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Jeu 31 Oct - 23:20
On bâille aux corneilles. Les yeux rougis par la fatigue, on s'étire quelque peu, profitant d'un moment de quiétude entre deux sessions pour pouvoir se détendre. La veille avait été mouvementée: pris d'un élan d'inspiration, on s'était surpris à rédiger deux chapitres additionnels à son prochain ouvrage.

Si l'inspiration de la veille a été prometteuse, les répercussions de la courte nuit n'ont pas tardé à se manifester – une courte nuit qui n'a été qu'amplifiée par les évènements récents. Sa voix résonne encore dans son esprit, malgré toutes les tentatives qu'il a fait pour l'en effacer.

Ce que tu m’as fait, ça s’appelle du viol. Du viol, Leslie.

Cet entretien impromptu le hante autant que cette phrase le révulse. Dès qu'il y repense, il en a la nausée. Ce putain de sale pédé qui ose lui faire des leçons de morale alors que tout ce dont il avait toujours rêvé, c'était de se faire prendre par un homme ... On l'avait pourtant bien vu, au coin de ses yeux, lorsqu'il reluquait Ellis, toutes ces années auparavant. La promiscuité ne ment jamais. Certes, on lui avait offert un autre Daggett que celui qu'il convoitait ... Mais il n'avait pas protesté plus que cela, à l'époque. Et maintenant, il ose faire ses leçons de morale et brandir ses grands mots, alors que la vérité, c'est qu'ils étaient tous deux gamins.

Maintenant, ils sont tous deux hommes. Cinq années les sépare. Ça ne signifiait pas grand chose à ses yeux, à l'époque – ça en signifie encore moins à l'heure actuelle. On ressasse inlassablement le passé, de façon presque compulsive, à chercher une faille dans sa mémoire, le moindre signe qu'il aurait pu, effectivement, s'agir de rapports non-consentis ... Mais on peine systématiquement à voir l'absence du consentement. Certes, il avait fallu l'encourager un peu, le bougre ... Mais une fois encouragé, il ne s'était pas fait prier pour lui sauter dessus. Encore et encore. Sans jamais chercher à y mettre fin, sans jamais en parler à quiconque.

Il n'y a que toi. lui avait-on promis. Le véritable problème se trouverait-il donc là? Aurait-on froissé l'ego du garçon persuadé qu'il avait trouvé en l'aîné des Daggett son prince charmant? S'était-il retrouvé apeuré lorsqu'il avait rencontré sa garce lorsqu'ils s'étaient croisés, par accident, à la sortie du cinéma? Avait-il eu le coeur brisé lorsqu'on était parti vivre à Londres, sans lui en faire part, pour ne revenir que périodiquement, une semaine de nostalgie enfoncée entre deux périodes de libertinage aigües?

Armenio serait-il simplement amer qu'on n'ait pas vu l'utilité de perpétuer cette lubie partagée?

Il y a un cognement à la porte. On se redresse subitement.

C'est ouvert.

Déferle alors le florilège de clients, tous plus méprisables les uns que les autres avec leurs problèmes érectiles et leurs incapacités à se reproduire. Leurs problèmes, on les avait entendus des centaines de fois par le passé – et on peine toujours à y simuler de l'intérêt. Une fois que les inconnus sont tous installés dans les sièges posés en cercle, on s'assoit sur la dernière chaise, posée près de la fenêtre.

Bien. Nous pouvons donc commencer. Bonjour à tous et à toutes. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis le Dr. Daggett, mais vous pouvez m'appeler Docteur.

Si vous êtes parmi nous aujourd'hui, c'est probablement afin d'assister à la thérapie de groupe concernant les relations saines. Je vais commencer par vous décrire les fondements d'une relation saine, avant d'ouvrir la session à des questions plus individuelles et spécialisées. Si vous n'êtes pas ici pour la thérapie de groupe, le cabinet du Dr. Monroe est au bout du couloir.


Une personne se lève subitement avant de s'échapper de la salle. On se racle la gorge.

