Tu m’en as déjà parlé !” lui répondit-il en hochant vivement la tête, les yeux brillant en regardant la nourriture.

Se munissant de ses doigts pour attraper la crêpe fourrée, avant de doucement mordre dedans, s’essuyant légèrement les lèvres à chaque bouchée. Il faisait attention à ne pas s’en mettre partout, et il y arrivait. Ren aimait tellement manger, et cette nourriture coréenne était tellement délicieuse. Cette journée allait finir en journée dégustation, il le sentait. Il était tout content, souriant comme un idiot. Le coréen aussi avait l’air de se régaler. Ses pieds suivaient les siens, marchant à son rythme. Il se sentait bien, auprès de lui à grignoter un bout. Ce n’était pas qu’il avait réellement faim, mais la nourriture de l’avion était juste un crime pour ses papilles gustatives. Il n’était pas compliqué, mais il y avait certaines limites à ne pas franchir, et la cuisine de l’avion en était une. Non mais sérieusement, déjà, on avait rien à manger dans l’assiette, et en plus, ce n’était pas très bon. Autant prévoir sa nourriture. De balade en balade dans ce fameux quartier, Ren avait arrêté de suivre où ils allaient, ayant reprit une de ces merveilles. Il se perdait dans sa dégustation, soupirant de plaisir pour ses papilles. Pendant ce temps là, il ne suivit pas trop où Chul l’emmena, beaucoup trop occupé à manger comme il savait si bien le faire. Il ne savait même pas s’ils s’y étaient rendus en train ou non. Dans tous les cas, lorsqu’il releva les yeux, ses lèvres s’entrouvrirent, ses joues rougissant alors légèrement. Il ne savait pas où ils étaient, mais cette grande muraille imposante devant ses yeux lui donnait des frissons. Les monuments historiques, il adorait ça. Alors par réflexe, il s’approcha tout doucement, restant près de Chul.

”O-On est où ? Il y avait une muraille à Séoul ?” demanda-t-il tout en s’approchant du grand mur pour aller le toucher et le voir de plus près.

Tout émerveillé, il souriait, regardant ensuite  Chulhei. La muraille de Séoul, ou  Hanyang Doseong. Belle et traditionnelle, datant du du XIVème siècle. On pouvait dire qu’elle datait beaucoup. C’est rare des vestiges du passé qui sont encore debout et en place. Le japonais n’en avait jamais vu de vrai, et d’aussi près, de muraille. Alors, il attira Chul avec lui, marchant doucement au pied du grand mur.

”Dis~ C’est vraiment beau ici…, lui dit-il en souriant tendrement, je comprends mieux pourquoi tu aimes ce pays, même si évidemment tu y as vécu.”

Lui, il n’avait pas beaucoup de souvenirs heureux de son pays. Son enfance n’avait pas vraiment été la plus joyeuse. Il ne s’était jamais vraiment baladé dans les rues de sa ville. En étant seul, c’était pas forcément intéressant. Ici, il se sentait tellement bien. Sûrement parce que le coréen était là, avec lui. Il était content d’être là, de rencontrer sa famille, et de s’immerger dans sa culture à lui. Il en était heureux, et pour une fois, cela se voyait sur son visage. Doucement, il vient embrasser la joue du plus jeune, lui souriant réellement, les joues un peu rouges.

”Merci pour tout ~”

Il savait que ce n’était que le début, mais il ne pouvait s’empêcher de vouloir le remercier dès maintenant. Il voulait le couvrir d’amour en permanence. Il se calma rapidement, comme s’il devait reprendre son comportement d’adulte calme et habituel. Le japonais était vraiment spécial en son genre. Il arrivait à se canaliser en quelques pensées, et rapidement. Sans doute cela fonctionnait beaucoup trop bien. Prenant une grande inspiration, il se laissa guider par Chul, une nouvelle fois. Il le suivrait jusqu’au bout du monde s’il le fallait.



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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Sam 16 Nov - 23:22

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Ren Yamazaki

Dix-huit kilomètres de long, construite en 1396, la muraille de Séoul est certes moins impressionnante que celle de Chine, elle n’en reste pas moins un petit bijou culturel à ne manquer pour rien au monde. Enfin si. Si vous avez la chance d’aller voir la tour Eiffel ou le Taj Mahal, là, on pourrait se passer de cette « petite » muraille coréenne. Mais elle a son importance. Sa présence a influencé l’histoire et la vie des Séouliens. A cette époque, la ville s’appelait Hanyang. Il y a eu beaucoup d’évolution entre les premiers fondements et la cité d’aujourd’hui. Néanmoins, cette muraille, devenue l’un des symboles de la ville ainsi que la banalité des habitants, était tout de même fort agréable à regarder. Passer du temps à son pied est impressionnant. On ne s’attend pas à la voir ainsi, aussi proche de la vie de tous les jours. Une partie de l’histoire mise à la vue de tous sans que pour autant, tout le monde connaisse son histoire et son œuvre.

Chulhei était plutôt fier d’avoir eu cette idée. A vrai dire, Ren méritait bien cela. Demain, Chulhei allait, sans vraiment le vouloir, devoir le laisser en compagnie de nombreux coréens. Il avait prévu de retourner dans son studio, pour saluer son ancienne professeure, puis il avait pensé passer au conservatoire, pour voir comment les choses se déroulaient sans lui. Rien n’avait dû brûler et fort heureusement ! De toute façon, il y avait toujours plus de chance que ce soit lui qui mette le feu à l’établissement plutôt que l’inverse. Donc, oui. Ren avait bien droit à sa petite sortie historique avant que Chul ne lui fasse subir tout cela. Ce ne serait qu’une journée à tout casser, vraiment. Juste pour saluer un peu les gens, leur dire qu’il est toujours en vie quoi et épanouis en plus. La norme et la banalité. Le surlendemain, ils iront sans doute à la maison familiale. Mais c’est une autre histoire.

Observant un instant ce souvenir d’antan, il se sentit soudainement attiré par Ren pour une marche au pied de l’édifice. Un sourire toujours sur les lèvres, il le suivit, gardant son bras dans le sien, comme un vrai petit couple. Il avait raison de le serrer ainsi contre lui. Que Ren ne sache pas cela ne le dérangeait pas. C’était à lui de faire attention. Car en Corée, il ne faut pas se le cacher, les garçons pouvaient être de vrai coureur de sensations peu recommandables. Dans un registre moins soutenue : ils étaient tous, pour la plupart, en chaleur. Alors Chul gardait très clairement un œil sur les autres. Pas sur Ren. Il avait assez confiance en lui pour savoir qu’il ne tombera pas dans les bras de n’importe quelle autre personne. Non, sa jalousie se portait sur les autres qui osaient le toucher. Si Ren méritait sa confiance, l’extérieur beaucoup moins. Et plus ils avançaient dans cette relation, plus il s’en rendait compte. Ren s’embellissait toujours un peu plus, attirant les regards. Même s’il ne semblait même pas s’en rendre compte. En l’entendant parler ainsi, Chulhei ne put s’empêcher de devenir le petit garçon excité qu’il avait toujours été.

« Oui ! C’est un peu une fierté ici, même si on passe la plupart du temps à côté sans vraiment le voir, avoua-t-il. Mais si tu veux en avoir plein les yeux, on ira voir le palais de Changdeokgung dans la semaine. »

Il se souvenait parfaitement bien de cette sortie scolaire, en primaire, au palais. Le professeur avait paniqué parce qu’il s’était retrouvé derrière le bâtiment, ce qui est impossible techniquement parlant. Cela avait fait un bon remue-ménage dans la sécurité qui s’occupait du lieu ainsi que les touristes qui ne comprenait pas un traître mot de la situation. Le groupe scolaire d’enfant, lui, n’avait absolument pas paniqué. Sa mère lui racontait souvent que l’instituteur, en lui rendant son petit Chul à la fin de la journée, lui avait dit : « Lorsque l’on a perdu votre enfant, j’ai demandé à la classe s’il ne l’avait pas vu partir. Une enfant m’a répondu que non, mais que, de toute façon, comme c’est Chulhei, il finira toujours par revenir. » Elle n’avait pas eu tord. Il était revenu, tout fier et tout sourire, son trésor de la journée dans les mains. Cette pauvre fourmi a dû en voir de toutes les couleurs.

Ce fameux palais, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, était vraiment fabuleux lorsqu’on ne jouait pas à attraper des insectes. C’était quelque chose à voir, à découvrir. Oui, c’était de l’histoire, mais même sans avoir à aimer particulièrement cette matière, c’était toujours agréable et reposant de regarder ce genre de construction humaine, pleines de richesses et vies donner à sa création. Ils iront sans doute le visiter après tout ce qu’ils avaient à faire. Après tout, Haneul voulait aussi faire une sortie avec eux deux, pour montrer à Ren le côté chic et nouveau de cette Corée depuis bien trop longtemps mise de côté. De quoi rendre fier n’importe qui de sa nationalité ! Et puis, Haneul était autant la reine des magasins que pouvait l’être Chul. Ils avaient à peu près les mêmes styles et pouvaient rester toute une après-midi à s’amuser. Bien sûr, ils n’achetaient quasiment rien à chaque, que ce dont ils avaient réellement besoin. Car l’argent ne court pas les rues comme ils le faisaient. Enfin, par pour eux. Ren aura plein de raison de le maudire pour tout ça d’ailleurs. Mais pour le moment, il ne fit qu’accepter son remerciement d’un hochement de tête poli.

« De rien, trésor ! C’est normal ! Après tout, on est venu ici, ce n’est pas pour rester sous la couette à attendre que les jours passent, non ? »

Cela aurait été plus que triste, alors qu’il avait toute une capitale à découvrir et à redécouvrir. Même si Chulhei avait passé toute son adolescence à arpenter ses rues à la recherche de liberté, cela ne le dérangeait absolument pas de le refaire. D’autant plus que les souvenirs, heureux pour la plupart, lui revenaient avec enchantement en tête. Comme la fois où il avait accroché des fleurs sur un policier en fonction en lui disant qu’il ferait mieux de sourire, car cela fait moins peur aux gens. Ou alors, lorsqu’il passait des heures à danser sur le chemin sous le pont de la ville. Celui où il se réfugiait toujours, écouteurs dans les oreilles et musiques préférés dans la peau. Là-bas, il avait toujours pu être ce lui-même hyperactif que lui refusait à la vie courante. Alors, il y tenait particulièrement. Il y emmènera Ren aussi. Sans faute.

