a smile on your face - eden

Ven 14 Juin - 5:43

girl's night

with Eden & Maé

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Soirée entre filles. Sa mère et elle. De quoi raviver de bons souvenirs, la nostalgie de ces moments adorables qu’elles pouvaient ou ont pu faire. Malgré l’absence. Malgré la distance. Malgré les pleurs. Il y en avait tout de même, de ces soirées. De ces moments. Peu, mais toujours là. Et plus depuis qu’elle était revenue dans sa vie, sa maman. Une soirée entre filles, de quoi oublier les mauvais souvenirs, aussi. Oublier ce qui lui faisait tant mal à l’époque.
Une soirée entre filles. Elle était contente, Maé. De quoi passer du temps avec sa mère, de quoi passer du temps avec sa famille, de quoi s’amuser, parler, profiter, avec chips, boissons toutes plus mauvaises pour la santé que les autres, et, évidemment, quelques bonnes anecdotes. Film préparé pour passer du bon temps, et juste un moment où sa mère était à elle. Purement et simplement. Portable en main, même si elle ne tarderait pas à le lâcher, Maé était en train de parler à Natasha, messages écrits à la va-vite, tandis qu’elle assistait aussi Eden pour ne pas la laisser « travailler » seule. Après tout, ce genre de soirée, c’était aussi pour que sa maman puisse se reposer de l’énorme quantité de boulot qu’elle pouvait avoir. C’était pour se relaxer. Quoi de mieux que de se relaxer, hein ?

Laisse moi faire ! Hors de question que tu sois la maman ce soir. lui dit-elle en s’apercevant que sa mère, maman chérie, cherchait le guacamole et les tortillas. Ce n’était peut-être pas grand-chose, mais ma petite des Lewis avait envie de servir sa maman. De quoi lui faire plaisir, comme une reine. Un simple geste, pourtant valant tant. Dans sa tête. Tandis que son regard se portait machinalement sur le visage de la grande Lewis, avec un sourire. Un sourire jusqu’aux oreilles, s’il le fallait. Un grand sourire, tout du moins. Elle était contente. Comment ne pas l’être ? Elle était heureuse, de passer ce moment avec elle. Maé n’était pas de ces adolescents frustrés qui restaient des plombes dans leur chambre, les yeux toujours rivés sur leurs écrans. Non. Elle était le type qui voulait profiter. La vie n’avait rien d’un écran, même si son rêve était de se retrouver derrière l’un d’eux, sur grand ou petit écran, à jouer, clamer répliques et dialogues pour se retrouver star d’un film, de deux, de pleins. Le rêve. Et plus elle se rapprochait de la majorité, plus ce rêve pouvait lui apparaître comme possible. Comme faisable. Plus elle grandissait, et plus elle perdait son innocence d’enfant, pour se métamorphoser en une femme sûre d’elle. Cela devait se voir, faire plaisir à sa mère. De quoi lui assurer qu’elle serait capable de s’en sortir dans le domaine du cinema, comme une Lewis. Telle mère, telle fille, après tout. Si Eden parvenait à gagner sa vie avec Hollywood, Maé le ferait aussi.
Par contre, je te laisse mettre le film. ajouta-t-elle, amusée de voir sa maman presque affalée sur le canapé. Elle profitait, comme la petite voulait qu’elle le fasse, mais tout de même. Elle vint s’installer près d’elle, son pyjama se définissant par un short et un débardeur. Même si les tenues animales toutes mignonnes et toutes douces lui plaisaient toujours, et qu’elles restaient pendues dans son armoire, elle n’allait pas affronter la chaleur avec celles-ci, ni paraître aux yeux de sa mère comme une gamine de huit ans. Alors ? Que penses-tu de ma performance ? Je pourrais jouer une serveuse, non ? dit-elle tendrement, un gloussement se faisant entendre. Son service ne s’était résumé qu’à quelques mets, et aux boissons, ce n’était pas incroyable. Loin d’un service de luxe.
Mais vu la demoiselle, il fallait bien s’attendre à quelque chose du genre. Un soupçon de malice qui ne se perdrait jamais en son regard.
Peut-être était-ce un héritage des Lewis. Peut-être un mélange dû aux Ukhar. Dans tous les cas, elle serait toujours ainsi, et cela lui allait comme un gant.

electric bird.

