know your name. (sage)

le stress n'a jamais été un ennemi. j'ai toujours su en faire une force. mais il y a des jours comme aujourd'hui où c'est un peu plus compliqué. parce qu'on rentre dans le concret. ce n'est pas tant le stress qui me bloque finalement c'est plus l'excitation et la curiosité. j'ai envie d'apprendre, de savoir, de découvrir. et c'est ici que je vais vivre tout ça. hier ça a été un peu le rush, la découverte pour tous les petits nouveaux, dont moi. je n'ai pas eu le temps réellement de rencontrer ceux qui vont partager cette expérience avec moi avec cet emploi du temps. la découverte des locaux, des lieux. le planning, la manière de fonctionner, les règles en tout genre. j'ai passé ma journée à noter tout ce que je pouvais dans mon carnet pour être certaine de ne rien oublier, de ne pas passer à côté de quelque chose. et aujourd'hui je suis plutôt contente d'avoir pris toutes ces notes. je m'en sers pour m'aiguiller, pour me diriger à travers le service et surtout pour ne pas faire de conneries. après avoir ajusté ma blouse, mon badge, réarrangé mes cheveux, je sors enfin du vestiaire et attaque la deuxième partie de la journée. j'ai eu l'info par jesse que ce soir, les internes de première année comme moi se réunissaient dans le bar d'en face pour prendre un verre après ces premières heures intensives. pour décompresser comme il a dit. je trouve que c'est une bonne idée et puis j'aime faire de nouvelles connaissances. j'ai repéré deux médecins qui étaient dans ma promo mais je ne suis pas certaine de les avoir tous vu encore. ce sera l'occasion. j'espère qu'ils viendront tous, ce serait cool. en plus demain on commence plus tard alors même pas l'excuse du boulot pour se défiler. cette nouvelle vie risque d'être difficile à appréhender, mais je suis prête. je l'ai toujours été. jamais peur, toujours confiante. c'est comme ça qu'on m'a élevé et c'est ainsi que je souhaite continuer ma vie. les heures défilent et voilà le moment de quitter l'hôpital. je me change, me prépare rapidement et me voilà en route avec jill et kurt avec qui j'ai passé l'après midi déjà. lorsqu'on arrive, je me rends compte qu'il y a vraiment des visages qui me sont encore inconnus. enfin peut être pas tous. parce qu'une chevelure rousse se retourne et laisse place à un visage qui lui me parle. je ne l'ai pas vu depuis des années mais c'est bien elle. en plus chey m'a parlé d'elle y'a peu donc il n'y a pas de doutes non ? mais pour confirmer tout ça il n'y a qu'un seul moyen. et je me plante devant elle, sourire aux lèvres. " alaska ? " plus je me rapproche plus je me dis que c'est évident. c'est elle.

Je n'arrive pas à croire que ça y est, je suis interne en chirurgie. Je ne réalise toujours pas. C'est énorme ! J'ai travaillé si dur et si longtemps, et enfin j'y suis. A deux doigts - et quelques années - d'atteindre mon objectif. On ne peut pas dire que j'ai beaucoup de chance, je suis pas tombé sur le meilleur des résidents pour me former, mais je ferais avec. Après tout, je suis arrivée jusque là, c'est pas pour tomber au premier obstacle qui se dresse devant moi ! Je suis bien déterminée à tout déchirer. Mais ce soir il n'est pas question de chirurgie ou de médecine à vrai dire. Ce soir c'est la soirée des internes. Tous les internes se rejoignent au bar d'en face pour fêter les débuts de l'internat, apprendre à se connaître etc. J'ai l'impression d'être dans Grey's Anatomy, c'est génial ! Je n'ai jamais été très sociable ou charismatique, mais il est temps que ça change. Après tout, même Cristina Yang arrive à se faire des amis, et pourtant elle est plus qu'antipathique ! Je ne suis pas comme ça. Je peux bien m'en sortir !