Après leur petite marche, ponctuée de remarques historiques ou tout simplement sur la vie du plus jeune, ils se redirigèrent le centre de la ville. Déjà, les lampadaires et les phares de voiture s’allumaient pour éclaire la tomber de la nuit. Les magasins commençaient à rayonner, ainsi que les restaurants et les hôtels. Le Séoul de la nuit commençait à se réveiller. Les passants nocturnes foulaient comme une danse sans accro les trottoirs. Si l’on n’avait pas grandi dans cette atmosphère, on se retrouvait souvent dépaysé. Après tout, il s’agissait d’une capitale, autant économique d’un pays. On pouvait se marcher dessus ici, même si, bien sûr, par politesse, on évitait. Continuant de parler à son bien-aimé, Chulhei finit par repérer son chemin. Il n’était pas vraiment perdu, mais il ne savait juste plus où il devait aller véritablement. Un sourire se dessina sur ses lèvres avant qu’il regarda le plus vieux. Il espérait qu’au moins, il passait un bon moment. Et même si cela n’était pas vrai, il allait sans doute le lui embellir.

« Il y a un restaurant super sympa par ici. Tu as faim ? »

Question rhétorique lorsqu’on s’adressait au Yamazaki. Il vivait quasiment pour la nourriture. Il n’y avait qu’à voir ses yeux étincelants lorsque Chul lui faisait à manger ou alors qu’il lui proposait de cuisiner ensemble. C’était aussi une activité qu’il aimait beaucoup partager avec lui. La cuisine, il adorait faire ça. C’était un hobby qui le sortait de la danse mais qui l’occupait beaucoup aussi. En plus, cela l’aidait à la concentration. Que du positif pour lui ! Sous la réponse plus que pour de Ren, il se dirigea vers leur prochaine destination en riant. Sa discussion ne s’arrêta pas, lui parlant des traditions quelques peu étranges qui peuplaient sa culture. Le Japon et la Coréen ne possèdent pas un passé très sympathique ensemble, et encore moins de bonne entente. Alors, il s’excusa d’avance si jamais on lui faisait une remarque quelconque. Peut-être aurait-il dû lui en parler un peu plus tôt ? En tout cas, il ne pensait pas vraiment à tout ça. Les problèmes politiques, ils les laissaient où ils étaient. Il avait déjà trop de choses à gérer pour devoir se mêler d’histoires qui ne le regardaient même pas.

Enfin devant le restaurant, il lui tint la porte pour le laisser entrer. L’intérieur était légèrement plus chaud que l’extérieur. Ce n’était pas très chic, bien loin de ses restaurants qui coûte un bras et qui mange à lui tout seul la moitié d’un salaire pour un repas simple. Non, ici, il y avait du monde, du bruit, des crépitements des cuisines et surtout, un prix accessible. Chulhei invita Ren à s’asseoir. Il alla récupérer les menus auprès de la serveuse qui, dans un éclair de lucidité, cru reconnaitre l’un des lycéens qui passaient ses soirées à dévaliser leur stock de glaces. Mais elle ne dit rien, se contentant de lui sourire comme à un vieil ami en lui donnant ce qu’il désirait. Revenant vers son prétendant, il lui donna le carton plastifié. Autre note importante à noter ici, la nourriture était faite maison et en devenait donc plutôt bonne. De plus, la culture voulait que les platées soient toujours conséquentes. Même les adolescentes les plus menues adoraient s’enfiler un bol entier de nourriture. Pas les petits bols bien sûr. Non, les gros. Ceux qui peuvent contenir la moitié de ton poids.

« Choisis ce que tu veux ! dit-il enfin. C’est moi régale ! Et pas de protestations. »

Parce qu’il le connaissait, le Ren. Même s’ils s’étaient souvent battus sur qui invitaient qui, Chulhei avait souvent perdu face à la rapidité du plus vieux. Ah oui mais là, on joue sur le terrain sur danseur. Ce n’est plus la même chose. Ce ne sont plus les mêmes règles. Le défiant de répondre quelque chose à cela du regard, Chulhei reposa déjà la carte. Il savait ce qu’il allait prendre. Il mourrait d’envie de ce plat depuis qu’il était arrivé. Mais il attendrait le choix de son amoureux avant de se mettre à s’exposer complètement en tant que morfale. Quoi qu’ils l’étaient tous les deux. « Couple goal » sans doute ? Cela lui allait bien. Car malgré tout ce qui les opposent, ils n’en restent pas moins deux âmes éperdument amoureuses l’une de l’autre. Qui a-t-il de plus beau que ce sentiment ?

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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Dim 17 Nov - 16:32

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Chulhei Yun


Leurs pieds continuaient de marcher dans les rues de la capitale. Le japonais essayait de suivre le rythme avec ses petites jambes, tentant de se synchroniser sur les pas du plus grand. Impressionné, il fallait le dire. En plus d’aimer l’art, le japonais adorait l’histoire. C’était pour cela qu’il avait également hâte de visiter le palais de Changdeokgung dont Chul lui avait. Tellement de choses à voir dans ce pays, mais tellement peu de temps. C’est pour cela qu’il faisait entièrement confiance au coréen pour l’emmener là où il préférait et là où il pensait que cela en valait vraiment la peine. Son visage calme par nature observait les lampadaires qui s’illuminaient sur leur passage, écoutant les commentaires intéressant du plus jeune. Le ciel s’assombrissait rapidement, et assez tôt, comme au Japon. Normal. Le décalage horaire était le même, alors il n’avait pas vraiment à s’y habituer. Une bonne chose de faite. La ville commençait peu à peu à s’éclairer, faisant apparaître l’animation et l’ambiance de celle-ci. C’était vraiment beau, avec toutes ces couleurs et néons de part et d’autre de la rue. Tout l’émerveillait. Sans doute que découvrir le pays aux côtés de Chul faisait son petit effet, mais le japonais était juste passionné de voyage, bien qu’il n’aimait pas devoir communiquer. Il laissait cela entre les mains du plus jeune. De toute manière, ses compétences de coréen étaient limitées à une simple lecture des hangul, sans grande compréhension. Un peu inutile. Sa main se resserrait par moment dans celle du danseur. Il était tellement bien à ses côtés, surtout en le voyant sourire autant.

S’il avait faim ? Le coréen devait vraiment lui poser la question ? N’était ce pas évident ? Le Yamazaki était un estomac sur pattes. De jour, comme de nuit. Il était de ceux, qui pouvaient s’enfiler des bols entier sans prendre un gramme. La chance me direz-vous. Enfin, il se trouvait fin, et assez faible. Donc il compensait en mangeant. Une autre de ses passions. Sa tête se hocha frénétiquement, tandis que ses yeux se mirent à briller. La nourriture était pour lui quelque chose de très important. Partager, découvrir des saveurs de toute part, déstresser, passer ses nerfs, ou tout simplement se détendre. Vu de l’extérieur, on aurait pu le considérer de mangeur compulsif, mais le japonais savait se contrôler et se restreindre. En plus, accompagné de Chulhei, manger était tellement plus agréable que les repas seul qu’il connaissait avant. Alors tout naturellement, il n’allait pas refuser, loin de là.

” Oui ! Je veux bien ! Je te suis !” répondit-il avec entrain.

L’écouter, encore et encore. Il buvait ses mots, mémorisait tout. Le japonais qu’il était savait que les relations entre la Corée et le Japon étaient plus ou moins compliquée, mais il s’en fichait. De mauvais regards, des remarques, rien ne l’atteignait. Il avait déjà eu sa dose dans son enfance et à l’école. Remerciant tout de même Chul de l’avertissement, il essaya de le rassurer, lui disant qu’il comprenait très bien. Les oreilles bien ouvertes, il écoutait les notes culturelles du plus vieux. Autant tout retenir, pour ne pas commettre de faux pas et causer problème à Chul. C’était la dernière des choses qu’il souhaitait faire. Ce séjour devait bien se dérouler, et il ne poserait aucun problème. Oui, Ren était du genre à se mêler de ce qui ne le regardait pas. C’était bien ça, les problèmes qu’il avait en général. Mais bon, on le lui pardonnait. Il ne voulait en général qu’aider, bien que cela aggravait la situation. Il était certes intelligent, mais à trop vouloir bien faire, cela pouvait créer quelques difficultés.

Il reconnut rapidement le restaurant où Chul voulait l’emmener en le voyant ralentir. Lui souriant pour le remercier, il entra tout doucement, un peu timide. La chaleur de la grande pièce réchauffa rapidement son frêle corps. L’écho des voix des personnes installées le faisait sourire. C’était un restaurant familiale. Il remerciait intérieurement Chul, car ce genre de restaurant était les meilleurs. Il y avait de quoi manger, de très bons plats, ainsi qu’une bonne ambiance. Il se fichait pas mal des restaurants de luxe où la nourriture était quasiment rare. Il prit tout doucement la carte, la détaillant des yeux. Il ne connaissait pas grand chose à cette cuisine riche en saveur qu’était celle de la Corée du sud. Alors, tout lui donnait envie, bien que le fait que Chul veuille payer le dérangeait légèrement. Seul le nom de plats célèbres arrivaient à être approximativement imagés dans sa tête. A chaque plats inconnus au bataillon, le plus vieux ne se dérangeait pas pour poser des question à Chul. Il devait s’y connaître lui, comme lui qui s’y connaissait en matière de cuisine japonaise. Alors il n'hésitait aucunement. Le moindre ingrédient, le moindre plat, le moindre mot qu’il voulait comprendre. Au final, son choix fut un grand classique. Du bibimpap. Un grand sourire au visage, il se demandait bien ce Chul avait commandé de son côté. Essayant de capter son regard pour comprendre, il le détaillait légèrement, avant de faire plus simple pour savoir.

”Tu comptes prendre quoi ? “ lui demanda-t-il tout doucement.