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Mar 18 Juin - 14:34

J’ai organisé mon planning de manière à être libre ce soir, pour passer du temps avec ma fille. Ça fait plusieurs semaines que je repousse la soirée que je lui avais promis, mais ce soir, c’est la bonne. J’ai remis ce que j’avais à faire à demain, et après une longue journée, je me faufile sous une douche brûlante pour me décontracter et me mettre dans l’ambiance de la soirée cocooning avec Maé. Après cette bonne douche, j’enfile une tenue décontractée, à savoir un legging léger et un t-shirt un peu ample, avant de retrouver ma fille dans la pièce à vivre. Je m’apprête à préparer de quoi grignoter mais elle est plus rapide que moi. « Laisse moi faire ! Hors de question que tu sois la maman ce soir. » J’arque un sourcil et la regarde en souriant. « Ah bon, je suis exemptée de mes fonctions de mère ce soir ? » Je ris un peu et dépose un baiser sur ses cheveux, avant de m’éloigner de la cuisine. « Très bien, je te laisse faire. » « Par contre, je te laisse mettre le film. » Je hoche la tête et lui fais un petit signe de salut militaire en souriant. Je récupère mon téléphone et vais me fonde dans le canapé en soupirant. Une jambe repliée sous mon autre cuisse, je fais un tour de mes mails, en me promettant d’éviter la boîte professionnelle. Un petit bruit se fait entendre, annonçant l’arrivée d’un sms, que j’ouvre sans tarder. C’est Rayan, et immédiatement un large sourire étire mes lèvres. Je réponds sans tarder et lorsque je vois Maé arriver, je verrouille mon téléphone et le pose, face écran contre la table basse. « Merde le film. » Je m’étends pour attraper la télécommande et commence à faire défiler les films de Netflix. « Alors ? Que penses-tu de ma performance ? Je pourrais jouer une serveuse, non ? » demande-t-elle en déposant le plateau sur la table basse. Je ris un peu et hausse les épaules tout en me concentrant à nouveau sur l’écran de l’immense télé. « J’espère pour toi que tu auras mieux qu’un rôle de serveuse. » Oui, parce que même si j’ai toujours voulu la protéger de ce métier dans lequel j’évolue, je sais qu’elle a cette passion qui l’anime, et je sais aussi que je ne pourrai pas l’en empêcher bien longtemps. Alors autant accepter ses envies, et faire en sorte de la protéger sans la brider. « Il y a une agence de casting de jeunes comédiens qui vient d’ouvrir, on travaille avec eux, ils sont gentils. Tu voudrais qu’on t’inscrive ? » Je sais ce que je dis, je sais aussi qu’elle va sûrement sauter au plafond en entendant ça, mais y’a que les abrutis qui ne changent pas d’avis n’est-ce pas ?

