• bibliothèque du château marmont

Bien sûr qu'il était fier de son coup. Et ce n'était pas fini. Le japonais était rancunier, et faisait ses vengeances petit à petit. Chul devait le craindre en ce moment même. Alors voir le coréen réagir de la sorte l'amusait vraiment. Il n'avait pas rit, mais son expression de gagnant s'affichait sur son visage. Et en un regard, il lui avait fait passer le message. Le japonais était du genre calme et silencieux, mais ce genre de blague ne passait pas. C'est vrai que cette salle de bain commençait à devenir légèrement oppressante. Et c'est à ce moment là que le plus jeune sauta sur lui même dans un magnifique bond. Sauter comme cela était épique de son point de vue. Mais comme par magie, la porte s'entrouvrit tout doucement, dans un grincement qui le fit frissonner. Et sans même sans rendre compte, le pauvre Chulhei s'était réfugié derrière lui. En voilà une bonne nouvelle. Ils étaient enfin libre de sortir. Et sans attendre, le japonais se mit en mouvement, sortant rapidement de cette pièce en soupirant.

"En voilà une bonne chose." remarqua-t-il.

Le coréen près de lui, Ren continuait d'avancer dans les différents couloirs, tous aussi sombres les uns que les autres. Si le japonais devait bien avouer une chose, c'était qu'ils étaient complètement perdus. Rien ne leur permettait de revenir en bas avec les autres convives. Et c'est pendant ce long moment de réflexion qu'il senti sa manche se faire tirer doucement. Son corps se retourna alors doucement, regardant le visage de son aimé avec des yeux tendres. Il était certes en colère, mais il l'aimait quand même cet imbécile. Une faible lueur se dégageait de la pièce que lui indiqua le coréen. Et tout doucement, ses yeux se mirent à briller, un sourire apparaissant sur ses lèvres. Le japonais se précipita à l'intérieur de la pièce, ou plutôt de la bibliothèque. Pleins de livres, partout, bien que poussiéreux. Il s'y sentait bien, dans ce nouveau lieu, malgré les voix qu'il entendait et cette noirceur environnante. Son visage s'arrêta devant ce qui illuminait chaleureusement la salle. Tirant alors le plus jeune avec lui, il se posa devant une majestueuse cheminée qu dominait la pièce. Ren s'assit devant ce feu chaleureux, posant doucement ses mains devant lui pour les réchauffer. Il était frigorifié, et ce, depuis qu'il avait passé la porte d'entrée. Ses joues rougies et son sourire timide aux lèvres, il regarda son amant, l'invitant à s'installer à côté de lui, d'un sourire aimant. S'il avait oublié sa vengeance ? Bien sur que non. Il faisait une trêve. Une trêve pour profiter de ce feu dansant et virevoltant, dessinant de bien sombres choses.

"Aller viens. C'est confortable." lui dit-il en tendant la main.

Et c'était bien vrai. La seule pièce qui semblait normale, et dépourvu de frayeur. Le japonais pensait qu'ils allaient finir leur soirée au calme, ici, blottis l'un contre l'autre. Quel beau plan.

La chaleur de la pièce lui réchauffa le bout du nez, les doigts et les cuisses. Un sourire de contentement se dessina doucement sur ses lèvres. Rapidement remplacé par une peur angoissante dans son estomac. De nouveau, cette pièce n’avait rien de rassurant. Les visages qu’il entrevoyait entre les ombres des flammes lui rappelait ses visions d’horreur lorsque, petit, il n’arrivait pas à dormir. Un vêtement posé sur le sol pouvait prendre dix milles visages dans l’esprit d’un enfant. D’autant que le sien marchait à cent à l’heure à chaque fois. Ses médicaments, qu’il avait pris jusqu’à sa dépression, lui avait souvent détruit ses nuits. Au lieu de le calmer, ils le rendaient nerveux. Problématique, non ? Les voix qui se faisaient entendre aussi, le terrifiaient. Il posa les mains sur ses oreilles, pour les taire. De nouveau, il avait six ans, et la peur bleue de se monstre qui chuchotait sous son lit.

Sa dose de chaud récupérée, il serait bien partie le plus rapidement possible. Il aurait même été prêt à retourner dans la salle de bain tant cet endroit l’angoissait. C’est pour dire. Mais Ren n’en fit qu’à sa tête et alla s’asseoir devant le feu pour se réchauffer un peu plus. L’invitation le fit légèrement sourire et il le rejoignit. Il ne dit plus rien, restant simplement assis, à côté de lui, les mains sur les oreilles, ne voulant pas entendre ses voix qui le rendait dingue. Non vraiment, Chulhei était faible à cet instant précis. Le Yamazaki avait sans doute signé une trêve par rapport à sa vengeance, mais de toute façon, Chulhei n’aurait rien pu faire d’autre que hocher la tête, totalement d’accord avec ses futurs tortures. Il se serra doucement contre Ren, voulant se rassurer. Il enfouit même son visage dans son cou, son odeur l’entourant alors avec douceur.

