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poor unfortunate soul. (winnie)

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poor unfortunate soul. (winnie)
Mer 15 Mai - 19:31
La paire de ciseaux s’était échouée dans ses cheveux, laissant tomber sur le sol de nombreuses mèches qui finissaient balayées, envoyées l’un d’elle. Flore se sentait de plus en plus légère à chaque coup de ciseaux, comme si elle se taillait une nouvelle vie. Non pas qu’elle se sentait importunée par de nombreuses choses, mais quelques fois, le changement était nécessaire pour continuer d’avancer. Toujours aller de l’avant, c’était comme une obsession chez elle, qui refusait de se morfondre ou de se laisser abattre. Et cette nouvelle couleur, cette nouvelle coupe, c’était tout ce qu’il lui fallait pour continuer d’avancer, ouvrir un nouveau chapitre de sa vie. Qui savait de quoi il serait fait ? Elle remerciait rapidement l’homme qui s’était occupé d’elle avant de sortir du salon de coiffure. Elle avait hâte de dévoiler sa nouvelle coupe à Hina, de savoir ce qu’elle en penserait. Mais avant cela, il lui fallait retrouver Winnie. Un simple coup d’œil dirigé vers sa montre suffit à lui révéler qu’elle était pile dans les temps pour atteindre leur lieu de rendez-vous, un café situé à trois blocs de là. Flore s’avançait sur la chaussée, hélait un taxi qui ne tardait pas à arriver face à elle. Elle pénétrait à l’arrière de la voiture, confiait l’adresse au chauffeur. Et alors que le véhicule démarrait sa course, elle laissait son regard se perdre sur la ville, observer les rues qui défilaient. Un sourire s’emparait de ses lèvres. Elle était heureuse de retrouver son ami, toujours. Des fois, Adeya lui manquait, mais heureusement, Winnie était restée. Flore n’aurait pas supporté de perdre ses deux amies à la fois et elle chérissait chaque moment qu’il lui était donné de passer avec la Lynch et attendait toujours avec impatience les appels passés avec Adeya. Pourtant, elle se refusait à regretter ce qu’elles avaient vécu toutes ensembles. La vie était faite de chemins qui se séparaient pour mieux se retrouver. Et Flore était convaincue qu’il ne s’agissait que de ça. Le taxi finit par ralentir à la bonne adresse et la Hannigan s’empressait de payer sa course pour rejoindre l’intérieur du café. Winnie n’avait jamais brillé par sa ponctualité, mais l’avocate se refusait d’arriver en retard. Par principe. Elle parcourait la salle du regard alors qu’elle y pénétrait, constatant l’absence de son amie. Mais cela importait peu. Elle rejoignait la table autour de laquelle elles s’étaient tant de fois installées, sortait son téléphone pour passer le temps. Une sorte de sixième sens finissait par lui faire redresser la tête pile au moment où Winnie passait la porte. « Hey ! Par ici ! » lançait-elle alors qu’un large sourire prenait place sur ses lèvres.
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poor unfortunate soul. (winnie)
Sam 18 Mai - 11:11
J’observe silencieusement mon reflet dans le grand miroir de notre chambre à Vincent et moi et un sourire tremblotant vient craqueler sur mes lèvres. De façon presque automatique, j’ai la paume de ma main qui vient épouser la forme de mon ventre. La forme arrondie est encore presque imperceptible et je ressemble plus à quelqu’un qui vient de sortir d’un restaurant chinois où le buffet était à volonté plutôt qu’à une femme enceinte mais, moi, je la voyais. Je la voyais, cette différence. Ma taille un petit peu plus large, mes seins ont semblé comme gonflé depuis quelque temps. Enceinte. Le mot a encore une saveur d’inédit et d’inattendu dans mes pensées, comme si je ne parvenais pas à y croire réellement. Je suis enceinte. Il y a une vie en train de se former à l’intérieur de moi, mon corps est devenu temple abritant une future existence et je sens mon myocarde qui chante et danse contre mes côtes. « Winifred, qu’est-ce que tu fais ? » La voix de mon époux me fait sursauter et je remets en place les pans de mon haut large en lin, comme une petite fille prise en faute. « Rien, je ne… » Ma voix s’étrangle et je croise dans le reflet de la glace les yeux de Vincent braqués sur moi. C’était Winifred désormais, plus Winnie. Plus de “chérie” ou de “mon amour” dans sa