-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

when you get in. (nolan)

 :: A little break :: archives :: rps terminés
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
when you get in. (nolan)
Ven 8 Fév - 21:10
Les journées passées à l’hôpital étaient toujours un peu mornes. Il s’agissait de la même routine, répétée encore et encore. Le matin, Alaska se réveillait avec une légère appréhension, sachant qu’elle allait passer une journée peu avenante. Sur place, le temps passait lentement, l’invitant à laisser ses pensées vagabonder vers un ailleurs bien trop lointain, alors qu’elle attendait de recevoir son traitement. La seule variante reposait dans le temps qu’elle devait passer à l’hôpital. Si elle devait y passer la nuit, elle finissait par s’endormir d’ennui et la journée du lendemain recommençait, identique à celle qui venait de s’écouler. Si elle rentrait chez elle, elle ne tardait pas à tomber de fatigue, tant cette journée passée à ne rien faire avait été éprouvante. Et pourtant, Alaska y allait toujours avec le sourire aux lèvres, parce qu’elle savait que cela était pour son bien, que tout ça n’existait que pour qu’elle aille mieux. De plus, le système médical américain était injuste, elle le savait, et elle s’estimait heureuse d’être en mesure de se faire soigner. Ce n’était pas le cas de tout le monde et elle était évidemment emplie de gratitude lorsqu’elle se le remémorait. Alors ce matin-là, si elle avait eu un peu de mal à se lever, elle avait tout de même puisé le courage de se rendre à l’hôpital. Ses parents l’y avaient conduite, afin de lui éviter d’avoir à prendre le volant – elle était tellement épuisée en permanence que ce n’était jamais prudent pour elle de se glisser sur un siège conducteur, et elle détestait prendre le taxi –, puis s’étaient éclipsés, la laissant seule pour la journée. Alaska avait commencé par observer les divers patients et le personnel en blouses blanches alors qu’ils faisaient des va-et-vient dans les couloirs. C’était une occupation répétitive qui ne laissa apparaître un point d’intérêt que lorsqu’un visage connu apparut à l’horizon. Alaska se redressait sur son siège en la reconnaissant. Nolan. Elle venait souvent pour faire la lecture aux personnes qui attendaient leur consultation ou une opération. Les enfants l’adoraient. Et ils n’étaient pas les seuls. Alaska était complètement fan de sa manière de faire et de son dévouement pour les autres. Elle avait quelque chose d’atypique qui lui réchauffait le cœur. Quelque part, elle lui rappelait son adolescence, quand tout allait encore bien et que la leucémie ne s’était pas mêlée à sa vie. Alaska ne s’expliquait pas ce rapprochement, mais elle n’en avait que faire. Se levant de son siège, elle s’approchait de la jeune femme, le sourire aux lèvres. « Nolan ! Je suis contente de te voir ici. Je ne savais pas que tu devais venir. » lui lança-t-elle en riant légèrement. En réalité, elle connaissait ses jours de venues et était toujours ravie de se rappeler de sa présence, qui égayait quelque peu ses moments d’attente. « Tu as prévu de faire la lecture d’un nouveau livre aujourd’hui ? Tu sais que les enfants adorent ça. Et moi aussi. » admit Alaska. D’ailleurs, elle n’avait pas prévu de prendre ses cours de droit avec elle, juste pour avoir le loisir d’entendre Nolan faire sa lecture.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
when you get in. (nolan)
Lun 11 Fév - 19:00
Je m’étonne encore moi-même d’apprécier autant ce travail à l’hôpital. Peut-être était-ce la présence de Shiloh avec qui je m’entendais bien ; peut-être était-ce le regard brillant des enfants lorsque je leur lisais une histoire, modulant ma voix comme s’ils étaient au théâtre. Peut-être un peu tout ça à la fois. J’avais appris les prénoms de chacun des patients que j’allais voir ; j’avais pris le temps de les écouter me raconter un morceau de leur vie, comme on lit un tout nouveau roman. Il arrivait parfois que l’un d’eux me raconte la même aventure deux fois, voire trois, mais ça ne me dérangeait pas. Les personnes âgées étaient fatiguées ; les enfants étaient têtes en l’air et assommés par leurs soins médicaux souvent lourds. Comment leur en vouloir alors ? « Au revoir Mrs Holloway, on se revoit mardi prochain ! » La grand-mère me sourit, me remercie pour la troisième fois et je ferme la porte en douceur, le sourire jusqu’aux oreilles. J’aimais beaucoup Mrs Holloway – elle avait toujours des tas d’histoires à raconter, surtout avec ses sept maris. On finissait toujours par abandonner la lecture et elle me racontait sa vie d’antan, comment elle faisait pour faire tourner la tête de tous ces hommes en un battement de cils. Elle me faisait rire, Mrs Holloway.

