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la berceuse du métro de nuit [jack + renee]

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la berceuse du métro de nuit [jack + renee]
Jeu 14 Fév - 23:26


la berceuse du métro de nuit
jack & renee

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On ne le dira jamais assez, le métro ça craint. La foule surtout aux heures de pointe. Le métro, c’est le dernier recours. Elle déteste la foule agglutinée. Renee est abonnée aux taxis. Elle a ses chauffeurs attitrés en plus. Les machins uber and co, elle fuit parce que ses parents sont commerçants et que ces formules nuisent aux vrais professionnels, les vrais de vrais, pas ces toquards de profiteurs du système. Il est tard, ce soir, cette nuit qui s’est éternisée avec des gens qu’elle apprécie peu. Elle s’est forcée à y aller, à sourire, à se sociabiliser, un effort qui lui a pesé toute le soirée et qui a fini par la faire fuir. Elle rentre chez elle. A cette heure ses chauffeurs préférés sont au repos ou trop loin. Elle pourrait appeler une compagnie quelconque. Elle ne le fait pas.

C’est l’heure des derniers métros. Elle peut se le permettre. Uniquement des couche-tard, des travailleurs de nuit, des égarés, des ivrognes. A cette heure, on peut trouver des rames pratiquement vides. Elle est avocate, on ne lui apprendra pas qu’à cette heure, c’est aussi l’heure du crime. D’habitude, quand elle joue la noctambule, elle arbore une tenue passe-partout, le jean, le sweat, la veste longue qui a fait son temps. Cette nuit elle est en version classe, du tailleur aux talons hauts, et un sac à main de trop à cause de cette maudite soirée, parce qu’elle n’est pas partie assez tôt, après le restaurant, avant de s’emmerder avec des gens qui tortillaient leur cul sur une piste de danse en s’imaginant être des stars. Non Sonia, tu auras beau faire, on les voit tes poignées d’amour. Non Peter, même teint en bleu, tes cheveux vomissent des pellicules. Non, Carmen, tu as beau enlever ton alliance, on sait que tu es mariée à la trace du bronzage artificiel sur ton doigt.

Elle avait raison, c’est désert. Elle s’assoie. Elle s’installe. Un arrêt, pas de nouvelle tête, c’est très bien. Quelle galère ces soirées ! Et elle s’inflige cette souffrance régulièrement. Ils lui ont dit « on se fixe une prochaine date » quand elle les a salué. Elle a dit oui. Elle dira oui le jour venu parce que même si ce n’est pas l’éclate, ces moments balancent une claque dans la gueule de la solitude. Longue journée, il est très tard. La lassitude se fait sentir. La fatigue pénètre tous ses muscles. Elle travaille trop. Elle fait n’importe quoi de ses nuits. Elle s’alimente à des heures irrégulières avec n’importe quoi. Elle soupire. Et merde ! Quelqu’un vient de monter à cet arrêt. Une gamine qui... qui... La rame n’est pas assez grande, pas assez vide ? Une gamine qui vient de s’assoir à côté d’elle ! La terre lui en veut ce soir, Renee lui rend bien, il ne faut pas s’attendre à de la romance au clair de la lumière artificielle dans le dernier métro de L.A. Elle hésite à changer de place. Elle était là en premier, ce n’est pas à elle de dégager.
« Salut.»
Voilà, elle a fait acte de politesse, maintenant, elle s’arme de patience en attendant son arrêt. Si elle avait pensé à glisser un dossier dans son sac à main, au moins il aurait servi à quelque chose, elle se serait occupée. Là, elle est obligée de le cramponner sur ses genoux. Cramponner, c’est vite dit, ses doigts perdent leur force au fil des minutes.

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la berceuse du métro de nuit [jack + renee]
Lun 18 Fév - 18:48
Bam, encore une assiette dans l’évier, ça finissait par ressembler à une tour de Pise, hors de question qu’elle joue aussi la Cendrillon à foutre ses mains dans l’eau sale. Elle a cuisiné pour une armée, dormir est son seul objectif de la soirée. Ses doigts craquent, ses mèches rebelles s’envolent sous le souffle de sa bouche. Il n’y a plus un chat dans les cuisines, seul le gars chargé du ménage. Elle ne peut même pas discuter avec lui, il a des écouteurs vissés jusqu’aux tympans. Pauvre fou qui va devenir sourd à trente ans. Jack abandonne son tablier et autres accessoires de service dans son casier puis fout le camp du restaurant, s’empressant de se griller un joint à la sortie. Le besoin de se détendre est toujours pressant après le boulot.

