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pardon my french (ft. césar)

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pardon my french (ft. césar)
Lun 4 Fév - 11:29
Cette semaine c'était à lui de descendre la poubelle, mais il avait complètement oublié. Heureusement Todd le lui a rappelé avant de partir. Mais alors qu'Asa était déjà un peu en retard, et il détestait cela au plus haut point, voilà que cette corvée le mis vraiment en retard. Ouais, cette-fois c'était mort. S'il détestait être en retard à ce point, c'était parce qu'il détestait surtout devoir rentrer en plein cours devant tout l'amphi, alors que tout le monde était assis et avait les yeux rivés sur lui. La marche de la honte jusqu'à ce qu'il trouve une place pour s'assoir. Arrivé sur le campus, et vu l'heure, plutôt ne pas y aller que de rentrer dans un amphi bondé. Il demandera le cours à Fiona.

Il en profita alors pour passer à la bibliothèque. Lorsqu'il n'était pas dans une salle de classe, c'est ici qu'on le retrouvait. Asa aimait sincèrement apprendre. A chaque nouveau cours il venait ici, cherchait un livre sur le sujet, et s'avançait sur le programme. De cette façon, dans une situation telle que celle-ci, très rare à vrai dire mais plausible, il n'était jamais en retard.
Se promenant dans les allées de la bibliothèque, il observait. Il était bientôt midi et les tables de la bibliothèque étaient presque remplies. Cependant, les allées étaient quasi vides. Etrangement, une des seules sections à ne pas accueillir que des fantômes était celle qui d'habitude se voyait délaissée par le campus. Un garçon, déjà un ou deux livres à la main, était en pleine contemplation des tranches des oeuvres françaises originales.
Notre aspirant astrophysicien passant derrière lui, l'observa un moment, intrigué, puis il ne pu s'empêcher de lancer en français, avec son petit accent British qu'il n'a jamais pu complètement effacé : "Très intéressant". (En parlant des livres bien sûr.)

Ceci surpris le blond, qui se retourna pour voir son interlocuteur. Asa sourit, devint peut-être légèrement rose, se demandant pourquoi il devait toujours faire son interessant comme cela, et lança un petit "salut" en anglais. Se sentant obligé de ne pas paraître bizarre, il continua : "Tu es un étudiant en français ?"
Les étudiants en français sur le campus existait, il en était sûr, mais ce qui est d'en avoir vu de ses propres yeux, ça, il ne pourrait le dire. Cette espèce semblait ne sortir que le soir, dans la nuit, pour lire des poèmes ou des textes d'écrivains maudits sur du Edith Piaf tout en en fumant une cigarette (ou un joint) et en buvant du vin.

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pardon my french (ft. césar)
Lun 4 Fév - 22:30
Pardon my french ft. Asa Lockhart
Sac sur les épaules, lunettes sur le nez et cheveux relevés, César piétinait dans le secrétariat de l'université. Son dossier dans l'ordinateur, il le savait, devait sans doute être discuté entre les différents administrateurs, admirant jusqu'à la virgule prêt son travail depuis son entrée à la Sorbonne. Sur ce point-là, il avait plutôt confiance en lui. La littérature avait toujours été sa passion et se plongeait des heures dans un ouvrage inconnu était son passe-temps favoris. Mais, le blond n'avait pas de livre avec lui aujourd'hui, l'ayant oublié sur sa table de chevet. Il pouvait se maudire parfois.

Lorsqu'enfin la secrétaire revint, elle portait, serré contre sa poitrine, une pliure de documents. Avec le plus grand des calmes, elle lui expliqua que son dossier, quoi qu'intéressant en tout point de vue, aurait besoin d'une discussion plus poussée, voir d'un entretien. César hocha la tête, assimilant rapidement l'information : rejeté pour aujourd'hui. Elle lui sourit, étirant son rouge à lèvre pétant pour lui présenter ses excuses informelles. Poliment, il quitta les lieux, soupirant une fois que la porte se fut refermée derrière lui.

