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nobody knows what awaits for the dead. (nieves)

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nobody knows what awaits for the dead. (nieves)
Dim 24 Mar - 17:46
Retrouver Los Angeles ramène des souvenirs douloureux. J’ai encore l’image de Andrea imprimée sur ma rétine. Mon meilleur ami est partout à la fois. Il est dans les voix de ces inconnus à l’aéroport ; il est dans les rires des enfants sur la plage. Il est dans toutes ces silhouettes masculines qui me rappellent la sienne. J’avais cru que quitter la ville, m’éloigner un temps m’aiderait à cicatriser les blessures. J’avais cru que quitter la ville serait la réponse à ma douleur. À mes cauchemars et ma souffrance. Et ça l’avait été – pendant un temps seulement. Un court instant. Parce que le souvenir de notre amitié m’avait suivie partout où j’étais allée, chaque jour. Comme une ombre. Comme une seconde peau. Et je n’étais pas certaine d’être prête à retrouver la ville qui nous avait vus grandir tous les deux. Je n’étais pas certaine de supporter véritablement d’être aussi proche de lui, tout en étant aussi éloignée de mon meilleur ami. Je laisse quelques billets dans la main du chauffeur de taxi, lui annonçant qu’il peut garder la monnaie. Très vite, la portière de la voiture claque derrière moi et le véhicule démarre. Il m’a crachée sur un trottoir, à la porte de chez ma sœur Nieves et j’ai la soudaine envie de faire demi-tour.

Je suis partie sans un mot, juste une note laissée sur la table de la cuisine. Il y a eu les appels sans réponses, les messages dans le vide. Ils s’étaient inquiétés, tous. Et ils devaient me détester, tous. Comment allais-je leur expliquer ? Si j’avais pris le temps de leur dire ce qu’il se passait dans ma tête, ce que je ressentais, ils m’auraient laissé partir. Ils m’auraient même payé mon billet pour la première destination de mes rêves. Mais je n’avais pas les mots à ce moment-là pour leur dire toute la douleur qui m’accablait. Je n’avais pas les mots pour expliquer que j’étais un peu morte avec Andrea ce jour-là. Et voilà que je revenais, après des mois de silence. Après des mois d’absence. Nieves allait me tuer. Sac à dos sur l’épaule, je frappe à la porte et reste droite comme un i sur le paillasson qui hurle en gros ‘welcome’ mais cette vision n’est d’aucun réconfort. Quand je me retrouve face à ma grande sœur, je ne peux qu’esquisser un sourire qui ressemble plus à une grimace avant de balbutier : « Hola hermana. Comment ça va ? » La question était stupide. La question était d’une banalité affolante. Il y avait bien d’autres choses à dire mais je ne me sentais pas capable de le dire encore. « Je peux rester chez toi quelque temps ? » C’était plus difficile encore de retourner chez mes parents.
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Mar 9 Avr - 5:17
ça fait du bien de rentrer à la maison. de rentrer avec dani, de retrouver mon lit, d'être à nouveau dans mon univers. oui, c'est génial. et encore plus depuis son anniversaire. là où c'est elle qui m'a fait un cadeau. ce rendez vous dans la clinique. ce rendez vous pour qu'on ait un enfant. j'adore jane, même si parfois ça ne se passe pas toujours très bien, mais ce n'est pas ma fille biologiquement parlant. et j'ai ce désir d'être mère depuis des années. j'ai cru un moment pouvoir m'en passer, pouvoir passer outre cette envie. mais non. et l'horloge biologique elle tourne beaucoup trop vite pour moi. j'ai l'impression que c'est le moment ou jamais. et dani est d'accord. et vraiment d'accord. ce n'est pas juste pour me récupérer, je ne pense pas. elle en a vraiment envie elle aussi. du moins je l'espère. je lui fais confiance parce que je l'aime. après tout c'est ma femme. pour le meilleur et pour le pire. c'est comme ça qu'on dit. et c'est ce qu'il s'est passé pour nous. on a traversé une phase compliquée mais on est toujours là. de toute façon je ne vois pas ma vie sans elle.