Il était curieux de tout. Même des goûts du coréen. Le laissant ensuite commander, sa tête se détourna légèrement pour observer l’extérieur à travers la vitre. La nuit était bien tombée. Un léger sourire de satisfaction sur son visage, ses pensées en tête, il contempla cette vision nocturne. Sans trop comprendre, il aimait regarder le calme de la rue, les gens passer, les lumières des phares. Cela devait faire déjà quelques minutes que le japonais avait phaser sur l’extérieur. Quand il s’en rendit compte, il tourna la tête vers le coréen qui l’observait, avant de lui faire un timide sourire, les joues un peu rouges. Cela lui arrivait souvent, de buguer sur certaines choses, le regard un peu dans le vide. Le coréen avait dû s’habituer à force. Ren était assez spécial en son genre. Un peu éloigné de tout, tout en étant proche. Légèrement à l’ouest parfois, voir complètement perché. D’autres fois complètement dans le mille et toujours à l’écoute. Il avait ces moments à lui, que personne ne comprenait vraiment. Sa main glissa tout doucement sur la table, pour venir chercher celle du coréen. Ses petits doigts se mêlèrent délicatement à ceux longs et fins du danseur. Ses yeux brillaient doucement. Timidement, il tenta d’engager la conversation.

”Ta famille est vraiment incroyable...Elles sont tellement gentilles, ta mère et ta sœur.” sourit-il discrètement.

Parler de sa famille. Un bon point sûrement. Mais il était sérieux. Il les avait trouvées tellement gentilles avec lui, il n’avait pas l’habitude de ce genre de contacts. En plus pour une première rencontre, tout s’était bien passé. Sa sœur avait été adorable. Il se demandait s’ils seraient capables de passer une journée ensemble, comme convenu. Ils savait très bien intérieurement que Chul allait sûrement rendre visite à d’anciennes connaissances, et ça ne le dérangeait aucunement. Au contraire. Il se ferait tout petit, et se mettrait dans un coin. De toute manière, il ne comprendrait sûrement rien du tout donc bon. Un secret était vite gardé avec lui. Du moment qu’il pouvait le voir sourire, peu lui importait. Caressant alors doucement la main du plus jeune de son pouce. Ils n’avaient pas eu beaucoup à attendre finalement, les plats étaient arrivés, et Ren en salivait déjà. Les proportions étaient bien généreuses comme ils les aimaient. Tout avait l’air si bon, qu’il s’empressa de saisir ses baguettes. Dans un grand sourire, il regarda le coréen.

”Bon appétit !” lui souhaita-t-il avant de piocher dans son plat, les joues un peu rougies par le goût délicieux.

Une effusion de saveur lui explosait en bouche. Soupirant légèrement de plaisir, il mangea délicatement son plat, se balançant légèrement de droite à gauche. C’était tellement différent de la nourriture de Los Angeles. Ses origines lui revenaient légèrement avec les quelques épices qu’il avait ajouté, tandis qu’il se régalait, buvant doucement un peu d’eau entre quelques bouchées. Oui, le japonais se contentait de peu, et un repas avec son aimé ne pouvait que le rendre plus qu’heureux. Chulhei plus nourriture était égal au bonheur ultime selon lui. Et là, il nageait en pleins dedans.


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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Dim 8 Déc - 19:39

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ft. Ren Yamazaki

Depuis le temps qu’il venait ici, Chul avait en quelque sorte prit des habitudes d’alimentation. Il allait choisir la même chose. Exactement le même plat qu’il prenait en venant ici avec ses potes. Parce que, de un, cela lui avait manquait, de deux, on ne change pas une équipe qui gagne, et de trois, il ne pourra jamais manger du kimchi bokkembap autre part que dans ce restaurant. C’était tout simplement son préféré. Et au risque d’être déçu dans d’autre manufacture, il ne le sera jamais ici. Alors, après avoir traduit la moitié du menu pour Ren afin qu’il puisse faire son choix – pour que ce dernier opte finalement pour la facilité de ce que tout le monde entier prend en arrivant au Corée – Chul appela un serveur de loin. Le temps qu’il arrive vers eux, le coréen fit un sourire au japonais, avant de lui répondre :

« Je vais prendre du kimchi bokkembap !  – il eut un peu la flemme de traduire, autant laisser le nom originel – J’adorais ça quand j’étais étudiant en danse. C’est pas trop cher et c’est bon ! Alors, c’est resté ! »

Contrairement à certain membre de sa famille, il ne roulait absolument pas sur l’or. Ce qui pouvait semblait étrange en voyant à quel point les Yun étaient décris comme « une famille unie face aux faits divers de la bourse ». Tu parles ! Tout le monde oubliait rapidement que sa mère s’était faite complètement raillée de l’arbre familial pour avoir eu un enfant – lui – avec un étranger. Et puis un deuxième – Haneul – avec le même homme qui disparut une nouvelle fois. Bien sûr, hors-mariage, dans la plus complète des illégalités parentales possibles. Chulhei ne connait même pas le prénom de son père. Ni même son nom de famille. Il n’a jamais cherché à savoir. Et il ne cherchera jamais. Cela lui importait peu. Il n’avait aucun sentiment pour l’homme qui aurait dû être sa figure paternelle. Il avait sa mère et sa sœur. Il avait Ren maintenant. Kang et Jae. Il n’avait pas vraiment besoin de plus que cela. Sa vie ne tournera pas autour de la recherche de celui qui les a abandonnés. Qu’il revienne ou qu’il l’est oublié, il s’en fou. Tant que ses proches sont heureux, c’est tout ce qui compte.

Son regarde se releva vers Ren après que le serveur soit repartie avec leur commande. Les lumières artificielles du plafond lui donnaient une peau encore plus blanche qu’elle ne l’était réellement. Ses lèvres de poupées qui l’attiraient toujours autant suivaient les mouvements de son visage alors qu’il regardait autour de lui. Il ne devait même pas s’en rendre compte, à quel point il était fascinant lorsque lui-même est fasciné. Il regardait l’extérieur, comme hypnotiser par l’extérieur. Les pupilles du plus jeune suivirent la courbe de son cou, tombant sur ses clavicules cachées avant de remonter sur ses épaules. Il détailla aussi ses oreilles, trouées, qui lui faisaient un effet impensable. On lui avait souvent demandé pourquoi lui, refusait de se faire percer les oreilles. La réponse était plutôt simple : il détestait souffrir. Et il se disait aussi qu’il avait du mal avec l’idée d’éternité sur son corps. Comme les tatouages. Cela ne pouvait pas partir, jamais. Ils restaient tous à vie. Et ce concept l’effrayait plus qu’il ne le laissait croire. L’éternité de toute chose peut faire peur. Surtout pour un hyperactif qui détestait que rien ne soit éphémère.

Enfin, Ren retourna son intérêt sur lui. Pas que cela le dérange vraiment de l’observer ainsi, en toute discrétion, ses pensées et souvenirs s’emmêlant dans sa tête. Mais avoir tout son regard braqué sur lui était beaucoup plus intéressant que de l’espionnage interactif. Ne le lâchant pas des yeux, il lui offrit un sourire pour répondre au sien, timide et discret, alors que ses joues se tâchaient d’un jour discret. Oh, qu’il aimait Ren lorsque ce dernier avait ce visage de petit prince fragile. Surtout lorsqu’il savait qu’il était capable de le mordre s’il piquait dans son assiette. Son amour pour lui était loin d’être aveugle. Il s’agissait justement de tout ce qui constituait Ren qui le faisait complètement sombrer dans les abysses de ses sentiments. Il adorait pouvoir s’afficher fièrement avec lui. Il adorait pouvoir l’embrasser quand bon lui semblait et montrait à tout le monde que ce petit trésor de garçon était à lui et à lui seul. Ses doigts s’entrecroisèrent aux siens lorsque leurs mains se rejoignirent sur la table. Il était réellement fou de cette balance calme qu’il arrivait à trouver en Ren. Ce simple contact qui pouvait le calmer et l’empêcher de se lever pour faire la danse du ventre au milieu du restaurant par pulsion. Le Yamazaki était sa dose de calmant. La seule dont il avait réellement besoin. Si seulement il pouvait ainsi se passer des autres. Sa vie serait beaucoup plus simple. L’écoutant débuter une conversation en attendant l’arrivé de leur plat, il hocha soudainement vivement la tête.

« Oui ! Elles sont adorables ! Je ne pensais pas que mama allait poser un jour de congé juste pour nous accueillir en réalité ! Sinon, je te l’aurais dit, tu sais… pour les fleurs. »

Il se souvenait très bien de cet échange de messages entre eux alors qu’il lui avait annoncé que sa mère était d’accord pour qu’ils restent à la maison durant leur séjour. Ren avait refusé d’y aller les mains vides et Chul n’avait pu qu’approuver. C’était même une politesse qu’il avait apprécié et pour laquelle son petit cœur d’artichaut avait fait boom-boom. Le japonais était réellement un ange même s’il le déclinait toujours. S’il se rendait tout simplement compte que c’était très important pour lui qu’ils s’entendent ensemble, lui et sa famille. A eux seuls, ils constituaient plus de la moitié de son monde. Alors, il était plus que normal qu’il veuille que tout le monde soit en paix. Le seul truc, il le savait, viendrait lorsqu’ils s’aventureraient dans la maison familiale. Déjà, Chul devra lui annoncé ses origines, en espérant que le plus vieux ne lui colle pas directement l’étiquette de « fils de riche » sur le front. Ensuite, il rencontrera sa grand-mère. Celle dont le Yun redoutait réellement l’avis. Même si, d’un côté, il savait qu’elle adorera Ren. Car il est tout ce que Chul n’ai pas. Et que pour elle, les deux contraires ne pouvaient que former l’harmonie.