Finalement, il se détendit. Ses muscles se relâchèrent au fur et à mesure que son esprit lui disait que, temps que Ren était là, il ne craindrait rien. Ren. Sans lui, il n’aurait rien pu faire de la soirée. A part rester en bas, entre les invités, un cocktail pas franchement sain dans les mains. Non. Ici, c’était bien mieux. Même s’il était mort de peur. Littéralement. Ses lèvres se déposèrent doucement sur la peau de son amant. Pour le remercier. Ou simplement parce qu’il en avait envie. Ou un peu des deux aussi. Dans tous les cas, même en vampire, Ren avait toujours la peau aussi douce. Et elle dégageait aussi, contre toute attente, une légère chaleur. Peut-être que son vampire était en train de prendre feu.

Il était bien, devant ce feu, accompagné de Chul. Ses yeux se fermèrent légèrement de bien être. Son corps auparavant frigorifié, se réchauffait petit à petit, et encore plus, collé contre son loup-garou. Il s'était discrètement blotti contre lui, se laissant plus ou moins glisser contre sa fourrure. Mais le coréen venait littéralement de lui faire prendre plusieurs teintes en enfouissant son visage contre son cou. Sa main s'éleva tout doucement, pour venir se mettre dans ses cheveux, les caressant tout doucement. Il était adorable, il n'allait pas le nier. Sa tête se recala contre la sienne délicatement. De ses joues rougies, il observait les flammes danser, vacillant entre éphémère et éternel. C'est bien ce que le japonais pensait. Ils allaient rester posés là, à se reposer jusqu'à la fin de la soirée.

Le coréen venait de le rendre écarlate par un simple geste. Ses lèvres sur son cou. Sa tête n'avait pas bougée, et les doigts de Ren se baladaient toujours dans ses mèches. Ses yeux dérivèrent sur son âme-sœur,  et son visage doux. Il était beau. Tellement beau. Un léger baiser se déposa sur son front, que le japonais dégagea de sa main pour y avoir accès. Son corps se retourna doucement vers lui, ses bras passèrent tout autour de son corps. Et d'un doux mouvement, il l'attira contre lui, s'allongeant délicatement sur le tapis chaud. Il avait gardé le coréen contre lui et sa tête dans son cou. Soupirant tout doucement, il trouvait que cet endroit calme était reposant. C'était sans doute l'effet de la cheminée, mais le japonais se sentait être en ébullition. Il s'était remis à sourire. Ses doigts continuaient de jouer sur la nuque de Chul, tandis qu'il enfouissait son nez dans sa chevelure. Si seulement il pouvait rester à ses côtés pour toujours. Dans tous les cas, il ne voulait plus le lâcher. Il voulait sentir sa présence, le sentir contre lui. Il se sentait toujours rassuré dans ses bras, alors qu'en ce moment, c'était à lui de le faire. Ici, c'était le coréen qui avait besoin de soutien, alors il resterait contre lui, à le caresser et l'embrasser. Et c'était ce qu'il faisait, même si Chul avait attaqué le premier avec ses lèvres sur sa peau. Un tas d'idées lui passa par la tête, de la plus innocente à la plus osée. Mais il ne comptait pas bouger, si ce n'est pour se recaler dans les bras de son coréen.

"Dis...On peut passer la soirée ici ?" lui demanda-t-il d'une petite voix.

Tout doucement, son visage se posa en face du sien pour le regarder dans les yeux. Son nez effleurait le sien, tandis que ses lèvres étaient légèrement entrouvertes sous l'effet du regard du coréen. Tout doucement, il effleura la joue du plus jeune, souriant tendrement. En ce moment, le vampire qu'il était ne voulait pas de sang. Il voulait son loup-garou, braver les interdits pour succomber à son amour. Et il comptait bien ne pas se préoccuper de ce qu'il se passait dans ce château, car en ce moment seul son coréen lui apportait.

Les petites attentions de Ren le firent rougir. Il sourit doucement, rassuré de le sentir contre lui. Ses baisers ou ses caresses le rendaient tout heureux, comme un enfant. Il aurait pu rester collé à lui pour toujours. C’était un peu dans le plan d’ailleurs. Il n’allait surement pas se mettre à s’aventurer dans la bibliothèque. Les rumeurs de trésors lui passaient bien au-dessus de la tête. Son trésor, il l’avait dans ses bras. Et il ne comptait pas le lâcher. Surtout pas dans ce genre d’endroit. De ça, on pouvait en être sûr.

Il se laissa complètement faire lorsque Ren décida de s’allonger. Se retrouvant au-dessus de lui, il garda son visage dans son cou. Soupirant même légèrement d’aise en sentant ses doigts sur sa tête. La chaleur du feu lui réchauffait les pieds et les côtes. Tout ne pouvait être plus apaisant que cette atmosphère. Si on oublie les bruits étranges, les visages effrayants et cette petite odeur un peu infâme qui semblait autant hanter le lieu que les fantômes. A part ces petits détails – qui avaient quand même une très grande importance – tout allait pour le mieux. Les yeux fermés, il hocha la tête en l’entendant, passant alors les bras autour de lui, son nez frottant contre sa peau.

