Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Coup de bluff (Thyles #6)

 :: A little break :: archives :: rps terminés
Aller à la page : 1, 2  Suivant
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mar 19 Mar - 21:45
Une partie de poker… j’ai des foutues idées de merde moi des fois ! Bon l’enjeu est pas énorme mais ça pourrait me coûter beaucoup plus cher en infos que ce que ça vaut en réalité si je ne gagne pas cette foutue partie. Le problème c’est que je suis pas franchement une as dans le domaine, je me défends  et j’arrive à ne pas finir à poils la première au strip poker annuel qu’on organise avec mes amis – on ne juge pas, mais ça suffira pas pour cette fois, je le sais. Ça m’apprendra à bluffer et parier tout et n’importe quoi. J’ai déjà appelé toute les personnes ayant un meilleur niveau que le mien, qui pourrait me donner un coup de main, mais bien sûr le timing est trop serré et pour cette après-midi c’est râpé. Je continue de parcourir mon répertoire, scrollant frénétiquement à la recherche d’une solution. Je relève le pouce de mon écran tactile et soupire avant de reposer les yeux sur celui-ci. Ok ça peut paraître fou mais à cet instant j’ai comme l’impression d’un signe du destin ou juste un petit coup de pouce, une info donnée l’air de rien par une entité invisible. Thylo ! Pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt ? C’est presque un ordinateur sur pattes donc pour l’analyse du jeu ça le fait, rester impassible ça la connaît et pour le bluff ça doit largement être dans ses cordes. Pourvus qu’elle connaisse le jeu… parce qu’avec elle c’est quitte ou double. Soit elle connaît et je suis sauvée, soit elle ignore tout de cette pratique étrange et là c’est mort pour moi. Aussitôt j’essaie de l’appeler et à ma grande surprise tombe sur sa messagerie vocale, ça ne lui ressemble pas. Bon c’est pas comme si je l’appelais souvent mais à chaque fois elle a décroché avant la troisième sonnerie. Je retente ma chance, elle était peut-être aux toilettes… c’est pas un robot j’ai fini par m’en convaincre. Quedal.
Aux grands maux les grands moyens, je me pointe directement chez la journaliste après être passée à son bureau où on m’a signalé qu’elle était absente. Je sais pas ce qu’elle trafique mais j’en viendrais presque à m’inquiéter un peu. Je sonne une première fois… rien. Elle est repartie sur la planète Weirdo ? C’est pas improbable que les siens aient fini par revenir la chercher. Nouveau coup de sonnette, elle est peut-être en panne donc je m’y prends à l’ancienne et frappe à la porte de plus en plus fort. Mais elle est où bordel ? Je tente une nouvelle fois de l’appeler, toujours rien. Est-ce qu’elle est encore en planque ? Les hypothèses sont multiples. Dernière tentative, je martèle une nouvelle fois sa porte et cette fois, comme par magie j’entends le bruit du verrou… enfin non, des, parce que y’en a plusieurs, évidemment. La porte s’ouvre enfin sur une Thylo à la mine inhabituelle et surtout endormie. Je regarde ma montre « Hey ! Nuit difficile ? Gueule de bois peut-être ? » j’arque un sourcil, attends une réponse « T’es pas levée à six heure tapante tous les matins normalement ? » elle a bien le droit de déroger à ses propres règles mais c’est tellement pas son genre… « Faut pas me faire des frayeurs pareilles, un peu plus et j’appelais les flics pour signaler ta disparition. » bon ok j’en fais peut-être un peu trop, mais faut ajouter un peu de drame pour rendre le truc plus percutant.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Jeu 21 Mar - 17:50

« Où en est ton papier sur le bras droit de Stevens au comité ? » Merde, merde, merde ! Mon boss a le don de m’envoyer des textos assassins qui signent la fin de mon weekend avant même qu’il n’ait commencé. Enfin weekend… pour ce à quoi ils ressemblent. Sans doute pas à ceux d’une nana de mon âge lambda. Aucune sortie entre amis, dans un bar ou quoi que ce soit de ce genre qui puisse ressembler à un loisir. Je suis plutôt fidèle à ma ligne de conduite…
Le souci c’est que je n’ai même pas commencé la rédaction de mon article sur le comité et que je n’ai même la moindre idée de quelle piste prendre. Alors on va faire un truc très simple et commencer par internet, tout pomper là où on peut en recoupant les infos plusieurs fois. Ça a réussi à de nombreux étudiants prestigieux, inscrits en journalisme parce qu’ils ne savaient pas quoi faire d’autre et que leur semestre était payé par la fortune de papa. Alors pour ce qu’ils en avaient à faire de la légitimité ou de l’intégrité de leur article… J’ai pour habitude d’être consciencieuse, mais il y a parfois des ratés. J’avais surtout totalement autre chose en tête, et l’article doit paraître dans l’édition de l’après-midi, date butoir : demain matin 6 h, je n’ai plus qu’à m’y mettre.
6 h 31, je tombe de sommeil, m’écroule et sombre dans mon lit, me demandant bien comment je tiens encore debout. Je n’en n’ai pour autant pas oublié de verrouiller ma porte d’entrée et chacune de mes fenêtres. Mon téléphone est resté dans le salon, étant donné mon mail plutôt matinal, j’ose espérer que mon boss n’aura pas la décence de m’appeler avant au moins midi !