Entendre mon prénom lancé à travers un couloir me sort de mes pensées et mon regard tombe presque automatiquement sur une chevelure de feu. Les boucles rousses envahissent soudain mon champ de vision et il ne reste plus qu’elle. Alaska. Même son prénom me laissait frissonnante et rêveuse. Alaska était une des patientes à qui je rendais visite. Elle n’était pas tout le temps – juste assez souvent pour qu’elle devienne une de mes régulières dans ma liste de visites. J’avais été frappée par sa beauté dès le premier instant. Je crois que j’avais un sérieux penchant pour les rousses. « Bonjour Alaska, je la salue avec chaleur. Comment est-ce que tu vas, aujourd’hui ? » Il y avait aussi quelque chose dans ses yeux, une flamme qui m’attirait plus que de raison. Et sa compagnie était douce. Chaude. Très agréable. « Eh bien si, comme tu peux le voir, je suis là aujourd’hui ! » Je ris doucement, agréablement touchée par son sourire et sa façon de me montrer qu’elle était contente de me voir. « J’ai emmené un livre de pirates aujourd’hui. Treasure Island, j’espère que ça te plaira. » Alaska, habituellement déjà pâle, avait peut-être la peau plus translucide aujourd’hui. Les cernes bleutés sous ses yeux ressortaient plus qu’à l’accoutumée. « Tu n’es pas trop fatiguée ? je ne peux m’empêcher de demander, un peu inquiète. » Je savais bien que les malades préféraient être traités comme le reste du monde, qu’ils voulaient oublier leur condition de malade le temps de quelques heures. Alaska n’était pas différente. Mais elle l’était, différente – à mes yeux tout du moins.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
when you get in. (nolan)
Mar 26 Fév - 14:13
Elle avait choisi d’ignorer ses jambes tremblotantes, de se lever de son siège malgré la fatigue qui commençait à l’envahir, ses membres qui commençaient à s’ankyloser. C’était plus fort qu’elle, chaque fois qu’elle voyait Nolan, son visage se trouvait envahi d’un large sourire. La rouquine vint directement vers l’enfant bohème afin de la saluer, heureuse de la retrouver. « Bonjour Alaska. Comment est-ce que tu vas, aujourd’hui ? » La voix de Nolan venait lui chatouiller les oreilles, toujours aussi douce et délicate. Etre en sa compagnie, c’était comme manger du miel ; se laisser envahir par un plaisir doux et sucré. « Je vais toujours bien quand tu es là. Tu le sais. » répondait-elle d’une voix douce, presque timide. Elle n’était pas impressionnée par Nolan, elle ne voulait simplement pas donner l’impression de s’inviter dans son espace vital, de se montrer trop proche alors qu’elle n’était qu’une consommatrice du bénévolat de la jeune femme. « Eh bien si, comme tu peux le voir, je suis là aujourd’hui ! » Le sourire d’Alaska s’élargit sur son visage. En effet, elle était là. Et la rouquine était ravie de le constater. « J’ai emmené un livre de pirates aujourd’hui. Treasure Island, j’espère que ça te plaira. » Alaska esquissait une légère moue satisfaite. C’était un très bon choix de livre. Elle n’avait jamais lu cet ouvrage et n’en connaissait l’histoire qu’au travers du dessin animé Treasure Planet. Mais l’idée de découvrir la version originale par le biais de la voix de Nolan était plus que plaisante. « Tu n’es pas trop fatiguée ? » ajoutait la jeune femme, l’air visiblement un peu inquiète. Pendant ces quelques échanges de phrases, Alaska avait tout oublié, avait été complètement extérieur à son corps, détachée de sa