« Oui. Si tu veux, dit-il, faiblement. De toute façon, je ne compte pas te lâcher. Alors, si tu ne bouges pas, je ne bouge pas. »

Cette logique était imparable. Si Ren ne faisait rien, Chul ne ferait rien aussi. Couple goal comme on dit. Ses mains se mirent à doucement caresser sa peau, glissant sur le tissu de sa chemise de déguisement. Même dans ce genre de moment, il adorait toujours autant les vêtements de son aimé. Ren avait cette particularité à toujours bien s’habiller, même en ne restant que chez lui. Alors que Chul collectionnait les t-shirt moches et les pulls de noël. Deux opposés qui se complétaient plutôt bien lorsqu’on y pensait. Ses doigts se faufilèrent aussi sous le vêtement. La peau de Ren était bouillante. De quoi bien lui réchauffaient les mains. Il lâcha un petit rire dans sa tête. Si Chul pouvait être un radiateur ambulant, Ren était son thermos préféré.

A sa remarque, il sourit. Si il ne bougeait pas, Chul non plus ? Adorable. Il était juste beaucoup trop sensible à tout ce qu'il lui disait. Le japonais s'accrocherait à lui. Et il avait bien raison. Ses mains sur sa peau lui provoquaient des frissons incontrôlables, même à travers ses vêtements. A croire que le coréen faisait exprès et connaissait tout ses points faibles. Tous, sans exception. Mais tout cela n'était rien, comparé à la sensation réelle de sa peau contre la sienne, le faisant se resserrer contre lui dans un petit soupir discret. Cette douceur contre sa peau fragile, ces longs doigts aimants et chauds contre lui. Tout était beaucoup trop agréable. Se blottissant encore plus contre lui, il vint entremêler ses jambes fines aux siennes. Si le japonais avait pu fusionner avec lui, il l'aurait fait. Tout être contre lui, sentir sa chaleur se répandre sur son frêle corps, il se sentait vivant à ses côtés. C'est vrai que le coréen était une vraie pile sur pattes, qu'il était bavard, joyeux, tel un vrai soleil. Mais ce que Ren préférait dans tout cela était ces moments doux et tendres, dans ses bras, et lui dans les siens. Et si en prime il souriait, il avait gagné le gros lot. Cet endroit semblait être complètement perdu dans le château, et il espérait sincèrement que personne ne vienne les séparer. Si tout pouvait rester ainsi. Juste pour quelques minutes de plus.

Le japonais avait finit par glisser une main sur la nuque de son aimé, l'effleurant tout doucement. Il avait reprit doucement ses baisers sur tout son visage, n'arrivant pas à rester en place pour une fois. Il était heureux d'être avec lui, tellement. Son regard croisa le sien, sans le lâcher. Les yeux brillants, il dégagea les cheveux de devant son visage, pour tout doucement venir l'embrasser. Délicatement, ses lèvres contre les siennes, d'une douceur infinie. Le crépitement du feu, le son de leurs respirations s'entremêlant. Un calme enivrant malgré la NOIRCEUR de la pièce et de ces voix angoissantes. Ren les avaient complètement oublié, pour ne regarder que son coréen. Cet idiot était tellement attachant. Etre éloigné de lui quelques jours en devenait compliqué. Alors il profitait de toutes les occasions pour être avec lui. Même se balader dans un château soi disant hanté. Il l'aimait, son loup-garou, le seul qui lui permettait d'oublier tous ses problèmes. Le seul qui le faisait autant sourire. Le seul qui lui faisait ressentir toutes ces choses en lui. Le seul.

Ses doigts continuèrent de se faufiler dans son dos, lui caressant doucement la peau. Il aimait être comme ça, contre Ren, ses jambes entremêlées aux siennes, sa main sur sa nuque, de la chaleur atour d’eux. Il pouvait entendre les battements de son cœur, tout comme il pouvait le sentir frissonner sous ses mains. Chulhei aimait Ren et ses moments de douceur intense qui arrivaient sans qu’ils ne sachent trop pourquoi. C’était leur truc il fallait se dire, que de se câliner dans des endroits imprévus. Même si, cela finissait souvent par autre chose que de simples câlins. Chulhei cherchait. Ren aussi. C’était un peu un jeu. Une loterie. Ils aimaient bien tester, voir où cela les mènerait. Parfois, ça tombait sur des moments inopportuns. Comme le parc, toutes les pièces de l’appartement de Ren, ou encore le canapé de la colocation. Même si, on ne pouvait pas dire que des préliminaires soient réellement du sexe à proprement parlé. S’en était une représentation oui. Mais Kang-Dae et Jae Won s’y étaient beaucoup amusés qu’eux, sur ce canapé.

