I'm fine | Ft.Phet McCoy

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Kawasaki Minhyuk
Kawasaki Minhyuk
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Kawasaki Minhyuk
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• âge : 23
• pronom : he/his
• côté ♥ : douceur de vie au creux des délicatesses de ses paumes, créature si fragile et pourtant si tenace qui l'en rendrait fou s'il n'était pas si faible pour lui.
• orientation : Bisexuel, corps qui n'ont pour lui que l'importance des touchers, malgré ses yeux attirés par lui et lui seul.
• occupation : les verres d'alcool entre les mains, barman qui prendra bientôt la relève de celui qui l'avait recueilli
• quartier : Crenshaw || n°27, avec la personne qui lui tient le plus au cœur
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• crédits : unravel (vava)
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Kawasaki Minhyuk
I'm fine | Ft.Phet McCoy
Dim 9 Juin - 20:54

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La nuit était tombée depuis un moment, laissant la ville sous l'éclat persistant de petites étoiles. Les gens avaient pour la plupart, finit leur travail. Parmis eux, des lumières incessantes luisaient dans le ciel sombre. Les nombreux éclairages de la ville ne parvenaient cependant pas à éclairer toutes les rues du sud de Los Angeles. Dans les tréfonds des ruelles, la plupart des gens se doutaient de ce qu’il s’y tramait. Personne ne s’y aventurait. Sauf ceux qui connaissaient bien les risques. Un homme se détachait cette nuit de la foule. Minhyuk errait dans les rues, percutant les gens et ne tenant plus debout. Ses yeux étaient brouillés d’un filtre opaque, qui lui empêchait de voir bien clair en face de lui. Il ne savait pas trop ce qu’il faisait à cette heure-ci en plein milieu de la rue. Il marchait. C’est tout. Des flashs lui revenaient à l’esprit par moment. Des images soudaines de ce qu’il s’était passé dans la soirée. Une bagarre avait éclatée. Puis dans une autre image, une seringue remplie d’un liquide translucide, qui s’approchait dangereusement de son bras. Des cris, des bruits sourds et des tremblements. Puis plus rien. Le vide total. Il avait dû s’écrouler par terre, au vu de la blessure qu’il avait au front. Les phares des voitures aveuglaient ses yeux rougis par les larmes, le faisant encore plus tituber. Le bruit ambiant de la ville et des passants l’assourdissaient, lui provoquant ainsi des acouphènes insupportables. Il ne voulait qu'une chose : que tout cela cesse. Ses pieds l’amenaient quelque part. Où ? Il n’en savait rien. Il marchait, droit devant lui, sans s’arrêter.

Des voitures fraînaient sur son passage. Il traversait sans faire attention à ce qui l’entourait. Ou plutôt sans pouvoir le faire. L’une d’entre elle avait pratiquement faillit le percuter, s’arrêtant à quelques millimètres de son corps. Minhyuk n'avait  pas arrêté sa marche pour autant. Ce liquide étrange avait été testé sur lui. Ça arrivait par moment dans ce gang. Et il s’était défendu, il avait refusé, crié, hurlé à la mort. Personne ne l’écouta, et on le lui injecta sans son accord, laissant une fine marque douloureuse dans l'intérieur de son coude. Un jeune comme lui n’avait le droit à aucun mot. Seulement de se taire et d’obéir. Il s’arrêta un moment, se sentant pris de vertiges. Sa main posée sur le mur, il tentait de se maintenir debout tout en continuant d’avancer petit à petit. Il avait bien pensé à contacter quelqu’un, mais pour le peu de contacts qu’il avait, il se doutait qu’aucun ne serait venu l’aider. Après tout, il n’avait pratiquement aucun ami, donc à quoi bon les appeler. C’était peine perdue.

Minhyuk reprit son chemin, descendant des escaliers sinueux en pierre, illuminés par une lumière tamisée clignotant à divers fréquences. Ne voyant pratiquement rien, il rata une marche avant de finir à terre, et de se relever péniblement, les larmes aux yeux. Qu’avait-Il mérité pour finir dans cet état ?  Rentrer chez lui, lui semblait impossible. Ses mains tremblaient inlassablement, au fur et à mesure que le paysage défilait. Il ne savait pas où il était, mais il s’arrêta soudainement, en tournant la tête dans un recoins, ayant cru reconnaître un homme. Bien sûr qu’il l’avait reconnu. Il aurait pu ne rien voir, il aurait sentit sa présence. Le métissé s’avança doucement, les pieds traînant sur le sol. La silhouette dont il ne pouvait pas détourner le regard, était accroupie, caressant quelque chose à quatre pattes. Il avait du mal à distinguer qu’il s’agissait d’un chat. Juste un chat. Rien de plus. Ses jambes s’approchèrent, tournant ainsi son dos aux éclairages. Ses mots ne venaient pas. Il était incapable de réfléchir à une suite cohérente de termes.

« P-Phet ? »

Le petit corps du jeune homme se retourna vers lui, mais se dédoubla rapidement, pour la plus grande surprise de Minhyuk. Les paupières du Kawasaki se rabbattèrent plusieurs fois lourdement, comme pour lui permettre d’éclaircir sa vision. C'était étrange. Jamais il n’aurait pensé à le croiser ici. Qui plus est en double. Phet était l’une des rares personnes qu’il ne côtoyait pas à cause de ce fichu gang. Alors oui, il l’appréciait. Et pourtant, il aurait voulu disparaître face à lui à l'instant présent, il ne voulait pas que celui-ci l’observe dans cet état misérable. Son corps tenait à peine debout, sa tête était douloureuse. Il aurait voulu pouvoir résister. Mais impossible. Son organisme ne supportait définitivement pas la prise de cette drogue indésirable. Sa respiration et son pouls s’accélérèrent. Ses genoux finirent par lâcher, laissant Minhyuk s'effondrer sur le sol devant les yeux de son ami.  Parceque oui, même si cela faisait peu de temps qu’ils se connaissaient, il le considérait déjà comme un ami sur lequel il pouvait compter. Il savait cependant très bien que cela ne semblait pas forcément réciproque. Cet confiance accordée aussi rapidement lui nuira surement un jour, pensa-t-il, mais il n’avait plus rien à perdre. A vrai dire, il avait du mal à déchiffrer Phet. C'était sans doute pas plus mal. S'il le laissait sur le sol, cela ne l'aurai même pas dérangé. Eviter de s'attacher à une personne. Il ne souhaitait que ça. Sa tête heurta le bitume, les yeux toujours ouverts, observant le corps flou qui se trouvait en face de lui. Tout fut si rapide. Ce corps si fragile se mit à se mouvoir brusquement pour se placer à ses côtés. Il ne comprenait plus rien. Il aurait aimé lui dire de le laisser là, de ne pas s'attarder sur ce corps pathétique couché sur la surface froid. Rien ne sortait. Seul des tremblements persistaient, de peur, ou bien par les effets de la drogue. Bien que ces pensées éraient dans son esprit, la présence du thaïlandais le rassurait. Il ne pouvait pas le nier. Sa conscience s’évapora en quelques secondes, laissant place au noir total, bien qu'il réussissait toujours à entendre ce qu'il se passait autour de lui, il n'arrivait plus à bouger. Il aurait tout fait pour ne pas se retrouver ici. Tout.  



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Phet McCoy
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Phet McCoy
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• âge : 22
• pronom : He/Them
• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
• avatar : Ten Chittaphon Leechaiyapornkul
• crédits : WILD HEART. (ava), solosands (signa), StrangeHell (icons), Hanatsuki (crackship)
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• date de naissance : 01/12/2001
Phet McCoy
I'm fine | Ft.Phet McCoy
Ven 14 Juin - 23:10
I'm fine ft. Minhyuk Kawasaki
Tout s’abat sur lui alors qu’il quitte enfin la superette. La nuit, la fatigue et la chaleur. Phet redresse machinalement son sac sur ses épaules. Le rideau de fer est fermé à clés. Ces dernières sont dans son sac. Demain, lorsqu’il ira au lycée, il ouvrira le rideau et attendra que l’employé modèle, le troisième, ne daigne arriver pour commencer la journée. Il prend le chemin menant à sa maison. Ce n’est pas son chez-lui. Pas vraiment. Il préfère largement rester dans le salon de Zadig, une tasse de chocolat chaud sur les cuisses et Diego qui lui parle juste à côté, calé entre deux coussins. Cette maison était son refuge. Ange les accepte, lui et son cœur en miette, avec une couverture et un regard doux. Il s’arrête au milieu du trottoir, remettant le devant de son t-shirt dans son jean. Il avait trop chaud. Cette température ne lui convenait pas. Sentir la sueur couler le long de ses tempes, avoir la désagréable impression que ses vêtements lui collent à la peau, devoir garder un esprit lucide alors que l’on ne veut que se laisser fondre sur le sol. Un vrai chaton d’intérieur. Il reprend son chemin comme si de rien n’était. Il est tard. Les réverbères sont allumés, les rues sombres, les gens pressés. Il se faufile entre les actrices de trottoir et les vendeurs aguicheurs. Comme toujours, on l’ignore. Et c’est très bien.

Rapidement, il tourne dans une rue adjacente à la principale. C’est un peu petit raccourci éclairé. Car oui, il ne prend jamais ces espaces entres les habitations plongés dans l’obscurité. Tout le monde sait ce qu’il s’y trame. Même enfant, il passait son chemin lorsque certains de ses camarades de classes décidaient de tenter l’aventure. Il n’a jamais vraiment eu d’amis. Avant le club des cœurs brisés. Ce sont ses piliers, ses rocs, ses gardiens. La ruelle est déserte. Le bruit de la circulation principale lui parvient tout de même. Sur sa gauche, un grillage qui donne sur un terrain vague. Sur sa droite, un mur sale. Il sort ses écouteurs emmêlés. Tout en continuant de marcher, il les démêle. Cela lui prend un moment avant qu’enfin, ils acceptent de ne plus ressembler à une boule informe de fils. Son téléphone branché, il enclenche sa musique, utilisant les derniers pourcentages de batterie qui lui reste. Il doit être vingt deux heures environ. La dernière cliente fut particulièrement longue. Elle était arrivée quelques minutes avant qu’il ne ferme et avant dévalisé le rayon des produits surgelés et hygiéniques. Quinze minutes après la fin de son service, ils avaient été deux à compter le nombre de centimes qui lui manquait pour avoir le compte. Il avait été clément d’à peu près un euro cinquante. Au plus grand soulagement de la jeune fille. Résultat, Phet se retrouve dans le noir complet des nuits de Los Angeles. Il devait être trop gentil, comme garçon. Si gentil, qu’il n’avait pas pu refuser le petit sourire qu’elle lui avait offert avant de disparaître.

Au tournant de la ruelle, il arrive sous un lampadaire et manque de marcher sur un chat. Ce dernier se situe pile au centre du cercle de lumière. Si Paris avait été là, il lui aurait dit que cet animal avait une quêté héroïque à lui confier. A vrai dire, Phet n’y cru pas trop. Le félin était petit, maigre, gris avec des transparences de blancs sur son pelage fatigué. Un chaton. L’adolescent retira ses écouteurs, coupant sa musique et rangea ses affaires dans les poches de son short en jean. Oui. Short en jean. Pas de panique, il lui arrivait aux genoux. Mais il n’était pas assez fou pour se balader en slim noir par cette température. Au lycée, il avait ignoré les remarques de Max Peters sur ses fines jambes. C’était la fin de l’année. Bientôt, il ne verrait plus son visage hypocrite. Bientôt, il quitterait ce pays qui abrite son dégoût et sa détresse. Jamais, il ne pourra regarder les rues de cette ville sans se rappeler les heures de tortures physiques qu’il subit. Son corps se baisse devant le petit être qui le fixe avec de grands yeux. Le chaton ne semble pas avoir peur de lui. Tous les deux se ressemblent. Sale, fatigué, empreint de souffrance et pourtant, doucement éclairer par le halo d’une lumière artificielle. La main du jeune homme rejoints le petit museau. Aussitôt, le chat lève son derrière, venant passer ses moustaches sur la paume du garçon. Alors Phet s’accroupit, portant sa deuxième main sur son doux poil. Un sourire s’inscrit sur ses lèvres. Il chuchote qu’il aimerait bien le ramener chez lui, que l’abandonner alors encore un peu plus piétiner ses sentiments. Ses oreilles ne sont pas tatouées, mais le jeune homme remarque un petit trou dans l’une d’elle. Puis il songe aux siennes, constellées de piercings. Ils sont blessés. Mais n’appartienne à personne.

Perdu dans ses pensées, le McCoy ne remarque pas l’homme qui se rapproche de lui. Alors, il sursaute en entendant son nom. Il se retourne pour tomber sur le visage de son renard. Minhyuk. Pourquoi « son » ? Avec un battement de cils, il balaye cette idée. Le chat se rapproche de lui, glissant contre ses genoux. Il l’observe un instant. Son visage n’est pas le même. Il semble, pris en transe, loin de lui-même. Il le voit cligner des yeux, tanguer sur ses jambes. Et avant que le plus jeune ne puisse réagir il le voit s’effondrer sur le sol. Le chaton regarde le mouvement, tout comme Phet. D’abord les genoux, puis la tête. Une panique étrange s’empare alors de lui. Il se précipite vers lui, s’agenouillant près de son visage. Un instant, il n’ose pas le toucher, refusant ce contact, sentant le mal-être de son vis-à-vis. Mais il finit par délicatement lui prendre le visage pour le relever du sol et le tourner dans sa direction.

« Min ? Minhyuk ? appelle-t-il doucement. Réveille-toi. »

Il lui tapote la joue avant de lui secouer l’épaule. Une nouvelle vague de panique le prend. Il regarde l’animal qui fixe la scène sans bouger, comme s’il lui demandait de l’aide. Mais bien sûr, ce dernier ne fait rien. Et ce n’est pas avec sa faible musculature que Phet pourra soulever et porter ce garçon de sept centimètre plus grand que lui. Avec difficulté, il agrippe le corps inerte et le retourne sur le dos. Appeler les secours est une mauvaise idée. Clairement. Car Minhyuk semble clairement sous stupéfiants. Que c’est-il passé ? Cela avait-il un rapport avec son gang ? Sans aucun doute. Phet sait que le jeune homme veut sortir de cette situation. Plus que tout. Mais il sait aussi la difficulté de cela. Ses yeux s’humidifient alors qu’il l’appelle encore une fois. Aucune larme ne coule. Ses mains le secouent ardemment. Pourtant les paupières du garçon ne s’ouvrent pas. Mais faut-il qu’il fasse ? Le chat s’approche, goûte la joue de l’évanouie du bout de la langue avant de froncer du museau. Va-t-il rester ici, avec eux, dans cette ruelle à peine éclairée ? Soudain, une brillante idée lui vient. Si seulement on pouvait appeler ça une brillante idée. Il avale sa salive avant d’attraper l’animal et de l’écarter.

« Ne m’en veux pas pour ça, Min… » murmure-t-il.