Los Angeles était une grande ville et cet établissement l'était tout autant. Les couloirs, d'un style architectural totalement différent de celui de la Sorbonne de Paris, était bondé, regorgeant d'élèves en tout genre. Il devait y avoir un nombre important de sections et d'options pour croiser autant de personnalités. L'espace d'un instant, le souvenir des arcs de pierres de son université lui revint. Alors que l'abattement lui tombait sur les épaules, César décida qu'il avait bien le droit de faire un tour à la bibliothèque. Il ne pouvait décemment pas quitter cet endroit sans avoir au préalable visiter les rayonnages de son endroit préféré.

César n'eut aucun mal à la dégoter. Une fois à l'intérieur, il se mit en quête d'une rangée de livres familières. Le temps n'était pas un problème, il aurait tout le loisir de choisir les œuvres qu'il dévorerait. Le blond farfouilla, repérant un Madeleine de Scudéry qu'il possédait déjà en France, ainsi que le recueil « Mépris de la vie et consolation contre la mort » de Chassignet. Il n'aimait pas particulièrement ces auteurs, alors son attention se porta sur d'autres.

Tandis qu'il choisissait avec grand soin ses futures heures de lecture, une voix retenti derrière lui. Surpris d'entendre du français, il sursauta, se retourna vers celui qui venait de parler. Il s'agissait d'un jeune homme qui devait avoir à peu près son âge, des cheveux blonds cendrés et un regard sombre. Entendre sa langue natale si soudainement le prenait totalement au dépourvue. Et puis, ce garçon était beau, malgré la révulsion de son esprit qui lui ordonnait de ne pas y penser. L'autre reprit, en anglais cette fois-ci. Un sourire gêné apparut sur le visage de César qui remit une mèche de cheveux derrière son oreille.

« Salut, répondit-il avec son petit accent français, adorable selon sa tante. Heu… Non, pas vraiment. Je suis étudiant en lettres à la Sorbonne de Paris. Mais je viens d'arriver à Los Angeles et mon dossier ne semble pas être dans leur priorité. »

Il pouffa légèrement, se moquant de sa propre situation. Avoir tout quitté du jour au lendemain pour recommencer une vie n'était sans doute pas l'idée la plus brillante qu'il eue. Même s'il ne regrettait rien, César savait qu'il aurait peut-être dû faire un peu plus attention à ce genre de détails en faisant sa valise. Mais bon, maintenant qu'il était ici, il ne pouvait qu'assumer cette décision imprudente. Regardant à nouveau son interlocuteur, César lui offrit un sourire empreint de ce sentiment de douceur incomparable qu'il possédait.

« Et toi ? Tu sembles connaître « Les Fleurs du mal » et « Les Liaisons dangereuses ». Peut-être aimes-tu aussi la littérature française ? »

Il glissa un doigt sur la couverture du recueil de poèmes. Celui-là, il ne se lassait jamais de le lire et d'en découvrir toutes les facettes. Peut-être que Charles Baudelaire ne l'avait pas écrit dans cette optique-là, mais les analyses que pouvait en faire César étaient toujours passionnantes, même à après d'interminables relectures. Et parfois, juste apprécier les mots assemblés sur le papier était un réel plaisir.

« Enchanté, au fait, ajouta-t-il. Je m'appelle César. César Gauthier. »

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pardon my french (ft. césar)
Mer 13 Fév - 21:27
Un petit geste de confort, se remettre une mèche de cheveux derrière l'oreille, qui ne passa pas inaperçu pour Asa. Au moins, ils étaient deux à ne pas être si à l'aise que ça. Alors tout irait bien.
Lorsque le garçon prit la parole, l'Anglais se rendit tout de suite compte qu'il avait affaire à un vrai français, peut-être un étudiant qui faisait parti d'un échange ? Mais son discours laisse entendre qu'il ne l'était pas non plus. Un intrus ? Une âme perdue, errante tel un spectre. La curiosité d'Asa, si facile à capter, était piquée. De plus, évocation de sa ville de naissance avait fait naître une petit étincelle dans son esprit. Il aimait tellement Paris, il y était né et se sentait connecté, intéressé par les parisiens.
Il se voit ravi que son interlocuteur continue la conversation.

- Oui, je connais ceux-là, répond-il en anglais pour le moment. Je n'ai pas lu Les Liaisons Dangereuses, j'avais surtout de la poésie française dans la bibliothèque de mes parents. Ma mère aimait beaucoup ça. Mon père préférait l'italien. Il adresse un sourire au blond en se penchant légèrement pour lire le titre sur la couverture du livre qu'il tenait dans la main.