Bref, passons ! Tout ça pour en revenir au fait que, Chulhei, la tête dans le cou de Ren, ne pouvait se retenir de le lui embrasser légèrement. Il voulait oublier un peu, cette maison hantée de cauchemar qui lui faisait avoir des crises de bébés en pleures. Ses paumes se posèrent sur la peau porcelaine de son ange, glissant alors légèrement un peu plus bas que son corps. Toujours un peu. Encore… Voilà, il y était. Juste sous le pantalon. Sur ses fesses. Le terme « fesses » - « booty » en anglais ou « 궁둥이 » en coréen – l’avait toujours fait rire. Peut-être parce que, dans n’importe quelle langue, il trouvait ce mot ridicule. Mais ce n’était pas le moment de faire un exposé sur la déclinaison du fessier. Doucement, son corps glissa contre celui de son chéri. Sa bouche remonta avec la même lenteur jusqu’à son oreille percée, savourant déjà ce qui allait (peut-être) se produire.

« Hé Ren… Tu voudrais bien me faire oublier qu’on est dans un manoir hanté ? »

Approche étrange pour une idée qui était bien posée. Oui, Chulhei voulait le faire. Mais quoi ?! Qu’est-ce qu’il y avait de mal à juste profiter un peu ? Et puis, ils sont dans un endroit vachement effrayant, ils ont bien le droit de s’amuser un peu non ? Regarder ce pauvre petit Yun, totalement transi de peur dans cette bibliothèque. En plus, il fait chaud. Ils ont soudainement moins de chance d’attraper un rhume que s’ils l’avaient fait dans la salle de bain. Et la salle de bain, c’est surfait. Ce qu’il fallait se dire, c’est qu’ils allaient peut-être bientôt pouvoir ajouter « bibliothèque » à leur palmarès en commun.

Tout devenait brûlant. Sa peau, ses joues, ses oreilles, son cou. Tout. Et Chul était en bonne partie responsable de cela. Ses baisers ne faisaient que le consumer un peu plus à chaque seconde. Pas un seul moment où le coréen n'était pas désirable. Comment faisait-il sérieusement ? Ses mains sur lui le faisaient rougir sévèrement, descendant de plus en plus bas, jusqu'à sous son pantalon. Ses fesses. Voilà ce qu'était leur objectif. Leurs corps collés l'un à l'autre dans cette pièce chaleureuse et vide ne demandaient qu'une chose. Une seule. Etre ensemble. Les deux s'assemblaient si parfaitement, en symbiose, que rien ni personne n'aurait pu les séparer. Un léger soupir se dégagea d'entre sa bouche en sentant ses lèvres chaudes sur son oreille. Chul savait parfaitement ce qui lui faisait de l'effet, et il ne manquait pas d'en profiter. Ses yeux l'observèrent tout doucement, tandis que ses doigts se resserrèrent sur lui. Sa proposition était alléchante. Mais d'un côté, Ren restait légèrement sur ses gardes.


"I-Ici ? Vraiment ? E-Et si quelqu'un débarque ?" demanda-t-il tout doucement d'une petite voix.

D'un autre côté, il s'en fichait. Il voulait lui appartenir, et le faire au pied de ce feu chatoyant. Il ne refusait jamais rien au Yun, surtout quand il s'agissait de lui faire l'amour. Parce que oui, le japonais n'était pas totalement innocent dans l'histoire. Embarrassé, certes mais pas innocent. Ses petits yeux brillants plongèrent dans ceux brûlants du coréen, et tout doucement, il hocha la tête. Et puis merde, il ne connaissait personne à cette soirée, autant passer du temps avec son aimé. Délicatement, il commença à retirer sa chemise, les doigts un peu tremblant de froid malgré la cheminée. Son corps se glissa contre la fourrure de son loup garou, ne bougeant plus de contre lui. Il le voulait, c'était certains. Ses lèvres vinrent se joindre à celles du coréen, tandis que ses mains se déposèrent sous le costume de son partenaire pour glisser sur son torse. Chaud, tellement chaud. Il aurait voulu se blottir contre sa peau pour toujours. La sienne ne devait pas être aussi agréable à toucher, et devait sans doute être frigorifiée. Son corps faible avait du mal à se réchauffer, bien que les gestes du plus jeune ne le fasse grandement. Il se cambra tout doucement, ne retirant pas les mains du coréen de ses fesses. Tellement agréables. Alors oui, il acceptait de lui faire oublier ce manoir hanté et toutes ses frayeurs, pour passer du bon temps avec lui. La douceur de ses gestes était tout simplement incroyable. Il hésitait à totalement retirer sa chemise. On ne savait jamais. Ses mains vinrent ensuite effleurer cette zone sensible qu'il allait bientôt sentir en lui à travers le tissu. D'un petit geste doux, il commença à déboutonner sa ceinture, les joues toutes rouges. Ils y étaient enfin, à ce moment de plaisir charnel, et de fusion totale. Lui donner tout son amour, c'était ce que le noiraud aimait faire.

« Mais c’est pas grave, si quelqu’un arrive. » chuchota-t-il contre sa peau.