Donc après ma garde, je me change dans les vestiaires. J'enfile une tenue relativement simple: un jean bleu taille haute et une blouse grise à col montant. J'ai même fait l'effort de mettre des talons, alors que les talons sont loin d'être les chaussures les plus confortables et pratiques. Mais soit, ce soir je fais quelques efforts. Je ferais peut-être quelques rencontres sympathiques ! Autant m'y préparer. Une fois dans le bar, je salue quelques internes que j'ai vus dans la journée ou avec qui j'ai travaillé. Mais ils ont déjà tous l'air d'avoir trouvé leur petit gang, et je me sens vite exclue. Je décide d'aller au bar. Rien ne donne plus l'impression d'être à sa place, que d'avoir un verre en main. « Une vodka citron s'il vous plait. » je demande au barman. Moins d'une minute après j'ai déjà mon verre en main. Et je vois quelqu'un approcher sur ma droite. Qu'est-ce que je disais ? J'ai un verre en main depuis quoi, dix secondes, et quelqu'un vient déjà m'aborder ! « Alaska ? » demande la fille. Je fronce les sourcils. Je ne suis pas certaine de ce que je suis censée répondre. Est-ce que j'ai manqué un jeu instauré par les internes ou un truc du genre ? « Euh... Californie ? » je réponds l'air mal-assuré. Je suis un peu déroutée pour le coup. « T'as du faire un long voyage ! » je m'étonne finalement avant de prendre une gorgée de mon verre. « C'est pas trop difficile ? Je suis née à Los Angeles et quand je suis partie à Stanford ça a été compliqué alors que c'est toujours la Californie. Alors toi qui... vient d'Alaska... J'essaie de converser normalement, je crois que je m'en sors pas trop mal même si parler de tout et de rien c'est généralement pas mon fort. J'en fais soit trop soit pas assez. Mais pour le moment ça a l'air d'aller.

elle m'en avait parlé chey. oui oui. elle m'avait dit qu'elle avait revu alaska. y'a quelques mois quand elle est venue me déposer spontex pour mon anniversaire. enfin notre anniversaire. bon c'était plus un prétexte pour me confier le hérisson qu'autre chose mais ça ne me dérange pas. il va bien, je vais bien, chey va bien, même ivy va bien. alors oui si tout le monde va bien c'est le principal. mais pour le moment je reste quand même figée face à cette rouquine qui n'est pas sans me rappeler ma cousine. " euh... californie ? " je la regarde totalement effarée face à cette réponse qui n'a pour moi aucun sens. enfin c'est... j'en sais rien en fait. je sais que j'ai changé avec les années mais tout de même pas au point qu'elle ne me reconnaisse pas. et puis surtout qu'elle me parle de la californie. je suis un peu secouée. " t'as du faire un long voyage ! c'est pas trop difficile ? je suis née à los angeles et quand je suis partie à stanford ça a été compliqué alors que c'est toujours la californie. alors toi qui... vient d'alaska... " j'ai l'impression que mon cerveau s'est mis sur pause. ce genre de moment où on est persuadé de quelque chose et que finalement on nous parle de tout autre chose. c'est très étrange. cet échange sourd qui n'a ni queue ni tête. " tu as grandi à los angeles ? hein ? et moi je viens de phoenix enfin comme toi... " enfin je crois. y'a quelque chose qui ne va pas. malgré les années qui ont passé, malgré le fait qu'elle lui ressemble énormément, il y a quelque chose qui ne va pas. " tu ne t'appelles pas alaska ? " ou alors elle me fait une blague. c'est possible aussi. bon alaska n'a jamais été la plus farceuse de la famille mais sait on jamais qu'elle se soit découvert tout à coup un avenir de clown.