maladie. Mais la rouquine ne lui en voulait pas de lui rappeler sa peau trop pâle, ses cernes bleutés et son attitude quelque peu avachie. « Un peu. J’ai eu du mal à m’endormir, alors forcément… Je suis un peu fatiguée. » Elle haussait les épaules, comme si cela était un détail insignifiant. Il fallait dire que c’était habituel pour elle. Il n’y avait pas lieu de s’en inquiéter outre-mesure, cela ne voulait pas dire que son état de santé se dégradait. « Mais pas suffisamment pour louper la recherche du trésor. » ajoutait-elle en laissant son sourire reprendre place sur ses lèvres. Elle préférait revenir sur l’ouvrage, marque de la délivrance qu’apportait Nolan dans l’enceinte de l’hôpital. « Et toi ? Prête à partir à l’abordage ? » C’était sa façon à elle de lui retourner ses questions, de lui demander si tout allait bien.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
when you get in. (nolan)
Mar 19 Mar - 14:04
Voir Alaska laissait toujours une jolie couleur sur mon âme. Les souvenirs que j’avais de la jeune femme était rouges comme ses cheveux, ils étaient chauds et tendres comme ses pupilles fatiguées. C’était toujours beau de passer du temps avec elle parce que j’en ressortais toujours heureuse, légère. Et même si je voyais souvent la maladie ravager ses prunelles, entamer son courage, Alaska n’en restait pas moins belle. Une belle personne et une belle âme. « Alors je devrais être plus souvent là pour que tu ailles encore mieux, je rétorque d’une voix presque charmeuse mais très sérieuse au demeurant, car la savoir mal était toujours douloureux pour moi. » Sa proximité parvenait à faire voler tout un tas de papillons dans mon estomac et c’était une sensation plus qu’agréable. C’était peut-être même un peu égoïste de vouloir l’avoir plus souvent à mes côtés – parce que la rouquine déclenchait tout un tas d’émotions au fond de ma poitrine que je me surprenais à aimer de plus en plus. Que je me surprenais à désirer, rechercher. De plus en plus.

Alors je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour elle. Et je sais qu’elle doit entendre les mêmes questions chaque jour et qu’elle doit être lassée que l’on puisse poser sur elle ces regards compatissants et emplis de tristesse à chaque fois. Mais je ne pouvais imaginer une journée à l’hôpital où Alaska ne serait pas là. Pas là pour m’écouter lire, pour me regarder conter toutes ces histoires aux patients. Pas là pour ensoleiller mes heures de travail de sa présence unique. « Alors je suis contente que tu ne manques pas notre prochaine chasse au trésor, j’avoue doucement avec un large sourire qui se craquelle sur mes lèvres tout en venant enrouler mon bras autour du sien. J’aurais été très triste de ne pas te voir. » C’était facile de lui avouer tout ça, parce que je le ressentais de manière si violente que c’était comme si mon cœur implosait sous toutes ces émotions. « Toujours prête à jouer les pirates, moussaillon ! je m’exclame en riant, arpentant les couloirs de l’hôpital comme s’ils étaient devenus ma nouvelle maison. » Je m’arrête soudain, à la croisée des chemins, avant de me tourner vers la rouquine. Mon bras délaissant le sien, ma main vient frôler la sienne et les papillons sont à nouveau là, partout à l’intérieur de ma poitrine, virevoltant comme sous l’effet d’une bourrasque. « Tu sais… Il me reste encore un peu de temps avant de rejoindre le groupe à l’étage du service d’oncologie et radiothérapie, je souffle, mes joues brûlant sous leur couleur de pain d’épices. Je me disais… Je me disais qu’on pourrait se trouver un coin plus tranquille… Je pourrais te le lire rien qu’à toi d’abord… »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