La français ne s'était pas encore faufilé dans ses paroles, mais il comptait bien le faire sortir de sa bouche. Après tout, qui n'aimait pas converser avec un vrai natif dans une langue étrangère quand il en avait l'occasion ? Le Parisien se présenta alors. Asa était bien heureux qu'il ait eu ce réflexe avant lui. Il ne savait jamais quand il fallait se présenter, si même il le fallait, ni comment, de quelle façon. Mainte fois il s'était senti stupide à cause de la façon ou non dont il s'était introduit à une nouvelle rencontre. En même temps, s'il était doué pour les nouvelles rencontres ça se saurait !

- Enchanté César, et voilà qu'il se remettait à parler français. Asa Lockhart, cinquième année en astrophysique, se présente-t-il alors.

Il s'est trouvé trop formel, pense-t-il immédiatement. Il avait dû être beaucoup moins pédant. Mais il ne pouvait s'empêcher de parler comme un putain d'Anglais de la haute, parce que c'était ce qu'il était. Une seule année à Los Angeles ne pouvait pas effacer ses racines.

- Quel est exactement le problème avec ton dossier ? demande-t-il en français, décider à le parler. Si tu as demandé une dérogation et que tu as fait toutes les démarches nécessaires à Paris avant de venir, l'administration ne devrait pas avoir de problème avec ton dossier. Il était aussi décidé à aider et trouver une solution. Quand je suis arrivé ici l'année dernière tout s'est fait très facilement, c'est bizarre.

Il fronce légèrement les sourcils à ces derniers mots, ne comprenant pas quel serait le problème, et s'appuie contre l'étagère de livres en croisant les bras.


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pardon my french (ft. césar)
Mar 19 Fév - 1:23
Pardon my french ft. Asa Lockhart
Le regard du jeune homme était empreint d'intérêt, comme si César possédait quelque chose de curieux. Peut-être que son accent avait fait des siennes, mais il ne saurait dire. Cela ne l'étonnerait pas qu'il est compris les origines du Gauthier. La langue française était ardue, bien plus que les autres. Qui avait donc la fameuse idée de rajouter des genres aux objets ? S'il y avait bien une chose sur laquelle les étudiants de se plaignaient, c'était bien celle-là. Alors lorsque, pétillant de l'intérieur, les yeux bruns du jeune homme se posèrent sur sa personne, César sentit une étrange sensation. Mais bien vite, il la rejeta. Elle n'avait pas sa place ici.

Il reprit, en anglais. La poésie française qu'il évoqua était le sujet préféré de César. Il l'adorait autant qu'elle pouvait le détester et le lui prouvait. Un peu comme sa mère. Mère qu'il revoyait encore assise sur le canapé blanc, un livre de Paul Eluard en main, sans lui jeter un coup d'œil. Ce fut à cette période que le jeune homme remarqua l'absence de tout auteur homosexuel de la bibliothèque générale. Lui bien sûr, en avait une flopée qu'il ignorait dans sa chambre. Mais cette constatation fit affreusement mal.

« La poésie française est l'un de mes sujets de conversation préféré, l'informa César en anglais, de la joie autour du visage. C'est aussi l'une matière principale de mon cursus. Mais, je ne connais pas grand-chose de la littérature italienne… Ça doit être intéressant ! »

C'était presque s'il voulait déjà en lire. Il ne parlait pourtant pas un traître de mot de cette langue. Peut-être « bonjour », « au revoir » et « merci ». Mais on ne pouvait arrêter un littéraire de dévorer un quelconque ouvrage. Il se souvenait, à l'époque de son lycée, que ses amis se plaignaient du surplus de lecture. Il n'avait jamais vraiment compris. Le livre n'est peut-être pas intéressant, mais à ce moment-là, critiquer l'écriture et non sa lecture. En respectant, bien évidemment, son auteur. L'autre repris, en français, perturbant encore un peu plus le jeune homme. Pas sûr qu'il s'y habitue de si tôt.

