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Everything will be ok [Ophélie]

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Everything will be ok [Ophélie]
Jeu 18 Avr - 9:13
Tout allait bien…
Il n’avait pas à s’inquiéter. Henry relisait les derniers messages qu’il avait échangés avec sa sœur, ceux où elle lui disait qu’il devait se rassurer, que tout se passait pour le mieux. Il lui faisait confiance, il savait Ophélie suffisamment droite dans ses bottes pour ne commettre de bêtise qui aurait pu aggraver la situation. Elle n’était pas, Dieu merci, suicidaire et se trouvait entre de bonnes mains. Pourtant, il ne connaissait pas la personne avec qui elle s’était enfuie. Les rumeurs disaient qu’elle était partie en compagnie d’une femme. Mais Henry préférait ne pas se référer aux cancans et d’entendre ce que sa sœur lui dirait. Il l’attendait. Il lui avait déjà confirmé que sa porte était grande ouverte et qu’il l’accueillerait si elle en éprouvait le besoin. Après tout, il se doutait que le dialogue allait être compliqué avec leurs parents. Disgrâce, humiliation, déshonneur, les mots avaient fusé avec un gout amer sur son palais, lui rappelant, avec trop de détails et de clarté, son propre vécu, ce moment où il avait admis qu’il n’était pas fait pour suivre les traces de la famille, qu’il n’était pas fait pour entrer dans ce moule que son père lui avait créé ; rien que pour lui. Ce même moule qu’il avait présenté à sa cadette… et qu’à ce jour, elle rejetait.
Quand leur mère l’appela, en panique, Henry se contenta de lui répondre, placidement, qu’Ophélie allait bien, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. De toute façon, l’inquiétude de Madame Chateaubriand se fondait surtout sur ce mariage qui avait viré à la catastrophe, laissant sur les lèvres de chacun des invités le mot « fuite ». Et elle n’était pas capable d’écouter son fils quand il lui faisait comprendre que sa sœur avait tout simplement choisi d’être heureuse. Heureuse d’être libre.
Mais que pouvaient-ils comprendre, leurs parents, tous ces gens ? Henry restait dépité de la pauvreté des débats, restant dans son coin, et évitant de rejoindre quiconque lui réclama des réponses qu’il ne possédait pas. Ophélie allait revenir et il en saurait bien plus. Ils se nourrissaient une confiance mutuelle, Henry ne la trahirait pas. Jamais, il s’en était fait la promesse à la mort de Claire.

Ce jour-là, il se trouvait chez lui, dans cette chambre noire qu’il avait fait installer pour pouvoir s’occuper de ses photographies. Il y en avait un paquet et désormais, il connaissait pas mal de coins dans Los Angeles, lieu de charme et de nature. Finalement, elle n’était pas si désagréable que ça cette ville, Henry s’y habituait avec une facilité déconcertante.
Son portable se trouvait à côté de lui, prêt à dégainer à la moindre nouvelle de sa sœur. Il espérait la revoir bientôt, comprenant mieux ce qu’Ophélie avait pu ressentir quand son grand frère s’en était allé. L’attente lui paraissait longue et pourtant, ça ne faisait que quelques jours. Il avait hâte de la voir, ne se doutant pas qu’en ce jour, dans cette pièce noire, son cœur allait à nouveau se compléter et son attente, prendre fin.