Sa main s’abat sur la joue du rebelle. Un claquement retentit. Phet le regarde ouvrir les yeux, difficilement, comme s’il sortait d’un rêve. Un soupire lui échappe avant qu’il ne se repenche au-dessus de lui. Son visage surplombe le sien. La force du thaïlandais est sans doute inférieur à celle de n’importe qui. Pourtant, cette claque a réussis à le faire revenir à lui. Le plus jeune a horreur de frapper qui que ce soit. Il refuse. Même lorsque lui ou ses amis sont en danger. Il en est incapable. Mais la panique de ne plus voir un seul mouvement de cette personne lui a fait lever la main sur son visage. Il s’en veut à lui-même maintenant. Doucement, il vient effleurer le front humide de transpiration de Minhyuk de ses doigts, avant de rapidement se soustraire à ce contact.

« Ne replonge pas. Reste avec moi. Tu peux te lever ? »

Pour tout avouer, Phet n’a pas vraiment de plan. Il ne sait pas ce qu’il doit faire de lui. Le ramener chez lui semble l’option la plus logique. Mais où habite-t-il ? Rapidement, il quitte le dessus du visage meurtri, s’asseyant sur ses talons pour le regarder. Leurs rencontres allaient donc toutes se passer ainsi ? Des blessures. De la drogue. Que pouvait-il se passer d’autres ? Y avait-il une pire histoire que la leur ? L’animal qui ne les a pas quittés se rapproche du garçon assis et se frotte à son genou. Ils se regardent. Il est tard. La porte de sa maison doit être fermée. Son père doit être devant la télévision, une canette à la main. Sa mère doit attendre son retour, les yeux sur la rue, les ongles entre ses dents. Les jumeaux doivent dormir, comme les petits anges qu’ils sont. Et lui, il est assis sur ses talons, devant un garçon allongé sur le dos, un chat entre eux et la lumière artificielle d’une lampe les entourant. Comme deux êtres d’exception.

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I'm fine | Ft.Phet McCoy
Sam 15 Juin - 18:29

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Une voix résonnait à ses oreilles. Douce et apaisante. Voilà ce qu'il entendait. Qui pouvait bien l’appeler ? Son corps tremblait encore, et se faisait secouer par quelque chose. Ses yeux, il voulait les ouvrir, mais il n’y parvenait pas. Sa tête tournait encore. Était-ce vraiment Phet qu’il venait de croiser et qui se tenait près de lui ? Il ne savait plus. Son cerveau lui avait peut-être joué un tour. D’un coup, une douleur vive se fit ressentir sur l’une de ses joues, le faisant ouvrir doucement les yeux. Encore flou. Sa vision était toujours trouble, mais plus les secondes passaient, plus il arrivait à distinguer les traits du visage qui le surplombait. Pourquoi affichait-Il cet air aussi inquiet ? Et pourquoi ses yeux luisaient plus qu’ils ne devraient ? Le toucher des doigts de Phet sur son visage le fit frissonner. Machinalement, il passa une de ses mains sur sa joue encore chaude. Pour une quelconque raison, son corps était complètement glacé, et en sueur. Les paroles du thaïlandais le réchauffait. Dans son état, il devait lutter pour ne pas sombrer à nouveau.

« Q-Qu’est-ce que….tu fais là ? »

Ses coudes sur le sol, le métissé avait tenté de s’appuyer sur celui-ci pour se redresser. Mais ses membres tremblaient tellement, que se maintenir devenait difficile. Ses yeux dérivèrent sur le visage de Phet encore perturbé. Se lever...Il  devait tenter de se mettre debout. Le petit animal qu’il ne parvenait pas à distinguer auparavant, se frottait à présent aux jambes de Phet. Ne voulant pas déranger plus son ami, Minhyuk se maintenait au mur pour tenter de ne pas retomber de nouveau en se mettant droit sur ses pieds. La peur était toujours présente, et le fait de se sentir nauséeux, comme s’il se situait sur un bateau en pleine tempête, ne l’aidait pas. Une boule s'était formée dans son ventre. Phet n’arrêtait pas de l’observer. Il devait être beau à voir, le roux, à ne même pas tenir sur ses jambes. Quand à lui, il avait trop honte de croiser son regard. Il se sentait ridicule. Blessé ou drogué. Qu’allait-il encore lui inventer ? Sa respiration était toujours saccadée, et ses paumes de mains étaient moites. Rentrer chez lui. Il n’avait plus que ça à faire.

“T-Tu ne devrais pas traîner...trop longtemps...J-Je vais tenter de...rentrer chez moi !” marmonna-t-il difficilement, en tentant de sourire.

Son état n’était pas mieux qu’avant. En retournant dans les rues éclairées, il savait qu’il finirait par devenir fou et complètement éblouis. Alors il décida d'emprunter de simples ruelles. Mais il voulait se débrouiller seul. Il ne souhaitait pas que Phet le voit encore plus dans cet état. Alors il se remit à longer les murs gris en vacillant, essayant de paraître plus ou moins en forme. Il avait bien évidemment remarqué que le thaïlandais le suivait au pas, accompagné du petit chat. Par moment, il s’arrêtait, essoufflé et complètement accroché aux murs, haletant comme pas possible. Il tentait de rassurer Phet par des “Tout va bien” ou alors des “Je vais m’en sortir”. Ce dernier ne lui avait posé aucune question. Mais Minhyuk savait qu’il allait devoir lui expliquer. Ça pouvait attendre d'être rentré. De rue en rue, le chemin était tout tracé. Ils allaient à présent devoir traverser une rue illuminée, où le trafic était dense, même en pleine nuit. Il ne savait même pas quelle heure il était. Les lumières des lampadaires heurtèrent leurs visages au moment où ils sortirent de la ruelle sombre. Minhyuk passa une main sur sa tête, se mordant la lèvre pour tenter de ne pas dérailler. Il avait de plus en plus froid, bien que la température extérieure soit élevée. Phet s’en était sans doute aperçu, car il se rapprocha de lui pour passer un bras autour de son dos. Le métissé ne comprenait plus rien, mais si cela lui permettait d’aller plus vite, autant le laisser faire ce geste inhabituel. Il ne maîtrisait plus rien du tout. Les vitrines éclairées des petits établissements en tout genre défilaient en même temps que les silhouettes des passants. Minhyuk s’accrochait à Phet sans s’en rendre compte, observant les alentours avec attention. C’était comme s’il était au bord du vide, toujours en alerte du moindre danger.

“D-Désolé...de t’obliger à m’accompagner...Je suis vraiment inutile…”

En disant cela, un sourire triste s’afficha sur son visage. Il devait s'afficher comme ça à la seule personne qu'il n'avait pas encore fait fuir. Cela le détruisait intérieurement. Le silence s’installa entre les deux, tandis que le lycéen l’aidait à rester debout. Le roux se contentait de lui indiquer la direction. Après de bonnes minutes de marche, ils arrivèrent tous les deux devant l’immeuble. Hors de question de prendre les escaliers. Direction l’ascenseur. Minhyuk s’éloigna volontairement de Phet, le regard dans le vide. Cela fait déjà un moment qu’il aurait dû rentrer chez lui. Il était tard. Beaucoup trop tard pour pouvoir laisser le jeune homme seul. Penser ce genre de chose était ironique. En ce moment, celui qui pouvait pas rester seul était lui même, et il savait que seul, il n'aurait jamais réussi à venir ici en un seul morceau. Soudain, un mouvement frôlant ses jambes l’effraya. Il était déjà en panique depuis plusieurs heures. Mais là, en observant ce qui lui fit peur, il ne put s’empêcher de rigoler. Le petit chat se frottait à lui, en miaulant et en le regardant, avant de changer de cible et de se jeter sur Phet.

“Je crois...qu’il t’a...adopté !”

La voix de l’ascenseur retentit, leur annonçant le deuxième étage. Les deux hommes descendirent pour atteindre l’appartement de Minhyuk. Les clés.Il lui fallait les clés. Maladroitement, il s’empara du petit morceau de métal de ses mains tremblantes, et tenta de viser la serrure, avant de tendre, frustré, la clé à Phet. Le thaïlandais ouvrit alors la porte. Le roux le laissa passer avec le chat, n’ayant pas perdu ses manières malgré la situation. Se sentant valser sur ses jambes, il tenta de s'asseoir, mais rata la chaise, et finit par terre en causant un bruit fort en heurtant le parquet. Il se recroquevilla sur lui même, les jambes dans ses bras et la tête sur ses genoux. S'en était trop. La fièvre, les mots de tête, ses tremblements, ce fichu bras percé. Il ne voulait pas craquer devant Phet, qui se tenait dans la même pièce que lui. Non. Ce n'était plus l'heure des blagues pourries Le Minhyuk enjoué avait été remplacé par le Minhyuk terrorisé. Il se montrerait fort malgré son apparence misérable. Parce qu’il le devait. Sinon, comment allait-il faire pour survivre dans ces rues. Alors ces sentiments ridicules, il les ferait taire. S'il voulait survivre, il ne devait pas s'attacher. Il le mettait encore plus en danger en le fréquentant. Il aurait aimé dire au thaïlandais de partir et de le laisser à son sort, parce que après tout, il l'avait sans doute bien mérité. Mais impossible. Rien ne sortait. Jamais il n'aurait pensé être aussi pathétique devant une personne.


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• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
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Lun 24 Juin - 21:39
I'm fine ft. Minhyuk Kawasaki
Minhyuk semble si faible. Il vacille, il tremble, il murmure. Ses mains s’accrochent aux murs pour avancer. On aurait dit une épave. Ce n’était pas le même. Ou alors, si. Ce garçon qui se retient aux pierres devant lui, est une partie de Min. Un lui exposé sans qu’il ne le veuille, montré alors qu’il ne devrait pas l’être. Provoqué sans son accord. Et peut-être que le lycéen n’aurait pas du se trouver à cet endroit là, à ce moment précis. Mais il y avait été. Il est celui qui l’a ramassé sur ce sol poussiéreux et sale. Alors que le plus vieux lui demandait ce qu’il faisait là, alors qu’il lui disait de rentrer, Phet était resté tout prêt. Maintenant, Min tente de le rassurer, lui disant, avec une articulation indescriptible, que tout allait bien. Mais tout ne va pas bien. Alors, il continue de le suivre dans les rues. Le chaton de tout à l’heure sur les talons. Il court vite, pour un animal avec de si petites pattes. Même s’ils ne sont pas si rapides. Pendant un instant, une frayeur le prit. Et s’ils n’allaient pas dans la bonne direction ? Le Kawasaki tient à peine debout et à réussis à terminer allonger face-contre-terre dans une ruelle excentrer de l’artère principalement du quartier. Peut-il au moins se repérer ? Mais le plus jeune ne dit rien. Parce qu’il ne sait pas où habite celui qui clopine. Il ne sait pas ce qu’il doit faire en vérité. Il sait juste qu’il ne peut pas laisser Min seul.

Les faibles lumières des lampadaires passent sur leurs corps. C’est une ville qui ne dort pas. Phet peut entendre les élucubrations de la rue. Il peut voir les éclairages éclaircir la nuit. La chaleur lui colle à la peau. Il se sent poisseux de sueur. Cela le dérange. Il n’aime pas sentir l’humidité dans son dos et sur son ventre. Mais il passe au-dessus de cette désagréable sensation. Il garde les yeux rivés sur Minhyuk. Il a peur de le perdre. Il a peur qu’il s’effondre à nouveau. Lorsqu’enfin ils sortent de la noirceur de ces impasses de bennes à ordures, la luminosité les aveugle. Phet cligne des yeux légèrement. Il redresse son sac sur ses épaules, un peu machinalement. Alors que Min frissonne. Comment peut-il frissonner par cette température ? Après un instant d’hésitation, malgré cette sensation qui lui gratte le corps, le McCoy décide de passer un bras autour de Min. Il le maintien alors qu’ils traversent la rue. Des ombres de personnes passent autour d’eux. Mais Phet les oublie. Il préfère se concentrer sur le fait de ne pas se mettre dans tous ses états. Et pas dans le bon sens du terme. Ne pas le repousser. Ne pas le repousser. Ne pas le repousser. Il le sent s’accrocher à lui. Cela le perturbe encore plus. Les hommes et leurs effets à deux balles. Son cœur s’emballe un peu, mais se calme rapidement. Il n’y a rien. Il ne peut rien se passer. Son regard se baisse sur le chaton qui se faufile entre les pieds brusques des passants. Min lui parle alors. Il chuchote. Et Phet se penche pour l’écouter. Il ne répond rien. Parce qu’il ne saura pas quoi répondre. Il se redresse simplement, le gardant contre lui. Parle, c’est compliqué.

Phet suit ses instructions. Le quartier, il le connaît. Bien sûr qu’il le connait. Il pourra revenir ici. Et cette pensée le surprend. Pourquoi penses-t-il donc à cela ? Revenir chez Minhyuk. Ils ne se connaissent pas. Mais au moins, maintenant, ils sont à égalité. Chacun sait où l’autre vie. Cela devait être rassurant. Pourtant, il n’y a aucune différence en lui. Peut-être est-ce parce qu’il n’a jamais à être eu inquiet ? Il n’a pas confiance. Il n’est pas sur la défensive. C’est un flou. Ou plutôt une transparence. Une vitre fragile. Un morceau de verre. Phet est un morceau de verre de sentiments. L’immeuble s’approche. Ils entrent, prennent l’ascenseur. Et Min le relâche. Un espace s’instaure entre eux. Phet sent son corps tremblé. Il se raccroche à lui-même pour se calmer. Min a soudainement un mouvement de recule, qui fait aussi sursauter Phet. Lorsqu’il baisse les yeux, le cœur du thaïlandais fond. Il s’agit du chaton de tout à l’heure. Il ne les a pas lâchés, réussissant même à monter dans l’ascenseur. Après avoir fait sursauter, le petit animal s’approche de lui. Phet se baisse pour l’attraper des deux mains. Il sourit légèrement entendant le renard.

« Les chats m’aiment bien. » dit-il en haussant les épaules.

C’est un fait. Les chiens lui collaient souvent aux jambes, même s’il n’aimait pas ça. Les chats, eux, se frottaient contre ses côtes, glissant de tout leur long sur lui. Le pelage de son petit compagnon est sale. Il lui tache les mains. La voix inhumaine de l’ascenseur résonne. Ils sortent de l’espace clos. La clé de Min n’arrive pas à ouvrir cette porte. Alors Phet le fait. Il déclenche le verrou et entre. Le chat saute de ses mains et se met à salir le parquet comme il veut. Le bruit de la chute de Min le fait se retourner. Il est part terre, recroquevillé, tremblant, vulnérable. L’adolescent délaisse le petit monstre pour s’accroupir près du renard. Doucement, il tente de le faire se décrisper. Le toucher, encore. Ce n’est pas une horreur non plus. Mais il coupera le contact aussi rapidement que possible. Sauf l’autre garçon, qui frissonne encore, n’est pas en état de ne plus l’avoir contre lui. Malgré sa corpulence, il arrive à le redresser. Sans doute que Min y a mis du sien aussi. Il le fait s’asseoir sur le canapé. Ou plutôt, il l’allonge dessus. Il tente de le caler le mieux possible contre les coussins. Il tâtonne un peu dans l’obscurité du salon. Seul le dehors éclaire l’intérieur. Alors Phet tâtonne un peu pour trouver l’interrupteur de la cuisine. Il l’allume, laissant le salon plongé dans le noir. Sa quête d’un verre d’eau est fructueuse. Il l’apporte à Min. Toujours avec la même douceur, il lui relève la tête pour le faire boire un peu, avant de le laisser retomber sur les coussins. Sa main s’échoue sans doute un peu trop longtemps dans les cheveux roux avant de se retirer rapidement et de disparaitre de nouveau dans la cuisine. Le chat se frotte à lui, miaule même. Alors Phet lui donne aussi de l’eau.

