somebody that i use to know (camryn)

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La piscine est l'un des endroits que préfère Camryn. Que ce soit dans l'eau, ou autour du bassin, elle s'y sent à l'aise. Alors quand elle a commencé l'université, elle s'est tout naturellement inscrite dans l'équipe, en parallèle de son club. Quand elle a du temps, entre deux cours, c'est ici qu'elle vient. Généralement, en dehors des entraînements, il n'y a pas beaucoup de monde. C'est calme, tout ce dont peut avoir besoin la jeune femme.
Aujourd'hui, l'équipe se rassemble pour s'entraîner. N'ayant pas cours l'heure précédent ce rendez-vous, Camryn n'a pas cours. Elle pourrait très bien rentrer chez elle, mais à la place de cela, elle décide de venir un peu plus tôt à la piscine. S'il n'y a personne, elle pourra toujours commencer à s'échauffer.
Elle ne tarde pas à avoir une réponse concernant la présence ou non de quelqu'un ici. À peine a-t-elle franchit la porte du bâtiment que son coach l'accoste. Celui-ci lui présente une jeune femme, nouvelle ici. Tout naturellement, un sourire s'installe sur les lèvres de la blonde. Elle n'est pas la plus loquace, mais elle sait être accueillante. « Oui, pas de problème. » Répond-elle à la question de l'homme. Il est important que cette étudiante se sente bien ici, qui sait, son arrivée est peut-être une bonne chose pour l'équipe, ça serait dommage qu'elle reparte si vite. Sans trop attendre, le coach s'en va, laissant les deux jeunes femmes seules. Lancer la conversation n'a jamais été le point fort de Camryn et par chance, l'autre jeune femme s'en charge. « Je ne sais pas, je ne crois pas. » Elle grimace légèrement en accompagnement à ses paroles. Le campus est grand, elles se sont peut-être déjà croisées quelque part, mais cela ne semble pas lui avoir marqué l'esprit. Ou alors, peut-être qu'elle la prend pour quelqu'un d'autre ? Ce n'est pas impossible.
« Au fond du couloir, il y a la piscine. Mais ça, je pense que le coach te l’a déjà dit. » Si elle est ici pour nager, c’est l’endroit phare à connaître. Ne voulant pas faire répétition, Camryn décide de l’emmener voir les vestiaires. En plus, elles vont en avoir besoin dans pas longtemps. La blonde attrape la poignée de la porte et la tire vers elle. « Après toi. » Soudainement, elle se retrouve emportée dans ses souvenirs, ou du moins, dans ce qui semble être un souvenir. Elle n’est pas chez elle. Chez quelqu’un d’autre visiblement, mais impossible de savoir qui. Elle s’avance vers une porte et l’ouvre, comme celle des vestiaires. Elle invite alors une personne se trouvant derrière elle à passer devant. Quand elle se retourne, le visage de cette personne est exactement le même que celui de la nouvelle.
Doucement, Camryn secoue la tête, pour forcer son esprit à revenir au moment présent. Tout ceci est bizarre et pourtant, elle doit agir comme si de rien était. « Ici, ce sont les vestiaires. » Un petit sourire se dessine sur ses lèvres, pour paraître naturelle. Mais en réalité, il traduit peut-être son état intérieur. « Tu t’appelles comment déjà ? » Tout à l’heure, la blonde est passée un peu vite dessus. C’est peut-être pour cette raison qu’elle n’a pas tiqué. Mais il faut croire que son inconscient en a décidé autrement. Ces flash-back en sont la preuve même.

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Plus les secondes passent et plus le visage de sa nouvelle coéquipière lui devient familier. Pourtant, quand celle-ci lui demande si elles se connaissent, Camryn nie en bloc. Même si c’est le cas, pour l’instant elle n’est sûre de rien et ne préfère pas trop s’avancer. Mais ses souvenirs vont finir par revenir, plus vite qu’elle ne s’y attendait. Et surtout, pas comme elle s’y attendait. Elle pensait l’avoir croisé sur le campus, une fois ou deux. Cependant, ce que les deux jeunes femmes ont partagé, c’est un baiser.
La blonde ignore comment elles en sont arrivées là, ses souvenirs sont encore trop flous. Mais maintenant qu’elle sait ça, elle se sent quelque peu gênée. La seule chose qu’elle peut faire, c’est ignorer tout cela et faire comme si de rien était, dans l’espoir que Kezia n’est pas les mêmes souvenirs qu’elle. Malheureusement.. Aux mots qu’elle prononce, Camryn comprend. « Oui. » Si les souvenirs viennent de revenir pour Camryn, ça semble aussi être le cas pour celle qui se trouve face à elle. Pourtant, elle aurait aimé que ça n’arrive pas. Pourquoi ? Elle ne sait pas vraiment. Peut-être qu’elle aurait préféré que leur relation commence sur des bases vierges et non pas sur un souvenir vague d’un baiser. Cet événement rend les choses beaucoup plus étranges. La preuve en est avec cette phrase qui est lancée et qui ne se finit pas vraiment. « On s’est embrassé. » Dit-elle simplement, pour la compléter. Elle aurait peut-être mieux fait de se taire.