Ce fut quelques coups légers qui le firent relever la tête. Il posa les négatifs, ôtant ses lunettes de vue, et se rendit vers la porte d’entrée, se demandant qui avait pu toquer. Sa surprise fut grande quand il ouvrit la porte, le laissant découvrir… « Ophélie ?! » Oui, c’était elle, son étoile, sa petite fée. Il ne put prononcer aucun autre mot, se jetant au cou de sa sœur, entourant ses frêles épaules de ses bras protecteurs, heureux de revoir sa sœur, devant son appartement. « Je suis content de te voir… »
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Everything will be ok [Ophélie]
Dim 21 Avr - 22:22
Quelques jours que j’avais fui mon mariage. Quelques jours que j’avais passés terrée chez Dakota, enfermée dans une chambre sombre, enfouie sous une couverture à l’odeur fraîche de lessive, à ne manger que lorsque la brune me forçait à avaler quelque chose, à n’ouvrir les yeux que quand elle venait vérifier que j’étais encore vivante. Quelques jours que j’avais passés entre sommeil et semi-conscience, l’esprit embrumé. Épuisée, terrifiée, j’avais trouvé refuge dans un sommeil sans véritable rêve. La bouche pâteuse, j’étais restée prostrée, incapable de faire autre chose que de dormir. Je ne comprenais pas, d’ailleurs, comment Dakota avait pu rester si calme – rester à mes côtés tout court quand j’avais dû ressembler à un zombie. Ou une folle. Ou les deux, peut-être. Je serais définitivement chanceuse si elle acceptait de me revoir après ça. Après avoir observé tout ça. Mais aujourd’hui j’avais émergé de la couette comme un animal après un long hiver. Le soleil de l’extérieur m’a même brûlé les yeux un instant, le temps que je me réhabitue à ses rayons de lumière chaude. Je ne savais pas ce qu’il adviendrait de moi, ce que j’allais devenir maintenant que j’avais tourné le dos à mes parents mais je refusais de me morfondre plus longtemps. J’étais libre. Libre. Et c’était comme une nouvelle vie qui commençait pour moi. Était-ce ce même sentiment grisant qui avait animé Henry quand il avait compris que partir de la maison avait peut-être été la chance de sa vie ? Parce que je sentais mes membres qui fourmillaient d’excitation, comme dans l’attente de quelque chose. Quelque chose de nouveau ; quelque chose de beau. Et j’étais bien décidée à attraper cette chance à dix doigts, à la serrer de toutes mes forces et à ne pas la laisser s’échapper. Sous aucun prétexte.

J’ai pris mon courage à deux mains et suis allée récupérer des affaires chez mes parents. Ils étaient là mais aucun des deux ne m’a adressé la parole – et tant mieux, je n’aurais pas su quoi leur dire, je n’aurais peut-être même pas été capable d’articuler trois mots correctement. Alors j’ai pris une valise et y ai enfourné à la vite des vêtements, des bijoux, du maquillage, des affaires de toilette. Je suis passée par la chambre de Claire récupérer sa peluche préférée et nos photos avant de claquer la porte une dernière fois derrière moi. J’ai senti le regard de Mère braqué sur moi mais je suis partie sans même me retourner. L’esprit soudain plus léger. C’était la fin d’un chapitre – mais pas du livre. Un sourire aux lèvres, la voiture de Dakota m’a laissée sur le trottoir, devant le nouveau foyer de Henry. J’avais un reste de culpabilité au fond de l’estomac quand je cogne à sa porte mais son visage qui apparaît et me sourit, irradie en me voyant envoie valser toutes mes peurs futiles. Ses bras m’entourent et je lâche ma valise pour le serrer contre moi à mon tour. Pressant les paupières, je sens quelques larmes qui me brûlent les paupières mais je serre les dents et les refoule pour sourire à mon frère lorsqu’il s’écarte. « Je suis contente aussi d’être là, je soupire. Je suis désolée, je sais que tu as dû beaucoup t’inquiéter… Je ne voulais pas, mais… » Je détourne un instant le regard. « J’avais besoin d’un peu de temps pour… pour digérer tout ça… Je vais bien, maintenant. Promis, je souris. » Oui, je vais bien. J’ai encore peur et j’ai des questions qui envahissent souvent ma tête avec la violence d’un ouragan mais je vais bien. Je vais bien parce que je suis libre. Je vais bien parce que je suis enfin maîtresse de ma vie et capitaine de mon destin. Cette pensée laissait comme un goût de sucre sur ma langue et ça me rappelait que j’avais pris la bonne décision. « Est-ce que tu serais d’accord pour que je m’installe quelques temps avec toi ? En attendant que je retombe sur mes pieds, demandé-je. J’essaierai de ne pas prendre trop de place… »
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Everything will be ok [Ophélie]
Mer 15 Mai - 8:09
Elle était enfin là.