Enfin, il revient près du canapé. La cuisine est sombre, le salon aussi. Tout est sombre. Phet finit par se pencher de nouveau au-dessus de Min. La drogue qu’il a dans le sang risque de prendre un certain temps à disparaitre. Demain matin, lorsqu’il se réveillera de ce cauchemar, ce sera le monde à l’envers. Le McCoy le sait très bien. Son regard détaille le visage encore déformé par cette souffrance interne dévastatrice. Il aurait aimé, plus que tout, que cela s’arrête. Ce que possède Min dans son organisme. Aucun des deux ne sait ce qu’entraînera par la suite. Les effets secondaires, les effets de maintenant. Il faut qu’il sache ce que son renard a pris. Ou plutôt, a été forcé de prendre. Ses yeux tombent sur ceux du propriétaire de cet appartement. Malgré tout, ils restent envoutants. Phet ne les a jamais vraiment regardés de près. Et là, il est plongé dedans.

« Min, chuchote-t-il, dans un souffle. Dis-moi ce qu’il s’est passé. »

Les soupires de Minhyuk sont erratiques. Il semble au bout du bout. Se reposer est ce qu’il lui faut. Mais Phet doit savoir de quoi il en retourne. Le laisser comme ça, dans l’incompréhension et l’ignorance. Il devrait rentrer. Et il sait que, d’une seconde à l’autre, son téléphone s’allumera sur le numéro de sa mère, inquiète, qui lui demande pourquoi il n’est toujours pas là. Il est mineur, il est lycéen, il travaille tard, il vit dans le quartier mal famé de Los Angeles. Ce n’est pas une bonne combinaison. Si on oublie aussi le faite qu’il aime les hommes, que son père n’est pas un tendre et que maintenant, il se trouve au-dessus d’un garçon tout sauf clean. Ce n’est pas une soirée comme les autres. Ce n’est jamais une soirée comme les autres lorsque Minhyuk est avec Phet.

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Kawasaki Minhyuk
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• âge : 23
• pronom : he/his
• côté ♥ : douceur de vie au creux des délicatesses de ses paumes, créature si fragile et pourtant si tenace qui l'en rendrait fou s'il n'était pas si faible pour lui.
• orientation : Bisexuel, corps qui n'ont pour lui que l'importance des touchers, malgré ses yeux attirés par lui et lui seul.
• occupation : les verres d'alcool entre les mains, barman qui prendra bientôt la relève de celui qui l'avait recueilli
• quartier : Crenshaw || n°27, avec la personne qui lui tient le plus au cœur
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Jeu 27 Juin - 15:07

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Ses genoux contre son torse, Minhyuk ne releva pas le visage en voyant le thaïlandais se rapprocher de lui. Sans trop savoir comment, il se releva grâce à l’aide de Phet, tenant maladroitement sur ses pieds tremblants. Le lycéen le guida jusqu'au canapé, le faisant ainsi s’allonger dessus. Sa vue était toujours trouble, et commençait à lui jouer des tours dans la noirceur de la pièce. Des mains blanches ne cessaient de bouger dans tous les sens, ajustant et bougeant son corps plusieurs fois contre les différents tissus du canapé. Le roux passa une main sur son visage brûlant, soulevant ses cheveux de son front humide. Il était complètement perdu et désorienté. Sa tête tournait comme une girouette en plein vent. Son regard dériva sur l’ombre qui se posa près de lui. Dans l’incompréhension la plus total, il sentait sa tête se faire redresser légèrement, avant de voir le verre d’eau devant son visage. Le roux leva alors légèrement la main pour accompagner le geste de Phet, et boire l’eau qu’il lui offrait, avant de laisser sa tête se remettre dans ses coussins. La main du thaïlandais dans ses cheveux le rassurait étrangement et le réchauffait, lui qui se sentait glacé. Mais celle-ci se retira assez rapidement, venant le replonger dans une terreur immense. Le frêle corps disparut de son angle de vue, le faisant trembler encore plus. Sa tête le malmenait, ne restant pas stable une seule minute. Il se pensait complètement fini. Si cette drogue ne l'achevait pas, alors ce serait un miracle parmi tant d’autre. Ses yeux larmoyaient, et ses spasmes devenaient incessants. Son esprit se faisait dévorer de l’intérieur, sans même savoir pourquoi.

Une tête réapparut devant lui, le regardant de ses yeux profonds.  Il ne supportera pas longtemps la douleur que lui infligeait son corps. Alors il laissa ses yeux plonger dans le regard noir de Phet. Son apparence ne devait pas être sympathique à observer. Son corps était en sueur, et son visage complètement rouge. Cette piqûre, il s’en souviendrai. Sa respiration était saccadée, son pouls s’accélérait à chaque spasmes. Les mots du lycéen étaient parvenus à ses oreilles. Ce qu’il s’était passé ? Tout était brouillard dans sa mémoire, fragmentée en petits morceaux qui resurgissaient au fil du temps. Remettre les images en place pour reformer les événements passés. Entre ses soupirs, le métissé tenta de sortir des phrases à peu près cohérentes, en relevant délicatement sa manche de t-shirt pour lui montrer l'intérieur de son coude.

“Le...Gang. Ils ont...voulu testé un truc sur moi. J’ai rien pu...faire. C’était...dans une seringue. Je sais...pas ce qu’il y avait...dedans. Ils...n’ont pas cherché à m’expliquer.”


Comme pour le rassurer, il tenta un sourire sur son visage tiraillé entre douleur et peur. Malgré son état, il se préoccupait plus pour le jeune homme que pour lui même. La nuit était déjà bien présente, et il savait que le thaïlandais habitait à quelques pâtés de maisons plus loin.  Minhyuk ne voulait pas le retenir ici, il se débrouillerai tout seul. Enfin, il tenterai. Le chaton s’était posé à côté de lui, et se roulait à présent contre ses jambes. Il ne pouvait cependant pas profiter de cette scène pleinement, tremblant et frissonnant comme il était. Il prit alors une grande inspiration, avant de remettre son regard dans ses iris. Le dos toujours contre le canapé, ses cheveux roux s'étalaient sur la surface taupe du coussin qui se situait sous lui.  Il parvenait à deviner les traits du visage qui le surplombait. Fins et doux. C’était ce qu’il percevait. Le côté froid de Phet, il ne le voyait pas. A cet instant précis, il n’aurai jamais imaginé se retrouver entouré d’une personne qui se préoccuperai un minimum de son état.

“Tu...devrais rentrer.”

Le fait de devoir laisser le lycéen rentrer seul l’inquiétait plus que le fait qu’il allait devoir essayer de passer la nuit avec ce liquide dans son sang. Mais il ne devait pas rester avec lui, dans cet état, où il pouvait perdre le contrôle à tout moment. Lui même ne savait pas les effets de cette drogue. Le risque était beaucoup trop élevé, et il ne voulait pas le blesser. Ce qu'il pouvait faire en étant dans cette situation, il l'ignorait également. Ses yeux se fermèrent pour essayer de reprendre le contrôle sur son esprit. Rien à faire. Il avait toujours aussi froid, bien que l’air ambiant soit particulièrement chaud. Ses jambes se replièrent doucement sur le canapé, pour se laisser tomber contre le dossier. Le chaton avait décidé de monter sur le canapé, plus exactement sur son ventre. Ce petit être ne se doutait en aucun cas de quel genre de personne il était. Et pourtant, il se colla contre lui, le museau tourné vers le thaïlandais. Pourquoi les avait-ils suivit ? Il ne l'avait même pas remarqué dans la rue, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans l'ascenseur. Un peu hésitant, il vint poser sa main sur son pelage doux pour sentir la chaleur se dégageant de lui. Toujours aussi perdu, il tourna la tête vers le corps de Phet. Ce n'était pas le roux que la créature avait suivi, mais le lycéen.

"Ce chaton...Tu le ramènes...chez toi ?"

Sans trop savoir pourquoi, ce petit animal poilu lui ressemblait. Cela ne faisait pourtant pas si longtemps que ça qu'ils se connaissaient, mais il pouvait déjà associer son comportement à un chat. Son indépendance et la douceur de ses gestes avec lui correspondaient bien à l'image qu'il se faisait de ce petit félin. Ses membres frémissaient tous sous le coup de sensations qu'il ne comprenait pas. Ses yeux voyaient comme des ombres bouger dans le noir, même en sachant pertinemment qu'il n'y avait rien. D'un revers de main, il frotta ses paupières avant de les rouvrir et de tenter de s'habituer à la luminosité faible. Ses yeux se fermaient pratiquement par eux-même, et il peinait à rester éveillé. S'il sombrait maintenant, Phet se retrouverai seul dans cet appartement, et il n'avait pas l'air de bouger pour rentrer chez lui. Ou alors c'était encore son imagination débordante qui lui jouait des tours. Sa main se posa sur son bras collé au dossier pour venir le serrer, et tenter de garder un minimum de contenance face au thaïlandais. Mais son esprit partait beaucoup trop loin pour qu'il le retienne, et ses paupières finirent par rester closes, tandis que son corps réagissait en tremblant plus, face à la peur qui l'envahissait. Non. S'il lâchait prise maintenant, que se passerait-il pour la suite ? Il ne savait plus. Plus rien n'avait de sens. Il voulait tout simplement que ce supplice prenne fin.

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Phet McCoy
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Phet McCoy
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• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Jeu 4 Juil - 3:23
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Des pétales d’ombres s’échouent sur le visage de Minhyuk. Dehors, les néons multicolores éclairent de mouvements l’intérieure de l’appartement. Phet se tient contre le corps tremblant sur le canapé. Il souffre. Min souffre et cela se voit. Tout son être n’est que frissons et grimaces. Ses yeux ont du mal à rester ouverts, tandis que ses lèvres, sèches et craquelées, tentent désespérément de lui expliquer. Ses mouvements sont saccadés. A l’intérieur de son coude, le lycéen put apercevoir un petit trou, entouré d’un bleu qui se forme encore, progressivement. Dernier symbole visible pouvant expliquer l’état du renard. Comme il l’avait pensé, tout cela n’est qu’une incroyable comédie dramatique de l’enfer de Crenshaw. Il est une victime de ce qu’on appelle « le trafic ». On teste, on vend, on achète. Au prix de vies qui ne valent rien à leurs yeux. Parce qu’ici, rien n’a de valeurs. Sauf peut-être, le sourire rassurant que lui offre le roux. Etait-il pour lui ou pour se rassurer soi-même ? Tous les sourires, véritables, que les gens qui habitent ce coin là de la ville des anges font, sont importants. Ils sont précieux. Ils font les chérir. Leur porter l’attention qu’ils méritent. Alors Phet, malgré les traits déformés de Minhyuk, accepte son sourire.

L’invité surprise qui est le chaton monte sur le canapé. Il est si petit comparé à la taille de Min, que Phet se sent aussi petit que lui. Et lorsqu’il se roule en boule, il semble minuscule. Une respiration plus forte que les autres attire le regard du plus jeune sur celui qui subit. Leurs yeux se croisent. Pour Phet, se fut un arrêt dans le temps. Les iris, clairs et luisants, entourés de rouge, sculpté par l’amande, sont brûlants. Il y a une flamme à l’intérieur. Ce n’est pas un brasier, ou même un feu de joie. Non, il s’agit d’une flamme. Une flammèche. Guerrière et indomptable. Elle survit tandis que le décor s’enroule dans la neige et le sang. La lutte de Min, sa douleur, sa fatigue, n’arrive pas à l’éteindre. Phet n’a plus son étincelle depuis longtemps. Depuis la première claque. A trois ans. Il la voyait souvent dans le regard des autres. Parfois, elle est malicieuse. D’autres fois, taquine. Ou tout simplement, bonne. Même si ces dernières sont rares. Mais Minhyuk n’a pas une simple étincelle dans les yeux. Il a un feu, chaud et réel. Incroyablement bon. Qui brûle d’arrache-pied dans sa pupille. Comme pour prouver à la vie qu’il existe encore malgré tout ce qu’elle lui a fait subir. On aurait dit une mutinerie contre l’existence elle-même.

Phet fut brusquement sortie de ses songes en entendant de nouveau la voix de Min. Le McCoy n’avait rien dit au sujet du gang, de la seringue ou même, tout simplement, de cette drogue qui coulait dans les veines de son renard. Non. Il avait simplement posé délicatement la main sur le bras piqué. Toucher Min était le cadet de ses soucis. Même s’il ne le faisait pas forcément avec la même aisance que pour Diego ou Zadig. Ses doigts contre la peau encore meurtrie du roux semblent irréels. Comme s’ils n’étaient pas à lui, mais à quelqu’un d’autre qui aurait posé cette main dans un geste réconfortant. Avait-il fait cela dans ce but ? Lui-même ne savait pas. Pourtant, il aurait dû. Ce contact glisse légèrement, tandis que Phet répond, calmement, à l’inquiétude qui martyrise le malade.

« Oui. Mais je ne vais pas te laisser ainsi. Seul. »

Comme pour lui donner tord, son téléphone s’allume sur une notification bien connue. Il n’y répond pas. Le propriétaire de cet appartement ne l’a sans doute pas vu. Et c’est mieux ainsi. Il lui écrira un mot ou deux, lorsque tout cela sera retombé. Lorsqu’enfin, le jeune homme arrêtera de lutter contre le sommeil pour enfin se laisser sombrer. Ils ne savent pas, l’un et l’autre, ce que ce liquide avait comme propriété. Ils ne savent pas ses effets secondaires. Ils ne savent pas si tout va bien se terminer. Pourtant, il ne peut se résoudre à le laisser comme ça. Trop gentil. Phet est trop gentil et cela le perdra. Son cœur est trop généreux. Au travers de son regard froid, distant, de cette barrière qu’il a créée entre lui et l’extérieur qui l’agresse en permanence. C’est impossible de vivre cette vie avec cette gentillesse née. C’est peut-être pour cela qu’il ne vit plus vraiment. Une fleur fanée est à l’agonie et sa vie est déjà coupée. Il ne lui en reste que des limbes qui se dissolvent dans le temps. Et comme dernière expression de vie, ces feuilles qui tombent et disparaissent.

Minhyuk replie ses jambes contre le dossier du canapé. Tandis que le chaton sans nom monte sur son ventre. Phet le regarde, croisant le regard du petit animal alors que la main de Min s’échoue sur son pelage. Il le caresse tendrement. S’en rend-t-il compte ? Toute cette douceur dans ce simple geste, alors que ses organes hurlent d’abandonner la partie de bras de fer entre lui et la drogue. C’est époustouflant à vrai dire. Phet relève les yeux vers le roux. Sa couleur de cheveux était la raison de son surnom. Il n’avait pas réfléchie en le lui donnant dans son esprit. Cela était venu comme une évidence. Minhyuk Kawaski est un renard pris au piège dans une société où les renards sont mal vus. C’est ainsi et ils n’y peuvent rien. Min lui demande s’il va garder ce chaton. De nouveau, les yeux de Phet se posent sur la petite créature qui semble avoir adopté le ventre du protagoniste allongé. Il ne pourra pas le faire. Sa maison n’est pas un lieu où ce bébé vivra heureux. Et même si elle l’était, il ne le fera pas. Car son père l’obligerait à l’abandonner. Et cela lui briserait un peu plus le cœur. Doucement, ses doigts quittent la peau de Min pour aller effleurer le museau du félin.