bouche. Contre mon cœur. Juste mon prénom en entier – que je n’utilisais que très rarement en vérité. « Allez, dépêche-toi, tu vas encore être en retard pour ton rendez-vous avec Flore. Tu vas la faire attendre. » Le reproche dans sa voix est comme une blessure de plus sur mon palpitant et je baisse le regard. « Oui, j’attrape mon sac à mains et je peux y aller, soufflé-je en réponse cependant qu’il tourne le dos pour retourner à la cuisine. » Tout semble s’effondrer depuis que je lui ai annoncé qu’il allait être père. J’ai pensé que Vincent serait aussi heureux que moi à cette nouvelle. J’ai pensé qu’il serait heureux de commencer à fonder une famille avec moi. Je ne m’étais pas attendue à ce qu’il se montre si froid et si distant. Je ne m’étais pas attendue à ce qu’il me pense incapable de m’occuper d’un enfant. Mais enfin, tu sais à peine t’occuper de toi Winnie. Regarde-toi, tu es couverte de peinture, de fusain ! Tu en as même jusque dans les cheveux ! Depuis quand tu n’as pas mangé ? Bu ? Depuis quand tu ne t’es pas lavée ? Les mots de mon mari avaient tracé des sillons sanguinolents sur ma chair et j’entendais encore sa voix dans ma tête. Tu crois vraiment que tu seras capable de ne pas oublier que tu n’es plus toute seule, qu’il y a un enfant désormais ?

J’avale ma salive et alors que je reste sur le pas de la porte de la cuisine, je murmure : « À ce soir ? » Vincent me répond à peine, quelques mots marmonnés sans même se retourner vers moi. Sans même venir m’embrasser. Je reçois sa froideur comme une bourrasque en plein dans la poitrine et quitte notre maison le cœur lourd et les pensées embrouillées. Peut-être que mon époux avait raison ? Peut-être que je ne suis pas faite pour être maman et qu’il me faudrait accepter l’idée d’avoir recours à l’avortement – pendant que c’était encore légal dans notre état de Californie – ou bien même de laisser cet enfant à l’adoption pour lui donner la chance d’avoir la meilleure vie possible. Vincent avait essayé de m’en parler, calme mais déterminé, et j’étais restée à l’écouter sans rien dire, la nausée me prenant à la gorge comme si elle tentait de m’étouffer. Je ne savais pas ce que j’étais censée faire. J’avais été si heureuse de me savoir enceinte voilà un peu plus de deux mois à peine et tout s’était écroulé très vite. Je me retrouvais avec la sensation terrible d’être seule. Adeya partie si vite peu après mon mariage, j’avais perdu un des piliers de ma vie. Ne restait que Flore qui supportait mes lubies et mes excentricités, patiente et encourageante. Heureusement qu’elle était encore là. Heureusement que je l’avais. Sans doute qu’elle pourrait m’aider à prendre une décision, à y voir plus clair. « En retard, comme d’habitude, je murmure pour moi-même alors que le taxi me délaisse sur le trottoir juste en face du café où j’ai donné rendez-vous à Flore. À croire que Vincent avait raison : je ne savais pas être une adulte responsable. Alors comment être mère de famille ? Le sourire chaleureux de Flore m’accueille directement et je sens mon cœur qui pince dans ma poitrine. Elle avait l’air si heureuse. Elle n’avait même pas l’air fâché – elle n’était jamais fâchée que je sois tout le temps en retard. Et moi je ne faisais aucun effort pour arriver à l’heure, au moins une fois. « Désolée, je suis… » Et prise un peu par surprise, je me mets à sangloter comme une enfant sans pouvoir le contrôler. J’ai pourtant été en retard un nombre incalculable de fois à nos petits rendez-vous depuis toutes ces années mais jamais ça ne m’avait autant paniquée de m’en rendre compte. Un peu comme si les mots de Vincent m’avaient ouvert les yeux sur tout ce qui n’allait pas chez moi. « Je suis désolée d’être en retard, d’être tout le temps en retard, lâché-je à travers les larmes qui continuaient de couler comme une véritable fontaine. Je ne le fais pas exprès, je te promets, j’étais debout très tôt ce matin et j’étais prête à temps mais je ne sais pas, j’ai traîné, j’ai oublié l’heure, je suis désolée… Je suis désolée… » C’était comme si mon monde était soudainement devenu gris. Toutes les couleurs autrefois si brillantes et étincelantes s’effaçaient une à une. Et j’avais ce goût horrible de papier mâché sur la langue, comme si plus rien n’avait d’intérêt.