D’une main distraite, elle s’empare de son téléphone et consulte les derniers messages malgré l’écran fissuré de toute part. Elle n’a pas la tune pour s’en acheter un nouveau ou même le réparer. Elle tire une nouvelle latte, laisse la fumée s’enrouler autour de sa langue avant de disparaître dans ses poumons. Ne manque plus qu’à prendre le métro pour rejoindre l’appartement de Max, c’est lui qui l’abrite cette nuit. Ca lui fait penser qu’elle doit ramener une bouteille. Jack fait alors un détour dans la boutique du coin, en ressort avec une bouteille de vodka dans son sac à dos puis s’engouffre dans les entrailles du métro.

Son casque audio la coupe du reste du monde, la chanteuse lui susurre de douces paroles et son pied bat la musique alors qu’elle attend que le ver de métal fasse son apparition. Elle n’a pas peur de se faire emmerder à cette heure-ci, elle a la parfaite dégaine de celle qui habite dans les quartiers pauvres de la ville. Jean troué, trop grand accompagné d’un t-shirt Sali à cause de son boulot et un kawai qui aurait pu appartenir à un géant. Enfin le métro montre sa tête et Jack s’y engouffre sans attendre, s’écrase sur le premier siège qui lui est offert.

Elle manque de se casser la gueule quand la personne à côté d’elle se met à parler. Il n’est pas trop tard pour les civilités ? Elle lui fait un signe de la main dans un bref sourire « Hey. » Puis le silence se réinstalle et Jack se reperd dans son monde avec plaisir. Une journée d’enfer qui l’a usé jusqu’au dernier muscle, elle a besoin d’un matelas et d’une bonne dizaine d’heures de sommeil. Encore cinq arrêts et elle est arrivée à destination, enfin c’est ce qu’elle s’est dit avant qu’une tête ne vienne se poser sur son épaule. Son sourcil s’envole sur son front quand elle constate que sa chic voisine vient de s’endormir. Elle doit retenir un rire, ces femmes d’affaires… Elles ne font que se tuer au boulot.

Son arrêt ne va pas tarder mais sa voisine ne semble pas apte à se réveiller. Merde. Elle hésite Jack, le diable et l’ange lui murmurent des décisions à l’oreille au point de lui faire louper son arrêt. Bon du coup… Elle la laisse dormir et change de playlist pour un trajet visiblement plus long. Ses doigts tapotent son genou quand la belle aux bois dormants semble se réveiller. « Bonne petite sieste hm ? »
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la berceuse du métro de nuit [jack + renee]
Ven 22 Fév - 23:30


