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Je viens en paix ☾☾ Armenio & Damen

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Je viens en paix ☾☾ Armenio & Damen
Lun 22 Avr - 17:11

Je viens en paix
Armenio & Damen
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En demandant ma mutation dans ce service, je m’attendais à tout sauf à ça. Plus les jours passent et plus la situation entre mon coéquipier et moi se dégradent. Et tout ça, sans intention de ma part. Bien au contraire, je faisais tout mon possible pour détendre l’atmosphère. Mais ça se solder souvent de la même manière, une pique, une remarque ou un regard noir. Parfois les trois à la fois. Je ne comprends vraiment pas quel est son problème. Qu’ai-je fait à Armenio pour qui me méprise à ce point ?

J’en venais à regretter se transfère, regretter mon choix de partir. Mais l’absence d’Einar à mes côtés devenait trop lourde. Mon coéquipier me manquait, mon ami aussi. Bordel, je donnerais tout pour remonter le temps pour retrouver nos instants. Je donnerais vraiment tout… Seulement la réalité est bien plus cruelle, elle impose une souffrance afin de nous faire avancer. Il faudrait que je passe lui rendre une visite un de ces jours, pour lui parler de la situation, et voir ce qu’il en pense… Oui, ce serait une bonne idée. Et passer une soirée avec lui me fera le plus grand bien.

En regardant l’heure tardive, je décide d’abandonner mon rapport pour ce soir, il attendra demain matin… Je range le dossier dans mon tiroir que je ferme à clef, comme tout jour, puis éteins la lumière avant de me lever en attrapant ma veste. J’enfile cette dernière puis capture mon portable et mes clefs de voiture avant de dire « au revoir » aux quelques collègues encore sur place au bureau. Puis je file comme le vent, loin de ce bureau devenu trop oppressant.

Le soleil décline à l’horizon alors que je m’engage dans la circulation, puis je lâche un soupire. Comment arranger le feeling entre lui et moi ? Car je me connais, je ne vais pas supporter cette situation très longtemps. J’ai une grande patience, mais elle a ses limites tout de même. Il faut que je lui parle, qu’on crève l’abcès entre nous. Je m’arrête alors dans un petit drugstore pour acheter un pack de bière puis une fois mes achats effectués, je reprends la route, mais cette fois vers l’adresse de mon équipier.

Je ne sais pas comment il va réagir, mais je ne quitterais pas son immeuble sans que les choses soient claires entre nous. Je suis même prêt à établir un camp sur son palier. Une boule se forme au fond de ma gorge quand je me gare enfin en bas de son immeuble. C’est dingue, le niveau de crainte que j’ai quand je suis en sa présence. Pourtant, il ne me fait nullement peur. Loin de là, mais j’appréhende vraiment ce que je suis en train de faire… Je dois être suicidaire, je ne vois que cette solution. Pour me jeter de la sorte dans la gueule du loup.

Je prends mon courage à deux mains puis grimpe enfin vers son appartement. Tout en me répétant que ce n’est pas une bonne idée, mais c’est trop tard, je suis là, et je veux des explications. Dix minutes passent, et je suis comme un con devant sa porte, la main suspendue dans le vide prêt à frapper contre la porte. Mais j’en suis incapable. Je me rabats sur la sonnette, et appuis sur le bouton d’où s’échappe un bruit de cloches. Et j’attends comme un débile que l’épée au-dessus de ma tête d’abat et me tue.

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Je viens en paix ☾☾ Armenio & Damen
Sam 27 Avr - 16:06
Les images me hantent et me tailladent le cœur un peu plus. Cependant que mon regard se met à fixer pensivement les cicatrices sur mes mains, je serre les poings et sens mon âme sombrer un peu plus bas encore. Elle est lourde sur ma cage thoracique. Elle m’empêche de respirer correctement. Depuis que Damen est devenu mon nouveau coéquipier, c’est comme si les fantômes de mon passé revenaient me poursuivre dans le temps présent. Les ombres me collaient à la peau comme des parasites dont je ne parvenais pas à me débarrasser. Le souffle court, je frappe plus fort, plus vite contre la machine de ma sœur Imelda. J’ai besoin d’extérioriser toute la colère qui me ronge, me tord l’estomac. J’ai besoin de me fatiguer le corps jusqu’à la douleur pour ne plus penser. Pour ne plus voir toutes ces photographies ancrées dans mon esprit comme à l’encre indélébile. Se répercutent contre les murs le bruit mats de mes coups et la sonorité de ma respiration hachée. C’est comme une mélodie stridente qui grésille à mes oreilles, me rappelle le hurlement des loups à la pleine lune.