Les petites caresses de Ren le firent un peu plus sourire. Il voulut lui dire quelque chose mais les plats arrivèrent trop vite. Il avait oublié à quel point cela pouvait aller vite ici. Aux Etats-Unis, ils en auraient encore eu pour quinze bonnes minutes avant que le serveur ne daigne revenir avec le pichet d’eau. Non vraiment, là-bas, Chul avait souffert de la faim dans les restaurants où il était allé avec ses camarades de danse. Même s’il pouvait adorer la cuisine occidentale, autant pour la faire que de la manger, il avait dû mal à supporter l’attente dite habituelle des cuisines. Ici, on ne traînait pas à savoir qui avait besoin de quoi. On faisait et après, on gérait. Et puis ce n’était pas si difficile de faire un hamburger quoi ! Il aurait quasiment pu terminer dans les cuisines à le faire lui-même s’il avait eu le courage de se lever. Mais après quatre heures de cours plus qu’éreintant, il n’avait pas vraiment eu envie de quitter son siège à moitié confortable pour aller donner un cours de cuisine à un cuistot. D’autant que ce n’était pas son métier. Hobby oui. Passion aussi. Travail, loin de là, Satan !

« Bon appétit ! » s’exclama-t-il en coréen, avant de se mettre à manger aussi.

Pour profiter de leur repas individuel, ils se laissèrent dans un silence reposant pour savourer. Le goût de ses années d’études au Corée lui revint en bouche, le faisant devenir autant nostalgique qu’heureux. S’il pouvait placer ce genre de sensation sur sa vie, il n’avait plus qu’à se marier et tout serait complet. Sautillant légèrement sur sa chaise, il souriait comme un idiot, comme il savait si bien le faire aussi. Ren devait y être habitué maintenant, à le voir toujours aussi gamin malgré son visage d’adulte. Mais Chulhei n’avait jamais demandé à grandir lui. Il aurait préféré rester à douze ans, à l’époque où tout allait bien et où on ne s’occupait de lui que pour lui dire de se calmer un peu par rapport à ses activités physiques extravagantes. Tout tournait autour de la danse à cette époque. Il ne pouvait respirer que comme ça. Et encore aujourd’hui, il s’agit de son seul point d’échappatoire. Le seul qui lui permet d’être réellement bien avec son corps. Celui-là même qu’il avait essayé de détruire quelques années avant son arrivé à Los Angeles. Même qu’il s’aimait enfin en tant qu’individu, il pouvait offrir de l’amour à tout le monde. Et c’est ce qu’il faisait le mieux. Enfin, il essayait. Car porter la misère du monde sur ses épaules est si dur. On en aurait presque envie d’abandonner parfois. Surtout lorsque les autres ne font pas attention et en rajoute. Ou alors lorsqu’ils cherchent à en rajouter. Rien n’est facile. Et surtout pas la vie.

Jouant alors son verre à moitié plein du bout des doigts, il observa l’eau percuter les parois, songeant soudainement à tout ce qu’ils avaient à faire. Leur programme était plutôt long. Et en même temps, pas vraiment difficile à accomplir. Mettant au point les nombres de choses et de jour qu’ils leur restaient, il finit par regarder Ren, arrêtant de martyriser le récipient en verre. Calmement, il lui dit une petite exposition de ce qu’il comptait lui faire faire. Demain, il devra aller à son école pour revoir des amis et faire quelque petite chose administrative, comme, par exemple, valider son année supplémentaire aux Etats-Unis. Une plutôt petite journée, si on oubliait qu’ils allaient sans doute se retrouver embrigadés dans un cours. Juste parce que les danseurs ne peuvent s’empêcher de danser. Le jour d’après, ils pourront aller visiter le château dont lui avait parlé Chulhei, le matin. Puis, Haneul lui avait demandé de faire du shopping avec eux. Comme elle aura son après-midi de libre, Chu s’était dit qu’il n’allait donc pas devoir la couvrir pour quoi que soit. Et elle en sera plus que ravie, il n’en doute pas, de ne pas rater le lycée – ironie bonjour. Puis, enfin, ils iront voir sa grand-mère le jour suivant. En espérant qu’il n’y aura personne dans la maison. Et pour leur dernier jour ici ? Avant le grand départ ?

« C’est secret ! conclut Chulhei, en posant son index sur sa propre bouche. Et n’essaye pas de me soutirer des informations ! Je suis devenu résistant, héhé… »

Ren pouvait essayer tout ce qu’il voulait, Chul ne flanchera pas. Il avait une idée derrière la tête qui lui tenait beaucoup à cœur et il n’avait aucune envie que le plus vieux n’ait la moindre piste sur ce qu’ils comptaient faire pour leur dernier jour à Séoul, et plus généralement, en Corée du Sud. Le Yun était devenu imperméable au regard de chaton éperdu que Ren pouvait avoir. Bon, il était encore faible face à ses lèvres, toujours légèrement entrouverte. Et il avait du mal à terminer ses phrases lorsque Ren décidait de se coller à lui. Mais ce n’était surement pas pour ça qu’il allait dire la moindre chose sur son secret. Secret que sa mère avait sans doute compris en le rendant simplement dans les yeux. Secret Haneul avait participé à créer. Non, il n’y avait que Ren qui n’était pas au courant. Et c’était justement le but de la manœuvre. Le surprendre, encore et toujours. Parce que Chulhei adorait lui faire plaisir.

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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Ven 13 Déc - 21:23

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Will you… [insert what you want] ? ft. Chulhei Yun


Mâchonnant tout doucement ses bouchées, pour une fois, essayer de prendre son temps, le japonais se mit à observer légèrement l'eau du verre de Chul qui tournait. Si captivant, qu'il se mit à réfléchir. Il ne savaient pas du tout ce qui'ils allaient faire dans la semaine. Sans doute rendre visite à d'autres membres de sa famille, à des amis. Et c'est là qu'il réalisa quelque chose. Il avait l'impression de faire partie entière de la vie du coréen à présent. De plus en plus, chaque jour. Il ne voulait plus que lui, le voir tous les jours, sans jamais le quitter. Il était sans doute devenu beaucoup trop niais, et heureux. Ça ne lui aurait jamais arrivé, plus jeune, de se sentir aussi gai et frétillant. Non. il avait toujours été du genre à se cacher, rester discret. Fragile, c'était ce qu'il était. s'accrocher autant à une personne sentimentalement parlant n'était pas une bonne chose. Au moindre coup, tout pouvait arriver. Et il le savait. Peut-être que Chulhei non, mais lui, savait que ses émotions pouvaient rapidement prendre le dessus, et c'est ce qu'il redoutait le plus, devenir blessant envers la seule personne à qui il tenait réellement.  Il avait toujours été ainsi, même si, ses idées noires commençaient à fuir de temps en temps.

Se reconcentrant, ou plutôt essayant de recapter son attention sur son plat, il releva rapidement les yeux en entendant la voix de Chul s'élever. Clignant des yeux, il écouta attentivement le planning qu'il souhaitait tant connaître. Demain, l'école de Chul et ses amis. Un passage inévitable, il le savait. Il se ferait petit, pour que le coréen puisse en profiter pleinement. Ensuite, une nouvelle visite, celle de ce château dont lui avait parlé Chulhei, et du shopping avec sa sœur.  Parfait. Et enfin, il rencontrerait une nouvelle partie de sa famille, sa grand-mère. Un grand stress commença alors à l'envahir silencieusement. Il était japonais, un homme, et il ne parlait encore moins coréen. Il ne savait pas comment toutes ces rencontres allaient réagir. Bien, ou mal ? Personne ne le savait, sauf peut-être Chul. Ses amis allaient-ils l'apprécier ? Et sa famille le verrait-il autrement qu'un pauvre japonais qui essaie de leur piquer leur Chul ? Tant de question qu'il se posait et qui commençaient à l'angoisser au plus profond. Souriant alors légèrement pour ne pas laisser paraître ses pensées, il hocha doucement la tête avant d'entendre quelque chose d'intriguant. Très intriguant. Leur denier jour. Qu'est-ce qui pouvait bien mériter de garder un secret aussi intense ? Chul savait que Ren était curieux comme pas possible. Il allait se faire harceler de questions, plus ou moins malicieusement. Mais il le ferait. Alors autant le lui dire, il ne lâcherait pas l'affaire. A moins que, cette surprise tienne vraiment au petit cœur du coréen, alors le noiraud essaierait de faire un effort. Il essaierait.

"Mais ! Comment ça tu es devenus résistant ? Ne parle pas si vite !, qu'il dit en faisant une petite tête toute mignonne, comme il savait si bien les faire,Je veux savoir moi !" poursuivit-il alors en se recalant au fond de son siège.

Ses mains reprirent leurs mouvements vers son assiette, la finissant alors tranquillement. Beaucoup trop impatient. Il avait l'impression que le plus jeune ne faisait que lui offrir, tandis que lui, rien. C'était son ressenti. Franchement, le coréen n'avait pas besoin de faire tant pour lui. Lui qui n'arrivait pas autant à le faire sourire comme il le voudrait, ou encore lui faire si plaisir. Chulhei savait si bien le faire, mais le japonais, lui, se considérait si nul en relation, qu'il venait même à en penser qu'un jour le coréen le laisserait tomber. C'est vrai quoi, comment un type aussi solaire pouvait supporter sortir avec un mini zombie, qui, de un, ne parle jamais, et qui de deux, ne fait que bouder. Non, il n'avait vraiment à plaire. Chul devait avoir une imagination débordante pour le voir tel qu'il le décrivait. Plus sérieusement, il avait l'impression de ne jamais lui rendre tout cet amour, et cela l’énervait intérieurement. Il était si parfait, alors non, le coréen méritait bien plus, bien plus qu'un râleur professionnel. Plissant un peu des yeux, il se promit de lui faire découvrir des choses. Bon, même si au final, il apprenait beaucoup plus aux côtés de son soleil que seul. Et que, finalement, c'était sans doute lui qui avait beaucoup à apprendre sur la vie. Tous les jours, c'était le cas. Un nouveau regard se posa sur le visage doux de Chul, le laissant prendre le temps de finir son repas. un sourire aux lèvres, il glissa doucement sa main sur la table, avant de venir effleurer celle du coréen de ses petits doigts. Et délicatement, il vint les glisser entre les siens, en recherche de petits contacts.

"Je t'aime..." qu'il murmura alors de nul part.