la berceuse du métro de nuit
jack & renee

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Rêver. La Nouvelle Orléans. Elle sait parfaitement dans quelle rue à touristes elle peut trouver un orchestre. Ils aiment bien la voir débarquer à sa sortie de l’école parce qu’elle danse. Renee a dix ans. Cette ville s’appelle Paradis. Elle aime l’odeur, la couleur, les mélodies, le mélange des gens. Elle aime danser. Rêver qu’elle chantera ici quand elle sera plus grande, qu’elle jouera ici quand ils l’accepteront dans l’orchestre. Ne plus rêver. Se demander ce qu’il vient de se passer alors qu’elle a du mal à ouvrir les yeux. Une douleur dans la nuque, mauvaise position bien sûr. Elle se redresse. Elle réfléchit et tente de remettre A devant B et Z en queue de peloton. Une absence, de celle qu’on appelle sommeil. Quelque barbe, dans le métro en plus ! Sur le canapé, voilà qui lui arrive souvent, avec un réveil au milieu des papiers du dossier sur lequel elle travaillait. Bien sûr, double boulot, devoir tout remettre dans l’ordre. Dans un taxi, elle aurait discuter avec le chauffeur, mais le métro à cette heure, quelque soit l’heure on ne discute pas dans le métro, on s’isole. Pour s’isoler, chapeau ! Un petit somme, on ne fait pas mieux. Aux mots qui sonnent près d’elle, Renee se tourne, le regard interrogateur. Qui c’est cette fille ? Celle qu’elle a saluée tout à l’heure. Quand ? Combien d’arrêts ont défilé durant sa période de déconnexion ?
« Ouais. »
Elle cherche le panneau lumineux indiquant la prochaine station. Sauvée, encore une et c’est bon. Elle avait quelque chose dans les mains avant. Elle s’affole une seconde en regardant par terre autour d’elle. Le sac gît sur le plancher. Elle le ramasse. Des coups à se faire voler. Elle a fait du grand n’importe quoi. Cette soirée est maudite du début à la fin. Pas finie pourtant, il reste du chemin jusqu’à rentrer chez elle. Il faut gérer aussi cette situation, avec cette fille qui n’est pas partie avec son porte-feuille, ses cartes de crédit, ses clés d’appartement... Elle soupire, elle a le sac en main, mais elle s’imagine mal l’ouvrir pour vérifier qu’il n’est pas vide. Elle doit faire confiance.
« Mauvaise soirée. Désolée du dérangement. »
La prochaine fois, elle se prévoira différemment. Quitte à prendre une compagnie lambda de taxis, mais elle ne rentrera plus en mode pétasse bonne à se faire trousser et détrousser. Elle sent la colère monter, contre ses partenaires de virée, contre l’autre à côté qui aurait pu la pousser, qui l’aurait réveillée pour lui éviter cette honte de se laisser aller à une faiblesse inqualifiable, contre elle qui s’est vautrée lamentablement. Elle ne vaut pas mieux que son toutou de frère qui a fait les quatre volontés de sa garce de copine, pas mieux que sa pute de soeur qui a pondu un gamin et l’a abandonné. Elle vaut pas mieux, quoi qu’elle fasse. Son ton monocorde, sa façade hermétique, elle parvient à les maintenir.
« Vous descendez bientôt ? »
Une façon détournée de se donner bonne conscience, la blondinette n’avait rien d’autre à faire que lui laisser son épaule pour dormir. Elle lui parle en l’ignorant, elle regarde la porte avec l’envie de l’attraper et la jeter sur les rails pour qu’elle soit réduite en bouillie par la rame. Elle la regarde maintenant, elle la regarde vraiment. Quand elle avait dix ans, tout le monde aimait Renee et elle aimait tout le monde. Elle riait des journées entières et se préoccupait du bien-être des gens. Puis un jour, il y a eu la pute, un jour il y a eu le toutou.

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la berceuse du métro de nuit [jack + renee]
Lun 4 Mar - 10:57
Elle est complètement perchée sa voisine de métro, même pas une réponse rapide quoi juste un regard affolé et une main qui attrape son sac. Elle met sa main à couper qu’elle la prend pour une voleuse. Comme si elle a que ça à foutre Jack, elle s’amuse pas à enchaîner trois boulots pour voler à côté, c’est une fille bien malgré l’alcool et les joints qu’elle s’enfile. Juste une jeune adulte qui s’en va ici et là, qui découvre la vie, rien de plus. Bon bah elle a bien dormi, c’est déjà ça, Jack peut se conforter dans l’idée qu’elle est un bon oreiller. Allez qu’on s’empresse de lui donner une médaille. L’inconnue s’excuse et Jack hausse les épaules, elle n’a même pas la rage d’avoir loupé son arrêt, les effets de sa cigarette magique fait effet, elle prend tout avec légèreté, même les heures de sommeil qu’elle doit abandonner. « Pas de problèmes. »