Est-ce que je viens d'entrer dans la quatrième dimension ? Cette fille a l'air particulièrement étrange. Ou peut-être que j'ai un truc coincé entre les dents ? Vu comment elle me dévisage, ce serait bien plausible... J'espère que je me suis pas trop ridiculisée avec ma réponse à sa question étrange quand même... Sauf que du coup c'est toujours moi qui me retrouve mal à l'aise. « Tu as grandi à los angeles ? Hein ? Et moi je viens de Phoenix enfin comme toi... » réponds t-elle. Je fronce les sourcils. Peut-être qu'elle vient d'une famille d'immigrés ou un truc comme ça et qu'elle ne parle pas très bien l'anglais ? Non, ma théorie est ridicule, elle n'a aucun accent. C'est peut-être juste la vodka qui me monte déjà à la tête, même si je n'ai pris que deux gorgées. Mais avec la fatigue... J'en sais rien. En tout cas je sens que quelque chose cloche. « Tu ne t'appelles pas Alaska ? » me demande t-elle alors. Oh. Elle me prends simplement pour quelqu'un d'autre alors ? C'est une théorie bien plus plausible que ces stupides scénarii qui me sont passés par la tête. La fatigue me fait vraiment délirer c'est dingue. « Ah, il y a erreur sur la personne ! » je réponds en souriant. J'essaie de me montrer sociable, peut-être qu'à force j'arrêterais de me ridiculiser. « Moi c'est Sage. McLain. Sage McLain. » Bon sang, je suis vraiment nulle pour ça. « Mais je peux peut-être t'aider à trouver cette Alaska si tu veux ? Si tu m'a confondue avec elle, j'en déduis qu'elle me ressemble un peu ? Trouver une rousse par ici ça devrait pas être trop compliqué, après tout on est pas très nombreuses ! » je lance alors, essayant de plaisanter un peu, peut-être que ça me détendra. « Au fait, tu t'appelles comment ? »

je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. sauf si elle s’est pris un sacré coup sur la tête peut être. ou bien moi d’ailleurs… je ne reconnaîtrais plus ma cousine ? ce serait un comble quand même. alors je lui demande. directement. ” ah, il y a erreur sur la personne ! “ et je fronce d’autant plus les sourcils. il n’y a pas erreur sur la personne, c’est pas possible. je sais que ça fait quelques années que je n’ai pas vu alaska mais tout de même. surtout que chey m’a bien dit qu’elle l’avait revu en ville. j’ai l’impression d’être dans une mauvaise émission de télé. enfin c’est ce qu’on dit dans ces cas là… parce qu’il ne me semble pas avoir déjà vu l’une de ces émissions auxquels on fait référence dans cette expression. c’est pas vraiment mon style. ” moi c'est sage. mclain. sage mclain. “ ni le prénom, ni le nom ne me parlent. rien, nada, quedal. j’ai aucune idée de qui est cette sage mclain. enfin à part le fait que visiblement c’est la rousse face à moi. ” mais je peux peut-être t'aider à trouver cette alaska si tu veux ? si tu m'a confondue avec elle, j'en déduis qu'elle me ressemble un peu ? trouver une rousse par ici ça devrait pas être trop compliqué, après tout on est pas très nombreuses ! au fait, tu t'appelles comment ? “ je sais ce que ça fait que de se faire passer pour quelqu’un d’autre. je le fais assez souvent. même si c’est au téléphone je l’admets. mais elle semble totalement sincère et c’est peut être ça le pire. alors je reste encore là à l’observer la bouche à moitié entrouverte. avant de revenir à la réalité. ” je… pardon. “ je sors mon téléphone de ma poche et farfouille dans mes photos tout en continuant de lui parler. ” indiana moon. mais indie ça suffit “ je relève quelques secondes le nez de mon écran pour lui sourire avant de repartir en quête de cette photo. trois adolescentes rousses, ma soeur, alaska et moi. ” je sais que la photo date un peu mais… “ je tourne l’écran pour qu’elle voit de quoi je parle. pour qu’elle comprenne à quel point la voir face à moi peut être perturbant.

