cannot be disappointed. (indiana)

Cet emménagement était la marque d’un nouveau départ. D’une vie sans ses parents, sans la prison. Mais c’était également un retour aux sources, une façon de renouer avec le bon vieux temps. Pourtant, tout cela lui paraissait complètement irréel. Si on lui avait dit, quelques semaines auparavant, qu’il allait emménager avec Zora, il n’y aurait certainement pas cru. Et pourtant, l’idée avait fait son chemin, s’était positionnée comme une évidence. Zach s’était senti à l’aise dès qu’il avait posé ses cartons dans l’appartement et son arrivée avait été célébrée à coups de verres d’alcool. Mais le Harrington estimait que son emménagement ne pouvait pas être complet tant qu’il ne l’avait pas partagé avec une personne particulière. Une personne à qui il tenait particulièrement. Et pourtant ils ne s’étaient jamais vus. Mais ce nouveau départ semblait être le moment idéal pour entrainer cette relation sur un nouveau terrain. Zachary faisait donc son possible pour préparer l’appartement afin d’accueillir Indiana : derniers rangements, préparations culinaires, gonflage de ballons… Il faisait de son mieux pour bien l’accueillir. Pas parce qu’il avait peur que les choses se passent mal – au contraire, il n’appréhendait pas du tout leur première rencontre en chair et en os –, mais parce qu’il avait envie de profiter de cette soirée, sans avoir à s’absenter toutes les trois secondes pour préparer le repas. Lorsque tout fut prêt, il allait s’installer sur le canapé pour regarder la télévision en attendant l’arrivée de son amie. Finalement, la sonnerie se fit entendre à la porte, signe que le moment tant attendu était arrivé. L’adrénaline s’insufflait dans ses veines alors qu’il s’approchait du panneau de l’entrée. C’était terriblement excitant. Pour la première fois de sa vie, il allait rencontrer quelqu’un qu’il connaissait déjà. Et cette pensée ne faisait aucun sens, mais c’était pourtant ce qui était sur le point de se produire. Zachary prit une profonde inspiration avant d’ouvrir la porte, un sourire étendu sur ses lèvres. « Eh mais regardez qui voilà ! » lançait-il en ouvrant le battant en grand. Il eut une seconde d’hésitation, avant de finalement tendre les bras pour venir la serrer contre lui. « Je suis heureux de te voir. Bienvenue à ma micro crémaillère ! » Il rit légèrement avant de désigner les ballons de baudruche qui recouvraient le sol. Il avait vraiment tout préparé comme pour une grande crémaillère, même s’ils n’étaient que tous les deux. Il s’écartait de l’entrée pour la laisser entrer, lui désignant d’un geste l’intérieur de son appartement.

même si c'est la première fois que je le vois ce soir, je ne suis pas stressée. je ne l'ai jamais été. enfin si parfois mais dans l'idée, ce n'est pas dans ma nature. j'ai été élevée avec l'idée qu'appréhender sa peur est une force. et j'en ai fait ma force. j'ai parfois des appréhensions. mais pas ce soir. parce que je vois zach pour la première fois. c'est bizarre dit comme ça vu qu'on se parle depuis plus d'un an. mais jamais en vrai. toujours à travers un écran d'ordinateur. mais j'ai l'impression de le connaître par coeur et j'ai l'impression qu'il me connait par coeur. il ne nous a pas fallu longtemps pour devenir proche, ça a été une évidence. il a déménagé récemment et m'a invité à sa crémaillère. je ne sais pas s'il a prévu du monde pour ce soir, je ne sais même pas s'il y a un thème ou quoique ce soit. il m'aurait prévenu je pense. alors je reste simple. un jean brut, une blouse beige avec des pompoms colorés, des bottes et les cheveux en une haute queue de cheval. oui ça peut paraître excentrique mais c'est le genre de tenue que je porte tous les jours. j'ai préparé un cheesecake, sans trop savoir pourquoi. il ne me l'a pas demandé mais ça me fait plaisir de le lui apporter. il sait que je suis végétarienne et j'espère qu'il s'en est souvenu. je n'apporte pas seulement un gâteau mais aussi un assortiment d'huiles essentielles avec un brûle parfum. je ne sais pas trop ce qu'on offre dans ce genre de moment mais j'adore quand mon appartement sent bon. ça fait un peu féminin mais sa coloc est une fille alors ça pourrai peut être lui plaire à elle aussi. sait on jamais. arrivée face à la porte, je sonne et l'attends. tout est dans mon sac à dos excepté la boite contenant le cheesecake. " eh mais regardez qui voilà ! " on s'était échangés nos photos et elles étaient plutôt fidèles à la réalité. tout à fait lui. il me prend dans ses bras et je le laisse faire en éloignant quand même la boite pour éviter qu'il n'écrase le dessert. " salut salut ! " je lui souris, contente de le voir enfin. " je suis heureux de te voir. bienvenue à ma micro crémaillère ! " ça me fait plaisir qu'il soit content de me voir également. mais de toute façon ça transparaît dans son attitude. " merci ! et tiens c'est pour toi. " je lui tends la boite toujours ce sourire aux lèvres. " un cheesecake tout simple aux framboises. " définitivement j'adore ça pourquoi m'en priver. je défait mon sac à dos et sort le sac contenant le cadeau avant de lui tendre. " tiens pour toi aussi. j'espère que ça te plaira. " enveloppé sommairement dans du papier journal toujours dans un esprit de recyclage et protection de la planète.

