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Lun 24 Juin - 13:03

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Fin de journée. La chaleur de cette saison estivale qui démarre, redescend légèrement. Une toute légère brise, tiède, vient caresser ton visage. Tes pieds dans le sable, s'enfoncent un peu plus à chaque pas. Les plages se vident peu à peu. Les familles et les touristes rentrent manger ou se faire beaux pour sortir. C'est à cette heure ci que sortent les locaux et quelques amoureux pour se poser. Profiter des tous derniers rayons de soleil et surtout observer le spectacle grandiose du coucher de soleil sur une mer qui se calme minute après minute. Un classique mais dont on ne peut se lasser. Surtout toi ! A vrai dire, depuis ta sortie, tu profitais de chaque instant dehors. Littéralement. Hors des murs et au plus proche de la nature. Observer le ciel des heures. D'ailleurs, le seul point positif de ton appartement pourri de Crenshaw, c'était le toit de l'immeuble. Normalement interdit d'accès, il t'arrivait régulièrement d'aller t'y poser sur une couverture, allongée, à refaire le monde dans ta tête.

Ce soir t'étais pas au quartier. Non. Tu errais le long de Pacific Palisades à la recherche de Carmen qui t'avait donné rendez-vous. Depuis que vous vous étiez retrouvées, cela faisait maintenant quelques fois que vous preniez l'habitude de vous rencontrer pour échanger. Au début, c'était plutôt étrange. Ça l'est encore de temps à autre. Tu ne te rappelles d'elle que toute petite. Lorsque vous étiez gamines, innocentes et insouciantes. Le temps était passé et bien des choses avaient changé. Mais contrairement aux membres de ta famille présents dans ton quotidien à l'époque de ton incarcération, Carmen était présente. Tu les avais tous perdus mais, elle, tu l'avais retrouvée. Comme si là haut dans le ciel, quelqu'un avait bien voulu qu'un bout de famille te sois rendu malgré tout. Elle n'avait pas connu ta descente aux enfers et ne pouvait juger qu'après coup, rétrospectivement. En fait, ce qui te plait chez elle, c'est que même si elle ne s'en prive pas (faut pas demander l'inverse à un flic!), elle n'en reste pas moins présente dans ta vie. Du moins jusqu'à présent. Et ce lien de sang retrouvé, l'air de rien, il te fait du bien, te stabilise dans ton esprit.

Apres quelques minutes de marche, la silhouette de ta cousine se dessine un peu plus loin, assise dans le sable, sur l'une des rares plages encore publiques de ce coin de la ville. Et oui, les riches ont ce pouvoir d'aller jusqu'à privatiser leur propre bout de paradis ... Arrivée à sa hauteur, tu tends ton bras vers la brune, fin sourire aux lèvres et annonce : "J'ai l'apéro !" Enfin les bières quoi. Le pack de 6 bouteilles en verre, pendant au bout de ta main droite, est vite attrapé et déposé.
A ton tour tu te laisses tomber assise et inspire profondément. Devant toi, l'immensité de l'océan et derrière toi, un nombre incalculable de villas prestigieuses accrochées à flanc de colline et de roche. T'as reçu une promotion ? Tu déménages ? demande-tu amusée, sachant que la réponse serait probablement négative. Enfin qui sait ? Why not. Ce qui était certain, c'est que ce n'était pas toi qui aurait pu te permettre de vivre là. Tu venais à peine de racheter une épave de voiture pour 2-3 milliers de dollars seulement, et venait - par la même occasion - de vider le peu d'épargne qu'il te restait.
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Family Affair
Ven 12 Juil - 11:22