Et il était terriblement heureux de la retrouver. Bien sûr, il s'était inquiété. Depuis la mort de Claire, il nourrissait, en lui, une angoisse sourde qui ne partait pas. Il avait toujours cette crainte qu'il puisse arriver quelque chose à Ophélie. Aussi, essayait-il de se montrer protecteur, attentionné, même s'il avait toujours cette crainte. Sa cadette s'en était allée si vite, forcément, les vestiges de sa mort demeuraient. Henry vivait avec la peur de perdre sa soeur, de voir s'en aller le dernier maillon de ce qui composait leur noyau dur et solide, ce noyau qui s'était ébranlé mais tenait encore. Il était heureux pour Ophélie qu'elle ait pris cette décision, son choix qui n'appartenait qu'à elle.  
Sur ce bateau de croisière, il lui avait déjà suggéré cette possibilité de choisir la voie qu'elle voulait, sans être forcée par une quelconque pression familiale. Il lui avait conseillé d'être heureuse au détriment de ce que Père et Mère voulaient. Bien sûr, il avait compris ses réticences, c'était normal, c'était humain de douter. Quitter le confort d'une vie paisible pour l'inconnu, ça avait de quoi être effrayant.
Mais il était fier d'elle, immensément ravi de son choix et de la voir face à lui, Henry sentait son coeur se gonfler d'amour. Elle allait bien... Même si ses yeux paraissaient brillants, même si elle paraissait encore apeurée de son choix, l'entendre lui confirmer qu'elle ne regrettait pas, c'était bénéfique.
" Bien sûr qu'il y a de la place pour toi ici, nigaude. Entre donc ! " souffla-t-il avec tendresse, s'écartant pour la laisser entrer.
L'appartement était spacieux, il y avait sa chambre, le séjour/salle à manger et sa petite pièce dont il avait fait son bureau pour les photos. Mais le canapé était grand et il était même prêt à lui passer son lit. La situation n'était que temporaire, le temps que tout se mette en place pour Ophélie, qu'elle puisse savoir le chemin qu'elle allait prendre ensuite. Le français allait l'accompagner dans cette étape. C'était si important d'être guidé et il se souvenait que trop bien combien le soutien d'Ella avait été important à ses yeux.
" Tu peux prendre toute la place que tu veux, Ophélie. Cette maison est la tienne autant de temps que tu le voudras... " Il l'amena vers le canapé d'angle où il la fit s'asseoir, l'observant, prêt à déceler une faille quelconque. Mais ça avait l'air d'aller. " Où étais-tu pendant ces quelques jours ? Mère a essayé de savoir en m'appelant mais je n'ai donné aucun détail. Je me suis contenté de dire que tu allais bien... " Il lui adressa un sourire amusé, parce qu'il imaginait la colère que son père avait ressenti. Claquer autant dans une organisation pompeuse et fastidieuse et finalement... Fuir le jour J. Elle avait fait fort la petite dernière. A croire que les plus jeunes étaient les plus rock n roll dans leurs attitudes. Il ne pouvait dissimuler plus le regard fier qu'il avait pour elle, fier qu'elle puisse décider de ses choix. " Et alors... Quelle mouche t'a piquée pour te décider de tout plaquer le jour j ? Ce n'est absolument pas un reproche mais ... " Ses épaules tremblèrent et il se mit à rire. " Je pensais être la mauvaise graine de la famille mais je constate que tu as fait encore mieux... C'est très Chateaubriand, ça. " Il n'y avait nul reproche, juste qu'il ne pouvait s'empêcher de se sentir satisfait, vis à vis des parents.
