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good times (romance)

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good times (romance)
Mar 25 Juin - 18:10
Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec Romance. Je ne sais pas trop comment qualifier notre relation. On est pas sortis ensemble très longtemps mais on continue de se voir. C'est mieux ainsi non ? Je ne voudrais pas qu'on s'imagine que je suis de ces filles qui passe d'un homme à un homme en un claquement de doigts. Ce n'est pas moi ça, alors c'est plutôt bien au final qu'on se voit avec Romance. Je ne sais pas trop. Quoi qu'il en soit, j'enfile une petite robe bleue foncée, classique, et je file dans le centre-fille. On se voit dans un café pour discuter... encore. J'ai des sentiments assez partagés sur nos conversations mais que ne ferait-on pas pour préserver les apparences ? D'ailleurs c'est un aspect de ma personnalité que je ne me connaissais pas vraiment. Les apparences ne m'importent pas tant d'habitude, sauf quand il s'agit d'amour et d'intimité... Je ne sais pas si ça veut dire quelque chose ou non. Peu importe. Ce n'est pas le temps de penser à ce genre de choses.

J'arrive devant le café et je remarque immédiatement Romance assis à une table. « Salut toi ! » je lui lance d'un ton enjoué en m'installant en face de lui. « J'espère que tu ne m'as pas trop attendue ? J'ai sous-estimé le temps pour venir ici en vélo... D'habitude je suis beaucoup plus ponctuelle que ça ! » je reprends en affichant une moue désolée. Peut-être que c'est à cause de mon manque d'enthousiasme que je suis un peu en retard. Ou peut-être que je fais qu'imaginer ce retard ! Pour ce que j'en sais, Romance pourrait tout aussi bien être arrivé trois secondes avec moi... « Je suis contente de te voir... » je lance finalement, en minaudant un peu. Je ne suis pas fière de mon comportement ça c'est certain. Mais je suis loin d'avoir le courage d'arrêter de jouer la comédie pour le moment, alors je continue. « Alors, comment tu vas ? »

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good times (romance)
Mer 26 Juin - 16:46
Dans les pérégrinations obscures de sa vie amoureuse, Romance n’avait connu que des filles : si certaines l’avaient marqué, à l’image de Charlotte, d’autres étaient trop récentes, trop fraîchement inscrites dans son histoire, pour qu’il leur témoigne la même affection. Rosalind était une exception ; il n’avait pas su éprouver de réel plaisir à partager sa vie ou son lit, et leur histoire avait été de courte durée ; malgré cela, ils continuaient de se voir, pour discuter. De compagne, amante, elle était devenue une confidente dévouée, un guide qui permettait au pianiste de retrouver parfois son chemin quand tout était trop sombre. Il avait choisi, pour l’occasion qui n'en était pas une, une tenue des plus simples, un pull blanc, un jean clair, une paire d’Adidas assortie au reste de sa tenue, puis il avait dévalé les marches de son immeuble, pris un taxi, avant d’arriver, une fois n’était pas coutume, en avance. Le jeune homme s’installa à une table, en terrasse, et de loin fit signe à la serveuse qu’il attendait quelqu’un ; son regard se jeta sous les roues des voitures qui passaient le long du trottoir, sur quelques muscles apparents des cyclistes qui frôlaient la devanture de l'établissement, sur quelques couleurs des massifs floraux de l'endroit ; il bailla, et regretta sitôt de ne pas avoir annulé le rendez-vous pour prolonger son sommeil. Simultanément à cette pensée, une silhouette familière apparut au coin de la rue. Dans une simple robe bleue, qui la mettait en valeur, Rosalind arrivait. L'enthousiasme dont sa voix faisait preuve s’opposa une nouvelle fois à la flegme de Romance ; la réponse du musicien fut plus douce, plus calme. « Salut. Aucun souci, je ne suis là que depuis deux minutes… Tu m’as déjà habitué à pire ! » Un faible rire, alors que la serveuse arrivait. « Je suis content de te voir aussi ; rien de neuf, comme d’habitude. J’avance sur mes chansons, tout doucement, et je commence à dépasser ma peur des bars. Et toi, alors ? » Un manque d’intérêt qu’il cachait sous de grands sourires, de grands coups de voix grave, de grandes pirouettes. « Un garçon dans ta vie ? »