Pas d’insigne aujourd’hui, tu n’étais qu’une simple citoyenne profitant d’une journée de repos pour… ne rien faire. Difficile pour une hyperactive comme toi de te forcer à rester enfermée. Combien de fois en seulement quelques heures as-tu été tentée de prendre les clefs de ta voiture pour te rendre là-bas… T’avais besoin de cette journée, pour te sevrer. Juste une journée. Ces derniers temps, tu n’arrives plus à bosser. Tu n’es plus concentrée, et ton état a tendance à éveiller la curiosité chez certains collègues. On t’a toujours connu comme étant une vraie bosseuse, et ton comportement actuel ne te plaît pas, comme il ne plaît pas à tes supérieurs. Le patron refuse de te voir encore traîner à Crenshaw, jugeant qu’il y a suffisamment de flics sur le terrain pour surveiller le quartier. Il t’envoie ailleurs, sur des dossiers dont tu n’as rien à faire. Ce qui t’importe, c’est ce réseau, c’est ce dossier qui te torture l’esprit malgré toi. Et c’est elle. Surtout elle…

T’avais besoin de cette soirée, pour ne plus y penser, ou presque… Inviter ta cousine, pour parler, pour lui reprocher ce que tu te reproches aussi. Besoin de vider ton sac par le biais d’un sujet qui ne te concerne pas, ou seulement de loin…
Si t’avais pu penser que vous finiriez comme ça, après toutes ces années sans nouvelles l’une de l’autre. Elle la délinquante, toi la flic. Quoique, délinquante, en y pensant bien, elle ne l’est pas tant. Pas plus que toi, finalement… Toi, qui t’étais presque amusé à la sermonner pour ce qu’elle avait osé faire. Toi, qui lui avais rabâché qu’elle aurait dû réfléchir à deux fois avant d’agir. Qu’elle aurait pu récolter pire que neuf ans de prison. Ce n’était pas pour la faire culpabiliser, mais pour lui faire comprendre. Raven est ta cousine, après tout. La seule famille qui te reste, et peu importe ce qu’elle ait pu faire de mal dans sa vie, tu souhaites seulement qu’elle ne retourne pas derrière les barreaux, d’où ton invitation pour la voir ce soir. Il faut croire qu’elle aime jouer avec le feu. Et il faut croire que c’est de famille, surtout…
Non, tu ne l’as pas invité pour lui parler d’elle, de celle qui hante tes pensées depuis des semaines, de celle pour qui tu as perdu la tête au point de foutre en l’air tes propres principes. Celle qui te fait dire que tu ne vaux pas mieux que tous ces porcs… Non, tu l’as invité pour parler d’un autre sujet. Un qui risque de ne pas lui plaire. Mais peu importe.

D’ailleurs, Raven ne tarde pas à arriver et à la vue du pack de bières, tu affiches un sourire. Parfait ! ni une ni deux, tu attrapes celui-ci pour le poser entre vous, tandis que Raven vient se poser près de toi.
Une promotion? Au vu de ta situation, tu risques plutôt de te faire licencier… mais c’est bien la dernière chose que Raven doit savoir. Oui bien sûr, j’attends que mon nouveau yacht arrive. Faible sourire amusé, alors que ton regard se perd quelques secondes vers l’horizon. Puis tu t’empresses d’ouvrir le pack de bière pour en attraper deux et en tend une à ta cousine. Tiens. Elle aura bien besoin de ça… et toi aussi. Un pack ne suffira probablement pas. Après avoir bu quelques gorgées, tu te redresses un peu sans quitter l’horizon du regard et te racles légèrement la gorge. Comment lancer le sujet? Alors hum... comment ça se passe depuis la dernière fois? T’as… retrouvé quelqu’un? T’es passé à autre chose? Tendre la perche, tout en sachant qu’elle ne dira rien. Tu lui en déjà suffisamment fait baver avec cette histoire, pour qu’elle accepte de revenir dessus. Et pourtant, cette question n’est qu’un piège. Parce que tu sais déjà tout, ou presque.

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Family Affair
Mar 23 Juil - 21:05

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Fessier posé à même le sable encore légèrement tiède, tu laisses Carmen attraper et décapsuler sa première bière avant de suivre son élan et d’attraper celle qu’elle vient de te tendre. “Merci”. Vos deux récipients viennent teinter l’un contre l’autre dans un geste machinal et traditionnel avant que vos deux premières gorgées ne soit avalées. Tu savoures le goût. Le liquide frais dans ta bouche, la vue. Ce genre d’instant n’a plus de prix pour toi. Ou plutôt si : celui de la liberté ! Une extase de laquelle tu n’es pas encore entièrement remise.