Des coups lointains frappent à ma porte, dans un rêve que je trouve assez réaliste. Encore quelques coups, qui finissent par me réveiller, finalement, c’était bien réel. Je m’extirpe de mon lit en usant de toute ma force mentale et me traine jusqu’à la porte d’entrée, non sans contrôler plusieurs fois la voiture garée devant chez moi et qui ça peut bien être par l’œilleton. Jules. Pour qu’elle insiste comme ça, je ne vois pas d’autre explication qu’une urgence, et je lui ouvre, simplement vêtue d’un t-shirt XXL et d’une petite culotte parce que je suis bien élevée. « Hey ! Nuit difficile ? Gueule de bois peut-être ? » « Mm, je n’ai pas bu, j’aurais préféré. » La laissant entrer avant de refermer derrière et d’enclencher le verrou. Je ne suis pas assez en forme pour me défendre contre un quelconque harcèlement devant ma porte d’entrée – chose courante pour les personnes déclarées suppressives comme je le suis. « T’es pas levée à six heure tapante tous les matins normalement ? » « Cette fois-ci, c’est l’heure à laquelle je me suis couchée… » Je me frotte le front, passe une main dans mes cheveux et fronce les sourcils à la vue de ce soleil si agressif. « Café ? » En tout cas moi j’en ai besoin et sans doute qu’en intraveineuse, il sera plus efficace. « Faut pas me faire des frayeurs pareilles, un peu plus et j’appelais les flics pour signaler ta disparition. » « Les gens s’inquiètent quand leurs propres intérêts sont menacés. Mais ils s’inquiètent pour les autres quand ils tiennent à eux. » Récitais-je machinalement. Je lui dépose son café sur le comptoir, où elle est déjà assise. « J’aurais pu dormir ailleurs. » Ca aurait été une explication rationnelle à ma non réponse non ? Quoi que… Je crois qu’elle ne me prend pas au sérieux. Un peu comme à chaque fois que j’ouvre la bouche, mais je m’y suis faite. « C’est moi qui doit m’inquiéter que tu insistes autant ? » Avalant ma première gorgée de café, et Dieu que ça fait du bien... Je vais sans doute m’en faire des litres et tenir pour la journée.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mar 26 Mar - 10:56
Ce n’est pas une Thylo réveillée depuis des heures, consommant son cinquième café qui m’ouvre la porte de chez elle, plutôt une version épouvantail de la jeune femme. Ok je suis un peu moqueuse, mais j’étais très loin d’imaginer la trouver en pyjama encore à moitié endormie. J’émets l’hypothèse de la gueule de bois, visiblement c’était pire que ça, ce qui suscite inévitablement ma curiosité. C’est surprenant de la tirer du lit à midi passé mais ça s’explique par un couché très tardif, à l’heure de son levé habituel. Je lui adresse une moue compréhensive, accepte le café et mentionne que j’ai failli m’inquiéter. C’est plus pour la plaisanterie qu’autre chose, elle vient de quitter les bras de Morphée mais moi je suis déjà bien réveillée, plutôt en forme et surtout en quête d’une solution pour ma foutue partie de poker ! Même encore un peu dans le coaltar Thylo se fend d’une réplique qu’elle pense adéquate pour paraître comme tout le monde, j’ose pas lui dire que ça renforce juste un peu son côté weirdo. Je m’y fait, je trouve même ça assez sympa en fin de compte maintenant que je sais un peu plus comment elle fonctionne… mais le reste du monde c’est une autre histoire. M’enfin de toute façon la journaliste le dit assez souvent : elle s’en fout. Je la suis jusqu’au coin cuisine, m’essayant au comptoir qui fait la séparation avec son séjour, elle dépose une tasse fumante devant moi, m’indiquant qu’elle aurait très bien pu découcher. J’arque un sourcil, petit sourire en coin « Vraiment ? » mais je n’ai pas le temps d’enchainer avec une petite taquinerie, la blonde me devance, mettant en avant l’insistance avec laquelle je frappais à sa porte. Je hausse les épaules, pas le temps de faire durer le suspens « J’ai besoin de toi. » lâché-je tout simplement. Forcément ça l’intrigue, autant dans ma manière si franche de l’avouer que pour la raison elle-même. « Tu sais jouer au poker ? C’est le genre de truc qui doit te plaire, non ? » j’espère vraiment « Et t’es dispo cette après-midi ? » demandé-je dans la foulée. Je sais je ne manque pas de culot, mais elle non plus donc je sais dores et déjà que ce n’est pas un truc dont elle me tiendra rigueur. « J’ai parier un truc avec un type, il a proposé de jouer ça au poker et je me suis emballée, un peu fière… j’ai accepté. Je sais joué et je me défends mais je sais reconnaître quand je fais pas le poids. » j’emploie un ton sérieux et joue la carte de l’honnêteté pour faire pencher la balance en ma faveur. Je sais même pas si c’est vraiment nécessaire, mais comme Thylo sirote juste son café, je ne sais trop quoi penser. « C’est un vrai poker, pas une version hybride ou étrange. Tu risques pas de finir à poils. » plaisanté-je avant de la regarder de haute en bas « Cela dit ça va, t’aurais à rougir de rien. » bon ok le t-shirt permet pas de voir grand chose, cependant elle a des jambes plutôt pas mal. Mais c’est pas le sujet.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mar 26 Mar - 14:51

Une tornade est entrée dans ma maison, et je n’ai même pas eu la présence d’esprit de tenter de la calmer. J’attends qu’elle s’abatte sur moi comme si je capitulais. Encore qu’il s’agit de Jules, je pourrais m’en sortir un peu moins bien, surtout si mon boss s’était rendu compte de mon affreuse supercherie. Mais pour le coup, c’est plutôt une visite amicale que je reçois, je crois… en dehors de ça, comment vous dire, j’ignore si je dois me réjouir ou m’inquiéter de sa venue, tout simplement parce que les intentions de Jules ont l’air de retenir quelque chose. « Vraiment ? » « J’ai une vie sexuelle comme tout le monde. » Rétorquais-je, laconique, sans me soucier de savoir si ça se dit à haute voix ou pas. Il en faut un peu plus que ça pour perturber la jeune femme devant moi je crois. « J’ai besoin de toi. » Je lève un sourcil en tournant la tête vers elle. Jules aurait besoin de moi ? C’est plutôt moi qui fais ce genre de déclaration d’habitude ? Déjà parce que je n’ai pas grande fierté, étant donné que ça n’a jamais rien rapporté, et parce que je suis celle qui se met dans les embrouilles de par trop de spontanéité. « Tu sais jouer au poker ? C’est le genre de truc qui doit te plaire, non ? » « Oui, je sais jouer au poker et… » Me voilà interrompue par une autre rasade d’informations. Je crois que je commence à saisir l’urgence du moment. « Et t’es dispo cette après-midi ? » « Je ne sais pas si… » Je sens que la réponse ne va pas suffire, des fois, elle me fait penser à moi, à vouloir caser un maximum d’informations en un minimum de temps parce qu’elle sait qu’elle risque de se voir interrompue par un autre flot de paroles, même sans doute pas aussi virulent que le sien. « J’ai parier un truc avec un type, il a proposé de jouer ça au poker et je me suis emballée, un peu fière… j’ai accepté. Je sais joué et je me défends mais je sais reconnaître quand je fais pas le poids. » « Mm. » Je prends le temps d’analyser ses informations mais il me faut un vrai café. J’entends ce qu’elle me demande, et je sens de toute façon que je ne vais pas avoir le choix mais il me faut encore comprendre, encore et toujours… « Et qui te dis que moi je le fais, le poids ? » Elle enchaine, mais finira par répondre à ma question plus tard, on arrive à communiquer en différé, ça ne nous a jamais posé de problème outre mesure de toute évidence. « C’est un vrai poker, pas une version hybride ou étrange. Tu risques pas de finir à poils. » « C’est censé être quelque-chose de rassurant, fait pour que j’accepte ou… ? » Je me demande quel but a cette manœuvre, mais de toute évidence, il ne vaut mieux pas finir dans une partie un peu saugrenue de strip poker. Pourtant ça peut avoir son avantage. « Cela dit ça va, t’aurais à rougir de rien. » Je me regarde comme elle vient de le faire. « Les femmes ont plus de chances de gagner au strip poker. » C’est un constat, rien de plus, qu’on soit clairs. A son expression je sens que j’ai encore répondu à côté et j’avale mon café d’une traite. « Je jouerais la partie pour toi. » Je crois que ça la rassure.