jour de repos, je suis installée dans le canapé, un livre à la main. enfin je retrouve ma bibliothèque, mes habitudes. franchement ça fait un moment maintenant que je suis rentrée mais il m'a fallu du temps pour tout retrouver. la tasse de thé à côté de moi fume encore, signe que je viens de m'installer. et c'est d'ailleurs pour ça que je suis très emmerdée lorsqu'on vient sonner à la porte. qui peut venir me déranger... je me lève, soupir pendu aux lèvres et avance jusqu'à la porte d'entrée. et l'ouvre sur lupe. " hola hermana. comment ça va ? " mes yeux s'arrondissent et ma bouche également. ma petite soeur qui a juste décidé de tout plaquer du jour au lendemain et de partir sans donner de nouvelles. " je peux rester chez toi quelque temps ? " je la fixe comme si c'était un mirage. parce que ça y ressemble. ma main se lève et vient claquer sa joue alors que les larmes commencent à couler sur mes joues. le bruit sourd de sa peau au contact de mes doigts résonne, malgré la faible force dont j'ai fait preuve. et avant même qu'elle ne puisse réagir, je l'attrape et la prends dans mes bras. " putain lupe... " je suis soulagée de la voir. je savais qu'il ne lui étais rien arrivée, sinon je m'en serai aperçu. je l'aurai senti. " mais t'étais où bordel ? " je l'attrape par les épaules et la secoue un peu avant de la serrer à nouveau contre moi et de l'attirer à l'intérieur. j'ai besoin d'explications. et pas qu'un peu.
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Mer 10 Avr - 9:51
Je savais que j’avais inquiété toute ma famille en partant sans prévenir, en ne laissant qu’un pauvre mot griffonné à la hâte qui ne donnait aucune véritable explication quant à cette décision folle. Je savais que j’avais inquiété mes proches en ne répondant à aucun de leurs appels, de leurs messages écrits ou vocaux. Je les avais tous inquiétés. Mais je n’avais pas été capable de les rassurer, de trouver les mots pour leur expliquer pourquoi j’avais tant besoin de m’éloigner de Los Angeles. Leur expliquer pourquoi j’avais besoin de partir, pourquoi j’avais besoin de me reconstruire. Et je savais que ma famille, bien que soulagée, m’en voudrait également. Nieves la première, elle m’en voudrait énormément de lui avoir fait peur, d’avoir déserté ainsi. Elle m’en voudrait d’être partie comme une voleuse. Alors attendre à sa porte est assez effrayant. Je sais combien ses colères peuvent être impressionnantes – j’ai le même caractère, un caractère fort hérité de nos parents. Je savais qu’elle réagirait de façon violente à mon retour. Quand elle est finalement face à moi, elle a les yeux ronds comme des flans. Il y a comme un moment de flottement durant lequel le temps semble suspendre sa course. Je retiens ma respiration, incapable de bouger. La gifle tombe et je reste stoïque, le corps tendu comme un arc. Je ne pouvais nier que je l’avais méritée, celle-là. Et encore, ma sœur s’était sûrement retenue parce que toute sa force n’y avait pas été mise.