« Je ne peux pas le ramener chez moi, chuchote-il, touchant la pointe humide et rose du visage de l’animal. Malheureusement. »

Durant quelques secondes, un silence s’installe entre eux. Seuls les bruits de la vie nocturne les dérangent. Min semble sombrer, petit à petit, dans un coma qui lui fera du bien. Ses yeux se ferment. Il frissonne encore. Son front et ses tempes sont constellés de perles de sueur. Phet n’a pas de manches longues, ne peut pas faire comme dans les films clichés à passer calmement le tissu de son vêtement sur le bel inconscient. Alors, le plus jeune se lève, quittant momentanément les côtés de Min. Il tâtonne jusqu’à la cuisine et allume la lumière de la pièce. Rapidement, il trouve un torchon propre dans un placard, le mouille délicatement et le plie pour former un joli rectangle. Son regard vagabonde un instant autour de lui. Ce n’est pas un grand appartement et il se doute que la pièce défendu par la seule porte non ouverte et sa chambre. Il se perd un peu dans se décor. C’est simple et pratique. Et pourtant, cela ne ressemble pas aux couvertures de magasines illustrant de beaux intérieurs. Quelqu’un vit ici. Ou, en tout cas, tente de le faire comprendre. Ses pieds le ramènent au chevet de Min. Il n’a pas éteins la lumière de la cuisine. Le noir, ce n’est pas forcément le meilleur. Quoi qu’ils n’étaient pas dans le noir avant. Juste dans l’ombre de la nuit. Avec soin, Phet dépose la serviette imbibée sur le front de son renard. Il la glisse d’un côté à l’autre, sans se presser. Puis il descend sur les tempes et les joues. Ce n’est pas pour le rafraîchir. Min frissonne déjà assez. Il s’agit juste de le nettoyer. Un peu. De le réconforter. Aussi.

Après avoir parcourus le visage du plus métis, Phet repose ses mains sur ses jambes et le regarde. Il n’est pas apaisé. Il semble encore torturé par tout ce qui se trouve en lui, incrusté dans son organisme alors qu’il ne devrait pas. Le lycéen ne sait que faire maintenant. Attendre que les minutes passent ne semble pas une bonne idée alors que l’un d’eux est dans cet état. Le chaton n’a pas bougé. Peut-être aime-t-il cette douce chaleur du corps humain ? Phet se penche de nouveau au-dessus de Min. Dort-il réellement ? Son téléphone s’allume de nouveau mais il l’ignore. Sa mère doit être morte d’inquiétude. Mais il se sait en vie et dans une sécurité relative. Alors, il s’excusera tout simplement. Sa main, hésitante, se lève de nouveau. Il veut que Minhyuk sache qu’il n’est pas seul. Alors, d’une manière quasiment fragile, Phet glisse ses doigts sur la paume de main libre du roux. Il colle doucement leurs peaux entre elles, comme on effleurait une plume. Et ne le quitte pas des yeux. Peut-être aurait-il dû aller lui chercher des couvertures, des coussins. Mais s’aventurer dans la chambre de ce garçon ne lui plait pas. Il ne veut pas y aller. Lorsque son vis-à-vis reprendra un semblant de connaissance, il ne sait pas ce qu’il fera également. Pour le moment, il ne pouvait que le regarder souffrir. Le torchon imprègne de son humidité le short qui recouvre les cuisses de Phet. Mais il veut le garder tout près. Au cas où. Cette fois, ce sont des pétales de lumières qui s’écrasent sur eux. Ou plutôt, sur leurs mains liées.

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Jeu 4 Juil - 18:32

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I'm fine ft. Phet McCoy


Le sommeil ne l’avait pas encore atteint, bien que ses yeux se soient fermés depuis déjà plusieurs minutes. Il espérait tout simplement pouvoir trouver un peu de repos, et cacher son visage. Oui, il avait honte que Phet sache ce qu’il c’était passé, même s’il n’avait rien à se reprocher. Quoi que, peut-être avait-t-il dû mériter ce sort, et tout ce qui va avec. Tout lui semblait flou, et il n’arrivait plus à réfléchir clairement. La présence à ses côtés avaient disparue, avant de réapparaître. De la fraîcheur. Pas celle désagréable, loins de là. Une fraîcheur douce, qui se déposait délicatement sur tout son visage rouge. Les gestes du thaïlandais lui paraissaient étrangement délicats. Tout ça, le rassurait, sans vraiment comprendre pourquoi. Sans doute que sentir une présence chaleureuse auprès de lui le réconfortait en quelques sorte. Lui qui n’avait jamais connu ce genre de sensations, Phet lui en offrait de nouvelles. Le roux n’avait pas pour habitude de baisser sa garde avec les gens qui l'entouraient. Et pourtant, avec le lycéen, il sentait étrangement que c’était inutile d’être sur la défensive en permanence. Pour une fois en des années, il avait redonné sa confiance, comme ça, rapidement, sans se poser de question. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Le moindre problème, et tout se briserait en morceaux de verre coupant, répendant sur le sol un liquide écarlate, comme dans le passé.

Son corps toujours tremblant, le poids plume sur son ventre n’avait pas disparu. La boule de poils était toujours là, sur lui. Si Phet ne pouvait pas le ramener, qu’allait-il advenir de cette petite créature ? Il la trouvait adorable, avec ses couleurs blanche et grise. Tellement petite, tellement fragile. Elle ne tiendrait pas longtemps dehors pensa-t-il, dans ces rues sombres, peuplées de monstres en tout genre. Et puis, il n’était pas insensible face à cette petite boule de poils ambulante et toute soyeuse malgré la saleté qui s'était incrustée sur elle. Devait-il le garder ici ? Pour Phet ? Il verrai ça avec lui plus tard. S’il le devait, il en prendrai soin de ce chaton. Elle deviendrait l'un des êtres les plus chers à ses yeux. Ses sueurs froides reprirent, le faisant frissonner sans interruption. Une sensation chaleureuse se déposa contre sa main. Une peau douce, et fine. Délicate et si fragile. Une main, qui se présenta dans la sienne, et qu’il serra doucement en retour, comme pour se sentir en sécurité. La chaleur qui s'émanait de cette main lui prodiguait un sentiment de sûreté inégalable, dont il ne voulait absolument pas se séparer. Un nouveau contact de Phet, que la noirceur de la pièce entourait. Intérieurement, il souriait, bien qu’il s’en voulait de l’inquiéter autant et de le mêler une nouvelle fois à ses problèmes. Sans même s’en rendre compte, il s’assoupit. Son esprit vagabonda entre divers ciels éclairés, des paysages illuminés, et des souvenirs plus ou moins joyeux. Pour combien de temps ? Il n’en savait rien. Mais ce n’était pas pour une longue durée, et cela avait dû se compter en minutes. Peu à peu, son corps se crispa, pour signaler son soudain réveil.

A quoi ressemblerait le visage du thaïlandais, si le roux ouvrait les yeux maintenant ? Garder ses paupières fermées était sans doute la meilleure solution pour ne pas faire d’hallucination dans ce noir, éclairé par la douce lumière de la nuit extérieure. Les effets de ce corps étranger en lui devaient sans doute disparaître dans les heures à suivre. La quantité qu’on lui avait fait ingéré n’était pas très grande, et cela c’était fait dans l'après-midi, le gang ayant voulu en regarder les effets tout de suite, avant de le relâcher dans la nature dans cet état. Ces souvenirs, il ne voulait pas se les remémorer. La peur allait continuer de s’emparer de lui  s’il continuait d’y penser, ce qui était une très mauvaise idée. Ses yeux s’ouvrirent finalement pour regarder le visage du jeune homme à ses côtés. Le chaton s’était, en fin de compte, mis en boule contre le corps de ce dernier. Le lycéen semblait somnoler, avec sur ses genoux, un torchon, qui lui paraissait légèrement humidifié. Son visage pâle était apaisant, et contrastait avec la noirceur des mèches qui lui tombaient sur le visage. Le voir, aussi épuisé après de longues heures de cours et de travail l’énervait un peu. Et dire que s’il ne s’était pas arrêté près de lui, il aurait pu rentrer tranquillement chez lui, sans aucun problème, pour se reposer comme il faut. Le voir en face de lui, lui provoquait une sensation étrange de bien être. Phet était-il vraiment resté par terre, à le regarder pendant tout ce temps ? N’allait-t-il donc pas rentrer chez lui ? Il devait réagir avant de se laisser emporter par le sommeil, une bonne fois pour toute.

“Tu comptes...vraiment rester ici ?”


Son regard se faisait plus triste. La solitude, il connaissait. De plus, il n’avait rien fait pour mériter autant de gentillesse et d’attention. Mais il y a une chose qu’il ne laisserai pas passer. Phet l’aidait, prenait soin de lui pour une raison qui lui restait inconnue. Il n’allait sûrement pas le laisser dormir sur le tapis plat et froid du salon. Avec difficulté, il décida de se relever, retirant alors délicatement sa main de sous celle du lycéen. Ignorant ses maux de têtes et ses vertiges, le roux se dirigea dans une pièce au fond d’un couloir, qui était restée close. Sa chambre. Le noir envahissait sa vision. Il ne prit même pas la peine d’appuyer sur les interrupteurs, pour ne pas perdre de temps. Maladroitement, il s’empara de plusieurs couvertures et coussins qui se trouvaient en haut d’une armoire, avant de revenir, tanguant encore un peu sur ses deux pieds, dans le salon, et d’en installer sur le canapé et tout autour de celui-ci, pour tenter de faire un espace confortable.

“Tu peux dormir...dans la chambre si tu veux. Si tu comptes rester...toute la nuit…Installe toi...et fais comme chez toi.”

Tenir debout devenait compliqué, alors le métissé s’assit sur le canapé, et replia ses jambes contre lui, s’appuyant ensuite contre l’accoudoir. Il se doutait bien que Phet allait refuser sa proposition, mais lui ne comptait pas dormir confortablement dans un lit tandis que son invité se cassait le dos sur ce canapé. Alors il ne s'allongerait pas sur le meuble, et préféra se mettre dans le coin de canapé, pour lui laisser de la place au cas où. Ses yeux se fermaient tout seul, tandis que ses frissonnements reprirent. Le lycéen pouvait faire ce qu’il voulait à présent. Il ne l’obligeait pas à rester, ni à dormir. Les néons provenant de l’extérieur illuminaient leurs deux visages de lumières colorées, et donnaient aux cheveux roux du métissé, de beaux reflets irisés. Minhyuk se sentait encore partir. Il avait eu un coup de chance, de ne pas s’effondrer en allant chercher ces couvertures, qui était à destination de Phet. Il ne les avait pas ramenées pour lui. Son corps se passerait bien de ces divers tissus. Ses mèches lui tombaient sur les yeux, et se collaient à son front humide. Ses sourcils se fronçaient de temps à autre, tandis que ses muscles tressautaient. Les ronronnements du petit animal parvenaient à le bercer, lui faisant esquisser un léger sourire malgré son état. Il ne pouvait que patienter à présent, et attendre de pouvoir remercier Phet et de s'excuser auprès de lui comme il se doit, pour l'avoir de nouveau dérangé dans une soirée qui aurait pu se montrer tout autre, et beaucoup plus agréable.

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Phet McCoy
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Phet McCoy
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• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Phet McCoy
I'm fine | Ft.Phet McCoy
Mer 10 Juil - 12:20
I'm fine ft. Minhyuk Kawasaki
Il ne sait plus vraiment quand le sommeil l’a attrapé. Ses paupières, lourdes de sa journée, se sont fermées d’elles-mêmes. Sans son accord. Phet somnole tandis que sa main reste dans celle de Min. Son subconscient est entre la réalité et le rêve. Il plonge pour ressortir juste après. Dans un sursaut ou simplement en entrouvrant les yeux. Les minutes s’écoulent. Son téléphone vibre encore, mais il l’oublie. La respiration houleuse de Minhyuk le garde éveillé. Il doit le surveiller. C’est pour cela qu’il est là, assis par terre, sa main dans la sienne. N’y a-t-il pas une autre raison ? Ce n’est pas le moment pour les questions à double sens. Il les posera plus tard. A lui-même ou à He Tian. Pour le moment, il se laisse un peu aller. Min fait semblant de dormir et cela lui va. Tant qu’il ne tente pas de faire quelque chose d’idiot, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. D’autres l’auraient déjà abandonné sur ce canapé. Mais pas Phet. Parce que Phet est trop gentil. Parce que Phet ne peut se résoudre à le laisser seul. Parce que Phet lui tient désormais la main, dans le noir. Et même si son corps devrait le repousser brusquement d’une seconde à l’autre, il continue.

Lorsque Minhyuk s’endort enfin réellement, Phet soupire. Son oreille trouée rencontre son épaule. Ses yeux ne tentent même plus de trouver un point d’ancrage autour de lui. Il ne pourrait pas de toute façon. Il est épuisé. Rien qu’en sortant de la supérette tout à l’heure, il aurait tout donné pour un matelas et une couette. Il aurait tout donné pour un ventilateur aussi. Et un milk-shake. Même si cela n’était qu’utopique. La même rengaine infernale l’aurait rattrapé une fois la porte de chez lui poussée. Cuisine, maman, chambre, manger, dormir. Il aurait passé la tête dans la chambre des jumeaux pour constater qu’ils ne dormaient pas réellement et qu’inconsciemment, ils attendaient son retour. Pleuraient-ils actuellement ne pas le voir rentrer ? D’elle-même, sa main récupère son cellulaire. Il ouvre un peu mieux les yeux, ses orbes sombres se faisant alors attaquer par la luminosité. D’une main, avec le pouce, il déverrouille l’écran avant de taper un rapide message, prenant tout de même la peine de lire ceux, alertés, de sa mère. Il n’avait pas longtemps pour avoir une réponse, enflammée. Puis une autre, plus douce. Et encore une qui lui dit de faire attention. Il lâche quelques mots avant de le laisser de côté. Des points rouges et bleus dansent devant ses yeux alors qu’il regarde l’obscurité. De nouveau, il se sent tanguer. Le chaton quitte alors le ventre de Min pour se coller à lui. Un fin sourire éclaire furtivement son visage alors que ses doigts effleurent l’oreille troué du bébé félin. Une douce chaleur, bien loin de la température désagréable, touche sa peau. A l’endroit où la fourrure de l’animal le touche et au niveau de sa main prisonnière.

Sa tête toujours tournée vers Min, il tente de penser à quelque qui le ferait tenir encore un peu. Mais tout ce qui encombre son esprit est le fait que la forme des yeux du plus vieux est très jolie. Très esthétique. Même si, en réalité, tout le visage de son vis-à-vis l’était. Le McCoy n’a jamais eu peur de dire lorsqu’il trouvait quelqu’un ou quelque chose de beau. Souvent, Diego en rigolait lorsqu’il lâchait, en plein milieu d’une conversation, qu’il avait vu, par exemple, une jeune fille bien habillée être particulièrement jolie. Souvent, il lui avait même dit qu’il avait peut-être changé de bord, en blaguant. Lui-même en avait ri. Il ne s’était jamais vraiment posé la question. Seuls les garçons le faisaient réellement vibrer. Maintenant qu’il y repensait, cela avait toujours été une évidence. Il aime les muscles saillants et bruts des hommes. Malgré tout, Phet n’était pas pudique de compliments sur la beauté. Autant féminine que masculine. Alors oui, il trouve que Minhyuk Kawasaki est beau. Cela le réconforte un peu, le met dans une sorte de douceur que lui seul peut trouver. Puis, ses paupières reprennent leurs droits et se ferment. Revient alors la danse de son corps, bloqué entre la conscience et l’inconscience.