Maintenant qu’elle sait d’où elle la connaît, Camryn ne sait plus quoi dire. Elle a peur de dire une bêtise, de faire quelque chose de travers. Elle ne devrait pas pourtant. Il n’y a rien de honteux dans leurs gestes, à moins que Kezia soit en couple et là, les choses seraient différentes. La blonde n’est pas une briseuse de couple. Surtout que les images continuent de se multiplier dans son esprit. Certains moments de cette soirée sont de plus en plus clairs, alors que d’autres ne sont toujours pas définis. Comme la raison de cet échange. « Je suis désolée pour ce qu’il s’est passé ce soir-là. Je ne sais pas ce qui m’a pris. » Ce baiser, c’était elle qui l’avait initié. Perdue avec ses sentiments envers Tahïs, elle s’était dit que c’était une bonne idée de tenter. Mais elle s’était trompée. Tahïs envahissait toujours sa tête et maintenant, elle ne pouvait plus regarder sa nouvelle coéquipière dans les yeux.

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Maintenant, elles savent toutes les deux qu’elles se connaissent. Enfin. Se connaître reste un grand mot. Elles se sont croisées lors d’une soirée, rien d’étonnant pour deux étudiantes. Le plus surprenant ici, c’est qu’elles se sont embrassées. Si Camryn pensait que son attirance pour Tahïs était la seule qu’elle pouvait avoir pour une femme, ce baiser remet les choses en cause. Il y a peut-être autre chose. Peut-être que finalement, la blonde est attirée par les filles et non exclusivement par une fille. Peut-être. Elle ne sait pas en réalité, elle est perdue. « Oui, je pense. Ce doit être ça. » Elle hoche la tête pour appuyer les propos de la jeune femme. Cette explication est la plus simple, alors autant partir là-dessus. Ça évitera peut-être d’ajouter encore un peu plus de gêne. Camryn ne s’est jamais retrouvée dans une telle situation. À vrai dire, elle n’a jamais été douée avec les gens, encore moins en amour. Le nombre de personnes qu’elle a déjà embrassé doit pouvoir se compter sur ses mains, peut-être même sur une seule. Dans l’idéal, elle devrait se taire. Mais c’est plus fort qu’elle, la curiosité est plus forte que tout. « Je.. ça t’étais déjà arrivé ? » D’embrasser une autre femme. La blonde n’est pas à l’aise avec cette question et pourtant, elle essaye de faire croire le contraire. Ne sachant pas quoi faire, pas comment agir, elle décide de s’asseoir, sur l’un des bancs de la salle.
« Tu n’es pas obligée de m’en parler en réalité. C’est plutôt intime comme révélation. » Si cette phrase est destinée à Kezia, elle est aussi valable pour Camryn. Parler de son histoire avec Tahïs ne fait pas partie de ses plans. Pourtant, si la jeune femme lui retourne la question, elle devra en parler. Quoique. Elle pourrait mentir. Les deux jeunes femmes ne se connaissent pas, elle n’est pas obligée d’être honnête avec elle et de lui livrer quelque chose qu’elle n’a dit à personne.  
« L’entraînement commence bientôt. Tu vas en faire partie ou c’est pour plus tard ? » Parler d’autres choses est une bonne idée. Ce baiser fait maintenant partie du passé, inutile de le ressasser encore et encore. En soirée, en ayant bu, Camryn a déjà fait ce genre de choses avec quelqu’un, avec un homme, pour sa première fois. Mais avant cette soirée chez Tom, c’était l’unique fois. Ça ne lui ressemble pas. À vrai dire, avec ce qui s’était passé, elle s’était promis de ne jamais recommencer. Pourtant. Lors de cette soirée, Kezia avait dû faire quelque chose. Quelque chose qui avait plu à la blonde. Elle se dit que la conversation est l’unique qu’elles auront à ce sujet, la seule aussi gênante. Mais elle ignore encore ce que le fait d’être dans la même équipe peut engendrer.