Elle m’attrape par les épaules, me serre contre elle et je lui rends son étreinte avec force. Moi aussi, j’étais heureuse de la revoir. Moi aussi, j’étais heureuse de revenir à la maison malgré toute la douleur qui restait au fond de ma poitrine. J’ai à peine le temps de profiter de sa chaleur, de son odeur si familière qu’elle m’écarte, me secoue comme un prunier. J’ai le corps si mou que je la laisse faire sans desserrer les lèvres. Je crois que mon sac tombe par terre dans un bruit mat mais je m’en fiche. Il n’y a rien de valeur à l’intérieur – juste des vêtements et un peu de nourriture. Son étreinte à nouveau m’étouffe mais je ne m’en plains pas – je la lui rends une fois encore, les paupières pressées. Il y a quelques larmes qui brûlent au coin de mes yeux et je me dis qu’on doit avoir l’air idiotes, toutes les deux, à pleurer sur son paillasson avant qu’elle ne me fasse rentrer chez elle et Dani. « J’ai pas mal bourlingué, je reviens du Sud de l’Afrique là, je réponds doucement juste alors que je pense à récupérer mon sac. Sinon, j’ai été jusqu’en Amérique du Sud aussi, un peu en Inde également. » Je hausse les épaules comme pour lui dire que ce n’était pas le plus important à l’heure actuelle. Ce n’était pas ce dont ma sœur avait besoin à cet instant. Et comme redevenue petite fille de trois ans, je viens me blottir contre Nieves en sanglotant un peu. « Pardon… Je suis désolée d’être partie comme ça et de ne pas avoir donné de nouvelle, je lâche entre deux hoquets. Je suis désolée… Mais je pouvais pas… je pouvais pas rester là… pas après Andrea… je pouvais pas… » Non, je n’avais pas pu rester entourée de son souvenir, de notre histoire. De notre amitié qui n’existerait plus.
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Ven 26 Avr - 0:52
la claque est partie toute seule mais en même temps, je ne peux pas faire autrement. à la fois pour m'assurer que c'était bien elle et pas un fantôme. mais aussi parce que je lui en veux d'être partie sans rien dire. bien évidemment. mais elle ne bronche pas. je pense qu'elle s'y attendait un peu. parce qu'elle me connait lupe, elle connait mon caractère. celui des garcia hein de toute façon. y'a pas de surprise. mais pour autant, je la serre dans mes bras. elle me rend mon étreinte, je le sens. puis je finis par la repousser, je l'engueule à nouveau, enfin elle a compris je crois que j'étais morte d'inquiétude. et à nouveau je la colle contre moi. et enfin, après m'être assurée qu'elle était réellement là et bien là, je la fais entrer dans la maison. " j’ai pas mal bourlingué, je reviens du sud de l’afrique là. sinon, j’ai été jusqu’en amérique du sud aussi, un peu en inde également. " j'ai les yeux qui s'arrondissent en entendant tous ces noms de pays. la porte refermée, son sac ramené à l'intérieur, je peux enfin me concentrer sur elle. " ah ouais quand même... " je suis encore trop sous le choc pour en dire plus pour le moment. j'ai besoin de quelques minutes. et oui, j'ai plus vingt ans hein, il me faut du temps. mais je la connais ma soeur. et je sens qu'elle en a gros sur le coeur là. d'ailleurs ça ne trompe pas et elle vient se blottir contre moi de nouveau. je l’accueille avec plus de douceur et lui caresse le dos lorsque je sens que les sanglots s'emparent d'elle. " pardon… Je suis désolée d’être partie comme ça et de ne pas avoir donné de nouvelle. je suis désolée… mais je pouvais pas… je pouvais pas rester là… pas après andrea… je pouvais pas… " je la berce même si debout ce n'est pas pratique. " chut... ça va aller. " je souris, j'arrête de lui en vouloir instantanément. parce que je peux le comprendre. même si elle aurait du me prévenir. je l'amène avec moi vers le canapé et la laisse s'installer. " chocolat chaud guimauves ? " remède contre tous les maux. puis j'en aurai bien besoin d'un moi aussi. " faudra que tu me racontes tout ça, tous tes voyages. que tu aies vu plus d'endroits que moi, je suis jalouse. " je tente de lui faire penser à autre chose. une manière comme une autre de lui changer les idées.