Asa Lockhart. Cela roulait un peu sur la langue, frottant contre le palet. Il lui allait très bien, ce nom. Un sourire naquit sur ses lèvres alors qu'il continuait de l'écouter. Le jeune homme qu'il avait devant lui, dans l'allée de la littérature française de la bibliothèque de l'université de Los Angles, était donc étudiant en astrophysique. L'univers devait lui jouer des tours. Lorsqu'enfin ses pensées pouvaient se libérer de cet homme, il réapparaissait. Bien sûr, César n'en voulait pas à Asa ; ce serait trop injuste. Mais cette ombre, comme une épée de Damoclès au-dessus de son cœur, ne semblait pas vouloir le quitter. Il lui faisait ressentir trop de choses qu'il ne devrait pas. Et cela le tuait à petit feu.

L'étudiant en astrophysique reprit, dans un français impeccable. Peut-était parce qu'ils tenaient une conversation, mais plus il continuait, plus cela devenait familier. Comme s'il était toujours à Paris, dans cette immense université répartie dans toute la capitale. Il se sentait bien avec ce garçon, là, entouré de livres. Les questions qu'il lui posa le firent réfléchir un instant. Mais sa concentration s'évapora en le regardant s'appuyer contre l'étagère.

« Il y a eu quelques… complications, avoua César en se grattant la nuque, reprenant en français. J'ai demandé une absence prolongée et un transfert. Mais je suis parti avant la validation. Donc, ils l'ont, mais il y a encore de la paperasse. »

Il lui fit un petit sourire, timide. Il se sentait idiot d'avoir agi ainsi, quitter la France sur un lancé de dès. Parce qu'il n'en pouvait plus. Il pensait, sans se méprendre, qu'il trouverait une famille aimante et un univers calme où se reconstruire. Perdre tous ses repères en un claquement de doigts était sans doute la chose la plus douloureuse qui lui soit arrivée dans sa vie. Et contrairement à ce que beaucoup diront, il avait dû mal à s'en relever. Arrivé ici, fut un bol d'air immense. Les rencontres qu'il avait faites lui avaient procuré un nouveau sentiment, ravivant quelque peu son palpitant. Et même si son corps se refusait à cela, son cœur l'acceptait sans commune mesure. Lorsqu'il releva les yeux vers Asa, son sourire s'agrandit.

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pardon my french (ft. césar)
Jeu 14 Mar - 19:52
Les yeux de César s'étaient comme illuminés lorsqu'Asa avait évoqué la poésie. L'anglais aimait ce genre de passion chez les gens et il fut ravi de la voir se manifester chez le jeune homme. Il ressentait comme un élan qui l'attirait vers le blond, un envie de le connaître d'avantage, il semblait être une source d'informations et de découvertes intarissables. Il semblait intéressant. Lui parler semblait naturel, mais il avait toujours cette crainte de commencer à ennuyer son interlocuteur. Asa ne voulait vraiment pas que César pense de lui qu'il était lourd ou agaçant, ou même prétentieux. (Bien qu'il sache qu'il l'était souvent malgré lui.) Mais lorsque César lui confirma que la poésie était un de ses sujets préférés, il se vit rassuré. Il était certain qu'il avait plein de choses à apprendre de ce Parisien.

- Ça l'est, c'est différent, mais mon italien n'est pas aussi bon que mon français pour que je puisse en lire autant, répond-il, un peu embêté de ne pas pouvoir lui en dire plus sur le sujet.

Ce qui était assez étrange car tout le monde lui faisait la remarque que le français était plus compliqué à apprendre que l'italien. Pas pour Asa. En même temps, il avait une plus grande passion pour la langue française et sa culture que pour l'italien, étant né à Paris. Il a souvent fait des séjours là-bas pour améliorer sa prononciation et son vocabulaire. Il a aimé chacun de ces voyages en France, que ce soit à Paris ou ailleurs, chez des membres de sa famille. Il n'avait appris l'italien que parce que son père avait une sorte d'obsession pour la Renaissance.
Il écoutait l'explication du Français. En effet, il ne savait pas trop quoi dire.

- Ah...