Tu lâches un petit soupire amusé par la réponse de ta cousine, indiquant clairement par son ironie que le bonus de paye n’était ni pour aujourd’hui ni pour demain. Tu n’allais bien évidemment pas faire quelconque remarque sur le sujet au vu de ta propre situation chaotique. Cela dit, l’exemple du Yacht te fait tiquer. Tu te rappelles aussitôt ce voyage offert à Pia il y a peu. Ton regard se perd quelques instants dans le proche souvenir. Ce bateau, cette expérience. Votre premier baiser depuis ta sortie. Ta réaction maladroite. Ta connerie même ! Et puis surtout, ces limites que tu avais tenté d’imposer mais que vous n’aviez absolument pas su respecter ni l’une ni l’autre.

Tu reviens à l’instant présent, te racles la gorge et effaces toute expression faciale pouvant éventuellement traduire un malaise certain. Il n’était pas question d’évoquer Pia à Carmen … ou à qui que ce soit d’ailleurs. Loin de toi l’idée de vouloir éveiller les soupçons de l’unique famille te restant, faisant par là même, office de forces de l’ordre. Il était clair que tu devais garder le silence et te cacher.

Elle et toi échangez quelques banalités. Profitez du moment. Simplement. Sans prise de tête. Vidant peu à peu votre bouteille avant que Carmen ne pose la question à laquelle tu n’avais pas envie de répondre. : “Alors hum … comment ça se passe depuis la dernière fois ? T’as … retrouvé quelqu’un ? T’es passée à autre chose ?” Tu te contrôles pour ne pas avaler ta dernière gorgée de travers. Celle là, tu ne t’y attendais pas vraiment. Il faut dire que si Pia n’était pas dans le décors, la question ne se poserait surement pas. Ou plutôt, tu te verrais simplement enchainer les conquêtes. Les filles d’un soir. Pour te sentir en vie. Désirée. Partager une intimité saine, loin des souvenirs de manipulations de la prison. Là où sexualité rimait avec jeux de pouvoir et/ou protection. Il te restait encore en tête des images et des souvenirs que tu aurais aimé laissé dans ta cellule. 
Mais contre toute attente, Pia était là. Elle l’avait été au tout début et ce depuis 9 ans. Encore et toujours. D’une fidélité inégalée. C’était à la fois beau et terrifiant. Car il ne se passait pas une seconde sans que tu craignes de la décevoir. Une relation étrange que tu doutais encore mériter et que tu devais surtout cacher. Pauvre Pia. Tu n’avais de cesse de t’en vouloir.

D’un air détaché et prenant soin de river le regard au large, quittant le faciès de ta cousine, tu réponds : “Si par “passer à autre chose” tu entends ne plus avoir Avalon en tête, rassure toi, ça se compte même en années !” Et c’était plus que vrai. Le brutal atterrissage de la réalité lorsque cette pauvre petite idylle avait explosé au grand jour, avait eu sur le toi le pouvoir remettre tes idées en place comme on balaye une gueule de bois en ingurgitant un énorme burger. Certes les premiers mois furent rudes. Très rudes même. Car tu avais tout perdu. Non seulement ton amourette mais surtout : ta famille ! Ta femme et les jumeaux. Et ça … aujourd’hui encore tu avais du mal à le digérer. Car la vie t’avait privé de ton rôle le plus important : celui de mère.