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Sam 4 Mai - 9:44
Je crois que j’avais eu besoin de pleurer un peu dans les bras de ma sœur. J’avais eu besoin de me décharger un peu de ma peine. Parce que revenir à Los Angeles signifiait être entourée du souvenir de Andrea et je n’avais pas eu conscience de toute la violence qui allait me percuter de plein fouet à cette seule pensée. J’aurais pourtant dû m’en douter – en partant, je n’avais fait que fuir ma souffrance plutôt que de l’accepter. L’embrasser pour lui faire enfin une petite place dans ma poitrine et continuer de vivre avec cette noirceur qui, peu à peu, disparaîtrait. En partant, je n’avais fait qu’abandonner un démon vorace que je retrouvais aujourd’hui, plus affamé de mes cicatrices que jamais. Et trouver refuge dans l’étreinte chaleureuse de ma grande sœur est sûrement la seule solution qui s’est offerte à moi. Comme une gamine paumée en plein centre commercial, je m’effondre contre Nieves et me laisse bercer lentement avec la sensation de redevenir une petite fille de cinq ans qui se raccrocher aux jupes des adultes autour d’elle. Ça va aller. Une phrase sans saveur que je n’avais pourtant de cesse de me répéter comme une litanie comme si j’avais encore l’espoir que la douleur s’évanouisse, que le deuil se finisse. Ou même que Andrea ne revienne dans ma vie. « Un chocolat avec guimauves, ça me paraît bien, je renifle avec un petit sourire. » Ce n’était pas tant la douceur du chocolat ou le sucre de la guimauve qui réparerait mon cœur meurtri, mais je savais que la présence de ma sœur aînée m’aiderait plus que n’importe quel remède.

« Je te raconterai tout, j’ai même des tas de photos à vous montrer, j’acquiesce doucement. Faut encore que je fasse le tri pour virer les plus moches mais il en restera forcément encore plein. » Même si j’avais ressenti ce besoin de m’éloigner de Los Angeles, de tout ce que je connaissais de la ville ; même si j’avais ressenti le besoin de m’éloigner de ma propre vie ici, je n’avais eu de cesse de penser à ma famille. À tous ceux qui s’inquiétaient de ne plus avoir de nouvelle de ma part. À tous ceux que j’avais abandonnés sans un mot. Sans une explication. Le cœur tout de même lourd dans ma poitrine, je suis la brune jusqu’à la cuisine. Retrouver tous ces endroits familiers avait quelque chose de rassurant malgré tout. J’avais beau aimer l’aventure et les découvertes, me replonger dans ma vie n’était pas que douloureux. Ce n’était pas qu’une souffrance indicible. C’était aussi la tendresse de retrouver ma famille, leur chaleur et la sensation agréable d’être entourée et protégée. « Tu sais, j’ai lu tous tes sms, reçu tous tes appels. Ceux des parents aussi, j’avoue un peu honteusement. Et j’aurais pu répondre, juste pour vous dire que j’allais bien. Que j’étais encore en un seul morceau. » Il m’aurait été si simple de les rassurer. Quelques mots et ils auraient été apaisés, tous – au moins un peu. « Mais je ne savais pas quoi dire. Je ne trouvais pas les mots pour le dire. Je n’étais plus capable de parler, je continue. Je ne sais pas si j’en serai capable un jour. » Il n’y avait finalement qu’avec Mona que je parvenais à me délivrer de mes tourments. Il n’y avait qu’avec elle que je me sentais capable de mettre des mots sur mes maux. C’était peut-être parce que je ne l’avais encore jamais vue. C’était peut-être parce que nos conversations n’avaient lieu que par téléphone. « Mais je me rends compte que partir de Los Angeles n’a signifié que repousser le moment où j’allais devoir reprendre ma vie en mains. J’ai laissé mes problèmes ici, je les retrouve en rentrant. » Je lâche un soupir à fendre l’âme, abattue. Je ne sais pas ce que j’avais espéré – Andrea n’était pas revenu. Andrea ne reviendrait jamais.