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Ven 5 Juil - 6:35

girl's night

with Eden & Maé

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Absolument. Mais juste pour ce soir, hein. avait-elle répondu, lorsque sa mère lui avait posé cette question en la taquinant. Hors de question de la laisser perdre son rôle, une fois la soirée terminée. Elle avait toujours besoin d’une maman, même alors qu’elle grandissait. Elle n’en était pas encore à un âge rebelle dans lequel elle mettrait tout en œuvre pour s’émanciper sans jamais quitter la maison. Elle ne le ferait même sans doute jamais, pensait-elle. Mais le futur réservait bien souvent des surprises, et les mauvaises pourraient sans doute tomber un jour. Son rôle, en tant que mère, était de la préparer à ces mauvais jours qui pointeraient un jour le bout de leur nez.
Parce que le monde n’était pas tout rose, ou tout blanc. Et elle le savait. Innocence partant doucement, elle se rendait bien compte de ce que c’était, le vrai monde. Et alors qu’elle ramenait les assiettes et bols sur la table, elle s’amusait à jouer un rôle, petit pour commencer. Parce que oui, sa mère avait raison : elle ne voulait pas jouer une serveuse. Elle visait bien plus grand. Elle visait tête d’affiche, et non figurant. Elle visait les plus hautes distinctions, elle visait parmi les plus grands, rêvant toujours plus haut, se préparant à toujours s’élever, aller au sommet. Elle n’était pas née pour jouer « une serveuse », mais elle s’amusait déjà bien. Et même un petit rôle lui irait, pour commencer. Il fallait bien commencer quelque part, après tout. J’espère aussi. Mais il faut que je sache jouer une serveuse, déjà, si je dois devenir l’héroïne d’un blockbuster, ou d’un film de genre. Oh, je rêverais d’être une guerrière, une aventurière, ou… ou une amoureuse, une méchante même. Je veux pouvoir tout jouer. elle avait des étoiles dans les yeux, Maé, lorsqu’elle parlait cinema, acting et scène. Parce qu’elle était amoureuse de cet univers. Elle était dingue de ce qu’elle voyait à l’écran. Elle était passionnée, et personne ne pourrait jamais l’empêcher d’atteindre ses rêves. Alors lorsque sa mère lui parla de l’agence de casting de jeunes comédiens, son sourire grimpa jusqu’aux oreilles, alors qu’elle sautait de joie, sur sa maman chérie. Oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Oui ! OUIII ! Oui, ça me plairait. Ça me plairait trop trop trop ! Merci ! Merci, merci, merci, ma petite maman d’amour !! elle la serrait contre elle, prenait un peu de place sur le canapé, et l’écrasait sans doute un peu trop. Elle n’était plus une bambine, elle devenait doucement trop lourde, pour sa mère, mais elle ne se rendait pas compte. Elle était juste aux anges, complètement ailleurs, la tête dans les nuages, et le sourire toujours aux lèvres. Il lui fallut sentir qu’elle mettait l’adulte un peu mal, et lui faisait sans doute un peu mal, pour s’éloigner, tout en s’excusant. Oups. Désolée… mais je suis trop contente ! c’est génial ! j’ai déjà hâte d’y être !! c’était un petit pas. Un petit pas de plus pour son rêve. Un pas de géant pour elle. Et alors qu’elle était ravie, complètement et assurément, elle demanda C’est quoi leur nom ? tandis qu’elle attrapait son téléphone pour rechercher leur site. Pour voir ce qu’ils présentaient. Ils venaient d’ouvrir, mais même si elle ne s’attendait pas encore à ce qu’il y ait un palmarès, elle était curieuse. Curieuse de savoir avec qui elle allait se retrouver, curieuse de savoir si des têtes connues s’occupaient de cette agence.
C’était la meilleure nouvelle de la soirée.
Et elle ne tarda pas à envoyer, également, un petit sms à Natasha pour l’en informer. Elle posa ensuite son téléphone, et se cala dans le canapé, un tortilla entre ses doigts. T’es trop géniale ! elle était ravie. Tellement contente. Elle avait l’impression que son cœur allait exploser, tant il battait fort.
C’était le plus beau cadeau du monde.
Et tandis que son regard défilait sur les films présentés par netflix, elle s’écria, en voyant « the highwaymen » avec Costner et Harrelson. Deux légendes qu’elle adorait. Oh, celui-là ! ça te dit ? avec Woody Harrelson en plus, quoi… il est génial ce mec.
Il avait une présence, à l’écran, qui la fascinait. Elle voulait le même genre de présence quand elle serait à l’écran, elle.

electric bird.