Commençons donc par le début. Qu'est-ce qu'une relation saine?
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Sam 9 Nov - 17:05
Depuis que j’avais croisé à nouveau le chemin de Leslie, je semblais complètement perdu. C’était un peu comme pénétrer dans une forêt sombre et ne pas trouver mon chemin, ne pas même voir l’éclat de la lumière du soleil à travers l’épais feuillage des arbres qui m’entourent. Tout est noir. Tout est silencieux. Tout est vide. Ne reste que la rage, ne reste que la haine. Ne reste que la violence qui m’incendie les veines. C’est comme un torrent de lave qui me brûle la peau, me calcine les os, ne laissant derrière lui qu’un peu de cendres encore rougeoyantes. Ne laissant derrière lui qu’un peu plus de ruines encore sur les fondements d’une vie que j’ai tant espéré reconstruire. J’ai tant frappé contre la machine de Imelda que je me suis blessé les poings ; j’ai tant hurlé que je me suis déchiré les cordes vocales. Et j’ai tant rêvé de lui que le sommeil me fuit désormais. J’ai revu ses mains sur moi, j’ai revu ses sourires. J’ai revu ses yeux qui brillaient. Et tous les mots qu’il me susurrait à l’oreille autrefois, tous ces mots auxquels j’ai cru – toutes ces promesses auxquelles j’ai tant voulu m’accrocher pour ne plus m’effondrer, pour ne plus avoir peur. Pour ne plus avoir honte aussi. Et j’ai l’impression que chaque matin, mon corps est un peu plus lourd, un peu plus douloureux aussi. Je me traîne, telle une âme en peine échappée des Enfers sans espoir de rédemption ; j’erre, le cœur comme une pierre dans ma poitrine qui m’empêche de respirer.

J’avais oublié ce que ça faisait de vivre avec cette épée de Damoclès sur ma tête. J’avais oublié ce que ça faisait de sentir le danger qui court sur ma peau comme un serpent s’enroulant autour de moi. J’ai fait quelques recherches, dans l’intimité de mon appartement, sur le traumatisme que j’avais vécu. Je savais pourtant ce qu’il en était – c’était mon métier de tous les jours. J’aurais pu mettre des mots sur ce que j’avais enduré, ce que j’endurais encore aujourd’hui – c’était les mêmes mots que j’utilisais lorsque je me trouvais face à une victime. Et ces réunions, des milliers de fois, j’en avais donné l’adresse en priant pour que ça puisse les aider – au moins un peu. Alors il m’a été facile de trouver cet endroit, de trouver la date et l’heure de la prochaine réunion. Il a été plus difficile de m’y rendre. D’accepter le fait que je sois dans le besoin de parler de tout ça, après toutes ces années de silence. Mais quand j’ai vu qui la présidait, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre et sortir de ma poitrine pour s’échouer à terre. C’est d’abord sa voix, basse et langoureuse, que j’ai reconnue ; puis, j’ai relevé les yeux et il était là. Leslie. J’ai avalé ma salive, pétrifié, sans savoir si je devais rester ou bien partir. Mais si je partais, alors il me verrait. Et j’avais peur que, s’il me voie, alors il chercherait à me retenir. Je suis resté assis sur mon siège soudainement inconfortable, le dos trop droit et caché derrière quelques autres personnes certainement ici pour la même chose que moi. Mais maintenant qu’il cherche à entamer la discussion, je ne sais pas ce que je fais là. Je ne sais pas pourquoi je suis resté là. « Une relation consentie entre deux individus qui s’estiment et se respectent de manière égale. » Ma bouche est sèche et j’ai une sueur glacée qui dégringole le long de mon dos. Mon ton a été plus dur que je ne l’avais souhaité, un peu comme si, dans mes paroles, il y avait un reproche déguisé. Bien sûr que notre relation n’avait pas été saine. Basée sur des mensonges, du chantage et construite sur des faux-semblants, on avait chacun utilisé l’autre. Si Leslie m’avait manipulé pour me mettre dans son lit, j’avais cherché auprès de lui une personne que, jamais, je n’aurais. « Il faut d’abord apprendre à être bien avec soi-même avant de rechercher la compagnie d’autrui, je continue après m’être bruyamment raclé la gorge. Sinon la relation sera caduque parce qu’on ressentira toujours le besoin de l’autre sans être capable d’exister par soi-même. »
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Sam 23 Nov - 18:59
S'élève de la foule une voix qu'on peine à reconnaître, initialement. Un vague écho lui revient en mémoire sans qu'on ne parvienne à réellement le re-situer dans sa mémoire. Ce n'est que lorsque son regard suit la direction de sa provenance qu'on saisit immédiatement l'identité de son interlocuteur. Armenio. Caché derrière deux silhouettes floues, tapi dans l'ombre, il s'agit pourtant bel et bien de lui, on en est persuadé. Aurait-on échappé à cette altercation fatidique sur le terrain de parking, quelques semaines plus tôt, on ne l'aurait probablement pas reconnu. En l'état, on ne peut que se souvenir de lui: hanté par son image, et l'image des « lui » passés, on se rejoue le passé en tête pour s'imaginer d'autres vies.