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Mar 28 Mai - 4:12
” un chocolat avec guimauves, ça me paraît bien. “ je m’exécute et me dirige vers la cuisine pour préparer deux tasses du breuvage. j’en ai tellement fait que c’est presque un automatisme. tout est prêt en un temps record même si j’en profite pour interroger un peu ma soeur. parce que ça m’intrigue tout ça. ce qu’elle a pu faire, ce qu’elle a vu. ce qu’elle a visité et surtout comment elle va. mais bon ça, je sens que c’est encore un peu compliqué à aborder comme sujet. et je ne veux pas la brusquer lupe. ” je te raconterai tout, j’ai même des tas de photos à vous montrer. faut encore que je fasse le tri pour virer les plus moches mais il en restera forcément encore plein. “ j’imagine bien lupe mitrailler tout ce qu’elle a pu voir. puis des dizaines de fois histoire d’être certaine d’avoir au moins un cliché de correct. je suis un peu comme elle sur ce sujet. même si je suis loin d’être une bonne photographe. ” vendu alors j’attendrai la projection privée. “ je reviens sur le canapé avec les deux tasses et je m’installe à ses côtés. assise, je lui tends sa tasse et hume la mienne. j’adore le chocolat chaud. et j’adore les guimauves. combo parfait. l’inventeur de ce mélange est un génie. un véritable génie. ” tu sais, j’ai lu tous tes sms, reçu tous tes appels. ceux des parents aussi. et j’aurais pu répondre, juste pour vous dire que j’allais bien. que j’étais encore en un seul morceau. mais je ne savais pas quoi dire. je ne trouvais pas les mots pour le dire. je n’étais plus capable de parler. je ne sais pas si j’en serai capable un jour. “ je passe ma main sur sa joue, geste tendre et sourire sur les lèvres. ” on était juste inquiets oui. c’était normal de vouloir prendre un peu l’air mais sans aucunes nouvelles… enfin tu vas bien. c’est le principal. “ on va dire ça. je ne suis pas forcément contente mais elle a l’air si accablée déjà que je ne veux pas en rajouter. ” mais je me rends compte que partir de los angeles n’a signifié que repousser le moment où j’allais devoir reprendre ma vie en mains. j’ai laissé mes problèmes ici, je les retrouve en rentrant. “ là dessus elle n’a pas tort. fuir n’est pas une solution. même si au final, je l’ai un peu exploré ces derniers temps. cette solution. c’est toujours plus simple. mais simple ne veut pas dire efficace. loin de là. ” tu en as beaucoup à régler ? de problèmes je veux dire. tu sais que tu peux compter sur moi. “ j’avoue que je ne sais même pas de quoi elle me parle. perdue et pourtant très impliquée, je sais qu’elle est au courant que je ferai tout pour elle. mais une petite piqûre de rappel ne fait pas de mal.