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poor unfortunate soul. (winnie)
Lun 24 Juin - 23:27
Elle attendait chacune de leurs retrouvailles avec impatience, persuadée qu’elles étaient synonymes d’un bon moment à passer. Et si elle était toujours pressée de voir son amie, Flore ne lui tenait jamais rigueur de ses retards. Elles se voyaient pour passer un bon moment, cela ne devait pas être une raison d’angoisse ou de pression. Winnie arrivait lorsqu’elle le souhaitait, l’important était de passer un bon moment. Lorsqu’elle était trop en retard, Flore se mettait simplement à flâner dans les boutiques environnantes en l’attendant, ou sortait un roman de son sac afin de passer le temps. Elle s’adaptait, convaincue que la force créatrice de son amie pouvait justifier le moindre retard. L’art n’attendait pas. Flore pouvait bien le faire. C’était sa façon d’œuvrer pour l’art, quand bien même elle n’avait aucun talent – une façon indirecte, et surtout, elle ne participait en rien à la conception de Winnie, mais ça la faisait rire d’envisager les choses ainsi. Lorsqu’elle voyait son amie avancer à l’intérieur du café, le visage de Flore se trouvait traversé d’un large sourire. Pourtant, elle ne tardait pas à s’inquiéter de découvrir le visage tendu de la Lynch. « Désolée, je suis… » commençait Winnie. Mais elle ne put achever sa phrase. Soudainement prise de sanglots, son corps se mettait à tressauter sans prévenir alors que ses joues se couvraient de larmes. Flore s’empressait de venir la prendre dans ses bras, l’étreignant du plus fort qu’elle le pouvait afin de lui témoigner sa présence. « Je suis désolée d’être en retard, d’être tout le temps en retard. » parvenait-elle à laisser échapper alors que le visage de Flore témoignait de son inquiétude. Pourquoi s’excusait-elle ? La Hannigan l’avait à peine attendue, ne lui avait fait aucun reproche. C’était un comportement tout à fait anormal. « Je ne le fais pas exprès, je te promets, j’étais debout très tôt ce matin et j’étais prête à temps mais je ne sais pas, j’ai traîné, j’ai oublié l’heure, je suis désolée… Je suis désolée… » Elle se répétait, comme un vieux disque rayé. L’attrapant par les épaules, Flore cherchait à capter son regard. « Mais Winnie… Pourquoi tu dis ça ? » Elle portait une main jusqu’au visage de son amie, cherchait à essuyer ses larmes à l’aide de son pouce. Mais c’était peine perdue. Son visage était bien trop envahi par l’humidité. « Tu n’as pas à être désolée. Je t’ai à peine attendue et je t’aime comme tu es, tu le sais bien. On a tous nos défauts. Et dans ton cas, ce n’est même pas un défaut. C’est juste une particularité qui te rend encore plus attachante. » Elle lui adressait un sourire sincère avant de se pencher vers ses affaires pour y récupérer un mouchoir à tendre à son amie. « Est-ce que tu peux me dire pourquoi tu te mets dans des états pareils ? Ça m’inquiète. Vraiment. » se risquait à demander Flore alors qu’elle venait passer une main dans le dos de Winnie, cherchant à la réconforter comme elle le pouvait. Mais c’était difficile de le faire sans connaître le mal qui la rongeait.
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poor unfortunate soul. (winnie)
Lun 19 Aoû - 9:51
Complètement bouleversée, je n’ai pas pu retenir toutes les larmes qui menaçaient de couler depuis des jours entiers. J’ai la sensation d’évoluer dans un brouillard épais, complètement seule, sans savoir où je vais. J’avais pris l’habitude de sentir la main de Vincent dans la mienne, celle de Adeya dans mes cheveux et celle de Flore autour de mes épaules. Mais depuis l’annonce de ma grossesse, je ne sentais plus rien. Déjà, le départ de Adeya avait été comme une entaille sur mon âme trop solaire. Et voilà que je sentais mon propre époux s’éloigner, me regarder comme s’il ne me reconnaissait plus. Comme si je lui étais soudainement devenue étrangère. Et ça faisait mal. C’était douloureux de sentir les personnes les plus importantes de ma vie qui s’en allaient. Qui se détournaient de moi sans même un regard en arrière. Qui me laissaient tomber sans avoir l’air de se sentir coupable de m’abandonner. Alors ne restait que Flore dans cette stabilité toute relative de mon quotidien. Ne restait que la jeune femme qui était restée près de moi, malgré tout. Mais pourquoi combien de temps ? me souffle une petite voix maligne à l’intérieur de mon oreille, comme un petit diablotin juché sur mon épaule. Les doigts tremblants, j’attrape le mouchoir que me tend ma meilleure amie et m’y mouche bruyamment, telle une enfant de cinq ans. La douceur de Flore est chaude sur ma peau et j’aimerais pouvoir m’y blottir comme on s’enroule dans une couverture lors des longues soirées d’hiver. Flore, elle est comme un arc-en-ciel après la pluie. Je me raccroche à toutes ses couleurs pour ne pas totalement sombrer.