when you get in. (nolan)
Mer 15 Mai - 17:59
Nolan avait une sorte de super pouvoir. Quelque chose d’inhabituel qui marquait une réelle différence dans la vie d’Alaska. Elle lui permettait d’oublier un temps soit peu ses soucis du quotidien, ces consultations qui finissaient parfois par effacer tout le reste. Et c’était assez exceptionnel pour être notifié. « Alors je suis contente que tu ne manques pas notre prochaine chasse au trésor. » Nolan avait enroulé son bras autour de celui de la rouquine, lui avait adressé un sourire qui en appelait un autre en écho. « J’aurais été très triste de ne pas te voir. » Des paroles qu’elle devinait sincères et un sentiment qu’elle partageait sans aucun doute possible. Nolan était un véritable rayon de soleil. « Toujours prête à jouer les pirates, moussaillon ! » « Evidemment ! Je ne te laisserai pas partir seule à l’abordage. » Pourtant, leur périple s’arrêta subitement. Nolan marquait une pause au milieu du couloir, lâchait le bras d’Alaska alors qu’elle semblait être en proie à une grande réflexion. « Tu sais… Il me reste encore un peu de temps avant de rejoindre le groupe à l’étage du service d’oncologie et radiothérapie. Je me disais… Je me disais qu’on pourrait se trouver un coin plus tranquille… Je pourrais te le lire rien qu’à toi d’abord… » proposait-elle, bien plus nerveuse que ce qu’elle ne l’avait jamais été auparavant. Si Alaska s’était montrée inquiète durant une demi-seconde, son visage ne tardait pas à se revêtir d’un nouveau sourire. « Je connais un endroit. Mais c’est à l’opposé du service où tu dois te rendre, ce n’est pas grave ? » Elle attendait une réponse, soucieuse de ne pas importuner Nolan. Mais Alaska s’était vu parcourue d’une envie de partager une nouvelle chose avec son amie. Alors, elle n’attendit même pas sa réponse pour finalement ajouter : « Suis-moi. » Elle tendait la main vers elle, venait glisser sa paume dans la sienne. Un simple regard échangé avant de finalement se retourner, l’entraînant dans son sillage. Les couloirs défilaient devant elles, alors qu’elles les parcouraient main dans la main. Les patients commençaient à se faire de plus en plus rare, même le personnel soignant disparaissait peu à peu du paysage. Et alors qu’elles pénétraient dans l’aile des malades infectieuses et du voyageur, elles ne tardèrent pas à tomber dans un cul de sac. Ici, les patients ne sortaient jamais de leurs chambres. Ils étaient séparés du monde par un sas de sûreté, afin d’éviter de transmettre leurs germes. Au milieu de ce service aseptisé, de ces murs blancs et de ces portes identiques, un battant de bois ancien venait dépareiller le paysage. Personne ne semblait jamais le remarquer, pourtant, Alaska avait toujours été attirée par cette pièce. Depuis qu’on l’avait invitée à y entrer une première fois, elle y retournait sans cesse lorsqu’il lui fallait prendre un instant de répit, oublier qu’elle se trouvait au milieu d’un hôpital. La rouquine adressait un sourire à Nolan, serrait un peu plus sa main dans la sienne avant de s’approcher. Elle actionnait la vieille poignée de la porte, dévoilant une pièce qui ressemblait à la salle de vente d’un antiquaire. Une vieille table en