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good times (romance)
Lun 8 Juil - 13:34
Est-ce que ce que je fais est bien ou mal ? Plus ça va, plus je suis à Los Angeles, plus je réalise que la ligne entre les deux est particulièrement mince. Tout est beaucoup plus compliqué ici. J'ai beau être installée depuis une dizaine d'année déjà, je tâtonnes encore. Parfois je me dis que le problème vient peut-être de moi. Je ne sais pas trop. Pour l'heure, je préfère me concentrer sur lui et oublier un peu mes états d'âmes si j'ose dire. Je me pare donc de mon plus beau sourire et de ma mine enjouée, je joue le jeu et fait la moue quand il plaisante sur mon manque de ponctualité, puis je lui demande comment il va. Parce que c'est bien ce que je suis censée faire n'est-ce pas ? « Je suis content de te voir aussi ; rien de neuf, comme d’habitude. J’avance sur mes chansons, tout doucement, et je commence à dépasser ma peur des bars. Et toi, alors ? Un garçon dans ta vie ? » lâche t-il d'un coup avec cette voix grave qui, je dois bien le reconnaître, me plaît beaucoup. Plus que ça ne le devrait, assurément. Mine de rien, sa dernière question me surprends. J'aurais été en train de boire qu'à coup sûr j'aurais avalé de travers ! Je suis désarçonnée. Heureusement la serveuse arrive et m'offre un petit temps de répit, pendant qu'on passe commande. « Un garçon dans ma vie ? A part toi, tu veux dire ? Non. » je réplique en laissant échapper un petit rire. J'essaie de faire comme si de rien n'était et de plaisanter. Mais je ne suis pas certaine d'être si bonne que ça à ce jeu là. Mentir n'est certainement pas un de mes points forts. Même si là je mens pas, pas vraiment. « Quoi que, en y repensant, j'ai reçu une invitation à une fête pour soit disant y rencontrer mon "âme soeur". Mais j'en doutes sérieusement... » je reprends finalement alors que la serveuse revient déjà pour déposer nos boissons. Je la remercie avant de me retourner vers Romance. « J'espère que tu me les fera écouter au fait... tes chansons je veux dire. Je suis certaine que ça vaut le détour et je ne voudrais pas manquer ça ! » je m'exclame subitement. Je dois probablement donner l'impression de trop en faire. Mais je suis quelqu'un d'enjoué, c'est dans ma nature. Je suis gentille et je me soucie des autres, c'est presque une marque de fabrique pour moi. Et pour le coup, là c'était véritablement sincère. J'ai beau ne pas être au fait de tout ce que la culture populaire a à offrir, ça ne m'empêche pas d'apprécier la bonne musique. « Et pardonne ma question mais, qu'est-ce que tu entends exactement par ta "peur des bars" ? » je demande finalement, espérant faire d'une pierre deux coups. J'en apprends plus sur lui et je fais en sorte que le sujet de la conversation ne revienne pas sur moi. Gagnant-gagnant, pas vrai ?
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good times (romance)
Lun 15 Juil - 22:06
Les mots étaient étrangement fluides entre eux deux ; il faut dire que la relation avait été vite achevée, même pas consommée, et que de son côté Romance n’y avait jamais vu qu’une forme d’amitié qu’il avait essayé de pousser à son paroxysme, dans l’espoir de contrecarrer toutes ces idées d’homosexualité qui venaient s’immiscer dans sa tête ces derniers temps. Comme d’ordinaire, lorsque la serveuse vint prendre leur commande, le pianiste demanda un mokaccino, ces grands cafés à l’arôme de chocolat. Un réel plaisir pour les lèvres, un moteur pour l’âme. Il laissa s’échapper un sourire lorsqu’elle lui dit que le seul garçon qui l’entourait était lui ; c’était triste comme phrase, mais pourtant joliment dit. « C’est parce que tu n’as pas rencontré le bon. Bientôt