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Everything will be ok [Ophélie]
Sam 18 Mai - 9:43
J’étais encore effrayée à l’idée d’être finalement livrée à moi-même désormais. La seule pensée que je n’avais plus mes parents comme filet de protection était angoissante et je me sentais funambule de cirque, en haut, en train de faire mon numéro d’équilibriste sans rien pour me rattraper si je venais à tomber. Je savais que mon grand-frère serait capable d’amortir ma chute de son corps, mais je voulais pouvoir me débrouiller par mes propres moyens aujourd’hui. Je ne voulais plus dépendre de qui que ce soit ; je ne voulais plus être la petite fille pourrie gâtée à qui tout était amené comme sur un plateau d’argent. J’avais bientôt trente ans, il était grand temps que je commence véritablement à vivre ma vie sans me reposer sur tous ceux qui m’entouraient. Je me rendais finalement compte que j’avais trop laissé les gens décider pour mi quand j’étais assez grande pour le faire par moi-même depuis très longtemps. Mais à trop me prélasser dans la facilité de mon existence de petite fille de riches, je n’avais jamais eu conscience de tous les efforts que seulement vivre demandait. « Je sais bien que tu ne me mettras jamais à la porte, mais je veux pouvoir devenir véritablement adulte maintenant que je n’ai plus Père et Mère pour m’étouffer, je lâche doucement cependant que mon frère m’ouvre la porte de son appartement, me fait assoir sur un canapé. » C’était important pour moi de savoir que j’en étais capable. Que je n’étais pas juste la jolie potiche à qui l’on dit quoi faire et quand le faire. Néanmoins, la chaleur du cocon de mon grand-frère me rassurait plus que je ne l’aurais imaginé et je me sens sourire doucement. « Je… J’étais… » Le rouge me monte aux joues et, un peu embarrassée, je détourne les yeux. Je n’avais pourtant aucune raison d’être gênée devant mon frère – jamais il ne me jugerait. Mais je crois que c’était le fait de mettre des mots sur ce qu’il s’était passé depuis mon mariage avorté qui me laissait comme un nœud agréable à l’estomac. « J’étais chez Dakota… j’avoue du bout des lèvres. La wedding-planneuse que Mère avait engagée pour le mariage… »

Bien sûr que Henry ne m’en voudrait jamais d’avoir tout plaqué. Bien sûr que mon frère, ce héros, comprendrait mes motivations. Il était même la seule personne qui pouvait réellement comprendre ce qu’il s’était passé dans ma tête ce jour-là. Haussant les épaules à sa remarque, un fin sourire craquelant sur mes lèvres sèches, je ramène mes cheveux sur un côté de ma tête dans un geste dicté par la nervosité. Je crois que mes mains tremblent un peu. « Je ne pouvais pas l’épouser… Je ne pouvais pas l’épouser en sachant que j’allais devoir tout abandonner pour être juste l’épouse de quelqu’un. J’ai passé ma vie à être “la fille de” alors je ne pouvais pas accepter d’être une potiche pour le restant de ma vie. » Mon besoin de liberté, mon besoin d’être juste moi avait été plus fort que tout le reste. Plus fort que la peur d’être livrée à moi-même. Et même si j’avais eu une véritable crise de panique une fois que Dakota m’avait amenée loin de tout ça, je ne regrettais rien. Absolument rien. Bien au contraire, j’avais l’impression que les chaînes s’étaient enfin défaites de ma peau. J’avais l’impression que ma cage dorée s’était enfin ouverte. Et j’avais pu déployer mes ailes ankylosées, trop longtemps immobilisées. Si je l’avais laissé me passer cette bague au doigt, j’aurais été prisonnière toute ma vie entière. La cage aurait sans doute été plus petite encore et les chaînes plus féroces sur ma chair. Je ne pouvais plus accepter tout ça. « Et maintenant me voilà, juste moi. Le problème est que je ne sais pas vraiment qui est ce “moi” au final. À trop prétendre être la petite fille parfaite, je ne sais même plus qui je suis vraiment. Est-ce que tu as eu cette sensation, toi aussi, quand tu as quitté la maison ? demandé-je en relavant les yeux vers Henry. » Est-ce que mon frère avait senti ce vide, cette impression de constamment tomber dans l’abysse ? Est-ce qu’il avait dû se retrouver, se reconstruire ? Ou peut-être même se construire tout court, parce que Père avait été celui qui l’avait modelé – à son image, petit garçon et parfait héritier de l’empire Chateaubriand.