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Mer 10 Juil - 14:56
L’odeur du chocolat chaud semble adoucir l’amertume qui a envahi ma bouche depuis plusieurs mois déjà. Depuis la mort de Andrea. Je presse un instant les paupières, comme pour laisser le sucre m’entourer. J’aimerais parfois redevenir une petite fille, quand je n’avais d’autre souci que le choix de la couleur de mes chaussettes. J’aimerais parfois redevenir une petite fille, quand tout était encore simple et facile. Quand tout n’était qu’un grand jeu, un parc d’attractions dans la vie. Une balade en voiture ? Un manège à sensation. Un pique-nique en forêt ? Une aventure digne de Robin des Bois et de ses terribles compagnons. Une après-midi sur la plage ? Une chasse au trésor en compagnie de Capitaine Crochet et Monsieur Mouche. C’était comme ça que j’avais toujours vu la vie, grâce à Andrea. Mais maintenant qu’il n’était plus là, maintenant qu’il était parti, je ne savais plus quoi faire. Je ne savais plus comment observer le monde autour de moi. Tout était devenu gris et terne. Sans relief ni véritable couleur. Tout était morne. Sans intérêt. Et même fuir à l’autre bout du monde n’avait pas réussi à redonner ses couleurs à la ville de Los Angeles. Je m’entends soupirer, le cœur lourd et coupable. « Je suis désolée de vous avoir inquiétés… Je ne voulais pas, je… je murmure, le nez dans ma tasse chaude. Vous m’avez manqué, tu sais ? »

J’attrape une mini-guimauve entre mon pouce et mon index, la glisse doucement entre mes lèvres. Le goût de sucre trop prononcé m’écœure un peu mais ça fait du bien malgré tout. Je n’ai même plus envie de mon chocolat chaud. J’ai juste l’envie de me rouler en boule sous une couverture et d’y rester jusqu’à ce que mon corps se décompose. Ma grande sœur a toujours été cette force tranquille, comme une ombre qui veillait sur moi. Je l’ai toujours sentie là, près de moi, sans pour autant s’immiscer dans des parts de ma vie que je ne voulais pas partager. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir fermé une porte de mon âme, de l’avoir verrouillée à double tour et de m’être débarrassée de la clef. J’ai l’impression d’être de l’autre côté d’un mur, d’entendre Nieves qui m’appelle mais sans être capable de la rejoindre. D’attraper sa main malgré mon corps au bord de la falaise. « Je… je n’y arrive pas, je laisse échapper, la voix tremblante. Je n’arrive pas à aller mieux depuis la mort de Andrea. Les jours passent et ça fait toujours aussi mal. J’ai l’impression qu’on a cassé quelque chose, là, à l’intérieur. » Quelque chose que je ne parviens pas à réparer. Quelque chose qui ne pourra peut-être jamais être réparé. « J’ai la tête sous l’eau, je n’arrive plus à respirer. Tout me rappelle mon meilleur ami et je reste bloquée. » Bloquée dans une douleur immense et perpétuelle. Bloquée dans un temps où son absence ne fait plus sens. Le vide se creuse sous mes pieds, la terre est prête à m’engloutir et je ne parviens pourtant pas à bouger. « Je pensais que partir me ferait du bien. Ça a été le cas, les quelques premiers jours… » Puis la douleur était revenue, monstre vorace qui me consumait de l’intérieur.
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Dim 8 Sep - 4:48
” je suis désolée de vous avoir inquiétés… je ne voulais pas, je… vous m’avez manqué, tu sais ? “ je la crois. bien évidemment que je la crois. parce qu’elle m’a manqué aussi. ma petite lupe. ” j’espère bien oui. “ je lui souris, parle doucement. je la taquine mais j’aimerai surtout la voir sourire. ” je… je n’y arrive pas. je n’arrive pas à aller mieux depuis la mort de andrea. les jours passent et ça fait toujours aussi mal. j’ai l’impression qu’on a cassé quelque chose, là, à l’intérieur. j’ai la tête sous l’eau, je n’arrive plus à respirer. tout me rappelle mon meilleur ami et je reste bloquée.