Il s’en moquait éperdument. Même si Ren lui appartenait autant qu’inversement, Chulhei s’en moquait réellement, de se faire surprendre. C’était en quelque sorte un peu excitant, ce petit goût du danger. Même si, il ne fallait pas non plus pousser le bouchon un peu trop loin. Il faut rester dans la bienséance, tout de même. Et aussi rapidement que cela, le japonais capitula. Avec un sourire, Chulhei le regarda se déshabiller, puis il vit ses doigts s’aventurer sur lui, avant de les observer commencer le dur travail de lui retirer sa ceinture. Lui non plus, n’allait pas complètement se déshabiller. Juste assez. Un sourire canin lui étira les lèvres lorsqu’il se mit à faire la même chose pour son trésor. Mais un peu plus rapidement. Une fois nu, ses doigts s’aventurèrent sur son être, avant de rentrer en lui. Un loup-garou peut-être, mais il fait attention aux vampires lui. Le couvrant de baisers amoureux sur toute la peau qui lui passe sous la bouche, il le fait bien. Rapide et efficace. Comme toujours. Et les petits sons de Ren lui montrait bien, que c’était du bon travail. Enfin, il l’espère.

Pas besoin de stimulation. Il ne lui fallut qu’un doux baiser sur les lèvres de poupées de son amant, avant qu’il ne s’insère lentement en lui. Commençant ses mouvements langoureux, il profita de chaque sensation. Là pour avoir oublié qu’ils étaient dans une maison hantée, il avait oublié. Seul le corps, devenu bouillant, de Ren contre le sien le satisfaisait. Il ne pensait plus à rien d’autre qu’à lui. Qu’à son plaisir ainsi qu’à celui du plus vieux. Ce n’avait pas forcément était le but de la soirée. Mais au moins, ils pouvaient désormais se vanter de l’avoir fait là où personne n’aurait idée de le faire encore. A moins que… Après tout, la soirée n’était pas terminée. Même si, pour les deux garçons, elle semblait avoir atteint un niveau de perfection extrême.

Tout n'était que douceur, et rapidité. Les doigts de Chul en lui, lui faisait déjà perdre la tête. Si peu de chose pour tellement de plaisir. Son torse se colla au sien, à la recherche de sa chaleur. Ses lèvres ne parvenaient pas à retenir certains de ses gémissements. Alors, mes yeux entrouverts, il se laissait aller aux mains de son amants. Ses lèvres contre les siennes, il s'inséra en lui. Cette soirée ne pouvait pas avoir tournée meilleure que cela. Son bassin suivait doucement le rythme que lui infligeaient les mouvements du coréen. Tout était si doux, si agréable. Son corps froid se réchauffa rapidement. Ses mains trouvèrent ensuite prise dans les cheveux de Chul, ses lèvres venant doucement embrasser son visage, pour ensuite retrouver ses lippes si douces. Il se collait à lui, toujours à la recherche de plus de proximité. Plus rien importait à présent. Il fondait contre lui en perdant pieds, se laissant envahir par le plaisir et son amour pour son loup-garou. Tout le monde savait pourtant que leurs deux espèces ne devaient pas cohabiter. Il savaient ouvert les portes de l'interdit. Un amour sois disant impossible. Et ils étaient enfin réunis, devant un feu si chaleureux. Quelle ironie.

Lui aussi, voulait lui faire plaisir, alors le japonais tentait d'accentuer doucement ses mouvements langoureux, se repositionnant un peu plus sur lui, sans pour autant s'en décoller. Sa tête s'enfouit dans son cou, y parsemant des milliers de baisers humides. La peur que quelqu'un n'arrive ne faisant qu'accentuer légèrement le plaisir qu'il ressentait. Il ne voulait sentir que lui, et le plus possible. Ses yeux larmoyaient légèrement, tandis, que ses doigts s’agrippaient à sa peau, s'enfonçant petit à petit. Tout était si beau avec lui. Tout. Il aurait pu le convaincre de ce qu'il voulait, Ren aurait fini par le croire, par l'écouter. Le plus vieux redécouvrait la vie avec lui, et arrivait à s'aimer de plus en plus grâce à lui. Certes, pas tout entier. Pas encore. S'accrochant désespéramment à lui, il voulait tenir pour lui partager ce plaisir immense. Bougeant légèrement sur lui et le parsemant de baisers. En ce moment, il se dépassait. Toutes ces fois où ils l'avaient fait, les meilleures restaient celles où tout se faisait lentement, et doucement. Le japonais adorait faire l'amour tendrement, même si cela ne le dérangeait pas de pimenter parfois la chose. Dans tous les cas, si c'était Chul, il devenait capable de l'impossible.

Cette chaleur qui, doucement, prenait possession de son ventre. Alors que tout n’était que douceur et amour autour d’eux deux. S’il aimait Ren plus que tout, il espérait le lui prouver au travers toutes ses attentions. Ren était son précieux, son ange. Il l’avait déjà blessé plus d’une fois. Mais inversement également. Pourtant, ils étaient passés par-dessus tout, comme un vrai couple. Chulhei n’avait jamais vécu de réelle relation comme celle-ci. Dans toutes ses précédents, l’autre le quittait après le moindre imprévue ou problème, espérant bêtement que le Yun lui courrait après. Mais non, il n’avait jamais fait cela. Pour lui, cela n’avait jamais eu de réel sens. Et il se remettait toujours en cause après. Avec Ren, il n’en a jamais été question. Ils s’étaient bien dit qu’ils se détestaient avant de s’embrasser passionnément. Ils s’étaient bien dit qu’ils s’adoraient avant de tout faire pour remettre en cause leur parole. Tout s’effaçait pour ce genre de moment au seul le plaisir et leur sentiment réciproque jouaient.