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La situation est plutôt peu banale. Généralement, quand on embrasse quelqu'un, on s'en souvient. Seulement ici, les souvenirs mettent du temps à revenir et une fois à la surface, tout devient plus bizarre. Pourquoi ne s'en est-elle pas souvenue ? Ce soir-là, elle avait bu, c'est vrai. Mais de là à oublier ? C'est beaucoup. Il faut croire qu'une partie d'elle ne voulait pas, s'en souvenir bien sûr, pas ne pas l'embrasser. Elle est plutôt jolie, n'importe qui pourrait vouloir le faire. Seulement Camryn, si elle l'a fait, c'était pour une raison bien précise : Maxyn. Elle avait besoin de savoir si seule cette femme l'attirait ou si c'était le cas avec d'autres. Cette explication est la sienne, pas celle de Kezia. Alors, étant un peu indiscrète, elle se renseigne sur le passif de la jeune femme. Aussi étonnant que cela puisse l'être, elle lui répond. Puis lui retourne la question. Ça, elle ne l'avait pas vu venir, même si dans le fond, c'était prévisible. Voulant rendre l'air plus léger, la nouvelle de l'équipe décide de taquiner la blonde en lui demandant si c'est dans ses habitudes d'embrasser des inconnues. Une question qui gêne un peu, suffisamment pour que Camryn change de sujet.
« Oui, tu as raison. » Elle hoche la tête d'une manière assez étrange, il faut voir la vérité en face. En réalité, ce n'est pas que son hochement de tête qui est bizarre, c'est Camryn tout entière. Elle n'a jamais été aussi gênée de toute sa vie. Et même si Kezia a essayé de détendre l'atmosphère, se dire qu'elles devaient se déshabiller l'une devant l'autre vient de replonger la blonde dans un réel malaise. Il est vrai que de base, c'est une fille plutôt pudique. Mais maintenant, face au reste de l'équipe, elle n'a plus de problèmes là-dessus. Sauf que Kezia..
Alors qu’elle a essayé de changer de sujet tout à l’heure, elle décide finalement de revenir dessus. Plus elles parleront, plus elles perdront du temps et cela permettra aux autres filles d’arriver. Avec d’autres personnes, Camryn sera peut-être moins gênée. « Pour information, je n’ai pas pour habitude d’embrasser des inconnus, que ce soit des hommes ou des.. femmes. » Si la jeune femme connaissait le nombre de relation qu’a eu la blonde, elle comprendrait mieux.
« Avant toi, j’ai embrassé une fille. Enfin.. elle m’a embrassé et.. » Et il y a eu bien plus que ça, mais ça, Camryn se garde bien de le préciser. Elles ont peut-être échangé un baiser, mais cela ne veut pas dire qu’elles sont meilleures amies et qu’elles devraient tout se confier. « Et depuis, c’est bizarre. Je ne sais pas vraiment ce que je veux. » Ce qu’elle veut et surtout, ce qu’elle devrait faire. Cette fille, ce n’est pas n’importe qui : il s’agit de la copine de son frère. Déjà que coucher avec quelqu’un en couple ne fait habituellement pas partie de ses principes, alors le faire avec sa belle-sœur.. Elle essaye de l’éviter depuis l’incident, mais ce n’est pas facile. Maxyn passe tout son temps chez eux et quand ce n’est pas le cas, elle se trouve dans l’appartement d’en face. Autant dire que l’éviter rime avec impossible. « Je suis désolée.. je ne veux pas t’embêter avec ça. »

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Alors qu'elle essayait de fuir au début, Camryn se retrouve finalement à se confier à la jeune femme. C'est toujours mieux que de se déshabiller devant elle. Il n'y a rien de sexuel dans ce geste, juste deux coéquipières qui s'apprêtent à aller s'entraîner, mais avec ce baiser, les choses sont différentes. Elle répond aux questions qu'elle a ignorées un peu plus tôt, se doutant que par la suite, elle devra se livrer un peu plus. Mais est-ce vraiment mal ? Tout ce qu'il s'est passé avec Maxyn, elle le garde au fond d'elle depuis l'incident et plus les jours passent, plus cela la ronge. En parlant, elle ne savait pas à quoi s'attendre, mais quand Kezia lui dit qu'elles se ressemblent, elle se sent comme soulagée.
Lorsqu'elle lui demande ce que Maxyn en pense, Camryn bloque. Elle aimerait avoir une réponse facile, mais ce n'est pas le cas. Depuis cette soirée, la blonde fait en sorte de ne pas la croiser, pour éviter d'en parler et de ressentir quoique ce soit. Tout ceci était une grossière erreur, car dans toute cette histoire, il y a des dommages collatéraux. « Je ne sais pas trop. Elle n'est pas vraiment la personne que je souhaite croiser. » Ce n'est peut-être pas très mature comme réaction, elle en a bien conscience, mais elle connaît ses limites, elle apprend à les connaître, et face à Maxyn, elle risque de craquer encore et encore. « Elle est en couple et disons que.. ça me gêne. Sans la voir, je me dis que tout cela passera. » Camryn se garde bien de dire que son copain est son frère à elle, pour qui passerait-elle ? Cet homme l'a pris sous son aile à sa majorité et voilà qu'elle lui enfonce un couteau dans le dos.