Je fais le tour du comptoir pour attraper mon ordinateur et le déposer sur le comptoir, près de Jules où je m’installe. « Mais pour gagner une partie il faut savoir contre qui on joue. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais l’analyse des émotions, c’est pas vraiment mon fort. » Par contre pour la poker face, je suis championne. Alors autant travailler mes points faibles et faire en sorte de mettre toutes les chances de notre côté. Je suis consciencieuse et j’adore les jeux du genre, qui sont soit disant fait de hasards mais que les gens peuvent contrôler avec un peu de réflexion. « Tu connais le nom de ton ou de tes adversaires ? » Nous sommes toutes les deux dans le renseignement, je pense que ma question n’a aucune raison de la perturber, d’une quelconque manière.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mer 27 Mar - 13:24
Je joue franc jeu, pas le temps de faire semblant de quoi que ce soit, si je suis là c’est parce que j’ai besoin de Thylo et je le lui dis sans détour. Ça la surprend forcément un peu et je ne m’arrête pas à sa mine surprise m’engageant directement dans le vif du sujet. Premier point positif elle sait jouer au poker, est-elle disponible cette après-midi même ? Bon on reviendra là dessus, d’abord je dois la convaincre et pour ça je lui explique dans les grandes lignes le pourquoi de ma requête. J’admets avoir des doutes sur ma capacité à gagner moi-même cette partie et la blonde s’interroge sur mon intuition concernant les siennes. Je la flatterais après, j’enchaine sur le caractère classique du poker en question. Aucun risque pour la journaliste de finir à poils, et je profite de l’aparté pour la complimenter indirectement sur son physique dont elle n’a pas à avoir honte, loin de là. Sa réponse me faire rire, toujours aussi terre à terre. Mais le plus important c’est qu’elle accepte de jouer cette partie pour moi et j’accueille sa réponse avec un large sourire « Parfait ! ». Bien sûr les choses ne vont pas s’en tenir là, Thylo ne laisse jamais rien au hasard, la préparation c’est son truc et l’impro plutôt la mienne… je crois que je devrais apprendre un peu d’elle et vice versa. Je ne peux pas lui donner tort, l’analyse des émotions ce n’est pas son fer de lance. Posant son ordinateur sur le comptoir devant moi, elle me questionne sur l’adversaire en question, je comprends directement où la journaliste cherche à en venir. « Evidemment. Et je compte te briefer sur le bonhomme. » je jette un coup d’œil à ma montre « Loin de moi l’idée de vouloir te bousculer mais vu le timing serré je te propose que t’aille prendre une douche et t’habiller le temps que je te prépare un petit topo. L’heure de partir arrivera vite. ». Je lui laissa quand même le temps de finir son café, je ne suis pas un monstre. Lorsque la blonde me rejoint j’ai rassemblé plusieurs informations sur celui avec qui j’ai fait ce pari. Je lui dresse son rapide portrait, lui fait parcourir son profil facebook, elle observe et analyse tout. « Enregistre bien tout, c’est une question de vie ou de mort. » dis-je en me rendant compte une fraction de seconde plus tard que j’ai parlé un peu vite et surtout en oubliant que le second degré n’est pas dans la nature première de Thylo. « Façon de parler, hein. » rectifié-je, mais j’ai comme la sensation que c’est déjà un peu tard, elle prend vraiment le truc très au sérieux… et dans un sens se serait mentir de dire que je ne l’ai pas sollicité pour ça.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Jeu 28 Mar - 18:36

J’apprécie chez Jules la façon très directe d’amener les choses, dont elle a toujours fait preuve avec moi. Elle sait pertinemment que devoir fournir un effort supplémentaire pour la déchiffrer et démêler le vrai du faux me prendrait une énergie dingue, et pour ce, elle se contente d’être particulièrement franche. Ce qui me va pour tout avouer. Je me sens plus en confiance quand elle joue carte sur table. Sans mauvais jeu de mots.
Elle est pourtant très impliquée dans sa nouvelle mission et m’y implique à mon tour, me briefant rapidement sur le rôle que devrait tenir, dans le cas où j’accepte de lui rendre service, et bien évidemment, je l’accepte. J’ai toujours été d’un naturel altruiste, tout du moins, j’aime rendre service à mes amis quand je le peux, et je fais d’une priorité le fait de garder de bonnes relations avec le peu de personnes qui gravitent autour de moi, sans y être contraints, comme c’est le cas de mes collègues.