« Une relation consentie entre deux individus qui s’estiment et se respectent de manière égale. »

Le regard aiguisé, les poings serrés, on s'attend au pire. Plantant ses yeux dans ses iris bleutées, on cherche à marquer son territoire par le biais de son regard d'acier. Ne fais pas quelque chose que tu finiras par regretter.

« Réfléchis bien, Armie. Ne fais pas quelque chose que tu finiras par regretter. »

Mains moites, gorge nouée, et la peur de se retrouver pris au fait, les deux mains enfoncées au fond du sac.

J'en peux plus, je vais tout leur raconter.

Deux regards qui se soutiennent douloureusement, à travers la distance. L'un empli de larmes, l'autre embrumé par un voile impénétrable et indéchiffrable. On ne trahit jamais ses émotions. Ni la joie, ni la peur, ni même la frayeur.

Cela ne veut pas dire qu'on n'en ressent pas, des émotions. Cela signifie simplement qu'on a maîtrisé l'art de les dissimuler.

Mais derrière le voile et le mur de briques qu'il recouvre, que se cache-t-il?

La confusion? La terreur? La tristesse? L'indignation? Un mélange de toutes ces choses?

« ... Si tu fais ça, je n'aurai pas d'autre choix que de tout leur raconter non plus. Tout. On ne se reverra probablement plus jamais. Ellis ne voudra probablement plus jamais entendre parler de toi. Je ne serai plus là pour m'occuper de toi. Alors réfléchis bien. C'est vraiment ça, ce que tu veux ? »


Ressent-on de la culpabilité, avec du recul? Ou est-on tellement perdu au fond de sa propre inhumanité qu'on s'en retrouve incapable? Plus on le regarde, plus on le méprise. On fronce davantage ses sourcils. On écoute attentivement le restant de ses paroles, prêt à les démonter si jamais elles tombent dans le cercle vicieux d'accusations rocambolesques sans queue ni tête, comme il a su en faire preuve, l'autre jour, sur le parking.

Cette histoire, tu en voulais autant que moi. Ça se sentait, jusqu'au fond de ses entrailles. À chaque coup de rein, à chaque soupir, à chaque nuit qu'il s'est plu à s'allonger sur ses pectoraux ... On sentait pourtant bien son emprise se resserrer sur lui, petit à petit. Peut être qu'il ne s'agissait que d'une transaction de corps, au début ... Mais les choses n'avaient-elles donc jamais évolué, entre vous?

Non.

Impossible.

À tous les coups, il est simplement épris de rancoeur et d'amertume quant au fait qu'on ait fini par tourner cette page qu'il n'a visiblement pas été capable de tourner. C'est tout.

«  Il faut d’abord apprendre à être bien avec soi-même avant de rechercher la compagnie d’autrui. Sinon la relation sera caduque parce qu’on ressentira toujours le besoin de l’autre sans être capable d’exister par soi-même. »

Quelques instants, on laisse le silence régner. On resserre l'emprise de son regard sur le sien. Bien, gamin. Ne tente rien de plus. Il s'agit là d'une conversation subtile, menée sous le nez d'un public ignorant, que seuls ses deux participants seront à même de pouvoir déchiffrer. Se raclant légèrement la gorge, on ne détache pas son regard du sien lorsqu'on prend enfin le temps de poursuivre son discours.

« ... L'heure n'était pas encore à l'activité collective mais je salue toute forme de participation. C'est une très bonne réponse que voilà, monsieur ... »

« ... Reynolds. »

« ... Monsieur Reynolds. Merci bien. Ça suffira pour le moment. Comme le disait donc notre cher monsieur Reynolds, l'égalité est essentielle à la formation d'un couple sain. Les deux partis entrant dans une telle situation se doivent tous les deux d'être aptes et en mesure de donner leur consentement, de façon informée. Ils doivent également se respecter, à échelle égale, afin que des inégalités ne viennent pas déséquilibrer l'harmonie de leur relation. D'autres critères sont également à prendre en compte: l'honnêteté, le soutien mutuel, le maintien d'identités diffuses, l'une de l'autre, la bonne communication, et l'affection nécessaire au maintien de l'appréciation mutuelle des deux partenaires. Les relations qui fonctionnent le mieux sont celles où les deux conjoints se complètent: chacun s'élève en comblant ses imperfections à travers les qualités de son ou sa partenaire. Finalement, il est également vital d'avoir une relation saine avant soi-même avant tout, au risque de nuire aux potentielles connections qu'on pourrait se forger avec d'autres. Notamment en leur reprochant de ne pas avoir su nous donner la réponse à notre propre existence. »

Sur ces mots, on lance un nouveau regard glacial à Armenio.