Tout comme Ren, sa bouche se baladait sur son visage, sur ses clavicules légèrement exposés, sur son cou qu’il voulait marquer. Il le sentait chaud sous lui, comme un brasier. Ses mouvements de hanches ne s’arrêtaient pas, poursuivant le chemin tout tracé du corps de son partenaire. C’était un peu pour se pardonner de la petite frayeur de tout à l’heure qu’il faisait ça. En plus d’en avoir beaucoup envie. Mais Chul en avait pour ainsi dire, toujours envie. Enfin, bientôt non. S’il continuait à prendre ses médicaments, il aurait bientôt des phases de refus. Il le sait. Et ça le bouffe encore plus de l’intérieur. Ses bras se resserrent légèrement autour du corps du japonais. Ses lèvres parcoururent toute la longueur de son cou, avant d’aller mordiller son oreille. Il sentait sa peau tendu sous son corps, chacun de ses muscles en pleine extase. Et puis, cette chemise qui tombait sur ses épaules avec sensualité. Ren était devenu sa nouvelle définition de la luxure.

« Je t’aime… Tellement, sourit-il contre lui. Si tu… savais… comme je t’aime. »

Avec la même douceur, il alla chercher ses lèvres, continuant éperdument de l’aimer dans cette bibliothèque hantée. Malgré ses gestes tendres, il se sentit si rapidement atteindre le bout de son plaisir. Endurant ou non, lorsqu’il s’agissait de plus qu’une partie de jambes en l’air, Chulhei ne pouvait se retenir. Alors il ne se retint pas. Et c’est en capturant les gémissements de Ren dans sa propre bouche, qu’il le couvrit de nouveau de son amour pour lui. Un amour qu’il fera durée. Et qui venait tout juste de survivre à une scène d’amour dans une bibliothèque où se baladaient fantômes et esprits malins. Si ce n’était pas une preuve de toute la passion qu’il avait, il ne savait pas ce qu’il pourrait fait de plus.

Rien ne pouvait être plus sublime que de se retrouver contre Chul. Oui, le seul et l'unique. Il l'aimait tellement. C'était le seul à le faire ressentir aussi heureux. Ses bras, il pourrait y rester blottir toute sa vie, sans bouger. A chaque fois qu'il le voyait, son pouls se mettait à dérailler. Comme en ce moment. Toute cette douceur l'envahissait. Ses doigts s'accrochaient le plus possible à lui, continuant ses baisers doux, comme pour chercher à se faire pardonner pour toutes les erreurs qu'il avait faite dans le passé. Et encore maintenant, il faisait attention à ne plus les reproduire, pour ne plus le blesser. Il voulait le couvrir le plus possible de tout cet amour qu'il avait pour lui. Son corps tressautait légèrement, signe d'atteinte de sa limite. Ses lèvres l'embrassait le plus délicatement possible, se collant doucement, et s’entremêlant le plus amoureusement possible. Ses mots le firent s'empourprer qu'un peu plus. Tellement sincères. Lui aussi, l'aimait plus que tout.  Ses muscles tremblaient, tandis qu'une fine décharge le traversa doucement ses membres. Le sentir déverser son amour en lui ne faisait que le troubler toujours plus.

Sa peau se colla à la sienne, remettant légèrement sa chemise sur ses cuisses. Le lâcher était à présent la dernière chose qu'il souhaitait faire. Ses lèvres étaient restées contre les siennes, étouffant ainsi ses derniers soupirs et gémissements. Ses yeux humides se fermèrent légèrement, tandis que sa tête s'engouffra dans son cou. Ses fins doigts effleuraient amoureusement sa nuque, traçant des lignes et des cercles.

"Moi...aussi...Je t'aime...Énormément. prononça-t-il tout doucement.

Malgré ce que Chul avait pu lui dire, il ne quitterai pas ses côtés. Il savait pertinemment que le coréen était anxieux de reprendre la prise de ces médicaments. Il le savait. Mais il serait là. Au grand jamais il ne le laisserait tomber. Lui aussi, avait peur. Peur que Chulhei ne le rejette. Cette peur revenait, tournait dans sa tête, sans jamais s'arrêter. Ses bras le gardaient serrer contre lui, tandis qu'il retenait des perles de s'échapper de ses yeux. Il savait qu'il souffrirait quand le coréen souffrirait. L'idée qu'il lui en avait donnée le rendait déjà triste. Mais rien ne parvenait à le faire renoncer. Il ne bougerait pas. Non. Même s'il devait s'en prendre pleins la figure, il l'aiderait à traverser cette étape. Parcequ'il l'aimait, tout simplement. Tout doucement, ses yeux se relevèrent dans les siens. Toujours aussi brillants, et regorgeant d'amour. Un léger sourire aux lèvres, et cette fois-ci, il le lui dit plus clairement.