Toute pseudo-appréhension s’était envolée dès que la jeune femme avait passé le seuil de la porte. Il savait à quoi elle ressemblait et c’était bien elle à qui il parlait depuis des mois sur The Chart. C’était sa confidente, sa meilleure amie. Il n’avait aucune raison d’être mal à l’aise face à elle. Au contraire, tout semblait extrêmement naturel. Comme si, de toute façon, ils avaient été destinés à se rencontrer. A moins que c’était cet appartement qui avait des propriétés plus que magiques. Il lui avait permis de retrouver Zora, avec qui tout s’était merveilleusement bien passé également. Et au fond, cette idée le rassurant. Dans cette nouvelle habitation, rien ne pouvait aller de travers. « Merci ! Et tiens c'est pour toi. » Zach parut surpris. Pourtant, Indiana lui rappela bien vite qu’elle devait amener le dessert. Bon point pour elle, la rouquine avait une bien meilleure mémoire que lui. Même s’il n’en avait prévu aucun, il aurait été capable d’oublier qu’elle s’était engagée à amener quelque chose. « Un cheesecake tout simple aux framboises. » Un sourire s’étendait sur les lèvres du jeune homme. « Merci. J’ai vraiment hâte qu’on le goutte. Tu m’as fait saliver rien qu’en me décrivant la recette. » Il s’éloignait en direction de la cuisine afin de mettre le cheesecake au frigo. C’était bien comme ça qu’il fallait le conserver non ? A première vue, il était assez difficile de le caser dans le frigidaire. Les courses venaient d’être faites et tout était bien rempli. Mais en empilant correctement les divers éléments, il parvint à caser la boite qu’avait amenée Indiana. « Tiens pour toi aussi. J'espère que ça te plaira. » Alors qu’il revenait de la cuisine, la jeune femme lui tendait un paquet, emballé dans du papier journal. Son esprit écolo, sans doute. Cette simple constatation parvint à faire s’élargir le sourire du Harrington. « Eh, mais on avait dit que tu ne devais ramener que le dessert ! » la réprimanda-t-il, sans paraître fâché le moins du monde. « Je peux l’ouvrir maintenant ? » Requête qu’il adressait en quittant le cadeau des yeux, afin de poser un regard interrogateur sur la jeune femme. Il ne lui fallut pas longtemps avant de comprendre que la réponse était positive. Il s’empressait alors de défaire l’emballage, tout en prenant soin de ne pas arracher les morceaux de papier. Ainsi, peut-être que lui aussi pourrait s’en servir pour faire un cadeau à quelqu’un. Et puis, ce gros titre qui semblait injurier son père lui donnait envie de jeter un coup d’œil à l’article, il devait le reconnaître. « C’est génial ! J’adore l’encens. Et puis, celui-là a l’air de sentir super bon. » Il avait l’air bien, à sniffer ainsi le bâtonnet. Mais au moins, on ne pouvait pas lui reprocher de faire semblant d’apprécier le geste d’Indiana. « Je n’ai pas de cadeau pour toi, mais… Et c’est un grand ‘mais’. Tu vas avoir le privilège de goûter mes nouvelles recettes de biscuits apéritifs. Et je peux te dire que beaucoup rêveraient d’être à ta place. » Il plaisantait, évidemment. Zachary avait acquérit une grande partie de ses compétences culinaires en prison, et personne n’avait l’air de penser qu’il s’agissait-là de la grande cuisine.