« À partir de cette base, les relations dites malsaines peuvent se décliner en plusieurs formes:

1. les relations fondées sur une base d'agression. Lorsqu'on parle d'agression, il est facile de se focaliser sur l'abus physique. Néanmoins, les violences psychologiques et verbales sont toutes aussi importantes, et donc, à ne pas négliger. Dans certains cas extrême, il arrive que des individus se retrouvent dans une relation de co-dépendance agressive, où l'agression de l'un confirme les insécurités de l'autre, et vice-versa.

2. les relations fondées sur une base de contrôle. Il s'agit là d'un modèle de relation plus subtile, où l'un des partenaires est habileté à influencer le comportement de son (ou sa) partenaire. Généralement, ce genre de relation se marie à un cycle de dépendance (où l'un des deux partenaires, celui qui se retrouve « contrôlé », dépend, soit financièrement, légalement ou émotionnellement, de son conjoint). Ce type de relations peut commencer de façon complètement innocente et arbitraire: le ou la partenaire qui « contrôle » aura tendance à chercher à briser la confiance en soi de son conjoint, ce qui peut se traduire à travers des actes aussi anodins que celui de changer toute la garde-robe du « contrôlé ». En remettant en cause tous les choix de son conjoint, le « contrôleur » parvient petit à petit à dominer ses décisions sur tous les pans de sa vie.

3. Ce type de relation peut facilement se développer à partir d'une relation fondée sur une base d'humiliation, où un (ou les deux) partenaire(s) cherchera constamment à rabaisser son conjoint devant des témoins.

4. Il existe ensuite les relations fondées sur une base de terreur, où l'un des partenaires maintient le contrôle de la relation en témoignant un comportement imprévisible. En cultivant la frayeur de ses excès de colère ou d'un potentiel départ, ce type de partenaire parvient à contraindre son conjoint à s'enfermer dans un état de soumission. Il est important de noter que les jeux sexuels de domination-soumission ne sont pas automatiquement des précurseurs d'une relation malsaine, bien qu'il est possible qu'une relation malsaine émerge (ou soit nourrie) par de telles expériences.

5. Il y a ensuite les relations fondées sur une base de transfert. Dans ces relations, il est commun qu'un ou qu'une partenaire s'attache à conjoint par un désir malsain, nommé transfert. Ce transfert peut se traduire par un désir de combler l'absence d'un parent, le désir de combler une instabilité financière, celui d'atteindre un statut social plus élevé par le biais de son affiliation avec son conjoint, ou encore, le besoin de sublimer son désir pour une personne en l'appliquant à une autre. Généralement, la sublimation prend place lorsque le désir initial est lui-même malsain, tel qu'une attirance pour un frère (ou une soeur), un (ou une) employé(e), ou encore, une personne proche qui n'est pas en mesure de réciproquer nos sentiments.

6. Les schémas des relations malsaines sont multiples et il me faudrait bien une journée pour définir la liste non-exhaustive de chacune d'entre elles. Néanmoins, il y a un dernier type de relation dont je vais vous parler, avant de poursuivre la session. Il s'agit là des relations fondées sur une base de destruction mutuelle. Dans ce type de relations, les deux partis se retrouvent dans une spirale destructive. La relation malsaine est à double-sens, les deux conjoints s'enferment dans un jeu pervers de destruction mutuelle. Ces relations sont particulièrement toxiques dans la mesure où l'un (ou les deux) chercheront systématiquement à placer tout le poids de la relation échouée sur les épaules de son conjoint. »


« Distraitement », on balaie la salle à la recherche du regard d'Armenio. Se retrouvera-t-il donc dans ces mots ? Parviendra-t-il à comprendre sa part de responsabilité, dans cette situation ? De ce qu'on en voit, cela semble fort improbable. Bien. Ce n'est pas comme si on n'avait plus rien à ajouter, de toutes façons.

« Avant de passer à la prochaine étape, est-ce que l'un d'entre vous a le désir de poser une question concernant les relations saines et malsaines ? Peut être désirez-vous vous assurer que votre façon d'envisager vos propres relations sont bel et bien saines ? N'ayez pas peur. Nous sommes ici dans un espace de sécurité. Tout ce qui est dit dans cette salle restera dans cette salle. »
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