Je ne suis pas certaine qu'on puisse qualifier cette première rencontre - ou même cette première sortie de manière générale - de réussite. La façon dont cette fille me regarde... j'ai l'impression qu'elle me prends pour une folle, bonne à enfermer ou tout juste échappée de l'asile. Dans tous les cas, ça n'a pas l'air particulièrement positif. Et j'admet que je commence à douter un peu moi-même. Pas de ma santé mentale, non. Juste des raisons qui m'ont poussées à sortir ce soir. Ce n'était peut-être pas une bonne idée. Enfin, tout n'est peut-être pas perdu. Au fond, je me fais peut-être simplement des idées. Je n'ai pas l'habitude de sortir, le contact humain, tout ça, très peu pour moi. Shiloh m'étriperait j'en suis sûre. Elle est bien plus drôle et sociable que moi. Faut croire que quelque part les contraires s'attirent. On se contre-balance l'une l'autre. Mais là je digresse un peu. J'essaie de plaisanter, de détendre un peu l'atmosphère comme je peux, mais c'est pas franchement une réussite, enfin je crois pas. Elle me regarde toujours d'un air étrange, et moi je reste là sans comprendre. J'aurais les bras ballants si ces derniers n'étaient pas posés sur le comptoir du bar, mes mains entourant ce pauvre verre sur lequel je risque de me plonger sous peu, par manque d'idée pour entretenir cette conversation pour le moins saugrenue. Mais la fille finit par se reprendre et s'excuser avant de se présenter. « Oh, un autre Etat je vois ! » je m'exclame en esquissant un sourire. « Ravie de faire ta connaissance. » je reprends. Alaska, Indiana... Deux rouquines qui portent un nom d'Etat des Etats-Unis, j'en déduis qu'elles doivent être de la même famille, peut-être même sœurs. Mais... comment elle pourrait ne pas reconnaître sa propre sœur ? C'est vraiment tordu cette histoire. Je la laisse se plonger dans son téléphone, je me sens un peu de trop. Mais quand elle me tends son téléphone avec une photo affichée sur l'écran, je comprends mieux. « Oh... wow. » C'est tout ce que j'arrive à dire. Trois rouquines sur l'écran. L'une d'elle me saute aux yeux. On dirait moi. Trait pour trait. C'est vraiment troublant, perturbant même. « C'est... wow. » Je comprends pourquoi elle nous a confondues ! On dirait des jumelles, j'ai du mal à en croire mes yeux ! « C'est dingue ce qu'on peut se ressembler ! Enfin... je sais qu'en théorie on est tous supposés avoir sept sosies sur Terre mais... wow. C'est... la ressemblance est incroyable ! » Je n'en reviens pas. D'un côté, ça me fait mal. Parce qu'à l'origine j'étais bien censée avoir quelqu'un qui me ressemble dans ma vie. Une jumelle. Morte à la naissance. Alors voir quelqu'un qui me ressemble... c'est troublant, perturbant, mais aussi douloureux. Je détourne les yeux de la photo et bois mon verre cul-sec, ne serait-ce que pour me donner une contenance. « Je comprends mieux ta confusion... » je lance en faisant signe au barman de me resservir.