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Jeu 1 Aoû - 15:46

« J’espère aussi. Mais il faut que je sache jouer une serveuse, déjà, si je dois devenir l’héroïne d’un blockbuster, ou d’un film de genre. Oh, je rêverais d’être une guerrière, une aventurière, ou… ou une amoureuse, une méchante même. Je veux pouvoir tout jouer. » Je ris un peu en l’écoutant, parce qu’on sent bien qu’elle a beaucoup d’envies, elle est réellement passionnée, on ne peut décemment pas lui retirer ça. Alors sans trop tarder, je lui propose de l’inscrire dans une agence de jeunes talents. Après tout, il faut bien commencer par quelque chose. Et puis on ne sait jamais, je veux juste avoir un regard sur tout, et la protéger du mieux que je peux. Comme je m’y attendais, ma fille saute de joie, se ruant carrément sur moi en me serrant dans ses petits bras. Je ris et l’entoure à mon tour, plaquant un baiser sur sa joue. « Attention, ça veut pas dire que je te laisserai faire n’importe quoi ok ? » Je préfère la prévenir, avant qu’elle ne se fasse trop de mauvaises illusions.« C’est quoi leur nom ? » demande-t-elle en récupérant immédiatement son téléphone pour regarder j’imagine sur internet. Je continue de regarder la liste des films distraitement tout en cherchant dans ma mémoire le nom de l’agence « Teen’act je crois. » Je lui épelle et soupire en ne trouvant rien qui me fascine sur Netflix. En plus mon téléphone continue de vibrer et je le récupère pour lire le sms de Rayan pendant que Maé est en pleine recherche. Je ris sans m’en rendre compte et réponds sans tarder. « Oh, celui-là ! ça te dit ? avec Woody Harrelson en plus, quoi… il est génial ce mec. » Maé me faire relever la tête, la sélection s’était arrêtée sur un film quasiment au hasard, qui a l’air de plaire à ma fille. « Si tu veux oui. » A vrai dire, je m’en fous un peu du film, si ça lui fait plaisir, tout me convient. Je clique pour lancer le film et m’installe un peu mieux, tout en continuant de discuter avec Rayan par sms. Vu de l’extérieur, je me demande si je ne ressemble pas à une ado de l’âge de ma fille, mais je n’y réfléchis pas, ça me fait du bien. De temps en temps je regarde le film, mange quelques tortillas préparées par Maé, et replonge dans mon téléphone lorsque je reçois de nouveaux sms…

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Dim 4 Aoû - 23:08

girl's night

with Eden & Maé

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Ce n’était plus juste une soirée mère-fille. C’était bien plus, pour la jeune demoiselle qui grandissait toujours plus, et s’approchait toujours plus de ses rêves. Parce qu’une telle agence rendait ses espoirs presque officiels. Elle ne serait plus une simple rêveuse, mais une jeune actrice. Comédienne dans l’âme. Et si elle n’aurait sans doute pas la même portée qu’une véritable actrice, elle se savait déjà fière, heureuse, et excitée d’en faire partie. Parce qu’une telle agence, c’était aussi un moyen de devenir meilleure, de se montrer, et de se vendre. Et ça, elle le savait, pour avoir une mère dans le cinéma. Se vendre, c’était le principal. Il fallait plaire, il fallait que le jeu plaise, il fallait avoir une bonne présence à l’écran, pour espérer remporter les meilleurs rôles. Il fallait qu’elle marque le public, il fallait qu’elle marque les caméras, qu’elle les attire, encore et toujours. Et alors qu’elle était sur sa mère – presque – aussi excitée qu’une puce, incroyablement heureuse, elle ne put s’empêcher de sourire en entendant le commentaire rajouté. Bien sûr ! je serais très professionnelle, tu verras. La meilleure des professionnelles ! et un rire, un clin d’œil, un sourire qui se propagea, gagna en intensité. Parce qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher, parce qu’elle était ravie, aux anges. Aux anges, dans la cité des anges.
Et bien vite, elle voulut en savoir plus. Elle chercha leur nom sur internet, bien curieuse de savoir ce qu’elle allait y trouver. Et leur site faisait envie. Il était bien structuré, et elle sentait qu’il allait lui plaire. Parce que les recherches étaient faciles à faire, parce qu’il n’y avait pas trop d’accès étranges à trouver. Elle s’exclama Ils ont l’air géniaux. Merci maman. Merci merci merci !! tu vas voir, je vais gérer ! c’était la vérité. Du moins, c’était ce qu’elle voulait être la vérité. Elle ne doutait pas un seul instant de sa réussite, mais encore fallait-il qu’elle prouve à sa maternelle qu’elle y arriverait. Et si elle y arrivait, si elle y parvenait, elle se sentait déjà gravir les échelons, les marches du succès. Un rêve qui ne s’évanouissait jamais. Elle ne le perdait jamais, son but, son objectif.
Et ainsi, dans le même esprit d’en apprendre toujours plus, elle s’arrêta sur un film avec Harrelson dedans, un grand acteur qu’elle aimait beaucoup. Il était doué, tant pour les rôles comiques que les rôles difficiles. Il pouvait vraiment marquer le public, et ça, elle adorait.
Alors ce fut ce film. Puisque sa mère était d’accord. Le film n’avait pas vraiment d’importance, de toutes façons. C’était plutôt la soirée à deux qui l’était. Un moment passé avec sa maman. Et en dégustant ses tortillas, elle put entendre un petit rire, et se tourna vers sa mère, qui était à fond sur son téléphone. Pire qu’elle, c’était dire. L’adulte redevenue adolescente. Un message de Cora ? elle te dit quoi ? tu peux lui dire coucou de ma part, s’il te plait ? c’était forcément Cora. Seule la femme de sa maman pouvait à ce point l’accaparer. Du moins, c’était ce qu’elle croyait.
Si elle savait…