Mais j’ai besoin de savoir où je mets les pieds, je ne peux pas me lancer tête baissée dans une partie en partant avec un handicap, si je ne suis pas capable de compenser d’une autre façon. Ce serait perdu d’avance. « Evidemment. Et je compte te briefer sur le bonhomme. » C’est déjà rassurant. « Loin de moi l’idée de vouloir te bousculer mais vu le timing serré je te propose que t’aille prendre une douche et t’habiller le temps que je te prépare un petit topo. L’heure de partir arrivera vite. » J’accuse un bâillement que je ne peux retenir et pars me doucher, la porte entre-ouverte dans le cas où Jules aurait quelque-chose à rajouter sur notre conversation. Un jean, celui qu’elle a trouvé la dernière fois pour moi, et une chemise. Je coupe la poire en deux. Je veux bien abandonner mon scaphandre de tous les jours, de madame tout le monde, mais il me faut un temps d’acclimatation. Je suis encore en train de la boutonner quand je la rejoins dans le salon, et elle est déjà prête. Ou presque. Première étape : étude des réseaux sociaux. C’est dingue comme les gens peuvent ressentir le besoin de se montrer et de stocker leur vie sur le net. Comme s’ils n’étaient pas au courant que donner gratuitement ce genre d’informations les feraient rentrer dans le système et ne plus jamais en sortir. Ils se rendent vulnérables et en redemandent… « Enregistre bien tout, c’est une question de vie ou de mort. » Je lève un sourcil à son intention. Elle est vraiment en train de me dire qu’elle a parié sa propre vie ? Je ne distingue pas un ton humoristique d’un autre plus dramatique. On a bien tenté de me l’enseigner, de façon théorique, mais la pratique reste encore compliquée à gérer. « Façon de parler, hein. » Je ne sais pas si je dois être soulagée. « Jules, je suis pas prête à devoir te déchiffrer. Pas encore. Pas avant mon troisième café. » M’en resservant un pour tenir debout. Mon rythme est décalé et je dois sortir de ma zone de confort, alors autant aborder les choses étape par étape.

Une heure plus tard, je crois que je maîtrise le sujet. Et je suis fière d’en informer mon amie qui tape du talon sur le sol, avachie dans mon canapé. « Je l’ai. C’est bon, je suis prête. » J’ai cerné le personnage, en tout cas la psychologie. Je ne connais pas son nom, juste sa profession et ses habitudes de jeu. Je pense que c’est l’essentiel. Je laisse alors Jules m’emmener sur les lieux du crime, et rencontre enfin mon adversaire, qui me tend une main conquérante, virile et pleine d’assurance. « Monsieur Jason. » Je deviens tout à coup particulièrement fébrile. J’ose espérer que ça ne se remarquera pas. Il nous laisse un instant dans la salle de poker pour aller prévenir ses assistants. « C’est face à lui que tu as parié ? Qu’est-ce-que tu as parié Jules ? » Mon ton est plus grave, plus inquiet.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Dim 31 Mar - 10:28
On ne part pas à la guerre sans armes et présentement la meilleure que puisse avoir Thylo c’est de se familiariser un peu avec son adversaire. La pousser à jouer cette partie sans préparation préalable, même rapide, serait la mettre encore d’avantage dans l’inconfort et déjà que je la cueille au saut du lit autant ne pas cumuler les handicapes. Oubliant un peu à qui j’ai affaire, je lui mets un peu la pression avec humour avant de me raviser tout aussi vite. La journaliste n’est pas en capacité de me déchiffrer, pas encore et peut-être même à aucun moment dans cette journée. Pour quelqu’un qui se targuait d’avoir besoin de peu de sommeil, elle a du plomb dans l’aile avec sa presque nuit blanche ! Mais inutile de l’accabler, si je veux qu’elle réussisse à gagner cette partie de poker je dois la ménager. Et puis elle a accepté de m’aider, or elle ne me doit rien donc c’est plutôt cool de sa part. Je la laisse faire son processus d’enregistrement des infos en attendant sagement, jouant sur mon portable une bonne partie du temps, affalée sur son canapé comme une ado à qui on donnerait enfin l’autorisation de sortir. Je sursaute presque lorsque la blonde se déclare prête, c’était pas si long mais mon esprit était totalement ailleurs. « Parfait ! Alors on y va. » on est bien dans le timing, c’est déjà ça de pris. Thylo est déjà concentrée, le trajet se fait plutôt silencieusement. Une fois sur place Jason nous accueille, je lui présente la journaliste en indiquant qu’elle va jouer pour moi. Il en fait des caisses cet imbécile, bombant le torse pour se donner de l’importance. Il s’éclipse quelques minutes afin de finaliser quelques trucs avant que la partie commence, la journaliste me semble un peu dépassée, même carrément inquiète de l’enjeu. Je lui souris, rassurante « Ouais c’est avec lui que j’ai parié. » je crois qu’il a réussi son petit effet sur le blonde, moi il ne me dupe pas et je prends les choses avec légèreté « Ça va, il fait le dur comme ça mais c’est pour le folklore. » elle m’interroge sur ce que j’ai parié, je hausse les épaules « Des infos… et si je perds je vais les payer le prix fort. » clairement ça ferait un joli trou dans mon budget. Je me rends compte qu’une fois encore ma façon de dire les choses peut porter à confusion mais je n’ai pas le temps de rectifier que Jason revient, la partie va commencer et Thylo s’installe face à lui. Je reste en retrait comme les autres personnes assistants au jeu. J’adresse un regard confiant à la journaliste, je lui fais confiance.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Dim 31 Mar - 13:03

Je ne lui dois certes rien, mais visiblement, je suis la seule à qui elle ait pu penser, étant donné que c’est chez moi qu’elle se pointe à une heure plutôt matinale. Quoi que… pas tellement. Midi passé. Je ne saurais trop dire combien de temps il va me falloir pour me caler sur l’horloge de tout le monde, mais pour l’heure, j’ai surtout besoin d’un autre café et de me concentrer, de me vider la tête pour avoir tout le loisir de m’en servir pleinement pour la mission que je me vois confier.
Je prends ce service très au sérieux, comme tout ce que je fais, même si Jules ne cesse de me répéter que la vie peut être légère. Je la crois, je ne l’ai sans doute pas encore constaté par moi-même, c’est tout.