S'il devait être tout à fait honnête, il trouvait cela assez stupide comme situation. Pourquoi ne pas avoir attendu un peu plus longtemps pour la confirmation ? Son sourire quelque peu embarrassé lui laissait deviner que lui-même se rendait compte de la situation dans laquelle il s'était mise. Mais c'était un sourire qui fit regretter à Asa d'avoir pu le penser bête. Il devait avoir ses raisons.

- Je suis désolé, je ne sait pas comment t'aider, et je ne crois pas que je puisse. Mais pourquoi être parti si vite ?

Faire continuer la conversation ne devrait pas être trop dur pour Asa. Il avait trop de question à lui poser et de choses qu'il avait envie de discuter. Il était intrigué par ce personnage et voulait savoir comment il s'était retrouvé ici, à Los Angeles.
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pardon my french (ft. césar)
Lun 18 Mar - 20:49
Pardon my french ft. Asa Lockhart
Dans ses mains, les livres se serraient. Ses doigts aplatissaient doucement les pages entre elles. Au fil de la conversation, César les tripotait, jouant inconsciemment avec. Il ne pouvait pas rester bêtement les bras le long du corps, tandis qu'Asa lui exprimait son avis sur la littérature italienne. Avis qui, au-delà d'être cours, était intéressant. Le Gauthier avait dû en lire durant sa scolarité, ou même pour son propre plaisir. Mais traduit et sans le savoir. Alors, il ne pouvait pas s'exprimer sur plus d'une phrase.

« Toute littérature est différente, conclut-il. Par la culture ou les influences. Et c'est cela qui rend son étude aussi passionnante. Même si, j'ai préféré prendre littérature anglaise qu'italienne en option ! »

Il sourit au blond en face de lui, heureux de pouvoir ainsi parler de ce qu'il étudiait. D'ailleurs, il pourrait aussi lui poser des questions. Les étoiles ont toujours été une source d'inspiration pour les poètes et auteurs. Par exemple, Laforgue, dans Apothéose, utilisait l'image de l'étoile pour représenter le poète et la voie qu'il traçait pour guider les esprits. Cela devait sans doute beaucoup s'éloigner des longs calculs compliqués qui caractérisaient cette branche scientifique. Néanmoins, la vision poétique restait le terrain de jeu de César. Et les maths n'avaient jamais vraiment été son truc. Pourtant, sa curiosité le poussait à ouvrir la conversation sur ce sujet. Mais avant, il fallait finir celui sur la littérature.

La honte coula dans le corps du Gauthier. Il sentait qu'Asa voyait toute l'idiotie de son geste et de sa situation. Il ne pouvait pas la cacher et mentir ne mènerais à rien. Etait-il vraiment prêt à tout raconter à un parfait inconnu, rencontrer au rayon des poésies françaises de l'université de Los Angeles dans laquelle il n'était même pas encore totalement inscrit ? Cela sonnait bizarre, un peu décalé. Une longue question qui n'avait pas vraiment de but. Une vérité maquillée était toujours plus facile à dire qu'un mensonge discret.

« Il y eut un problème dans ma famille proche et la situation devenait invivable. J'ai fait les démarches le plus rapidement possible. Mais ça a dégénéré trop rapidement sans doute. Alors, je suis parti dès que j'ai pu. Idiot, n'est-ce pas ? »

César était gêné, toutes ses mimiques le montraient. Il ne savait plus où se mettre. C'était peut-être un peu trop. Il sentait qu'il n'avait rien dit en laissant une traînée de poudre sur son passage. Il suffisait qu'Asa craque une allumette pour qu'il se dévoile. Et cela le terrorisait. Avec toute la force de l'univers, il calma les battements de son cœur. Le passé qu'il traînait l'enchaînait à ses réactions torturées, hyperboliques comparées à ce qu'il lui arrivait. Mais les mots et regards étaient marqués de manière indélébile sur son être, lui coulant à la peau sans qu'il ne puisse l'arracher. Une tempête infernale derrière un visage de prince.

« Ne t'inquiète pas ! Tout devrait être réglé dans quelques semaines, voir jours, je pense. Au pire du pire, je viens planter ma tente ici et j'attends jusqu'à ma validation ! » rit-il avec candeur.