Ça devait sortir, et il voulait le dire maintenant. Tout se faisait pas par petits gestes chez lui, rien de bien visible. C'était peut-être cela qui manquait un peu au danseur. M'enfin bon. Voyant que le coréen a finit son assiette et que le serveur s'empressa de débarrasser poliment les assiettes, il regarda alors un peu Chul, penchant la tête en gardant ses doigts contre les siens. Il avait toujours aimé ces petits moments de tranquillité et de complicité avec lui. Et ce, depuis le début. Il avait bien réussi à l'attendrir le coréen, les premiers jours. Jamais il n'aurait pensé à rencontrer une personne de cette manière. Se faire aider dans ce genre de moment, il n'avait pas su comment se comporter avec lui après. Enfin, il s'y était assez vite habitué en vérité. Il n'avait pas eu le choix non plus. Bref, il avait su comment se comporter avec lui, un être assez étrange à vrai dire. En y repensant, il se trouvait beaucoup trop chanceux pour exister. C'est ça ! Il rêvait depuis le début ! Oui oui ! Lui souriant alors plus sincèrement, il baissa ensuite un peu les yeux avant de se mordiller la lèvre.

"Dis...Je vais pas te déranger si je viens avec toi demain ? Avec tes amis...Tu vas sans doute vouloir sortir avec eux...T'es sûr que tu veux que je t'accompagne ?" lui demanda-t-il plus doucement.

Il aurait tout le temps de le harceler de question pour leur dernier jour. Mais il ne voulait juste pas le gêner, bien qu'il ait très envie de l'accompagne partout, de le coller et de ne plus jamais le lâcher. Le laissant prendre le temps de réfléchir, il repose une nouvelle fois son regard vers l'extérieur, avant de doucement fermer les yeux en resserrant sa main dans celle de Chul. Cette douce chaleur qui se répandait contre sa peau. C'était l'une des sensations qu'il préférait. L'une des seules qui ne le faisait plus se remettre en question. Le seul toucher qu'il acceptait sur sa peau brisée. Rouvrant ensuite doucement le yeux, il le regarda légèrement, les joues un peu rougies. Non, vraiment, il ne pouvait pas espérer mieux que lui, son idiot à lui. Pas de dessert pour lui. De toute manière, très peu étaient les restaurants asiatiques qui en proposaient. Et puis, au vu des quantités, il n'y avait pas de quoi en redemander. Le ventre bien rempli, il tourna légèrement la tête de droite à gauche, se demandant bien ce que Chul comptait faire. Faisant une légère moue, il se remit à penser au moyen de lui faire cracher le morceau. Bon, il n'était pas très doué en recherche de technique, mais il avait encore trois jours. Trois jours pour trouver. Alors autant en profiter.

"On y va ? Hmm ?" demanda-t-il alors doucement.

Attendant alors sa réponse positive, il se lève doucement et remet sa veste, avant de le regarder payer en soupirant. Non mais sérieusement. On aurait dit un petit jeu entre eux, pour savoir qui paierait. Ce sera pour une prochaine fois. Dans tous les cas, il le rejoint tout doucement, avant de sortir en frissonnant dehors, se blottissant dans sa veste. Puis, il trottina légèrement contre Chulhei en lui embrassant la joue, et en passant sa main dans la sienne, attendant de se faire guider. Sans doute allaient-ils rentrer chez lui. Après tout, la journée avait été longue, et quoi de mieux que de se reposer avec son coréen. Non, vraiment, il n'y avait rien de mieux que d'être avec lui, et ça, Ren ne pouvait que l'affirmer.


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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Lun 23 Déc - 16:08

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Ren Yamazaki

Aah cette bouille ! Vraiment adorable ! Chulhei sourit, fier de son petit effet sur Ren. C’était tellement facile de le faire faire cette moue. Cela n’en devenait quasiment plus marrant. Pourtant, le Yun ne pouvait s’en lasser. Il avait appris, depuis le temps, à comment lutter face à ses yeux larmoyants. Ren ne pourra pas le faire plier. Et ce secret, il lui tient tellement à cœur, il y a tellement longtemps réfléchis, mijoter, peaufiner, qu’il ne le laissera pas passer aussi rapidement. Chul peut bien faire son petit idiot à dire « amen » à tout ce que Ren fait ou dit, il n’en reste pas moins un jeune homme qui peut le faire un peu patienter. Mais trois jours… Qu’est-ce donc dans la vie de quelqu’un ? Une éternité qui a une fin. Rapide, mais une éternité quand même. Tout peut arriver en trois jours. Ou rien du tout. Mais dans tous les cas, le Yun ne sera pas faible face à ce regard de chien battu qu’il lui lance avec insistance. Ah non non ! Il vaut mieux que cela. Et si Ren veut vraiment découvrir ce qu’il cache, il devra avoir recours à bien plus. Beaucoup plus même ! Il va devoir sortir l’artillerie lourde. Très lourde.

Un sourire aux lèvres, Chulhei l’observa un instant finir son assiette tout en terminant la sienne. Il était vraiment content de lui avoir fait un peu découvrir sa ville. De jour, ils avaient pu faire un petit tour en voiture jusqu’à chez lui. Et de nuit, il avait visité des lieux plus ou moins mythiques qui méritaient un peu d’attention. Il n’avait pas pu rêver mieux pour un premier jour de voyage en amoureux. Il ne pourra jamais remercier assez. C’était tellement inattendu et tellement beau en même temps. Il s’agissait sans doute du meilleur cadeau qu’on ne lui est jamais fait. Pourvoir retourner auprès des siens pour quelques jours, profiter d’un moment de joie en bouteille entre ses études et son dur travail. Le Yun se retrouvait être l’homme le plus chanceux du monde. Et tout cela à cause, ou plutôt grâce, à une seule personne. L’amour de sa vie, l’homme qui comblera le froid de ses draps jusqu’à la fin, celui pour qui allait chercher la lune n’est pas assez. Certes, on aurait pu penser que Ren ne lui avait jamais rien apporté, qu’il n’était là qu’à profiter de la chaleur du plus jeune pour oublier ses propres affaires. Mais c’était tellement faux. Complètement faux. Ren avait apporté à Chul ce que ce dernier n’aurait jamais pu penser avoir. La stabilité. Pas celle sociale. Mais celle du cœur. Celle où il n’est pas obligé d’aller chercher un peu d’attention pour un brin de n’importe quoi à n’importe qui. Il le lui avait déjà expliqué. Toutes ses précédentes relations l’avaient quitté pour qu’il leur coure après. Mais il ne l’avait jamais fait. Parce qu’il n’était pas stable. Sauf qu’avec Ren, il ne le fera pas. Si Ren le lâche, il ne s’en remettra pas. Car il aura perdu ce petit coin de confort amoureux que personne ne lui a jamais offert.

Soudainement, il sentit une petite pression agréable et chaude sur ses doigts. En relevant les yeux sur la main qui tenait la sienne, il suivit lentement le mouvement du bras de Ren jusqu’à arriver à ses son visage. Et ces trois petits mots, quasiment chuchoter, complètement inaudible pour l’extérieur, seulement pour lui, le firent joliment sourire. Ren lui avait souvent fait remarquer qu’il ne le faisait pas rire autant que lui pouvait le lui faire. Mais cela n’était pas comparable. Le Yamazaki était son calmant à lui. Le seul qui lui permettait de prendre la vie comme un long fleuve tranquille et non une cascade en ébullition. S’il ne se rendait pas compte de cela, ce n’était pas grave. Parce qu’il y avait beaucoup plus de choses à remarquer que cette si simple évidence. Et Chulhei aura tout le temps de lui faire comprendre ce qu’il ressent. Enfin, il l’espère. Rien ne semble simple depuis quelques temps. Et cela l’effraie un peu. Mais il poussa cela dans un coin de son esprit, souriant tendrement à son amant avant de lui répondre avec la même douceur :

« Je t’aime aussi. »

Recommençant à manger d’une main, il garda l’autre entrelacer à celle de son amoureux. Il s’en moquait bien, des regards peu scrupuleux qu’on pouvait leur lancer. Il n’en avait jamais porté grand intérêt à vrai dire. Sauf une fois. Une traîtreuse fois dont il se souviendra toute sa vie. Mais ce n’était pas le moment de se souvenir des choses qui font vraiment mal. Alors, envoyant au diable le reste de l’univers, Chulhei continua de retenir cette petite partie de Ren contre lui. Il était hors de question qu’il le laisse à quiconque. Qui voulait se l’approprier se verrait rapidement remettre à sa place par le Yun lui-même. Car, il ne pouvait tout simplement pas le laisser à quelqu’un. C’était tout autant douloureux qu’impensable. La pulpe de ses doigts vinrent caresser les phalanges de pianiste de son aimé alors qu’il terminait son assiette. Le serveur arriva, sortit de nulle part, pour les débarrasser, leur offrant ainsi la carte des desserts que Ren refusa, tout comme le plus jeune. Il fallait dire qu’à part une glace, il ne pourrait plus rien avaler. Mais une glace par ce temps était fort peu recommandable. Alors il laissa tout simplement les choses se tasser dans son estomac. Il pourra toujours se prendre un peu petit déjeuner demain matin. Il était chez lui. C’était son territoire. Alors il pourrait bien se débrouiller.

Continuant de lui donner ses petites attentions du bout du pouce sur le dos de la main de Ren, Chul regarda par la fenêtre. Il n’y aura pas ses deux comparses avec lui demain, pour retourner au conservatoire. Ses « Taki Taki » et « Computer » ne pourront même pas passer une après-midi entre amis comme ils avaient pu le faire avant. Et ce n’était pas faute de les avoirs prévenus. Mais Tae – pas le chien de Jae Won hein – était bien trop occupée avec ses études et Min avait décroché une panoplie de première partie de concert assez impressionnante. Alors, cette retrouvaille ne se fera pas. Et sans doute qu’elle n’arrivera jamais. Leurs chemins s’étaient séparés à la sortie de l’aéroport de Los Angeles, lorsque les deux autres avaient changé de ville. Chul était bien loin de tout cela. Et il avait en quelque sorte refait sa vie. Il avait un meilleur ami qui lui faisait aussi office de colocataire et de professeur d’anglais. Kang n’était pas un rôle de remplaçant. C’était un autre petit bout de sa vie. Mais il regrettait tout de même de devoir retourner dans les couloirs de ses années d’études sans les deux autres. Ren le sortie alors de ses pensées avec une étrange question. Tournant la tête vers lui, le temps que son cerveau se reconnecte au présent, il ne put s’empêcher de s’esclaffer légèrement.