« C’est… c’est Vincent, je balbutie entre deux hoquets. Il dit que je ne sais pas m’occuper de moi. » Toutes les remarques désagréables de mon époux me reviennent en tête comme une violente bourrasque qui me creuse la poitrine. Comment la situation avait-elle pu changer ainsi ? Comment avait-on pu s’éloigner de cette façon alors que nous avions été inséparables depuis le tout début ? Abattue par mes propres pensées, je me laisse tomber sur une chaise sans grâce aucune. Lâchant un soupir, je me frotte les yeux cependant que mon autre main vient se loger instinctivement contre mon ventre encore trop plat pour être visible sous les vêtements. « Flore, je suis enceinte. » Les mots semblent porter un poids bien trop lourd pour mes épaules, soudainement. J’ai le cœur qui palpite et mon estomac se noue à la fois de peur et d’excitation cependant que la réalité de toute ma situation se fait plus claire à mon esprit. « Je suis enceinte. » Ma lèvre inférieure tremble et j’agrippe les prunelles sombres de ma meilleure amie dans l’espoir de me raccrocher à quelque chose tandis que je me sens me noyer. « Et Vincent ne veut pas garder le bébé. Il dit que je ne suis pas prête, il pense que je ne serai pas une bonne mère. » J’avais besoin que Flore me détrompe. Qu’elle me dise que mon mari avait tort. J’avais besoin qu’elle me dise que je pouvais élever cet enfant, même si j’en doutais moi-même. Flore, je t’en supplie, viens me sauver.
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Mer 4 Sep - 18:43
Voir son amie dans cet état était une véritable épreuve que Flore n’était pas certaine d’être en mesure de relever. Winnie lui brisait le cœur. Elle qui était toujours si solaire, elle semblait avoir perdu de son éclat. Et le monde paraissait bien fade, une fois qu’elle l’avait privé de ses rayons. La Hannigan n’avait aucune idée de comment il lui fallait consoler la peintre. Mais une chose était sûre, c’était que quelqu’un s’était arrangé pour la mettre dans cet état. Sans quoi, Winnie était une personne bien trop positive pour sombrer d’un seul coup, sans raison. L’avocate observait son amie alors que celle-ci se laissait tomber sur sa chaise et elle ne tardait pas à s’asseoir elle-même, attendant des explications qui ne tardèrent pas à arriver. « C’est… c’est Vincent. Il dit que je ne sais pas m’occuper de moi. » Paroles hachées par les sanglots de Winnie. Mais pas suffisamment. Flore regrettait d’avoir entendu les mots de son ami. Ses poings se serraient aussitôt alors qu’elle serrait la mâchoire. Avec Adeya, elles avaient toujours eu du mal à supporter ce drôle de type. Mais elles s’étaient tues, pour le bien être de Winnie. Flore ne savait pas trop quoi répondre, se contentant d’observer son amie alors que celle-ci venait se frotter les yeux et porter une main sur son ventre. « Flore, je suis enceinte. » La Hannigan en restait bouche bée. Jamais elle ne se serait attendue à une telle annonce de la part de son amie. « Je suis enceinte. » répétait-elle, comme pour ancrer ce fait dans le réel. Leurs deux regards s’accrochaient et Flore sentait le sien s’illuminer. Si Winnie n’était pas dans un tel état, alors Flore aurait sûrement sauté au plafond. Cependant, son amie ne tardait pas à dévoiler ce qui la tracassait tant – quand bien même elle avait déjà donné quelques indices sur la situation. « Et Vincent ne veut pas garder le bébé. Il dit que je ne suis pas prête, il pense que je ne serai pas une bonne mère. » Les mots tombaient comme un couperet, que Flore faisait le choix d’ignorer. « Mais Winnie… C’est une super nouvelle ça ! » s’exclamait-elle alors qu’un sourire venait prendre place sur ses lèvres. Elle tendait la main par-dessus la table, venait agripper les phalanges de son amie. Ses doigts exerçaient une pression sur la peau de la Lynch, comme pour lui montrer qu’elle était là pour elle. « Tu seras la meilleure maman qui soi. Tu es tellement rayonnante que tu donneras toujours le sourire à ton bébé. Tu es si douce avec tout le monde que ton enfant sera toujours en confiance. Et quand il sera plus grand, tu pourras lui apprendre à peindre. Les gosses adorent les activités manuelles ! » Elle tentait de transmettre toute son excitation à Winnie. C’était la meilleure nouvelle qu’elle avait entendue de la journée et elle détestait Vincent de tourner ça en quelque chose de négatif. « N’écoute pas l’autre idiot. C’est lui qui n’est pas prêt. Toi, tu as toujours été prête pour tout ce qui se présentait à toi. » Elle caressait le dos de la main de Winnie, lui offrant un large sourire. Finalement, elle n’avait plus peur de dire ce qu’elle pensait de Vincent.