Je ne peux pas. Je ne peux pas travailler avec Damen. Pas quand il me rappelle un autre homme. Pas quand il me rappelle un passé que je voudrais tant oublier. Sa proximité fait remonter à la surface des démons que je n’ai jamais réussi à dompter. Réussi à tuer. Un dernier coup et je m’immobilise, le corps fourbu et l’âme toujours agitée. Je passe une serviette sur mon visage comme pour tenter d’effacer le trouble de mon esprit en même temps que la sueur qui perle sur ma chair. J’ai l’espoir qu’une douche glacée aide à me remettre les idées en place quand la sonnette retentit et je me fige. Presque apeuré. J’ai parfois l’appréhension de le voir derrière ma porte, comme un monstre tout droit sorti de mon placard. De dessous mon lit. Je crois alors que je mets un peu trop longtemps à aller ouvrir et je me dis que le monstre a dû partir quand j’appuie sur la poignée. Mon souffle se coupe cependant lorsque se dessinent les traits réguliers de Damen derrière ma porte. Je reste à le fixer sans rien dire un moment, partagé entre l’envie de lui claquer la porte au nez et le besoin de décharger le reste de frustration et de colère sur son visage d’ange blond. « Qu’est-ce que tu fais là ? j’aboie, tendu et sur la défensive. Ça ne suffit pas que je te supporte toute la journée, il faut en plus que tu te pointes chez moi ? » Je n’étais capable de rien d’autre que de mordre, comme un animal enragé. C’est instinctif. Parce que voir Damen, c’était comme sentir la bête en moi qui ruait, tirait sur ses chaînes pour se libérer. Avisant alors le pack de bières qu’il tient entre ses mains, je soupire bruyamment et les lui prends avant de me détourner. « Reste pas planté là, t’as l’air d’un con. » Je reviens dans mon appartement, laissant la porte ouverte pour seul signal d’invitation.
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Je viens en paix ☾☾ Armenio & Damen
Ven 10 Mai - 17:58

Je viens en paix
Armenio & Damen
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Pendant un moment, je me demande ce que je fais ici. Pourquoi ma curiosité à tout savoir m’a poussé à venir frapper à la porte de mon collègue avec un pack de bière au lieu de rentrer tranquillement à la maison et de me poser devant Netflix. Je serais tellement mieux chez moi, avec un plateau repas, à somnoler dans une série au lieu de risquer ma vie à venir frapper à sa porte. Parfois, je me trouve vraiment con, et c’est le cas actuellement. Mais il faut que l’on brise ce malaise entre nous. Que cette tension négative disparaisse, et qu’enfin, nous soyons une équipe, une vraie. Que je puisse compter sur lui et lui sur moi. Comme avec Einar, tout simplement.

Les minutes passent, formant un nœud au creux de mon estomac qui se tord encore et encore. J’attends comme un con. Si ça se trouve, il n’est même pas là, alors pourquoi je reste planter devant sa porte ? Je m’apprête à faire demi-tour dans la poignée se tourne enfin. Et ma respiration se bloque. Je pourrais fuir, mais je veux mes réponses, même au périple de ma vie. « Qu’est-ce que tu fais là ? Ça ne suffit pas que je te supporte toute la journée, il faut en plus que tu te pointes chez moi ? » Les mots se bloquent dans ma gorge. Bordel, il a vraiment le don pour me faire comprendre qu’il ne m’aime vraiment pas.