Nous partons pour le rendez-vous, apparemment ce n’est pas très loin et tout ce qui m’incombera, sera de gagner la partie sans en faire trop. Poker face, stratégie, et le tour est joué. Elle est libérée de ses engagements, que j’ignore encore d’ailleurs soit dit en passant. Mais je déchante quand je reconnais l’adversaire auquel je vais devoir me mesurer. Lui ignore qui je suis, et je m’en félicite, par contre moi, je sais parfaitement qui il est. « Ouais c’est avec lui que j’ai parié. » Je tente de garder un ton neutre, et une expression faciale assortie, mais je n’y peux rien. De même que cette boule au fond de mon estomac, que j’essaye d’ignorer. Je ne révèlerais rien de ce que je sais pour l’instant. Comme sur pilote automatique, je me laisse guider. « Ça va, il fait le dur comme ça mais c’est pour le folklore. » « Le folklore. » Oui, ou ce qu’il y a derrière et que tout le monde ignore. Mais passons, elle n’a pas besoin de le savoir tout de suite. Et puis si je suis weirdo, comme le dit si bien ma partenaire, elle est plutôt sanguine, et ça n’augurerait rien de bon, un affront pleine face. Je lui demande tout de même ce qu’elle a à perdre ou à gagner, légitime non ? Si c’est moi qui joue… « Des infos… et si je perds je vais les payer le prix fort. » Mon sang se glace, un frisson me parcours l’échine et je ne dis rien. Me contentant d’avancer là où l’hôtesse me l’indique.
Je n’échange pas un regard avec Jules, je suis bien silencieuse depuis notre arrivée. La partie s’engage, j’ai déjà une bonne main. Ce qui est plutôt un bon présage. Chez moi la chance est acquise une fois que je l’ai, mais les soirs où je ne l’ai pas, inutile de l’attendre. Les cartes se donnent, se jettent sur le tapis, les piles de jetons s’enchainent et au bout de 4 bonnes heures de tension et de prières intérieures pour ne pas qu’il ait à me reconnaître, je jette mon tapis au centre. Il suit, coup final, partie gagnée, avec les honneurs. « Cette fille ne parle pas beaucoup, mais c’est une machine. Bien choisi les totally spies. » Il jette une feuille pleine de renseignements au centre de la table et s’en va, sans même un regard, laissant verres, veste, et autres mouchoirs disséminés un peu partout autour de sa chaise. Je crois que je peux souffler, non ? Je me lève sans un mot, laissant le soin à Jules de récupérer son gain, et m’éclipse jusqu’au parking pour allumer une cigarette que je fume contre ma voiture…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mar 2 Avr - 18:53
J’ai confiance dans les capacités de Thylo, mais quand elle blêmit un peu à notre arrivée sur les lieux j’espère ne pas avoir parié sur le mauvais cheval. A vrai dire c’était un peu la seule option qui s’offrait à moins avant de devoir jouer moi-même. Je ne laisse rien paraître, tente de la rassurer et réponds à ses questions comme je le ferais avec n’importe qui. Ouais sauf que la journaliste n’étant pas tout à fait comme le reste du monde je comprends, un peu tard, que j’ai peut-être pas bien joué le coup. Bon et bah espérons qu’elle résiste bien à la pression. La partie débute, les mains s’enchainent, y’a du suspens c’est un beau jeu. La blonde remplie parfaitement son rôle et Jason est sûrement un peu surpris que la partie s’éternise. Discrètement je m’offre deux pauses nécessaire au passage de deux coups de fil. C’est au bout de quatre heures qu’elle joue le tout pour le tout. Tapis, il suit, il perd. Je souris, contente d’avoir gagné mais aussi fière de la performance de la jeune femme. Il paie son dû, me donnant les infos pour lesquelles je le remercie avant qu’il ne s’en aille. Je récupère mon gain et quand je me retourne je suis toute seule dans la salle, Thylo s’est barrée sans un mot. Je n’aime pas ça. Sans vraiment de surprise je la retrouve dehors, adossée à la voiture et en train de fumer une clope. Je crois que ses nerfs ont été mis à l’épreuve, elle a besoin de répit. « Et bah t’as la victoire silencieuse. » je lui souris « Merci. T’as vraiment bien joué. Je t’en dois une. » je range les infos dans la poche intérieure de ma veste « Ah et désolée quand j’ai dit que je paierais le prix fort tout à l’heure… je parlais vraiment d’argent. » je fais une légère moue « Je t’assure que c’était pas pour te mettre la pression ou quoi, j’ai dit ça comme ça. » mais elle a du mal avec les nuances, surtout quand il y a de l’enjeu. Son attitude m’interpelle, je l’observe, détectant une certaine nervosité de sa part « Qu’est-ce qu’il se passe ? T’as l’air bizarre. » je tente de capter son regard, mais elle fixe quelque chose au loin, peut-être même rien, elle est ailleurs. Je finis par me planter devant elle « Thylo ? Allo, ici la Terre. » j’agite ma main devant elle « Tu m’expliques ou tu joues à la reine du silence ? » je hausse les épaules « T’as gagné, c’est bon. J’ai même dit merci. ». Elle accuse sûrement un peu le coup, rester concentrée comme elle l’a fait durant quatre heure en manquant de sommeil, c’est pas sans conséquence. « Je t’offre un verre ? Ou tu préfère rentrer ? » ce que je comprendrais.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mar 2 Avr - 20:54

J’ai gagné, sur un coup de bol, sans aucun doute, ou plutôt parce qu’il avait la tête déjà ailleurs, à sa soirée sans doute, avec… j’imagine qui. J’en ai trop vu défiler des hommes comme lui. Des puissants, des donateurs qui se disent philanthropes, mais qui ne sont rien d’autre que des financiers achetant des services en blanchissant leur argent sale.
Je l’attends dehors, déjà parce que nous n’avons qu’une voiture et parce que je ne suis pas capable de conduire, là, tout de suite. J’ai la tête ailleurs. J’ai réussi à dompter mon autisme, qu’elle appelle côté weirdo, et je commence même à trouver ça attachant, mais dompter mon appréhension et mon anxiété face à mon passé, pas encore.