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Dim 8 Sep - 10:45
J’aurais dû être heureuse. J’aurais dû être extatique. J’aurais dû sauter de joie et hurler au monde entier que mon corps abritait une petite vie que j’allais chérir plus que tout au monde. C’était dans ma nature. C’était dans mon caractère. Et en d’autres circonstances, je crois que j’aurais débarqué dans ce café en courant, en criant à tue-tête. J’aurais fait honte à Flore devant tous les clients mais je n’y aurais pas fait attention, parce que j’aurais été heureuse. Parfaitement et complètement heureuse. Heureuse d’être enceinte. Mais lieu de cela, je suis en train de pleurer, de sentir mon cœur s’alourdir de peine et d’angoisse alors que tournent dans ma tête les mots de Vincent. J’aimerais pouvoir me convaincre qu’il avait tort, que j’étais capable d’être une bonne mère. J’aimerais pouvoir me convaincre que mon mari se trompait sur mon compte. Mais c’était difficile. C’était difficile de croire en moi quand mon propre époux se défilait. Au travers de mes larmes, je sens la main de ma meilleure amie qui vient attraper la mienne. Elle a l’air heureuse pour moi, Flore, et ça me réchauffe le cœur. Ça me réchauffe le cœur de savoir qu’elle, au moins, croit en moi. Je me sens sourire malgré mes yeux encore brûlants de tristesse mais ma meilleure amie a toujours su trouver quoi dire en n’importe quelle situation. C’est comme si elle savait parler à mon âme, comme si elle en avait appris le langage, voilà des années de cela. « Tu le penses vraiment ? je renifle peu élégamment avant de m’essuyer les joues du dos de la main. »

La confiance de Flore est grisante et je sens comme des pansements se poser sur mon palpitant. Elle répare, petit à petit, avec ses sourires et son regard tendre les blessures sur mon cœur malmené. J’aurais aimé voir tout cela chez Vincent. J’aurais aimé qu’il soit celui qui me dise tout cela. « J’espère que tu as raison… soufflé-je, les yeux baissés. » Flore me commençait depuis des années et je pouvais me fier à son jugement mais restait la voix de mon mari qui continuait de me susurrer à l’oreille que ce n’était pas le bon moment. Que ce n’était pas ce qu’il nous fallait pour l’instant. Un peu étonnée d’entendre ma meilleure amie si dure à l’encontre de mon époux, je hausse les sourcils. « Il n’est pas idiot, je tente de le défendre, à mi-voix et les épaules un peu affaissées. Il doit avoir peur pour l’enfant, c’est tout… » Je n’avais jamais entendu mes meilleures amies être critiques à l’encontre de celui avec qui j’avais décidé de passer ma vie. Au contraire, Flore et Ade avaient été heureuses pour moi depuis le tout début. Depuis que je leur avais parlé de Vincent pour la première fois. « Et peut-être qu’il a raison. Imagine, j’oublie de lui donner à manger ou de le changer… Ou si je l’oublie dans son lit et que je pars de la maison ? Tu sais comment je suis, tellement tête en l’air… Et c’est encore pire quand je commence à peindre… j’argue doucement, honteuse de me rendre compte que je n’étais finalement pas une personne fiable pour mes proches. Je ne veux pas mettre mon enfant en danger… Je ne veux pas qu’il soit en danger par ma faute, Flore… » Je renifle bruyamment. Je suis perdue. Je suis comme au milieu d’un labyrinthe à chercher la sortie mais la nuit tombe vite au-dessus de ma tête et bientôt il n’y aurait plus que l’obscurité pour m’éclairer.