« Reste pas planté là, t’as l’air d’un con. » Je secoue la tête, et découvre mon coéquipier déjà loin dans son appartement. Je n’ai pas l’air d’un con, j’en suis un, tout simplement. Je soupire enfin tout l’air resté bloqué dans mes poumons, avant t’entrer timidement chez lui et de refermer la porte derrière moi. Puis je le rejoins dans le salon, un peu sur mes gardes tout de même. Car je ne sais pas comment il pourrait réagir, j’ai encore du mal à le décrypter. Je n’arrive pas à déchiffrer ses expressions, ses regards, ses gestes. Ce n’est vraiment pas comme avec Einar, non, mais je dois faire le deuil de notre équipe, car je le sais, jamais je ne retrouverais ce que l’on s’est apporté.

« Désolé de débarquer. Mais j’ai besoin de réponse et je ne voyais pas comment les obtenir. » Disais-je en observant l’intérieur de mon collègue. « Je viens pour comprendre ce que je t’ai fait Armenio. » Je soupire doucement tout en posant le pack de bière sur la table basse du salon. « Pourquoi tu me détestes autant ? Qu’est-ce que je peux faire pour qu’enfin, nous soyons une équipe, une vraie ? » Je croise alors les bras sur mon torse en plongeant mon regard dans le sien, dans l’espoir de le décrypter un minimum. « Je sais que je ne remplacerais jamais ton ancien coéquipier, sache qu’à son retour, il reprendra sa place, et que j’aurais sûrement un autre équiper moi aussi, mais en attendant, tu dois composer avec moi, et si je ne peux pas compter sur toi pour ma sécurité, je ne vois pas comment on pourrait faire du bon travail. J’ai besoin de savoir Armenio, si je peux compter sur toi comme tu peux compter sur moi. » Je glisse une main dans mes cheveux en soupirant. Oui, je veux savoir, mais quelque chose me dit qu’il ne me dira rien, et que je perds mon temps ici.


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Je viens en paix ☾☾ Armenio & Damen
Mar 14 Mai - 17:41
Rien que sa présence chez moi est vécue comme une véritable agression. Je sens ma peau réagir si violemment à la proximité de Damen que je peine à ne pas laisser le monstre sortir. La bête à l’intérieur de moi hurle et tire sur ses chaînes comme pour s’en libérer. Apercevoir ce profil qui ressemble tellement à ce fantôme de passé, sentir les souvenirs grimper le long de ma colonne vertébrale comme un serpent rampant sur ma chair – tout ça était aussi désagréable qu’effrayant. Mon nouveau partenaire – le terme lui-même me faisait grincer doucement des dents – n’avait rien fait pour que je me tienne tant à distance. Tout le problème venait de moi et j’en avais conscience mais je n’étais pas capable d’aller au-delà de cette ressemblance. Au-delà de toutes ces images qu’il imprimait malgré lui sur l’écran de ma rétine. Je sens les cicatrices sur mes mains qui brûlent, blessures à vif. Blessures qui n’ont jamais véritablement guéri. Je ne sais pas pourquoi je l’ai invité à rentrer chez moi parce que c’est encore pire de l’avoir entre ces murs – ces murs qui avaient toujours été comme une protection pour moi. Méfiant, je braque mon regard sur Damen et observe ses moindres faits et gestes. Le châtain paraît mal à l’aise, nerveux. J’aurais pu lui proposer de s’installer sur le canapé pour plus de confort mais le laisser debout est comme garder le contrôle sur cette situation qui m’échappe malgré moi. C’est encore pire quand ses mots se mêlent à ce regard trop direct et trop franc. Un regard qui vise à bout portant en plein dans ma poitrine. « Ça c’est clair que tu ne remplaceras jamais Einar. » Je fronce les sourcils, tente de dominer la colère qui me chatouille l’estomac.