Pas sûr que Loan ou même Clyde le laisse faire. Et de toute façon, il n'en avait pas la moindre envie. César ne savait pas ce qu'il ferait s'il était refusé. Peut-être pleurerait-il une bonne journée, avant d'aller chercher un travail à mi-temps quelque part. Mais il ne s'acharnerait pas. On ne pouvait pas lutter contre une université ; on pouvait trouver des alternatives. Il allait les trouver. Et tant pis s'il tombait. Il ne pouvait pas descendre plus bas. Il rassura Asa sur sa position. « Tout allait bien dans le meilleur des mondes » comme le dirait Panglos. Même si rien n'était rose et que cette affirmation était une critique de la philosophie optimiste de Leibniz. La société n'offrait pas ce genre de chances.

Durant tout l'échange, le blond était passé de l'anglais au français sans même y réfléchir. Son niveau le lui permettait. Mais son cerveau commença à mélanger les lettres tandis que son accent ressortait un peu plus. Pourtant, il ne voulait pas arrêter. Même si parler de lui le déranger, il continuerait si cela lui permettait d'en savoir un peu plus sur le jeune homme devant lui. Jeune homme qui n'avait lâché que comme informations son prénom, nom et études ainsi que sa passion pour la France. César comptait bien en apprendre plus.


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pardon my french (ft. césar)
Lun 6 Mai - 14:07
L'Anglais savait qu'il n'avait pas une ressource intarissable de faits sur la littérature du monde. En fin de compte, il en connaissait très peu par rapport à César qui littéralement l'étudiait.

- Je comprends, répondit-il au choix d'option de César, j'aurais fait ce choix là, moi aussi !

Lorsque le Français avait aborder la raison de son voyage spontané, Asa avait senti qu'il n'en était pas fier. Il se demanda si c'était dans le tempérament de César de faire les choses aussi spontanément, sans se soucier des représailles. Parce que lui ne l'était pas du tout. Asa était beaucoup trop soucieux du bon déroulement d'absolument tout pour se permettre d'être impulsif. Mais il sait que dans des situations familiales compliquées, il n'aurait pas attendu la fin de la guerre pour se barrer. Un peu comme il avait fait presque deux ans plus tôt pour se faire transférer de l'Angleterre à Los Angeles. Sa décision avait été rapidement prise, et rapidement exécutée. Sans toute fois partir de chez lui avant d'avoir la confirmation de son inscription, contrairement au jeune homme en face de lui.
Asa ne se sentait pas très à l'aise à ce moment. Bien qu'il soit curieux, il avait conscience que ce que César lui racontait ne devait pas lui rappeler de joyeux souvenirs. De plus, il voyait clairement que c'était un sujet avec lequel il n'était pas à l'aise non plus. Alors Asa allait éviter de le remettre sur la table. De toute façon, son français ne pouvait pas être assez subtil pour relancer le sujet sans paraître envahissant.

A la remarque de César, catégorique mais absurde du point de vue d'Asa, quant à venir s'installer devant le college, avec une tente, l'Anglais rit. Avec ses cheveux longs et son accent français, la sécurité l'aurait directement pris pour un émigré qui veut s'installer au Etats-Unis sans papiers, et vu le gouvernement que le pays a actuellement, il doute qu'il serait resté très longtemps devant le parti de l'université. Parce que s'il y a bien une chose qu'il détestait à propos de ce pays, c'est sa politique, qu'il exécrait autant que celle qu'il devait suivre quand il habitait sur cette stupide île.

- Ou au pire, reprend-il, tu pourrais essayer de te faire employer comme "janitor" et suivre les cours discrètement, pour qu'un jour un professeur se rend compte que t'es un génie, comme dans Good Will Hunting !

Il avait lancé ça un peu n'importe comment, en espérant tout de même que César ait vu le film ou comprenne la référence. Ce qu'il n'en doutait pas, parce qu'il semblait connaître plein de choses. Ou alors préférait-il de loin la littérature au cinéma et n'accordait pas beaucoup de son temps à une autre activité que lire. Asa lui consacrait autant de temps à la lecture, qu'au visionnaire de films et à l'écoute de musique. C'était, avec étudier et travailler, ses activités principales, n'étant pas tombé dans l'addiction à Internet. Il a pu voir les effets sur des amis très lecteurs qui ne lisent plus autant qu'avant à cause des réseaux sociaux. Il ne juge pas, mais il ne veut pas faire partie de ce monde-là.