"Je t'aime, Chulhei."

Ses jambes ne bougeait pas d'entre les siennes, tandis qu'il remit lentement sa chemise, pour se blottir contre lui. Le coréen avait réussi à se faire pardonner sa blague d'auparavant. Ren avait complètement oublié son amertume, pour un sentiment de légèreté. A présent, il ne faisait plus que le couvrir de caresses, et de toute sa douceur, déposant de fins baisers  par-ci et par-là. Oui. Il l'aimait plus que tout, son trésor à lui. Son soleil rayonnant.

Il en avait complètement oublié la pièce dans laquelle il se trouvait. Son cœur battait vite, son regard était remplie d’amour pour le plus vieux sous lui et ses mains qui, doucement, le caressaient, comme pour le rassurer, le rendaient tout groggys de lui. Il s’allongea sur le côté, le ramenant tout contre lui. Leurs vêtements remis, plus ou moins en place, ils ne bougèrent plus. Les bras de Chul serraient tendrement son âme-sœur contre lui. Qui avait parlé de manoir hanté déjà ? Avait-on jamais emmené Chul dans un endroit pareil ? Oui, on l’avait fait. Il s’y était même forcé tout seul, l’idiot. Mais avoir Ren contre lui de cette manière lui fit rapidement oublier cette bêtise immense qu’il venait de faire. Il n’en avait pas du tout assumé les conséquences et s’en voulait déjà bien assez pour ça.

Doucement, ses mains se perdirent dans le dos de Ren tandis que ce dernier le couvrait de bisous. Il ne voulait pas bouger en réalité. Cela aurait été trop dur de quitter ce cocon. Et tant que personne ne les fera se bouger, il ne quittera pas les bras de son amoureux. Il se mit à répondre à ses bisous par les siens. Et toute son affection. Comme s’il l’enrobait dans une sphère tout chaude de confort et de tendresse. Non, c’est décidé : à moins que quelqu’un décide de les séparer avec un pied de biche, Chulhei ne bougera pas de contre son japonais. Ah ça non ! Plutôt mourir que de devoir lâcher l’être qui compte le plus à ses yeux à l’heure actuel.

Protégeant toujours Ren de ses bras et de sa chaleur, il ne peut s’empêcher de l’observer. Plutôt que de regarder ses ombres effrayantes qui les fixaient – et qui ont du bien se rincer l’œil – il préféra les traits toujours aussi doux et harmonieux de celui qu’il était fier d’appeler son petit-ami. Ses doigts couraient tranquillement dans son dos, effleurant le tissus de sa chemise, retraçant quelque peu les cicatrices que Ren tentait tellement de caché aux yeux du monde. Mais pas aux siens. Parce que Chulhei les trouvait belles. Elles faisaient parties de l’être qu’il aimait. Alors, elles ne pouvaient qu’être d’autant plus belles. Avec la même douceur, sans vouloir briser la bulle qui s’était formé autour d’eux, il chuchota doucement tout contre lui, dans un murmure que même les fantômes ne purent entendre :

« Penses-tu que nous pouvons rester ici toute la soirée ? Parce que je n’ai pas envie de bouger de contre toi, là, tout de suite. – petite pause – Non en fait, je ne veux plus bouger du tout. De toute ma vie. »

Les doigts de Chul sur sa peau était l'une des rares choses qui parvenaient à le faire s'aimer. Tellement agréable et doux. Il se sentait précieux sous ses touchers, comme s'il valait la peine d'être protégé. Alors il ne disait rien, se contentant de frémir et de légèrement sourire. Ses doigts parcouraient de temps à autres ces marques qu'il détestait tant, et qui pourtant retraçaient son histoire. Depuis qu'il le connaissait, sans trop comprendre pourquoi et comment cela fonctionnait, il commençait à les voir comme une partie de lui même. Il en avait toujours peur, mais plus comme avant. Se blottissant un peu plus contre lui, ses mains le resserrèrent. Il se sentait si bien. Ses yeux se fermèrent tout doucement, tandis que sa tête se cala contre son cou, soupirant alors un peu d'aise. Sa remarque le fit légèrement rire,alors qu'il hocha la tête*

"Et bien...Je pense qu'à partir d'une certaine heure, on sera obligé de nous en aller. Et puis...On risque sûrement de se faire déranger aussi..., qu'il dit avant de réfléchir,mais...On peut rester comme ça. Moi non plus je ne veux pas bouger. ajouta-t-il.