sage mclain donc. étrange étrange. enfin je la crois quand elle me dit ne pas être alaska mais j'ai du mal à comprendre ce qu'il se passe. peut etre qu'en grandissant alaska a changé. c'est bizarre c'est tout. " oh, un autre état je vois ! ravie de faire ta connaissance. " je ne comprends pas tout de suite à quoi elle fait allusion et mon visage finit par me trahir lorsque je capte. " ah oui c'est vrai ! " en vérité ce genre de choses je n'y fais pas trop attention mais la coïncidence est marrant. même si alaska c'est pas ma soeur mais ma cousine. ça aurait pu être drôle si ça avait été le prénom de cheyenne. mais non. enfin c'est pas bien grave. mais pour le moment je lui cherche cette photo que j'ai de nous trois et la lui montre pour qu'elle comprenne ma confusion. " oh... wow. " et visiblement c'est chose faite. elle regarde le visage d'aslaka et je vois bien que ça l'étonne un peu. ou la surprend, je ne sais pas trop comment l'interpréter. " c'est dingue ce qu'on peut se ressembler ! enfin... je sais qu'en théorie on est tous supposés avoir sept sosies sur terre mais... wow. c'est... la ressemblance est incroyable ! " je hoche la tête même si au fond je trouve ça toujours aussi bizarre cette simple coïncidence. enfin c'est pas bien grave. elle ne semble vraiment pas être alaska et puis même si elle avait perdu la mémoire elle ne réagirait pas comme ça. donc, je dois faire avec quoi. c'est pas alaska. " je comprends mieux ta confusion... " elle boit de son verre et je fais de même avec le mien. " ouais t'as vu... du coup voilà là t'as alaska puis la c'est cheyenne, c'est ma soeur jumelle. puis la c'est moi. mais j'trouve que chey et moi on se ressemble moins que alaska et toi. c'est rigolo la vie des fois. " en même temps il n'y a pas que le physique qui joue sur les ressemblances, il y a le caractère aussi. " du coup t'es d'ici toi ? parce que je t'ai pas vu en médecine à ucla. ou alors t'étais dans une autre université ? " parce que pour le coup le j'aurai remarqué cette rouquine ressemblant à ma cousine.

Toute cette histoire est assez incroyable ! En temps normal je ne crois pas tellement aux coïncidences mais... quel autre choix ai-je là ? C'est étrange mais après tout, on voit des choses étranges tous les jours. Alors je suppose que ça doit en faire partie. Cependant je préfère ne pas trop m'attarder dessus, je ne voudrais pas me prendre la tête pour des broutilles. Une fille me ressemble étrangement, il n'y a rien de plus à dire. Dans un sens j'espère presque que cette Indiana ira voir ailleurs et me laissera tranquille. D'un autre côté... c'est la seule personne de mon année avec qui j'ai discuté. Je ne me fais déjà pas des amis facilement mais si en plus je repousse les rares personnes qui viennent m'adresser la parole ça va être compliqué. Bref, je ne sais même plus ce que je disais. Pas grand chose d'intéressant sinon je m'en souviendrais je suppose. « Du coup t'es d'ici toi ? Parce que je t'ai pas vu en médecine à UCLA. Ou alors t'étais dans une autre université ? me demande t-elle finalement. Je suis contente qu'elle reste pour faire la conversation, et que la-dite conversation ne tourne plus autour de ma ressemblance avec sa soeur - ou était-ce sa cousine ?, je ne sais plus très bien. « J'ai eu un B.S. en Biologie à UCLA. Je l'ai fait en trois ans et puis je n'avais pas du tout la même tête. J'avais les cheveux beaucoup plus courts, une sorte de carré avec une frange, alors on s'est peut-être croisées sans que tu fasses attention. » je réponds simplement en haussant les épaules. « Par contre je n'ai pas fait médecine à UCLA. J'ai préféré partir étudier à Stanford. Il parait que c'est la meilleure école de médecine du pays, je voulais mettre toutes les chances de mon côté ! » je reprends alors à demi-consciente du fait que mes paroles font très condescendantes et vantardes, même si ce n'est absolument pas le but recherché. Je ne suis pas neuro-atypique, ni atteinte d'une quelconque déficience au niveau du quotient émotionnel, pourtant parfois je réagis de la même manière. Je suis très analytique, très logique, j'ai tendance à ne pas aller par quatre chemins, je dis les choses telles quelles sont. La pure et brute vérité. Bien sûr je fais attention dans le cadre du boulot, avec les patients etc, mais dans ma vie privée, je ne fais rien de tout ça. Je suis comme je suis, ça plait ou ça plait pas, je m'en formalise pas. « Et toi alors ? Si j'ai bien compris tu as fait tes études à UCLA. Tu viens de Los Angeles ? »