Tu reprends, cette fois plus évasive, moins assurée. Tu avais pourtant appris à devenir bonne menteuse en neuf ans. A savoir te jouer de tout. Question de survie. Mais là, c’était différent. Plus personnel. Tu avais l’impression de retrouver la jeune Raven, maladroite et non assurée quant à ses mensonges. Une seule impression peut-être. Tu l’espérais. “ Sinon, non pas grand chose de neuf. Rien à signaler. J’ai du mal à faire confiance et la dernière fille que j’ai ramené chez moi, je lui ai demandé de quitter l’appartement en pleine nuit. J’pouvais pas. C’était trop … étrange. Je pense que je ne suis pas prête. J’ai tant à réapprendre. Je suis paumée. C’est tout !” En soi, pas tant de mensonges que ça. Tu omets juste de préciser que Pia fait partie du décors, et qu’avec elle, peur ou non, prête ou pas, tu n’arrives pas à lâcher.



“Et toi ?” Il était tellement plus aisé de se tourner vers l’autre lorsque le sujet de conversation devenait trop oppressant. Tu savais la finesse de Carmen et avais pu bien vite appris le don qu’elle possédait pour savoir ce qu’elle désirait apprendre. Alors, comme tu le pouvais, il fallait brouiller les pistes et inverser la machine en route. Tout “simplement” …

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Mar 13 Aoû - 15:58

Tu redouterais presque sa réponse, sa réaction vis-à-vis de ce sujet. C’était un peu osé de ta part, de l’avoir invité à passer une soirée avec toi, simplement pour t’amuser à te défouler sur sa personne, à défaut de te pardonner tes propres erreurs. En même temps, laisser Raven retomber dans les problèmes n’est pas non plus la solution. Si par “passer à autre chose” tu entends ne plus avoir Avalon en tête, rassure toi, ça se compte même en années ! et tu soupires, faisant passer ça pour un soulagement, alors que tu sais pertinemment qu’elle te ments. Ou peut-être pas, après tout… Oh… tant mieux. une nouvelle gorgée de bière, histoire de digérer ces conneries. Sinon, non pas grand chose de neuf. Rien à signaler. J’ai du mal à faire confiance et la dernière fille que j’ai ramené chez moi, je lui ai demandé de quitter l’appartement en pleine nuit. J’pouvais pas. C’était trop … étrange. Je pense que je ne suis pas prête. J’ai tant à réapprendre. Je suis paumée. C’est tout ! faible sourire, presque forcé, adressé à Raven. À quoi tu pouvais bien t’attendre d’autre, de sa part. Tu sens pourtant une pointe de sincérité dans sa voix. Et toi ? Moi? Oh tu sais… les relations c’est… ça n’a jamais vraiment été mon truc. J’ai déjà le boulot, pour me prendre la tête et c’est suffisant. et tant qu’à faire, mélanger les deux, c’est une belle façon de péter les plombs pour de bon, bien que relation ne soit pas vraiment le terme approprié à la situation actuelle… Quelle idée tordue que de courir après une prostituée, aussi. Tu t’apprêtes à sermonner ta cousine pour une connerie que tu as toi-même commise, avec peut-être un degré supplémentaire… Tu es flic. Et malgré ce détail, tu es certaine de ne pas connaître autant la prison que Raven, et tu n’en as étrangement pas envie non plus. Une bonne partie des taulardes que tu aurais comme colocataires seraient certainement enfermées là par ta faute…

Un long soupir en guise de courage, tu t’enfiles la moitié de la bouteille sans quitter l’horizon. Silence oppressant, seul le bruit des vagues vient brouiller ton esprit. Ces foutues vagues, et ce foutu visage qui ne veut plus quitter tes pensées. Avalon… elle ressemblait à quoi? Blonde, mince…? et pourquoi parler simplement d’une blonde t’amène l’image de Salinger en tête… ... ou alors tu les prends toutes au collège? aïe, peut-être un peu cru, comme humour. Ton regard croise celui de ta cousine et tu regrettes aussitôt tes mots. Ton but n’était pas non plus de la blesser. Pardon mais… Je t’ai vu l’autre soir, Raven, avec cette fille... écoute, je me suis pas amusé à vous espionner, mais du peu que j’ai pu en voir, elle avait l’air plutôt jeune, cette demoiselle. tu n’arrives jamais à tourner très longtemps autour du pot. C’est d’ailleurs ce qui fait ta réputation, au boulot. Directe, sévère, avec une pointe d’ironie mordante…
Pourtant ce soir, mordante, tu l’es bien moins que lors tes premiers échanges avec Raven, à ce sujet. Sans doutes parce que tu as l’impression de ne pas te supporter toi-même. Sans doutes parce que tu n’es même plus capable de te regarder dans un miroir. Parce que ta première conversation avec Raven passe en boucle dans ta tête, mais les rôles s’inversent, cette fois. Tu devrais faire attention. tu conclus finalement, avant de boire, encore, bien moins enjouée à l’idée de passer la soirée à moraliser ta cousine pour une absurdité. Après tout, tu t’es peut-être simplement monté la tête, parce que plus rien ne tourne rond, chez toi.