ils seront des centaines à se pencher sous tes fenêtres. Et cette idée de soirée soulmates, je suis persuadé que ça donnera quelque chose de beau. J’espère que tu y vas, hein ? » Une scène théâtrale, tous les acteurs dessinant de jolies arabesques sous le balcon de la belle Rosalind ; il secoua la tête, reprenant le contrôle de ses pensées pour être à fond dans la conversation. Elle osa une remarque sur ses chansons ; l’espoir commun de ceux qui entouraient le brun, écouter un jour ses compositions. Par timidité, par frayeur, par honte peut-être même, il n’avait jamais laissé personne dépasser cette limite. C’était son jardin intime. Il ne répondit donc pas, éludant complètement la remarque de la jeune femme, passant au sujet suivant sans trop de ménagement. Sa peur des bars ; un autre axe de son intimité, moins flagrant, moins dérangeant à évoquer. Tant mieux. « Mais si, tu sais, je t’en ai déjà parlé… Mes anciennes addictions, ma crainte de les voir revenir, tout ce que je mets en oeuvre pour ne pas boire ni fumer de drogues, jamais… Je change carrément de rue, parfois, juste pour contourner un bar dans lequel j’aurais déjà bu. » Un nouveau rire, pour dissimuler son malaise face à cette phobie déroutante qui amusait souvent plus qu’elle n’inspirait de la compassion ; il essayait de combattre cette peur, mais il éprouvait toujours de grosses difficultés…
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good times (romance)
Ven 16 Aoû - 10:24
« C’est parce que tu n’as pas rencontré le bon. Bientôt ils seront des centaines à se pencher sous tes fenêtres. Et cette idée de soirée soulmates, je suis persuadé que ça donnera quelque chose de beau. J’espère que tu y vas, hein ? » répond t-il alors. Je laisse paraître un petit sourire mais en vérité je suis gênée. Parler de ce genre de sujet me met toujours mal à l’aise, et comme si ça ne suffisait pas, il fallait que j’en parle avec Romance ! Je n’arrive pas à définir notre relation, je n’ai aucune idée de ce que je devrais dire ou faire, ou de comment je devrais réagir. Je me sens complètement idiote et je n’aime pas ça. « Hum, non je ne pense pas que j’irais. Je n’aime pas vraiment les fêtes, encore moins… ce genre de fête. Puis je n’ai peut-être pas besoin de ça pour trouver mon âme-soeur ! » je lance finalement, retrouvant mon ton enjoué. Est-ce que je dois dire ce genre de chose pour le rassurer ou je ne sais quoi ? Aucune idée. Je ne sais même pas comment j’ai fait pour me retrouver dans une situation pareille, une sorte d’entre-deux maléfique où chaque décision apparaît comme être la pire qui soit. Je me contente alors de rebondir sur d’autres choses que Romance dit, ne serait-ce que pour dévier le sujet de la conversation. Mais je me retrouve à me couvrir de ridicule et de honte. Encore une mauvaise décision il faut croire ! C’est dingue quand même, non ? J’aurais du le savoir, m’en souvenir, que ça fasse tilt dans mon esprit. Mais je n’ai pas fait le rapprochement, et maintenant j’ai l’air de la pire des idiotes. Pire, j’ai l’air de ne pas me soucier le moins du monde de lui. Alors que je suis principalement connue pour ma gentillesse et ma compassion. « Oh mais oui pardon je… je n’ai aucune excuse. » je finis par souffler. J’ai envie de me cacher dans un trou de souris pour mon indélicatesse. Qu’est-ce qu’il m’arrive aujourd’hui bon sang ? « Si tu pense que ça pourrait t’aider, je peux t’accompagner si tu veux ? On pourrait peut-être aller boire un café ou une limonade ou peu importe, dans un bar. Comme ça, ça te permettrait éventuellement d’avoir des souvenirs et expériences plus positives qui pourraient éclipser les mauvais ? » je propose alors. Evidemment que ça part d’un bon sentiment ! Je vois bien qu’il souffre, et je n’aime pas voir souffrir quelqu’un, lui en particulier ou qui que ce soit d’autre. Et je ne vois pas trop ce que je peux faire d’autre pour l’aider. Alors au moins je propose mon aide, ce sera déjà ça de pris.