" merci. j’ai vraiment hâte qu’on le goutte. tu m’as fait saliver rien qu’en me décrivant la recette. " et je suis ravie qu'il soit si content de le goûter. je n'ai aucun doute sur le fait qu'il soit bon, j'en suis certaine. je ne le rate jamais et ce n'est pas aujourd'hui que je commencerai. je le laisse aller placer la boite au réfrigérateur avant de lui tendre le second paquet lorsqu'il revient vers moi. " eh, mais on avait dit que tu ne devais ramener que le dessert ! je peux l’ouvrir maintenant ? " je hoche la tête sans rebondir sur le fait que je ne devais amener que le dessert. c'était sur et certain que j'allais lui faire un cadeau. je suis comme ça de base et puis c'est une crémaillère alors fallait marquer le coup. " c’est génial ! j’adore l’encens. et puis, celui-là a l’air de sentir super bon. " bon je suis contente et rassurée si ça lui plait. je l'observe sentir le bâton d'encens et je souris. il prend le temps, il ne dit pas ça simplement pour être poli. je ne m'étais pas trompé sur son compte. zach est adorable et le voir en vrai ne change rien à cela. c'est même mieux parce que je peux voir ses expressions sur son visage. et ça c'est génial aussi. " je n’ai pas de cadeau pour toi, mais… et c’est un grand ‘mais’. tu vas avoir le privilège de goûter mes nouvelles recettes de biscuits apéritifs. et je peux te dire que beaucoup rêveraient d’être à ta place. " j'éclate de rire et secoue la tête. " non mais c'est normal c'est ta soirée pas la mienne. et attention chef harrington, je te rappelle que je vis avec une cuisinière alors mon palais est super développé ! " bon je ne veux pas lui mettre la pression mais juste je m'amuse un peu. c'est pas méchant loin de là. " mais je suis impatiente de goûter tout ça. t'as besoin d'aide ? où je m'installe ... euh... sur le canapé ? " même si j'ai l'impression de le connaître depuis super longtemps, son appart' lui je ne le connais pas.

Il se sentait un peu stupide de ne rien avoir à lui offrir afin de marquer l’évènement. Mais il avait fait la cuisine et c’était déjà une grande marque d’affection de sa part. Parce que la cuisine, ce n’était vraiment pas son fort. En règle générale, il se contentait de faire des plats simples, des recettes rapides. Mais cette fois, il avait pris son temps pour faire les choses bien, y passant un temps conséquent pour être certain de ravir les papilles d’Indiana. Du moins, il espérait que cela aurait cet effet. Même si la rouquine ne tardait pas à lui ôter tout espoir. « Non mais c'est normal c'est ta soirée pas la mienne. Et attention chef Harrington, je te rappelle que je vis avec une cuisinière alors mon palais est super développé ! » Zach grimaçait, sans se défaire de son sourire. Il savait qu’Indiana le taquinait simplement alors il ne s’inquiétait pas trop, même s’il remettait légèrement en doute les qualités de ce qu’il avait cuisiné. « Okay, j’avoue que j’avais zappé ce détail. T’attends pas à grand-chose alors. » Il riait. Vraiment, il n’avait jamais envisagé de faire une carrière culinaire. Alors peu importait. « Mais je suis impatiente de goûter tout ça. T’as besoin d'aide ? Où je m'installe... Euh... Sur le canapé ? » Zach secouait la tête. « Non t’inquiètes, tout est prêt pour l’apéro. Et le reste mijote à petit feu. Ça devrait le faire ! » Du moins, ils n’auraient à s’inquiéter que s’ils sentaient une odeur de brûlé. Ce qu’il n’espérait pas. « Et ouais, le canapé c’est pas mal ! » Il n’allait pas non plus lui demander de s’installer par terre. Il récupérait au frigo ce qu’il fallait pour l’apéritif – nourriture et boissons – avant de tout déposer sur la table du salon. « Ça te dérange si j’allume l’un de tes bâtonnets d’encens ? » demandait-il avant d’agir. Il gagnait ensuite le canapé, s’installant juste à côté de son amie. Lui servant un verre, il ne tardait pas à trinquer avec elle. « Alors, heureuse qu’on se rencontre enfin ? » la questionnait-il d’un air taquin. « J’ai hâte d’entendre la suite de tes aventures de vive voix. » Parce qu’ils partageaient pas mal de choses à l’écrit et qu’il n’y avait aucune raison que cela change alors qu’ils étaient face à face.