Ce fut la voix, légèrement rauque d’avoir dormit, de Min qui le sort de son état végétatif. Leurs yeux se croisent et la pointe de tristesse due à sa question qu’il perçoit à l’intérieur le dérange. Quelques instants plutôt encore, le plus grand se bataillait pour que Phet rentre chez lui. Et maintenant, il le regarde avec une demande indirecte qu’il reste. Alors il hoche la tête pour lui répondre. Il est trop tard pour s’aventurer dans les rues de Crenshaw. Et ce sera son argument si jamais Minhyuk revient sur son idée. Avant qu’il ne puisse dire quoique se soit, il le voit se lever et entrer par cette porte encore fermée. Il attend, un peu idiot, toujours sur le sol. Le chaton se déroule et vient lui donner un coup de tête pour avoir de l’attention. Ce qu’il lui donne. Son petit corps fait la taille de sa main. Pendant un court instant, il imagine ce petit être entre les doigts du propriétaire de cette pièce. Et son sourire grandit légèrement. Minuscule petit héros de la nuit. Min resurgit alors d’entre les ombres, commençant une installation sommaire. Phet se relève, gardant l’animal contre lui et s’écarte, l’observant de loin. Les nouvelles paroles de Min le font frissonner. Il secoue la tête de droite à gauche, allant alors le rejoindre sur le canapé.

« Je ne veux pas entrer dans ta chambre, dit-il en s’installant entre les couvertures, et dormir sur ton lit alors que tu ne vas pas bien. »

Petit. Il est encore plus petit entre les nombreux coussins et les tissus qui l’entourent. La chaleur de la nuit dévore encore sa chair. Et pourtant, cela ne le dérange pas, alors qu’il se glisse entre, assis à côté de Min qui se trouve rouler en boule. Le chat joue un instant entre les plis du drap avant de s’étaler de tout son long sur le reste de place. Phet l’observe faire, se disant un instant que c’est lui qui a le plus de chance ici. Un nouveau toit, des draps propres à salir et une chaleur humaine avec l’attention qui va avec. Petit privilégié. Alors son regard retombe sur le corps de Min, toujours recroquevillé sur lui-même. Ses doigts viennent écarter ses mèches humides de son front, les décollant doucement. De son autre main, il amène encore le torchon un peu moins humide sur la joue du roux. Rester dans cette position ne l’aidera pas à se détendre et à gérer tout ça. Alors, à moins de délibérément le prendre dans ses bras et l’allonger sur le canapé de force, Phet ne peut que faire cela. L’idée de le laisser ainsi lui plaisait encore moins. Ses mains se rejoignent sur le front de Min alors que leurs regards se croisent. Une fraction de secondes avant qu’enfin le lycéen retire ses doigts. Il coupe le contact visuel, allant plier un peu mieux le torchon. Le vide, encore, dans son cœur.

Dans un geste simple, il dépose l’humide tissu sur le sol. Un peu flemmard ? Oui. Totalement. Phet se recale un peu mieux dans le canapé, glissant ses bras autour de lui-même avant de regarder Min. Il y a comme un éclat des néons extérieurs qui frôlent ses mèches teintées. Cela le rend d’autant plus irréel. Peut-être que Phet s’est tout simplement endormis en plein cours et qu’il rêve de lui ? Mais cela ne pourrait être aussi réaliste. Jamais. Alors ce n’est pas une vision sortie de son imagination. Minhyuk est bien réel et se trouve devant lui, dans cette atmosphère irréelle. Sans trop savoir pourquoi, Phet va lui tirer doucement le bas du t-shirt. On dirait un enfant. Ce qu’il est. Un enfant qui a peur de l’eau et qui pleure devant l’injustice du monde. Il attend d’avoir l’attention de Min avant de prononcer, d’une petite voix.

« Tu devrais aller dormir. Cela te ferait du bien. Et si tu ne veux pas, allonges-toi avec moi. »

Phet ne parlait jamais pour rien dire. Il ne voulait pas avoir le contact du corps de Min avec le sien. Cela le révulsait encore un peu trop pour que cela soit saint. Mais il ne reviendrait pas sur ses paroles. Il suffisait qu’il s’enroule dans la couette pour que cela aille. Alors, quasiment au ralentit, il se laisse tomber sur le côté, juste à côté du chat qui sursaute en sentant un être le rejoindre dans son bien-être. Le chaton roule sur lui-même et fait une galipette avant de se retrouver coincé contre l’accoudoir du canapé, juste au-dessus de la tête de Phet. Alors, le plus jeune s’enroule dans les draps, cachant son nez dans la bonne odeur du linge. Et ses yeux scrutent l’ombre de Minhyuk, attendant sa réaction. Son choix. Ils ne faisaient rien de mal. Il voulait juste lui offrir un peu de réconfort. Et ce n’était jamais le mauvais moment pour de la douceur. Qui pourrait blâmer cela ?

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• côté ♥ : douceur de vie au creux des délicatesses de ses paumes, créature si fragile et pourtant si tenace qui l'en rendrait fou s'il n'était pas si faible pour lui.
• orientation : Bisexuel, corps qui n'ont pour lui que l'importance des touchers, malgré ses yeux attirés par lui et lui seul.
• occupation : les verres d'alcool entre les mains, barman qui prendra bientôt la relève de celui qui l'avait recueilli
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I'm fine | Ft.Phet McCoy
Sam 20 Juil - 0:39

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Minhyuk s’en était douté. Le thaïlandais ne voulait pas dormir dans sa chambre. Il s’était même installé sur le canapé, près de lui, s’enfonçant parmi les nombreux coussins qu’il avait positionné. Le métissé ne dit rien. Il le laissa faire, parce que après tout, sa présence était agréable, et qu’il n’en avait pas eu depuis un moment. Somnolant un peu, la tête appuyée sur son coude, une douce main écarta ses cheveux de devant son front, le faisant dériver son regard sur le visage de Phet. Et de nouveau cette sensation de fraîcheur le parcourut à travers le tissus humide qui se posa sur sa joue, le faisant frissonner de la tête aux pieds. Sur ce canapé avec eux, la petite boule de poils, qui s’étaient allongée sans se faire prier sur la grande place qu’il avait laissé à Phet. Ce chaton, allait sans doute devoir prendre un bon petit bain. Étrangement, penser qu’il pourrait le garder ici, lui réchauffait le cœur. Comme la présence de Phet d’ailleurs, une chaleur qu’il n’avait pas ressentie depuis de longues années. La chaleur d’une personne qui s’inquiète un minimum pour lui, ça lui semblait étrange. Les douces mains de Phet parcoururent son visage jusqu’à atteindre son front, qui devait être brûlant. Ses pupilles remontèrent sur tout le visage du lycéen, venant alors croiser son regard perçant pendant plusieurs secondes, avant que celui-ci ne retire ses doigts de lui, pour venir replier le tissu.  

Les ronronnements du petit félin se frayaient un chemin, parmi le silence que les deux hommes formèrent. Minhyuk garda son regard rivé sur le profil du thaïlandais, venant ensuite se perdre sur la table basse, les yeux dans le vide. Son esprit étaient à présent vidé de toutes pensées, à part la douleur qu’il ressentait en ce moment. Ses yeux le picotaient légèrement de fatigue, alors qu’il sentait le regard du plus jeune sur lui. Mais il ne flancha pas, ses iris restèrent rivés sur le meuble, sans trop savoir pourquoi. Il se perdit encore plus dans ses pensées. Il retourna vite à la réalité, quand il sentit son t-shirt se faire doucement tirer par de petits doigts.Son visage remonta le long du bras pour atteindre le visage de son propriétaire. Son cœur rata un battement en entendant ses mots, et son cerveau bugua sur le “Allonges toi avec moi”, qui repassa en boucle dans sa tête. Était-il sérieux ? Vraiment ? En le voyant s’allonger, sa bouche s’entrouvrit, comme pour dire quelque chose. Mais il n’en fit rien. Il resta à le contempler, lui et ce petit chaton roulé en boule, qui se ressemblaient tant mis côte à côte.  

Ses cheveux noirs s’étalaient sur la surface beige du canapé, sa peau blanche qui dénotait toujours, même dans la noirceur de la pièce, et ses yeux qui étaient dotés de longs cils, le subjuguait. Il l’observa en silence, réfléchissant, et ne sachant pas quoi faire. Bien que cela puisse paraître étrange, Phet était la seule personne à avoir mis les pieds dans son appartement. Et puis, dormir avec un homme, ce n’était sans doute pas la première fois qu’il l’avait fait. Alors pourquoi sa proposition le décontenançait autant ? Il n’en savait rien, et n’arrivait pas à réfléchir clairement à propos de cette situation. Était-ce le fait que le roux l’appréciait assez, pour se dire qu’il ne devrait pas se rapprocher trop de lui, afin de ne pas le mettre en danger ou le corrompre ? Ou bien la peur de se retrouver à ressentir quelque chose pour cette personne qui, depuis quelques semaines, lui portait un minimum d’attention ? Ses envies étaient contradictoires. Dans son état, il voulait recevoir cette tendresse que lui proposait le lycéen. Il ne le toucherai pas, non. Mais le sentir près de lui, lui ferait du bien à coup sûr. Juste un peu de réconfort, un petit quelque chose qui lui ferait enfin se reposer. Juste un peu, pendant quelques minutes seulement. Il n’en demandait pas plus. Il se pencha doucement, regardant toujours Phet.

“J-Je peux...vraiment ?”

Ce qu’il allait faire, il savait qu’il le regretterai. Mais sa vie entière était composée de choix qu’il regrettait. Alors un peu plus ou un peu moins. Il se tourna, dos à Phet pour ne pas lui imposer sa présence, ne prenant pas la peine de se recouvrir de couvertures, laissant corps glisser contre celui de Phet, tout en essayant de ne pas le coller. Sans savoir pourquoi, son esprit torturé se calma légèrement, sans doute le temps que son cerveau comprenne ce qui était en train de se passer. Un contact nouveau, comme il n’avait jamais connu. Pas un contact comme ceux qu’il avait dans ces hôtels, et qui avaient finit par le répugner. Non. Doux et délicat à la fois. Un contact si simple entre leurs dos, arrivant à lui procurer autant de bien être, il n’y aurait jamais cru. Son mal de tête remis en place, il ferma les yeux, ne sachant plus quoi faire. Ses tremblements persistaient, mais la présence de ces deux êtres auprès de lui le rassurait grandement. Tellement qu’il se sentait enfin baisser sa garde, et que le sommeil venait sonner à la porte. Mais avant de se laisser emporter, il devait lui redire, ces mots qu’il ne cessaient de penser.

“Phet...Merci...pour tout. Et désolé de t’avoir obligé à rester ici...Dors...bien.”

Ses propres mots n’avaient plus aucun sens quand il les entendait. Et pourtant, il aurait aimé lui dire tant de choses, mais rien ne sortait. Sa tête s'enfonça doucement dans un des nombreux coussins qui peuplait la surface confortable du meuble. Ses doigts se décrispèrent, et ses muscles se relâchèrent, pour enfin lui permettre de  trouver du repos. Son corps était bercé par la respiration du jeune homme derrière lui et les ronronnements apaisants du petit animal. Ses yeux fermés, il s’abandonna pour de bon au confort de la présence du plus jeune, et à tout ce qui les entourait. La lumière des néons éclairait toujours leurs visages, qui se situaient pile dans la ligne de mire de la grande fenêtre. De son sommeil léger, le métissé s’endormit, parvenant tout de même à capter les mouvements de ceux qui l’entouraient. Il n’avait plus qu’à attendre le lendemain. Oui. Son corps et ses pensées redeviendront siens. Et puis, il devra aborder plusieurs sujets avec Phet, au calme, pour mettre au clair certaines choses concernant ce qu’il s’était passé et le chaton, car si Phet ne pouvait pas le garder, Min s’en chargerait. Mais pour le moment, il se laissa sombrer eu à peu dans la fraîcheur de la nuit, ignorant si Phet dormait également ou non. La nuit allait sans doute être de courte durée, mais qu’importe, du moment qu’il pouvait s’endormir, il ne demandait rien d’autre.  

Les rayons du soleil venaient tout juste de heurter les deux corps allongés sur le canapé. D’un léger mouvement, Le roux se frotta les yeux,  un mal de tête l’attaquant au moindre de ses mouvements. Cela faisait déjà un petit moment que Minhyuk était réveillé, mais il ne bougeait pas, ne voulant pas déranger Phet dans son sommeil. Le chaton s’était retrouvé à lui marcher dessus en pleins milieu de son repos, pour s’allonger sur sa tête. Si le chaton avait décidé de commencer les choses comme ça, qu’allait il lui faire par la suite ? Sentir le lycéen dans son dos le faisait sourire. Ses tremblements avaient cessés, et sa vision était redevenue claire. Il ne manquait plus que Phet ne se réveille, mais il avait le temps. Après tout, le métissé l’avait fait tarder hier soir, et il devait être épuisé de sa journée de travail. Alors il attendrait autant de temps qu’il fallait. Ses yeux se refermèrent, ne faisant attention à plus rien, sa respiration se calant sur celle de l’endormi. Le jour venait à peine de se lever que les oiseaux chantaient déjà. Cette journée s’annonçait prometteuse.









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• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
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Phet McCoy
I'm fine | Ft.Phet McCoy
Mer 24 Juil - 19:56
I'm fine ft. Minhyuk Kawasaki
Un simple hochement de tête et Minhyuk se retrouve allongé sur le canapé, dos à lui. Doucement, Phet se retourne, tentant de se faire le plus petit possible contre le dossier. Il n’a jamais été très grand ni même très épais. Et cela semble être une bonne chose, pour une fois, sur ce canapé. Son mouvement n’est pas très imposant. Pourtant, il a la désagréable impression d’avoir touché Min plus qu’il n’aurait dû. Une fine vitre de glace se trouve entre eux. Un simple mouvement la briserait sans retour possible. De petits morceaux éparts qui tomberaient sur eux. Comme une pluie de paillettes sur leurs deux corps. Sa respiration se calme. Elle s’était légèrement affolée lorsque le roux avait enclenché le premier mouvement. Maintenant, elle reprenait contenance. Cette situation est inhabituelle, sortie d’un contexte d’une histoire de film. Reprenez ce genre de situation dans son entièreté et vous verrez que tout semble coïncident pour arriver à ce moment précis. Pourquoi Min serait arrivé devant Phet ? Le départ, l’initial, tout démarrait de cela. Pour en arriver là.