chêne massif était installée au centre de la pièce. Elle était entourée de chaises en bois dépareillées, dont l’assise était faite de paille. Les murs de la pièce n’étaient pas visibles : tous étaient cachés derrière de vieilles vitrines, véritables cabinets de curiosité dans lesquels s’entassaient tout un tas de boites de jeux de société à l’aspect défraichi. Alors qu’elle pénétrait dans la pièce, Alaska se sentait envahie d’une sensation de plénitude. « Les salles de jeux des enfants sont toujours prises d’assaut, mais les adultes n’ont pas l’air de vouloir se changer les idées quand ils viennent ici. » Elle ne s’incluait dans aucune des deux catégories, se détachant totalement de ces deux tranches d’âge. Alaska était un électron libre qui ne se sentait pas entravée par les chiffres qui défilaient au compteur, par le nombre qui continuait de croître. Elle pouvait tout à fait s’amuser avec les enfants qui fréquentaient l’hôpital, tout en appréciant s’isoler dans cette pièce qui n’avait pas l’habitude de recevoir grand monde. Elle s’approchait de la fenêtre, faisait pivoter le battant pour laisser l’air s’engouffrer dans la pièce et lui redonner vie. « Je trouve qu’on dirait une cabine du bateau. Le lieu idéal pour partir à la conquête des mers, tu ne penses pas ? » Alaska laissait échapper un rire heureux. Elle était ravie de partager ce petit coin paisible avec Nolan, de l’inviter dans son antre. « Et le mieux, c’est qu’il n’y aura personne pour venir nous déranger. Je te le promets. Seules nos obligations pourront nous arracher à ce livre, c’est plutôt cool non ? » Question rhétorique. Elle se doutait que le lieu plairait à Nolan.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
when you get in. (nolan)
Sam 18 Mai - 9:13
« Ce n’est pas grave, je te suis n’importe où, je précise avec aplomb mais je crois que Alaska ne m’entend pas vraiment car elle tend sa main vers moi et je l’attrape directement, sans même réfléchir. » Bien sûr que j’étais capable de suivre Alaska où elle me mènerait. Les yeux fermés. Il y avait comme quelque chose à l’intérieur de moi qui brûlait quand elle était là – c’était comme une coulée de lave mais elle ne me brûlait pas. Au contraire, elle réchauffait lentement mon être, un peu comme un soleil de printemps après la neige glacée de l’hiver. Sa paume embrasse la mienne et j’ai la sensation folle que mes doigts ont trouvé leur place dans l’univers contre les siens. Alors, le cœur léger et dansant dans ma poitrine, je laisse la rouquine me guider à travers le dédale des couloirs de l’hôpital. Les murs se ressemblent tous, à mon avis, et pourtant la jeune femme semble s’y repérer comme si elle était là dans sa deuxième maison. Et sans doute était-ce un peu le cas, cette pensée me rendant morose pendant quelques secondes jusqu’à ce que je me force à repousser cette idée très loin. Je n’avais qu’à regarder son joli petit minois qui semblait rayonner aujourd’hui, depuis que je l’avais croisée pour voir que cette seule pensée n’avait pas sa place dans notre moment. Au milieu de notre parenthèse enchantée qui renfermait pirates et sirènes, combats d’épées et trésors. Un peu surprise, les sourcils haussés d’étonnement, je vois Alaska pousser une porte qui ne ressemble à aucune autre dans le bâtiment. Elle est vieille ; elle a presque quelque chose de mystique. Et j’ai l’impression étrange de devenir Alice lorsqu’elle passe la porte du Pays de Merveilles.