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Everything will be ok [Ophélie]
Ven 28 Juin - 9:20
Il était si heureux de la retrouver. Son coeur s'emplissait de joie à l'idée qu'elle vienne vivre chez lui, qu'elle sache que son frère était là pour elle, dans toutes les situations. Il se rattrapait, certes, sur toutes ces années à avoir été loin d'elle, physiquement.
Il pouvait à nouveau être là pour elle, la soutenir dans cette émancipation qu'elle avait, finalement, pris. Pourtant, il voulait savoir la raison d'un retournement de situation. Pourquoi avait-elle décidé de partir juste avant de dire oui, de façon soudaine, choquant la Haute Société. Il avait entendu sa mère éprouvée par les évènements, humiliée comme son mari des agissements de leur fille. La situation rappellait celle d'il y a quelques années, le jour où lui-même s'en était allé. Sans bruits, sans éclats, mais l'abandon était le même.
Alors, il posa la question et fixa le visage d'Ophélie pendant qu'elle semblait prise d'une gêne terrible, rougissant et bégayant presque face à son aîné. Et puis, la réponse lui vint, paraissant comme un aveu. Dakota. Sa Wedding-planner. Il ignorait si elle se trouvait au mariage. Certainement que oui. " Je crains de ne pas saisir, Ophélie. Pourquoi aller chez ta Wedding Planner si c'est pour fuir ton mariage ? " Pour cause, il était à mille lieux de penser que sa si sage, si douce Ophélie puisse nourrir un sentiment quelconque à l'égard de quelqu'un du même sexe. il n'en serait pas choqué, ni énervé mais pour l'instant, il ne pensait pas à cette idée. Il essayait juste de réunir les fragments de ces évènements dernièrement passés.
" Est-ce qu'elle t'a aidée à prendre cette décision ou bien ... " Il se tut, fixant le visage de sa soeur, si rouge et faisant, plus que jamais, ressortir la chevelure de feu dont elle était ornée.
Alors il changea de sujet, continuant l'interrogatoire. Sa voix était douce, son regard, chaleureux. Il n'y avait aucune animosité. Au contraire.
Il riait des décisions de sa soeur, il riait parce qu'il était content pour elle.
Cependant, il y avait de la route à parcourir et Ophélie en était pleinement consciente. Elle savait que le chemin serait laborieux, mais lui était là, là pour elle, là pour la soutenir.
Aussi, l'écouta-t-il avec attention lui parler de ce qu'elle ressentait, de ces peurs, de cette sensation de ne plus savoir qui elle était vraiment.
Il comprenait tellement
Et quand elle lui demanda ce que lui avait pu ressentir en vivant cela, il eut l'impression de la revoir... Cette petite fille effrayée qui venait le rejoindre dans son lit, en pleine nuit, parce qu'elle avait fait un cauchemar. Cette petite fille qui voulait grimper sur ses épaules afin de voir le monde à sa haureur.
Le temps n'avait pas d'emprise sur ses souvenirs.
" J'ai ressenti ça... Un million de fois mais je me suis accroché. J'ai eu de la chance de vous avoir Claire et toi. Vous n'étiez pas là, mais mes pensées allaient vers vous et je devais tenir bon. Ensuite... " Il se tut durant un instant, se rappelant les souvenirs douloureux. " Il y a eu Adam qui m'a permis de devenir l'homme que je suis maintenant. Si je me suis endurci, c'est parce que je n'ai jamais été seul... Quand à savoir qui je suis... Seul le temps m'a permis de trouver mon identité. Il n'y aucune autre solution. "
ça et être bien entouré.