“ je sais ce qui est arrivé à son meilleur ami. je sais qu’elle est mal, vraiment mal. je sais que c’est difficilement surmontable ce genre de chose. mais je sais aussi que c’est pas impossible. qu’elle peut arriver à réparer ce qui est cassé comme elle dit. ça prend un peu de temps… plus chez certaines personnes. comme chez lupe je pense. plus fragile peut être. mais pas faillible. j’avale une gorgée de liquide et pose la tasse doucement sur la table. pour ne pas la déranger lors de son récit. ” je pensais que partir me ferait du bien. ça a été le cas, les quelques premiers jours… “ et visiblement la douleur est revenue. je me rapproche d’elle, ouvre doucement les bras pour qu’elle vienne s’y blottir. moi aussi j’ai besoin de la sentir contre moi. moi aussi j’ai besoin de réconfort. c’est con à dire mais c’est comme ça. ” allez dépêche viens ici. “ je lui souris doucement. parler dans la famille c’est compliqué. exprimer ses émotions, ses sentiments. je n’ai jamais été très à l’aise avec ça. lupe semble plus apte à le faire sans pour autant y arriver complètement. comme une certaine pudeur chez les garcia. ” je peux pas te dire que ça ira maintenant. ni prochainement mais ça finira par aller. “ elle ne pourra pas l’oublier et il ne faudra pas qu’elle l’oublie. mais il va falloir qu’elle apprenne à vivre avec. qu’elle continue à vivre surtout. qu’elle ne s’oublie pas dans cette histoire et qu’elle laisse ses mauvaises pensées s’évader plutôt. ” je suis là. tu sais que tu peux me parler quand tu veux. même d’autres choses. ou on peut faire d’autres choses que parler aussi. faire la cuisine, les courses, aller frapper dans un sac de boxe, courir un marathon… non pas courir… “ je ne suis pas une grande sportive. ” on pourrait aller à l’observatoire aussi. regarder les étoiles ? “ un endroit où j’adorais aller étant plus jeune. mais juste qu’elle puisse s’évader un peu. vu que c’est ce qu’elle souhaite.
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Jeu 31 Oct - 10:06
Je sais bien que le temps est nécessaire lorsqu’il s’agit du deuil. Il faut toujours du temps pour se remettre du décès de quelqu’un ; il faut toujours du temps pour que la douleur devienne moins importante. Mais je n’ai jamais été une fille patiente. Je n’ai jamais aimé attendre. Et la souffrance de la perte de Andrea est comme autant de vagues géantes qui me glacent de l’intérieur. L’air se fait plus rare dans mes poumons et j’ai l’estomac qui se retourne, amenant un goût de bile sur ma langue. Tout a une saveur de papier mâché, maintenant que mon meilleur ami n’était plus là. J’aurais voulu que Los Angeles soit différente à mon retour ; j’aurais voulu ne pas reconnaître la ville, un peu comme pour pouvoir oublier tous ces endroits où j’ai grandi, où j’ai vécu avec Andrea. Je renifle doucement cependant que je vois mon aînée se rapprocher de moi, ouvrant ses bras. Sans me faire prier, je viens me blottir contre Nieves. Enfermée dans sa chaleur et son parfum, c’est un peu comme retrouver un cocon douillet dans lequel j’avais toujours eu ma place.

Les yeux fermés, je me laisse doucement bercer par sa tendresse. Ça fait du bien de me sentir entourée, comme ça. Si mon long voyage m’avait fait du bien, la solitude était parfois étouffante. J’avais pourtant rencontré des gens formidables et des personnalités hautes en couleur mais les miens m’avaient manqué. Ma famille m’avait manqué. Ils étaient un pilier indispensable à mon équilibre et, là, contre la brune, je savais que j’y avais toujours ma place. « Je sais, soufflé-je doucement, la voix basse et voilée. Mais, parfois, c’est juste trop dur de parler. » De mettre des mots sur ce que je ressens. Peut-être par pudeur, peut-être parce que la douleur était trop forte. Peut-être parce qu’une petite voix ne cessait de me répéter que parler de mon meilleur ami mort ne le ferait pas revenir. « Je veux bien faire toutes ces choses avec toi, oui. » Toutes ces choses que j’aurais pu faire avec Andrea. Toutes ces choses que nous aurions probablement pu prévoir de faire si la vie n’avait pas décidé de me l’enlever. « J’aime bien l’idée de la boxe. Ça me permettrait de me défouler. Puis j’ai besoin de faire du sport, sinon je vais devenir folle. » Je soupire, l’âme en feu. Est-ce qu’un jour, juste un jour, ça ne fera pas aussi mal de vivre sans lui ? « Tu as pas quelque chose à grignoter ? J’ai faim. »
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