so much for my happy ending (rusha 7)

Tout s'est bien passé ce soir - enfin presque disons. Avec Ruben on a organisé une fête à la maison, une assez grande fête, avec beaucoup de nos amis. A vrai dire c'est plutôt moi qui y ai pensé et ai décidé de l'organiser. Il fallait que je montre à tout le monde, mon cher mari compris, que j'allais bien à présent. Bon, c'est clair qu'on peut pas dire que j'ai vraiment la lumière à tous les étages, tout le monde a ses petits problèmes. Je continue de voir mon psy mais en tout cas niveau santé physique tout va bien. J'ai même commencé à assumer un peu plus mon rôle de mère, même si c'est encore très compliqué pour moi. Bref, je vais bien, ou plutôt bien, et je voulais que tout le monde le sache et le voit. Alors j'ai enfilé une de mes plus jolies - et sexy - robes et j'ai joué mon rôle d'hôtesse. Cette soirée m'a fait beaucoup de bien en tout cas, j'ai reçu beaucoup de soutien, de félicitations, de compliments, et bon... ça fait toujours plaisir à entendre. Mais voilà que je referme déjà la porte sur notre dernier invité qui rentre chez lui. « J'espère que ça va aller, sa femme était à deux doigts de s'étaler sur le béton ! » je m'exclame à l'intention de Ruben que je ne vois pas. Il doit être dans une autre pièce. Je me mets alors à ramasser quelques plats - tous faits par un traiteur - pour les ramener dans la cuisine où je découvre Ruben. « Les beignets d'aubergine étaient vraiment délicieux ! Il en reste quelques uns, t'en veux ? » je propose en avançant légèrement le saladier avant de finalement déposer tous les plats sur le plan de travail. « L'un de nous devrait sérieusement se mettre à cuisiner. Qu'on soit tous les deux incapables de préparer le plus simple des plats c'est quand même bien dommage ! » je reprends, un peu gênée. Depuis... eh bien depuis que je me suis réveillée de l'opération il y a plusieurs mois de ça, ma relation avec Ruben a été assez compliquée, et communiquer avec lui me semble difficile. Je sais bien que c'est ma faute, c'est bien pour ça que j'essaie d'y remédier. Mais je marche un peu sur des oeufs. « Dis... maintenant que tous les invités sont partis... on devrait peut-être... tu sais... aller au lit... » Proposition crapuleuse par excellence. Quoi de mieux pour retrouver son couple qu'une bonne partie de jambes en l'air ? Surtout qu'entre la tumeur, la grossesse, le coma et compagnie... ça commence un peu à dater, et je dois reconnaître que le manque se fait ressentir.

tenue d'aly: