Minhyuk Kawasaki | Storms breaking up my mind

Encore et encore. Toujours la même chose. Les hurlements de sa mère n'en finissaient pas, ceux de son père non plus. C'était pareil tous les jours, toujours la même rengaine. Des haussements de voix, puis parfois des coups qui partaient. C'en était assez. Ils étaient censés s'aimer, alors pourquoi cela arrivait ? Il n'en avait aucune idée mais si c'était ça l'amour, autant laisser tomber l'idée.  Idée qui se concrétisa lorsque ses deux parents divorcèrent. Ils avaient obtenu la garde alternée, au plus grand plaisir de Minhyuk, qui ne souhaitait que déguerpir le plus vite d'ici. Personne ne s'occupait de lui, ses parents étant trop occupés à faire leurs affaires de leurs côtés. Il avait décidé qu'à partir de maintenant, il se débrouillerait pour tout. Ne voulant pas rester chez lui, il préférait sortir avec sa bande d'amis, buvant dans la rue malgré leurs âges, et se frappant au moindre désaccord. C'était sa vie. Fuyant le plus possible sa maison pour s'échapper de leurs sautes d'humeur intempestives.  Il en avait gardé l'habitude après leur séparation. Il commença a travailler, pour pouvoir s'enfuir de ce pays, séchant de plus en plus les cours jusqu'à les abandonner quasiment.

Ses billets en poche, il débarqua à Los Angeles comme une fleur, ses parents ne l'en ayant pas empêché. De toute manière, il s'en fichait de lui. Il trouva rapidement du travail malgré son jeune âge. Il commença rapidement à fréquenter de nouvelles personnes et à recommencer ses idioties. Ses amis étaient du genre à appartenir à des gangs ou encore à dealer de la drogue. La plupart de ses soirées, il les passait à leurs côtés, commettant parfois de petits délits ou alors finissant à se battre avec un gang rival. Beaucoup de gens lui tournant autour, il se laissa aller, flirtant et passant ses soirées avec différentes personnes. Mais jamais rien de sérieux. L'amour, il l'avait bannit de sa vie. Tout comme le fait d'avoir une vie calme et paisible.Quelques années plus tard il faisait à présent, pratiquement parti de ce gang, qu'il n'appréciait pas forcément. Leur côté violent lui retombait parfois dessus, lui rendant impossible de le quitter sans avoir de représailles de leur part. Il avait retenu une chose dans vie : ne pas se lier aux gens au risque de souffrir. Et il l'appliquait au pied de la lettre.



A peine après avoir posé les pieds dans l'entrepôt, les cris de ceux qui se battaient lui tapait sur les nerfs. Ici, dans ce lieu où tout pouvait arriver, il préférait se refermer sur lui même, et faire le dur. Il se souvenait de comment il avait finit par revenir ici, les gens sont vicieux, ils n'avaient qu'à venir le chercher dans une période sombre et lui donner de faux espoirs, et le tour était joué. En s'avançant un peu plus, deux personnes se battaient, une avec un canif, l'autre à mains nues. Ce  deuxième type devait sûrement être la pour une correction pensa-t-il. Minhyuk se dirigea vers un endroit calme pour s'asseoir, blasé de ce qu'il se passait ici. La foule entourant ce combat dérisoire l’énervait. Il n'avait pas forcément voulu y rentrer dans ce fichu gang, mais il ne pouvait plus en sortir non plus. Au risque d'en perdre la vie. C'était comme ça que ça se passait ici, c'était la méthode du tout ou rien, la vie ou la mort. Parfois, il se disait même que la mort était une meilleure option. Il avait vu tant de gens être passés à tabac, qu'il en avait l'habitude, que ce soit dans la rue, ou dans cet entrepôt misérable. Il avait bien tenté de s'interposer quand il pensait que leur comportement était injuste, mais il avait fini par se faire battre en retour, tout comme la personne qu'il avait voulu aider. Il avait décider de laisser tomber. Ça ne servait à rien, enfin c'est ce qu'il se répétait. Ses yeux étaient rivés sur la scène qui se déroulait au milieu de la grande pièce, les hurlements des animaux les entourant l'insupportait. Qui avait-il de drôle à regarder un combat, à mort dans le pire des cas ? Rien, strictement rien. Il resserra ses doigts autour de ses genoux, attendant que cela se termine. Au vu de la vague d'agitation et du cri, il avait dû se passer quelque chose. La foule se dispersa, laissant au centre de la pièce, l'homme plié en deux et serrant son ventre. Ils allaient le laisser comme ça ? Il se leva discrètement, pour aller le voir, son air désagréable empêchait les gens de l'approcher, mais son beau visage attirait inévitablement les regards. Il se mit au niveau de l'homme et posa une main sur son épaule. Ce geste, il ne savait pas ce qu'il allait en advenir. Mais tant pis. Il en avait marre de fermer les yeux.

"Tu ferais mieux d'aller à l’hôpital te faire soigner, et partir le plus loin d'ici."

Il l'aida à se relever, croisant les regards noirs de plusieurs brutes, beaucoup plus grandes que lui. Il soupira, sachant ce qu'il l'attendait en les voyant s'approcher. Et ça allait recommencer. Encore et encore, jusqu'à ce qu'ils l'ai tué à petit feu. Les coups, il les encaissait facilement. Ce n'était que physiquement. Rien de bien méchant. Il s'était déjà retrouvé avec des côtes cassées ou encore des chevilles foulées. Les bleus et les cicatrices, il les accumulait. Mais peu importe. Il n'avait aucune raison de vivre apparente. Son cœur se fragmentait petit à petit, dissimulant des fragments ici et là.  Alors à quoi bon résister ?



Cela faisait déjà trois ans qu'il travaillait ici. Le patron avait bien voulu le laisser travailler dès son arrivée, alors qu'il n'avait que 15 ans. Il avait préféré délaisser ses études, perdu pour perdu. Ce patron était par ailleurs, bien sympathique avec lui, que Minhyuk commençait à le considérer pratiquement comme son propre père. Il était devenu l'une des seules personnes à avoir une place dans son esprit.  Avec ce boulot, il arrivait à se payer un petit logement qui se trouvait pas très loin de son lieu de travail. Quand il n'est pas en train de traîner dans les rues, il travaille d'arrache pied pour éviter de se faire emporter par le gang, il ne veut pas en dépendre. Hors de question pour lui. Il se l'était promis en se faisant entraîner là dedans. Il était habile de ses mains, alors il n'avait aucun problème pour servir les clients ou encore tenir le bar. Les gens chuchotaient sur son passage, en général, les demoiselles. Cela le faisait rentrer dans leur jeu, s'amusant à les charmer et à les laisser sur leur faim. Il ne s'aventurait jamais très loin avec ce genre de personne. Pas assez amusante à son goût. Il ne voulait rien de plus que du physique. Après cela, ses conquêtes ne le regardait plus de la même façon de toute manière. Ses sentiments à lui n'avait plus d'importance à ses yeux, et personne ne semblait s'y préoccuper non plus. Son travail était la seule chose qu'il avait peur de perdre. Il l'effectuait presque comme un robot, souriant machinalement, sortant des phrases toutes faites. La vie avait comme perdu de sa couleur. Il pouvait pratiquement voir en noir et blanc. Et cela avait déjà duré trois ans. Comment allait-il faire pour supporter les jours à venir ?


Seul, devant son bar, servant certains clients dont un particulièrement saoul, il réfléchissait. C'était toujours la même rengaine, des clients venant la nuit pour pouvoir profiter de sa présence. Il enchaînait les victimes, et était clair avec elles. Il ne voulait pas de relation. Alors cela avait put en énerver plus d'un, des gifles, il en avait prit des tonnes, et avait arrêté de les compter. N'allant parfois pas plus loin que la chambre d'hôtel, c'est ce que l'on pouvait qualifier d'une vraie ordure. Et pourtant, il les mettait en garde, leur expliquant toutes ses conditions, que souvent les personnes acceptaient sans rechigner. D'autres avaient plus de mal à se séparer de lui, ce qui l’énervait au plus haut au point. Son téléphone était truffé de messages et d'appels manqués. Parfois, il se sentait même suivi dans la rue. Jouant avec leurs sentiments ou non, il ne s'attardait pas, passant sa route. Le plaisir ? Il n'en avait que faire, ce n'était pas avec des gens rencontrés il y a à peine une heure qu'il allait atteindre le ciel. Non. Il ne savait pas lui même pourquoi il se faisait ça. Sûrement pour garder à l'esprit qu'il ne servait à rien.


La tête lourde, Minhyuk s'éloignait souvent du monde. Il aimait marcher sur la plage et s'endormir sur le sable frais de la nuit. Le peu de chose qu'il aimait faire, il les avait enterrées. Comme ses envies. Mais il y avait une chose qu'il ne pouvait s’empêcher de faire : chanter. Cela pouvait paraître bizarre qu'un type comme lui aimer chanter, mais cela le reposait, le détendait, et lui permettait d'exprimer ses vraies émotions. Il n'y avait personne pour l'écouter à part l'eau frappant sur le sol. Mais cela ne le dérangeait pas. Au contraire. Il aimait ces moments, seul, où il pouvait s'exprimer sans avoir à se cacher. S'ajoutant au chant, il avait commencé à apprécier observer les paysages, et les prendre en photo. Cela ne le menait pas très loin, mais revoir ces photos lui rappelait sans doute de bons souvenirs qu'il triait sur le fil.


•Niveau caractère, il est légèrement joueur, et est passionné quand il aime quelque chose. Il est complètement honnête, et malgré son air charmant, il sait se montrer sarcastique. C'est même sa seconde nature ! Il sait réfléchir, bien qu'il soit plus du genre à foncer dans le tas.  Cependant il a également un face sombre, qu'il ne montre à personne, et peut s'avérer être froid à certains moments.

•Après avoir vécu avec ses parents qui se battaient souvent et violemment, il a peur de tomber amoureux, ne voulant pas être blessé. Il s'est donc promis de ne jamais tomber amoureux de quelqu'un.

•Ses études sont légèrement catastrophiques, mais il se trouve être doué en chant et en écriture.

•Il parle couramment Anglais, japonais et coréen.

•Il a déjà été arrêté par la police lors de bagarres, ou accompagnant certains des membres du gang possédant de la drogue.

• Il essaye d'éviter toute interaction avec le gang, il veut s'en aller et s'éloigner de tous ça, mais n'y arrive pas. Il est complètement perdu.