Je pénètre dans une salle qui m’était jusque-là inconnue, comme on pénètre dans un tout autre univers. Je crois que ma main se resserre instinctivement sur celle de la rousse parce que l’émotion est réelle. Je me sens émue en voyant cette pièce, sans véritablement savoir pourquoi. Peut-être parce que j’ai l’impression de me retrouver au cœur des pages d’un de mes livres ; peut-être parce que Alaska a voulu partager tout ça avec moi. Moi et pas quelqu’un d’autre. « Cette pièce est… C’est un vrai trésor ! je m’exclame, époustouflée par tous cabinets de curiosité, ces vitrines qui semblaient renfermer des tas et des tas d’objets tous plus uniques les uns que les autres. » Cependant que la jeune femme s’occupe d’ouvrir la fenêtre, je me permets de faire le tour, de toucher du bout des doigts les meubles qui semblent avoir vécu mille vies. Je suis certaine que s’ils pouvaient parler, ils auraient des milliers d’histoires fascinantes à nous raconter. Comme si ces murs renfermaient des secrets, des récits que personne ne voyait pourtant. « C’est parfait, lâché-je dans un rire. J’adore ! » Presque automatiquement, je reviens vers Alaska et reprends sa main, laissant mes doigts enlacer les siens. Son contact m’apaisait. La sentir proche me rassurait, comme si la peur de la voir disparaître comme un de ces êtres mystiques dans mes livres était bien présente au fond de ma poitrine. « Merci de m’avoir montré ce petit coin. » Parce qu’il n’y a que nous, parce que la pièce semble nous couper du monde et que le temps a arrêté sa course depuis que nous avions passé cette vieille porte en bois. Là dehors pouvait bien s’abattre une météorite sur la surface de la Terre, je crois que rien ni personne ne pourrait nous en arracher. « Il y a quelque chose pour s’installer confortablement ? » Je ne cherche pourtant pas, je reste juste abîmée dans la contemplation des traits de poupée de porcelaine de Alaska. Sa peau pâle semble comme étinceler dans le filet de lumière qui passe à travers la fenêtre. Sous cet angle-là, la rouquine était encore plus belle que jamais. Entre ces murs, son âme resplendissait.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
when you get in. (nolan)
Jeu 11 Juil - 23:02
Cette pièce avait toujours été un sanctuaire pour Alaska. Elle y reprenait des forces et se plaisait à sentir l’odeur du vieux bois qui avait déjà bien vécu. L’une de ces armoires contenait quelques unes de ses affaires. N’ayant jamais été emportées, elles étaient le témoin de l’absence de fréquentation de cette pièce. Et s’il s’agissait d’un coin de paradis pour la Moon, elle ne pouvait qu’imaginer à quel point Nolan apprécierait l’endroit. Se tournant vers son amie, elle observait chacun de ses mouvements, tentait d’interpréter son regard. Et le verdict ne tardait pas à tomber. « Cette pièce est… C’est un vrai trésor ! » Elle semblait scruter du regard chaque recoin. Comme si elle venait de découvrir la salle au trésor. Alaska laissait un sourire apparaître sur ses lèvres tandis qu’elle s’éloignait pour ouvrir la fenêtre et laisser entrer un peu de fraîcheur. Le seul défaut du lieu était qu’il avait tendance à sentir le renfermé. « C’est parfait. J’adore ! » concluait finalement Nolan avant de revenir vers la rouquine. Elle lui attrapait la main et Alaska se laissait faire, sans jamais perdre son sourire. « J’étais certaine que tu aimerais. » Sans quoi elle n’aurait sans doute pas pris la peine de partager ce petit coin de paradis avec elle. « Merci de m’avoir montré ce petit coin. » Il était normal pour la Moon de partager ce lieu avec Nolan. Après tout, la jeune femme était son rayon de soleil, son échappatoire dans la vie de tous les jours. Sa simple apparition suffisait à insuffler du courage dans les veines d’Alaska. Et rien n’était suffisamment beau pour lui rendre la pareille. Nolan lui donnait des bouffées de vie, la rendait vivante. « Il y a quelque chose pour s’installer confortablement ? » Question posée presque du bout des lèvres