Ses yeux se ferment, sa bouche s’entrouvre, son corps reste en attente. Il ne s’endormira pas immédiatement. Il le sent. Ce n’est pas comme tout à l’heure, où il se sentait seul alors que Min sombrer doucement. Là, il peut sentir la moindre respiration du plus vieux, sa moindre contraction. Parfaitement réveillé, il arrive même à entendre le moment où Minhyuk se décide à parler. Au fil de ses mots, Phet ouvre les yeux. Il pourrait se retourner, le prendre dans ses bras, et le rassurer une peu mieux. Il pourrait faire tout ce qu’un « ami » ferait. Mais qu’est-il pour lui ? Même lui ne sait pas s’il est ami ou autre. Plus ? Moins ? Relation flou et univers compliqué.  Alors, il ne répond que par un faible :

« De rien. »

Murmuré dans le silence de la pièce. Quasiment soufflé. Comme s’il devait absolument donner un point à ce que venait de dire Minhyuk. Mais qu’il n’était pas position de dire plus. Il garde les yeux ouverts, fixant le tissu du coussin devant lui. Le chaton ronronne. Ou alors, ronfle-t-il très fort. En tout cas, son bruit, mêlé à celui de Min et du sien, donne une étrange atmosphère dans le salon. Quelque chose difficilement définissable. Phet le sens. Il sent Min qui plonge doucement dans le sommeil. Tandis que lui, ne peut pas quitter les détailles des coutures devant ses yeux. Il ne pense à rien, son esprit est vide. Même de fatigue. Pourtant, il ne bouge pas. Pas un mouvement, un geste, un regard. Ne serait-ce que vers Min. Ce n’est pas de la peur, ni même de la flemmardise. Il n’en a juste aucune envie. Mais alors, que veut-il ? Encore ses questions sans réponses à laquelle il réfléchira plus tard. En griffonnant dans la marge de son cahier. En attendant qu’un client arrive. En regardant son bus arriver. Tant de temps, de questions et de réponses possibles. Et lui. Phet McCoy. Tout petit être de l’univers. Qui prend le temps de se poser les questions pour avoir une réponse.

Enfin, il comprend que Morphée l’a rattrapé. Ce dieu, trop souvent confondu avec Hypnos, réel dieu mythologique du sommeil ou plutôt, du rêve, le berce doucement, ravie de le faire plonger à son tour dans les limbes. « Malheureusement, peut-il quasiment entendre, ce ne serait pas aussi doux que tout à l’heure. » Lorsque sa main se trouvait dans celle de Min, le lycéen somnolait, ne rêvant pas durant ses petites siestes rapides, irrégulières qui lui faisaient pencher la tête. Mais là, ce ne sera pas si beau. Il se retrouve soudain debout, dans une salle carrelée du sol au plafond. Les meubles ne sont pas aux bons endroits. La baignoire est au-dessus de sa tête et les toilettes sur sa gauche. De l’eau coule, il l’entend, la voit sortir du robinet à côté de lui. L’évier est rempli. Le sol est inondé. La pièce tourne. Phet s’écrase contre le porte-serviette alors qu’il sent l’humidité tombé sur son dos. Les robinets de la baignoire s’allument, déversant des torrents d’eau. Puis la pièce tourne encore. Son corps se cogne contre le lavabo. L’eau monte autour de lui, recouvrant le miroir, trempant ses vêtements. Sa respiration s’accélère. Il se relève frénétiquement, se précipitant vers la porte. Mais il n’y en a pas. Pas de porte. Il se retourne. Voit la fenêtre. La pièce bascule de nouveau, le faisant voler contre un autre meuble. Cette fois, il est recouvert d’eau. Il entend le son tonitruant des robinets. Ses mains se plaquent contre ses oreilles, il ferme les yeux. Avant de se relever, tentant de nouveau d’atteindre la fenêtre. Son pied glisse, il tombe alors que tout bouge de nouveau. Son dos heurte le rebord de la baignoire. L’eau monte encore, arrivant au milieu des murs. Ses larmes sont de petites perles salées dans l’eau douce. Il nage, remontant vers la fenêtre. Enfin, ses doigts se referment sur la poignée. Il tourne, appuie, force, secoue. Rien. Elle ne bouge pas. Alors, il remonte à la surface. Quelques centimètres séparent le mur de l’eau. Il reprend son souffle, sentant l’eau monter tout autour de lui, irrévocablement. Il suffoque, pleure. Il se fait submergé.

Le silence reprend sa place. Il est dans l’eau, tentant de retenir son souffle. Il peut voir toute la pièce. C’est calme. Horriblement calme. Dévastateur. Ses poumons réclament de l’air mais sa tête lui ordonne de ne pas ouvrir la bouche. Il flotte dans l’eau, tourne sur lui-même, doucement. Son regard croise le sien dans le miroir. Il y voit son reflet. Mais ce n’est pas lui. Cette image a six ans. Elle est couverte de bleus, de bandages, de pansements. Doucement, son doigt s’approche de la glace, tout comme celui de son homonyme. Lorsqu’il touche la surface froide, le mur sous lui se dérobe. Un trou noir. Profond. Infinie. Et une main qui lui attrape la cheville. Son cri est étouffé par l’eau alors qu’il se sent attiré avec lui. Désespérément, ses doigts se retiennent au meuble. Une deuxième main remonte le long de son mollet pour atteindre son genou. Puis, une dizaine d’autres lui agrippent les jambes. Il ferme les yeux, secoue la tête, se retenant comme il peut alors qu’il se noie. Ses doigts dérapent. Et il se fait entraîner dans les profondeurs noires. Et l’eau monte en lui. Et remplie ses poumons.

Doucement, ses yeux s’ouvrent. De nouveau, il voit les lignes de laines sur coussins. Le canapé. De l’appartement de Min. Et Min. Dans son dos. Qui n’a pas bougé. Une douleur dans ses mains lui fait desserrer les phalanges. Son corps est crispé, comme s’il s’était retenu de montrer quoi que ce soit. « Tu as bien dormis ? » Et automatiquement, il répondra : « oui ». Ses muscles restent crispés. Le soleil entre dans la pièce, montrant qu’il s’agit du matin. Alors Phet se redresse. Son visage n’est pas humide. Aucunes larmes. Aucune sueur. Rien qui montrerait le cauchemar de sa vie. Ce que son corps ressent, ce que son cerveau voit, ce que son cœur suffoque, lorsqu’il fait une crise de panique. Doucement, il passe la main dans ses cheveux, les tirant en arrière alors qu’il revient à la réalité. Les yeux plissés par le sommeil, le corps engourdis. Son corps bouge de lui-même et se lève, passe au-dessus du corps de Min qui, même s’il ne bouge pas, est réveillé, allant dans la cuisine, récupérant au passage le torchon abandonné sur le sol. Il se permet de se retenir à l’évier alors que son cauchemar lui revient. Ses jambes tremblent. Un soupire lui échappe et ses yeux se ferment. Puis il reprend contenance et se redresse avant que le propriétaire n’arrive. Ses doigts plient le bout de tissus avant de le poser sur le meuble. Quelque chose se frotte à son mollet. Phet baisse les yeux et aperçoit le chaton, héros de sa soirée. Alors, il s’accroupit, caressant doucement la tête du petit animal qui miaule et ronronne de contentement.

« Bonjour, toi. » sourit-il à la petite créature.

En se redressant, prenant le félin dans ses bras, Phet tourne le visage vers Min. Il y a une discussion qui doit avoir lieu entre eux. Seulement, aura-t-il la force de la tenir ? Il l’a toujours fait. Réussir à rester debout au milieu du couloir du lycée, à remercier un client qui paye, à sourire à Zadig ou Diego lorsqu’ils font une blague. Malgré l’ouragan qui se déchaîne parfois en lui. Une jolie apparence n’est-ce pas ? Alors, il fait un léger sourire à Min, aucunement différent des autres. Le chat cogne sa tête contre son torse et ses pattes tentent d’avoir des caresses.

« Bonjour, Minhyuk. »


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Dim 18 Aoû - 9:34

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Le corps de Phet se mit à bouger. De ses yeux endoloris, il avait pu voir sa fine silhouette se lever et l'enjamber, pour se diriger dans la cuisine, suivit de la petite boule de poils sans nom. Il hésita. Devait-il le suivre pour lui signaler qu’il était également réveillé ? Ou devait-il tout simplement attendre que celui-ci se détende, et lui laisser un moment de répit après ce qu’il c'était  passé ? La nuit avait-eu l’air agité pour le lycéen.  Son corps contre le sien n’avait cessé de tressauter, et ça, le roux l’avait bien remarqué. Un cauchemar sans doute. L’un de ceux qui vous laisse paralysé au réveil, et reste dans votre mémoire, perdu entre la réalité et le rêve. Le soleil effleurait de nouveau son visage, essayant d'anéantir la moindre ombre qui se présentait sur lui. Alors il se leva, et se dirigea lentement vers la cuisine, où se trouvait cette fine silhouette de dos encore légèrement endormie. Ses cheveux de jais étaient légèrement en bataille, ce qui accentuait ce côté adorable que dissimulait le plus jeune. Minhyuk s’appuya contre l’encadrement de la porte en l’observant. Cela faisait longtemps que quelqu’un n’était pas venu chez lui, et cela lui paraissait étrange. Il ne se souvenait même pas de la dernière fois que cela c’était produit.  

Il ne savait plus quoi penser. Les mots et questions tournaient en boucle dans son esprit. Sa tête tambourinait légèrement, mais beaucoup moins qu’hier. Il était revenu à lui même en quelque sorte, et la douleur s'était estompée comme par miracle. Phet se retourna, avec dans ses bras le chaton à la recherche de la moindre de ses caresses. Malgré son petit sourire délicat, le métissé se doutait que celui-ci n’était pas sincère. Après la nuit qu’ils avaient passé, l’avis du thaïlandais sur lui devait avoir radicalement changé. Un idiot qui ne sait pas se débrouiller seul. Ou encore une horreur de la nature mêlé à des affaires pas nettes. Dans tous les cas, Minhyuk lui même se détestait pour ce qu’il lui avait montré dans cette maudite soirée. Alors il ne doutait pas une seconde que le lycéen devait penser la même chose de lui. Ses yeux se baissèrent automatiquement, ne voulant pas croiser le regard de celui qui l’avait sauvé, une nouvelle fois. De la honte. Voilà ce qu’il ressentait. Jamais il n’aurait voulu s’afficher autant devant l’une des seules personnes qui le côtoyait.

“B-Bonjour Phet…Comment..tu vas ?” répondit-il d’une petite voix.

La réponse, il l’a connaissait, mais il lui demanda par politesse. Ses jambes s’avancèrent dans la pièce, et il commença à préparer le petit déjeuner, comme si de rien était, n’osant pas aborder le sujet de la nuit dernière. Des toasts, de la confiture, du beurre, ou encore de la pâte à tartiner au chocolat. S’en suivit de multiple jus de fruits en tout genre, dont celui que le roux appréciait particulièrement, le jus de mangue. Il s’attela ensuite à la préparation de pancakes fait maison. Son regard se posa sur le torchon humide de la veille. Sans Phet, que serait-il advenu de lui ? Il se serait sûrement réveillé en plein milieu de la rue, sans rien comprendre. Instinctivement, sa bouche s'ouvrit pour laisser sa voix sortir.

“Excuse moi… Pour hier…”

Que dire de plus ? Il n’en avait aucune idée. L’odeur du pain grillé et des pancakes qui doraient sur la poêle commençait à envahir la cuisine. Il installa le tout sur la table, invitant alors Phet à s'y installer confortablement et à manger ce qu’il veut. Il retourna ensuite dans la pièce aux odeurs sucrées, pour préparer un bol d’eau fraîche, ainsi qu’un petite assiette remplie de viande crue délicatement coupée en petits morceaux, et la disposa sur le sol de la cuisine à l’attention du chaton. Lui aussi devait être affamé. S’avançant de nouveau vers la table à manger, il s’assit en face de Phet, et se servit un verre de son jus de fruit, pour finalement prendre un doliprane afin d’amoindrir la tempête en lui. Il n’avait pas faim. Seul le goût sucré et fruité de ce liquide orangé parvenait à le calmer. Sans trop savoir pourquoi, ce fruit colorée avait réussi à conquérir le coeur du métissé, et du jour au lendemain, la mangue était devenu son fruit préféré. Les évènements de la veille lui avaient cependant coupés l'appétit, mais il se força à grignoter un ou deux pancakes. Par gourmandise. Il savait qu’il allait devoir expliquer un jour ou l’autre à Phet dans quoi il avait été embarqué, mais au fond de lui, il ne voulait pas l’embêter avec ces histoires sans intérêt. Le laisser hors de tout ça, oui. C’est ce qu’il souhaitait faire. Alors il attendrait que le plus jeune aborde le sujet, par curiosité, par pitié, ou autre. Qu’importe. S’il tenait à savoir, il lui expliquerait tout en détail, car après tout, il avait le droit de savoir à présent. Le chaton gris et blanc se collait et demandait l’attention de Phet. Allait-il vraiment l’appeler “le chaton” toute sa vie ? Ses yeux se relevèrent timidement vers Phet, voulant détendre l’atmosphère lourde et pesante qui s’était installée entre eux. Le métissé ne supportait vraiment pas ce genre d’ambiance, et finissait souvent par faire des blagues ou de l’ironie de mauvais goût. Mais en cet instant, rien ne venait. De ses yeux rougis, il fixait le visage aux traits doux qui se situait en face de lui, penchant alors légèrement la tête sur le côté.

“Phet... Le chaton, tu as une idée de prénom ?”


Après tout, ce chaton avait suivit Phet jusqu’ici, il lui revenait le droit de le nommer comme il le désirait. Même si celui-ci finirait sans doute par vivre avec le roux. En soit, il n’était pas contre un peu de compagnie, surtout provenant d’un être si mignon. Mais serait-il vraiment capable de s’en occuper correctement ? S’occuper de lui relevait déjà d’un exploit, alors un petit être comme celui-ci, si fragile et demandant de l’attention, il en doutait. Quoi que, le roux avait pris l’habitude de se préoccuper plus des gens qui l’entouraient que de lui même. Et cela lui ferait une raison de rentrer chez lui. Une très bonne raison. Chaque soir, il serait impatient de retrouver ce petit chaton et de lui donner toute son affection. Lui qui avait également été rejeté par le monde et qui avait dû survivre dans la rue. Il attendait avec impatience le nom que Phet choisirait pour cette créature toute douce.

De  ses doigts engourdis, il ébouriffa ses cheveux roux, seule chose qui faisait qu’on le remarquait de loin, outre la beauté de son visage. Mais ça aussi, il ne comprenait pas. Les gens ont vraiment de drôles de goûts. Mais n’y avait-il seulement quelque chose à comprendre à cette situation ? Tout son être était rempli d'incompréhension. Le pourquoi du comment. Il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi Phet était rester à ses côtés. Et il ne le saura peut être jamais. Il se contentait de le regarder, tentant un léger sourire, car un Minhyuk sans sourire ne lui ressemblait pas. Il devait paraître éblouissant, qu'importe comment il se sentait, car après tout, ses sentiments ne sont pas à prendre en compte. Personne ne s'en préoccupait de toute manière. Alors autant sourire, et continuer à vivre. Ses mains posées sur la table, il jouait nerveusement avec ses doigts, continuant d'observer Phet de ses yeux perçants. Ce chaton deviendra sans doute la seule raison de celui-ci pour continuer de venir chez lui.  Ce qu'il allait advenir de leur pseudo-amitié, il ne le savait pas non plus. Mais ce qui était sûr, c'est que le roux allait tout faire pour essayer de garder une bonne entente avec Phet. Et il ferait n'importe quoi pour le remercier de l'avoi aidé déjà à deux reprises. N'importe quoi, car à ses yeux, Phet devenait de plus important sans qu'il ne s'en rende compte, et que le thaïlandais avait été le seul à l'approcher une nouvelle fois et à lui tendre la main, sans rien demander en retour.