" okay, j’avoue que j’avais zappé ce détail. t’attends pas à grand-chose alors. " j'éclate de rire. je ne lui ai pas dit ça pour lui foutre la pression même si ça m'amuse de le voir un peu déconcerté par la chose. enfin je préfère préciser que j'ai hâte de découvrir tout ça. parce qu'il n'a pas fait les choses à moitié. je lui demande s'il n'a pas besoin de quelque chose, d'aide surtout pour préparer tout ça. " non t’inquiètes, tout est prêt pour l’apéro. et le reste mijote à petit feu. ça devrait le faire ! et ouais, le canapé c’est pas mal ! " je me sens comme à la maison. même s'il est chez lui depuis peu, je ne sais pas comment l'expliquer. c'est inné, c'est juste comme ça. je m'installe sur le canapé tandis qu'il fait un tour dans le frigo, vraisemblablement pour préparer l'apéritif. je le laisse faire et observe curieuse la pièce dans laquelle je me trouve. on sent quand même qu'il y a une fille qui vit ici. même si zach n'a pas l'air d'être trop un mec bordélique ça reste un mec. et peut être qu'il fait des efforts parce qu'il vit en colocation. moi je sais que je le fais pour ivy parce que pour le coup je ne suis pas du tout ordonnée. enfin je suis du genre à laisser traîner les choses par terre et ranger lorsque y'a plus de place sur le sol. " ça te dérange si j’allume l’un de tes bâtonnets d’encens ? " je souris face à cette demande. parce que oui, il a l'air d'apprécier le cadeau. " si ça dérange pas ta coloc' moi ça me va ! " j'aime bien l'odeur de l'encens. j'ai grandi avec l'odeur d'encens surtout. donc non, ça ne me pose aucun soucis et même, ça me fait plaisir qu'il s'empresse d’étrenner le cadeau. il nous sert à boire et je trinque avec lui bien volontiers. " alors, heureuse qu’on se rencontre enfin ? j’ai hâte d’entendre la suite de tes aventures de vive voix. " je rigole et bois une gorgée de mon verre avant de lui répondre. " bah ouais écoute, je suis ravie. et toi alors ? pas trop déçu ? j'suis fidèle à la photo ? " je le taquine mais je sais bien qu'il s'en fout totalement. comme moi d'ailleurs. " et mes aventures... tu veux savoir quoi ? les derniers tordus que j'ai eu pour mes appels, mon futur internat ou ... " je marque une pause et soupire. " bah lupe... " le sujet de l'angoisse ces derniers temps. " mais je répondrai à toutes tes questions seulement quand tu m'auras parlé de toi. tu vis chez la nana à qui t'a piqué l'identité, qui s'est remise en couple avec celle que t'as dragué sans vouloir ? faut que tu me refasses un point je suis paumée ! " on a l'air simples comme ça tous les deux mais j'crois qu'on est deux sacrés boulets...

S’il lui avait demandé pour allumer un bâtonnent d’encens, ce n’était pas du tout une façon de l’amadouer en lui montrant qu’il utilisait le cadeau qu’elle venait de lui faire. Il avait simplement envie d’en profiter au plus vite, comme pour laisser une trace indélébile du passage d’Indiana. Le parfum finirait forcément par s’estomper, mais il subsisterait en quelques particules sur l’ensemble des affaires présentes dans le rangement, et c’était une perspective qui l’enchantait. Aussi Zach ne put s’empêcher de laisser son sourire s’élargir alors que la jeune femme lui disait qu’elle ne voyait aucun inconvénient à ce qu’il consume un bâtonnet. Le Harrington s’était alors empressé de dégainer une boite d’allumettes pour commencer à embaumer la pièce, avant de rejoindre Indie dans le salon. « Bah ouais écoute, je suis ravie. Et toi alors ? Pas trop déçu ? J’suis fidèle à la photo ? » Elle le taquinait, forcément. Et il n’hésitait pas à se laisser prendre au jeu. « Oh bah, t’as le visage plus fin que sur les photos. Mais bon, on te reconnait quand même. C’est le principal. » Il avait déjà été étonné de voir à quel point ils s’entendaient bien en communiquant sur The Chart. A quel point le feeling était présent. Et il était heureux que ce lien subsiste au moment de se rencontrer en chair et en os. C’était comme s’ils s’étaient toujours côtoyés. « Et mes aventures... Tu veux savoir quoi ? Les derniers tordus que j'ai eu pour mes appels, mon futur internat ou... » Il haussait un sourcil. Bah Lupe... » finissait par capituler Indiana. « Je serai bien tenté de te questionner sur toutes ces choses à la fois. Mais quelque chose me dit que Lupe est ta plus grande préoccupation. Encore. » Et c’était tout à fait normal, surtout au vue de la situation. « Mais je répondrai à toutes tes questions seulement quand tu m'auras parlé de toi. Tu vis chez la nana à qui t'a piqué l'identité, qui s'est