« Bien sûr que non, tu ne vas pas me dérange ! Je suis sûr que tu vas bien t’entendre avec eux en plus, rajouta-t-il en souriant toujours. Tu sais… Dans le style artiste artistique ! »

Il ne fallait pas croire. Les amis de Chul ne lui ressemblaient pas du tout. Entre ceux qui préféraient passer leur soirée sous la couette à écouter « Fake Love » de BTS en boucle, ceux qui sortaient toute la nuit pour déposer des fleurs aux flics, ceux qui séchaient les cours pour aller faire des mamours à leur chéri.e.s, il était plutôt bien servis. En plus, la diversité des genres et des sexualités y était plutôt grande. C’était un peu le groupe des reclus. Le groupe dont personne n’avait réellement voulu. Les marginaux de cette société coréenne lisse et sans bavure. Et bien eux, ils faisaient tâche. Et ils l’assumaient complètement. Gardant un air espiègle, il songea que Ren allait même plutôt les apprécier. Et qu’il ne sera même pas éloigner de la conversation. A part lui et quelques autres mauvais élèves, ils parlaient quasiment tous anglais. Alors, pas de problème. Enfin, on n’était jamais sûr de rien. Tout ce qu’il espérait, c’est que personne ne raconte les soirées de folies qu’ils avaient vécu. Non vraiment, ce n’était pas nécessaire.

Peu de temps après, ils finirent par quitter le restaurant. Chul ayant payé, il savait pertinemment que Ren allait vouloir prendre sa revanche. Oui mais Chul parlait la langue. Et savait comme comptait la monnaie de son pays. Et puis Ren avait payé le billet d’avion. Alors non, Chulhei ne le laissera pas mener sa petite guerre de « c’est moi qui paye ». Il sera celui qui assumera toutes les dépenses de ce voyage et il le fera avec toute la grandeur qu’il possédait. Quoi qu’on puisse lui dire. Chul avait ses propres techniques de gentleman. Dehors, il se remit à marcher pour rejoindre le métro. Ren, tout frétillant à côté de lui, lui fit même un bisou sur la joue en sautillant. S’il n’était pas adorable, que pouvait-il bien être ? Les joues légèrement teintées face à ce contact des plus sensibles et mignons, Chulhei l’arrêta soudainement pour réellement l’embrasser. Là, comme ça. Au milieu du trottoir de la capitale de Corée du Sud. Il le serra doucement contre lui par les hanches, ses bras l’entourant avec douceur. Puis, en souriant, il le fit basculer en arrière, le retenant par la nuque. Ses lèvres toujours contre les siennes, il le maintenait entre ciel et terre. Puis il le redressa et le relâcha. Tout fier. Avant de lui prendre la main en riant et de l’entraîner avec lui vers la bouche de métro. Quoi ? Il fallait bien en profiter un peu dans la vie.

Le chemin du retour fut aussi rapide que celui de l’aller. Sauf qu’il n’y avait quasiment personne dans leur compartiment. Surtout parce qu’à cette heure-là, tout le monde se baladait à la surface pour profiter un peu de la soirée ou bien se trouvait chez eux devant un bon drama ou une émission de variété. L’habitude, le commun, le normal. Alors Chul avait tout la place pour faire des bisous à son Ren adoré. Il n’avait pas peur de s’afficher comme ça. Il aimait même ça, déjouer les stéréotypes, s’amuser avec les traditions, tout ça dans un respect mutuelle bien sûr. Il n’ira pas cracher sur les vieilles coutumes comme beaucoup de jeunes pouvaient le faire. Non lui, il respectait. Même s’il ne les appliquait pas toujours. Le couvrant d’amour, il ne put se retenir de lui parler de tout et de rien aussi. Pour faire passer ses quelques minutes en sous-terrain. Puis ils ressortirent. De nouvelles minutes de marche et ils se retrouvèrent au pied de l’immeuble sur plus jeune. Y entrant comme toujours, Chul continua de parler à Ren de pleins de choses. Un vrai moulin à parole. Mais il se sentait si bien aussi. Pourquoi donc lui reprocher ? Dans l’ascenseur, il le câlina tranquillement, simulant la petite musique que l’on pouvait entendre aux Etats-Unis mais qui n’existait pas ici. Franchement, ce n’était pas plus mal. Comme ça, on ne l’a pas toute la journée en tête en allant travailler. Sauf lorsque l’on possède un Chulhei Yun personnel, bien évidemment.

Tout doucement, Chulhei ouvrit la porte de l’appartement. Toutes les lumières étaient éteints. Normal. Demain, les deux jeunes femmes devront se lever tôt pour aller travailler et faire leur petite vie. Alors, c’était plutôt même rassurant de savoir qu’elles ne veillaient pas. Enfin… Chul était quasiment sûr que sa sœur était sur son téléphone à faire des trucs pas nets. Et en tant que bon grand frère, il ne dira rien. Elle est assez grande pour savoir ce qu’elle fait et pour se gérer. Avant, il lui aurait dit de dormir. Maintenant, c’est à elle de se débrouiller. Car, même si cela lui fait un peu mal de se l’avouer, elle grandit, sa petite Haneul. Et il faut bien qu’il la laisse faire. Même si le premier qui ose toucher à un de ses cheveux aura droit à un éclatage de dents dans les règles. Guidant Ren jusqu’à la chambre qu’ils habiteraient, il ne prit même pas la peine de changer, avant de l’attirer avec lui dans sa chute sur le lit. Il serra le japonais contre lui, dans ses draps, enfouissant son visage dans son cou tendrement. C’est étrange de ce dire qu’ils se trouvent dans sa chambre. Celle de son adolescence, de son enfance. De tous ses moments tristes et heureux. De ses crises de colère ou de frustration. De ses heures devant son bureau à essayer de rester concentré. Remontant doucement le visage dans le cou de Ren, il chuchota pour ne pas ne se faire entendre que de lui. Même s’ils étaient complètement seul avec eux-mêmes.

« C’est le meilleur cadeau que l’on ne m’est jamais offert, Ren. Merci pour tout. »

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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Jeu 26 Déc - 15:33


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Will you… [insert what you want] ?
ft. Chulhei Yun


Tout doucement, les deux amants se mirent en marche vers le métro coréen. C'était vraiment agréable de se balader dans une ville telle que celle-ci. Tout dans sa tête se bousculait, jusqu'à ce qu'il se fasse arrêter par le coréen. Les yeux étonné, il le regarda se rapprocher de lui avant de sentir ses lèvres sur les siennes. En pleine rue, comme cela, ça lui était pris d'un coup. Devenant alors complètement écarlate, le japonais ferma doucement les yeux, posant alors ses mains sur ses épaules. Il lui rendit alors son baiser amoureusement, avant de se sentir basculer en arrière. Lâchant alors un léger couinement de surprise, il s'accrocha rapidement à lui avant de rire légèrement, l'embrassant volontiers de cette manière. Souriant alors tout autant que son coréen, il se laissa faire avant de se remettre droit, se laissant emmener vers le métro. Franchement, s'il s'était attendu à cela, il n'y aurait jamais cru. C'était à la fois si niais, et romantique. Tout ce qui faisait fondre le Yamazaki en somme. Chul le savait bien, et le faisait parfaitement.

Arrivant alors dans le train, il s'installa contre son coréen, un léger sourire sur le visage. Profitant de ses câlins et de tout son amour, il observe un peu le véhicule vide. Tant mieux, au moins, il pourra profiter plus encore de la chaleur du coréen. Tout doucement, il vient déposer de léger baiser sur son visage en retour, jusqu'à sortir du sous-terrain. Écoutant alors les discussions de Chul qui s'enchaînaient les unes après les autres. Il aimait beaucoup trop l'écouter. Ses paroles étaient toujours intéressantes par rapport aux siennes. Il fallait dire que le japonais lui n'avait pas vraiment de sujet de conversation intéressante, alors oui, il laissait son petit-ami combler les silences qu'il laissait involontairement. Et puis, cela ne le dérangeait aucunement. Au contraire. Cela lui montrait en quelque sorte qu'il était heureux de sa compagnie, à ne pas arrêter de parler comme il le faisait. Marchant alors en tenant la main de son aimé, il arriva assez rapidement en bas de l'immeuble du plus jeune. Puis vint le tour de l'ascenseur, avec sa musique d'ambiance portative et personnelle, comme il l'aimait tant. Lui rendant volontiers toutes ses attentions affectives et beaucoup trop mignonnes pour son cœur. Cela changeait de lui, qui pouvait sans doute se montrer un peu trop inexpressif. Pourtant, il l'aimait tellement. Le japonais n'avait pas les mots pour d'écrire ce qu'il ressentait pour lui, alors il ne préférait rien dire, et lui montrer au quotidien.

Arrivant alors au bon étage, il laissa le coréen ouvrir l'appartement avant de se faufiler dedans. Tout était déjà éteins, calme et plongé dans le silence de la nuit. Sans doute que tout le monde devait déjà dormir au vu de l'heure à laquelle ils venaient de rentrer. Mais cela voulait aussi dire qu'il garderait Chul pour lui tout seul durant toute la soirée. Se blottir contre lui sans bouger était l'une de ses plus grandes passions. Suivant alors le coréen jusqu'à dans sa chambre pour ensuite se laisser entraîner par le plus jeune sur son lit. Se blottissant alors tout doucement contre lui, il commença à se mettre légèrement en boule, comme il en avait l'habitude. Une sensation de sécurité entre ses bras sans doute. Le visage doux du Yun se faufilant dans son cou le fit frémir. Décidément, le japonais était vraiment sensible pour un rien. Sa peau frissonnait au moindre toucher, et ne parlons pas de quand le regard de Chul se posait sur lui, plus rien allait. Son cerveau partait en vrille, et lui, il se transformait en un marshmallow qui fondait sur place. Et puis, se retrouver dans la chambre de Chulhei lui faisait un petit truc en plus. Un endroit où tellement d'émotions ont dû passer, tellement d’événements, ou tout simplement une partie de lui était restée. C'était un sentiment à la fois assez étrange et pourtant si agréable. Venant doucement passer ses mains autour de son torse, il releva un peu la tête en l'entendant. Clignant des yeux sur le moment, il ne comprit pas exactement pourquoi il le remerciait. Il n'y avait vraiment pas besoin de ça. Par rapport à tout ce que lui offrait le coréen, ce n'était vraiment rien. Lui offrant alors un léger sourire, il vint embrasser délicatement l'une de ses commissures, en posant doucement l'une de ses mains sur sa joue.