electric bird.

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Dim 18 Aoû - 13:20

Maé a l’air heureuse de ma proposition, je n’en espérais pas moins. Je sais qu’elle me bassine avec ça depuis longtemps, c’est un rêve que je pensais fugace, et je me suis rendue compte que ça n’était pas le cas. C’est une réelle passion, et si ça peut la rendre heureuse alors je ferai en sorte que ça le soit. Mais il faut juste que je fasse attention à ne pas la laisser entre les dents de grands requins de cette industrie que je connais bien. Pas question. C’est ma fille, mon bébé, et je me dois de la protéger. Pendant qu’elle regarde sur internet ce qu’elle peut apprendre sur la jeune entreprise, je continue de discuter avec Rayan, comme une gamine folle amoureuse. C’est ridicule, et pourtant ça me fait un bien fou. Le film démarre, je n’arrive pas à me mettre dedans, trop impliquée dans ma discussion avec Rayan, et je ne me rends pas compte de mon comportement, ni même de mes petits gloussements pas très discrets, au point que Maé se doute de quelque chose. « Un message de Cora ? elle te dit quoi ? tu peux lui dire coucou de ma part, s’il te plait ? » Je pose mon regard sur ma fille, interdite un instant, bloquée dans mon élan, téléphone à la main, au milieu de ma réponse pour Rayan. « Elle… me dit que je lui manque. » Bien sûr oui, vas-y, continue de mentir. Je tente un sourire, et replonge dans mon message, en me promettant d’être un peu plus discrète sur mes effusions de gamine sous le feu de ses sentiments naissants. Je tente de me concentrer sur le film, un peu, résiste quelques minutes avant de répondre aux message de Rayan, pour ne pas éveiller trop de soupçons, quand le téléphone de la maison se met à sonner. Je soupire un peu et me tourne vers Maé. « Tu veux bien aller répondre chérie ? J’ai pas envie de me lever, ça doit être papa. » Qui d’autre ? Personne n’appelle à la maison. Ou alors un de mes frère et soeur, ma mère, j’en sais rien. Ma fille se lève et je continue ma discussion secrète, sans penser qu’il s’agit de Cora à l’autre bout du fil lorsque Maé décroche…