" Mais sache une chose. Je suis vraiment fier de toi, petite soeur. Si tu décides aujourd'hui d'être l'actrice de ta propre existence, alors je serai ce supporter brillant qu'on entend dans ce stade. " Sa main vient saisir celle de sa soeur et il fixa avec une tendresse infinie. " Claire serait tellement heureuse pour toi. C'est ce qu'elle aurait voulu : que tu sois heureuse. "
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Everything will be ok [Ophélie]
Sam 29 Juin - 9:28
« En quelque sorte, oui… Je… » Je ne sais pas pourquoi je me sens si intimidée à l’idée de lui parler de Dakota et moi. Dakota et moi. Sans doute parce qu’il n’y a pas de ‘Dakota et moi’ pour l’instant et que tout est beaucoup trop compliqué encore pour pouvoir mettre des mots sur quelque chose qui n’existe pas réellement. Je n’avais fait que lui tourner autour pendant près d’un an ; je n’avais fait que la séduire, lui faire la cour plus ou moins habilement. Je n’avais fait que fuir avec elle le jour de mon mariage. Mais qu’est-ce que cela signifiait vraiment ? Rien. Ou pas grand-chose en tout cas. Juste que je lui avais fait assez confiance pour ça. Juste que mon instinct m’avait poussée vers la seule personne qui avait finalement su faire ressurgir la Ophélie d’antan, celle que j’avais dû abandonner en France, entre les bâtiments de pierres rouges de Lille. « Disons que… je… Je me suis beaucoup rapprochée d’elle ces derniers temps et je… Enfin… je bredouille, le visage complètement brûlant. Je l’apprécie… beaucoup. » Le mettre en voix était aussi angoissant que grisant. Je sens mon cœur qui papillonne dans ma poitrine et mon estomac qui se tord agréablement. Autant de sensations qui réchauffent lentement ma peau, comme un soleil de printemps. Je ne savais peut-être pas où tout ça me mènerait et j’avais l’impression d’avancer dans la vie sans un filet en bas pour me rattraper mais tout ça semblait être bien futile face à cette liberté longtemps désirée et enfin retrouvée.

Restaient seulement les ‘et maintenant’ et les ‘quoi faire’ qui me taraudaient. Restait l’impression de ne savoir réellement qui je suis et ce que je désire dans la vie. Je m’étais finalement laissée porter durant toute mon existence et je prenais alors conscience que prendre des décisions n’était jamais si facile qu’on semblait le croire. Je me sens néanmoins rassurée de savoir que Henry est passé par ce même état d’esprit. Je suis me sens rassurée de savoir qu’il a réussi à s’en sortir et qu’il est aujourd’hui satisfait du chemin qu’il a emprunté. « Tu crois ? je demande, la voix tremblante et rauque d’émotions. Tu crois que Claire serait heureuse de savoir que j’ai abandonné mon mariage ? » Ma petite sœur savait que je ne désirais pas de ces fiançailles. Elle avait été longtemps spectatrice de ma prison dorée et elle avait toujours été celle qui m’avait poussée à m’en libérer. Le destin nous l’avait prise trop tôt et elle n’avait pas pu me voir reprendre mon envol après des années coincée à terre. C’était sûrement un regret qui me suivrait jusqu’à la fin de mes jours mais je me console en me persuadant qu’elle pourra me voir de là où elle se trouve aujourd’hui. « Et toi ? Tu n’es pas trop déçu ? Je ne veux pas te décevoir, toi aussi… » Mes doigts se resserrent sur ceux de mon frère et je baisse le regard. Bien sûr qu’il n’était pas déçu mais la question me taraudait. Comme tant d’autres en vérité depuis que j’avais tourné le dos à mes parents et ce mariage arrangé. « Et maintenant ? » Et maintenant, quoi ? Et maintenant, je fais quoi ? Et maintenant, je deviens quoi ?