Soupirant, je crois les bras dans un réflexe instinctif – comme l’animal blessé qui tente tant bien que mal de se réfugier à l’abri. « Je ne t’ai jamais donné matière à douter de moi sur le terrain, jamais, j’éructe avec mauvaise humeur. Quoiqu’il se passe entre nous, ta vie est entre mes mains et ma vie entre les tiennes quand on est dehors. Et si je dois prendre une balle pour te l’éviter, alors je la prendrai quoique je pense de toi. Quoique je ressente à ton égard. » Je me sentais stupidement blessé par ses accusations. J’étais pourtant coupable de ne pas l’avoir accueilli à bras ouverts, de ne pas lui laisser la place qui lui était due. Mais jamais je ne mettrais Damen sciemment en danger lorsque nous étions au cœur de notre métier. « Alors ne t’avise jamais de douter à nouveau de mon implication. » La menace est à peine voilée, les mots sont durs et j’ai un goût d’amertume sur la langue. Je pouvais comprendre qu’il s’inquiète, qu’il ait peur pour sa sécurité au vu de mon comportement. Mais mes réactions au contact de Damen étaient toutes épidermiques – comme si chaque fibre de mon être avait l’envie de le rejeter et de l’amener à moi tout à la fois. « Einar et moi, on est plus que de simples partenaires. On est un duo. On est un duo qui fonctionne sur tous les plans. Il a toujours su me canaliser, m’empêcher de dépasser certaines limites dont je ne reviendrais pas. Tu ne peux pas le remplacer, même si tu essayais, je lâche presque avec un rictus mauvais. Et je ne veux pas que tu le remplace. J’étais très bien à travailler seul en attendant son retour. C’est le boss qui t’a foutu dans mes pattes ! » Et je me souviens de la crise que j’avais piquée, gamin de cinq ans, quand on m’avait appris la nouvelle. Le sentiment presque de trahison qui m’avait coupé les jambes alors que j’avais juste l’envie de tout envoyer valser une bonne fois pour toutes.
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Je viens en paix ☾☾ Armenio & Damen
Ven 31 Mai - 10:42

Je viens en paix
Armenio & Damen
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On pouvait sentir à des kilomètres à la ronde que je ne suis pas à mon aise dans cette pièce. C’est comme si je m’étais volontairement jeté dans la gueule du loup, un loup féroce qui cherche à se protéger de quelque chose. Chose qui reste encore un mystère à mes yeux à l’heure actuelle. Tout ce que j’ai compris en discutant avec quelques collègues au poste, c’est qu’il n’a jamais été comme ça avec son ancien coéquipier. Il faudrait que je retrouve ce dernier, afin de mettre les choses au clair sur cette histoire. En attendant, je lui exprime ce que j’ai sur le cœur, ce besoin de savoir que je peux compter sur lui et vice-versa.

« Ça, c’est clair que tu ne remplaceras jamais Einar. » Einar… Ce prénom résonne en moi et réveille tous mes sens… Mon Einar ? Non, impossible, mais des Einar policier, il n’y en a pas cinquante non plus dans ce monde. J’ai l’impression de me prendre un coup de masse sur la tête, totalement sonné, je prends appuis sur le dossier du canapé, le regard perdu dans le vide. Mon cerveau analyse cette information à plein régime, me déroutant au passage. Je comprends mieux son attachement à son coéquipier si, et ça parait totalement dingue, il s’agit du même Einar… « Je ne t’ai jamais donné matière à douter de moi sur le terrain, jamais. Quoiqu’il se passe entre nous, ta vie est entre mes mains et ma vie entre les tiennes quand on est dehors. Et si je dois prendre une balle pour te l’éviter, alors je la prendrai quoique je pense de toi. Quoique je ressente à ton égard. »

Trop sonné pour répondre, je hoche simplement la tête en signe de compréhension. Bon, au moins, je suis fixé sur notre équipe et la confiance que je peux mettre en lui sur le terrain. C’est déjà ça. « Einar et moi, on est plus que de simples partenaires. On est un duo. On est un duo qui fonctionne sur tous les plans. Il a toujours su me canaliser, m’empêcher de dépasser certaines limites dont je ne reviendrais pas. Tu ne peux pas le remplacer, même si tu essayais. Et je ne veux pas que tu le remplaces. J’étais très bien à travailler seul en attendant son retour. C’est le boss qui t’a foutu dans mes pattes ! » Je passe une nouvelle fois une main sur mon visage en soupirant devant ce flot de paroles tranchantes. « Je connais Einar, et ça ne m’étonne pas. » Lâchais-je enfin telle une bombe. « Je connais ton coéquipier, plus que tu ne le penses, plus que n’importe qui peut le penser. » Je lâche un soupire avant de rire de façon nerveuse. « Le monde est si petit, je ne m’attendais pas à ça. » Puis, je décide enfin d'affronter le regard de mon équipier, il est froid, glacial, qu’il m’en donne la chair de poule. « Maintenant que j’ai une partie du puzzle, je comprends beaucoup de choses. Sache juste que j’ai été le coéquipier d’Einar, et que sans moi, il n’aurait sûrement jamais été le tien. Fût un temps où on s’est aidé mutuellement, lui et moi. » Et plus que ça… Mais je vais éviter de lui parler de mon passé avec Einar, ce petit secret restera bien caché… « Alors je comprends que tu souhaites le retrouver, mais ça risque de prendre du temps, alors prend ton mal en patience et évite de me faire payer le fait d’être moi. Laisse-moi une chance de te montrer qui je suis vraiment, au lieu de te morfondre sur le passé. »