Toujours armé de son horloge interne et son soucis du respect des horaires (pour avoir le temps d'étudier et d'avoir des pauses assez longues), Asa regarde sa montre discrètement. Il allait bientôt devoir aller manger. Alors, pour ne pas paraître trop rude, il propose à César de venir se joindre à lui, et l'anglais lui sort naturellement.

- Dis, je dois aller déjeuner dans pas longtemps, si tu n'a rien de prévu, est-ce que tu veux te joindre à moi ?

Asa avait encore une drôle de relation avec les invitations. Cela ne lui dérangeait pas de les distribuer, il pensait même que ça lui donner un air cool. Mais il avait toujours un peu peur du rejet. Se demandant si c'était de sa faute ou si vraiment la personne ne pouvait pas. Du coup, ça lui donnait l'air moins cool. Mais tant pis, non ? Ou au pire, on fait comme si ça ne nous affectait pas. Mais, en vrai, on va pas se mentir, ça nous affecte toujours un peu.


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pardon my french (ft. césar)
Dim 26 Mai - 0:24
Pardon my french ft. Asa Lockhart
Parler livres ou auteurs, ce n'était pas un problème pour le Gauthier. Par contre, dès que la question sensible de la famille arrivait sur le tapis de la conversation, il ne pouvait s'exprimer sans avoir mal. Un peu de rancœur, beaucoup de honte et surtout, une faiblesse de conscience qu'il ne s'expliquait pas. Il remit les livres à leur place, voulant éviter le regard de l'étudiant sur lui. Au final, il ne les empruntera pas. Ces pages, il les avait déjà lus. Mais ce n'était jamais une overdose pour lui. Un livre, c'était un trésor inestimable que la beauté de la lecture rendait encore plus précieux. L'imagination qui illustrait seule ce que d'autres esprits avaient eux-mêmes imaginé. N'était-ce pas merveilleux ? En un sens, César avait fait littéraire, car l'idée même de l'imagination le fascinait. Un peu comme un rêve éveillé, l'endroit où notre esprit se libère pour fuir ou pour créer. L'un de ses écrivains français préférés avait décrit l'imagination comme un espace hors du temps et de l'espace ou seul sa propre créativité en était la limite. Tout simplement splendide.

L’atmosphère, un peu retombée après son explication catastrophique, remonta lorsqu’il fit sa petite blague. Bien sûr qu’il ne le ferait jamais. Déjà, par dignité. Ensuite, parce qu’il n’était pas sûr de passer la nuit. Et enfin, la sécurité ne le laisserait jamais faire. Déjà qu’en France, s’asseoir dans les couloirs était interdit. Alors planter un campement dans l’enceinte d’une université américaine était impensable. Il rigola légèrement, laissant sa réplique là où elle était. La référence d’Asa ne lui échappa pas. Oui, il allait au cinéma. Mais il y passait souvent bien moins de temps que dans une librairie. Bien sûr, ses amis restés à Paris l’y avaient souvent traîné, prétextant que ce serait le film de l’année, se réduisant au film du mois, puis de la semaine. On ne pouvait pas dire qu’ils étaient très constants dans leur choix. Mais César comprenait. Il y existait beaucoup de films. Un peu perdu, il regarda Asa.

« Je ne pense pas avoir le physique de Matt Damon, ni même le génie du personnage. Mais pourquoi pas ? »

Il est loin d'être un génie des maths. D'ailleurs, ce n'est pas qu'il les exècre au plus au point. Mais, il devait avouer que ses cours de mathématiques avaient été une sorte de torture psychologique qu'il ne voulait jamais revivre. De plus, son professeur de seconde l'avait particulièrement traumatisé. Avec ses poli-copiés, ses corrections d'exercices interminables, ses contrôles du niveau d'une classe de première S. Plus jamais, s'était-il juré. Chose dite, chose faite. L'année suivante, ce fut théâtre et littérature anglaise. La plus grande réussite de la vie, sans doute. Avec le fait d'être entré à la Sorbonne. Alors, oui, il ne ressemblait pas à Will Hunting et ne le souhaitait surtout pas. Mais ce qu'Asa lui proposait était drôle. Alors, il y ria.