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Jeu 12 Sep - 16:11

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L’échange est simple et sans prise de tête. De ceux que tu apprécies. Où il n'y a pas de faux semblant, il n’y a pas à jouer, pas à mentir. Du moins jusqu’à ce qu’un sujet en particulier ne vienne sur la table. Aïe. Là, ça coince. Tu ne peux décemment pas t’étendre sur ta réalité bancale actuelle. Pas tout de suite. Pas tant que rien n’est clair. Pas tant que tu n’acceptes pas toi même tes propres actes. Il te serait impensable d’imaginer perdre la seule membre de ta famille restante. Alors, honteuse d’à nouveau devoir enfiler un masque trop étriqué, tu mens. Tu ne dis pas tout.

Tu penses - à tord - avoir réussi à détourner la conversation sur ton interlocutrice. Elle ne bronche pas. Te répond simplement, honnêtement. Du moins tu n’as pas de raison de croire le contraire : “Moi? Oh tu sais… les relations c’est… ça n’a jamais vraiment été mon truc. J’ai déjà le boulot, pour me prendre la tête et c’est suffisant.” Tu hoches simplement. Ton esprit vogue vers un passé où toi aussi tu savais ce qu’était d’entretenir une véritable vie professionnelle complète. Et bien que ton poste de prof de sport n’ait jamais eu l’intensité ni l’implication qu’un flic pouvait avoir, il était clair que ton rythme de vie était différent. Cependant, tu n’étais pas tout à fait comme ta cousine Carmen. Tu avais toujours su gérer ta vie de famille et ton job. Enfin … gérer est un bien grand mot lorsque l’on sait où cela t’a mené ! Tu aurais peut-être préféré ne jamais t’engager, enchainer les conquêtes. Tu n’aurais peut-être jamais eu besoin de ce frisson de nouveauté que t’offrait ton élève. Qui sait ? Si seulement … Et pourtant, tu ne pourrais jamais regretter ce que t’avais apporter ta femme. Ni tes fils bien évidemment !


“Tu sais quoi ? J’pense que t’as raison. Profite. T’as rien à perdre et tout à gagner.” Tu inspires et soupires lourdement. Etrangement, et après quelques secondes de silence, Carmen t’emboite le pas d’une respiration profonde. Tu l’entends mais ne bronches pas de suite, gardant ton regard sur cet océan en mouvement. "Avalon… elle ressemblait à quoi? Blonde, mince…?” Celle là, tu ne t’y attendais pas. Ta tête se tourne vers ta cousine en un mouvement sec et surpris. Tu entrouvres la bouche pour répondre, bien que légèrement interloquée. Pas le temps. Carmen ponctue : “... ou alors tu les prends toutes au collège?” Ton regard s’arrondit sous la surprise de la question aux résonances d’accusation. Ton coeur manque un battement. “Qu.. Quoi ?!” Vos regards se croisent enfin. Elle affronte tes iris et ton visage à moitié décomposé. Dans ton esprit, tout tourne. De quoi parle-t-elle ? De qui ? Qu’avait-elle vu ? Ou entendu ? Comment ? Où ? Et puis cette tournure de phrase, surtout. Elle te fait mal. Te rappelle bien des mots - pires encore - que tu as pu entendre depuis des années.