"Arrête de me remercier pour si peu. Ça me fait plaisir que tu sois content. Et de pouvoir en découvrir toujours plus sur toi. lui dit-il tout aussi avant de reprendre, Et puis c'est moi qui devrait te remercier, à m'offrir autant chaque jour, et à rester avec moi"

Se calant un peu mieux contre lui, il le couvrit de baisers pour essayer de se montrer le plus câlin possible avec lui. Il n'était pas très démonstratif, mais le japonais voulait tellement le couvrir de tout son amour, qu'il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était lui qui lui avait redonné cette envie de vivre, de sourire, et s'amuser un peu. Il fallait voir avant . Il ne ressemblait plus du tout à la même personne. Bien que son côté dépressif était encore présent, il balayait le plus souvent ses idées noires en pendant au visage du plus jeune. Non, vraiment, il l'aimait beaucoup trop pour ne pas essayer de le rendre le plus heureux du monde. Glissant ses doigts sur sa nuque pour doucement la caresser, il l'embrassa de nouveau, comme pour lui dire bonne nuit, avant d'e,fouir sa main dans ses doux et soyeux cheveux. Ses yeux se fermèrent légèrement, gardant le coréen contre lui, son corps collé au sien. Et sans le lâcher, il le laissa s'endormir, venant doucement veiller sur lui pendant quelques minutes. Qu'il était beau, avec ce visage à la peau basanée, ce long nez vu de haut et ses longs cils qui refermaient en délicatement ses beaux yeux charbonneux. Embrassant silencieusement son front, il garda la tête du plus jeune contre lui, calant doucement la sienne contre. Et sans même s'en rendre compte, il s'endormit comme une pierre. C'était rare. Très rare, que le japonais s'endorme aussi vite et aussi facilement. Chulhei lui apportait cette dose de repos dont il avait besoin, ce coin de réconfort entre ses bras. C'était tout ce dont il avait besoin. Un Ren n'était pas si compliqué à entretenir. Offrez lui de l'amour et de la chaleur, et il serait un petit elfe comblé. Leurs corps entremêlé ne formait plus qu'un sous la couverture, qui les recouvrait amoureusement de ses plis. Rien de plus paisible n'existait. Seul eux, le son de leur respirations, et de leur battements.

C'était tout. Et cela dura quelques heure pour le Yamazaki. Ce temps de plénitude, fut coupé par son horloge interne, complètement décalée au final. Il était à peine jour, lorsqu'il se réveilla, frissonnant d'un coup en sentant encore le corps de son amant contre le sien. Et sans pouvoir s'en empêcher, il se mit à sourire, venant glisser son index sur son front pour dégager les quelques mèches qui pouvaient perturber le sommeil profond de sa moitié. L'observer être aussi calme et tranquille était quelque chose d'assez amusant. Il était tout le temps en pleine activité, toujours en mouvement ou en train de lui raconter quelque chose. Avec tout ce qu'il devait faire à l'école, il imaginait très bien que celui-ci devait être souvent épuisé. Comparé à lui, on pouvait dire que les études d'art était vraiment un long fleuve tranquille. Et surtout, beaucoup moins dangereux. Intérieurement, il avait peur que celui-ci se blesse à s'entraîner si souvent. Il lui était tellement précieux. Tellement. Enroulant alors légèrement ses doigts dans ses cheveux, il attendit que le soleil ne se lève, venant alors éclairer légèrement la chambre du plus jeune. Quelques rayons se faufilèrent sur leurs visage, traçant un fil d'or sur les cheveux bruns du coréen, et légèrement bleuté dans ceux du noiraud. Réchauffant et chaleureux, il n'y avait rien de mieux. Laissant à Chul le temps de se réveiller, il resta encore un peu contre lui à profiter de sa chaleur avant de s'extirper légèrement de contre lui, pour aller tenter de prendre une douche et de s'habiller plus convenablement pour rendre visite aux amis du danseur. Bien qu'il ait pu lui dire hier, il était toujours autant stressé à l'idée de rencontrer d'autres personnes si importantes dans sa vie. Passant rapidement sous la douche, il s'essuya tranquillement en réfléchissant à pleins de choses. Allait-il convenir ? Allait-il leurs satisfaire ? Après tout, il restait un japonais avec un accent anglais horrible, et avec de très faibles compétences de sociabilisation. Tout était possible en soi. S'habillant rapidement d'une chemise noire à manche courte qu'il enfouit dans un pantalon noir, il revient doucement dans la chambre du coréen, aussi silencieusement qu'il n'était parti, pour venir s'asseoir doucement au bord du lit, et embrasser sa tempe. Il était à moitié réveillé, avec ses petits yeux encore endormis. Vraiment beaucoup trop adorable.

"Bonjour mon cœur, lui dit-il alors tout bas, en venant lui voler un léger baiser, Bien dormi ?"

Le laissant émerger, il l'observe légèrement en souriant délicatement, effleurant sa joue de son index. Si beau, et même si tôt, il était si rayonnant. Ces sourires, il ferait tout pour les garder sur son visage, tout en l'aidant à surmonter ses peines. Le but n'était pas de le voir toujours sourire, mais aussi d'être là dans les moments où il en avait besoin. Embrassant une dernière fois son front le plus délicatement possible, il se releva pour se diriger dans le salon, faisant au final un peu comme chez lui, tout en restant poli, bien évidemment. Il était environ neuf heure du matin au vu de l'heure. Avoir raté la mère du coréen et sa petite sœur l'attrista un peu, mais il aurait tout le temps de les remercier le soir. Et puis, ils avaient eu besoin de repos, aussi bien lui que son aimé. Les heures d'avion avait été fatigantes, l'adaptation au décalage horaire aussi. Le tout s'accumulant ne pouvait qu'accentuer leur besoin de sommeil. D'un autre côté, avec une peluche aussi douce et confortable que Chulhei, il ne fallait pas s'étonner de dormir autant. Regardant un peu dans la cuisine, il hésita à fouiller dans les placards pour pouvoir faire le petit déjeuner. Chul devait sans doute prendre des céréales, et lui, un simple thé lui suffirait. Mais avant même qu'il ne puisse commencer son enquête toute discrète, Chul arriva lentement. Ce serait beaucoup plus simple dans ce cas. Se rapprochant un peu de lui, il observa un peu où tout se situait pour pouvoir lui préparer le petit-déjeuner les jours suivants. Embrassant sa joue, il installa alors la table avec le seul tiroir qu'il avait réussi à déchiffrer, celui des couverts. Et tranquillement, il vint se poser contre l'épaule de son coréen, regardant un peu ce qu'il traficotait.

"Je peux t'aider à quelque chose ?" demanda-t-il tout doucement de sa petite voix.


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Will you… [insert what you want] ? ft. Ren Yamazaki
Ven 3 Jan - 19:29

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Will you… [insert what you want] ?
ft. Ren Yamazaki

Il lui tenait chaud, à être collé à lui ainsi. Mais chaud d’une manière agréable. C’était confortable de l’avoir tout contre lui, à le câliner. Et sa douce main sur sa joue le fit sourire. S’il savait comment ce simple touché pouvait le rendre faible face à lui. Tellement sensible, qu’il en redeviendrait un enfant. Pas celui qu’il était, turbulent, avec trop d’idées à la minute pour qu’il puisse les garder en lui. Non, il sera celui calme, qui attendait patiemment de voir sa mère rentrer pour pouvoir recevoir son câlin avant d’aller dormir. Il serait le Chul qui sourirait à la dame de la caisse en lui offrant une fleur des champs. Il oublierait tout un tas de choses. Juste grâce à sa main. Juste pour la garder un peu plus contre lui. Juste pour que Ren continue de le regarder avec des yeux amoureux. A ce qu’il lui avait dit, le Yun n’avait pu s’empêcher de resserrer ses bras autour de lui. Puis, à ses bisous, il avait répondu des siens. Il savait que son amant ne savait pas toujours s’y prendre pour lui montrer qu’il l’aimait. Mais ce n’était pas grave. Car Chulhei considérait qu’à partir du moment où il essayait de le faire, plus rien n’avait d’intérêt. Se laissant alors aller dans les songes de la nuit, il répondit doucement à son baiser de bonne nuit, avant de caler sa tête contre lui, enfouissant son nez sur ses clavicules. Ils étaient encore habillés de leur sortie. Mais qu’est-ce que cela pouvait bien faire ? Il n’y avait qu’eux deux dans la nuit.