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good times (romance)
Dim 25 Aoû - 18:33
Romance se tend un peu quand il écoute Rosalind lui parler ; l’impression diffuse qu’elle a toujours de l’espoir pour eux deux, ou, paradoxalement, son inverse ; l’idée qui se profile qu’elle est un peu dégoûtée d’être ici, carrément lasse de leurs rendez-vous amicaux. Il arque un sourcil, prend un air faussement choqué, une voix impérative, et s’exclame. « Enfin ! T’as pas le choix que d’y aller ! Imagine que tu rencontres un millionnaire, sexy à souhait, sans femmes, sans enfants, qui ne voudra que faire de toi sa reine… Ça ne se refuse pas, ce genre d’opportunité. » Il rit, boit quelques gorgées, se redresse un peu, et, regardant ailleurs, enchaîne. « De toute façon, si tu n’y vas pas de toi même, c’est simple, je viens te chercher et je t’y traîne de force. » L’envie folle qu’elle trouve quelqu’un, qu’elle se lance âme perdue dans une histoire passionnelle, pour écarter tous les soupçons, pour enlever cette drôle d’atmosphère quand ils se retrouvent, ce lien bizarre qu’ils entretiennent sans vraiment y accorder trop de volonté ; leurs rencontres sont toujours placées sous cette impression qu’ils s’y forcent tous les deux, que plus rien en soi n’entretient la flamme qu’ils avaient connu auparavant, la confondant avec une passion dévorante. Il l’écoute, lui fait un grand sourire quand elle s’excuse, lui faisant comprendre qu’il n’y absolument rien de grave là-dedans, puis, le dos à nouveau en arrière sur le dossier, répond à sa proposition. « C’est une super idée. Ça nous permettra de nous lâcher un peu, et de sortir, comme au bon vieux temps. » Un sourire radieux, il caresse brièvement sa main, sans ambiguïté ; la voix douce, il est sans doute touché par cet entrain qu'elle met à vouloir l'aider. « Merci beaucoup, Rosa. Ça me touche énormément. » Romance ne sait même plus s’il est vraiment enthousiaste, ou s’il fait semblant ; il a trop l’habitude de jouer la comédie quand il est avec elle.
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good times (romance)
Mer 4 Sep - 10:12
C'est vrai que ma relation avec Romance est atypique. Je ne saurais même pas de quoi la qualifier. Sommes-nous simplement amis ? Y a t-il toujours un peu plus que ça ? Je n'en ai aucune idée. Et pourtant me voilà ici, à un rendez-vous qui pourrait être tout aussi bien romantique qu'amical. Me voilà ici, en train de jouer à un jeu sans vraiment savoir lequel, sans même connaître les règles. Mais je fais semblant. C'est de plus en plus fréquent, et parfois ça me fait un peu peur. Mais son humour me fait bien vite oublier ces soucis. « L'argent n'achète pas le bonheur je te rappelle ! Et puis de toute façon, je suis loin d'avoir l'étoffe d'une reine ! » Non en effet, mes blagues sont loin d'avoir la même portée que les siennes. Moi j'essaie simplement de suivre le train. « De toute façon, si tu n’y vas pas de toi même, c’est simple, je viens te chercher et je t’y traîne de force. » Je m'esclaffe de plus belle. « Hé ! On dirait pas comme ça, mais je ne suis pas si frêle. Je fais ma lessive à la main depuis aussi loin que je me souvienne, crois-moi j'ai des biceps d'acier. Alors essaie un peu pour voir ! » je réplique en haussant un sourcil, arborant une moue pleine d'assurance. Comme quoi les tâches ménagères peuvent vraiment avoir des allures de séances de sport et de musculation !

Malgré mes efforts je ne peux m'empêcher de mettre les pieds dans le plat et ensuite de m'en vouloir. Je propose donc à Romance de l'accompagner dans un bar et de l'aider à y créer de bons souvenirs. Ça me semble être une excellente idée, et j'ai bien l'impression qu'il n'y est pas totalement fermé. A vrai dire, il a même l'air d'être totalement partant pour ça. « C'est vrai que ça ne peut faire que du bien. » je renchéris avant qu'il ne pose sa main sur la mienne pour me remercier. Je sens que c'est sincère, ou en tout cas ça en a vraiment l'air. Et ça me fait plaisir. C'est aussi pour ça que j'aime rendre service aux gens et à la communauté, et que je fais du bénévolat aussi. Parce que ça touche les gens, ils sont reconnaissant, plus heureux, et je crois que ça devrait être le but de tous les gens. Essayer de rendre les gens heureux, de leur donner le sourire. Qu'y a t-il de plus gratifiant qu'un sourire ? « Pour boire une limonade dans un bar c'est quand tu veux. Si tu as besoin de quoi que ce soit je suis là. Tu me connais, j'adore rendre service. » je réponds simplement. « Par contre tu peux carrément oublier cette soirée idiote pour âmes-sœurs ! De toute façon, les âmes-soeurs sont faites pour se trouver, alors peu importe que j'y aille ou non, une vraie âme-soeur me trouvera où que je sois, pas vrai ? » Je ne suis vraiment pas certaine de croire à ces choses là, mais tant pis. Comme on dit, qui vivra verra. De toute façon, j'ai d'autres choses en tête pour le moment. Ce serait déloyal que de partir à la pêche aux hommes avant que tout soit clair. Je fais assez semblant comme ça pour le moment, alors je vais éviter d'en rajouter une couche.