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Je viens en paix ☾☾ Armenio & Damen
Jeu 15 Aoû - 11:14
J’ai l’impression que ma peau me brûle, comme si un volcan déversait violemment sa lave sur ma chair. La proximité de Damen me révulse et je ne peux m’empêcher de tout rejeter en bloc comme s’il n’était qu’un poison se diluant dans mes veines. J’étais trop attaché à mon partenariat avec Einar, j’étais trop attaché à notre duo qui fonctionnait si bien. Nous avions tous les deux nos habitudes et notre entente. J’aurais pu continuer tout seul le temps que le blond revienne enfin sur le terrain ; j’aurais pu continuer sans personne si j’avais été certain qu’on me rende Einar à la fin. Sur le terrain, je me sentais comme amputé d’un bras, d’une jambe. Une moitié de moi-même était absente et je marchais moins bien, plus difficilement. La coopération avec Damen n’en était alors que plus difficile puisqu’il me rappelait tant de souvenirs douloureux et honteux que j’avais mis des années à enfouir bien loin dans un coin de ma poitrine. « Comment ça, tu connais Einar ? De quoi tu parles, à la fin ? je m’énerve, les sens à fleur de peau sans même être sûr de vouloir vraiment avoir sa réponse. » Je me sens fusiller Damen du regard, sans pouvoir m’en empêcher. Il n’était même pas responsable de cette haine viscérale que je ressentais – il avait juste fait l’erreur de ressembler un peu trop à ce meilleur ami que j’avais trop aimé.

Je déglutis, mal à l’aise, lorsque j’entends que Einar et lui ont été coéquipiers à une époque. Un tremblement foudroie mes mains et je serre les poings, comme dans l’espoir de calmer les spasmes incontrôlables de mon corps. La respiration sourde, je détourne les yeux de la silhouette massive de mon nouvel équipier. Je ne peux plus supporter de le voir. Ce n’est pas de sa faute – je suis le seul à blâmer. « Si c’est tout ce que tu avais à dire, tu peux repartir comme tu es venu, grondé-je, la voix tremblante. Je ne sais pas ce que tu espérais en venant ici, mais c’était une erreur. » Un incendie est en train de calciner mes organes, les réduisant à l’état cendres rougeoyantes. Les flammes me pourlèchent le palpitant, embrasent une colère qui ne s’éteint jamais vraiment. Elle est là, tel un monstre endormi que l’on réveille en lui jetant des pierres sur le museau. Alors la bête retrousse ses babines sur des crocs acérés, elle grogne. Elle attaque, muscles tendus sous la peau sombre. « Tu débarques chez moi, sans être invité, et tu te permets de m’insulter ? je râle durement, sourcils froncés. Tu te prends pour qui, hein ? Tu te prends pour qui, Damen ? » Je me fais violence pour ne pas réduire à néant cette distance qui nous sépare, pour ne pas l’attraper par le col et le jeter hors de chez moi. Je me fais violence pour ne pas abattre mon poing sur son visage trop bien dessiné, aux grands yeux clairs comme une mer des Caraïbes. J’ai l’estomac qui se retourne. J’ai le dos tendu. J’ai les reins douloureux de devoir retenir tout ce feu à l’intérieur de moi.
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