Tu ignores si Carmen comprend ton ressenti en lisant ta figure ou si, d’elle-même, celle-ci se rappelle à l’ordre, mais une excuse explicative suit dans les secondes d’après : “Pardon mais… Je t’ai vu l’autre soir, Raven, avec cette fille... écoute, je me suis pas amusé à vous espionner, mais du peu que j’ai pu en voir, elle avait l’air plutôt jeune, cette demoiselle” Ta gorge se serre. Tu poses la vidange de ta bouteille dans le sable et laisses tomber ta tête entre tes deux mains. C’était évident ! Evident qu’à jouer avec le feu, tu finirais pas te faire griller comme une bleue. Tu souffles une nouvelle fois. "Tu devrais faire attention.” Plus clairement. Tu redresses le visage et t’attaches les cheveux en une queue de cheval. Pour te donner une certaine contenance peut-être. Parce que lorsque tu es mal à l’aise tu ne peux t’empêcher de jouer avec. Tu viens caler tes mains sur tes deux genoux et redresses ton dos. Comme une guerrière prête à affronter la bataille. Tu te tournes légèrement vers Carmen et avoues : “Avalon était brune, de taille moyenne. Je ne t’ai pas menti. Je n’ai plus rien à voir avec elle. Enfin … presque” Tu te mordilles légèrement la lèvres inférieure avant de continuer. Parler te fait mal. Ta poitrine se sert. Tu as peur. Peur de l’avouer. A qui que ce soit mais surtout à Carmen. Car au delà de la famille qu’elle représente, Carmen est une putain de flic ! Et Dieu sait que tu n’entretiens pas la meilleure des relations avec ces derniers. “La jeune femme s’appelle Pia … C’est … compliqué. La soeur d’Avalon …” Tu détournes cette fois le regard. Peur du jugement. “Je … je sais que je ne devrais pas. Tout me l’interdit mais … Carmen, c’est la seule à ne m’avoir jamais abandonnée ! Jamais … Et je pense que je l’ai…” Tu t’arrêtes. Tu n’avais encore jamais prononcé ces mots. Ni même à l’intéressée en question. Tu déglutis. Ta gorge et ton ventre se serrent de plus belle. “Je n’arrive pas à m’en défaire. Je ne peux pas. Pas elle … Je suis perdue Carmen. Personne ne sait. Personne ne doit savoir.” Il n’y a rien d’autre à dire. Ou peut-être bien trop justement. Et tu ne sais absolument pas comment faire le tour de ce sujet des plus délicat.