Ce furent les rayons du soleil qui le réveillèrent. Comme toujours. Reprenant doucement ses esprits, Chulhei entrouvrit les yeux pour apercevoir le visage du japonais tout proche du sien. Un fin sourire se dessina de nouveau sur ses lèvres, alors qu’il replongeait la tête dans l’oreiller. Il le sentit bouger prêt de lui. Sans doute était-il réveillé depuis un moment déjà. Le décalage horaire n’avait pas dû beaucoup aider. Se réveillant alors tranquillement, Chulhei s’étira dans son lit désormais vide la présence de son amant. Il entendait le bruit de la douche. Ren devait prendre une douche. Déjà prêt à partir affronter la vie. Mais ils avaient le temps. Le soleil venait de se lever. Toute la journée les attendait. Et ils en auraient des choses à faire. Car même s’il s’agissait juste de rencontrer ses amis, Ren pouvait être sûr que ce ne serait pas de tout repos. Restant dans sous la couette, il observa Ren revenir, toujours à moitié dans le coaltar. Il fallait dire ce qui devait être dit : Chul aimait beaucoup dormir. Et l’en sortir pouvait parfois être complexe. Sauf qu’il avait toujours tendance à se réveiller avec le soleil. En été, il était debout tôt. En hiver, il dormait en classe la première heure. Mais il ne fallait pas lui en vouloir. C’est compliqué de gérer lorsque trop de choses circulent dans son corps. A la question de Ren, il répondit par un sourire avant d’hocher la tête. Mal dormir avec son homme serait le comble tout de même. Allant doucement lui effleurer le bas du dos de paume, il lui rendit, la voix légèrement rauque :

« Et toi ? Tu es réveillé depuis longtemps ? »

Tous ses bisous, il aurait voulu les garder. D’ailleurs, il aurait aimé que Ren reste contre lui, à lézarder dans le lit et à attendre de recevoir un million de messages de ses amis lui demandant pourquoi il est encore en retard. Il aurait eu une raison valable cette fois. Mais Ren partit de la chambre, se levant pour aller se balader dans l’appartement. Soupirant alors, le coréen se mit à rouler sur le lit pour se laisser tomber sur le sol. Regardant son plafond un petit instant, il finit par se relever. Cette fois, il était réveillé. Se levant rapidement, il allait prendre une douche éclaire, comme il savait si bien le faire, prenant un petit moment à choisir ses vêtements, avant de se décider et d’aller rejoindre Ren dans la cuisine. Car oui, il n’avait pas du faire beaucoup d’exploration. Leur habitation n’était pas grande, ni luxueuse. Juste à un prix un peu exorbitant pour ce qu’il en était. Mais ils étaient à Séoul. Chul n’avait d’ailleurs jamais compris pourquoi sa mère n’avait jamais voulu déménager. Il avait toujours vécu ici, sans jamais faire le moindre transfère de carton. Sauf bien sûr, lorsqu’il avait dû faire ses paquets pour aller à Los Angeles. Ce fut le seul moment où il avait quitté le cocon familial. Et il ne regrettait pas son choix d’avoir accepter. Son rêve, il était en train de le réaliser. Qu’y-a-t-il de meilleur que cela ? Arrivant tout proche de Ren, il ne put empêcher un petit gloussement en le voyant galérer avec la cuisine. Elle était pourtant pratique, cette cuisine. Mais Chul prit la relève. Contrairement à ce que l’on pouvait croire, il ne mangeait pas que des céréales le matin. Non, en réalité, le matin, il mangeait beaucoup. Pour tenir. Alors, il se saisit d’une casserole et d’une poile à faire chauffer. Avant de commencer à ouvrir les placards. Reprenant petit à petit ses marques, il sursauta légèrement en sentant Ren se poser sur son épaule. Puis un nouveau sourire anima ses traits. Ils avaient déjà cuisiné ensemble. Et à chaque fois, cela avait été un moment de partage et de plaisir non-dissimulé. Ils s’étaient amusés, avaient découvert des petites choses ensembles, anodines, que l’on ne remarque pas. Le plus important, en somme.

« Bien sûr ! approuva-t-il, tout content. Je vais faire des gaufres ! »

Et c’est ce qu’il fit. Des gaufres. Avec Ren. Si ce dernier avait cru pouvoir s’en sortir avec son thé tout seul et unique, il s’était bien trompé. Après avoir tout fait, sans accident grave et de perte déplorable, comme ils auraient très bien pu en avoir, ils finirent à table, à manger. Les gaufres. Chul avait sortie les quelques fonds de pots. De la confiture, du sucre en poudre, il avait même dégoté une sorte de pâte à tartiné nouvelle génération qui n’avait pas encore mutée. Alors, ils pouvaient se satisfaire l’estomac autant qu’ils le voulaient. Et Chulhei savait que Ren ne serait jamais contre. Mais sans doute avait-il simplement la flemme de faire à manger le matin ? Chulhei, il n’avait jamais la flemme de rien. Ah si ! Peut-être de descendre les poubelles. Mais qui voulait réellement descendre les poubelles sérieusement ? Commençant à raconter sa vie, il lui fit une petite liste des gens qu’ils allaient sans doute rencontrer. Des étudiants en danse, pour la plupart, même si l’une d’entre elle faisait partie de la section musique du conservatoire et un autre était plus proche des arts de la sculpture. Et au sein même des danseurs, il en avait plusieurs qui ne faisaient pas du tout la même chose. C’était toujours un plaisir pour lui de parler ainsi des styles de danses, de leur spécificité, avec qui ils avaient déjà travaillé, quelle représentation il avait déjà fait, quelle audition. Dans le pays en pleine essor de la pop, il ne fallait pas s’étonner de voir certains étudiants tenter des auditions d’agences célèbres ou non. Parfois, ils réussissaient, parfois non. Mais dès qu’ils y entraient, leur carrière était pour ainsi dire lancée. La suite, c’était au bon vouloir de la chance.

Quelques minutes plus tard, la vaisselle rangée, les affaires récupérées et les chaussures mises, le petit couple était de retour dans l’ascenseur. Souriant comme un idiot – ou plutôt, comme toujours, mais faut-il vraiment le rappeler à chaque fois ? – Chulhei faisait des bisous à son Ren d’amour. Il ne savait pas s’il était sûr un nuage ou s’il était le nuage tant il était léger de faire cela avec l’homme qu’il considérait pour toujours et à jamais celui de sa vie. Il lui caressa doucement les cheveux en l’observant dans ses bras. C’est qu’il était réellement le plus adorable. Chulhei devra garder un œil sur les autres dans ce cas. Il savait ce qu’il se passait dans la tête des jeunes de Séoul, il en faisait parti. Oui, mais lui, il était casé maintenant. Et pour un bon bout de temps. Alors désormais, c’est lui qui allait devoir faire attention dans le sens inverse. De plus, cela se voyait que Ren n’était pas coréen. Rien que dans l’accent. Même si son joli minois pourrait passer dans tous les pays asiatiques. A plus ou moins quelques exceptions. Lui embrassant alors une dernière fois son bout de nez, il l’entraîna hors de l’ascenseur pour aller traîner dans les rues de la capitale de la Corée du Sud. Ils allèrent prendre le métro. Mais pas le même cette fois. Ils n’allaient pas dans la même direction que la nuit précédente.

Normalement, à cette heure tardive, il ne devait pas y avoir grand monde. Mais la rame était bondée. Littéralement. Pour la plupart, il s’agissait d’étudiants se rendant à l’université. Il y avait du bruit, couvrant jusqu’à celui des rails. Soupirant légèrement, Chulhei cala Ren contre l’une des portes automatiques, se mettant de dos à la foule et se retenant à l’un des arceaux au plafond. Ils n’étaient pas forcément très loin de l’endroit où Chul avait fait ses études, mais cela serait interminable dans ses conditions. Même si c’était quasiment la même chose aux Etats-Unis. Sauf que là-bas, maintenant, Chul avait une moto qui lui permettait de se faufiler un peu partout sans avoir à se débattre dans la foule des transports en commun. Cela ne lui avait clairement pas manqué. Et ne lui manquera jamais, maintenant qu’il y pensait. Pour faire passer le temps, il se mit à refaire des bisous à son Ren. Car s’était sans doute la meilleure manière de le faire patienter dans tout cela. Il espérait juste que le Yamazaki ne se sentirait pas mal à cause du monde. Chulhei, lui, s’en moquait. Les gens, il les aimait bien. Leur mauvaise humeur, un peu moins. Mais il ne paniqua pas en pleine foule. Là où d’autre un peu plus.

« On est bientôt arrivé, lui dit-il après avoir regardé la station. Promis, après, je t’offre une glace. »

Meilleur moyen de consolation, oui. Mais il ne fallait pas croire, Chulhei allait aussi s’en prendre une. Sinon, ce ne serait pas équitable. Et ce qui n’est pas équitable n’est pas juste. Et nous n’allons pas remonter jusqu’à la source même de l’être humain mais l’idée y est. Enfin, ils purent sortir. Une fois dehors, sortant du métro, Chul le guida dans la rue lui montrant son chemin pour aller jusqu’à son conservatoire, avant de lui indiquer, en parallèle, que l’un de ses studios se trouvait non loin de là. Jouer les guides touristiques des arts était très prometteur pour lui. Un métier d’avenir, s’il voulait se reconvertir. Même s’il était en trop bonne voie pour se stopper ici. Arrivant devant son conservatoire, il aperçut directement son groupe de crétins qui jouait à pierre-feuille-ciseau pour une raison qui lui échappait. Un immense sourire se colla à son visage et il se jeta alors à moitié sur eux pour les saluer. Et ce fut le chaos. Entre câlin, bisous, tapes dans le dos, ébouriffages de cheveux, Chul finit même par terre, gentiment renversé par l’un des garçons. Un fou rire le prit. Surtout lorsque la plus petite du groupe s’assit sur lui pour lui dire qu’elle était heureuse de le revoir. Les yeux brillants de joie, il regarda néanmoins Ren, resté seul, éberlué, face à ces retrouvailles hautes en couleurs. Lui indiquant de venir vers lui, en se relevant, Chul passa alors son bras autour des épaules de son chérie. Les autres le regardèrent, intrigués et curieux de savoir qui il avait bien pu ramener.

« Je vous présente Ren, lâcha-t-il, plus rayonnant encore. Mon petit-ami ! »

Et ce fut de nouveau le chaos. Mais pas que sur lui cette fois. On s’exclama sur Ren, qu’il était adorable, tout petit, trop mignon, tout timide, trop adorable. Puis on se moqua de Chul, qui était incapable de ne pas aller quelque part sans finir avec quelqu’un dans le mois. Mais c’est que cela avait été le coup de foudre. Pourtant, ils n’avaient pas besoin de le savoir. Ils se firent charrier, plus Chulhei que Ren, un bon moment, avant de soudainement se faire emmener par eux. Ils voulaient aller se balader. Faire les cons aussi, sans doute. Un nouveau rire prit Chul alors qu’il se faisait embarquer par deux de ses amis, part chaque bras, vers leur prochaine destination. Il espérait juste qu’ils n’allaient pas autant en faire baver à Ren. Mais Chulhei l’avait prévenu. Les marginaux accueillent toujours les autres marginaux à bras ouverts.

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