remise en couple avec celle que t'as dragué sans vouloir ? Faut que tu me refasses un point je suis paumée ! » Les faits semblaient tellement compliqués, énoncés de cette façon. Pourtant, aux yeux de Zach, les choses ne se présentaient pas exactement ainsi. Bien au contraire. « Bon, si t’insistes. Je commence. » Mais par où commencer exactement ? « C’est l’identité de Zora que j’ai prise. Zora, c’est ma coloc. C’est un amour cette nana, je suis sûr que tu l’aimerais bien. Elle n’a pas du tout mal pris ce qui s’est passé. Au contraire, elle avait l’air amusée. » Il haussait les épaules, laissait ses lippes s’étendre en un sourire. Il s’était toujours senti en sécurité avec Zora. Ils étaient dans une relation de confiance mutuelle. « Avec Zelda, ça a été un peu plus compliqué. Mais bon, ça leur aura au moins permis de se rendre compte qu’elles tenaient toujours l’une à l’autre. Elles ont repris la relation qu’elles avaient quand elles étaient au lycée. On est plutôt sur quelque chose de positif. Je suis à deux doigts de demander qu’on m’appelle Cupidon ! » Il plaisantait, évidemment. Il y avait quelque chose qui le gênait dans cette situation, comme une impression d’être mis de côté. Mais au final, il était heureux pour ses deux amies. « Et toi, alors ? Quel est le nouvel épisode de la saga Lupe ? » Il cherchait à tourner ça avec humour, mais en réalité, il était inquiet. Le soupire qu’avait précédemment lâché Indiana lui restait en mémoire et son cœur se serrait alors qu’il comprenait sans mal à quel point la jeune femme était perturbée.

" oh bah, t’as le visage plus fin que sur les photos. mais bon, on te reconnait quand même. c’est le principal. " je prends ça comme pour un compliment même s'il le sait comme moi, il n'a pas besoin de le faire. on se connait, on n'est pas là pour se draguer, juste s'amuser. " je serai bien tenté de te questionner sur toutes ces choses à la fois. mais quelque chose me dit que lupe est ta plus grande préoccupation. encore. " je hausse les épaules avant de hocher la tête. oui encore... c'est pas nouveau, il est au courant de tout jusqu'à maintenant. il sait que c'est la merde. il n'est juste pas au courant des derniers épisodes. mais avant ça je veux en savoir plus sur lui, sur sa vie et cette nouvelle colocation. " bon, si t’insistes. je commence. c’est l’identité de zora que j’ai prise. zora, c’est ma coloc. c’est un amour cette nana, je suis sûr que tu l’aimerais bien. elle n’a pas du tout mal pris ce qui s’est passé. au contraire, elle avait l’air amusée. " je rigole en imaginant la personne s'amuser de la situation. " ça doit être quelqu'un de bien. " j'aime bien le voir sourire. c'était pas possible derrière un écran mais je l'imaginais. du moins j'essayais de le faire. le voir directement c'est bien mieux. " avec Zelda, ça a été un peu plus compliqué. mais bon, ça leur aura au moins permis de se rendre compte qu’elles tenaient toujours l’une à l’autre. elles ont repris la relation qu’elles avaient quand elles étaient au lycée. on est plutôt sur quelque chose de positif. je suis à deux doigts de demander qu’on m’appelle cupidon ! " j'éclate de rire en l'imaginant avec des ailes et une couche culotte. " en même temps tu m'as pas dit qu'elles s'étaient séparées parce que t'avais couché avec zelda ? " il me semble me souvenir de ça lors de l'une de nos nombreuses soirées à converser jusqu'au bout de la nuit. " mais c'est super si tout s'arrange ! " il a l'air bien alors c'est le principal. " et toi, alors ? quel est le nouvel épisode de la saga lupe ? " je reprends une gorgée, puis deux de mon verre, le terminant ainsi par la même occasion. pas de quoi m'alcooliser ou me donner du courage, juste me permettre de m'humidifier la gorge. " bah je t'avais dit qu'elle avait voulu qu'on se voit. je suis allée au rendez vous mais quand je l'ai vu m'attendre avec autant d'impatience... j'ai pas pu. je lui mens depuis des mois, je m'appelle pas mona c'était pas possible que je lui parle, que je la regarde dans les yeux bref... elle m'a appelé et je lui ai dit que c'était fini qu'on pouvait plus se parler ni rien... c'était assez affreux comme conversation tu sais... " sa voix brisée au téléphone a tendance à me hanter encore parfois. " et puis je l'ai trouvé sur the chart un peu par hasard. et là je suis indiana. et on a commencé à parler mais c'est bizarre... j'ai l'impression d'être en train de faire une grosse connerie. " en même temps, ma vie n'a pas toujours été faite que de choix logiques et raisonnables.