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good times (romance)
Mer 11 Sep - 0:36
« Hé ! On dirait pas comme ça, mais je ne suis pas si frêle. Je fais ma lessive à la main depuis aussi loin que je me souvienne, crois-moi j'ai des biceps d'acier. Alors essaie un peu pour voir ! » Les yeux de Romance partent presque tout seuls vers le ciel alors que les coins de son sourire s’élèvent un peu, et qu’il rit ; Rosalind est décidément irrattrapable. Fut un temps, il la soulevait dans les airs sans aucun problème ; elle pouvait dire ce qu’elle voulait, physiquement il dominerait toujours. « Laisse moi voir ? » Il appuya un peu sur le bras. L’air faussement pensif, les yeux ailleurs ; puis il la pinça à peine. Un faible sourire, la mine un peu déçue -pour la comédie. « Non, c’est pas ouf. Clairement pas ouf. » Un nouveau rire.

« Pour boire une limonade dans un bar c'est quand tu veux. Si tu as besoin de quoi que ce soit je suis là. Tu me connais, j'adore rendre service. » Le jeune pianiste nota ce rendez-vous à prévoir dans un coin de sa tête, au milieu de toutes les autres dates qu’il avait à retenir ; il oubliait toujours de noter son agenda dans son téléphone, il préférait au digital la bonne vieille méthode de la mémoire. « Ça me fait vraiment plaisir. On se programmera ça, je t’enverrais un sms dans pas trop longtemps. » Un air touché sur son visage ; elle boit toujours de la limonade, comme à l’époque, dans le café où il l’avait rencontrée. Des bulles dans son verre et des étincelles dans ses yeux ; il avait vraiment cru qu’elle serait la fille qu’il aimerait, la première après tant d’histoires faussement passionnelles ; immanquablement, ça n’avait pas marché, il lui avait préféré les hommes sans vraiment le savoir. En avait-elle seulement idée ? « Par contre tu peux carrément oublier cette soirée idiote pour âmes-sœurs ! De toute façon, les âmes-soeurs sont faites pour se trouver, alors peu importe que j'y aille ou non, une vraie âme-soeur me trouvera où que je sois, pas vrai ? » Il lui avait souri. « Les âmes soeurs sont comme des étoiles filantes ; elles passent, tu les remarques, et elles vont vite, alors si tu ne les arrête pas, elles disparaissent jusqu’à la prochaine fois ; sinon, si elles se stoppent, c’est pour longtemps. » Une petite pensée à son étoile à lui, agrandissant son sourire et mettant dans ses pupilles quelques lueurs de joie.
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Lun 16 Sep - 17:15
Toutes ces petites taquineries entre lui et moi ça me fait sourire. Mais ça me fait également me questionner, notamment sur la nature de notre relation que je ne saurais pas vraiment qualifier. Tout est flou avec Romance, je suis un peu perdue, je ne sais jamais quoi penser en sa présence. Alors pour le moment je vais simplement essayer de profiter du moment présent, sans me poser trop de questions, même si c'est un peu difficile. Parce que comment est-ce que je... non. Pas de questions j'ai dit. Je manque déjà à ma parole, c'est affligeant. Je me concentre sur lui et sur notre prochain rendez-vous pour boire une limonade et rendre les bars un peu moins traumatiques pour lui. Je suis ravie de voir que l'idée lui plait, qu'il est partant. C'est assez engageant pour la suite ! Ce qui l'est un peu moins c'est son envie absurde de me voir aller à cette soirée pour âmes sœurs ridicules. Déjà parce que je ne crois pas vraiment à ce concept. Enfin, pas les âmes sœurs. Ça, quelque part, j'y crois. Non, c'est plutôt la soirée de rencontres. Je n'aime pas les fêtes et je suis mal à l'aise dans le domaine amoureux, et là on me propose un mix des deux ? Non merci. « Les âmes sœurs sont comme des étoiles filantes ; elles passent, tu les remarques, et elles vont vite, alors si tu ne les arrête pas, elles disparaissent jusqu’à la prochaine fois ; sinon, si elles se stoppent, c’est pour longtemps. » répond finalement Romance tandis que je suis suspendue à ses lèvres. Ses paroles sont si poétiques, il me donnerait presque envie de m'y rendre ! Et puis quand il parle comme ça... enfin, j'ai l'impression que ce ne sont pas seulement des paroles en l'air, qu'il y croit. Je n'aurais pas la prétention de dire qu'elles me concernent directement, mais tout de même... dans le contexte actuel, dans cette situation dans laquelle nous sommes, je crois bien que la question peut se poser. « Tu en connais un rayon sur les âmes sœurs dis donc ! Et est-ce que tu l'as arrêtée ton étoile filante ou tu attends toujours qu'elle passe ? » je demande finalement, avant de boire la dernière gorgée de mon verre.