« Et bah t’as la victoire silencieuse. » Elle par contre, fanfaronne. « Merci. T’as vraiment bien joué. Je t’en dois une. » Elle m’en doit une, d’accord, pourquoi pas. Je lui ai dit que je lui rendrais service, pourquoi les gens veulent compenser ? « Ah et désolée quand j’ai dit que je paierais le prix fort tout à l’heure… je parlais vraiment d’argent. » Je ne sais pas si j’avais compris, mais elle ne sait sans doute pas à quel point ma propre version aurait pu être vraie. Quoi qu’il les aime plus… enfin moins… Plus écervelées et faciles à manipuler. A endoctriner ou à endormir. Jules est trop vive d’esprit et capable d’analyser la situation pour lui plaire. « Je t’assure que c’était pas pour te mettre la pression ou quoi, j’ai dit ça comme ça. » Oui, je le sais, parce que bien que ma capacité à faire confiance soit particulièrement limitée, je la crois. Je le sais. Je tire sur ma clope comme une camée, que je suis. C’est vice que je m’autorise, avec le fait de me foutre totalement du politiquement correct s’il le faut, et les jours où je ne suis plus capable de me concentrer assez pour l’être. « Qu’est-ce qu’il se passe ? T’as l’air bizarre. » Je sais, j’ai toujours l’air bizarre, surtout selon ses dires. Mais on s’y fait pour tout avouer. Ça ne me touche même plus.
« Thylo ? Allo, ici la Terre. » Mon regard reprend un peu de vie et je croise le sien. Ma capacité à m’isoler dans ma propre bulle dépasse énormément de monde. « Tu m’expliques ou tu joues à la reine du silence ? » Elle a l’air de paniquer, pourquoi ? Pour les gens ont toujours besoin de débattre, de parler, alors que les choses se comprennent d’elles-mêmes ? « T’as gagné, c’est bon. J’ai même dit merci. » Que je n’attendais pas, mais j’imagine que pour elle ça doit vouloir dire qu’elle a fait une bonne action, ou que je le méritais, peu importe. « Je t’offre un verre ? Ou tu préfère rentrer ? » Et là, quelque-chose s’opère, comme si la normalité de sa question interpellait assez pour que je ne me retourne dans ma propre tête. Je jette ma cigarette par terre et l’écrase. « OK, tu veux vraiment me rendre un service ? Alors arrête de trainer avec ce genre de mecs, de parier, de bosser, de lui filer des infos et inversement. T’es en train de glisser lentement dans un piège. Parce que d’une façon ou d’une autre, ce que tu obtiens, tu vas le payer au centuple avec lui. Avec lui ou un de ses acolytes. Je croyais que t’étais en dehors de toute source d’emmerdes ? Maintenant ils savent que tu sais chercher, et que tu sais gagner. Et c’était la dernière personne qui aurait dû le savoir. » Parce qu’en s’exposant comme elle le fait, elle se met en danger. Les infos sont les bombes de notre siècle. Une info compromettante peut briser une vie, une carrière, un idéal… Et valoir des millions. On peut tuer pour une info. Je n’ai pas flanché, mon regard est resté le même et surtout plongé dans le sien comme si je refusais de lâcher ma proie. « Maintenant je crois que j’ai besoin de marcher. »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Jeu 4 Avr - 21:02
Je rejoins Thylo dehors. Je suis un peu étonnée qu’elle se soit barrée si vite et sans un mot, mais je peux comprendre qu’après plusieurs heures de concentration elle ai besoin de prendre l’air. Je la retrouve clope au bec et me rends compte de son air absent au fil de mon discours quand je comprends que je parle dans le vent, tout simplement. Je la questionne sur son mutisme, pas que ça me surprenne vu qu’elle a une façon d’être plutôt singulière mais là ça me dépasse et pire je crois que ça m’inquiète. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs, elle a accepté de jouer pour moi, j’ai été franche avec elle sur les enjeux… rien qui n’ai pu la froisser. Si ? depuis quand je m’en soucis surtout ? D’habitude je m’en fous, j’utilise le service, mets dans la balance un retour éventuel et puis basta tout le monde est content. Mais pas là. Y’a un truc qui me dérange et ça pourrait bien finir par m’agacer. Parce que l’explication est peut-être juste de la fatigue, rien de fou et surtout je suis pas du genre à me faire un monde de tout, ça c’est son truc à elle ! Ma dernière question reste en suspend, la journaliste écrase sa clope et finalement met fin à son silence. Je crois que je ne l’ai jamais entendu hausser le ton, ça me surprend un peu, tout comme la nature de ses propos. C’est une mise en garde, vis à vis de ma façon de bosser, de qui j’obtiens certaines informations… en l’occurrence Jason dont elle a l’air d’en savoir plus que ce que je pensais. Ou pense en savoir plus ? C’est pas improbable vu sa tendance à la parano. Sauf que là c’est différent, je le vois dans son regard. J’ai même pas le temps de dire un truc, elle a besoin de marcher et le geste se joint à la parole, la journaliste s’éloigne déjà. Bon. Donc elle me laisse planté là ? Je la laisse rentrer à pieds ? Elle en a pour un moment. Je soupire et la rattrape « Euh… j’ai bien entendu ce que t’as dit hein, mais je t’ai déjà dit, je sais assurer mes arrières. » je lève les mains « Ok, ok. Admettons, j’ai pris des risques. Apparemment des plus gros que ce que je pensais. » c’est chiant de tenir cette discussion en marchant là, non ? Je la dépasse et m’arrête devant elle pour qu’elle fasse de même « C’est encore par rapport à ce dossier que tu suis depuis des années, c’est ça ? » pour elle tout semble toujours avoir un lien avec ça. Alors c’est sans doute le résultat de son obsession, elle voit le mal partout, mais cette fois je la crois parce que je le sens, c’est comme ça. « Je peux pas tout décoder si tu m’expliques pas un minimum et j’ai pas l’impression que tu sois prête à le faire. » le pourquoi de cet entêtement, ce qui la lie à tout ça. « Mais je vais t’écouter. » c’est déjà une petite victoire pour elle, je suis pas du genre à laisser grand monde me dicter ma conduite.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Ven 5 Avr - 22:02

Jules pense avoir gagné la partie, elle ne l’a fait qu’à moitié. Il n’a pas perdu la sienne en tout cas. Tout lui servira. Je connais assez ses pratiques pour savoir que ce soir le grand gagnant, c’est lui. Il vient de la repéré comme ayant des infos, et étant capable de les gagner soit à la loyale, soit par un moyen détourné, donc, qu’on ne peut contrôler, et c’est ce qui la rend dangereuse pour son business.
