I live with these faces from my nightmares

Un bruit lui faisant tourner la tête, un regard surplombant la salle. Cela faisait un an qu’elle n’était plus cette militaire. Pourtant, chaque bruit brusque, pouvant se rapprocher à ce son qui lui était si familier attirait toute son attention. Elle pouvait entendre en échos, les cris de cette famille qu’elle avait laissés derrière elle pour cette nouvelle. Restait pendant un cours instant avec ce regard dans le vide, laissant son esprit repartir dans les paysages désertiques, jusqu’à ce qu’on vienne la faire revenir à cette nouvelle réalité. Un sourire, comme pour dire que tout allait bien, et elle se remit au travail. Elle s’y plongeait, se concentre sur ses verres et cocktail, café autres, du moins quand elle était en service.
Et quand cela ne fut pas les bruits venant déranger sa nouvelle vie, ce fut ses rêves qui la ramenaient à ce temps où penser ne serait-ce signifiait la mort à coup la réveillant en sursaut dans son lit, ou celui d’une autre

Cet nuit-là, un lion tournant dans sa cage ne trouvant plus le sommeil après un énième sursaut. Reed décidait, donc, de prendre les choses en main, sortir prendre l’air et changer ses idées. Elle prenait son casque de moto, seule vraie occupation qui avait le don de lui vider l’esprit, lui donner cette dose de sensation dont elle avait toujours eu besoin. Elle descend les escaliers, prend cet engin, la fit rugir quelques fois avant de prendre la route. Elle savait où elle allait, savait qui elle allait voir pour se changer les idées.

Une vieille connaissance qui avait elle aussi connue cette vie qu’elle avait dû laisser derrière elle. Une personne qui sûrement comprenait ces réveils en sursaut, ces difficultés à se rendormir après avoir tant de visage du passé ressurgir. Mais avant, elle prenait un détour, se vidait l’esprit. Elle s’arrêtait à une station essence pour reprendre du carburant. Un pot d’échapper qui pète, elle relevait la tête, le regard à l’affût s’est muscle prêt à se mouvoir. Elle prenait ensuite une grande inspiration et reprit cette route qu’elle avait décidé de prendre.

Elle s’arrêtait devant le loft de cette amie, restant un instant à regarder les lieux. Elle ne savait pas si elle devait la réveiller, où plutôt si elle en avait le droit. Après tout, le fait qu’elles ai été dans l’armée toutes les deux, le fait qu’elles savaient l’un comme l’autre ce qu’était être soldat, ne justifiait pas qu’elle pouvait venir frapper à sa porte, lui demander si elle voulait. Pourtant la voilà sur le chemin de la porte, prête à sonner, espérant qu’elle ne la réveille pas, ou peut être que si. Et quand elle l’entendit ça voir « Désolée de te déranger à cette heure-ci. Mais ça te dit un petit verre. » Signe bien révélateur qu’une chose tracasse l’esprit de la barmaid. L’heure n’est pas anodine non plus, du moins pour cette amie. Elle n’avait peut-être juste nullement besoin de parler, mais être en présence d’une personne qui savait et comprendrait sans même qu’elle puisse émettre le moindre son.