Elle a hâte de raconter tout ça à Isidore, il va tellement se foutre d’elle mais elle adore ça, c’est leur amour vache. Elle retire son casque pour mieux l’entendre et pour retirer l’image de fille fermée qu’elle offre à cette femme qui resplendit d’énervement. Elle va quand même pas l’engueuler pour l’avoir laissé dormir. « J’ai loupé mon arrêt, j’vais descendre au prochain. C’est juste un petit détour rien de grave. » Elle s’en fout réellement, son pote va l’attendre de toute manière avant de dormir, c’est une invitée de marque Jack. Puis ça lui change pas des nuits passées dans les bus ou autre transport en commun pour pas rentrer chez ses tarés de parents. Ca lui manque pas cet époque, à part la liberté du pensionnat, mais même ça, ça a été éphémère à cause de son connard de père. Toujours de sa faute de toute manière. « Détends toi, t’avais l’air crevé, j’allais pas te gueuler dans les oreilles. »

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la berceuse du métro de nuit [jack + renee]
Sam 16 Mar - 16:27


la berceuse du métro de nuit
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Se détendre, qu’elle dit la demoiselle ? Installer son lit dans une rame de métro et pourquoi pas un pique-nique dans les allées ? Pourquoi est-ce qu’on n’installerait pas des jardinières pour créer un potager ? Des hamacs à la place des sièges ? Mettre du sable pour faire des châteaux ? Il y aurait le “wagon-pacifique”, le “wagon-botanique”, le “wagon-karaoké”, le “wagon-bordel”... il en faut pour tous les goûts ! C’est tellement peu carré comme situation. Elle n’est pas réveillée, Renee. Elle se ballade dans une utopie réaliste en compagnie d’une jeune femme qui la guide dans cet espace qui appartient au prochain roman d’un illustre inconnu qui les espionne par la fenêtre de droite, disséquant ce microcosme social du tête à tête kafkaïen. Chapitre un : le sommeil de la poupée.

Les somnambules, on ne les réveille pas, pour ça qu’elle n’a pas gueulé un “debout là-dedans !” Elle n’est même pas fâchée d’avoir loupé son arrêt. C’est anormal. Dans la même situation Renee l’aurait boulée dans son coin de ring, chacun son tabouret, chacun sa galère. Elle regarde cette jeune femme, à l’aise cool, Blaise Raoul. C’est chiant les gens gentils. Ils connaissent l’art d’éteindre la colère. Cette fille est bizarre.
« Comment est-ce que tu peux prendre aussi positivement la situation ? A l’heure qu’il est, faire des tours et des détours pour rentrer chez soi, n’a rien d’amusant. Chez soi ou à ailleurs. »
A l’heure qu’il est ? Quelle heure est-il ? Renee regarde machinalement la montre à son poignée. Elle ressemble d’avantage à un bracelet fantaisie qu’à une montre. Un chic hors de mise dans un métro. Elle était de sortie ce soir. Elle l’oublierait s’il n’y avait ce sac sur ses genoux. Elle est sortie et elle rentre seule. Les plans abandonnés, pas de rêves, c'est mieux. Elle devait rentrer seule pour retrouver son appartement désert. Quelque chose est venu crayonner les lignes simples qui allaient de maison à restaurant, de restaurant à night club, de night club à retour au bercail. Elle a de la compagnie pour les dernières minutes dans le métro de nuit. C'est surnaturel.
« Tout le monde serait énervé à ta place. »
Renee le serait. Elle n’aurait pas laisser dérivée l’histoire jusque-là parce que maintenant elle est mal à l’aise. Elle préfère rentrer dans le lard d’un gros con, beaucoup plus facile. Face à la bouille de sa compagne noctambule, elle se sent redevable. C’est mal. C’est bien, elle ne rentre pas tout à fait seule. Il a prévu quoi l’auteur du roman pour le chapitre deux ?

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la berceuse du métro de nuit [jack + renee]
Dim 17 Mar - 12:30
Elle est prise de tête, merde quoi on ne peut pas tomber sur une amoureuse de la nuit pour une fois ? Nan faut qu’elle tombe sur une pétasse friquée qui méprise les pauvres et les transports en commun, genre le transport du peuple pour le peuple, moi prendre le métro ? Appelez moi mon hélicoptère darling. Elle a de la chance que Jack soit tranquille dans le sang et qu’elle part pas au quart de tout comme la majorité de ses potes. Nan elle se contente d’un large sourire presque insolent. « Parce que je suis une fille qui sait trouver le positif dans n’importe quelle situation et qui ne perd pas son temps à passer ses nerfs sur tout et n’importe quoi Miss. Faut te détendre un coup toi, j’veux dire à quoi bon gueuler quand tu as déjà les pieds dans la merde hm ? » Elle a presque envie de remettre son casque, mais reste sociable pour encore une poignée de minutes, le temps que son arrêt lui ouvre grand les bras.