« Au pire il me reste quoi ? Quelques mois à tenir, tout au plus. » Après ça, elle devrait l'avoir oublié. Elle et la nuit qu'elles ont partagée. C'est un peu naïf de penser cela, mais c'est à quoi elle s'accroche. Si elle a craqué pour Maxyn, qu'elle a embrassé Kezia, il doit bien y avoir une autre fille qui arrivera à la séduire, de qui elle tombera amoureuse. « Et toi, c'est quoi ton histoire ? » Assez parlé d'elle. La blonde a envie de savoir ce qui fait que sa coéquipière et elle se ressemble tant. Et puis qui sait, avec un œil extérieur, peut-être que Camryn pourra lui venir en aide. Même si elle est loin d'être une experte en amour et en relation. Des fois, quand il s'agit des histoires des autres, c'est naturellement plus facile, car cela ne nous impacte pas directement. À voir ce que ça peut donner. « Une fille qui te plaît ? » Ou alors, c'était juste une erreur de parcours : Camryn n'est pas là pour juger.

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Maintenant qu’elle s’est lancée dans la révélation, Camryn ne peut plus faire marche-arrière et dans le fond, d’une manière ou d’une autre, ça lui fait du bien. Ce secret, elle le porte seule depuis de longs jours maintenant, s’en était trop. La question que la blonde se pose, c’est pourquoi Kezia ? Elle a des amis, elle aurait très bien pu en parler avec eux. Seulement avec la jeune femme, c’est plus facile, surtout maintenant qu’elle lui a dit que leurs histoires étaient semblables sur certains points. Dans le fond, elles se ressemblent et le jugement n’a pas sa place. Et puis, si Camryn fait des hypothèses, elle aura peut-être des réponses, surtout si Kezia s’est aussi demandé les mêmes choses.
Malheureusement, la réponse qu’elle obtient n’est pas celle qu’elle attendait et par réflexe, elle soupire. Il y a des personnes, tu les oublies en quelques jours, pourquoi cela ne pourrait-il pas être pareil pour Maxyn ? Qu’est-ce qu’elle a de spécial ? Rien, en soi, aux yeux de tous en tout cas. Aux yeux de Camryn, et sûrement de son frère, c’est une autre histoire. Si les deux blondes se retrouvent dans la même pièce, même l’espace de quelques secondes, le coeur de la benjamine s’emballe et bon dieu que cela l’énerve.
Maintenant que Camryn s’est confiée, elle s’intéresse à l’histoire de sa coéquipière. Il n’y a pas de raison à ce qu’elle soit la seule à parler et puis, cela lui permettra d’être éclairée sur ce qui a pu la pousser à répondre au baiser lors de la fameuse soirée. Appréhendant que la jeune femme la laisse sans réponse, Camryn est soulagée quand un entend un son sortir de ses lèvres. Visiblement, cette histoire semble compliquée aussi et elle met sans dessus-dessous les sentiments de Kezia. Elles se ressemblent beaucoup, ce n’est peut-être pas pour rien qu’elles se sont trouvées. « Je ne sais pas, il faudrait chercher. » Lâche-t-elle en rigolant légèrement. « Ou alors, nous ne sommes que deux. » Elle a bien conscience que cela ne peut pas être vrai : ça serait dingue que sur sept milliards de personnes seules deux se retrouvent perdues avec leurs sentiments.
« Je.. Je me disais que nous pourrions peut-être nous voir ailleurs, en dehors de la piscine, pour parler de tout cela. » C’est peut-être osé comme proposition, mais comme finalement cette confrontation s’est bien passée, pourquoi ne pas en discuter autour d’un verre ou quelque chose comme ça, ça sera toujours plus agréable que dans un vestiaire. « Peut-être que tu pourrais m’aider et réciproquement. » Avant même d’avoir une réponse de la jeune femme, plusieurs des autres coéquipières rentrent dans la pièce. En vérité, cette réponse n’est pas obligatoire : Kezia a connaissance de la proposition de la blonde, la balle est dans son camp. Maintenant qu’elles ne sont plus seules, l’atmosphère étrange qui régnait ici laisse place à quelque chose de plus agréable. Camryn attrape ses affaires et commence à se changer. Finit l’heure des confessions, il est maintenant temps de passer aux choses sérieuses, de se mettre à fond dans l’entraînement.