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Everything will be ok [Ophélie]
Sam 24 Aoû - 7:27
Jamais auparavant, il avait vu sa sœur hésiter et c’était un spectacle aussi étrange que mignon. Elle était embarrassée sa petite fée parce qu’ils arrivaient droit au but du sujet : la raison de sa fuite à son propre mariage.
Et visiblement, sa wedding planner y avait été pour beaucoup. Ophélie rougissait, Ophélie bafouillait, elle qui était d’ordinaire si déterminée. Il ne saurait dire si elle était amoureuse ou s’il s’agissait juste d’un flirt. Sa sœur parlait avec la pudeur des Châteaubriand consistant à ne jamais clairement dire ce qu’il ressentait. Dans le cas de leur famille, il fallait toujours se contenter de supposer. Mère disait toujours que cela servait pour se créer une porte de sortie en cas de situations embarrassantes.
Puis, Adam avait eu des colères parce qu’Henry supposait toujours, ne s’affirmait pas. Et maintenant, il faisait face à une sœur hésistante qui ne devait, très certainement, pas oser lui dire le fond de ses pensées. « Et elle… Elle t’apprécie beaucoup aussi ? » Il voulait savoir si wedding planner lui avait proposé de s’enfuir ou si le choix n’était venu que de sa sœur. « Elle s’attendait à ta fuite ou… ça a été une surprise pour elle aussi ? » Il ne saisissait pas tout mais il tenait à prendre le temps, à traiter Ophélie avec toute la douceur dont il était capable.
Alors quand elle lui exposait ses états d’âme, Henry y mettait tout son calme, prenant le temps d’expliquer que le monde ne s’était pas écroulé, que l’espoir était encore là.
Tu n’étais pas seule petite fée…
Et il avait l’impression de la revoir, cette petite fille perdue, cette petite fille hésistante qui venait le retrouver dans son lit parce qu’elle avait fait un cauchemar. 
Cette petite fille qui attendait, très certainement, qu’on lui dise que c’était bien ce qu’elle avait fait, qu’il n’y avait pas d’autres solutions de toute manière.
« Claire n’aurait voulu que ton bonheur. J’en suis certaine qu’elle aurait éclaté de rire et aurait trouvé ton attitude très rock’n’ roll pour une Chateaubriand. » Il reprit, cependant, bien vite son calme. « Claire aurait voulu que tu sois heureuse, Ophélie. Alors si ta décision était de fuir, elle l’aurait compris. Elle avait tant d’empathie. Elle l’aurait compris… » Répéta-t-il avec un sourire triste, parce que finalement, le fantôme de sa mort résidait encore. Que parfois, il pensait à elle avec la mélancolie du vivant pleurant le défunt.
Elle lui manquait tellement et maintenant que tout allait mieux, il se surprenait à rêver d’une vie ici où ils étaient, tous les trois, réunis.
« Je ne suis pas déçu voyons ! Au contraire, je suis tellement, tellement, fier de toi Ophélie ! » Il la fixa avec tendresse. « Tu as choisi de décider pour une fois et crois-moi, je serais avec toi. Il est hors de question que je te laisse seule. Alors pour commencer, on va regarder si j’ai des draps pour te faire un lit dans le canapé… Puis, il faudra penser aux vêtements, aussi. Je pense que tu as tout laissé chez Père et Mère. Et enfin, il faudra signaler à ton université ton changement d’adresse. » Il réfléchissait à ce qu’il pouvait y avoir d’autres. Parce qu’il était évident que tout était encore bien confus pour chacun. « Est-ce qu’il y avait des choses que nos parents te payaient par rapport à tes cours ? Où est-ce que tu en es ? »
Puis, il prit le temps de se taire quelques secondes, observant le visage de sa sœur avec gravité et doucement, il mit le pied dans le plat. « Est-ce que tu souhaites aller leur parler ? »
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Everything will be ok [Ophélie]
Jeu 10 Oct - 8:46