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Sam 14 Sep - 9:53

Une vraie gamine. Ça la faisait rire, Maé, de voir sa mère ainsi, de la voir, comme une adolescente, de la voir, écrivant sur ton téléphone comme ses amies, comme elle. Sans aucun doute plongée dans une discussion passionnée avec Cora, tant les gloussements étaient significatifs. Et c’était mignon. Si bien qu’elle avait hésite à l’interrompre, qu’elle voulait continuer de voir sa mère ainsi perdue dans son téléphone. Pour une fois que ce n’était pas elle, elle pouvait bien en rire, non ? Cependant la tentation était bien trop forte. Devenir l’adulte, et voir l’adulte prendre sa place, c’était bien trop drôle, si bien qu’elle finit par l’interrompre, lui demander si c’était Cora – qui d’autres ? – qui lui envoyait autant de messages, et par la même occasion, avec un regard bien taquin, elle finit surtout par lui montrer à quel point sa mère semblait être retombée en enfance. Elle fut d’ailleurs bien satisfaite en voyant l’hésitation de sa maman. Sans doute évitant de révéler un texto trop osé ? Ou alors, comme réveillée d’un rêve, devait-elle se demander ce qu’il se passait, tenter de distinguer la réalité, et enfin comprendre que sa propre fille l’avait cramée ? Maé n’en avait aucune idée, mais gardait son grand sourire, tout en entendant finalement la réponse. C’était encore plus adorable. Cora qui lui disait qu’elle lui manquait. Maé avait l’impression de fondre sur place. Si à chaque fois que vous êtes éloignées, vous vous envoyez de tels messages, alors je crois que vous êtes le plus beau couple qui existe. Il n’y a rien de plus romantique, je trouve. Enfin… si, mais je veux dire… même quand vous ne vous voyez pas pendant quelques temps seulement, vous devenez accro l’une à l’autre. C’est juste… Trop trop mignon !
L’esprit d’une gamine amoureuse. Qui, même si elle savait que ce n’était pas si simple, que c’était même proscrit, entre elle et sa belle prof, imaginait le même genre de situations avec madame McHalway. Ce serait tellement bien.
Et la suite du film devint presque de l’histoire ancienne. L’une des Lewis sur son téléphone, l’autre perdue dans des fantasmes. Les deux sursautèrent presque en entendant le téléphone, et Maé se leva, suite à la requête de sa mère, laissant un J’y cours passer ses lippes, pour se précipiter sur le téléphone. Prête à dire « coucou papa ! » et à ensuite lui expliquer pourquoi elle était sûre que c’était lui, avant même de décrocher, elle fut surprise en entendant une autre voix. Mais enjouée. Oh ! Cora !! Tu vas bien ? Ça fait plaisir de t’entendre… Et puis, comme ça, Maman n’est plus la seule à te parler en « toute discrétion »… haha… vous me faîtes rire, toutes les deux. De vraies gamines. un petit rire. Pour nuancer ses paroles, pour les illustrer. Et une Cora au bout du fil qui ne comprenait pas, ne devait pas comprendre.
Tout ça, pour un quiproquo, et un amour interdit.

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Ven 20 Sep - 9:39

Je lui mens. Ce n’est pas une nouveauté, c’est une de mes passions, le mensonge. Toute ma vie est bâtie sur cette simple notion il faut croire. Mais aujourd’hui j’ai moins de scrupules, je mens pour la protéger. Parce qu’il n’est pas question qu’elle apprenne que je couche avec sa prof, pour qui elle a un crush depuis un moment. « Si à chaque fois que vous êtes éloignées, vous vous envoyez de tels messages, alors je crois que vous êtes le plus beau couple qui existe. Il n’y a rien de plus romantique, je trouve. Enfin… si, mais je veux dire… même quand vous ne vous voyez pas pendant quelques temps seulement, vous devenez accro l’une à l’autre. C’est juste… Trop trop mignon ! » Je la regarde, un peu interdite. Le plus beau couple qui existe. Bien sûr. Je tente un sourire un peu idiot, et un hochement de tête peu convainquant. Si elle savait. Je replonge dans mon téléphone et ne suis plus du tout le film, lorsque le téléphone sonne. Je demande à Maé d’aller répondre ce qu’elle fait sans tarder. Mais mon coeur explose en entendant le prénom de la personne au bout du fil. Cora. Et Maé qui en rajoute. Putain de merde. Je me lève à la hâte pour aller récupérer le combiné. Je fais mine d’être impatiente de l’avoir au bout du fil. Mais ce serait quand même étrange qu’elle n’appelle pas sur mon portable. Je pique le téléphone des mains de ma fille en souriant et plaque un baiser sur son front. « Bonsoir mon amour ! » Un clin d’oeil à l’attention de Maé, et je m’éloigne, essayant de bifurquer légèrement la conversation, expliquer à Cora que c’est juste un quiproquo, mais pour ça, je le fais à l’extérieur, pour ne pas que la plus jeune intéressée ne puisse entendre. Je finis par revenir dans le séjour et me pose dans le canapé en soupirant. « C’est plus de mon âge de jouer les adolescentes. » Je ris un peu tout en piquant quelques trucs à grignoter. Cette fois, je calme le jeu des sms avec Rayan, profitant de la fin de soirée avec ma fille. Il ne s’agirait pas de faire vraiment tout foirer…

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