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• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Dim 25 Aoû - 18:32
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Le soleil découpe la silhouette de Minhyuk dans l’encadrement de la porte. Hier, il ne ressemblait pas à cela. Comme un double visage. Un double lui. Phet l’observe. Ils s’observent plutôt. Ce bonjour, suspendu dans l’air attend une réponse. Qui arrive avec une question. Il s’y attendait. Alors, tout doucement, il détourne le regard. Le petit être dans ses bras réclame son attention. Phet lui offre. Il songe qu’il aurait besoin d’un bain. Que son t-shirt va être sale de sa poussière. Qu’il est vraiment tout petit dans ses bras. Un miracle de l’avoir trouvé tel quel. Quasiment dans un chuchotement, juste assez fort pour que Min ne l’entende, il répond à cette question qui n’a aucun sens.

« Je vais bien. Et toi ? Ta nuit ? »

Cette question n’a aucun sens car elle ne représente rien. Et tout. On l’a pose par politesse. Par réelle envie de savoir. Par habitude. Pas inquiétude. Par besoin. Pas désespoir. Cette question à laquelle personne ne répond la vérité. Parce que ça ne jamais vraiment bien. Un peu. On peut être heureux, se sentir dans une bonne journée. Mais le reste existe. Et le reste n’est pas bien. C’est faux. Terriblement faux. De répondre que l’on « va bien ». Et Phet, juste après sa mort, n’avait plus répondu à cette question. Durant des jours, il gardait la bouche fermée. Refusant de parler. Se fermant à l’extérieur. S’isolant du reste des vivants. Il se croyait mort aussi. Mais non. Il était bien là. Avec un foutue cœur qui bat. Et des putains de sentiments. Et cette question que tout le monde lui posait. Et cette envie de tout détruire. Et de pleurer. De se détruire. Et de pleurer pour ça. Il n’en avait que trois cicatrices. Toujours visibles. Sur le poignet gauche. Celui que l’autre avait attrapé, à ses douze ans. Comment il s’appelait déjà ? Dustin.

Min se met à bouger. Il prépare le petit déjeuner. Phet s’écarte de son chemin, le chaton toujours dans les bras. Il le regarde faire. Ses mains qui bougent, expertes, comme si elles savaient exactement ce qu’il fallait faire. Pourra-t-il un jour préparer le petit déjeuner pour quelqu’un ? Lui, ce gamin aux goûts d’enfant, qui n’a pas grandis, mais dont le regard est si mature déjà. Phet secoue la tête. Son rêve l’a ramené dans ses vieux songes. Ceux qui font mal encore. Il faut qu’il oublie. Se reconnecte au présent. Et c’est Min qui le lui permet. Une excuse. Que cherche-t-il en faisant cela ? Sa vision sur lui n’a pas changé. Il en faudrait beaucoup plus pour qu’elle se métamorphose. Si Min savait ce qu’il cache sur son corps, il ne s’excuserait pas.

« Ce n’est rien. Vraiment. »

Invité, il s’installe à la table. Le petit animal lui échappe des bras et trottine, un peu gauchement, vers le petit cadeau du renard. Un faible sourire éclaire le visage encore fatigué de Phet. Que donnerait-il pour recommencer sa nuit. Doucement, il se met à manger. Ou plutôt grignoter. Minhyuk cuisine bien. Une bénédiction qu’il n’attendait pas pour ce matin. Alors il profite. Teste un jus de fruit aussi. De la mangue ? Il a vu le roux en prendre. Pourquoi pas ? Le liquide orange est un peu gélatineux. Mais le goût est agréable. Moins que la banane, dont la douceur satisfait les papilles de Phet mieux que n’importe quoi, mais agréable. Le doliprane n’échappe pas non plus à son regard. Mais il se tait. Laissant le silence se reposer un peu sur la table du matin.

A nouveau, de la fourrure se frotte contre sa jambe. Phet baisse les yeux, pour caresser doucement le chaton. Min lui pose une question. Un nom ? Faut-il qu’il nomme cet animal ? N’a-t-il pas un nom propre à lui-même ? Un jour, le McCoy avait lu que chaque être vivant posséder un nom qui leur était propre. Pas celui qu’on leur avait donné à la naissance. Mais un que la nature lui avait donné. Un roman fort sympathique dont le titre lui échappait à ce moment-là. Avec la même douceur, il soulève le non-nommé et le dépose sur ses cuisses. Son attention n’est plus sur son repas. Mais sur les poils doux sous ses doigts. Un nom… Phet écoutait une musique en le rencontrant. Dean. Instragram. Entre deux morceaux de Patti Smith et de Bring Me The Horizon. Instragram de Dean. Le chaton lui donne un coup de tête sur la main, écrasant ses petites moustaches sur sa paume.

« Dean ? »

Un miaulement lui répond. Et les yeux du minuscule qui brille légèrement. Comprend-t-il d’où vient ce prénom ? Un sourire s’étire sur les lèvres de Phet. Un vrai. Un beau. Un de ceux dont il a oublié l’existence. Alors qu’il répète le nom. Et que le chaton miaule de nouveau avant de ronronner maladroitement. Alors c’est officiel. Dean. Pour ce chanteur sud coréen. Dont la chanson Instagram à fait pleuré Phet le jour où il a supprimé son propre compte. Trop plein de photos qui font mal. Zadig et Tian l’avait tanné pour qu’il en refasse un. Et celui-là était différent. On ne le voyait pas lui. Mais ses photos. Et ce qu’il voyait au quotidien. Son visage se relève vers Min. Sans se départir de son sourire. Cela fait étrangement du bien. De sourire. Et Dean a un nom qui semble lui plaire. Du premier coup. Phet ne croit pas au destin. Mais le hasard fait parfois bien les choses.

Se sentant un peu mieux, le jeune homme recommence son grignotage. Dean qui se roule en boule sur ses cuisses. Des pancakes face à lui. Les souvenirs de sa nuit s’épuisent dans sa mémoire. Il n’y a pas d’eau ici. Pas de peur. Pas de coups. Pas de lames. Pas de blessures. Pas ce matin en tout cas. Et oui. Il devrait demander des explications à Min. Mais il ne le fait pas. Parce qu’il n’en a pas envie. Il ne veut pas le voir se replonger dans sa nuit. Elle fut laborieuse. Nul besoin de la prolonger une fois le jour levé. Tout ce qui se passe le soir, dans cette ville, reste entre les ombres. « La nuit porte conseil » mais « demain est un autre jour ».

Phet récupère de nouveau la bouteille de jus de mangue, ne voulant pas tester les autres jus sur la table. Il se sert, ignorant le regard sur lui. Et le silence reprend sa place. Il l’interrogera plus tard. Quand ils ne seront pas éclairés pas les premières lumières du jour au travers des rideaux. Quand la pièce ne sentira plus le sucre et la douceur. Quand Phet aura froid dans cet appartement et quand Minhyuk arrêtera de le regarder avec cette flamme dans les yeux. Non. Il n’avait pas besoin de savoir. Pas du tout même. Parce qu’il pouvait très bien s’en passer. Dans sa bouche, le goût du pancake de Minhyuk semble plus chaud encore. Phet n’est pas ce qu’on appelait un garçon affamé. Mais il a tout le temps faim. De pleins de choses. Quand il refuse à manger, il y a une raison. Quand il ne dort pas aussi. Ce qu’il aimerait dormir là maintenant. Et ne pas rêver. Ses yeux inspectent ce qui se trouve sur la table. Avant qu’il ne décide de terminer son assiette avant de commencer autre chose. Et il ne le voit pas. Pas vraiment. Le regard de Min sur lui. Mais il sent sa présence. En face de lui. Et puis, comme aimanter, leurs yeux se croisent. Et Phet se perd, l’espace d’une seconde, dans l’immensité du brasier qui l’enveloppe. « Encore. »

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Sam 31 Aoû - 13:01

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Dean. Un nom adorable et rempli d’amour. Le chaton miaulant à l’entente ce petit nom. Tout simplement adorable. Les yeux de Minhyuk furent, eux, attirés par autre chose. Un sourire. Un vrai sourire sur le visage de Phet. Son regard s’y accrocha, ne le quittant plus. Et cette lueur dans ses prunelles noires. Tout simplement hypnotisant. Il ne l’avait jamais vu sourire de la sorte. Jamais. Ce n’était sûrement pas le métissé qui aurait réussi cet exploit. Mais étrangement, le voir rayonner, ne serait-ce que quelques secondes le rendait heureux, son ventre se serrant légèrement, sans bien comprendre. Pour faire passer ce sentiment étrange, il reprit un pancake. Manger. Il voulait dévorer tout ce qui passait sous ses yeux pour atténuer ses pensées incompréhensibles. Perdu en train de rêvasser, il ne remarqua même pas que le lycéen avait repris son petit déjeuner. Il ne comprenait pas. Le plus jeune n’avait fait que sourire, et pourtant, ses fichues émotions s’emballaient. Le roux était complétement perdu.

Sa précieuse bouteille de jus de mangue venait de disparaître de son champ de vision. Phet avait entreprit de se servir un autre verre de ce jus fantastique. Sans s’en rendre compte, son regard était revenu sur lui. Clignant des yeux, Minhyuk cherchait la raison qui menait à cette étrange attraction. Le plus jeune mangeait ce qu’il lui avait préparé avec amour. Quand le roux cuisinait, il ne rigolait pas. C’était l’une des seules choses qu’il savait faire avec son métier de barman et la photographie. C’est tout. Alors il y mettait tout son coeur, même pour de simples pancakes. Doucement, tout doucement, ses yeux remontèrent sur le visage pâle du jeune homme. Comment une telle attraction était elle possible pour de simples yeux ? Comme par le choix du destin, leurs regards se croisèrent. Plusieurs secondes, une minute, il ne savait pas. Mais Minhyuk se noya dans ce regard charbonneux et intense qu’était celui de Phet. Des pupilles aussi captivantes, il n’en avait jamais vu, et n’arrivait pas à s’en décrocher. Pour lui, ce simple contact avait duré une éternité, mais fut brisé quand il décida de détourner le regard. Sans doute au même moment que le plus jeune. Perturbé, par des sensations qu’il ne comprenait pas. Comme pour se calmer, il s’empara de son verre et le bu cul sec. Il ne savait pas pourquoi il réagissait comme ça. Etait-il encore sous l’effet de la drogue ? Ou était-ce la fatigue qui lui jouait des tours ? Peu importe. Le roux ne préférait au final pas s’avoir. Rien ne devait arriver, et rien n’arriverait. Dans un soupir, il passa sa main sur sa nuque, signe d’un léger embarras.

Son regard se posa sur la fenêtre aux rideaux transpercés par les rayons lumineux du soleil. Les particules de poussière brillant et flottant sous ces chemins illuminés. Quelle beauté. S’il s’écoutait, lé métissé aurait déjà braqué son petit appareil photo pour immortaliser cette image. Mais, il n’en fit rien, pris d’un élan de flemmardise, et de contemplation. Minhyuk revint alors se concentrer sur Phet. Oui. Le chaton continuait de se rouler en boule sur ses genoux, donnant de petits coups de tête par-ci et par là. Une scène qui le fait littéralement fondre sur sa chaise. Il décide alors de prendre la parole, encore une fois, n’arrivant jamais à rester silencieux trop longtemps.

“Et sinon...Tu as cours aujourd’hui ?”

Question bête, à réponse simple. Oui ou non. Le plus jeune n’avait même pas à détailler, du moment qu’il lui répondait ne serait-ce qu’un mot. Il s’en fichait. Le silence. Un état qui le faisait stresser. Signe de dispute et d’orage pour lui. Le vide n’a jamais rien apporté de positif. Alors il parlait, comblait ce manque comme une habitude, une obligation. Cela pouvait sembler étrange du point de vue des autres personnes, mais il y avait pris goût, et ne s'en rendait plus compte. Son regard ancré sur le jeune homme, il pencha la tête, croisant ses pieds sous la chaise.

“Et sinon...Tu t’en sors avec ton travail ? Pas trop fatiguant ?” ajouta-t-il.

Des questions pourries. Encore et encore. Il n’allait donc pas réussir à détendre l’atmosphère comme cela. Alors il regardait aux alentours, comme pour trouver un remède à ses bourdes. Les différents objets, la nourriture, les meubles du salon. Rien de bien intéressant. Son regard retomba sur le chaton. Dean. Oui. Alors comme un enfant, il se mit à sourire. Difficile de croire que le jour d’avant, celui-ci agonisait. Regardant Phet, les yeux brillants, tout content d’avoir trouvé de quoi il pourrait lui parler, il ne s'arrêtait plus.

“Ce chaton, ça fait longtemps que tu t’occupais de lui ?”

Parler de ce petit animal. S’il y avait bien une chose que Minhyuk avait compris, c’est que Phet n’étais pas insensible à sa petite bouille. Et puis, le lycéen n’avait pas l’air de vouloir lui poser de question sur les événements d’hier, ce qui arrangeait le métissé, qui ne voulait pas forcément en parler. Un nouveau verre de jus de mangue, et tout repartait.  Le roux se concentrait sur les paroles du plus jeune. Il n’avait rien à redire. Il écoutait simplement sa voix, rythmée par les ronronnements du chaton. Décidément, il avait bien fait de changer de sujet. Il se demandait juste combien de temps tout cela allait durer. Tout était clair pour le moment, mais tout pouvait basculer en un rien de temps. Former une amitié n’était pas si compliqué, la conserver l’était. Avec ses antécédents, et tous ses problèmes, les bonnes personnes le fuyaient. Ce n’était pas difficile de deviner ce que le lycéen pouvait penser de lui, même si celui-ci ne disait rien. C’était évident. Alors pour le peu de temps qu’il lui restait avant que Phet ne s’en rende compte, le roux faisait de son mieux pour essayer de ne pas tout gâcher. Il s’était attaché à ce petit, et voulait tenter le coup. Pensif, une question résonnait dans sa tête. Comment allait-il faire pour revoir le chaton si celui-ci vivait ici ? Une seule réponse lui venait.

“Dis...Phet...Tu repasseras pour rendre visite à Dean ?”
lui demanda-t-il timidement.

En quelques sorte, il espérait une réponse positive. L’idée de le revoir autre part que dans les rues lui plaisait étrangement. Même si c’était pour se réunir autour d’un chaton. Un sourire aux lèvres, il le regardait, appuyant sa tête dans sa mains, ses yeux se mettant de nouveau à briller dans l’océan noir de ses iris.