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Mar 15 Oct - 21:59

Une prise de conscience, en l’écoutant. La réalité qui te rattrape et un certain dégoût envers cette femme que tu ne reconnais plus. Toi-même. Tu n’as pensé qu’à tes erreurs aux dépens des problèmes de ta cousine, à ce qu’elle pouvait ressentir dans cette situation. Et elle semble mal, Raven. Totalement consciente de ce qu’elle entreprend avec cette Pia. Après tout, neuf ans de prison ont dû lui suffire à ouvrir les yeux. Et cette Pia n’a pas l’air aussi jeune que la première. Pas aussi jeune que Salinger. Et une grimace sur ce visage que tu fermes aussitôt, rapidement effacé avec quelques gorgées de bière.
Elle l’aime, elle n'a pas osé le dire, mais ça se sent, ça se voit, ça s’entend. Qui es-tu pour gâcher cette histoire? Qui es-tu pour vouloir t’interposer dans ce bonheur qui ne regarde qu’elles. Un monstre. Ce même monstre qui perd pied devant une gamine de dix-neuf ans. Ta situation n’a rien à voir avec celle de Raven, tout compte fait. Tu ne ressens rien, pour cette catin. Rien d’autre qu’une foutue attirance physique. Rien d’autre qu’un désir incontrôlable. Et c'est déjà bien trop. Tu ne peux pas aimer, tu ne sais plus aimer. Certainement pas cette fille. Elle est ton total opposé. Elle est ton côté sombre. Elle ne fait que ressortir que ce qu’il y a de pire en toi. Entre vous il n’est question que d’animosité, d’insulte et de violence, quoi de plus malsain. Et en dépit de tout ça, tu ne penses qu’à elle. Comme une drogue de laquelle tu tentes de te sevrer. Comme une chanson qui tourne en boucle dans ta tête.
Un faible juron s’échappe de tes lèvres, tandis que tu fixes le fond de ta bouteille désormais vide. Cette putain de bouteille qui représente parfaitement ton état actuel. Tu ferais mieux de te reprendre, avant que Raven ne doute de quelque chose. Je suis peut-être flic, mais tu es ma cousine. Je ne veux pas que tu refasse les mêmes erreurs, c’est tout. Je pense que tu sais ce que tu risque avec ce genre de relation, même si techniquement vous ne faites rien de mal. Rassurer ta cousine après avoir balancé le sujet sur le tapis, il faut croire que tu ne sais plus vraiment quoi penser de tout ça. Cette soudaine prise de conscience t’a sans doute effrayé. En voulant faire la morale à Raven, tu as fini par comprendre que tu risques probablement bien pire qu’elle. Car en effet, elle ne fait rien de mal. Elle n’a pas choisi d’aimer cette fille, mais toi tu as choisi de commettre la pire erreur de ta vie en jouant avec le feu. Tu as d’ailleurs fini par te brûler…
Tu reposes la bouteille vide près du carton, avant de t’en servir une nouvelle. Boire ne te fera pas oublier, n’arrangera rien, mais c’est ce qui t’aide à ne pas craquer, pour le moment. Sourire à peine forcé à ta cousine, tu lèves ta bière vers elle. Si tu es heureuse comme ça, c’est le plus important. ces mots peuvent paraître faux, et tu peines à garder ton sourire. Raven a droit au bonheur, c’est certain, mais tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter pour elle, maintenant qu’elle est fichée aux yeux de la loi. Tu n’as même plus la force de la sermonner, de trouver les mots qui ne concernerait que sa situation, sans inclure la tienne. C’est tout bonnement impossible.
Alors ton regard se perd à nouveau vers l’horizon, prise d’une envie soudaine de tout abandonner, de tout balancer et te jeter à l’eau, littéralement, pour oublier, pour l’oublier. Personne ne le saura. tu conclut finalement, sans vraiment savoir si tu t’adresses à Raven, ou à toi-même. Les deux, sans doutes.

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Mer 20 Nov - 17:00

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Alors qu’un juron s’échappe des lèvres de ta cousine, tu fronces légèrement le visage n’osant pas directement lui faire face. Tu attends les remontrances. La séance de morale. Ces mots que tu te répètes en boucle dans l’esprit; cette fois, tu t’apprêtes à les entendre prendre vie dans la voix d’une autre. Tu inspires. Prête à l’affront. Tu fermes les yeux un instant. “Je suis peut-être flic, mais tu es ma cousine. Je ne veux pas que tu refasse les mêmes erreurs, c’est tout. Je pense que tu sais ce que tu risque avec ce genre de relation, même si techniquement vous ne faites rien de mal.” Tu tiques. Rouvres les yeux. Tu attends quelques secondes de plus avant de prendre pleine conscience des paroles de Carmen. “Rien de mal” Ça résonne dans ta tête. Tu n’as pas l’habitude d’entendre ces mots. En fait, tu ne les entends jamais. Car tu n’en parles pas. Et ta propre conscience est bien plus rude avec toi-même.