Je sais qu’elle est assez grande pour savoir se sortir de toute situation, pour assurer ses arrières et je sais aussi qu’elle a une grande intelligence de chaque situation qu’elle rencontre. Mais qu’importe. On ne voit pas tout arriver, il y a toujours un danger qu’on ignore, et si je peux lui faire signe que le prochain est en train d’approcher, je le fais. Je n’ai aucune confiance en lui ou quelconque de ses collègues ou associés. A juste titre.
« Euh… j’ai bien entendu ce que t’as dit hein, mais je t’ai déjà dit, je sais assurer mes arrières. » Je ne l’écoute qu’à peine, et poursuis ma course, il faut que je bouge, que je marche, parce que je suis en train de perdre patience et rationalité. « Ok, ok. Admettons, j’ai pris des risques. Apparemment des plus gros que ce que je pensais. » « Tu n’as aucune idée de ce que tu viens de faire. » Je n’ai pas besoin de la regarder. Je n’ai pas besoin de croiser le regard des gens pour leur parler. C’est une constante qui m’importe peu. Je dis ce que j’ai à dire, ils l’entendent ou pas. Mais pourquoi toujours chercher l’approbation de son interlocuteur ?
« C’est encore par rapport à ce dossier que tu suis depuis des années, c’est ça ? » « Oui, c’est à croire que tu les attires. » A chaque fois qu’elle entre en contact avec un type en ma présence, il présente un lien avec l’Eglise, elle en fait partie ou ça se passe comment ? Elle m’arrête, en se plaçant devant moi. Je crois qu’elle a compris que pour moi, les corps ont plus de pouvoir que les paroles. Il me faut du concret. « Je peux pas tout décoder si tu m’expliques pas un minimum et j’ai pas l’impression que tu sois prête à le faire. Mais je vais t’écouter. » Je n’ai pas le choix, je suis piégée. Parce que mon esprit comprend que pour lui échapper, je vais devoir lui parler, ou la contourner. Mais encore une fois, le touché, c’est pas vraiment mon truc. « Ce mec fait des dons très réguliers à l’Eglise. Il s’offre des esclaves sexuelles, qu’il appelle compagnie, depuis que je suis gamine. Et son rôle à lui, c’est la communication, c’est de combler les brèches et de déterminer d’où vient le danger. Et ce soir, tu en es devenu un. » Je n’ai pas conscience que je viens peut être de vendre une info capitale sur moi, je suis énervée, et je ne sais pas géré mes émotions, ni les analyser, elles ont le don de me perturber, de me plonger dans l’angoisse, dans la panique, dans la perte de contrôle, et je me ronge les ongles, je tourne en rond, je suis incapable de me poser d’une quelconque façon, ou de me calmer toute seule dans l’immédiat.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mer 10 Avr - 9:12
C’est moi ou elle dramatise un peu ? Parce que de grande prudence à paranoïa la frontière est mince et je crois qu’elle est tombée du côté obscure de la force. Je sais pas pourquoi Thylo est comme ça, elle en a jamais vraiment parler et c’est pas comme si on se connaissait depuis des lustres non plus. Cependant elle est plus ou moins en train de me faire la leçon et moi je ne comprends pas vraiment pourquoi. Parce que j’ai aucune idée de ce que je viens de faire, selon elle. Peut-être après tout, vu que la journaliste a l’air d’avoir des éléments que je n’ai pas. Son existence entière semble être dévoué à ce dossier qu’elle remplie méticuleusement et sur lequel elle passe beaucoup de son temps, donc c’est forcément de ça dont il s’agit. Si j’ai bien compris ça a un lien avec l’église de scientologie. Ok mais le reste est un mystère, alors va falloir qu’elle se mette à table pour m’éclairer parce que là ça comme à être flou malgré ma bonne volonté. C’est pas un sujet que Thylo aime aborder, je veux bien être patiente, qu’elle en profite. Je la mets un peu au pied du mur, alors elle peux m’envoyer balader ou me donner un peu de grains à moudre pour que je me fasse à l’idée qu’effectivement je me suis peut-être foutue un peu dans la merde. Je vois qu’elle hésite, tirailler entre la protection de ce qu’elle sait et ce que je prends pour un élan protecteur à mon égard. Une chose est sûre je n’ai pas l’intention de m’écarter de son chemin alors on peut rester coincé là longtemps. Finalement la blonde se décide à parler et j’avais raison, sa réaction a bien un lien avec son dossier fétiche. Niveau perversité du bonhomme j’étais au courant, mais ses dons à l’église ça je l’ignorais. Il fait aussi office de lanceur d’alerte quand quelqu’un peut représenter un danger pour l’organisation, ce que selon elle je suis devenue. Je prends le temps d’analyser l’information et hoche la tête « Ok. » oui c’est tout, je crois qu’il n’y a pas grand chose à dire de plus. Je prends la mise en garde d’où elle vient et je ferai d’autant plus attention à l’avenir. Pour Thylo les choses semblent beaucoup plus difficiles à gérer, elle est encore très nerveuse, une vraie bombe a retardement. « C’est quoi le problème ? Que j’ai pris des risques ou qu’il t’ai vu ? » je ne suis pas un lapin de six semaines, si elle bosse autant sur cette secte c’est bien que y’a un truc qui la lie à ça. J’ignore quoi, mais c’est sans doute un élément de son passé, ça lui tient trop à cœur pour que ce soit banal. « Tu as peur ? » demandé-je avec sincérité « Si ça peut te rassurer il ne connaît pas ton identité. » j’ai simplement dit qu’elle jouerait pour moi sans la présenter mais la journaliste était déjà trop dans sa bulle pour le noter. Je soupire « On fait quoi ? Tu rentres à pieds ou je te ramène ? » je lui laisse le choix, de toute façon dans son état je crois que ni moi ni personne ne puisse arriver à faire quelque chose d’elle.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mer 10 Avr - 10:31

Evidemment que Jules ne peut se douter de ce que je ressens quand je vois entrer un type comme lui dans la même pièce et savoir même qu’elle joue avec lui. Dans tous les sens du terme. Une partie de poker, un rapport de forces, tout ça s’est joué il y a quelques heures. Aujourd’hui, je la sais entourée d’une certaine forme de danger. Et il est hors de question que je ne cautionne ça pleinement. Parce que je sais ça dangereux et je sais surtout qu’elle n’est à l’abri de plus rien, il connait son nom, son visage. Et la partie de poker n’était qu’un foutu prétexte à en savoir un peu plus sur la personne qu’elle est et pourquoi elle cherche ces infos-là.