Le futur astrophysicien regarda sa montre, comme un réflexe. Est-ce que tous les mathématiciens semblent toujours calculer l'heure au lieu de la lire ? Ou alors était-ce que ce qu'ils voulaient faire croire ? En tout cas, César examina son camarade tandis que celui-ci relevait les yeux vers lui. Quelle heure était-il ? Avaient-ils parlé si longtemps que cela ? Non, sans doute pas plus de trente minutes. Ses épaules se haussèrent alors qu'il lui offrit un nouveau sourire. S'il voulait encore bien de lui, il n'allait pas refuser cette gentille offre.

« Bien sûr ! Je serai ravi de manger avec toi. » lui répondit-il, finalement.

Ce qui était vrai. César aimait bien Asa. Il avait ce côté garçon intelligent, un peu inaccessible de ses étudiants prestigieux. Pourtant, ils étaient en train de se parler comme s'il s'agissait de la plus normale des choses. Ce qui était le cas. Le parisien redressa ses lunettes du bout des doigts. Il ne les prenait que lorsque la fatigue le terrassait ou pour lire en petit caractère. Et vu la paperasse administrative, il avait bien fait. Ils sortirent de la bibliothèque. César suivait les pas d'Asa, un peu petit sourire aux lèvres. C'était peut-être un peu naïf, mais il pensait s'être fait un ami. Nouveau dans l'établissement, la ville, le pays, il arrivait tout de même à avoir une certaine forme de sociabilité. Quel exploit, petit César !


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pardon my french (ft. césar)
Mer 26 Juin - 10:25
Heureusement pour lui, César voyait tout à fait de quoi il parlait. Il lui évitait de se retrouver comme un con à devoir expliquer l'histoire de Good Will Hunting dans le rayon français de la bibliothèque du campus tandis que la cafétéria se remplissait de plus en plus, réduisant ses chances de trouver une une place pour manger (au fond près d'une fenêtre). Certes, César n'avait pas le physique de Matt Damon, et ce n'était pas pour lui déplaire. Ce qui lui déplaisait, c'était bien celui de l'acteur. Il n'avaient jamais compris l'engouement de ses camarades féminines autour de cet acteur. Elles lui disaient "mais c'est parce que t'es un mec !". A ce moment-là, personne ne savait qu'il était gay, mais maintenant il aimerait pouvoir leur répliquer que justement, ça aurait dû lui faire un truc à lui aussi.

- Oh, tu n'as rien à lui envier, j'en suis sûr, lui répondit-il flatteusement, en se souvenant comment lui-même, plus jeune, admirait le personnage de Will Hunting comme un modèle à atteindre absolument. C'était absurde de sa part. Je suis pas un grand fan de Matt Damon, personnellement... Mais ça reste un très bon acteur.

Il n'avait pas honte maintenant de révéler ses préférences à n'importe qui. D'autant plus qu'il avait le sentiment que César était du même parti que lui. Il n'y avait pas vraiment pensé jusqu'alors, mais maintenant qu'il y avait pensé, c'était comme s'il ne pouvait lire que cela sur son visage. Son gaydar n'était pas des plus affutés, mais il avait une certaine capacité tout de même. Et quelque chose lui disait chez César qu'il n'était pas complètement à l'aise avec ça, ou alors très discret. C'était peut-être ça qui l'incita à vouloir en connaitre un peu plus sur le personnage et à l'inviter à manger avec lui. De plus, s'il venait d'arriver, il devait probablement avoir besoin de compagnie.

- Super alors, let's go, il frappe dans ses mains pour motiver les troupes. Tu sais où se trouve la cafétéria ? lui demande-t-il en se dirigeant vers la sortie de la BU.

Peut-être avait-il fait une visite de l'établissement, peut-être qu'il ne savait pas du tout où c'était ou que l'immensité du campus pouvait l'avoir perdu et il ne savait plus se repérer pour y retourner, ce qui avait été son cas au début de l'année dernière. En tant qu'"ancien" nouveau, il compatissait du statut du Français. Après tout, ils étaient deux Européens sur aux États-Unis, ça créé des liens.

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pardon my french (ft. césar)
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