Je me sens un peu gênée de parler de Dakota à mon frère et je suis en même temps toute chamboulée de simplement penser à elle. Je crois que j’ai mon estomac qui se tord ; j’ai mon cœur qui palpite comme un oiseau contre mes côtes. J’ai même les joues qui chauffent un peu, parce que je ne parviens pas vraiment à contrôler toutes les émotions qu’elle provoque en moi sans en être consciente. « Je… Je ne sais pas, je bredouille, confuse. Je crois ? Je n’en suis pas sûre… » Ce n’était pas une conversation que nous avions eue, la brune et moi. Je peux supposer que je lui plaisais sinon nous n’aurions pas passé toutes ces semaines à nous tourner autour, sinon nous n’aurions pas passé tout notre temps libre – ou presque – ensemble durant la croisière de l’amour. Sinon elle n’aurait pas accepté de me recueillir alors que je venais de tout abandonner – mon mariage, les invités, ma famille. Ma vie. « Ça a été une surprise aussi pour elle. La pauvre. » Un léger rire m’échappe cependant que les souvenirs m’assaillent et un frisson me parcourt la peau, bien malgré moi. Je me sens de plus en plus sensible à elle, à sa proximité et son sourire. Je me sens un peu bête et j’ai l’impression de m’emballer alors que plus rien n’est certain dans mon quotidien. Mais la tatouée reste comme une lumière dans l’obscurité. Un phare dans la tempête. Et parmi toutes les angoisses, toutes les questions qui me prennent douloureusement à la gorge, Dakota reste comme une valeur sûre. Je ne sais peut-être pas ce qu’il adviendra de nous mais je sais qu’elle est là. Je ne saurais pas vraiment dire pour quoi – mais elle est là.

Henry parvient à me rassurer un peu, j’arrive à le croire quand il me dit que Claire aurait voulu mon bonheur. Je me souviens qu’elle me posait toujours mille et une questions au retour de chacun de mes rendez-vous avec la wedding-planneuse, dans l’intimité et le secret de sa chambre. Et, cachée sous sa couette, je lui racontais tout – de la courbe de ses lèvres lorsqu’elle sourit au dessin de ses tatouages si fascinants. Je soupire doucement face à tous ces changements et leurs conséquences qui m’attendent. « Je ne me sens plus si courageuse maintenant que l’adrénaline est retombée, je murmure, un peu dépitée. J’avais sûrement l’air d’une héroïne le jour de mon mariage mais aujourd’hui je me rends compte que je suis juste une petite fille complètement paumée. » Trop dorlotée, enfermée dans une prison dorée, habituée à avoir tout à portée de la main, je ne sais pas vraiment comme me débrouiller par mes propres moyens. Je sais que mon grand frère sera là et ne me laissera pas tomber, ce qui me rassure, mais je ne peux pas continuer à avancer avec cette béquille qui me ralentit et m’empêche de déployer véritablement mes ailes. « J’ai tout laissé à la… chez Père et Mère, oui… » Je redoute le moment où il me faudra aller chercher mes affaires. Je redoute le moment où je devrai revenir sur ce qui a été ma maison, mon foyer et prendre enfin véritablement conscience de tout ce que j’ai perdu. La question de mon aîné me fait redresser mon échine et je grimace. « Non, je… » Je soupire, passe une main sur mes paupières lourdes et fatiguées. Je suis lasse. « Je ne me sens pas capable de leur faire face, pour l’instant. » Je ne suis pas assez forte pour me prendre en pleine poitrine leur déception et leur dégoût. J’étais encore bien trop fragile. Bien trop apeurée aussi. « Tu ne voudrais pas y aller pour moi, Henry ? demandé-je d’une petite voix, avec l’air d’une enfant de cinq ans qui refuse d’entrer dans sa chambre tant que l’on n’aura pas vérifié sous son lit si un monstre n’y pas établi sa maison. Juste récupérer quelques affaires, mon ordinateur, quelques livres. Je ferai le reste plus tard. » Oui, plus tard. C’était bien, ça – plus tard. Tout pouvait être remis à plus tard. Quand je serai prête. Quand je serai plus forte aussi.
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