Un simple coup d’œil sur la montre de luxe de sa voisine de métro et elle se mord l’intérieur de la joue pour retenir un ricanement. Jack elle a une pauvre montre récupérée dans les marchés aux puces avec le cadran brisé, mais les aiguilles toujours fonctionnelles. Tant que ça affiche l’heure, elle est heureuse Jacqueline. « Je ne suis pas tout le monde, juste une fille qui vient de terminer son service et qui prend le métro. » Elle hausse les épaules et jette un regard à travers les vitres salles du ver métallique. « J’aime pas les gens qui ont la colère facile. » Parce que ça lui rappelle son père violent et ses putains de sermons. Elle fuit les gens qui sont droits dans leurs bottes et frôlent de ses doigts les gens bizarres qui ont quelque chose à lui faire découvrir. « Je m’appelle Jack accessoirement, mais tu peux toujours m’appeler ton oreiller des transports. »


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la berceuse du métro de nuit [jack + renee]
Ven 29 Mar - 0:31


la berceuse du métro de nuit
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Renee obtient une explication concernant l’attitude décontractée de la jeune femme qui partage la rame de métro avec elle. Elle a aussi droit à un nom, un surnom, un prénom, elle ne sait pas trop. Elle finit par soupirer. Rester tendue comme un arc, c'est épuisant, de quoi annuler les bienfaits de son petit somme. Se détendre, alors oui, après tout c’était le but de la soirée et mieux vaut tard que jamais. Jack a parlé de service, restauration ou hospitalier ou...? Est-ce que Jack travaille au nettoyage des bureaux quand les employés diurnes ont abandonné les lieux ? Elle a déjà rencontré certains de ces nettoyeurs qui passent, dans les locaux du cabinet où elle exerce, quand les avocats et les secrétaires sont partis. Elle est une abonnée aux heures sup. Est-ce que Jack travaille pour une de ces sociétés spécialisées ? C’est mal de juger sur l’apparence et c’est parfois trompeur, elle le sait, elle qui ne ressemble plus à ce qu’elle parait ce soir, quand elle pose son déguisement professionnel. Cette nuit, elle le porte trop sur elle. Elle a raison Jack, ce n’est plus l’heure pour que l’avocate arbore son arrogance. C’est un métro, pas un tribunal. Aucune vie ne se juge ici.
« Je m’appelle Renee. »
Elle se décide à sourire parce que la dernière remarque le mérite, parce que la situation, au final, n’a rien de négatif, bien au contraire.
« Un oreiller confortable, je le recommanderai à qui en a besoin. »
Rien de tragique cette nuit, alors prendre les choses du bon côté. Finir la soirée mieux qu’elle n’a été jusque-là. Les rencontres étaient en filigrane. Celle-ci est réelle. Profiter de l’occasion pour faire un pied de nez à son retour solitaire vers un appartement trop propre, trop blanc, trop vide.
« Désolée, je suis avocate et tous les gens que je croise sont des enragés qui ne pensent qu’à dépouiller l’autre. Il faut être requin plus vorace que celui d’en face, devant les clients, devant le juge. J’oublie parfois que le monde ne se limite pas à cela. A côtoyer la colère, la méchanceté, la violence, le mépris, on finit par en être imprégné. Ça colle à la peau, trois douches ne suffisent pas à tout décaper. »
Puisque les guillemets de la discussion sont ouverts, enfin, c’est l’occasion de virer tous les a priori qu’elle ne veut plus mettre. Elle a envie d’en savoir un peu plus sur ce que fait sa voisine de banquette de ses journées et de ses nuits.
« Tu fais quoi comme boulot pour finir à une heure aussi tardive ? »


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