Pour elle, pas de danger, c’est juste un mec un peu louche à qui il suffit de la faire à l’envers pour obtenir ce qu’on veut. Sauf que ça ne marche pas tout à fait comme ça. En tout cas pas comme je connais ce genre d’hommes. J’ai toujours eu une tendance à m’inquiéter de tout ce qui tournait autour de l’Eglise depuis que j’ai pu en sortir. Pas indemne, et sans doute pas autrement qu’en tant que personne suppressive. S’en suit le harcèlement, la tentative de bourrage de crâne, l’Eglise ne supporte aucun refus, et aucune opposition. Ça trouble bien trop leur ordre établi. Mais je crois que leur plus grande victoire, fut de me garder d’une certaine manière, puisqu’elle occupe toutes mes activités ou presque.
Elle me répond de manière totalement stoïque, comme si mes histoires relevaient de l’élucubration. Non, je sais ce que je dis, mais visiblement, elle ne veut pas en entendre parler ou pire, elle sait qui il est et ne se méfie pas, pense pouvoir le contrer.
« C’est quoi le problème ? Que j’ai pris des risques ou qu’il t’ai vu ? » « Non, il sait pas qui je suis, enfin il sait plus. Et il connait pas mon nom. Sinon ça aurait tourné autrement. Toi par contre, il sait qui tu es maintenant et je te le répète, ton nom c’est son pouvoir. Il peut en faire ce qu’il veut maintenant. » Il sait très bien ce qu’il fait et va pousser ses recherches jusqu’à être sûr de pouvoir faire pression contre elle et la faire plier à coup de chantages si jamais elle ose mentionner l’Eglise ou ce qu’elle a obtenu de lui. « Tu as peur ? » Je lui lance un regard. Généralement je ne suis pas loquace mais je peux vous dire que depuis quelques minutes, je me surpasse. « Evidemment que j’ai peur. Et toute personne sensée devrait avoir peur Jules. » Ma voix est plus grave qu’accusatrice. De toute façon hurler n’est pas dans ma nature. Déjà enfant, quand on me hurlait dessus, je me demandais à quel moment ça devenait productif. « Si ça peut te rassurer il ne connaît pas ton identité. » « Mais il connait la tienne maintenant, et le métier que tu fais, et ce que tu cherches. C’est déjà beaucoup trop. » Elle ne m’écoute pas vraiment ou je n’en n’ai pas le sentiment. Mais ça finira par faire son chemin, je l’espère. Jules est téméraire mais tête brûlée je ne le pense pas. Je l’espère tout du moins. « On fait quoi ? Tu rentres à pieds ou je te ramène ? » Finalement, elle me ramène, et ce n’est pas faute d’avoir pesé le pour et le contre.
Le silence est roi dans l’habitacle, et tout tourne et retourne dans ma tête, ça recommence à turbiner à cent à l’heure et une question m’écorche les lèvres. « Tu as des cadavres dans le placard ? » Comme ça, de but en blanc. Des choses qu’elle ne tient pas à voir exposé, qu’elle préfère cacher parce que ça pourrait foutre en l’air sa couverture, sa carrière, la tranquillité de sa famille, dont je ne connais rien…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Coup de bluff (Thyles #6)
Mer 10 Avr - 11:42
J’ai ma réponse, il s’agit de moi, des risques que j’ai pris et que selon Thylo je mesure mal. Elle connaît mieux les rouages de cette organisation que moi, je dois bien me résoudre à penser qu’elle a peut-être raison. Je lui demande si elle a peur, sa réponse est claire et nette, sans détour comme à son habitude. Je hoche la tête, lui répète qu’il ne connaît pas son identité si c’est ça qui l’inquiète, mais ce n’est pas ça et je ne vais pas pouvoir continuer à esquiver la vérité. Il en sait trop sur moi, que je suis potentiellement un danger pour lui, pour l’Eglise… même si de mon côté j’en ai bien rien à foutre. En fait je me suis retrouvée là dedans un peu malgré moi et j’en viendrais presque à me demander si l’un de mes clients ne m’a pas un peu piégé en me lançant sur cette voie là. La blonde a planté une graine dans mon esprit, elle vient de germer, à voir ce que la plante finira par donner. Je n’ai plus vraiment envie de trainer dans le coin après tout ce que la journaliste vient de me dire, maintenant libre à elle de faire cavalier seul ou de me suivre. Elle opte pour que je la raccompagne et le trajet se fait dans le silence. Je cogite, elle fait sans doute de même de son côté, je crois qu’elle m’a transmis un peu de sa nervosité et c’est pourtant une émotion que je maitrise bien habituellement. Mais si ces types ont tant de leviers qu’elle le prétend pour faire pression sur moi, alors il va falloir que je m’arrange pour brouiller les pistes. Une chance que je ne sois pas du genre à en dire trop. Je suis en train de réfléchir à la manière dont je vais m’y prendre quand Thylo me demande de but en blanc si j’ai des cadavres dans le placard « Dans le coffre seulement. D’ailleurs faudrait qu’on aille les enterrer. Tu en es ? T’es plus à ça près, si ? » je plaisante avec plus de sarcasme qu’habituellement, mais c’est les circonstances qui veulent ça. « Je blague, y’a rien dans mon coffre. » trouvé-je utile de préciser. Je soupire et secoue la tête « Non j’ai pas spécialement de trucs à cacher. Rien de très répréhensible. J’ai dealé un peu quand j’étais plus jeune, puis après je me suis barrée en voyage. » ils n’ont que peu de prises sur moi. Je maitrise l’art de fouiner mais je ne suis pas grand chose pour eux et c’est là dessus que je vais tabler. Moins on a à perdre et moins on est atteignable « Et maintenant, à part que je hacke un peu y’a rien de fou à mon activité. » j’esquisse un sourire en coin en jetant un coup d’œil dans sa direction « Désolée si l’idée que je sois un peu une bad girl t’excitait. Je viens de casser le mythe. ».
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Coup de bluff (Thyles #6)
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+