alors que leurs regards s’accrochaient. Court moment de latence durant lequel Alaska observait la jeune femme en oubliant presque ce qu’il lui fallait chercher. Et puis finalement, son esprit s’animait. Ses lèvres se mouvaient pour transmettre son idée. « Tu peux t’installer dans ce rocking-chair. L’osier est un peu abîmé, mais il est confortable. » Geste de la main pour indiquer le meuble. Positionné dans un coin de la pièce, l’objet attendait sagement, se présentait même comme une invitation à venir s’y installer. « Pour moi… » commençait-elle avant de lâcher la main de Nolan pour s’approcher d’un tiroir et en retirer un coussin. « Ce sera simplement ça. » Elle laissait sa faiseuse de miracles s’installer sur le rocking-chair en osier avant de venir positionner le coussin juste à ses pieds. Prenant place sur le sol, Alaska venait poser l’arrière de sa tête contre les genoux de Nolan. Jugeant un instant du confort de sa position, elle finissait par se tordre un peu le cou pour plonger son regard dans celui de la jeune femme. C’était amusant de la voir sous cet angle, complètement à l’envers. « On t’a déjà dit que tu étais très confortable ? » demandait-elle en riant quelque peu. Elles n’avaient jamais lu dans ces conditions. Mais si Nolan ne se mettait pas à se balancer sur le rocking-chair, Alaska savait qu’elle pourrait rester longtemps, installée ainsi.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
when you get in. (nolan)
Sam 28 Sep - 17:53
Le côté atemporel de la pièce lui confère quelque chose de presque mystique dans laquelle je me retrouve presque. Alaska et moi sommes comme hors du temps, coupées du reste du monde par de simples portes qui, pourtant, deviennent comme une barrière entre l’univers et nous. J’avais l’impression que le reste de la race humaine s’était éteinte pour toujours et qu’il ne restait plus qu’elle et moi. Pour l’éternité. J’aime ces moments que nous partageons ; j’aime notre relation même si je redoute de lui donner enfin véritablement un nom. J’aime ces regards que l’on échange sans pour autant oser se l’avouer. Alaska est belle ; Alaska me charme. Alaska a cette force fragile qui me bouleverse ; elle a cette vulnérabilité puissante qui me transperce. En riant comme une enfant, je m’installe sur le rocking-chair à sa demande. Je suis un peu surprise de trouver un tel siège ici mais je crois que je serais capable de fermer les yeux et de souhaiter voir apparaître une montagne de framboises et elles se trouveraient là, dans une jolie coupelle en argent, quand je rouvrirais les paupières. C’était là toute la magie de cette pièce qui serait désormais la nôtre, à Alaska et moi.

Installée confortablement, je suis bien rapidement rejointe par la rouquine qui prend place au sol, tout contre mes jambes. Je ne sais pas si la position est véritablement confortable et, étant celle en meilleure santé, j’aurais probablement dû lui proposer d’inverser nos positions pour qu’elle soit mieux. Mais en voyant alors le sourire brillant comme un soleil qu’elle m’envoie, je crois que j’oublie ma culpabilité et lui souris en retour. « Non mais je suis ravie d’être assez confortable pour toi, je ris doucement. Peut-être que c’est une qualité que je devrais rajouter sur mon C.V. la prochaine fois. Qui sait, ça peut peut-être intéresser quelqu’un ! » Si la formulation était étrange mais drôle, les mots n’en restaient pas moins adorables. Et je me sens touchée qu’elle se sente si bien contre moi, en ma compagnie. « Allez, on reprend la lecture, lâché-je en ouvrant le livre. Où en étions-nous ? Ah oui. Ce chapitre-là. » Et comme une sorte de mélodie que seule Alaska pouvait entendre, les mots du recueil s’envolent dans le silence de la pièce. Ils résonnent un peu, ricochent contre les murs et semblent danser autour de nous. Ils vivent, à l’unisson avec notre propre existence.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
when you get in. (nolan)
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+