Et d'un coup, il se mit à penser que le coréen lui faisait vraiment faire n'importe quoi, et découvrir tellement de chose, à lui, qui était complètement renfermé sur lui même. Il n'aurait jamais cru qu'un jour, il ferait l'amour dans tous ces endroits. Ajouté à ce la qu'il s'était retrouvé dans un château hanté, tout ça pour lui faire plaisir. Quoi que, il avait bien fait au final. Passer du temps avec cette boule d’énergie était tout simplement génial. Le japonais avait l'impression que tout ce qu'il n'avait pas pu faire étant plus jeune, Chulhei le lui faisait découvrir. Et ce sentiment était quelque chose d'assez inexplicable. Vraiment. Son ventre papillonnait. Son corps se fonda un peu plus contre celui de lui, redessinant la courbe de sa mâchoire, puis de son cou avec ses doigts. Il adorait le détailler des yeux, profiter de sa beauté, de sa chaleur, ou encore tout simplement mémoriser le moindre détail sur sa peau. Oui, Ren aimait le dessiner, le représenter, à n'importe quel moment, et surtout quand il pensait à lui. Parfois, en cours, sans s'en rendre compte, il finissait par gribouiller inconsciemment son visage dans la marge de ses feuilles. Et quand il s'en apercevait, il se mettait instinctivement à rougir, espérant que le plus jeune ne tombe jamais dessus. Etre avec lui en ce moment l'avait complètement fait oublier leur emplacement. Les voix, les ombres, plus rien. Le fameux trésor de la grande pièce ne l'intéressait pas. Seul Chul arrivait à captiver son attention. Tout doucement, il murmura légèrement, comme à son habitude, des mots sans doute évidents pour le danseur.

"Je veux rester dans tes bras...Même après...Reste avec moi, s'il te plaît..." prononça-t-il sous le crépitement du feu.

« Raaaah ! Mais pourquoi t’es aussi pessimiste ?! s’exclama le plus jeune, alors qu’il resserrait fortement Ren contre lui. Alors, tant qu’il n’y a personne, on bouge pas. »

Conclure ainsi était simple et facile. Cela évitait de trop se prendre la tête. Mais quoi ? Chulhei avait bien le droit de réagir ainsi ! Lui, il se montrait romantique, à le câliner comme un objet précieux à son cœur et Ren ne lui répondait que par la simple et dure vérité que Chulhei avait évincé de force pour paraître comme le meilleur petit-ami du monde. Ils vont sans doute se faire éjecter à la fin de la soirée. Oui et alors ? Au moins, Chulhei n’aurait plus à marcher dans ces couloirs de l’horreur. Plus jamais il ne remettra les pieds dans cet endroit, pour sûr. Quoi d’autre ? Les gens, il s’en moquait. Il était quasiment sûr qu’ils n’étaient pas les seuls à se tenir chaud comme ils pouvaient. De toutes les manières possibles. Après tout, on ne sait  jamais. Les gens sont sans gêne de nos jours…

Néanmoins, les petites attentions de Ren sur sa peau le firent sourire et lui firent du bien aussi. Oh que oui, il aimait lorsque les mains de pianistes de son chéri lui redessinait le visage comme l’une de ses figues sur papier. Il adorait ça. C’était tout un art de le faire frissonner. Et Ren en était le maître complet. Après tout, il n’y avait que lui maintenant. Les autres ne comptaient plus du tout. C’était même comme si tout le reste n’avait jamais existé. Tout ce qu’il avait vécu avant, pouf ! supprimer de l’historique de recherches ! Il n’aurait jamais pensé avoir cela un jour, le creux de ses bras occupé par l’être avec lequel il voulait terminer sa vie. Sans oublier de la construire avant. Lorsque Ren chuchota contre lui, il sourit, penchant alors son visage vers le sien.

« Je te l’ai déjà dit, trésor. Je ne te lâcherais jamais. »

Et c’est bien ce qu’il comptait faire. Sauf que ! – héhé – L’univers sembla être contre eux d’un coup. Un bruit de livre qui tombe fit sursauter le plus jeune et soudainement, la fenêtre de la bibliothèque s’ouvrit comme un fracas de tonnerre. Mais qu’est-ce que… ? Se redressant légèrement, il observa les horizons. Pas de fenêtre ouverte, pas de vent dehors. Les arbres ne bougeaient même pas. Un rapide tour d’horizon lui fit comprendre qu’il n’y avait personne autour d’eux. Donc, ce qui avait fait tomber le livre devait être autre chose qu’humain. Et il espéra sincèrement qu’il s’agissait juste d’une très grosse coccinelle qui s’était perdue dans les étagères. Retournant son regard sur Ren, il lui dit un petit sourire crispé.

« Bon alors. J’ai peur, je tremble. Viens, on y va ? »

Oui. Oui oui. Sa résolution de le câliner jusqu’à la fin des temps avait à peine duré quelques minutes. Mais, franchement, il tenait à sa vie, le petit Yun. Il ne voulait pas finir hanté jusqu’à sa mort, comme dans les films d’horreur. Du genre, esprit frappeur qui vous font vous suicider ou encore, esprit spirituelle qui vous tue lui-même. Non. Non non. Pas pour lui ce délire. Et puis, il fallait aussi sauver Ren ! Même si, dans cette situation, le seul qui semblait vraiment pouvoir s’en sortir, était bien le Yamazaki. Les rôles s’inversaient. Mais ce n’était pas trop grave. Même pas grave du tout. Temps que Chulhei survivait.