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Phet McCoy
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Phet McCoy
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• pronom : He/Them
• côté ♥ : Égoïste, il garde pour lui le cœur de l'homme qui l'aime en retour aussi. Il sait qu'il est merveilleux, celui qui se défini comme un monstre. Il sait aussi qu'il n'est pas le seul à le voir. Mais pour rien au monde il ne le lâchera. Son cœur est à lui. A lui et à lui seul.
• orientation : Même les coups ne lui auront jamais retiré cela. Il ne s'est jamais réellement posé la question, il l'a, en quelque sorte, toujours su. Les hommes, seulement eux, peuvent lui plaire et le faire vibrer. Ils le tuent aussi, à petit-feu. Il est faible face à eux. Ils lui font mal, malgré toute la douceur que leurs mains sur lui ont à offrir.
• occupation : Depuis ses seize ans, il travaille dans une petite supérette de quartier. Il est un peu la bonniche, à laver, faire la caisse, s'occuper des livraisons, ouvrir certains jours, fermer à d'autres. Mais tout cela était pour économiser afin de partir loin. Pourtant, ses projets ont changé. Maintenant, après une année de césure, il a repris ses études en histoire. Son argent, il le dépense là-dedans. Une idée qui lui coûte sentimentalement, mais qu'il va assumer jusqu'au bout.
• quartier : Ayant quitté la maison de son enfance martyrisée, il occupe désormais le lit de son amant. Dans le même quartier, Crenshaw, pourtant, il se sent protégé entre ses bras. Il peut vivre sans avoir peur des blessures, sans avoir peur de demain et de la nuit. Il est heureux oui, enfin. Dans cet appartement qu'il considère maintenant comme chez lui. C'est un chez-eux qui se comble petit à petit d'amour.
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Phet McCoy
I'm fine | Ft.Phet McCoy
Mer 4 Sep - 23:53
I'm fine ft. Minhyuk Kawasaki
Fuir. C’est ce qu’il fit. Alors que ses yeux ne le voulaient pas. Au même moment, il coupe le contact avec Minhyuk. Son cœur tressaute, puis se tait. Est-ce encore cette fâcheuse tendance qu’à son esprit à aimer l’attention qu’on lui porte qui lui fait des tours ? Tout le monde aime qu’on le regarde ou qu’on le touche avec amour et envie. Cela rend… Important. Comme si, pour quelques secondes, enfin, on existait réellement pour quelque chose. Et non pour juste pomper de l’oxygène à tout va et consumer comme si on était en manque. Phet mange, continuant son repas malgré tout. Il aimerait dire que sa peau n’a pas frissonnée en tombant dans l’infini des iris de Min. Mais ce serait mentir. Et très mal. Pourtant, au creux de son oreille, une voix, à l’intonation de Lucas, lui demande s’il va l’effacer aussi rapidement. Et ce n’est plus un frisson de plaisir discret qui le traverse. Mais bien un d’horreur. Il ne veut pas l’oublier. Tout comme il le veut ici. Contre lui. Etre dans ses bras. Et oublier l’espace d’un instant que tout va mal. Même si tout le monde dit le contraire.

Dean semble plus que satisfait de son prénom. Rouler en boule sur ses genoux, il ronronne. Ses doigts s’échouent parfois dans son pelage. Phet songe qu’il faudrait réellement le laver. Et peut-être aussi l’emmener chez le vétérinaire. Pour voir si tout va bien. Il est si fragile. Cela se voit qu’il a subit des jeûnes forcés et des épreuves pénibles. Maintenant, il est au chaud. Sur les genoux d’un garçon qui a les mêmes oreilles trouées que lui. Et qui lui ressemble beaucoup, malgré tout ce qu’on en dira. C’est peut-être pour cela qu’il les avait suivit. Aucun chat n’aurait fait cela. Un félin, c’est indépendant, aussi intelligent que fourbe. Tout comme le McCoy d’un certain point de vue. Zadig dira qu’il est un ange, Tian qu’il est le démon incarné. Mais qu’importe. Il est Phet et cela lui suffit amplement. Pas besoin d’un adjectif supplémentaire. Fourbe lui va. Tout comme mignon.

Min parle de nouveau. Une nouvelle question. D’un sujet simple. Banal. Etrange entre eux deux après la nuit qu’ils viennent de passer. Mais Phet ne dit rien. Son calendrier mental lui disait qu’il devait être vendredi matin. Quelque chose comme ça oui. Alors oui, il avait cours. Mais à quoi bon y allait ? Tout l’ennuie, le rend plus morose qu’il ne l’est déjà. Et même si son petit plaisir reste de descendre en place publique son professeur d’Histoire trop entreprenant avec l’histoire américaine, il n’a pas son cours aujourd’hui. De plus, il pourrait tout aussi bien être ici qu’au lycée ou autre part. Sa mère serait vaguement mise au courant. Elle écouterait vaguement l’avertissement. Elle s’en fiche un peu, d’où est son fils. Tant qu’il est en vie, il fait ce qu’il veut. Elle a confiance en lui. Doucement, Phet hoche la tête, passant sa langue sur ses lèvres pour les humidifier avant de parler.

« On est vendredi, donc oui. »


Avare de mots, comme toujours. Quoi qu’il aurait pu faire pire. Il aurait pu, tout simplement, répondre « oui ». Là, Min aurait compris à quel point il refuse la conversation. Enfin… Il ne la refuse pas. Il ne sait pas comment la mener. Les rares personnes avec qui il n’a aucun problème ne sont pas là. Il voudrait que Minhyuk devienne l’une de ses personnes. Mais le chemin est long et fastidieux. Ceux qui arrivent au bout sont des battants. Phet peut tout autant être une fissure qu’un verrou. Scellant son intérieur pour que le monde ne le voie pas. Son interrogatoire reprend. De nouveau, un petit silence de quelques secondes.

« C’est fatiguant. Mais je fais avec. » rationalisa-t-il en haussant les épaules, faisant jouer le jus de mangue dans son verre.

Faire des études et travailler à côté est un devoir titanesque lorsque l’on y pense. Surtout avec des horaires de merdes. Bien sûr qu’il faut faire avec. C’est le but ultime de toutes personnes travaillant. On n’est pas heureux et alors ? Le monde n’est pas fait pour que l’on soit heureux et épanouis. Il fait, créer, construit, pour, sur et avec l’argent. Les humains passent en deuxième position lorsque le matériel apparaît. Phet le sait, le voit partout autour de lui. Que ce soit les maisons closes du quartier, les ventes de drogues illicites et dangereuses, le travail à l’usine. Tout cela, combiné sur un même espace peuplé, auréolé de toute la gloire divine du profit, donne un univers comme Crenshaw. Il ne faut pas s’en étonner. Il faut être idiot pour ne pas le comprendre.

De nouveau une question. Plus surprenante cette fois. Min ne sait donc pas qu’il venait de le rencontrer. Un léger rire lui échappe alors. Il regarde le petit animal, qui frotte doucement sa joue contre sa cuisse. Son pouce effleure son museau, entre ses yeux semi-fermés, pour remonter sur sa tête. Il a l’impression de l’avoir toujours eu ainsi, sur ses cuisses. Mais en réalité, non. Cela ne fait que quelques heures. Quelques heures qu’ils se connaissent, Phet et Dean. Quelques heures que Dean suit Phet partout. Cela durera-t-il éternellement ? Il l’espère plus que tout. Dean, c’est un petit miracle. C’est un bébé. Une nouvelle vie sur Terre.

« Non. Pas vraiment. Seulement quelques heures à vrai dire. »

Ses yeux se plissent sous son sourire, alors que Dean baille. Nouveau silence, seulement dérangé par le bruit volumineux de la respiration du chat. S’il ronflait comme cela déjà à son âge, qu’est-ce que cela donnera plus ? Ses doigts de Phet effleurent ses cicatrices sur son poignet, posé près du dos du chaton. Comme un petit tic. Un signe pour le ramener à la réalité des choses. Min semble plongé dans une réflexion intense. Phet attend la prochaine question. Il sait qu’il n’y échappera pas. Il n’a bien compris. Vraiment, Minhyuk aurait dû faire inspecteur. Avec sa curiosité, deux trois cours de diction et de sociologie, il aurait fait des ravages. Elle tarde moins qu’il ne l’aurait pensé. Mais le surprend tout autant. Sa réponse sort trop vite pour lui.

« Bien sûr ! Je viendrais vous voir autant que possible, sourit-il, ne prenant même pas gare à sa phrase. Enfin… Si tu veux bien de moi ici. »

Cela lui a échappé. Comme tout le reste d’ailleurs. Mais c’est trop tard. C’est dit. Il lui faut assumer. Phet veut revoir Dean. Phet veut revoir Min. Phet veut revenir ici. Maintenant, il ne peut plus rien faire que de prendre l’entière responsabilité de ce dérapage imprévu. Même si cela n’est pas peut-être pas si grave, pas si alarmant. Min ne l’a sans doute même pas relevé. Que pourrait-il répondre à cela de toute façon ? Et c’est là, où Phet se trompe à chaque fois. Min peut toujours répondre.

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Kawasaki Minhyuk
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• côté ♥ : douceur de vie au creux des délicatesses de ses paumes, créature si fragile et pourtant si tenace qui l'en rendrait fou s'il n'était pas si faible pour lui.
• orientation : Bisexuel, corps qui n'ont pour lui que l'importance des touchers, malgré ses yeux attirés par lui et lui seul.
• occupation : les verres d'alcool entre les mains, barman qui prendra bientôt la relève de celui qui l'avait recueilli
• quartier : Crenshaw || n°27, avec la personne qui lui tient le plus au cœur
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Dim 8 Sep - 11:49

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Toutes ses questions avaient trouvées réponses, dont celle qu’il attendait le plus. Ses yeux se mirent légèrement à briller en entendant sa réponse. Il était d’accord pour revenir ici, les revoir et passer un peu de temps avec eux. Son esprit s’était emballé. Il se mit à sourire d’un coup, regardant Phet dans les yeux. S’il avait pu sauter dans tous les sens, il l’aurait fait. Personne n’était jamais venus chez lui, et entre le café et  le gang, il ne fréquentait personne. Personne dont la présence était très agréable. Alors, avoir quelqu’un qui acceptait de lui tenir un peu compagnie, même si la raison était pour voir ce petit Dean, lui réchauffait le cœur. Sans hésiter, il hocha la tête et lui répondit.

“V-Vraiment ?! Bien sûr que je veux bien de toi ici ! Quelle question ! Et puis , dit-il en regardant un instant le chaton, il sera triste s’il ne te voit pas souvent en plus.”

Et lui aussi, d’ailleurs. Il s’était rapidement habitué au jeune homme. Sans doute un peu trop vite par rapport à ce qu’il s’était fixé. Tant pis. Ça lui retombera sans doute un jour dessus de s'être attaché trop vite. Ce qu’il venait de lui dire, resterai sans doute dans son esprit longtemps. Une simple phrase arrivait à le mettre dans tous ses états. Quel idiot. Et cela devait même se retranscrire sur son visage. Le lycéen devait sans doute le remarquer, que ses simples paroles avait rendu Minhyuk heureux. Oui, il l’était. Il reprit un verre de jus de mangue, pour essayer de canaliser toute son énergie qui venait de se décupler en à peine quelques secondes. Il se sentait bête, d’un côté, de s’extasier pour si peu, mais il n’arrivait pas à s’en empêcher. Le silence reprit, bercé par les ronronnements du chaton en arrière. Cela aurait été bête, que Phet ne revienne pour le revoir, ce petit Dean, surtout qu’il l'aimait déjà.  Le son des aiguilles de l’horloge résonnait doucement. 7h45. Déjà. Le temps passait trop vite à son goût. Il soupira, et se leva doucement pour aller débarrasser la table en voyant que Phet avait finit de petit-déjeuner.

“Bon...Si tu as cours, il vaudrait mieux ne pas tarder.”
qu’’il lui dit en souriant.

Une fois la vaisselle rangée dans le lave-vaisselle et la nourriture rangée, le métissé commença alors à se préparer, revenant dans sa chambre pour changer ses vêtements puants d’odeurs qui lui rappelaient la soirée d’hier. Alors, il enfila un pull noir qu’il rentra dans un pantalon de la même couleur. Un coup de main dans ses cheveux et il était prêt. Revenant dans le salon, il observa Phet. Il l’avait retenu tellement de temps, qu’il s’en voulait. Mais il ne dit rien. Il remit de l’eau dans la gamelle du chaton, et vint installer dans un coin plusieurs coussins pour lui permettre de s’installer ici. Son sac prêt, il prit un bout de papier pour y noter l’adresse de son appartement, et au dos, son numéro de téléphone, parce que oui, il ne savait pas comment le lui donner. Alors méthode simple, qui ne paraissait pas trop insistante. Il aurait tout aussi bien pu lui prendre directement son téléphone de sa poche pour le lui rentrer dedans, mais il se retint. L’envie ne lui manquait pourtant pas. La peur de tout ruiner l’emportait cependant sur ses envies. Il s’approcha alors de et lui tendit le petit morceau de papier avec assurance.

“Tient. C’est mon adresse. Et mon numéro. On sait jamais. Si..tu as besoin d'aide ou autre...”

Ses chaussures aux pieds et ses lacets noués, il se releva et regarda le plus jeune en souriant. Ses clés en mains, il se dirigea vers la porte d'entrée pour la déverouiller.

“On y va ? On prend le bus, je pense que c’est plus rapide d’ici pour aller à ton  lycée.”

Le bus de sa rue possédait les arrêts les plus intéressants de la ville pour lui. Son arrêt pour se rendre au bar était le deuxième après celui du lycée. Alors, prendre le même bus revenait à faire une partie du chemin ensemble. Et cela lui convenait parfaitement. Les pieds sur le pallier, le soleil rayonnait déjà, illuminant leurs visages. Minhyuk ferma sa porte correctement, avant de se mettre en route vers l’arrêt de bus, regardant autour de lui les voitures qui passent, et essayant de ne pas trop aller vite pour garder Phet à côté de lui.

“Tu as quoi comme cours aujourd’hui ?”

Le roux s'intéressait aux études de Phet, n’en ayant pas fait lui même. D’un côté, il regrettait ses choix. Il aurait sans doute pu se débrouiller autrement et ne pas avoir autant de problèmes s’il avait poursuivi ses études. Mais de l’autre, il s’en fichait, ayant tout ce qu’il lui fallait, un boulot, quelques amis, et même un chaton maintenant. Tout était parfait à part les quelques emmerdes dans lesquelles il était impliqué. Le bus venait tout juste d’arriver devant l’arrêt qui était quelques mètres plus loin. Par peur de le manquer, Minhyuk attrapa par réflexe la main de Phet pour accélérer le pas en courant et le traîna à l'intérieur du véhicule, se posant dans un coin en reprenant son souffle. Lâchant sa main doucement après s'être rendu compte qu'il l'a tenait encore, il se frotta la nuque, un peu gêné.

“D-Désolé. Si on avait raté celui là on aurait été en retard.” qu’il lui dit en souriant légèrement”

Le trajet se fit calmement. Ou plutôt en apparence. Le bus étant bondé, les gens poussaient pour trouver une place qui leur conviennent, se fichant bien des autres dans l'espace commun à tous. Alors Minhyuk se cala directement en face de Phet pour lui éviter de s’en prendre pleins la figure avant d’arriver à son arrêt. Trajet qui se passa rapidement d’ailleurs. A peine avait-il eu le temps de parler un peu à Phet que la destination du lycéen venait de sonner. Rapide. Beaucoup trop rapide à son goût. il le regarda alors, se décalant pour le laisser passer.

“Passe une bonne journée Phet.” lui dit-il d’un petit salut de la main en souriant.

Bien. Après ça, il devait se rendre à son travail. Mais il sentait que la journée se passerait bien. Il était heureux pour une fois, bien qu’il se soit retrouvé dans des conditions peu propices. Mais il s’en sortait toujours. Alors il sortit du bus deux stops plus loin, direction le bar, pour débuter une nouvelle journée.




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