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poor unfortunate soul. (winnie)
Sam 2 Nov - 3:15
« Tu le penses vraiment ? » La question surprenait Flore. Depuis quand avait-elle pris l’habitude de mentir ? Pourtant, elle comprenait que Winnie était dans un sale état et qu’elle avait besoin d’être réconfortée. Aussi hochait-elle la tête tout en confirmant, avec un certain aplomb dans la voix : « Vraiment. » Elle ne doutait pas un seul instant du fait que Winnie soit une bonne mère. Elle avait le cœur sur la main et énormément d’amour à donner. Tout ce dont un enfant pouvait avoir besoin, en somme. « J’espère que tu as raison… » Paroles simplement soufflées alors que la Lynch baissait les yeux, visiblement peu convaincue. Flore venait placer sa main sur celle de son marie, traçait quelques arabesques sur sa peau à l’aide de son pouce. Elle cherchait à lui faire comprendre, par ce simple contact, que Winnie n’avait pas à s’inquiéter de la sorte. Tout se passerait bien, c’était certain. L’expression perdue de la Lynch ne tardait pas à faner sur son visage alors que Flore usait de mots bien plus durs à l’encontre de Vincent. Ce n’était pas de sa faute, elle n’avait pas su se contenir. Et la Hannigan trouvait ses paroles légitimes. « Il n’est pas idiot. » protestait Winnie, visiblement surprise. Flore retirait sa main de celle de son amie, haussait les épaules. La Lynch elle-même ne semblait pas convaincue. « Il doit avoir peur pour l’enfant, c’est tout… » L’avocate serrait les dents. Vincent n’avait aucune raison d’être inquiet. Et au fond d’elle, Winnie devait le savoir. Sa peur d’être père n’avait rien à voir avec l’instinct maternel de l’artiste peintre. « Et peut-être qu’il a raison. Imagine, j’oublie de lui donner à manger ou de le changer… Ou si je l’oublie dans son lit et que je pars de la maison ? Tu sais comment je suis, tellement tête en l’air… Et c’est encore pire quand je commence à peindre… » Flore ne put s’empêcher d’esquisser un sourire attendrit. Ses craintes étaient légitimes. Mais elle en voulait à Vincent de les cultiver, de faire pleurer son amie. « Tu n’oublieras pas. Et si tu le fais, le bébé se rappellera à toi. Ils sont très doués pour hurler quand ils ont faim. Et puis, si tu as vraiment peur de l’abandonner chez toi, il suffira qu’on t’envoie des messages pour vérifier que tu as bien emporté ton bébé avec toi. On placardera des affiches partout dans ta maison. Impossible que tu l’oublies. Tu verras. » arguait-elle, sans se défaire de son sourire. Flore refusait que Winnie se blâme ainsi pour des choses inutiles. Qu’elle s’adresse des reproches dont la simple pensée n’aurait jamais dû être formulée. « Je ne veux pas mettre mon enfant en danger… Je ne veux pas qu’il soit en danger par ma faute, Flore… » Le reniflement bruyant de Winnie trahissait la proximité de ses larmes. « Je t’assure que cet enfant sera heureux. Enfin, si tu veux le garder ? » Le regard de Flore trahissait son interrogation. « Parce que tu peux toujours choisir d’arrêter, si tu sens que tu n’es vraiment pas prête. » La question était orientée vers la grossesse de Winnie, mais Flore ne pouvait s’empêcher de penser que c’était à sa relation avec Vincent que la Lynch ferait mieux de mettre un terme. « J’ai l’impression qu’au fond de toi, tu es ravie d’être enceinte. Alors respire un bon coup et écoute ce que tu as à te dire. » lui conseillait Flore. Elle n’était pas psychologue, n’avait pas la prétention de savoir comment gérer cette situation. Mais elle voulait être là pour son amie. Il ne fallait pas qu’elle regrette quoi que ce soit. « Mets Vincent de côté pour cette fois et pense d’abord à ce que toi tu veux. Empêche-le de te brider. Au moins aujourd’hui. » Parce que Vincent ne faisait que lui donner l’illusion de l’accepter telle qu’elle était. Depuis le début, la Hannigan avait eu cette impression que le mari de la Lynch cherchait à la modeler. Et ça la dérangeait, bien qu’elle n’ait jamais voulu en faire part à son amie. Parce que son bonheur passait avant tout.
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