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good times (romance)
Dim 20 Oct - 21:21
Tu en connais un rayon sur les âmes sœurs dis donc ! Et est-ce que tu l'as arrêtée ton étoile filante ou tu attends toujours qu'elle passe ?” Une curiosité à peine mal placée. Evidemment qu’il lui doit ce renseignement ; après tout, c’est lui qui l’a lancée sur les sujets amoureux, c’est lui qui paraît si épanoui, à cet instant, à mille lieues de leur relation tumultueuse et complètement plate d’il y a quelques mois déjà.‌ Que le temps file vite quand on vit librement… Légère hésitation. Il y a bien quelques papillons, mais le battement de leurs ailes est très fugace, très fragile, et il ne sait pas s’il doit y accorder le moindre réel crédit. Mentir, éluder ce début de sentiments qui germent étrangement en lui, ou dire la vérité, lui parler de ce tourbillon simple qui commence à tournoyer dans son estomac ? Le dilemme est cruel. Il choisit la facilité. “Pas grand-chose de nouveau non.” Pas à fond dedans, pas à côté de la question. Une réponde simple, concise. Qui n’en dévoile pas trop. Les mots parfaits, en somme.‌ “Tu voudrais pas qu’on aille marcher un peu ? J’ai envie de me dégourdir les jambes.” L’envie diffuse de rester avec elle un peu, de continuer leur discussion, de l’encourager à tourner la page pour pouvoir vraiment en faire de même. Il sort son porte monnaie, en extirpe deux billets. “C’est pour moi. T’inquiètes.” Un sourire calme, apaisant, comme tout ce qu’il fait toujours.‌ Il décroise ses jambes, se risque à quelques pas, le talon sur les pavés. “Et côté boulot ? Tout se passe bien ?” Changer le sujet, préparer ses arguments pour revenir à l’attaque sur cette soirée âmes soeurs.

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Jeu 31 Oct - 14:47
Romance est toujours si gentil avec moi ! J'en suis heureuse bien évidemment, mais d'un autre côté ça me rends encore plus confuse quant à la nature de notre relation. Je n'y connais vraiment rien dans ces choses là et ça a de plus en plus tendance à me frustrer. J'aimerais être plus au fait de ces choses là, j'aimerais être comme Beth et avoir réussi à m'intégrer, être comme tout le monde. Mais j'ai toujours cette désagréable impression d'être en marge de la société. Comme si je n'en faisais pas partie, que ma place n'était pas ici. Alors bien sûr je m'accroche par ci par là à des espoirs vains. Je crois que c'est ce que je fais aussi avec Romance. Mais quel autre choix ai-je ? Me laisser aller ? Laisser les choses se faire toutes seules ? Attendre et voir ? Non, ce n'est pas du tout moi. Même si je ne suis pas non plus certaine de qui je suis à présent...

Je le remercie pour avoir payé l'addition puis je me lèves pour le suivre. On va certainement marcher un petit peu avant de se séparer, chacun allant de son côté. Mais viendra ce moment de ce dire au revoir, moment que j'appréhende un peu car ne sachant pas exactement ce qu'on est l'un pour l'autre, qu'est-ce que je suis censée faire ? J'en ai marre de me poser toutes ces questions stupides. Parce qu'au fond je le sais. Je veux juste faire bonne figure. Depuis quand je me soucis tellement des apparences ? Peu importe. On marche, et Romance me demande si ça va au travail. « Je suis serveuse dans un Diner, y a pas franchement grand chose d'autre à dire là dessus. Plus ça va, moins je me sens utile. Je n'aime pas ce travail. Je voudrais faire quelque chose... de bien. Qui peut apporter quelque chose aux gens, quelque chose d'autre que des burgers, frites et milk-shakes. Mais bon, on fait ce qu'on peut... » Je hausse les épaules. Je crois que ça non plus ça ne m'aide pas tellement à me sentir à ma place ici, mais bon. On fait ce qu'on peut. « Et toi alors ? Tout va bien ? D'ailleurs j'ai pas oublié que tu dois me faire écouter tes morceaux hein ! »

HRP:
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