Tu finis par reposer ton regard sur ta cousine. Tu l’observes finir sa bouteille, la déposer au sable, en reprendre une nouvelle. Et c’est en y cherchant une incohérence personnelle que tu observes - sans le vouloir - ces petits riens qui éveillent ton attention. Un sourire légèrement différent, un oeil fuyant et las. Elle lève pourtant sa nouvelle boisson à ton attention. Et alors que tu viens faire teinter la tienne tout contre, elle ponctue : “Si tu es heureuse comme ça, c’est le plus important” Tu ne peux t’empêcher de sourire. Il est léger mais sincère ce sourire. Car il a bon d’entendre tels sons. “Heureuse” … voilà un mot bien étrange dont tu semblais avoir perdu la signification il y a de trop longues années. Mais s’il existait une personne pouvant raviver la flamme du souvenir et te bercer dans l’illusion qu’il n’était pas trop tard pour toi, c’était bien Pia. Alors oui, tu sourirais car elle arrivait à te rendre des bribes de bonheur. Tu étais heureuse dans ses bras, contre elle, loin de tout et en oubliant. “Ca faisait si longtemps … Si longtemps que je n’avais plus ressenti ça. J’ai l’impression de revivre. Je n’arrive pas à lâcher la seule raison que j’ai encore de me battre. Enfin …” Et alors que tu termines ta phrase, tu t’en veux toi-même de ne plus croire que tes enfants puissent encore en être une suffisante. Les jumeaux. Tes garçons. Bien sûr que tu les aimais mais tu avais appris à ne plus trop y penser. Car la douleur était trop forte. Insupportable même. Alors il était plus aisé d’enfiler le masque de la mère indigne et lâche. Car tu savais que ton ex ferais tout pour jamais tu ne puisses entrer dans leur vie à nouveau. Tu ne la connaissais que trop bien pour ça. Sa passion. Sa fureur aussi. Tu ne pouvais pas faire le poids.

Carmen te sors de tes pensées et ajoute comme une promesse solennelle : “Personne ne le saura” Un souffle lourd de sens. Ton sourire s’élargit quelque peu le temps de répondre - également dans un murmure : Merci !

Tu laisses alors le silence reprendre possession de l’air vous entourant. Juste un moment. Celui pour toi de profiter de cette étrange bénédiction. Pour Carmen, celui de garder le regard au loin. Tu l’observes à nouveau. Son pied droit qui semble vouloir remuer plus que le reste de son corps. Son index gauche qui tapote discrètement et machinalement le verre de la bouteille qu’elle tient. Ses sourcils animés de tics nerveux, sans doute imperceptibles. Autant d’infimes détails qui te poussent à te poser des questions.

Tu pourrais dire que ce décryptage est la traduction d’une fine analyse d’un membre de la famille que tu connais sur le bout des doigts. Assez proches d’elle pour la savoir dérangée. Mais ce serait mentir. Car tu ne peux pas encore te vanter de la connaitre à ce point. Non, mais les dons d’observation développés derrière les barreaux ont été plus d’une fois utiles à ta défense et ta protection. Lorsqu’un animal est en cage, ses sens sont à l’affut. Perpétuellement stimulés. Alors oui, le comportement de Carmen, pourtant si discret, te pousse à reprendre la parole. “Quelque chose te préoccupes, je me trompe ?” Tu avales une nouvelle gorgée. "Et je ne dis pas ça uniquement car ta réaction me concernant me surprend un peu mais ... je sais pas. J'en ai l'impression." Tu hausses doucement les épaules. Tu ne veux rien forcer. Tu n'es pas en position pour.

Carmen se tourne vers toi et te décroche un infime sourire en coin. Elle inspire mais ne laisse aucun mot s'échapper lors de l'expiration. A son tour, elle hausse les épaules, imitant ta gestuelle, probablement sans s'en rendre compte. Elle déglutit et semble hésiter, ne pas savoir par où commencer, ni peut-être même comment s'exprimer. A cet instant, tu comprends que tu n'es peut-être pas encore prête à tout entendre. Ou plutôt, Carmen n'est peut-être pas encore prête à tout partager avec toi. Tu ne lui en veux pas. Tu sais votre relation en perpétuelle évolution. Elle était là pour toi et vice versa. Ca tu le savais. Le reste prendrait le temps qu'il faudrait. Alors comme pour lui ôter le poids du questionnement des épaules; tu viens poser ta main sur la sienne. Reprenons plutôt une bière. Vous aviez la devant vous pour continuer de parler ...

- sujet terminé -


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